samedi 19 octobre 2024 17:19

Tous les matins, vers 10 heures, les employés de la compagnie Ktel garent leur bus devant l'entrée du centre de rétention de Filakio, petit village de la Thrace grecque. Une heure plus tard, les portes du centre s'ouvrent et les immigrés clandestins récemment arrêtés après être venus illégalement de la Turquie voisine commencent à défiler pour prendre leurs tickets. Ils connaissent le prix affiché sur les vitres de la cahute: c'est 60 euros, ou 85 dollars, pour rejoindre en onze heures Athènes et ainsi poursuivre un voyage commencé, plusieurs semaines plus tôt, en Afghanistan, en Irak, en Algérie ou en Afrique subsaharienne.

Quatre-vingt-dix pour cent des immigrés arrivant en Europe aujourd'hui passent par la Grèce et, pour quasiment la moitié d'entre eux - environ 39.000 depuis le début de l'année -, par cette frontière terrestre gréco-turque de Thrace. Chaque nuit, entre 120 à 350 clandestins sont arrêtés, non loin de la ville d'Orestiada, sur les 12,5 km de champs de cette frontière pour le reste délimitée par le fleuve Evros, où les passeurs sont plus vulnérables et qu'ils hésitent désormais à franchir en Zodiac avec leur «cargaison humaine».

La scène se répète quotidiennement à Filakio. Après avoir payé 600, 1500 ou 3000 euros leur transit clandestin jusqu'à la Grèce via Istanbul, la plaque tournante de ce trafic, certains ont encore assez d'argent pour prendre le bus jusqu'à Athènes. Telle Shamaz, une jeune Afghane de 23 ans, enceinte, qui rêve, avec Kokal, son mari à ses côtés, de fonder une famille en Europe. Telle la Congolaise Karine, qui dit fuir la misère. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fera à Athènes où, assure-t-elle, «personne ne (l)'attend». Mais dans son esprit, la capitale grecque ne sera qu'une étape vers la France, l'Allemagne ou l'Angleterre.

Trente jours de liberté

Ancien interprète de l'armée américaine, l'Afghan Ali Feroz Khan raconte avoir pris sa décision en recevant une dernière mise en garde des talibans: «Tu arrêtes ton travail, ou tu es mort.» Il est parti douze jours plus tôt de Kaboul. Il est passé, tantôt en bus, tantôt à pied, par le Pakistan, l'Iran, puis la Turquie. Avec un petit groupe d'Afghans, dont il se fait le porte-parole. «Dans le centre, dénonce-t-il, nous avons été volés par une bande de Géorgiens». Ses compagnons montrent leurs habits lacérés au rasoir. C'est dans une doublure, une petite poche, qu'ils conservaient leurs dernières économies pour prendre le bus pour Athènes.

Les policiers qui gardent le centre de Filakio haussent les épaules, dépassés. Le petit bâtiment a été construit, il y a douze ans, pour accueillir 372 personnes. Ils sont plusieurs centaines supplémentaires. Ce qui contraint les autorités grecques à vider quotidiennement les lieux pour faire de la place aux nouveaux arrivants. Deux ou trois jours après avoir été arrêté, l'immigrant, dont on a notamment pris la photographie et les empreintes digitales, part avec un papier le sommant de quitter la Grèce et l'espace européen Schengen dans les trente jours. Et le voyage continue.

Les minarets d'Edirne

Le bus de la compagnie privée Ktel, dont les employés portent des gants et laissent les housses en plastiques sur leurs 50 sièges remplis quotidiennement au prix du marché, est maintenant parti. La police grecque se chargera de transporter gratuitement ceux qui n'ont pas d'argent jusqu'à Orestiada. Georgios, qui habite la ville depuis trente-cinq ans, ne porte même plus attention à ces ombres qui rasent les murs avant de prendre le train ou de poursuivre à pied leur périple. Il ne comprend pas pourquoi les mines antipersonnel, qui jadis truffaient la frontière, ont été retirées il y a une quinzaine d'années. Mais ces clandestins ne le dérangent pas trop, «car ils ne restent pas ici».

Responsable de la police d'Orestiada, Georgios Salamaykas précise qu'aucun migrant n'a été arrêté pour le moindre délit. Lui, il en veut surtout à «la police turque, qui ne fait pas son travail», laisse tout le monde passer et, en contradiction avec l'accord signé avec la Grèce en 2002, «refuse de reprendre les immigrés qu'on arrête». Le pire pour Athènes est qu'elle est liée par la procédure de Dublin, qui permet à tous les États européens de lui renvoyer les clandestins rentrés dans l'Union par la Grèce… Son accès de colère passé, le patron moustachu de la police d'Orestiada avoue son impuissance: «Certains immigrants, avec un vol charter jusqu'à Istanbul, ne paient que 600 euros l'arrivée en Grèce. C'est la route la plus courte, la moins chère et la plus sûre.»

Sous les minarets d'Edirne qui pointent au loin, cette sublime porte d'entrée sur l'Europe mesure 12,5 km. C'est une bande de terre parsemée de bosquets et de quelques miradors, où se toisent des patrouilles de militaires grecs et turcs. La nuit, à travers les caméras thermiques des véhicules dépêchés par l'UE, on voit des petits groupes jouer à cache-cache avec les policiers grecs. La plupart du temps, après avoir franchi les quelques dizaines de mètres qui séparent la Turquie de l'Europe, les clandestins lèvent les mains en l'air, se rendent. Certains, qui n'ont pas été pris, viennent le matin au poste de police. Un petit tour au centre de Filakio, leur petit papier, et puis s'en vont.

Quelque 300.000 migrants pris au piège athénien

La capitale grecque devient une prison à ciel bleu ouvert pour tous les immigrés rêvant de gagner l'Europe. Ils seraient environ 300.000 clandestins à vivre dans le centre historique de d'Athènes, une ville de 5 millions d'âmes. Sans papiers, sans travail, sans aide sociale, une frange de cette population issue de plus de quarante nationalités verse peu à peu dans la délinquance. La situation devient explosive: tandis que les mafias internationales, spécialisées dans la prostitution et le trafic de drogue, attirent à elles cette main-d'œuvre clandestine abondante, les Athéniens, durement frappés par la crise économique, s'exaspèrent, votent pour l'extrême droite et ferment les yeux sur les fréquentes ratonnades organisées par des groupes xénophobes.

De ce piège, qui est en train de se refermer, les clandestins sont les premiers à vouloir sortir. «Tout le monde veut partir, car il n'y a pas de travail ici», répètent Afghans, Algériens et Nigériens. Aucun ne se donne la peine d'apprendre le grec. «Mais je n'ai pas d'argent, et il faut 1000 ou 1500 euros pour aller en Italie», expliquent Marocains, Égyptiens ou Somaliens. Gagner l'Allemagne, l'Angleterre ou la France coûtera plus cher encore. Le retour au pays, envisagé par bon nombre, est difficile. Les ambassades, telles celles du Maroc ou d'Algérie, submergées de demandes, rechignent à payer la note.

Un mois de prison au retour

Dans les rues de la capitale grecque, il ne faut pas longtemps chercher pour parler dans la langue de Molière à un Algérien qui est passé par la Turquie dans l'espoir de venir en France. À 24 ans, Abdel s'est déjà fait expulser de l'Hexagone, «en 2007 par Sarko», dit-il. En avril 2010, il a pris un vol Alger-Istanbul à 350 euros. Mais il y a des charters beaucoup moins chers, parfois seulement à 70 euros. Les Algériens, comme les Marocains, n'ont pas besoin de visa pour la Turquie. Après, Abdel a pris le bus, un Zodiac pour franchir la frontière grecque, puis il s'est retrouvé coincé à Athènes.

Le Marocain Salah a pris un bus Beyrouth-Istanbul et se retrouve, à 28 ans, pareillement sans travail et prisonnier à Athènes. Il ne croit plus pouvoir rejoindre la France. «Si l'ambassade me paye le billet, je veux bien revenir, même, ajoute-t-il, si je sais que je vais faire un mois de prison en arrivant.»

Place Victoria, où les Afghans se retrouvent par dizaines en fin d'après-midi, on ne parle également que de partir vers l'Allemagne ou l'Angleterre. «Si je pouvais seulement revenir en Turquie, je le ferais immédiatement», assure, dépité, Dilaor. Mais la frontière turque ne marche que dans un seul sens. À 31 ans, Dilaor, marié et père de deux enfants, est arrivé en 2007 à Athènes. Il se donne encore quelques mois avant de renoncer, et de repartir vers les siens en Afghanistan.

Les Algériens sont plutôt place Omonia, quelques centaines de mètres plus loin. Parmi les clandestins, les Maghrébins sont montrés du doigt. Ils seraient plus riches. Ce serait parmi eux que se recruteraient les dealers. «Pour l'instant, Nigériens et Algériens tiennent la vente de drogue sur Athènes, indique Athanasios Kokkalakis, le porte-parole de la police grecque. Mais, ajoute-t-il, la concurrence entre communautés s'exacerbe . Les mafias n'ont pas de mal à embaucher, à faire monter les enchères.»

La délinquance - vols à l'arraché, cambriolages - et la criminalité ont, elles, explosé. «Elles ont doublé en 2009 et triplé en 2010», certifie ce policier, bien obligé d'établir un lien entre la précarité sociale et la délinquance. Une partie de la population va plus loin, en accusant les immigrés de tous les maux. Pour la première fois à Athènes, un conseiller municipal d'extrême droite vient d'être élu pour représenter le quartier proche des places Omonia et Victoria.

2/11/2010

Source : Le Figaro

La faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr à Agadir abrite, les 10 et 11 décembre 2010, un colloque international sur le thème : « l’émigration/immigration marocaine et la mondialisation. Etas des lieux et perspectives ».

Autour des axes prévus par cette rencontre, plusieurs questions seront soulevées comme l’émigration dans l’histoire du Maroc, la féminisation de l’émigration ou encore le développement et les transformations sociodémographiques, littéraires, culturelles et économiques en rapport avec l’émigration. Plusieurs chercheurs du Maroc et de France y participent.

Ce colloque a bénéficié du soutien du CCME après avoir répondu à l’appel à projets lancé par le Conseil dans le cadre de la 16e édition du SIEL à l’honneur des Marocains du Monde, en février 2010. Cet appel à projets visait d’élargir les activités du SIEL aux espaces universitaires et avait pour objectif la promotion de  la recherche scientifique relative à l’immigration.

Source : CCME

La Fondation ONA organise, sous le thème de la diversité culturelle, la présentation du livre « L’émigration européenne, le cas des Français au Maroc » d’Aurélia Picod-Kinany, le mercredi 1er décembre 2010 à 19h à la Villa des Arts de Casablanca.

e livre décrit les liens entre le Maroc et la France pour arriver au mouvement postcolonial de la population française au Maroc. Mohamed Hamadi Bekouchi, sociologue, expert en management et professeur des universités participe à cette rencontre qui sera modérée par la  psycho sémiologue Nadia Kajjou.

Aurélia Picod-Kinany est docteur en sciences sociales. Après avoir enseigné cinq ans à l’Université MLV et à l’Université Sophia Antipolis dont quatre années de recherche sur "L'émigration européenne post-coloniale : le cas des Français au Maroc. Recherche sur un modèle d'adaptation socioculturelle", elle crée en Janvier 2010 APK Conseils, un bureau d'études et de développement en sciences humaines et sociales axé sur des problématiques interculturelles et les comportements sociaux.

Source : CCME

« ...C’est là le crime de notre société. Sa « politique de la vieillesse » est scandaleuse.

Mais plus scandaleux encore est le traitement qu’elle inflige à la majorité des hommes au temps de leur jeunesse et de leur maturité. Elle préfabrique la condition mutilée et misérable qui est leur lot dans leur dernier âge. C’est par sa faute que la déchéance sénile commence prématurément, qu’elle est rapide, physiquement douloureuse, moralement affreuse parce qu’ils l’abordent les mains vides; des individus exploités, aliénés, quand leur force les quittent, deviennent totalement des « rebuts », des « déchets »…Suite

Fidèle à ses choix initiaux, le Centre Marocain Interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales continue à s’intéresser à la thématique de l’Alliance des civilisations et de la diversité culturelle. Depuis quelques années, il s’est proposé de baliser les avenues qui peuvent mener à une meilleure compréhension des idées, des valeurs dominantes de l’époque contemporaine et de la scène mondiale, et à une meilleure compréhension entre les peuples inscrits dans l’Ouvert, persévérants et bel agissants, soucieux de la coexistence pacifique.

Le Forum de cette année qui aura lieu à Fès du 04 au 06 décembre autour du thème « La Diplomatie religieuse et culturelle au service de la paix mondiale »…Suite

La musique arabo-andalouse sera à l'honneur jeudi prochain au site archéologique Madinat Al Zahra à Cordoue (Sud de l'Espagne) lors d'un concert du chanteur Mohamed Serghini El Arabi en compagnie du musicien espagnol Eduardo Paniagua.

Ce spectacle s'inscrit dans le cadre d'un cycle de quatre concerts organisé par l'institution Casa Arabe (Maison Arabe) dans l'objectif de rendre hommage à la musique traditionnelle arabo-andalouse, indique-t-on auprès des organisateurs.

Ainsi, le duo Serghini El Arabi et Paniagua va charmer le public avec ses plus belles chansons inspirées des cultures Orientale et Occidentale. Le concert sera également une occasion pour mettre en exergue l'authenticité de la musique arabo-andalouse qui témoigne de la possibilité du vivre ensemble tourné vers la beauté.

Le marocain Mohamed Serghini El Arabi est l'une des voix les plus importantes au Maghreb. Récompensé par le prix du "Meilleur Chanteur de la Musique Religieuse" au Maroc, Serghini est un chanteur, violoniste et percussionniste qui a une formation classique de musique arabo-andalouse.

Pour sa part, Eduardo Paniagua est un musicien spécialisé dans le répertoire de l'Espagne médiévale. C'est au sein du groupe familial "Atrium Musicae" qu'il débuta sa carrière à l'âge de 16 ans en gravant quatre disques.

Il est aussi membre fondateur du groupe de musique arabo-andalouse CÂ lamus et Hoquetus.

30/11/10

Source : MAP

Le nombre des migrants entrés illégalement dans l'Union européenne via la frontière terrestre gréco-turque a décru de 44% en un mois, après la mise en place des garde-frontières européens début novembre, selon l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières (Frontex).

A la suite du déploiement début novembre de quelque "205 garde-frontières venus de 26 pays de l'Union européenne ainsi que d'Islande et de Suisse", accompagnés des forces de l'ordre grecques, le nombre des passages illégaux par la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie a été réduit de quelque 250 par jour en octobre à 140 environ en novembre, a déclaré mardi le directeur adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez, au cours d'une conférence de presse à Athènes.

En octobre, 7.586 personnes avaient été interpellées pour passage illégal de la frontière, et 4.270 l'ont été entre le 1er et le 29 novembre, ce qui représente une baisse de 44%" en un mois, a-t-il dit.

"Nous pensons qu'il ne s'agit pas uniquement du résultat de l'opération Frontex, mais aussi du changement de saison qui rend plus difficiles certains passages" a-t-il ajouté. Il a précisé que pendant le mois écoulé 13 passeurs avaient été arrêtés, de nationalités turque, afghane, bulgare, géorgienne et pour deux d'entre eux palestinienne.

Par ailleurs, depuis janvier, 41 personnes sont mortes en tentant de pénétrer en Grèce via la rivière Evros, qui marque la frontière avec la Turquie.

Au total, 91% des personnes entrées illégalement dans l'Union européenne sont passées par la Grèce en 2010, a-t-il ajouté, un chiffre en augmentation par rapport à 2009, alors que l'immigration illégale a, elle, décru, en volume global en raison de la crise économique dans l'Union européenne qui tarit l'embauche.

Frontex, qui interroge les migrants à la frontière gréco-turque près d'Orestiada, a déterminé quels étaient les prix payés aux passeurs par les candidats à l'émigration dans l'Union européenne.

Selon M. Arias Fernandez, le prix moyen payé par passage est de 400 euros. Pour un transfert entre Istanbul et la Suède, il est de l'ordre de 5.500 euros, et de 2.400 euros entre l'Afghanistan et Athènes.

D'après la même source, depuis le début de l'année, 11.165 interviews de migrants illégaux ont été réalisées : elles se sont soldées par 1.606 reconduites (volontaires ou forcées) dans le pays d'origine.

Source : Le Monde/AFP

En parallèle à une régularisation très large de sans-papiers, le gouvernement Leterme II avait aussi promis, en 2009, de réviser sa politique migratoire. A l'ordre du jour, aujourd'hui : un durcissement.

En 2007, la population belge s'est accrue de 64 000 personnes. L'équivalent d'une grosse ville wallonne ou flamande. L'explosion démographique se fait surtout sentir dans le centre paupérisé des villes et tout particulièrement à Bruxelles, où les autorités sont confrontées à un défi majeur : accueillir des dizaines de milliers de nouveaux habitants.

Dans son interview sur RTL-TVi, le 9 novembre, Elio Di Rupo (PS) y était allé d'une métaphore géographique. Si la réforme institutionnelle et le socio-économique représentaient les Alpes et les Pyrénées pour les négociateurs gouvernementaux, le triptyque « justice, immigration, sécurité » s'annonçait comme leur Massif central. Pas aussi exigeant qu'un col de haute montagne, mais une étape sérieuse.

Pendant des années, il a été impossible de faire bouger les lignes en matière d'immigration, tant les oppositions idéologiques étaient fortes, le PS et le CHH s'opposant systématiquement au CD&V et à l'Open-VLD. Le 17 juillet 2009, le Premier ministre Herman Van Rompuy (CD&V) avait été salué comme un héros pour avoir fait sauter le « bouchon » de la régularisation des sans-papiers. A la suite de quoi, de janvier à juillet 2010, 16 353 clandestins ont été régularisés : plus que sur l'ensemble de l'année 2009 (14 830 régularisations), déjà exceptionnelle.

Mais la contrepartie de cette nouvelle campagne de régularisation n'a jamais été mise en oeuvre. En cause : les mêmes oppositions idéologiques, engendrant le ras-le-bol du côté flamand. Certes, le 9 octobre 2009, le gouvernement Leterme II a bien annoncé qu'un tour de vis allait être donné en matière de regroupement familial, de lutte contre les mariages de complaisance ou d'accès à la nationalité belge. Mais rien n'a avancé. Les élections législatives du 13 juin ont cependant modifié la donne, avec la victoire de la N-VA, conservatrice, et le nouveau profilage du MR sur l'immigration et l'intégration. Etat des lieux.

Regroupement familial et mariages de complaisance

Principe Un Belge ou un résident belge peut être rejoint par un ou des membres de sa famille (partenaire, enfants, parents et, même grands-parents, selon certaines conventions bilatérales conclues par la Belgique avec des pays tiers, comme le Maroc et la Turquie). Destinées à favoriser la migration de travail, ces conventions devaient permettre aux travailleurs d'être rejoints par leur femme, leurs enfants et leurs ascendants restés au pays. L'immigration ayant été officiellement stoppée en 1974, le regroupement familial est resté l'une des rares voies d'accès légale au territoire pour les non-Européens.

Problème Mariages forcés-arrangés (souvent consanguins, entre cousins), problème d'intégration et de connaissance des langues du conjoint étranger et des enfants issus de ces mariages, augmentation des prestations sociales en faveur des nouveaux venus (dont le coût du vieillissement), création de ghettos, etc.

Chiffre Près de 14 000 visas de longue durée pour regroupement familial ont été délivrés en 2008 (une augmentation de 20 % par rapport à 2007). Selon l'Office des étrangers, 17 775 décisions ont été prises en 2009. Près de 10 000 étaient positives (9 993 visas accordés) ; environ 4 000 se sont soldées par un refus (3 860) ; 19 étaient sans objet et 3 903 étaient encore en balance. Soit que le dossier était incomplet (63,2 %), soit que le parquet, suspectant un mariage de complaisance, devait encore rendre son avis (32,4 %).

Remède Selon l'accord d'octobre 2009, resté en rade, la personne invitante aurait dû, à l'avenir, disposer de revenus mensuels compris entre 930 et 1 056 euros, compte non tenu des allocations familiales et des pensions alimentaires. Ce qui excluait de fait les bénéficiaires du CPAS. Le MR demande aujourd'hui que le « regroupant » jouisse de « ressources stables, régulières et suffisantes pour subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille sans recourir au système d'aide sociale de l'Etat ou aux allocations de chômage. » Autre idée libérale : amener à 21 ans (au lieu de 18 ans) l'âge auquel de futurs conjoints pourraient prétendre à « se regrouper », afin de diminuer le risque de mariages forcés-arrangés. Une autre piste envisagée est la révision des conventions bilatérales signées avec le Maroc et la Turquie, mais jusqu'à présent, sans succès.

Code de la nationalité

Principe La nationalité belge peut s'obtenir de deux principales manières. La voie royale, c'est la déclaration de nationalité. Elle a été modifiée en 2000 par le gouvernement arc-en-ciel. Tout étranger de 18 ans au moins, résidant légalement en Belgique depuis sept ans, peut obtenir un passeport belge, sauf avis contraire du parquet. Idem pour les étrangers nés en Belgique ou ceux dont un des parents a la nationalité belge. A côté de la déclaration de nationalité subsiste la procédure de naturalisation accordée par le Parlement et, donc, plus politique, au bout de trois ans de présence régulière sur le territoire.

Problème D'une part, la loi de 2000 ( snel-Belgwet, selon l'expression du CD&V), brade la nationalité belge. Aucune condition d'intégration n'est exigée de l'impétrant. D'autre part, les députées Jacqueline Galand (MR) et Sarah Smeyers (N-VA) se sont émues du fait que la naturalisation était devenue la « procédure standard », de surcroît entachée de laxisme et d'électoralisme, alors qu'elle aurait dû rester un « régime de faveur ».

Chiffre En 2007, 11 543 personnes ont acquis la nationalité belge par déclaration et 8 372 par naturalisation. Entre 2000 et 2009, 61 000 des 175 000 demandes de naturalisation ont été satisfaites (35 %).

Remède Le gouvernement démissionnaire prévoyait de préciser que seul un « séjour légal » de sept ans pouvait être pris en compte pour une déclaration de nationalité (aujourd'hui, le MR demande que cette durée soit portée à dix ans). Leterme II voulait également réformer la procédure de naturalisation en exigeant cinq ans de présence régulière sur le territoire, au lieu des trois ans actuels, avec un titre de séjour illimité (la N-VA et le MR plaident pour une durée de sept ans). Le même avant-projet prévoyait qu'un nouveau Belge puisse être déchu de sa nationalité en cas d' « hostilité à la Belgique » (terrorisme, mariage de complaisance ou tout autre délit rendu possible par la possession d'un passeport belge). Rien ne s'est passé. En attendant la formation d'un gouvernement de plein exercice, la nouvelle commission des naturalisations de la Chambre a décidé que les 4 454 dossiers déjà examinés sous l'ancienne législature seront revus, puis expédiés en séance plénière pour parution au Moniteur en janvier 2011. Les 10 000 nouveaux dossiers patienteront jusqu'à ce que la commission ait « affiné » sa méthode de travail, soit le début du mois de décembre.

Asile

Principe Le droit d'asile est un droit fondamental. Les autorités du pays ont l'obligation de pourvoir à la subsistance du demandeur jusqu'à ce qu'il ait été statué sur son sort.

Problème 80 % des demandes d'asile sont rejetées parce qu'elles sont injustifiées ou frauduleuses. Mais l'examen de ces dossiers par les autorités compétentes prend du temps. Et on ne peut pas laisser les gens à la rue. Actuellement, 7 000 personnes n'ont pas d'hébergement. Certaines doivent dormir à l'hôtel. Dix à vingt demandeurs d'asile se présentent chaque jour devant la justice bruxelloise pour exiger leurs droits. Ceux qui obtiennent gain de cause deviennent prioritaires pour obtenir une place auprès de Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile. A défaut, Fedasil, ou les CPAS, doivent s'acquitter d'une astreinte comprise entre 250 et 500 euros par jour et par demandeur.

Chiffre 17 000 demandeurs se sont présentés en Belgique en 2009, selon le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). D'après Eurostat, ils étaient 21 645 (35 % de plus qu'en 2008), ce qui fait de notre pays, malgré sa petite taille, le cinquième pays de l'Union européenne le plus sollicité. Le CGRA s'attend à un total de plus de 20 000 demandes pour l'ensemble de l'année 2010. Du 2 novembre au 31 décembre 2009, Fedasil, déjà en panne de moyens, a dû verser 163 250 euros d'astreintes à 34 requérants. Logiquement, le budget de l'accueil a explosé en 2010 : 347 millions d'euros contre 243 millions en 2008.

Remède Deux mille nouvelles places d'accueil doivent être créées en urgence, a annoncé le Premier ministre Yves Leterme (CD&V). Bastogne, entre autres sites, accueillera 550 demandeurs d'asile dans ses casernes, jusqu'en novembre 2011. Par deux fois cette année, le secrétaire d'Etat à la Politique de l'asile et de la migration, Melchior Wathelet (CDH), s'est rendu dans les Balkans pour tenter de dissuader les populations locales de demander l'asile en Belgique. Il a également rédigé un texte qui, inséré dans une loi fourre-tout d'ici à la fin de l'année, accélérera l'examen des demandes d'asile, en rendant plus difficile ou onéreux l'exercice du droit de recours devant le Conseil du contentieux. Mais, d'après plusieurs observateurs, cela n'empêchera pas, cet hiver, une crise aiguë de l'accueil. Enfin, le Premier ministre Yves Leterme souhaite renforcer la politique d'éloignement, volontaire ou non, des demandeurs déboutés du droit d'asile

Source : Le Vif.be

Première vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine œuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés.

En bordure du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Jacques, à quinze minutes au sud-ouest de Montréal, la petite ville de Brossard s’étend entre zones commerciales et axes routiers. C’est là que Fatima Houda-Pepin, première vice-­présidente de l’Assemblée nationale du Québec et députée de La Pinière, une circonscription de la Montérégie, a établi son bureau.

La parlementaire nous reçoit dans sa salle de réunion, où les photos en compagnie du Premier ministre québécois, Jean Charest, et de l’ancien Premier ministre français Lionel Jospin côtoient la médaille d’or de la solidarité et de la valeur remise par l’association La Renaissance française au titre de ses activités humanitaires. Fatima Houda-Pepin, voix délicate dissimulant un lointain accent marocain, est une femme occupée. Elle passe trois à quatre jours par semaine à Québec pour siéger à l’Assemblée, et le reste dans son bureau de circonscription pour recevoir ses concitoyens. Quand elle n’est pas en mission à l’étranger. D’ailleurs, la députée revient tout juste du Kenya, où elle a dirigé une mission québécoise auprès de l’Association parlementaire du Commonwealth (APC). Elle y a donné deux conférences : l’une sur les changements climatiques et l’autre sur l’expérience du Québec en matière d’immigration. Elle a aussi participé à une journée thématique sur la place des femmes en politique. En effet, outre sa fonction de première vice-présidente et de députée, l’élue assume aussi la présidence du Cercle des femmes parlementaires du Québec, un groupe non partisan où l’on discute notamment des violences faites aux femmes.

La dernière activité qu’elle a organisée portait sur les « crimes d’honneur ». Première femme musulmane élue dans un Parlement au Canada, Fatima Houda-Pepin sait de quoi elle parle. « L’islam, à qui l’on attribue souvent ces crimes dits d’honneur, interdit l’infanticide des filles. Or, aujourd’hui, ces crimes barbares sont considérés par ceux qui les pratiquent comme des crimes d’honneur. C’est en fait un déshonneur total ! » Consciente de l’image négative de l’islam en Occident, elle confie : « C’est le travail de toute une vie : lutter contre les préjugés, le déficit de connaissance à l’égard de l’islam et des pays du Sud en général. On généralise trop souvent, et les médias amplifient ces perceptions négatives. Il faut aborder ces questions avec pédagogie. »

En politique avertie, elle aime prendre en exemple sa circonscription, où les communautés asiatique, africaine, européenne et latino-américaine vivent en harmonie. « C’est un comté à majorité francophone avec un segment anglophone de souche. On y compte soixante-dix communautés culturelles dynamiques, avec un niveau d’éducation élevé. Nous travaillons avec les organismes communautaires et nous créons des ponts entre eux. » Comment s’y prend-elle ? « Je favorise une approche participative. Nous organisons des événements pour que ces communautés se rencontrent. » Le dernier a eu lieu le 26 septembre 2010, alors que la députée fêtait le 16e anniversaire de son élection. La soirée était prétexte à mettre en vedette les communautés indo-canadienne et philippine de sa circonscription. Habillée en sari pour l’occasion, Fatima Houda-Pepin recevait plus de 300 personnes pour assister à un programme culturel avec danses classiques d’Inde et des Philippines. « C’est une façon de faire de la politique. Ce n’est pas nécessairement une interaction quotidienne mais il faut valoriser ces communautés », affirme cette experte des questions d’intégration.

Fatima est née à Meknès, au Maroc, le 26 décembre 1951. Elle obtient son bac en 1972 au lycée Al-Khansa de Casablanca, s’oriente vers les sciences politiques et s’inscrit à l’université Mohammed-V de Rabat. Au bout de deux ans, elle choisit le Canada. Pour y terminer ses études, « pas pour y rester ». Sauf qu’elle y rencontre celui qui deviendra son mari. Les diplômes se succèdent : maîtrise en relations internationales à l’université d’Ottawa en 1977, maîtrise en sciences de l’information à l’université McGill de Montréal en 1981. Elle réussit également son doctorat en politique internationale à l’université de Montréal (UDM) en 1982.

Entre 1981 et 1994, la jeune universitaire devient successivement consultante et experte-conseil en éducation interculturelle, en immigration et en affaires internationales auprès des gouvernements canadien et québécois, de la municipalité de Montréal et de plusieurs entreprises privées comme le Service de police de la ville de Montréal et l’Ordre des conseillers en ressources humaines. Parallèlement, en 1990, elle est chargée de cours en sciences politiques à l’université de Québec, à Montréal, et à l’UDM. « J’avais de bonnes relations avec les étudiants, confie-t-elle avec nostalgie. Mais la politique m’est tombée dessus. »

Son expertise et sa notoriété attirent les partis de tous bords. Passionnée par l’enseignement et mère de deux filles en bas âge, elle refuse toutes les propositions. En 1994, alors que le Québec entre dans un débat référendaire sur l’indépendance de la province, les pressions se font plus insistantes du côté du Parti libéral du Québec. Son mari, qui a longtemps travaillé pour le gouvernement du Québec et les Nations unies, décide d’anticiper sa retraite pour s’occuper des enfants. « Il s’est sacrifié pour moi. Il m’a dit : c’est maintenant que le pays a besoin de toi. »

Le 12 septembre 1994, première candidature et première victoire. Et pas la dernière ! Sa recette de la longévité politique ? « Si vous n’aimez pas les gens, ne faites pas de politique. » Fatima a bien conscience de la perception négative dont est victime la classe politique. « Je bénéficie de la confiance des gens. Je dois les servir avec compétence, diligence et intégrité. Quand ils viennent me voir, c’est parce qu’ils ont des problèmes. Je dois trouver des solutions. »

Le Maroc, elle n’y retourne guère, faute de temps. Mais elle veut être claire : « Je n’ai pas fait tout ce chemin sans être confrontée moi-même à des préjugés. » Elle rencontre beaucoup d’Africains qui lui font part de leur difficulté à s’intégrer. « J’assume ma double identité, à la fois canadienne et d’origine marocaine. Les questions d’intégration sont actuelles, au Québec comme en France. Je dis aux immigrants, vous pouvez faire partie du problème ou de la solution. Il faut affronter le racisme et la discrimination, et rester ouvert à l’égard des personnes qui ont des préjugés. »

Le rêve de Fatima Houda-Pepin, l’écriture. Mais pour cela aussi, la députée manque de temps. « Pour l’instant, je reste en politique, c’est un métier noble. Si on l’exerce en ayant à l’esprit que nous sommes là pour servir et non pour se servir, cela reste un bonheur de pouvoir changer de petites choses. »

Source : Jeune Afrique

L’appel à candidatures pour l’obtention de 1.000 bourses d’étude au titre de l’année universitaire 2010-2011.

Chose promise, chose due. Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger en avait fait l’annonce depuis plusieurs mois. A présent, c’est de concrétisation qu’il s’agit. Le département de Mohamed Ameur lance l’appel à candidatures pour l’obtention de 1.000 bourses d’étude au titre de l’année universitaire 2010-2011. Cette aide financière ne concerne, évidemment, que les étudiants marocains démunis résidant à l’étranger qui poursuivent leurs études supérieures dans les pays d’accueil dans les différents cycles (Licence, Master et  Doctorat), tient à préciser un communiqué du ministère.

Les étudiants intéressés devront déposer leur dossier de candidature dûment complété selon les conditions définies dans l’appel à candidatures (www.marocainsdumonde.gov.ma), auprès des postes diplomatiques et consulaires du  Maroc à l’étranger. Entre autres pièces nécessaires au dossier de candidature figurent une demande manuscrite, une attestation de poursuite d’études dans le pays d’accueil à partir de la première année du collège, une copie légalisée par les autorités compétentes du baccalauréat obtenu dans le  pays d’accueil de l’étudiant et une copie de la carte d’identité nationale ainsi que de la carte consulaire. La date limite de dépôt des dossiers des candidatures est le 31 décembre.

30/11/2010

Source : Le Soir

Le Conseil islamique central de Suisse (CICS), organisation basée à Berne qui revendique 1.700 adhérents, a annoncé lundi son intention de provoquer un nouveau référendum pour abroger l'interdiction de construire des minarets.

Plus de 57% des Suisses s'étaient prononcés il y a un an pour interdire la construction de nouveaux minarets, une "votation" dont l'issue avait attiré sur le pays l'opprobre international.

Même le gouvernement fédéral avait jugé cette initiative contraire à la Constitution. Le CICS prédit qu'un nouveau référendum sur le sujet donnerait aujourd'hui un résultat différent.

Le Conseil a été exclu en mai du dialogue interculturel sous l'égide du Bureau fédéral de la migration pour avoir refusé de condamner le principe du châtiment des femmes par lapidation.

Environ 350.000 musulmans vivent en Suisse, dont la population se monte à 7,7 millions d'habitants.

Le référendum sur l'interdiction de construire de nouveau minarets avait été organisé à l'initiative de l'UDC, un parti de droite qui est également à l'origine de la votation de dimanche sur l'expulsion des étrangers convaincus de crimes graves.

Pour organiser un nouveau référendum sur les minarets, les musulmans suisses devront recueillir au moins 100.000 signatures.

29 novembre 2010

Source : La Province/Reuters

Les Pays-Bas souhaitent "coopérer avec la France et l'Allemagne" pour "définir une politique de l'immigration", a déclaré à la presse le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, lundi à l'issue d'un entretien avec le président Nicolas Sarkozy.

"Les gouvernements français et néerlandais estiment qu'ils est important de définir la politique d'immigration (...). Il va falloir que nous travaillons au niveau européen" à ce sujet, a affirmé M. Rutte.

Avant d'en discuter avec le président Sarkozy, il a précisé avoir déjà parlé de cette question avec la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il a rencontrée la semaine dernière, et avec le Premier ministre François Fillon qu'il a vu plus tôt dans la journée.

"Il va falloir discuter ces points pour préparer le sommet européen de Bruxelles", les 16 et 17 décembre, a-t-il insisté.

Selon lui, "nous devons être ouverts aux personnes qui ont des diplômes, des connaissances" car c'est "important pour notre économie, mais il est évident que tout le monde ne peut être accepté. Il faut voir si ces personnes peuvent avoir un avenir dans notre pays", a-t-il dit.

Cette question se place "tout à fait haut sur notre agenda, comme sur ceux de la France et de l'Allemagne", a-t-il ajouté.

"A Bruxelles, la Commission va faire des propositions sur le plan de l'immigration, sur le mariage, le regroupement familial. (...) Notre gouvernement n'existe que depuis six semaines, il est très important que nous trouvions des alliés dans les pays européens" sur cette question de l'immigration, a-t-il également affirmé.

M. Rutte (libéral) avait promis de réduire l'immigration, le 14 octobre dernier, lors de l'investiture de son gouvernement, une coalition minoritaire de centre-droit soutenue par le parti anti-islam (PVV) de Geert Wilders.

Source : Le Monde/AFP

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi la Suisse à respecter le principe de non-refoulement pour les réfugiés, deux jours après le vote acceptant un renvoi automatique des criminels étrangers.

"Nous appelons les partis politiques suisses à faire en sorte que le principe de non-refoulement ne soit pas menacé par l'actuel débat sur les expulsions de criminels étrangers", a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards lors d'un point de presse.

Ce principe constitue "la pierre angulaire de la loi internationale" et "sert à s'assurer qu'aucun réfugié ou demandeur d'asile ne se retrouve dans une situation où il serait menacé de persécution, torture ou encore de traitement inhumain ou dégradant", a-t-il ajouté.

Selon la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés, un réfugié ne peut être expulsé que "pour des raisons de sécurité nationale ou d'ordre public". Le texte, ratifié par la Suisse, prévoit également qu'aucun Etat "n'expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée".

"Nous espérons que la population suisse sera d'accord avec nous sur le fait que (cette convention) doit être totalement respectée", a insisté le porte-parole.

Un an après l'interdiction des minarets, les électeurs helvétiques ont approuvé à près de 53% une nouvelle initiative du parti populiste UDC proposant une expulsion automatique des criminels étrangers, à l'issue de leur peine.

"Tout automatisme (pour les réfugiés ou demandeurs d'asile) serait contraire avec les principaux fondamentaux de la loi", a prévenu M. Edwards.

30.11.2010

Source : TDG/AFP

Les fonds envoyés par les Marocains résidant à l'étranger à leurs proches ont atteint 3,6 milliards $ en 2009, faisant du Maroc le 4ème plus grand récepteur de transferts de tous les pays en voie de développement.

Cette donnée figure dans le Recueil des statistiques de 2011 de la Banque mondiale sur les migrations et les envois de fonds.

Entre autres indicateurs, il y apparaît que le Mexique est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants, recevant à lui seul 13 milliards $ en 2009, suivi par le Pakistan (10 milliards) et le Nigeria (8,5 milliards).

29-11-2010

Source : Les Afriques

La question des migrations et du développement concernant chacun de nous. C’est un thème fédérateur pour toutes les sociétés, il est au cœur d’enjeux vitaux pour notre planète. De ce fait, la migration est donc nécessaire à l’évolution des territoires et des sociétés humaines. Et ce sont les différentes formes de migrations et toutes les formes de mobilité qui structurent le peuplement et dynamisent les espaces.

Les enjeux des migrations et des mobilités inter- et intra- états, régions, amplifiés par la mondialisation et surtout par le creusement des écarts entre pays pauvres et pays riches, sont de plus en plus préoccupants, sinon alarmants dans certains cas, tant les gouvernements des Nords que ceux des Suds peinent à trouver réponse aux attentes, aux contraintes, mais aussi aux atouts, apportés à leur société et à leurs territoires, par les migrants dont les flux et la diversité sont grandissants. D’où, la création en collaboration avec le Conseil de Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) du Master ‘Migrations et Développement Durable’, pour répondre à la nécessité de former des chercheurs et des cadres compétents. Cette formation accompagnant la dynamique observée sur le plan régional, national et international ; elle répond au souci constant du CCME, qui demeure celui d’agir pour aider à la formation et à la recherche sur les questions migratoires.

Le comité du pilotage de ce master, qui vient de se réunir a pu constater l’immense succès d’audience auprès des étudiants marocains et étrangers, vu le nombre de candidats, presque sept cents (700) pour trente places, tous d’une qualité remarquable, d’horizons divers et de formation variable. C’est dans ce contexte que Monsieur Driss El Yazami Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), présidera la présentation des activités des étudiants pour l’année universitaire 2009-2010 le lundi 29 novembre à 15 heures, à la salle des réunions de la faculté des lettres et des Sciences Humaines, Université Ibn Zohr, pour lancer la nouvelle année universitaire de ce master. A cet égard il est prévu l’inauguration du Centre de Documentation sur les Migrations. Ladite intervention s’inscrivant dans le cadre du partenariat institutionnel et scientifique unissant le CCME et l’Université Ibn-Zohr représentée par l’Observatoire Régional des Migrations Espace et Société (ORMES). Il donnera également une conférence intitulée : ‘Les Migrations Marocaines : Mutations et Enjeux’, à 16 heures, amphithéâtre Hassan premier.

Le Comité du Pilotage du Master Migrations et Développement Durable

Source : Site Tanmia

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le collectif des abattoirs de Casablanca, annoncent "avec regret", l'annulation, pour cause d'intempéries, de la projection en avant-première du film-documentaire musical "Tagnawittude".

Cette projection, prévue lundi aux abattoirs de Casablanca, devait être suivi d'un débat avec la réalisatrice du documentaire

"Tagnawittude", un film de la réalisatrice franco-maroco-algérienne, Rahma Benhamou El Madani, traite de l'histoire de la musique Gnawa au Maghreb.

29/11/10

Source : MAP


Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a plaidé, dimanche à Sherbrooke (Canada), pour un "enracinement sans déracinement" de la communauté marocaine à l'étranger.

Le socle de la politique du Maroc vis-à-vis de ses ressortissants à l'étranger consiste à " accompagner l'enracinement sans déracinement ", a affirmé M. Ameur lors d'une rencontre initiée par l'Association des Marocaines et Marocains de l'Estrie, l'Association des étudiants Marocains de l'université de Sherbrooke et Actions interculturelles de développement et d'éducation.

Dans ce sens, il a rappelé une série de programmes culturels initiés par le Royaume à travers le monde, avec l'objectif à la fois "d'accompagner l'intégration des nouvelles générations originaires du Maroc, renforcer leurs liens avec le pays et assurer un rayonnement à la culture marocaine".

Le ministre a fait savoir que son département est "ouvert à toute proposition sérieuse et ambitieuse qui positionnerait le Marocain résidant à l'étranger par rapport à son pays d'accueil, se baserait sur les moyens d'accompagner son intégration et qui réussirait aussi à renforcer sa contribution à l'essor du Maroc et à son attachement au pays d'origine ".

"Notre volonté de faire confluer vers le développement du Maroc toutes les forces vives du pays, y compris celles de l'étranger, ne doit pas être comprise comme une démarche destinée uniquement à s'opposer à la fuite des cerveaux ou à puiser à moindre frais dans les viviers de compétences d'origine marocaine aux pays d'accueil ", a-t-il poursuivi.

Le ministre a ajouté que cette volonté est conçue pour consolider le partenariat entre le Maroc et ces pays en passant par la passerelle des Marocains du monde.

M. Ameur a en outre souligné l'importance du tissu associatif des Marocains de l'étranger dans la mise en œuvre de programmes dans les pays d'accueil, appelant dans ce sens à la création " d'associations fortes, crédibles et représentatives ".

Il a rappelé les grands axes de la politique gouvernementale envers les Marocains du monde et les initiatives de son département pour encourager les MRE à investir et à monter des partenariats et des projets au Maroc.

Le ministre a également mis l'accent sur le potentiel politique des MRE, appelant la communauté expatriée à s'impliquer davantage dans la sphère politique, économique et sociale aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays et à " s'engager davantage aux efforts de défense des intérêts du Royaume contre les ennemis de son intégrité territoriale ".

Lors de cette rencontre, qui a vu la participation de Mmes Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, et Souriya Otmani, consule générale du Royaume à Montréal, le ministre a insisté sur le renforcement de l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et de leur intégration effective au sein de leurs pays d'accueil.

Sur le registre de la promotion des langues et de la culture marocaine, M. Ameur a cité notamment la création de centres culturels marocains à l'étranger, l'envoi d'enseignants d'arabe dans les pays d'accueil et l'organisation d'universités d'été pour étudiants MRE.

La question de la reconnaissance des diplômes et de l'expérience professionnelle acquis à l'étranger, le quota de bourses octroyées aux étudiants marocains, l'insertion socioéconomique, les opportunités de partenariat avec le Canada, les facilités de transfert et institutions bancaires ont été également parmi les sujets débattus lors de cette rencontre.

Source : Casafree/MAP

Les autorités italiennes viennent de donner un nouveau tour de vis à l'immigration en Italie en décidant d'imposer aux étrangers demandeurs d'un permis de séjour pour une durée indéterminée de se soumette à un test de langue italienne.

Les immigrés qui aspirent à une carte de séjour d'une durée indéterminée seront soumis à un test obligatoire de niveau en langue italienne, selon l'agence de presse italienne, ANSA.

L'agence se réfère à un décret co-signé par les ministres italiens de l'Intérieur et celui de l'éducation, qui entrera en vigueur le 9 décembre prochain.

Les candidats à l'obtention du fameux sésame, devront prouver des connaissances de langue italienne équivalant au "niveau A2", défini par les normes européennes, ce qui est pour beaucoup d'étrangers, non communautaires, un obstacle sérieux.

Les enfants de moins de 14 ans et les personnes malades dont l'état de santé doit être dûment prouvé par les services médicaux compétents sont exclus de cette mesure, selon le texte.

"Ceci est une barrière qui vient s'ajouter à la longue liste de tracasseries liées à l'obtention d'un titre de séjour à longue durée en Italie", commente un observateur africain.

28/11/2010

Source : APS

Le 3-ème Sommet Afrique-UE, prévu lundi et mardi à Tripoli, constituera une importante étape dans la coopération entre les deux partenaires en ce sens qu'il permettra de concrétiser les ambitieux engagements pris dans le cadre du partenariat stratégique bilatéral et imprimera une dimension nouvelle et plus ambitieuse à la coopération entre les deux continents.

Certes, le partenariat stratégique Afrique-UE prône une approche du co-développement qui engage les deux parties à investir leurs ressources et moyens pour l'intérêt commun et à se lancer dans un partenariat élargi à une kyrielle de domaines tels que les questions de paix et de sécurité, de l'intégration régionale et continentale, de l'accélération du processus d'industrialisation, du développement des infrastructures et de l'énergie, de la promotion et l'acquisition de la technologie et du savoir-faire et du développement du capital humain.

La détermination à renforcer la coopération bilatérale a été couronnée par l'élaboration, lors du Sommet de Lisbonne en 2007, de la Stratégie conjointe et du Plan d'action 2008-2010 qui prévoit huit partenariats stratégiques, ainsi que leur mise en oeuvre à travers la concrétisation de plusieurs projets touchant des domaines aussi variés que les changements climatiques, l'immigration, les OMD, la bonne gouvernance, le commerce et l'intégration régionale.

Concernant le phénomène du changement climatique, ils ont convenu de la poursuite d'un dialogue soutenu et ouvert sur la politique climatique, afin de parvenir à un consensus commun Afrique-UE en vue de parvenir à un accord juridiquement contraignant en vertu de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Au registre de la migration, de la mobilité et de l'emploi, les deux parties se sont engagées à développer une coopération fructueuse dans ce domaine en favorisant l'envoi de fonds de manière rapide et sûre et en soutenant l'emploi et le travail décent avec un accent particulier sur la protection sociale, la lutte contre la traite des êtres humains et la prévention du trafic illicite de migrants dans le cadre de la stratégie conjointe Afrique-UE sur la migration et le développement.

Le round de Tripoli sera sans nul doute une opportunité pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre du partenariat stratégique, d'entériner les projets inscrits à l'agenda du premier Plan d'action 2008-2010 et à adopter un deuxième plan d'action pour la période 2011-2013, qui devra comporter des mesures concrètes dans les domaines stratégiques afin d'inscrire un réel développement sur la rive Sud de la Méditerranée.

A l'ordre du jour de cette réunion au Sommet, initié sous le thème "l'investissement, la croissance économique et la création d'emplois", figurent un certain nombre de dossiers clés comme la paix et la sécurité, le changement climatique, l'intégration régionale et le développement du secteur privé, les infrastructures et l'énergie, l'agriculture et la sécurité alimentaire, la migration.
Tripoli, 29/11/10

Source : MAP

Etrangers | Au lendemain de l’acceptation de l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, les Verts et huit organisations partenaires appellent à une politique migratoire plus respectueuse des droits de l’homme.

Les Verts sont favorables à un changement radical de perspective dans l’accueil et l’intégration.

«Nous avons vraiment besoin de méditer sur les valeurs qui nous sont communes dans ce pays», a déclaré le président des Verts Ueli Leuenberger lundi devant les médias à Berne. Selon lui, les campagnes xénophobes à répétition ont pour résultat qu’»une partie de la gauche en vient aussi à soutenir des positions encourageant cette mentalité délétère, par calcul électoral ou manque de réflexion».

Citant l’aveu même du Conseil fédéral selon lequel les restrictions draconiennes dans l’accueil ne parviennent pas à endiguer le flux migratoire, les Verts réclament dans leur appel davantage de solidarité avec les immigrés. Les motifs d’exil liés aux violences interethniques ou envers les femmes, aux catastrophes naturelles ou aux changements climatiques doivent être reconnus.

L’appel que les Verts demandent à signer réclame aussi un assouplissement des statuts et des catégories de permis afin que les migrants puissent obtenir plus facilement des autorisations de séjour. Une politique d’intégration visant aussi bien les Suisses que les étrangers doit enfin viser à l’égalité des chances, a résumé l’ex-conseillère nationale vaudoise Anne-Catherine Menétrey.

Besoin de solidarité

Outre les Verts et les jeunes Verts, on trouve parmi les premiers signataires de l’appel la Jeunesse socialiste suisse, l’USS ainsi que diverses organisations de soutien aux migrants ou aux sans- papiers, dont Terre des Hommes (TdH).

L’oeuvre d’entraide tient beaucoup à penser les problèmes dans une perspective globale. Ainsi la répartition inégale des ressources, le changement climatique et toutes les difficultés qui en découlent jettent sur les routes de l’exil de nombreuses personnes n’ayant plus de quoi satisfaire leurs besoins fondamentaux. D’où ce besoin de solidarité, a relevé Brigitta Gerber, présidente de TdH.

Source : 24 Heurs

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