samedi 19 octobre 2024 20:10

Un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France vient d'être publié par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH).

Ce travail analyse de manière approfondie la façon dont sont appréhendées les multiples formes que prennent, dans la France d'aujourd'hui, traite et exploitation : travail forcé, servitude, esclavage, y compris la délinquance forcée, exploitation de la prostitution, de la mendicité, des travailleurs domestiques ou agricoles.

Il rappelle qu'un des aspects incontournables de la lutte contre ces phénomènes réside dans "protection effective des personnes qui en sont victimes ou sont menacées de l'être".

Ce rapport expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placées et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation.

"La priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits", souligne le rapport.

"Le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs", constate également le document.

"Les failles dans la prise en charge des mineurs étrangers isolés, à la frontière ou sur le territoire national, les maintiennent dans une situation de vulnérabilité propice à leur traite ou exploitation", relève-t-on également.

Le rapport de la CNCDH corrobore ainsi les analyses du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) et d'un nombre croissant de chercheurs et militants qui affirment que les politiques répressives en matière d'immigration constituent en fait "un obstacle majeur à la protection des victimes de la traite et de l'exploitation des migrants, et sont mêmes un facteur structurel de ces pratiques".

"Les seules véritables réponses aux phénomènes de traite et d'exploitation sont le plein respect des droits fondamentaux des migrants ainsi que l'égalité de traitement entre Français et étrangers, afin que les uns comme les autres soient à même d'exercer et défendre ces droits", observe la CNCDH dans son rapport.

Source : APS

La 7ème conférence du groupe de dialogue 5+5 des pays de la Méditerranée occidentale a appelé à "l'activation du rôle de la commission de suivi pour la mise en œuvre des recommandations des réunions ministérielles et la concertation entre les pays du groupe au sujet des plans et programmes, notamment ceux destinés à la lutte contre l'immigration illégale".

Dans leurs recommandations sanctionnant les travaux de cette conférence, tenue à Tripoli, les participants ont souligné l'impact positif de l'immigration régulière en terme de développement sur les pays d'origine, de transit et de destination, insistant sur le principe de responsabilité commune et solidaire pour traiter les questions de l'immigration et l'importance de l'adoption d'une approche globale, pratique et équilibrée en la matière.

Ils ont, de même, mis l'accent sur l'importance d'identifier des projets concrets, notamment avec l'Union européenne (UE), en vue de contribuer, de manière urgente, au développement du continent africain et au renforcement de ses capacités dans le domaine de la gestion de l'immigration, appelant à appuyer les pays d'origine et de transit pour mettre un terme aux flux migratoires et faire face aux bandes organisées qui s'activent dans la traite des personnes.

Ils ont préconisé d'établir, conformément à l'esprit de partenariat, des mécanismes facilitant l'immigration légale, mettre en place des politiques prenant en compte les besoins des pays d'origine et de destination et de favoriser le déplacement des personnes dans les pays du dialogue 5+5.

Les participants à cette conférence ont, par ailleurs, plaidé pour le renforcement de la coopération dans l'organisation de campagne de sensibilisation sur les risques de l'immigration clandestine à l'adresse des candidats potentiels à ce genre d'immigration.

Ils ont aussi appelé à mettre en place les moyens d'apporter l'appui nécessaire aux services de sécurité dans les pays du sud de la Méditerranée pour faire face aux exigences, en termes de matériels, de techniques et de ressources humaines nécessaires pour la lutte, de manière efficace, contre l'immigration clandestine.

Ils ont également recommandé le développement du dialogue entre les pays de la Méditerranée occidentale et son renforcement par des accords pratiques en vue de parvenir à un partenariat solidaire dans la lutte contre tous les problèmes de la criminalité, notamment l'immigration illégale.

Le Maroc a été représenté à cette conférence par une délégation, conduite par Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et composée notamment de l'ambassadeur du Royaume en Libye, Moulay Mehdi Alaoui, du directeur de affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération, Ali Mhamedi et du Consul général du Royaume à Tripoli, Ali Msili.

Lors de cette la 7ème conférence du groupe de dialogue 5+5, tenue sous le signe de l'immigration, M. Ameur avait appelé à adopter une approche globale dans le traitement des flux migratoires, estimant "qu'aucun pays ne peut tout seul combattre le fléau de l'immigration, sans une coopération optimale et solidaire des deux rives de la Méditerranée".

13/12/10

Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux a appelé les préfets à la fermeté, leur demandant d'"amplifier" les expulsions de clandestins d'ici la fin de l'année et d'être "plus offensifs" dans la lutte contre la délinquance.

Rappelant que sur un objectif de 28 000 reconduites à la frontière en 2010, 25 511 clandestins avaient été expulsés sur les onze premiers mois, Brice Hortefeux a demandé lundi soir aux représentants de l'Etat de mettre "à profit les dernières semaines qui viennent pour accentuer l'effort". "Je veillerai personnellement à vos résultats et j'inviterai à me rencontrer ceux qui connaissent le plus de difficultés", a-t-il insisté lors d'une réunion au ministère. En matière d'immigration, "la France a le droit de choisir", a-t-il dit. Il a indiqué "quatre actions opérationnelles locales": l'utilisation de toutes les places disponibles dans les centres de rétention administrative, une gestion active de la demande d'asile, la poursuite de la lutte contre le travail clandestin et l'éloignement des délinquants condamnés à une peine d'interdiction du territoire.

La France a amplifié depuis fin juillet les reconduites de Roumains et Bulgares dont une proportion, non chiffrée, sont revenus sur son territoire, selon les associations. En trois ans, 106 000 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits dans leur pays d'origine, selon le ministre.

Brice Hortefeux a appelé les préfets à "lutter contre les formes d'insécurité du quotidien qui sont anxiogènes pour nos concitoyens", comme la "mendicité agressive", la lutte contre les réseaux de prostitution ou "l'occupation illicite des halls d'immeuble".

Source : RTBF/Belga

A l’occasion de la Journée Mondiale du Migrant déclarée par les Nations Unies pour le 18 Décembre, Soleterre organise chaque année une initiative au sujet de la migration et le Développement, une thématique toujours plus importante et d’actualité, et ce pour célébrer le rôle des migrants doublement actifs dans la participation socioéconomique soit dans le Pays de migration que dans leur Pays d’origine.

L’orientation plus récente des politiques européennes et internationales sur la migration, souligne l’importance des stratégies politiques locales aptes à valoriser le rôle des migrants comme agents primordiaux et privilégiés du développement, en vertu des liens qu’ils gardent avec le territoire de provenance. La contribution des femmes migrantes étant stratégique, elles occupent cependant une position économique faible et discriminée, qui met à risque leur autonomie comme la stabilité économique de leurs familles.

Un moment d’étude et confrontation sur les perspectives des projets de co-développement dans ce domaine, à partir de l’expérience pluriannuelle de Soleterre dans son activité de coopération et collaboration avec un des Pays de plus importante émigration vers l’Italie : le Maroc. Les résultats de la recherche « Migration féminine, transnationalisme et développement local » et des activités d’accompagnement pour la promotion de la participation économique et sociale des femmes marocaines résidentes à Milan, en Lombardie et dans la région Chaouia Ouardigha au Maroc, réalisées dans le cadre du projet “ Migration de femmes Marocaines vers l’UE : pilier du développement ”, mis en place par Soleterre en partenariat avec la Région Lombardie et la Province de Milan et financé par l’Union Européenne et la Commune de Milan, seront présentés lors de ce séminaire.

La présentation des résultats du projet “ Migration de femmes Marocaines vers l’UE : pilier du développement ” aura lieu le mardi 14 Décembre 2010.

Source : Tanmia

Le conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, du 18 au 19 décembre à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Cette rencontre s'articulera autour de trois axes: "Agir contre les discriminations", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes", indique un communiqué du CCME.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni.

La délégation marocaine est composée de 12 femmes parlementaires, plusieurs chercheures en sciences sociales ainsi qu'une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et de la société civile, ajoute la même source.

13/12/10

Source : MAP

Dans le cadre de l’initiative «  Migration for development » et du projet  « Droit des migrants et altérité culturelle », la Fondation Orient Occident présente,  le 19 décembre 2010 a 15h00 au Théâtre Mohamed v, la pièce de théâtre « La longue marche des hirondelles » écrite par A.Serhane, mise en scène de S.Basri et jouée par des migrants subsahariens. Cette pièce entre dans la campagne de sensibilisation aux droits des migrants à leur destin tragique, c’est le récit de tout un continent qui est porté sur scène…Suite

Sensibiliser les Marocains résidant en France au Code du statut personnel marocain : tel est l'objectif affiché par la Fondation Ytto pour le droit de la femme et de l'enfant, dont les fameuses «caravanes» se sont expatriées le temps de différentes campagnes…Suite

Les compétences marocaines, mais aussi les catégories en précarité, ont été au centre des préoccupations dans le cadre d'un forum organisé à Bruxelles…Suite

La Fondation BMCI pour la solidarité et la culture organise, ce mardi au siège de la banque à Casablanca, la présentation du livre d'art «Leur Maroc, Regards d'écrivains, artistes, voyageurs, venus d' ailleurs». Édité par Malika Éditions, ce livre de Mehdi de Graincourt se veut comme un regard intimiste qui offre une approche personnelle au thème traité, dont la lecture procure une sensation unique chargée d'émotion. Fruit d'une longue recherche, le beau livre offre ainsi un panorama de plus de 60 portraits de ces célébrités qui ont séjourné au Maroc. De Matisse à Yves Saint Laurent, en passant par Paul Bowles, Jean Genet, Maurice Ravel et Joséphine Baker, ces stars ont toutes transmis leur amour du Royaume au monde entier.

Source: Les Echos

La 3ème .édition~ des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'internationalise. En effet, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a décidé cette année de tenir son rendez vous annuel à Bruxelles. «Première grande destination historique de l'émigration marocaine, l 'Europe abrite aujourd'hui les communautés les plus nombreuses. C'est donc naturellement que la première de ces rencontres se tienne, les 18 et 19 décembre 2010, à Bruxelles, capitale de l'Union européenne». C'est ce qui ressort de l'argumentaire de cette 3ème édition des « Marocaines d'ici et d'ailleurs». Cette 3ème édition réunira 250 participantes et une quarantaine d'intervenantes en provenance de plusieurs pays. Dans le but de mieux cerner les problématiques spécifiques à chaque pays et de contribuer efficacement à améliorer les conditions de vie, de travail et de droits des Marocaines à l'étranger, le CCME a fait le choix de partir à la rencontre des femmes marocaines de l'extérieur en organisant quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de décembre 2010 à mai 2011 dans quatre régions : l'Europe, l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques….Suite

Les responsables de l'islam expliquent les prières sur la voie publique par le manque de mosquées. Marine Le Pen est conviée par la communauté musulmane de Lyon à visiter les cimetières militaires de la région et à se recueillir sur les tombes des "ancêtres de ceux-là mêmes qu'elle a l’outrecuidance de comparer à l’occupant...Suite

Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir". Organisé par le Centre de la culture judéo-marocaine, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le séminaire se tiendra le 22 décembre 2010 à la BNRM.

La troisième rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » débute à Bruxelles les 18 et 19 décembre et devrait se prolonger jusqu’en mai 2011 ailleurs dans le monde dans trois autres villes. L’évènement est organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger. (CCME). Pour cette année, l’accent sera mis sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des Marocaines à l’étranger.

Elles sont de plus en plus nombreuses ces Marocaines qui migrent vers d’autres cieux et parviennent à investir le marché international du travail. En dépit de leur statut matrimonial, niveau d’étude ou catégorie sociale, elles obtiennent des emplois de toutes qualifications. A la suite de ce constat, le CCME dont l'approche genre constitue le principal cheval de bataille a initié depuis 2008 un espace d’échanges avec des rencontres scientifiques et culturelles entre les femmes issues de l’émigration et celles résidant à temps plein au Maroc.

La première édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a ainsi eu lieu en décembre 2008 à Marrakech et rassemblé près de 450 femmes. L’initiative renouvelée en décembre 2009 a réuni autant de femmes que l’année précédente. Après Marrakech I et Marrakech II, quatre villes à savoir Bruxelles, Abidjan (Côte-d'Ivoire), Beyrouth et Montréal accueilleront des rencontres avec les Marocaines du monde. L’Europe a ainsi été choisie comme première destination et c’est Bruxelles, capitale de l’Union Européenne, qui abritera les premiers échanges avec la diaspora féminine marocaine.

L’objectif à terme entre autres, est de contribuer efficacement à la lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur origine.

10/12/2010

Source : Yabiladi

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) va porter plainte contre Marine Le Pen pour incitation à la haine raciale après le parallèle qu'elle a dressé entre les prières de rue des musulmans et l'Occupation, a annoncé dimanche son président.

"On a décidé de porter plainte pour incitation à la haine raciale contre Marine Le Pen", a déclaré à l'AFP Mouloud Aounit, sans dire précisément quand et où seraient déposées une plainte ou une citation directe visant la vice-présidente du Front national.

Le Mrap avait déjà exprimé samedi son "dégoût" et son "indignation", après les propos "immondes" de Mme Le Pen. Vendredi soir en public à Lyon, la fille de Jean-Marie Le Pen avait brocardé "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

"Comparer les musulmans à une armée d'occupation, c'est humiliant. Etre traités d'envahisseurs, de fascistes, c'est pas possible ! Il faut un coup d'arrêt!", a lancé M. Aounit, prévenant que des "propos si violents ne peuvent qu'entretenir la haine dans les quartiers".

Le président du Mrap a également "déploré la mollesse du gouvernement" dans cette affaire.

Interrogé samedi sur RTL sur l'opportunité d'une plainte contre Mme Le Pen, le ministre de la Justice Michel Mercier avait exclu une action en justice, plaidant pour mener "un combat politique contre le FN".

Les déclarations de Marine Le Pen ont soulevé un tollé dans l'ensemble de la classe politique, à gauche comme à droite.

Source : La Croix/AFP

Les politiques d'immigration mises en place par de nombreux gouvernements et leurs lacunes en matière de protection exposent les migrants aux abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu le 18 décembre. Parmi ces abus, on peut citer l'exploitation de la main d'œuvre, la violence, le trafic, les mauvais traitements et les assassinats en détention, alors que les nations impliquées proposent un recours limité à la justice, a ajouté Human Rights Watch.

Le rapport de 48 pages publié par Human Rights Watch, qui traite du non respect des droits des migrants en 2010, s'intitule « Rights on the Line: Human Rights Watch Work on Abuses against Migrants in 2010 » (« Leurs droits dans la ligne de mire : Recherches de  Human Rights Watch sur les abus dont sont victimes les migrants ») et se penche sur cette situation en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l'accès le plus limité aux services et à la justice », a déclaré Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s'adresser aux autorités pour demander de l'aide. »

Selon les Nations Unies, plus de 215 millions de personnes vivraient dans un autre pays que celui où elles sont nées. La migration internationale contribue à alimenter les économies partout dans le monde. La Banque mondiale estime qu'en 2010, les migrants ont renvoyé plus de 440 milliards de dollars dans leur pays, dont 325 milliards étaient à destination de pays en voie de développement.

Nombreux sont les pays à compter sur les travailleurs immigrés pour combler le manque de main d'œuvre dans des emplois mal payés, dangereux et mal réglementés. Human Rights Watch a documenté l'exploitation de la main d'œuvre et les obstacles auxquels font face les migrants dans le domaine de l'agriculture, de l'emploi domestique et de la construction en Indonésie, en Malaisie, au Kazakhstan, au Koweït, au Liban, en Arabie Saoudite, en Thaïlande, dans les Émirats arabes unis et aux États-Unis. Dans de nombreux pays, les mesures de parrainage à l'immigration donne aux employeurs un immense contrôle sur les travailleurs. Les migrants sont alors piégés dans des situations où ils deviennent victimes d'abus, sans pouvoir obtenir réparation par le biais du système judiciaire.

« Les abus commis à l'encontre des travailleurs immigrés sont un sujet qui commence à être abordé par les gouvernements, qui renforcent les contrats d'embauche et les dispositions du droit du travail », a observé Nisha Varia. « Toutefois, ces réformes se font lentement et de manière très progressive. Les gouvernements ne sont vraiment pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de faire en sorte que les migrants soient informés de ces modifications et qu'ils en bénéficient. »

Human Rights Watch a également constaté que des hommes, des femmes et des enfants peuvent mettre leur vie en danger pour traverser les frontières, et peuvent être victimes d'abus dans les zones intra-frontalières, entre deux postes frontaliers, en haute mer, ou dans la zone internationale d'un aéroport. Ainsi, au cours de cette année, des gardes transfrontaliers égyptiens ont abattu au moins 28 migrants qui tentaient de passer la frontière du Sinaï vers l'Israël. Les recherches de Human Rights Watch sur la situation en Italie, Lybie, Hongrie, Slovaquie, Ukraine, Grèce, Espagne et Union européenne ont permis de décrire comment certaines politiques de contrôle aux frontières bafouent les normes internationales et ne permettent pas d'analyser les situations et de fournir les services adaptés aux populations vulnérables, telles que les enfants non accompagnés, les demandeurs d'asile, les victimes de trafic ou les migrants détenus dans de mauvaises conditions.

Les migrants qui sont détenus en prison, parfois sans nécessité, peuvent être victimes de discrimination par rapport à la population carcérale traditionnelle, vivre dans des conditions encore plus mauvaises ou avoir un accès plus limité aux soins de santé. Human Rights Watch a ainsi découvert qu'au Malawi des détenus éthiopiens étaient forcés de se tenir debout 16 heures par jour dans une cellule surpeuplée. En Zambie, les détenus issus de l'immigration interrogés par Human Rights Watch n'avaient souvent pas rencontré de magistrat ou de juge et n'avaient pas fait l'objet d'un dépistage de la tuberculose et du VIH de manière aussi large, ce qui constitue un grave problème puisque le taux de contamination par la tuberculose dans les prisons zambiennes est plus de dix fois supérieur à celui de l'ensemble de la population.

« Que des hommes, des femmes et des enfants traversent une frontière par des moyens appropriés ou non n'est pas la question : ils ne devraient pas risquer de perdre la vie en faisant cela », a commenté Nisha Varia. « Les gouvernements devraient avoir honte de leurs politiques de contrôle aux frontières, qui peuvent générer des abus et entraîner la mort, et de leur manquement à protéger ceux qui en ont le plus besoin, comme les enfants non accompagnés, les victimes de trafic et les réfugiés. »

Aux États-Unis, des centaines de milliers de personnes sont détenues pendant des mois, voire même des années, pour n'avoir pas respecté la réglementation en matière d'immigration civile. Environ 60 % des détenus migrants, parce qu'ils n'ont pas le droit à un avocat commis d'office, se présentent à toutes les audiences sans représentation juridique. Human Rights Watch a découvert que les immigrants présentant un handicap mental, sans l'aide d'un avocat, ne sont pas en mesure de défendre leurs droits. Certains migrants sont ainsi détenus pendant des années, sans justification.

Les migrants restent à la merci des politiques d'immigration qui mettent les individus en danger. En 2010, l'Afrique du Sud a annoncé la reprise des expulsions des ressortissants du Zimbabwe, faisant craindre que les renvois forcés de masse entraînent un non-respect des droits des demandeurs d'asile. La France a entamé une campagne très médiatisée visant à démanteler les campements roms illégaux et à renvoyer les Roms immigrés, qui sont pour la plupart des citoyens européens, vers leur pays d'origine.

Le racisme et la violence xénophobe à l'encontre des migrants sont un problème que les gouvernements abordent dans la lenteur et qui sont, dans certains cas, aggravés par des politiques discriminatoires. En Italie, par exemple, les discours politiques et les mesures qui associent les migrants au crime alimentent l'intolérance, selon les résultats des recherches menées par Human Rights Watch.

Des protections inappropriées à l'échelle nationale et internationale favorisent l'apparition de conditions à l'origine du trafic d'êtres humains. En 2010, Human Rights Watch a enquêté sur des cas de mendicité infantile forcée sur de jeunes garçons au Sénégal, de prostitution forcée en Côte d'Ivoire, et de servitude domestique forcée au Koweït et en Arabie Saoudite.

« La liste des abus dont les migrants ont été victimes en 2010 est longue et terrible », a conclu Nisha Varia. « Les gouvernements doivent donner un nouveau rythme aux réformes pour éviter que cette nouvelle année ne soit faite que d'abus et d'injustices. »

Human Rights Watch a appelé les gouvernements à se concentrer en 2011 sur l'amélioration de la protection des migrants, en ratifiant la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Human Rights Watch a également exhorté les gouvernements à :

Veiller à ce que les politiques en matière d'immigration et d'emploi soient élaborées de manière à faciliter l'immigration régulière et pour ne pas punir disproportionnellement ceux qui ne disposent pas des documents nécessaires;

réformer le droit du travail pour appliquer des protections plus poussées aux secteurs d'emploi mal réglementés, où les migrants sont généralement les plus nombreux, parmi lesquels le travail domestique et l'agriculture;

Etablir des mécanismes efficaces de contrôle et de plainte, y compris en fournissant si besoin des services d'interprétariat et de traduction; mener des enquêtes rigoureuses sur les plaintes pour abus, quel que soit le statut de la personne, et prendre des mesures pour résoudre les conflits du travail et les procédures pénales en temps voulu;

Etablir des normes contraignantes pour encadrer les conditions de détention, y compris l'accès aux soins de santé, et renforcer la surveillance pour éviter les abus et pour apporter une réponse aux abus commis;

recourir à un examen indépendant des politiques d'expulsion et veiller à ce que les personnes exposées au renvoi forcé aient le droit de faire appel, et de bénéficier d'un examen individuel non discriminatoire vis-à-vis de leur origine ethnique ou de leur nationalité;

Développer des stratégies nationales détaillées et renforcer la collaboration internationale pour lutter contre le trafic, notamment en garantissant aux victimes l'accès aux services et le droit à la réhabilitation.

12 décembre 2010

Source : Site de HRW

Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a souligné, vendredi, la nécessité de protéger les droits des migrants, notant que la migration a plus de chances de bénéficier à tous lorsqu'elle s'effectue par des voies régulières.

"A l'évidence, des efforts beaucoup plus importants doivent être faits pour sauvegarder les droits des migrants", a relevé le chef de l'ONU dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre prochain.
Evoquant l'apport positif des migrants au renforcement de l'économie mondiale, au développement humain et à l'équilibre démographique, le chef de l'ONU a, toutefois, déploré les nombreuses atteintes aux droits fondamentaux, la xénophobie et l'exploitation dont est victime cette catégorie.

"La migration a plus de chances de bénéficier à tous, lorsqu'elle s'effectue dans des conditions de sécurité et par des voies régulières mais les possibilités de migration régulière ont diminué", a affirmé M.Ban se disant inquiet de la montée de la discrimination à l'égard des travailleurs migrants.

Les migrants en situation irrégulière "sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d'un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé", a-t-il déploré, faisant allusion au risque de détention prolongée ou aux mauvais traitements que subissent quelques uns des 214 millions de migrants dans le monde.

A cet égard, le chef de l'ONU a souligné la nécessité pour les pays parties à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de "redoubler d'efforts pour faire respecter les droits qu'elle garantit".

"L'irrégularité de la situation dans laquelle se trouvent de nombreux migrants internationaux ne doit pas les priver de leur humanité ni de leurs droits", a-t-il conclu.Haut du formulaire

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Source : MAP

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a estimé samedi que le débat sur l'identité nationale, abandonné au printemps dernier à la suite de nombreuses polémiques, devrait être rouvert lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

"Je pense que c'est un grand débat, un débat nécessaire qu'il nous faudra immanquablement reprendre, c'est essentiel. Je pense que c'est un thème qu'il faudra reprendre pendant la campagne" présidentielle, a-t-il dit à des journalistes en marge d'un conseil national de l'UMP.

Il avait auparavant prôné pour le parti présidentiel un "retour à fond" aux fondamentaux de la droite pour faire échec à la remontée du Front national dans les derniers scrutins et sondages.

Pour Jean-François Copé, il est nécessaire de mener "une réflexion sur ce qu'exige, ce que veut dire être Français, d'appartenir à une communauté nationale, de partager un projet individuel et un projet collectif".

"Tout cela, c'est le coeur même de l'appartenance à une nation. Je pense qu'il faut absolument revenir sur cela parce qu'il y a beaucoup trop de non-dits dans notre pays. Et (la dirigeante du Front national) Marine Le Pen surfe beaucoup sur ces non-dits", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les raisons de l'arrêt du débat lancé fin 2009 à l'initiative d'Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, il a estimé que "ce n'était peut-être pas le meilleur moment de le faire" à l'approche des élections régionales de mars.

Source : Le Point/Reuters

Le Conseil français de culte musulman (CFCM) a dénoncé samedi les propos "irresponsables" de la vice-présidente du FN Marine Le Pen faisant un parallèle avec l'Occupation pour vilipender les "prières de rue" des musulmans.

"Cette comparaison est injurieuse envers les musulmans de France et est synonyme d'incitation à la haine et à la violence à leur encontre", a déclaré dans un communiqué le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.

"Le CFCM tient à saluer les efforts déployés par les responsables musulmans et les élus locaux pour apporter des solutions concertées au manque de lieux de culte musulmans, dans le respect du principe de la laïcité qui garantit à tout citoyen le droit d'exercer le culte de son choix dans des conditions dignes", a-t-il ajouté.

"Le CFCM, qui n'accepte pas que l'islam et les musulmans de France soient stigmatisés de manière aussi outrageuse, lance un appel solennel à tous nos concitoyens épris de paix et de justice de joindre leurs efforts pour faire barrage à l'intolérance et à défendre le respect mutuel et le vivre ensemble", poursuit M. Moussaoui.

A Lyon, où elle était en campagne pour la présidence du FN, Marine Le Pen a dénoncé vendredi soir "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

Source : Le Parisien/AFP

Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.

Des émeutes sanglantes avec des sans-abri d'origine étrangère à Buenos Aires ont provoqué un malaise en Argentine, un pays d'immigration où tout le monde a plusieurs ancêtres étrangers.

Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.Ces sans-abri, souvent originaires de Bolivie, du Paraguay et du Pérou, pensent qu'en occupant une parcelle dans ce parc ils pourront à terme recevoir de la ville un titre de propriété.

Ils ont accueilli avec des vivats dans la soirée les gendarmes, vus comme des véritables sauveurs."Nous resterons le temps qu'il faudra", a dit un porte-parole de la gendarmerie, Pablo Lavenir, sous les applaudissements de la foule.Quatre soirées de suite ces personnes livrées à elles-mêmes avaient été attaqués par des groupes armés des quartiers environnants, en l'absence de toute intervention des forces de l'ordre. Les habitants de ces quartiers craignent que leur parc ne devienne un grand bidonville.

"Ils nous ont crié : dehors les Boliviens ! Retournez dans votre pays ! Ils ont tué mon mari comme un chien", a raconté en pleurs Elizabeth Ovidio, veuve de Juan Quispe, un Bolivien tué par balle jeudi soir.Les ambulances elles-mêmes n'étaient pas en mesure d'approcher du parc pour retirer les blessés, des gens armés tirant sur elles ou brisant leurs vitres à coup de pierres.

L'un de ces groupes était parvenu à extraire un blessé de l'intérieur d'une ambulance pour le passer à tabac. Le médecin Julio Gonzalez, resté à l'intérieur du véhicule, a dû être hospitalisé en état de choc.Ce jeune de 19 ans a été dans un premier temps donné pour mort par le directeur du Service médical métropolitain d'urgence (SAME), Alberto Crescenti. Mais la police a ensuite dit qu'elle n'était pas en mesure de le confirmer.Ces scènes de panique et de chasse à l'homme, diffusées en boucle par les télévisions, ont choqué les Argentins.

Pendant près d'un siècle, 60% de la population de Buenos Aires a été étrangère. La Constitution argentine elle-même s'adresse à "tous les citoyens du monde qui souhaitent habiter le sol argentin" et la politique d'immigration du pays demeure très généreuse.

La présidente Cristina Kirchner et le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri (opposition de droite) se sont renvoyés pendant cinq jours la responsabilité des événements.

M. Macri a accusé le gouvernement de jouer le pourrissement, s'abstenant d'envoyer les forces de l'ordre afin de lui faire porter toute la responsabilité des événements.

Le maire a lui-même été accusé de faire le jeu des xénophobes en dénonçant "une immigration laxiste qui mêle des honnêtes gens à des organisations mafieuses et des narcotrafiquants".

Des organisations de défense des immigrés ont porté plainte contre M. Macri pour "incitation à la haine raciale". L'Organisation internationale pour les migrations a déploré "des expressions xénophobes".

"Ce qui est arrivé dans ce parc n'est pas une conséquence de l'arrivée d'immigrés des pays limitrophes", a dit à l'AFP le sociologue Gabriel Puricelli. "C'est plutôt liée à des problèmes de gestion de la ville». Seule une petite partie (18%) du budget de la ville destiné à la construction de nouveaux logements a été dépensée en 2010. Les immigrés clandestins doivent payer des loyers exorbitants pour une chambre dans un bidonville.

Dans la nuit, le parc de Villa Soldati ressemblait à un camp de réfugiés. Les sans-abri recevaient de la nourriture et semblaient enfin protégés.

12/12/2010

Source : Lalibre.be/AFP

L a septième réunion des ministres de l’intérieur des pays du ‘’dialogue 5+5’’ axée sur le phénomène de la migration, se tiendra dans la capitale libyenne, Tripoli, du lundi au mardi prochains.

Le ‘’dialogue 5+5’’ regroupe les pays riverains de la Méditerranée a savoir la Libye, le Maroc, l’Algérie, l’Italie, la Tunisie, Malte, la Mauritanie, le Portugal, l’Espagne et la France.

La rencontre a été précédée vendredi, par La réunion des experts des pays du dialogue 5+5 qui se sont penchés sur les différentes thématiques qui seront abordées lors de cette rencontre, notamment sur le statut actuel de l’émigration clandestine, ainsi que les fléaux qui y sont liés.

Il s’agit en l’occurrence, du terrorisme, du crime organisé, du trafic de drogues et des stupéfiants, mais également sur la nécessité de conjuguer les efforts entre ces pays de la Méditerranée occidentale afin de trouver les voies et moyens pour combattre l’émigration clandestine.

Les experts ont analyse le phénomène du terrorisme qui est une conséquence de l’émigration clandestine, l’expérience des pays en matière de lutte contre le terrorisme, et les mécanismes appropriés en vue de renforcer la coopération entre les pays du dialogue 5+5.

La réunion se propose par ailleurs d’examiner un projet de déclaration pour Tripoli 2010, qui sera publié au terme de la réunion et après que les parties concernées seront parvenues à un consensus qui sera soumis pour adoption, aux ministres de l’intérieur des pays du dialogue (5+5).

La Libye a déploré les risques liés à la migration illégale qui a causé des préjudices à ce pays utilisé comme zone de transit, et constitue un facteur favorisant l’évolution du crime organisé et le développement des réseaux de passeurs.

La réunion des pays du dialogue 5+5 organisée à Tripoli fait suite à une invitation de l’Etat libyen lors de sa participation au sixième sommet des pays membres qui a eu lieu au Portugal.

12-12-2010

Source : Agence de Presse Africaine

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