samedi 19 octobre 2024 03:15

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), avec leur différents partenaires pour chaque escale de l’exposition, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».

Du 8 au 10 octobre 2010, la ville de Casablanca abrite la troisième édition du Festival National de la Femme Marocaine, sous le titre de « Maghribiyates 2010 ». L'événement qui se tient annuellement à l'occasion de la journée nationale de la femme, mettra l'accent sur « la femme marocaine, des valeurs et des exploits».

Dans cette 3e édition, et comme elle a pris l'habitude de le faire depuis la 1re édition, l'association «Moltaka B'ladi pour la citoyenneté» tient à rendre cordialement hommage aux femmes spéciales, qui quotidiennement, nous épatent par leurs œuvres contribuant à l'évolution de la gente féminine dans tous les secteurs.

Selon Hamid Khay, coordinateur administratif de cette troisième édition, l'organisation de cette manifestation est tout à fait normale, vu le succès qu'avaient connues les précédentes éditions : «on va rendre hommage à des gens qui ont un poids dans notre société marocaine, des gens qui ont été toujours présents dans plusieurs secteurs telles que Samira el Fizazi, Jamila Charik, Alia Maa El Aynin, Aicha El Kihl... Celles-ci ont été très généreuses avec les marocains en donnant le meilleur d'elles-mêmes pour accomplir leurs missions, que ça soit dans le secteur artistique, culturel, politique ou d'autres», souligne-t-il.

Aussi, de chaleureuses expressions de respect seront rendues à Alia Maa El Aynin, conservatrice de la bibliothèque régionale de Maarif à Casablanca, qui a animé une causerie religieuse devant S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine le ramadan de l'année dernière, sous le thème «le rôle de la mère pour la retransmission des valeurs citoyenneté». Samira El Fizazi, présentatrice de la météo à Al Oula, l'une des figures célèbres à la télévision marocaine, sera honorée dans ce festival.

On rendra également hommage à Khadija Sansar, la conseillère responsable de communication et de relations presse au département des Marocains résidant à l'étranger. Dans le secteur artistique, la chanteuse marocaine connue par sa chanson « Maghribiya » qui n'est autre que Nouzha Chaabaoui, sera elle aussi honorée avec Jamila Charik, la comédienne marocaine qui a interprété et interprète toujours différents rôles dans des pièces théâtrales ou dans les films. Sans oublier que cette édition met aussi à l'honneur les femmes du secteur politique, notamment Aicha El Kihl, fonctionnaire et élément actif dans plusieurs associations régionales et nationales, à qui le festival offrira de distinctives considérations.

Le rôle du festival ne se limite pas dans l'activité artistique et culturelle, mais il la dépasse pour organiser des conférences et des rencontres débats.

De nombreuses femmes élus locales et responsables de la direction au sein de plusieurs établissements étatiques, participeront à une conférence sous le thème «la femme et la gestion locale » qu'abritera cette année la maison de la jeunesse d'El Hank. Il faudrait aussi signaler que cet événement se tient dans le territoire de l'arrondissement de Sidi Belyout où des femmes « artisans » exposeront, en parallèle au festival, leurs œuvres traditionnelles marocaines à la maison de la jeunesse d'El Hank.

Source : Le Matin

L'UE a approuvé mardi un accord controversé qui prévoit le renvoi au Pakistan de plusieurs milliers d'immigrés de ce pays et de l'Afghanistan voisin arrivés illégalement, à la suite d'un vote positif en ce sens du Parlement européen…Suite

Après le succès de son œuvre "Sutra" en Europe et aux Etats-Unis, l'artiste marocain Sidi Larabi Charkaoui a débarqué en compagnie de moines du célèbre temple Shaolin (Chine centrale), en Australie pour présenter ce spectacle dans le célèbre opéra de Sydney.

Produite par la troupe de danse britannique Sadler's Wells en 2008, cette œuvre artistique, qui sera présentée jusqu'au 19 septembre, a constitué, selon les critiques, l'un des tournants importants dans l'art de la danse occidentale puisque c'est la première fois que des arts martiaux, en particulier le Kung-Fu, sont utilisés dans les chorégraphies.

"Sutra" marie différentes cultures. Elle est dirigée et présentée par Sidi Larabi Charkaoui et 17 combattants Shaolin, âgés de 9 à 22 ans.

Ces fresques artistiques sont réalisées, sur fonds de musique occidentale composée par le Polonais Simon Berzowska. Le tout se passe dans un décor composé fait de 21 boîtes en bois multiformes, œuvre du sculpteur britannique, Antony Gormley.

Intervenant lors d'une conférence de presse à la veille de la présentation de son œuvre à l'Opéra de Sydney, Larbi Charkaoui ne cache pas sa passion pour Bruce Lee et ses célèbres mouvements qu'il a toujours considérés comme des éléments de la danse.

"J'ai a passé des semaines en compagnie des moines bouddhistes dans leur temple à Donvan dans la province de Hunan (Chine centrale) au sein d'une société où la personnalité de l'individu s'efface au profit d'une série d'enseignements et de règlements stricts en matière de style de vie, de régime alimentaire et de comportement," a-t-il dit, ajoutant: "les convaincre de réaliser ce travail n'était pas une mince affaire, d'autant plus qu'ils suivent un régime strict dans le temple."

Né en 1976 à Anvers (Belgique) d'un père marocain et une mère flamande, M. Charkaoui a souligné que Sutra (un mot commun en bouddhisme qui signifie, entre autres, enseignements et formes) est une méthode non conventionnelle pour transférer les arts martiaux, tels que le Kung Fu, dans la musique et la danse.

La pièce marie la musique occidentale relaxante et les rythmes du piano, ainsi que des mouvements de combat des guerriers Shaolin, connus pour leur engouement pour les sports de combat.

Ce genre pourrait sembler totalement incohérent, en particulier dans les œuvres chorégraphiques, mais Charkaoui estime qu'il cherche à s'inspirer de l'esprit des guerriers Shaolin. Un esprit qui se reflète dans leurs mouvements gracieux, leurs voies de méditation, et leurs mouvements qui s'inspirent des animaux. Ce genre, a-t-il fait savoir, ne s'est jamais intéressé aux mouvements violents".

Dans ce spectacle artistique, le public ne voit pas des mouvements de combat, mais des mouvements de danse différents et novateurs, tels que la danse sur des boîtes en bois qui tombent l'une après l'autre comme des dominos, ainsi que des sauts de grenouilles.

"Je veux présenter au public un autre type de Kung Fu," a dit M. Charkaoui, ajoutant que "ce choix a été inspiré par l'appréhension des moines Shaolin du mouvement et leur symbiose totale avec leur environnement et leur capacité unique d'imiter les mouvements d'animaux comme le tigre ou le serpent."

Larbi Charkaoui est issu de la deuxième génération des migrants marocains en Belgique. Après un passage à la medersa dans son enfance et la reproduction d'œuvres des grands peintres flamands, il s'est tourné vers la danse à l'âge de 16 ans s'inspirant du modèle de Michael Jackson.

Après des premiers concerts à la télévision belge, il a intégré une école spécialisée pour une formation académique. En parallèle, il a travaillé avec des compagnies de musique spécialisées dans le hip-hop et le jazz moderne avant de se rendre aux Etats-Unis pour parfaire son expérience en danse et en chant.

M. Charkaoui jouit d'une bonne réputation en Belgique et en Europe où il est présenté comme un membre de la nouvelle vague de chorégraphes en Europe. Et ce, après qu'il ait présenté sa première œuvre en 2000, un travail qu'il lui a valu son billet pour le monde de la danse moderne mondiale.

Le Temple Shaolin, situé à la montagne Songshan dans la ville de Dongfeng a été construit de plus de 1.500 ans, d'après les références chinoises.

A travers les années, il a gagné la notoriété d'intégrer les arts martiaux dans le bouddhisme et est devenu une destination touristique de choix.

Le temple est connu partout dans le monde comme étant le berceau de Wushu Kung Fu-.

A son instar, plusieurs temples Shaolin ont été édifiés dans différentes villes et régions de la Chine et à travers le monde.

Source : MAP

La Mairie du 16-ème arrondissement de Paris accueillera, du 23 au 26 septembre, la Semaine du Maroc, manifestation culturelle et festive dédiée au Royaume, organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc en France.

En se mettant aux couleurs du Maroc, la Mairie du 16-ème aspire offrir au public "l'occasion de découvrir la richesse et la singularité de ce pays qui sait concilier la tradition et la modernité, le local et l'universel", indique-t-on auprès de la Mairie.

"Comme chaque année, la Mairie du 16ème organise une fête autour d'un pays méditerranéen que nous aimons particulièrement", pour faire découvrir au public son patrimoine historique et artistique, souligne Claude Goasguen, Député-Maire de l'arrondissement parisien, en présentation de cet événement.

Après l'Italie en 2009, c'est dans cet esprit d'ouverture et de découverte que cette manifestation culturelle et festive sera ainsi dédiée au Maroc qui a "cette chance d'être un pays méditerranéen, mais aussi atlantique et continental", précise-t-il.

"De tous les pays, il est celui qui a réussi à panacher dans son identité les influences les plus diverses: arabe, berbère, juive, andalouse, et un peu du passé de la France qui conduit nos deux pays à cet attachement profond", assure-t-il, saluant "la modernité" qu'a su lui donner SM le Roi Mohammed VI.

De son côté, l'Ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, s'est félicité de cette initiative, soulignant qu'"en choisissant de mettre le Royaume à l'honneur, la Mairie du 16ème honore un pays ami, attaché à ses valeurs ancestrales, ouvert sur le monde et résolument tourné vers l'avenir, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".

"Symbole de cette amitié franco-marocaine profonde et indéfectible, la Semaine du Maroc sera portée par l'énergie et le talent de femmes et d'hommes nourris de la richesse artistique et culturelle du Maroc, et fidèles à l'esprit d'ouverture qui le caractérise", relève-t-il.

Le programme de cet évènement comprend, entre autres, des expositions sur l'art et l'artisanat du Royaume, une soirée gastronomique mettant en valeur la cuisine traditionnelle marocaine, un récital de musique classique ainsi qu'une soirée de musique andalouse.

Source : MAP

Le Maroc et les Pays-Bas ont signé, lundi à Rabat, un accord visant le développement de la coopération judiciaire en matière pénale.

Les deux parties s'engagent, en vertu de cet accord, à développer l'assistance judiciaire en ce qui concerne les procédures relatives aux crimes sanctionnés par les autorités judiciaires de la partie demanderesse et présentant une demande d'entraide judiciaire.

Conformément à cet accord, la coopération entre les deux pays englobe les plaintes civiles relevant du parquet général tant que la cour pénale n'a pas statué sur les plaintes publiques, les procédures de notification de documents juridiques en matière d'application des peines.

L'accord ne s'applique ni à l'exécution des décisions d'arrestation, ni à l'application des verdicts de culpabilité.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri, qui a signé l'accord avec son homologue hollandais, M. Ernst Hirsch Ballin, s'est félicité des relations distinguées liant les deux pays, affirmant que la signature de l'accord contribuera à renforcer et à améliorer les relations de coopération bilatérale.

Le ministre a expliqué que la signature de l'accord «consolide les relations directes et distinguées existant entre les deux pays».

M. Naciri a souligné la volonté commune de consolider les relations de coopération qu'entretiennent les deux pays, à travers la conclusion de l'accord de coopération judiciaire visant à faciliter et à favoriser le développement de ces relations et à contribuer à résoudre les problèmes des citoyens marocains résidant en Hollande.

Il a aussi indiqué que son ministère a convenu avec la partie hollandaise de créer un poste de magistrat de liaison qui sera chargé de faciliter les rapports les deux pays, à l'instar de trois autres pays européens qui sont la France, la Belgique et l'Espagne.

Pour sa part, le ministre hollandais s'est félicité de la solidité des liens qu'entretiennent les deux pays et de l'importance des rôles et des activités assumés par la communauté marocaine établie en Hollande.

Il a également fait observer que cet accord prévoit une coopération avancée permettant l'utilisation de la technique de communication à distance grâce à la vidéo, ainsi que la possibilité de transfert temporaire des témoins entre les deux pays.

M. Ernst Hirsch Ballin a affirmé que la signature de l'accord constitue un pas en avant pour le développement de la coopération bilatérale en matière de lutte contre la criminalité, assurant qu'«il est important d'améliorer et d'intensifier la coopération des deux pays dans le domaine de notre lutte commune contre la criminalité».

Source : MAP

Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, réclame à la France "des améliorations" pour "respecter les droits des migrants", dans une lettre au ministre de l'Immigration Eric Besson rendue publique mardi.

Cette lettre, datée du 3 août, intervient alors que la France est l'objet de sévères critiques internationales pour le démantèlement de camps de Roms et le renvoi de centaines d'entre eux vers la Roumanie et la Bulgarie.

"Des améliorations sont nécessaires, non seulement en matière d'accueil des migrants et d'asile, mais surtout de rétention et de retour", affirme M. Hammarberg. Ce courrier suit sa visite le 19 mai à Calais (nord) où le gouvernement avait détruit en septembre 2009 le principal campement d'étrangers en situation irrégulière en France.

Même s'il note "des efforts" et l'intention "de faire perdurer la tradition française d'accueil", le Commissaire souligne que les demandeurs d'asile continuent "à être hébergés dans des conditions indignes ou précaires". Il pointe aussi "l'insuffisance du nombre de places" dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada).

Dans sa réponse, datée du 16 septembre, Eric Besson rappelle que "la France est devenue en 2009 le premier pays d'accueil des demandeurs d'asile en Europe et le deuxième au monde après les Etats-Unis". Il souligne que 1.000 nouvelles places de Cada ont été ouvertes au 1er juillet, pour près de 21.500 au total.

Thomas Hammarberg regrette aussi la "détermination quantitative du nombre d'étrangers devant être reconduits au cours d'une année" qui "augmente chaque année" et les risques d'abus qui en découlent. Il rappelle notamment les arrestations en préfecture et le retour forcé d'une famille avec un enfant atteint de multiples handicaps vers le Kosovo.

Eric Besson convient qu'un objectif de 28.000 reconduites à la frontière a été fixé pour 2010, et que 14.670 personnes ont été "éloignées" au premier semestre.

Mais il affirme que les interpellations d'immigrants illégaux s'effectuent "dans le respect de la loi et de la déontologie" et qu'elles sont "étroitement contrôlées" par la justice.

M. Hammarberg souhaite également que soient trouvées des alternatives à la rétention, surtout pour les familles avec enfants. "La place d'un enfant n'est pas en rétention", affirme-t-il.

M. Besson note que les mesures alternatives ne sont pas une obligation, ajoutant que sur 28.000 éloignements en 2009, "seules 150 familles ont été concernées".

"L'accueil des familles avec enfants se fait dans des centres adaptés", certifie Eric Besson qui évoque aussi l'assignation à résidence. Mais cela "ne saurait cependant constituer une règle" en raison des risques d'échec des procédures d'éloignement.

La rapidité excessive du traitement des demandes d'asile, le projet de loi concernant l'intervention des juges administratifs et judiciaires au regard du placement d'un étranger en rétention, ainsi que "la pression" subie par les migrants à Calais, sont aussi pointés du doigt par M. Hammarberg.

Enfin, le Commissaire fait part de ses craintes liées au délit d'aide à l'entrée, un point sur lequel Eric Besson assure qu'un projet de loi actuellement en discussion procurera "une immunité renforcée" aux personnes apportant une aide humanitaire aux étrangers.

Source : Romandie/AFP

La percée historique de l'extrême droite dimanche en Suède confirme l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens, sur des thèmes qui font craindre un délitement de l'idéal communautaire.

L'entrée au Parlement suédois des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), qui ont recueilli 5,7% des suffrages, arrive après de récents succès de partis nationalistes, voire xénophobes aux Pays-Bas (avec le PPV) ou en Hongrie (avec Jobbik).

En Italie, l'un des six pays fondateurs de l'UE, le parti populiste et anti-immigré de la Ligue du Nord participe au gouvernement et est devenu le plus fidèle allié de Silvio Berlusconi.

L'extrême droite est également représentée dans les Parlements nationaux au Danemark, en Autriche, Slovaquie, Lettonie et en Bulgarie.

Aux élections européennes de juin 2009, l'extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept Etats membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie et Italie), et une performance entre 5 et 10% dans six autres Etats (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie).

Le résultat du SD a été salué par les élus d'extrême droite du Parlement européen. "Progressivement, les peuples prennent conscience que le mondialisme fait partout les mêmes ravages. Ils commencent à réagir, y compris contre les notables politiques et économiques qui en sont les complices", s'est réjoui l'eurodéputé français du Front national, Bruno Gollnisch au nom de l'Alliance européenne des mouvements nationaux qui regroupe les députés d'extrême droite du Parlement européen.

De fait, "depuis sa percée dans les années 80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique significative sur la scène européenne", estime Magali Balent de la Fondation Robert-Schuman, spécialisée sur les questions européennes.

La crise économique qui frappe le Vieux continent explique en partie le regain de l'extrême droite en Europe mais pas seulement. Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, est souvent la cible privilégiée de ces mouvements.

En conséquence, leur critique de l'Union européenne qui défend la libre circulation des citoyens européens, la liberté de religion et les bienfaits de la mondialisation est sans concession.

Et l'Union a peu de moyens de se défendre face à ceux qui mettent en cause ses valeurs.

Il faut remonter à 2000 pour que l'UE hausse le ton face à l'extrême droite. Cette année là, pendant huit mois, l'Autriche fut mise à l'écart de ses partenaires européens en raison de l'entrée dans son gouvernement de représentants de l'extrême droite populiste du FPÖ. L'UE avait interdit aux Etats de l'Union de donner leur appui à des candidats autrichiens recherchant des postes dans des organisations internationales.

Au final, le résultat fut plus que décevant. "Les sanctions ont été un échec complet, même si elles étaient intellectuellement justifiées", estimait Jacques Le Rider, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France à Vienne, un an après leur levée.

Et quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèmes peuvent contaminer les partis de droite traditionnelle. Ainsi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a souhaité offrir la nationalité hongroise aux minorités magyarophones vivant dans les pays frontaliers de la Hongrie, provoquant l'irritation de ses voisins roumain et slovaque. Cette revendication est au coeur du programme du parti d'extrême droite Jobbik.

L'UE "doit s'interroger sur la responsabilité qu'elle porte" dans la percée de l'extrême droite, estime Mme Balent. Elle "ne pourra faire l'impasse d'un débat sur son identité et ses limites géographiques, afin de prouver sa singularité et ainsi contredire ceux qui l'accusent d'être aux ordres d'un projet d'uniformisation des cultures et des identités à l'échelle mondiale".

Source : AFP

Lors de son discours prononcé à Grenoble le 30 juillet, Nicolas Sarkozy a identifié la source de l'insécurité : "Enfin, il faut le reconnaître, je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration."

&aCela posé, le président de la République propose un programme énergique : suppression du caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française pour les mineurs délinquants à leur majorité, extension des motifs de déchéance de la nationalité pour les Français fraîchement naturalisés, expulsion systématique des Roms installés dans des campements illégaux vers la Roumanie. On est en droit de supposer qu'une politique d'une telle violence repose sur des arguments solidement établis. Or, il n'en est rien.

Les études statistiques de grande ampleur sur la relation entre immigration et criminalité sont, d'une manière générale, assez rares, et même inexistantes en France. Trois économistes anglais, Brian Bell, Stephen Machin et Francesco Fasani, viennent cependant de publier un travail approfondi sur ce sujet ("Crime and Immigration : Evidence from Large Immigrant Waves", IZA Discussion Papers n° 4996, juin).

Ils étudient précisément l'impact sur la criminalité des deux vagues d'immigration très importantes qu'a connues la Grande-Bretagne depuis les années 1990. La première vague, concentrée entre 1997 et 2002, a été essentiellement constituée de demandeurs d'asile en provenance d'Afghanistan, d'Irak et de Somalie. La seconde vague concerne les ressortissants des pays ayant intégré l'Union européenne en 2004 (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Lituanie, Lettonie, Estonie).

Les auteurs de cette étude constatent que la première vague d'immigration n'a eu aucun effet sur le taux d'atteinte aux personnes, et un effet faible, mais positif, sur le taux d'atteinte aux biens. On peut ainsi attribuer environ 2 % du taux de criminalité total à la présence des demandeurs d'asile (soit 0,07 % sur un taux de criminalité total de 2,7 %).

En revanche, la seconde vague d'immigration n'a eu d'effet ni sur l'atteinte aux biens ni sur l'atteinte aux personnes. Enfin, la différence entre les deux vagues d'immigration s'explique très simplement. Les demandeurs d'asile ont beaucoup plus de difficultés à accéder à un emploi que les ressortissants de l'Union européenne. Ils sont donc davantage incités à se tourner vers des activités illégales pour travailler.

Un travail récent mené par Denis Fougère, Francis Kramarz et Julien Pouget ("Youth Unemployment and Crime in France", Journal of the European Economic Association, septembre 2009) permet de confirmer cette analyse. En effet, ces chercheurs sont parvenus, pour la première fois, à mettre en évidence en France une relation de causalité entre criminalité (notamment les cambriolages, vols et délits liés aux stupéfiants) et chômage des jeunes, celui-ci aggravant celle-là. Ce n'est donc pas l'immigration qu'il faut combattre, mais le chômage des jeunes !

Denis Fougère et Mirna Safi ont par ailleurs montré que l'acquisition de la nationalité française facilitait l'accès à l'emploi des immigrés ("Naturalization and Employment of Immigrants in France (1968-1999)", International Journal of Manpower, 2009). Il n'est donc pas exclu qu'a contrario, la politique d'exclusion souhaitée par Nicolas Sarkozy soit non seulement inefficace et moralement condamnable, mais aussi et surtout contre-productive.

Source : Le Monde

L'extrême-droite qui vient de battre des records de popularité dimanche en Suède a surtout profité d'un ras-le-bol d'électeurs à l'encontre des partis politiques traditionnels plutôt que d'un vote raciste et anti-immigrés, estiment analystes et politiciens.

"Je pense qu'il y a eu surtout une grande insatisfaction à l'encontre des Sociaux-démocrates que les électeurs n'ont pas pu exprimer autrement", dit à l'AFP Aake Hammarstedt, le maire social-démocrate de Bromölla.

Cette petite ville à majorité pourtant socialiste du sud de la Suède est une de celles qui a le plus voté pour les Démocrates de Suède (SD- extrême-droite) lors des élections générales dimanche.

Le parti y a recueilli 15,4% des voix, presque trois fois plus que le score enregistré au niveau national par les SD (5,7%) qui entrent pour la première fois au Parlement.

La formation d'extrême-droite enregistre une forte progression en Suède, doublant presque son électorat en quatre ans, suscitant des interrogations sur la montée de la xénophobie dans ce pays scandinave.

"La forte poussée des Démocrates de Suède est très effrayante, surtout depuis qu'ils ont centré leurs attaques sur les musulmans qu'ils considérent comme la principale menace contre la Suède", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Association islamique de Suède, Omar Mustafa.

L'immigration et son lien présumé avec la criminalité constitue le thème favori du parti d'extrême-droite dans un pays où 19% de la population est née à l'étranger ou bien possède des parents immigrés. Le nombre d'immigrés s'accroît en outre chaque année, passant de 65.000 en 2005 à 102.000 en 2010.

La Suède n'enregistre pas de statistiques démographiques à caractère ethniques ou religieuses mais on estime à 250.000 le nombre de musulmans pour une population de 9,4 millions d'habitants.

"Le fait que nous soyons au Parlement va forcer les autres partis à se référer à nous et à notre politique", a déclaré lundi le leader des SD Jimmie Aakesson, 31 ans.

"Ils vont devoir aussi changer, surtout sur l'immigration, s'ils ne veulent pas continuer à perdre des voix en notre faveur", a ajouté le jeune dirigeant.

C'est exactement ce que craint Mustafa: "Dans les autres pays européens nous avons vu que beaucoup des programmes et politiques amenés par ce type de parti au Parlement tendent à être adoptés par les autres partis".

Mais d'autres observateurs soulignent que si les sentiments anti-immigrés existent bien en Suède ils ont tout de même diminué ces dernières décennies.

Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Göteborg, Ulf Bjereld, les Démocrates de Suède ont clairement profité d'un vote de mécontentement adressé aux partis traditionnels suédois.

"Le fait que nous avons eu pour la première fois deux blocs politiques (la coalition de gauche face à celle des quatre partis de droite) signifie que les Démocrates de Suède ont été perçus comme la seule alternative à cet establishment", a-t-il expliqué.

Le maire de Bromölla soutient cette analyse: dans sa ville, qui ne compte que 40 immigrés sur 12.300 habitants, les Démocrates de Suède n'ont pratiquement pas fait campagne, pas même sur la menace que constituerait l'immigration, souligne-t-il.

"En un mot, (les électeurs de Bromölla) ont exprimé leur mécontentement des Sociaux-démocrates en votant Démocrates de Suède", reconnait le maire.

Source : AFP

Inquiète de l’état actuel d’isolement dans lequel se trouve le village de Hassi Elgah (province de Guelmim, sud du Maroc), l’Association de la tribu Ait Yassine en France (AAYF) a récemment lancé un cri du cœur en direction des hautes sphères de l’Etat.

C’est dans un communiqué de presse qui nous avons reçu que l’AAYF a dénoncé « la situation dramatique » des habitants de Hassi Elgah, d’où sont originaires ses ressortissants. Ce village sahraoui serait plongé dans le dénuement total, en l'absence des services et des structures élémentaires (eau potable, électricité, dispensaires...).

Les populations de Hassi Elgah seraient donc livrées à leur sort depuis de longues années, en dépit de promesses des élus locaux, une situation que déplore Zine El Abidine Aït Bahia, président de l'AAYF. Selon lui, elle aurait contraint de nombreux habitants à l’exode vers les provinces et les régions voisines, à la recherche de meilleures conditions de vie.

Sentant leur région d’origine discriminée des projets régionaux de développement, les membres de l’AAYF souhaite donc relayer la récente mobilisation des habitants du village, en lançant un appel aux responsables gouvernementaux. Ils demandent que des actions soient entreprises pour le désenclavement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Hassi Elgah.

Zine El Abidine précise qu'"aujourd’hui, [le village est] sans courant électrique, sans eau potable, sans réseau de communication, sans structures de soin, sans infrastructure routière…". Il ajoute que "des enfants, des femmes et des vieillards sont (...) privés des besoins vitaux".

L’AAYF demande en l’occurrence, la mise en place d’une politique de développement, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), pour que ce village sahraoui puisse être équipé du minimum susceptible d’assurer la survie de ses populations. Ce cri du cœur trouvera-t-il une oreille attentive auprès des autorités ?

Source : Yabiladi

C’est à Versailles que le 21 Décembre 2002 se sont tenues les premières assises d’associations marocaines consciente de la nécessité de créer un Conseil pour fédérer les Marocains de France. L’année 2004 sera marquée par une importante activité et rencontre dans plusieurs villes relais du Conseil : Grenoble, Labourerai, Dijon, Évreux, Cholet, Marseille, Tourcoing. Depuis l’association se propose de rassembler, conseiller, accompagner, représenter les franco-marocains et les marocains de France et d’agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines.

Source : Synergie TV

Lors du colloque international du sport organisé par le CCME, L’équipe a rencontré un Marocain résidant à l’étranger à part : Grand spécialiste du marathon qui défit régulièrement les dunes du désert marocain, les immenses forêts amazoniennes, les hauteurs de l'Himalaya, la muraille de Chine...

Karim MOSTA, natif de Casablanca, ancien boxeur, puis coach, aujourd'hui installé en Bourgogne, compte 142 participations au prestigieux « Raid du globe ». Il vient de remporter, à 56 ans, le "Brasil Running Adventure 2010".

Source : Synergie TV

Les anciens travailleurs migrants, hommes et femmes vivant dans notre pays, de nationalité étrangère ou devenus français, vont être sur-représentés parmi les victimes de la réforme des retraites.

Le durcissement visant à porter à 62 ans l’âge minimum pour partir à la retraite et limitant les mesures dites de « pénibilité » aux seules personnes en incapacité permanente très sévère va être payé cash par les anciens travailleurs et les anciennes travailleuses migrant/es usés et sans travail, maintenus dans la misère et survivant avec des prestations de chômage ou d’assistance dans l’attente de pouvoir liquider leurs droits.

Le durcissement des conditions d’obtention d’une retraite à « taux plein » va également pénaliser toutes les personnes ayant commencé tard leur carrière ou ayant connu le chômage et la maladie, parmi lesquelles continueront à être surreprésentées les femmes de notre pays mais aussi toutes celles et tous ceux entrés difficilement sur le marché du travail ou encore ayant été victimes du chômage ou de problèmes de santé.

Une majorité de vieux et vieilles immigré/es connaissent ces difficultés. Beaucoup sont entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valoir les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite.

Rappelons, à titre d’exemples, que les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980 : alors qu’ils représentaient de 10 à 15 % des effectifs à la fin des années 1970, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50 % des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré/es paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. Une réforme des retraites juste devrait en tenir compte.

Le cumul des handicaps explique que les droits à pension des immigré/es sont des plus faibles. Beaucoup vivent ainsi avec le « minimum vieillesse » (allocation de solidarité aux personnes âgées). Leur situation, déjà précaire, va encore s’aggraver avec une réforme des retraites dépourvue de toute considération pour la justice sociale et qui consiste à faire payer la note d’abord à celles et ceux qui sont les plus discriminés et défavorisés de notre société.

Source : Site de GISTI

Retracer l’histoire de l’immigration non-européenne en France, c’est le pari que c’était lancé le groupe de recherche ACHAC en 1999. Une décennie plus tard, le projet a abouti à l’édition d’un coffret spécial de huit livres, intitulé « Un Siècle D’immigration Des Suds En France ». Leur contenu revisite la présence non-européenne dans différentes régions de France à partir de la fin du 19e siècle.

Les objectifs assignés par les auteurs sont : « valoriser les territoires d’immigration français ; informer sur la façon dont ces territoires ont accueilli et regardé ces immigrations ; lier les mémoires entre les générations », lit-on dans la brochure de présentation.

Les 8 ouvrages de la collection retracent dans les grandes lignes l’histoire de la présence étrangère non-européenne en France. Le récit donne un panorama très large sur les différents peuples ayant sillonné l’Hexagone, mais aussi des principales régions de destination.

Suivant cette approche, un de ces ouvrages, intitulé « Paris-Arabe » s’intéresse à la présence des Orientaux et des Maghrébins dans la capitale française. Il y sera notamment question de ces familles, de ces artistes, ou encore de ces opposants, venus d'Afrique du nord et du Proche-Orient qui ont trouvé refuge dans la capitale française.

En gros, la collection fait appel à l’un des témoins les plus crédibles de l’histoire qui soit : l’image. Des documents inédits sont ainsi reproduits des photographies aux cartes postales de l’époque, pour appuyer les témoignages des différents auteurs.

Notons que parmi ces auteurs, figure Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), qui a d’ailleurs dirigé les travaux de la rédaction de « Paris-Arabe », un apport qui aura eu son poids, au moment d’aborder l’immigration marocaine dans l’Hexagone.

Le projet aurait mobilisé plus de 150 chercheurs qui ont participé à leur élaboration, en relation avec 75 partenaires institutionnels ou associatifs. Disponible en édition limitée, la collection peut être commandée depuis le site qui lui est dédié.

Source : Yabiladi

Pour fêter son 80e anniversaire, la Foire d'Auxerre, qui a ouvert ses portes le  jeudi 16 septembre 2010 à l’Auxerrexpo, aura le Maroc comme invité d’honneur. Les visiteurs pourront, jusqu’au lundi 20 septembre, découvrir des trésors de l’artisanat marocain et goûter aux douceurs de la gastronomie du royaume, entre autres…

120 exposants sont attendus depuis ce jeudi pour la traditionnelle foire d’Auxerre qui souffle cette année ses 80 bougies. Après le Mexique en 2009, c’est le Maroc qui sera la principale attraction de la manifestation cette année. Un espace de 500 m² est ainsi dédié aux représentants du Royaume à cette foire.

Les tapis, broderies, et autres costumes traditionnels marocains garniront le stand marocain, où les visiteurs pourront croiser au passage des "guerrabs", les traditionnels porteurs d’eau, mais aussi d’habiles calligraphes et potiers.

Les gourmets auront également l’occasion de goûter à certaines douceurs typiques de notre terroir, comme le couscous, les tajines, les pâtisseries, et l’incontournable thé à la menthe. Un spectacle de musique et de musique et de danses populaires est même prévu ce vendredi.

En marge de cette immersion dans la culture marocaine, de nombreuses activités sont prévues pour le plaisir des plus petits, notamment des manèges, et des stands de Kart. La gastronomie tiendra une place de choix dans la programmation, avec des concours de cuisine, démonstrations de chefs, dégustations en tous genres, et aussi des ateliers.

La foire est ouverte de 10h à 20 h. L’entrée sera gratuite pour les moins de 12 ans, et à 2 euros pour les autres visiteurs. Une navette gratuite à mise à la disposition des visiteurs toutes les 30 minutes pour les trajets Porte de Paris-Auxerrexpo et Arquebuse-Auxerrexpo, indique France 3 sur son

Source : Yabiladi

Dans son appartement rbati, aux allures de galerie d'art et de bibliothèque, Edmond Amran El Maleh reçoit ses invités avec hospitalité. Souriant et chaleureux, l'homme se prête volontiers au jeu des questions-réponses.

Derrière ses lunettes grises et sa moustache blanche, un regard vif et un sourire sincère, le propre d'un homme encore dans la force de l'âge. "Je lis, j'écrisàdonc, j'existe ", lance-t-il, avant de poursuivre: "Je prends toujours part activement à la vie quotidienne. Je refuse de me recroqueviller en attendant le destin!". Voilà ce qui rassure sur la santé de l'un des monuments de la scène littéraire nationale !

Du haut de ses 93 ans, le natif de Safi ne rechigne pas à parler de cette longue existence qui est une sorte de "parcours immobile", avec un brin de douceur et de nostalgie pour les trente printemps passés dans la capitale des Lumières. "Paris a donné de la matière à mes œuvres. J'y ai passé une trentaine d'années durant lesquelles le Maroc était toujours resté en moi", raconte-t-il, avec émotion.

Pour lui, la personnalité se construit à partir de l'environnement, du patrimoine et de l'histoire, entre autres composantes. Ses racines sont au Maroc et il entretient une relation fusionnelle avec son pays, au point d'affirmer: "Quand je quitte le Maroc, je me déplace sans me déplacer".

Une affirmation philosophique qui en dit long sur la relation entre l'homme et la terre natale. "Ce n'est pas une qualité propre à moi tout seul ", ajoute-t-il, non sans modestie.

Ceci étant, il faut se rappeler qu'avant d'être l'écrivain que l'on connaît aujourd'hui, E.A El Maleh avait débuté dans l'enseignement. Ce n'est que lors de son séjour dans l'Hexagone qu'il décide de claquer la porte des salles de classe.

"Je ne voulais plus rester dans l'enseignement. Ce n'était pas comme au Maroc. Dans mon pays, j'étais professeur au lycée Mohammed V (à Casablanca, ndlr) là où ce métier avait un autre goût".

"C'était à l'aube de l'indépendance. A l'époque, nous pensions à l'avenir du Maroc et être enseignant voulait dire participer à la formation des nouveaux cadres du Maroc indépendantàen France, il n'y avait pas lieu de faire la comparaison".

A partir de cette période, E. A El Maleh s'est entièrement consacré à l'écriture et à l'exercice du journalisme. En même temps, il vouait une affection particulière à la peinture et à la photographie.

Son domicile n'a rien à envier à une galerie d'exposition, mais avec une nuance: "Ces toiles ne sont pas un décor, c'est mon environnementàlà où je vis". Pas étonnant, car l'écrivain, poète et journaliste est aussi un fin critique d'art -bien qu'il n'aime pas trop l'appellation.

Quand on lui parle de tableaux et de peinture, il s'extasie. "Ah ! les arts plastiques c'est quelque chose de très important. Ils ont connu un véritable boom durant les dernières années, et de nombreux plasticiens marocains sont devenus des artistes de gros calibre", dit-il fièrement.

"Je m'estime heureux d'avoir eu la chance d'assister à de très nombreux événements liés aux arts plastiques et d'avoir été témoin de l'évolution qu'ils ont connue", ajoute-t-il.

En fait, Edmond Amran El Maleh, ne fait pas partie de ceux-là qui font dans l'hyperbole avec une tendance à dramatiser les choses. Pour lui, la culture ne va pas aussi mal qu'on le dit.

Il refuse, par exemple, de parler d'une "crise" du livre et de la lecture, estimant que la création littéraire est toujours présente et que la manque d'intérêt constaté pour les livres est un " phénomène général, qui ne concerne pas que le Maroc, dû à l'apparition et à la généralisation de nouveaux moyens de communication".

"Il n'y a pas de crise de lecture. L'écriture c'est la vie", dit-il comme pour résumer son propos.

C'est ainsi qu'en parlant de culture, il était impossible de ne pas revenir sur un grand fait d'actualité, qui n'est autre que la triste nouvelle de la disparition du grand intellectuel Mohamed Arkoun. Une nouvelle qu'Edmond affirme avoir appris avec tristesse et affliction."C'est une grande perte, c'était un intellectuel de haute stature qui mérite les hommages les plus appuyés".

Les positions d'Edmond Amran El Maleh sont fermes et non équivoques. C'est ainsi que lorsqu'il est interrogé sur la question palestinienne il répond, sans hésiter, qu'il est du devoir de tous "d'agir avec abnégation et fermeté face aux actes barbares et racistes de l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens".

Il a également appelé à l'arrêt de la colonisation, fustigeant avec énergie "les idées sionistes à caractère raciste et qui sont aux antipodes des préceptes du judaïsme".

Source : MAP

Une rencontre italo-marocaine sur le dialogue des cultures s'est tenue, vendredi, dans la ville d'Ascoli Piceno (centre de l'Italie) avec la participation d'éminents intellectuels qui ont été unanimes à mettre l'accent sur l'importance de l'instauration d'un dialogue permanent entre le Monde musulman et l'Occident.

Un communiqué de l'association Bladi service parvenu dimanche à la MAP souligne également l'intérêt particulier accordé par les participants à l'examen des moyens à mettre en Âœuvre pour promouvoir les valeurs de tolérance, de paix et de respect mutuel.

Placée sous le thème "Islam et Occident, un dialogue possible", la rencontre, prévue initialement au cours du mois sacré de Ramadan, a été animée notamment par les présidents des sections marocaine et italienne de l'association Bladi service, MM. Fouad Fattah et Walter Barboni.

Elle a été marquée aussi par la participation de nombreux responsables régionaux, des entrepreneurs ainsi que des membres de la communauté marocaine à leur tête le consul général du Maroc à Bologne, M. Hadou Saadi.

Source : MAP

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a estimé dimanche que la classe politique devait être à l'écoute des électeurs du Front national afin de les "ramener dans le cercle des partis républicains"…Suite

La chancelière allemande Angela Merkel estime que les mosquées vont devenir un élément courant dans le paysage allemand, et que la société doit se préparer à des transformations liées à l'immigration, dans un entretien publié samedi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Une chose est sûre: notre pays va continuer à se transformer et l'intégration est un devoir pour une société qui accueille des immigrés", explique la chancelière, alors que l'intégration, notamment des musulmans, est devenue un sujet brûlant en Allemagne depuis la publication d'un pamphlet par un responsable de la Bundesbank, qui a démissionné depuis.

"Pendant des années nous nous sommes bercés d'illusions sur ce sujet", reconnaît Mme Merkel, mais "les mosquées, entre autres, vont devenir un élément plus présent dans notre paysage que par le passé", ajoute-t-elle.

Elle précise toutefois aussi que les immigrés qui ne feront pas suffisamment d'efforts pour s'intégrer peuvent s'attendre à être traités "avec fermeté" et qu'il en "subiront les conséquences".

"Nous ne pouvons accepter de société parallèle dans laquelle les droit fondamentaux, par exemple l'égalité entre hommes et femmes, ne serait pas la règle. Seule la Constitution peut servir de base pour que nous vivions ensemble dans la tolérance et le respect. Quiconque veut vivre ici doit accepter cela".

Dans son pamphlet "L'Allemagne court à sa perte" paru fin août, Thilo Sarrazin, ancien membre du conseil de surveillance de la banque centrale allemande, affirme notamment que le pays "s'abrutit" en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués.

Il avait également évoqué l'existence d'un "gène juif" dans une interview, une provocation de trop dans un pays traumatisé par le nazisme.

M. Sarrazin, 65 ans et également membre du parti social-démocrate, avait annoncé le 9 septembre sa démission.

Son livre est un devenu un best-seller et a fait de lui une sorte de "héros populaire", selon les mots de l'hebdomadaire Der Spiegel, destinataire des milliers de témoignages de sympathie, dans un pays où vivent 15,6 millions d'étrangers ou Allemands d'origine étrangère et environ 4 millions de musulmans.

Source : La Croix/AFP

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