samedi 19 octobre 2024 03:17
Avec 5,8% des voix, le parti d'extrême-droite est le grand gagnant de cette élection.. 

Selon les résultats définitifs, l'Alliance du Premier ministre Fredrik Reinfeldt remporte 172 des 349 sièges du parlement et se voit privée d'une majorité absolue dans un scénario esquissé par les sondages d'avant scrutin. Les Démocrates suédois, formation d'extrême-droite, obtiennent 20 sièges et entrent pour la première fois au parlement. L'opposition sociale-démocrate remporte pour sa part 157 sièges.

"Nous avons un scénario que la majorité des électeurs suédois souhaitaient éviter, qui fait qu'un parti xénophobe se retrouve en position d'arbitre", souligne Ulf Bjereld, professeur de sciences-politique à l'Uuniversité de Gothenburg.

Reinfeldt, qui a promis de poursuivre sa politique de baisse des impôts et des subventions, s'est dit prêt à diriger un gouvernement minoritaire tout en indiquant qu'il allait avant tout tenter d'obtenir une alliance avec les Verts.

"Le bloc le plus important doit gouverner et c'est l'Alliance", a déclaré Reinfeldt à ses militants lors d'une soirée électorale organisée à Stockholm.

Les Démocrates suédois, qui font une entrée historique au parlement, se défendent d'être racistes mais les deux grands blocs ont exclu de coopérer avec eux. Selon les analystes, le parti a récolté des voix parmi les chômeurs dont le nombre a grimpé lors de la crise économique mondiale.

Très critique des musulmans, le parti trouve ses racines dans le mouvement skinhead et entend réduire l'immigration.

"Aujourd'hui nous avons écrit l'histoire politique. Je pense que c'est fantastique", a dit Jimmie Aksesson.

Les Démocrates se sont inspirés du succès danois du Parti du peuple qui apporte un soutien parlementaire indispensable au gouvernement en place.

La Suède a été l'un des pays de l'Union européenne les plus accueillants pour les demandeurs d'asile. Elle a accueilli des réfugiés des guerres des Balkans, dans les années 1990 et de nombreux Irakiens après l'invasion de leur pays par les forces américaines.
Selon un rapport des Nations unies sur l'immigration, les immigrants constituaient en 2009 14% de la population suédoise contre 12,4% en moyenne en Europe du Nord.

Source : Reuters

Si l’on a été déçu par tel recueil d’articles de Mohammed Khaïr-Eddine dont il est difficile de ne pas reconnaître que la publication posthume ne s’imposait nullement en l’état, on se réjouit de la parution d’un recueil de textes de l’auteur d’Agadir , réunis et présentés par Abdellatif Abboubi «L’Enterrement et autres proses brèves 1963-1994» (Art et Arts / William Blake and Co. Edit.2009). En fait, l’éditeur bordelais  n’est autre que le poète Jean-Paul Michel, dédicataire d’«Agadir» et le plus ancien et le plus sûr des amis qu’eut en France Khaïr-Eddine durant les longues années qu’il y passa.

«L’Enterrement»  parut en juin 1966 dans la revue Preuves  qui avait organisé un Prix de la nouvelle maghrébine. Le lauréat Khaïr-Eddine fut d’autant plus heureux de ce prix qu’à ce moment précis, expliquait-il dans une interview accordée en 1974 à la revue syrienne Al Mawkif Al Adabi: «je n’avais rien pour vivre».

En tout cas, la vie est là, dans ce premier texte donné à Preuves. Une vie d’émerveillement et de hantise, celle d’un enfant dont l’auteur recrée l’univers en hommage à une tante défunte. Le courage et les savoirs des femmes sont salués en même temps que les paysages sont dessinés, les animaux traqués. La vessie d’un bœuf sert de jouet dès lors que l’enfant y propulse son souffle. L’écrivain, certes, n’en manque pas, de souffle:«C’est ainsi que j’ai découvert la montagne. C’était bien ce que j’avais déjà pensé; que j’irais un jour plus loin que chez moi …» Déjà, dans un récit d’enfance, il se posait en aventurier, en initié. Il y a dans ce texte une fraîcheur, une émotivité et une tendresse qui donnent envie de le proposer à l’attention de tous. La violence des sentiments et des actes de l’enfant est nimbée de surnaturel; l’humour tranchant fait accéder à des réalités pulsionnelles et le bout du bout du débat, si l’on ose dire, apparaît : «un jeu passionnant où l’on meurt,  paraît-il, l’un dans l’autre, sans tout à fait disparaître, puisque le corps était la cause de tout».

Dans un texte de 1976, K-E note que si âne vient du latin asinus, «asnous» est en chleuh l’appellation de l’ânon. Il demande  «Où est la différence?» avant de proclamer : «L’écrivain véritable est toujours étranger à la langue dans laquelle il écrit.» Ce paradoxe indique en fait qu’une inquiétante étrangeté  est constamment au travail dans la création littéraire.

Abdellatif Abboubi s’est sûrement régalé du texte intitulé «Sauver les poissons». Je me souviens fort bien de ce superbe numéro spécial des Nouvelles Littéraires  qui prouvait que les poissons font des ronds dans les encriers et pas seulement dans un bocal. K-E écrit:«Je voulais sauver ces poissons et non les manger».

Le lecteur découvre «Le retour au Maroc» paru dans la revue Ruptures, à Casablanca, en 1981:«Et qu’as-tu gagné de ce brusque retour, opéré sans doute sur un coup de tête? Pas des châteaux ni une place au soleil, que je sache, mais la liberté de courir intensément ces solitudes impeccables qui ont toujours nourri mon œuvre…». C’était il y a près de trente ans et K-E écrivait:«On ne peut indéfiniment vivre sur une culture du passé transformée en folklorité pour touristes (…) et se dire qu’on a la culture. Oui, il faut sauver ce patrimoine. Mais il faut également aider la jeunesse qui s’exprime à mieux parfaire ses armes intellectuelles, à poser les bases d’une culture actuelle…». Des propos imparables.

Il y a aussi l’hommage à la grand-mère :«Elle allait sarcler les jardins potagers dans la vallée, à deux ou trois kilomètres de la maison». La main qui recopie voudrait continuer. Ainsi, de page en page, durant toute ma lecture, le désir permanent de la partager.

Ah! comme K-E sut décrire un certain Paris : «La cloche ronflait et cuvait une cuite carabinée: biture qui exalte le laissé-pour- compte et le philosophe ordinaire qui ne voit dans la société qu’une mer agitée et pleine de brisants capables d’éventrer une vie de petits besogneux valeureux, certes, mais parfaitement fragiles».

Le meilleur Khaïr-Eddine est là: un écrivain lucide, intelligent comme pas deux, et généreux dans ses intuitions. La place manque pour évoquer chacune de ces vingt-deux belles portes d’entrée dans une œuvre ardente et hardie. Au fond, le seul «successeur» de Khaïr-Eddine n’est pas un écrivain. C’est Hicham Benohoud, le photographe surréaliste de La salle de classe  (Tarik / Editions de l’œil, 2001).

17 septembre 2010

Source : Le soir Echos

Une nouvelle convention portant sur la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva été signé, vendredi à Cartaya (Sud de l'Espagne), entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Fondation pour les travailleurs étrangers à Huelva (FUTEH).

Signée par le directeur général de l'ANAPEC, M. Hafid Kamal, et le maire de Cartaya et président du patronat de la FUTEH, M. Antonio Milan Jaldon, cette convention s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de main d'œuvre.
Elle s'inscrit également dans le cadre du prolongement de la convention signée en 2006 entre l'ANAPEC et la mairie de Cartaya pour la gestion des flux migratoires des travailleurs recrutés en origine au Maroc intitulé " AENEAS-Cartaya " (Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière) considéré par l'Union européenne comme modèle de bonne pratique pour le développement de la migration saisonnière.

Selon un communiqué de l'ANAPEC, cette initiative ambitionne de contribuer au renforcement des relations entre les deux pays, basées sur un partenariat intégré incluant aussi bien la mobilité des personnes que les échanges économiques.

L'accord vise le développement et le renforcement du système global de gestion des travailleurs saisonniers, ainsi qu'à étendre ce dispositif à d'autres régions espagnoles.

Il a pour objectif, en outre, "la lutte contre l'immigration illégale des ouvriers, grâce à l'implication effective des employeurs dans le système, notamment en matière de sélection des ouvriers saisonniers dans leur pays d'origine", souligne la même source.
Cette convention de collaboration permettra de donner suite au modèle de gestion de la migration saisonnière développé dans le cadre du projet "AENEAS-Cartaya" et d'établir les formules d'accompagnement et de suivi développées.

Elle permettra aussi d'assister les travailleurs qui se déplacent en Espagne à travers un dispositif de médiation interculturelle et de favoriser la formation professionnelle et linguistique comme éléments clef d'intégration.

Intervenant à cette occasion, M. Milan Jaldon a souligné que cet accord ambitionne de "perfectionner" ce modèle de migration saisonnière, indique la mairie de Cartaya, dans un communiqué.

Cet instrument de coopération permet également de garantir, durant des périodes déterminées de la campagne agricole, la disponibilité de travailleurs qualifiés, dont certains disposent de huit ans d'expérience, a-t-il ajouté.

Pour sa part, M. Kamal a relevé que ce modèle constitue la meilleure voie pour la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés en origine au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva, en fonction des besoins définis chaque année.

Source : MAP

 

C’est une première. Parallèlement à la première édition de Marrakech Art Fair en octobre prochain, une exposition sous le nom de « Résonances : artistes contemporains marocains du monde », produite par le Conseil de la Communauté Marocaine de l’Etranger permettra à quinze artistes marocains venus du onde entier, d’exposer leurs oeuvres au Maroc.

Le panel d’artistes d’origine marocaine sélectionné par le Conseil de la Communauté marocaine à l’Etranger pour exposer en marge du Marrakech Art Fair est large et comprend divers profils, différents les uns des autres. Si certains sont très connus du public marocain, à l’instar d’un Fouad Bellamine, d’autres le sont moins, ayant évolué majoritairement dans leurs pays d’accueil. Tous ont néanmoins un point commun, celui d’être d’origine marocaine. Le nom de l’exposition n’est bien entendu pas le fruit du hasard. « Ce par cours artistique composé d’expositions et de rencontres entre en résonance avec la foire, l’un et l’autre célèbrant la ville rouge au travers de créations artistiques. C’est dans ce cadre qu’est présentée l’exposition », explique Brahim Alaoui, commissaire artistique de l’exposition, « une exposition qui réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations». Il explique aussi, toujours dans le document de présentation de l’événement, que «ces artistes, qui vivent en Europe et sur le continent américain, recourent à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des oeuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde».

Sur les quinze artistes, 9 évoluent en France.

Pour les organisateurs de l’exposition, « cette exposition témoigne aussi des mutations de l’émigration et de la création marocaines. Enfants de l’immigration pour certains d’entre eux, les artistes présents à « Résonances » révèlent l’irrésistible processus de rajeunissement et de féminisation des populations expatriées ; la présence, minoritaire mais néanmoins significative des jeunes femmes dans l’exposition est à cet égard un signe qui ne trompe pas et qui dit ce qu’est aujourd’hui, et de manière de plus en plus visible, cette immigration. Installées dans le monde, les oeuvres de ces créateurs qui n’ont émigré de nulle part, entretiennent avec l’origine une dynamique tenace et fertile, sans cesse renouvelée », souligne Driss El Yazami, président du CCME.

L’exposition durera deux mois, du 7 octobre au 7 décembre prochain.

Source : Bled.ma

«Les Roms sont présents dans toute l’Europe, de l’Est à l’Ouest et représentent 10 à 12 millions de personnes. Les dates de leur arrivée attestent d’une dynamique migratoire sur plusieurs siècles : les Roms ont vécu l’Europe avant qu’elle ne se construise à travers des institutions. Leur citoyenneté est ancienne, et pour la plupart ils ne sont pas des "étrangers" là où ils se trouvent. Le nombre de ceux qui sont étrangers, en France de 10 000 à 12 000, rapporté au nombre global des Roms indiqué dans chaque Etat, est marginal.

«Le terme "Roms" utilisé ici désigne les Roms, les Sintés, les Gitans, les Manouches et d’autres groupes apparentés. Il ne doit pas faire oublier cette diversité présente dans tous les Etats. A travers des migrations séculaires ayant l’Inde comme origine, des familles ont traversé les continents, d’où une diversification des pratiques linguistiques et culturelles.

«La façon dont les Roms ont été traités a aussi induit des différences : interdiction de la langue dans les politiques d’assimilation, éclatement des familles lors de longues périodes d’esclavage, d’envoi dans les galères, d’entraves aux regroupements… Pour faire comprendre une organisation sociale forte par-delà les différences, j’emploie l’image d’une mosaïque : chaque élément est original, différent de ses voisins, mais chacun ne peut être compris que par sa place dans un ensemble. Les déterminants sont sociaux et linguistiques, et les frontières psychologiques. Si la solidarité, le partage culturel, une volonté collective de permanence n’avaient pas été assez forts, comment un tel ensemble aurait-il pu exister depuis plus d’un millénaire ? Et ce malgré une dispersion dans le monde et les politiques négatives menées à son égard : expulsions, séparation des familles, extermination sous le régime nazi…

«La plupart des Roms ne sont pas nomades, mais mobiles, et beaucoup le sont par obligation. Au cours de l’histoire, on assiste ainsi à des déportations, ou quand des conflits se produisent, les Roms, souvent pris comme boucs émissaires, doivent partir, un des exemples récents étant le Kosovo. Quand des familles sont expulsées plusieurs fois par mois, elles ne le demandent pas mais doivent s’y adapter. En d’autres termes, les Roms nomades sont peu nombreux, mais tous les Roms ont dû intégrer la mobilité dans leur existence face à un rejet qui reste dominant.

La montée actuelle des discriminations et de la xénophobie, dont les Roms sont les premières cibles en Europe, ne va pas entraîner une stabilisation sereine des familles ; elles seront contraintes de partir, et on les rendra responsables d’une situation dont elles sont les victimes. Les Etats doivent apprendre à gérer la multiculturalité qui se développe.

«L’Europe, dans le contexte de libre circulation qu’elle a institué, doit réfléchir à des mesures structurelles, plutôt que des propositions ponctuelles, économiquement coûteuses et humainement dévastatrices, répondant à une instrumentalisation politicienne.»

Source : Libération.fr

Cet ouvrage collectif se propose de donner à l’histoire des migrations sa vraie place dans les programmes scolaires en suscitant une réflexion sur les pratiques pédagogiques. Il s’agit de permettre, de manière pluridisciplinaire, ouverte et stimulante, une connaissance et un questionnement des phénomènes migratoires sous des angles multiples : historique, géographique, sociologique, économique, linguistique, artistique, mémoriel…

La première partie, intitulée « Les enjeux de l’enseignement des migrations : bilan et questionnements », propose un état des lieux, notamment dans les manuels scolaires et les activités d’enseignement. L’enquête remise par l’INRP à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration en 2008 (Falaize (B.) (dir), Absalon (O.), Héraud (N. ) et mériaux (P.), L’enseignement de l’histoire de l’immigration à l’école, coll. « éducation, histoire, mémoire », INRP/CNHI, 2008) est à ce sujet éclairante : la générosité des enseignants, souvent désireux d’intégrer la dimension migratoire, les conduit davantage à parler des immigrés plutôt que de l’immigration comme partie intégrante de l’histoire de la France. La dimension de témoignage, auquel il est souvent fait recours, n’est pas systématiquement articulée sur l’histoire des phénomènes, et les approches plutôt disséminées. Devant cette discipline plutôt récente, force est de constater que l’École parle plus volontiers des « autres » que d’un « nous » collectif et peine à construire une histoire sur le long terme, comme l’explique Gilles Ollivier, coordonnateur de l’ouvrage, dans la préface. Il faut également repérer et chasser les stéréotypes historiques reproduits dans les manuels pédagogiques : l’ouvrage donne l’exemple de l’enseignement des « invasions barbares » questionne le terme de barbarie, puis propose une remise en perspective.
Dans la partie II « Les migrations dans la classe », l’accent est mis sur la notion d’apports de l’immigration, qui doit se trouver au cœur de l’enseignement. Différents travaux pédagogiques sont présentés selon des sources variées : recherches d’archives, analyse de documents, atelier d’écriture, création artistique… Face à un public scolaire aux histoires individuelles très diverses, notamment dans les classes d’Accueil, le recours au récit familial ne doit pas être systématique, il doit savoir écouter les réticences et les sensibilités, éviter les revendications mémorielles communautaires. C’est pourquoi la contextualisation et la remise en perspective dans l’histoire commune sont nécessaires.

Dans la partie III « Migrations, temps et espaces : itinéraires de recherche », l’accent est mis sur le croisement des savoirs : histoire, géographie, sociologie, anthropologie, études comparatives. Selon l’historienne Nancy L. Green, il faut observer l’évolution dans le temps des approches disciplinaires pour « repenser les migrations ». Dans cette optique, la liaison entre l’histoire de l’immigration et la question coloniale reste à interroger. On lira avec profit les contributions des auteurs : « Un régime d’exception ? Les immigrations coloniales en France métropolitaine », par Laure Pitti. « Immigrations et émigrations à l’île de La Réunion, des débuts du peuplement à nos jours », par Albert Jauze et Dominique Vandanjon. « Un regard sociologique sur l’histoire et la mémoire de l’immigration en Bretagne », par Angélina Étiemble et Anne Morillon. « La Nation ; la guerre et l’exilé en 1914-18. L’exemple de l’Ouest de la France », par Ronan Richard. « Globalisation et flux migratoires. Les migrations africaines », par Tidiane Diakité.

Cet ouvrage, accompagné d’une riche bibliographie, constitue un outil indispensable et rare pour quiconque désire connaître ou pratiquer l’enseignement de l’histoire de l’immigration. Face aux écueils, les auteurs, par leurs contributions, stimulent le savoir et la créativité en libérant de nouveaux horizons. Dans cette perspective, la dimension citoyenne est affirmée comme essentielle. « Il s’agit ici de poser une réflexion sur l’altérité, l’identité et l’humanité », note le coordonnateur Gilles Ollivier dans la préface de l’ouvrage.

Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Driss El Yazami, président du Conseil des la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a estimé, jeudi, que la disparition de l'islamologue Mohamed Arkoun est une "perte tragique qui sera difficilement comblée", saluant "l'œuvre gigantesque de l'un des plus grands penseurs du monde musulman".

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille de l'islamologue feu Mohammed Arkoun, décédé mardi à Paris.

Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde affliction la triste nouvelle de la disparition du professeur Mohammed Arkoun.

"En cette douloureuse circonstance, Nous tenons à exprimer à son honorable épouse ainsi qu'aux membres de sa famille, et à travers eux, à l'ensemble de ses proches, de ses amis et de ceux qui l'affectionnaient, Nos condoléances les plus attristées et Notre compassion la plus sincère en ces moments pénibles, à l'heure où s'accomplit l'imparable volonté divine", souligne SM le Roi.
"Le souvenir du grand disparu restera à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux et celles qui ont puisé dans l'œuvre riche et abondante que le défunt laisse derrière lui, une œuvre frappée du sceau de la rationalité et adossée aux sciences humaines modernes qu'il a su employer dans une méticuleuse analyse de la pensée islamique", poursuit le message.

SM le Roi indique que "c'est bel et bien cette démarche scientifique qui a valu au regretté défunt d'être considéré comme l'une des grandes figures de la pensée moderne, à l'échelle arabe, islamique et mondiale. Outre un attachement sans faille aux idéaux de tolérance, de modération et de dialogue entre les religions et les civilisations, il n'a eu de cesse de s'ériger contre les conflits qui se nourrissent de l'ignorance".

"Nous songeons avec une profonde considération à son engagement en faveur de l'intégration maghrébine, ainsi qu'aux sentiments d'affection et d'estime qui le liaient au Royaume du Maroc, pays dont il se plaisait à fréquenter les forums universitaires et culturels propices aux échanges intellectuels féconds et aux débats libres et constructifs", souligne le message royal.
Le Souverain affirme partager la peine de la famille du défunt face à cette immense perte et implore le Tout-Puissant de lui inspirer réconfort et consolation.

"Puisse-t-Il gratifier le défunt de Ses bienfaits pour l'œuvre combien méritoire qu'il a accomplie, l'agréer parmi les justes et les vertueux, et le combler de Son infinie miséricorde. Nous sommes à Dieu, et à Lui nous retournons", conclut le message.

Source : MAP

Driss El Yazami, président du Conseil des la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a estimé, jeudi, que la disparition de l'islamologue Mohamed Arkoun est une "perte tragique qui sera difficilement comblée", saluant "l'œuvre gigantesque de l'un des plus grands penseurs du monde musulman".

"Sa culture et son ouverture sur les sciences humaines l'ont singularisé.

C'était un des plus grands penseurs qui renouvelait la pensée musulmane et qui nous ouvrait des horizons extraordinaires", a-t-il déclaré à la MAP.

Cet islamologue franco-algérien, décédé mardi soir à Paris à l'âge de 82 ans, "était un grand anthropologue, historien et sociologue de la religion, en plus de sa connaissance intime du dogme religieux musulman, ce qui lui permettait d'avoir un regard innovant sur notre propre histoire", a précisé le président du CCME.

M. Yazami, qui a connu et côtoyé le défunt à Paris depuis 1979, a affirmé qu'ils avaient en commun "une interrogation comparable: celle de penser comment l'islam européen peut s'acclimater et s'intégrer dans le contexte particulier des pays européens".

"J'ai eu le plaisir de bénéficier de son éclairage sur cette question stratégique qui reste, d'ailleurs, d'actualité aujourd'hui", a souligné le président du CCME.

Concernant l'apport du défunt au dialogue des cultures et des religions, M. Yazami a souligné que "pour dialoguer, il faut non seulement avoir une connaissance intime de son histoire et de sa genèse, mais aussi une grande connaissance des autres cultures, surtout les progrès immenses que l'humanité a faits en sciences humaines".

"Le défunt faisait partie de cette génération de penseurs qui avaient ces connaissances", a-t-il ajouté.

Mohamed Arkoun, qui a développé la discipline "Islamologie appliquée" dans diverses universités européennes et américaines, avait quitté sa Kabylie natale (Algérie), pour poursuivre ses études supérieures en France où il a choisi s'installer définitivement.

Professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à l'Université de la Sorbonne (Paris III) depuis 1993, Mohamed Arkoun a à son actif plus d'une quinzaine d'ouvrages dont une somme encyclopédique, sous sa direction, sur l'"Histoire de l'islam et des musulmans en France: Du Moyen-Age à nos jours".

Selon le Père Christian Delorme, son ami de longue date, feu Mohamed Arkoun était "très attaché" au Maroc où il pouvait "exprimer librement sa pensée". Il était, d'ailleurs, à plusieurs reprises l'invité de débats télévisés traitant de la pensée islamique, du dialogue des cultures ou de l'islam en Europe.

Source : Aufait/MAP

Un total de six projets culturels et artistiques marocains ont été retenus pour participer à la 2-ème édition des Rencontres culturelles et de coopération créative d'Andalousie et du nord du Maroc (EC3) prévues du 14 au 16 octobre prochain à Algésiras (Sud de l'Espagne), apprend-on vendredi auprès des organisateurs.

Les six travaux marocains choisis appartiennent aux catégories musique, communication, littérature, photographie et peinture, précise un communiqué des organisateurs.

L'ensemble des projets sélectionnés seront présentés durant les trois jours dédiés à ces 2èmes Rencontres, dans différents espaces d'Algésiras.

Quelques 150 projets avaient été présentés pour participer à cette manifestation culturelle dont l'objectif est de promouvoir les initiatives socioculturelles à même de contribuer à l'amélioration et au développement des liens culturels entre les deux pays, ainsi que de favoriser l'échange des expériences en la matière.

Les projets présentés devaient s'articuler autour des principaux thèmes de "la coopération et la culture numérique: édification de nouvelles compétences", "les deux rives: promesses et paradoxes" et "l'éducation pour le développement durable: vers une pensée critique".

"EC3", qui se veut un espace de dialogue et d'échange, ambitionne également de favoriser l'établissement de liens entre les professionnels de la culture et les intellectuels des deux pays dans la perspective de la mise en place de projets culturels conjoints.

Organisé notamment par la Fondation "Dos Orillas" (Deux rives), relevant de la Députation de Cadix, et par la ville d'Algésiras, "EC3" est une manifestation ouverte aux artistes, chercheurs, associations et professionnels actifs dans les domaines de la culture et de la coopération ou dans d'autres segments en rapport avec les thèmes retenus.

Cette manifestation a pour objet, en outre, de promouvoir les initiatives socioculturelles susceptibles de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des peuples des deux pays et de générer de nouvelles idées de développement partant de l'optique de la coopération interculturelle et du rapprochement entre les peuples des deux rives du Détroit de Gibraltar.

Source : MAP

 

La première édition du "Guide du Maroc pour les Espagnols" a été présentée, mercredi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

La présentation de cette nouvelle publication a été faite en présence de représentants du gouvernement autonome d'Andalousie, du consulat général du Royaume à Séville, de l'ambassade d'Espagne au Maroc, du consulat d'Espagne à Tétouan et d'autres personnalités marocaines et espagnoles, apprend-on auprès de la Fondation.

Editée par la "Casa de Espana" (Maison de l'Espagne) de Tétouan, ce guide se veut un instrument pratique au service de tous les Espagnols désireux de mieux connaître le Maroc ou de le visiter.

Cette publication contient notamment des informations sur les différents secteurs de l'économie marocaine, les aspects culturels et les attraits touristiques du Royaume, souligne la même source.

Outre des explications sur les services consulaires offerts par l'Espagne au Maroc, la publication présente aussi des informations pratiques sur des aspects de la vie quotidienne dans le Royaume liés, entre autres, aux transports et aux services de santé, le tout illustré de plans et de photos des principales villes du pays.

La présentation de ce Guide, qui s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", a été marquée par la participation également de ressortissants espagnols installés au Maroc.

Initié depuis fin mai par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures", qui durera jusqu'à octobre prochain, a connu l'organisation de séminaires, de tables rondes, de concerts et d'expositions axés sur le Royaume.

Source : MAP

Le ministre du Commerce britannique Vince Cable a étrillé la nouvelle politique d'immigration mise en place par son gouvernement, estimant qu'elle causait un "grand tort" aux entreprises du Royaume-Uni, dans un entretien au Financial Times (FT) publié vendredi.

Le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre David Cameron, qui allie conservateurs et libéraux-démocrates, a instauré en juin un quota provisoire pour les immigrés non originaires de l'Union européenne, concrétisant ainsi une promesse qui figurait dans le programme électoral des Tories.

Mais le ministre libéral-démocrate Vince Cable, chargé du commerce et des entreprises, a affirmé au FT que cette politique de plafonnement des travailleurs étrangers "cause beaucoup de tort aux sociétés britanniques", en les empêchant de recruter des salariés à des postes clés.

Il a assuré avoir eu vent de nombreux cas d'entreprises forcées de revoir à la baisse leurs investissements ou de délocaliser une partie de leur activité à l'étranger, faute de pouvoir recruter qui bon leur semble, notamment dans des secteurs clés comme la finance, la pharmacie ou l'industrie. Il a appelé dans la foulée le gouvernement à assouplir sa politique.

Ces critiques sont susceptibles d'alimenter les tensions sous-jacentes au sein de la coalition gouvernementale, qui pourraient apparaître au grand jour lors des congrès des partis conservateur et libéral-démocrate programmés dans les semaines à venir.
Le congrès annuel des "Lib Dems" débute dimanche à Liverpool et, selon les observateurs, il pourrait servir de défouloir à la base du parti et mettre en difficulté son chef, le vice-Premier ministre Nick Clegg. Une partie d'élus, de militants et d'électeurs lib dems sont en effet mécontents de l'alliance avec les conservateurs, qui a donné la part belle au programme de ces derniers.

Source : Le Point/AFP

Historiquement, la France a longtemps été la terre d'accueil privilégiée des footballeurs marocains. Les Hadji, Chamakh, Chrétien, El Haddaoui, Ben Barek, Naybet ou Bouderbala ... ont fait les beaux jours de Nice, Saint Etienne, Marseille, Nancy, Nantes, Lyon ou Bordeaux ...

Aujourd'hui, ce n'est plus vers l'Hexagone que la Fédération Royale Marocaine de Football se tourne. Mais vers le Bénélux et, plus particulièrement, la Belgique et les Pays-Bas…Suite

Un atelier de réflexion autour des risques de l'immigration irrégulière et des avantages de la scolarisation a été organisé à Beni Mellal. Un plan d'action sera élaboré dans le dessein de concrétiser les résultats escomptés…Suite

Etre arabe et réussir en terre française, c'est le sujet de Fils et filles de ... Un documentaire dédié aux cadres supérieurs d'origine maghrébine qui ont pu faire carrière dans une France où il faut aussi faire face à cette inévitable discrimination à l'embauche…Suite

La population des travailleurs saisonniers marocains se rendant en Espagne prend de l'ampleur d'année en année. De quelques centaines en 1992, ce chiffre avoisine aujourd'hui les 10.000 travailleurs. Et en partant du fait que chaque travailleur touche en moyenne l'équivalent de dix fois le salaire minimal marocain, le poids économique de cette population devient significatif…Suite

Une étude comparative révèle que les écarts de réussite scolaire sont plus que jamais liés à l’origine sociale des élèves. Il est également préférable d’être Français de souche qu’enfant d’immigrés.

Mieux vaut avoir des parents cadres ou enseignants, vivre dans une famille unie plutôt que recomposée, et être français de souche plutôt qu’enfants d’immigrés, pour réussir à l’école et avoir son bac. Le constat est aujourd’hui plus vrai que jamais. Une étude (x) vient de révéler que les écarts de réussite en fonction de l’origine sociale s’étaient encore creusés ces dernières années. Dans une note diffusée le 13 septembre, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Education fait un comparatif entre un panel d’élèves entrés en sixième en 1995, et donc ayant passé le bac sept ou huit ans après, voire plus pour les redoublants, avec un autre groupe d’élèves entrés en 1989. Les tendances qui s’en dégagent sont encore largement valables aujourd’hui, dans la mesure où la proportion des jeunes Français arrivant au bac n’a pratiquement pas bougé depuis 1995 et que la population scolaire a donc peu évolué. Retour sur les quatre principales conclusions.

L’origine sociale pèse de plus en plus lourd

«Un élève dont le père est enseignant a quatorze fois plus de chances relatives d’obtenir le bac que celui dont le père est ouvrier non qualifié dans le panel 1995, contre seulement 9 fois dans le panel 1989» : c’est la tendance la plus inquiétante. L’école arrive de moins en moins à combler le handicap social de départ. Pire : elle creuse les inégalités. En six ans, ce sont les enfants de chefs d’entreprise et d’artisans-commerçants qui ont vu leurs chances d’avoir le bac augmenter le plus, suivis par les fils d’enseignants - les champions toutes catégories de la réussite scolaire -, de cadres et d’ouvriers qualifiés. En revanche, ces chances ont diminué pour les enfants des milieux les plus pauvres - employés de service, ouvriers non qualifiés et inactifs. Dès la sixième, ils se trouvent d’ailleurs distancés : ils sont plus nombreux à arriver au collège avec un an de retard et avec des acquis plus fragiles que les autres.

Les enfants d’immigrés plus ambitieux que les autres

Parmi les élèves entrés au collège en 1995, 10% étaient d’origine immigrée (les deux parents nés étrangers). Leur réussite au bac est inférieure à celle des Français «de souche», ce qui n’est pas vraiment une surprise. Plus que les autres, ils vivent dans des familles monoparentales, situées en outre au plus bas de l’échelle sociale. Souvent, leurs parents ne peuvent pas les aider scolairement. Les enfants perdent parfois pied dès le primaire.

L’étude apporte cependant deux nouveautés. D’abord, la réussite varie sensiblement suivant les pays d’origine : la moitié des enfants d’immigrés maghrébins, portugais et africains décrochent le bac, contre un tiers seulement pour ceux d’origine turque. Une confirmation au passage : les jeunes originaires d’Asie du Sud-Est cartonnent avec 66,8% de bacheliers (toujours dans le panel 1995). Ensuite, souligne l’étude, s’ils avaient des caractéristiques sociales comparables aux autres jeunes arrivant en sixième, «les enfants d’immigrés auraient des chances de devenir bacheliers égales ou supérieures aux autres». La raison : «Un niveau d’ambition scolaire plus élevé, associé à une forte volonté de mobilité sociale», souligne la Depp s’appuyant sur des études précédentes.

Les familles recomposées, un handicap pour le bac

Seuls 51% des lycéens issus de familles monoparentales ou recomposées décrochent le bac, contre 67% de ceux vivant avec leurs deux parents. L’écart s’amplifie avec le bac S (scientifique) : 18,9% des lycéens vivant dans des foyers «classiques» l’obtiennent, mais seulement 8,7% de ceux élevés dans des familles recomposées, et 9,8% de ceux n’ayant que leur père ou leur mère. L’étude se contente de pointer «le désavantage» mais n’avance aucune explication. Le problème est relativement nouveau, et les experts de la Depp, qui jonglent avec les statistiques, ne s’aventurent guère dans la psychologie.

Privé et public à égalité

A priori, le privé fait nettement mieux. Plus de 78% des élèves y ayant fait toutes leurs études secondaires ont le bac, et 25% le bac S, la voie royale pour accéder aux prépas et aux grandes écoles. Or ces taux ne sont respectivement que 67,8% et de 19,2% pour les élèves venus du public. Mais il faut relativiser. A la différence du public, le privé peut sélectionner et recruter des élèves ayant un bon niveau scolaire, ce qui lui garantit un bon taux de réussite au bac. De plus, s’il récupère aussi des élèves en difficulté venant du public, il scolarise des enfants de milieux généralement plus privilégiés. Mais à caractéristiques scolaires et sociales similaires, il n’y aurait aucune différence de réussite, conclut la Depp.

(x) Les statistiques ethniques nationales sont interdites. Il s’agit ici d’un échantillon de 17 830 élèves nés le 17 d’un mois, et dont les parents ont accepté de répondre - 14% ont refusé - à des questions portant entre autres sur leurs origines.

Source : MAP

Le parti démocrate de Suède joue sur le rejet de l’islam, dans un pays qui compte 18 % d’habitants d’origine étrangère

Passera, passera pas ? Alors que le gouvernement suédois sortant, dirigé par le conservateur Fredrik Reinfeldt, semble bien parti pour être reconduit par les électeurs, dimanche, les regards se tournent vers sa droite.

Pour la première fois depuis les années 1930, un parti ayant ses racines dans la mouvance nazie est en passe d’entrer au Parlement. Depuis des mois, cette formation, baptisée Démocrates de Suède (SD), est créditée de plus de 4 % des intentions de vote, soit au-dessus du seuil minimum pour être représenté. Un sondage publié hier lui accorde 7,5 % des voix.

« Tous ses électeurs potentiels ne sont pas des nationalistes ethnocentristes et xénophobes, il attire aussi un courant anti-establishment qui existe depuis longtemps en Suède », analyse Anna-Lena Lodenius, coauteur dans les années 1990 d’un livre sur l’extrême droite en Scandinavie avec Stieg Larsson, le journaliste ayant écrit plus tard la fameuse trilogie policière Millenium.

Une montée dans les sondages

« Le parti vient en droite ligne de la mouvance brune et s’il a évolué depuis, ses origines continuent à le marquer », ajoute Anna-Lena Lodenius. Dans un livre publié cette année, deux journalistes de la revue antiraciste Expo, fondée par le même Stieg Larsson, rappellent que Jimmie Åkesson, l’actuel chef des SD, y a adhéré (très jeune) dès 1994. Ce qui n’était encore qu’un groupuscule avait alors à sa tête un nazi notoire.

D’allure nettement plus présentable, Jimmie Åkesson, âgé désormais de 31 ans, a fait beaucoup d’efforts pour débarrasser sa formation de ses scories les plus saillantes.

Non sans succès, puisqu’elle a réussi, au cours de la campagne électorale, à entrer dans la cour des « grands ». En partie grâce à sa montée dans les sondages, mais aussi grâce à certains médias et responsables politiques qui ont estimé que, dans un pays prônant la liberté d’expression, il n’y avait pas de raison de boycotter les SD.

Une hostilité envers l'islam

Ainsi Jimmie Åkesson a-t-il pu, fin 2009, s’exprimer longuement dans l’un des quatre principaux quotidiens du royaume, sous le titre « Les musulmans sont notre plus grande menace venant de l’étranger. » Le lendemain, il en débattait sur une chaîne de télévision publique avec la ministre (centriste) de l’économie.

Les SD ne font pas mystère de leur hostilité envers l’islam. En témoigne la publicité qu’ils ont voulu diffuser fin août sur la principale chaîne de télévision privée : une retraitée bousculée par des femmes tout de noir voilées au moment d’atteindre le guichet des aides sociales.

TV4 a refusé au prétexte que le film tombait sous le coup d’une loi contre l’incitation à la haine raciale. « Ce n’est pas être raciste que de vouloir réduire l’immigration », a rétorqué Jimmie Åkesson.

Ce message, sur lequel ils appuient l’essentiel de leur argumentation, a permis aux SD de faire élire des représentants dans la moitié des communes du pays, en particulier dans le Sud.

"L'intégration laisse à désirer"

Au niveau national, ils ont obtenu 2,6 % aux législatives de 2006 et 3,3 % aux européennes de 2009. Cette progression traduit le malaise grandissant d’une partie de la population suédoise de souche face au phénomène de l’immigration.

« Le pays, qui n’a pas eu de colonies, est resté longtemps homogène », pointe Anna-Lena Lodenius. Aujourd’hui, environ 18 % de la population est d’origine étrangère. Des mosquées avec minarets ont été bâties à Stockholm et ailleurs. Et l’intégration laisse à désirer, comme le montrent de réguliers incendies de voitures dans des banlieues certes proprettes, mais qui s’apparentent à des ghettos.

Si les SD parviennent à entrer au Parlement, la Suède ne sera plus une exception en Europe. Sans descendre jusqu’aux Pays-Bas, en Belgique ou en France, le Danemark et la Norvège ont cédé depuis une bonne décennie aux sirènes d’un populisme de droite teinté de xénophobie.

D’ores et déjà, des Suédois s’inquiètent d’un scénario à la danoise : un gouvernement minoritaire de centre droit devant s’appuyer sur les SD au Parlement, moyennant des concessions en matière d’immigration.

Source : La Croix

Une convention relative à la gestion des flux migratoires des travailleurs recrutés au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva (Espagne), sera conclue vendredi entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Fondation pour les travailleurs étrangers à Huelva (FUTEH).

Cette nouvelle convention, qui sera signée à Cartaya (Espagne) par MM. Hafid Kamal, directeur général de l'ANAPEC, et Juan Antonio Millan Jaldon, maire de Cartaya et président du patronat de la FUTEH, vise à développer et renforcer le système global de gestion des travailleurs saisonniers et à étendre ce dispositif à d'autres régions espagnoles, indique un communiqué de l'agence.

Elle a également pour objectif de lutter contre l'immigration illégale des ouvriers grâce à l'implication effective des employeurs, notamment en matière de sélection des ouvriers saisonniers dans leur pays d'origine.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et l'Espagne, basées sur un partenariat intégré incluant aussi bien la mobilité des personnes que les échanges économiques.

La convention de collaboration entre l'ANAPEC et la FUTEH " permettra de donner suite au modèle de gestion de la migration saisonnière développé dans le cadre du projet AENEAS-Cartaya et établir des formules d'accompagnement et de suivi développées ", ajoute le communiqué.

Ce projet, intitulé " Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière ", est considéré par l'UE comme un modèle de bonne pratique pour le développement de la migration saisonnière.

Elle permettra aussi d'assister les travailleurs qui se déplacent en Espagne à travers un dispositif de médiation interculturelle et de favoriser la formation professionnelle et linguistique comme éléments clef d'intégration.

La signature de cette convention intervient dans le prolongement de la convention signée en 2006 entre l'agence et la mairie de Cartaya en matière de gestion des flux migratoires des travailleurs marocains recrutés pour les campagnes agricoles de Huelva.

Source : MAP

La 28-ème édition du Salon international du livre "Liber" aura lieu à Barcelone (nord-est de l'Espagne) du 29 septembre au 1er octobre, avec la participation de 700 maisons et entreprises d'édition de 14 pays dont le Maroc, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Organisé chaque année alternativement à Barcelone et Madrid à l'initiative de la Fédération des syndicats des éditeurs ibériques en collaboration avec le ministère espagnol de la Culture et le gouvernement autonome de Catalogne, le salon est devenu au fil des années une référence pour le secteur de l'édition en Espagne et en Amérique du Sud et un rendez-vous incontournable pour les professionnels et distributeurs du livre espagnol à travers le monde.

Le Costa Rica sera l'invité d'honneur de cette 28ème édition qui verra la participation de plusieurs pays comme l'Allemagne, l'Argentine, le Canada, la Chine, la France, le Mexique, le Portugal et la Russie, ont indiqué les organisateurs.

Destiné exclusivement aux professionnels du secteur comme les éditeurs, les libraires, les distributeurs, les bibliothécaires, les auteurs, les enseignants et agents littéraires, le Salon de Barcelone sera marqué cette année par une participation massive des maisons d'édition du livre numérique.

Sont prévus à l'occasion de cette manifestation des tables rondes, des conférences, des ateliers de travail et des remises de prix aux meilleures maisons d'édition.

Le secteur de l'édition en Espagne a enregistré en 2009 un chiffre d'affaires de près de 3,1 milliards d'euros, en baisse de 2,4 pc par rapport à 2008.

L'industrie de l'édition dans ce pays contribue à hauteur de 0,7 pc au PIB global, selon des chiffres officiels.

Source : MAP

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