vendredi 18 octobre 2024 17:15

Grâce à leurs milliards de pétrodollars, les pays du Golfe se sont lancés dans une frénésie d'activités comme la finance, le high-tech, la grande distribution, le transport aérien ou encore le tourisme ... Depuis, pour répondre au manque de main d'œuvre qualifiée, leurs recruteurs organisent régulièrement des entretiens de sélection de compétences au Maroc…Suite

Interview du Pr Mohamed Hamadi Bekouchi sur la parution de son livre « Les Marocains d'ailleurs : identité et diversité culturelle », Ed. La Croisée des Chemins, 2010.

Pourquoi un ouvrage sur « Les Marocains d'ailleurs, identité et diversité culturelle » ?

D'abord un clin d'œil affectif et d'attachement pour les « Marocains d'«ici», c'est-à-dire résidant au Maroc, car chacun d'entre eux a au moins 1, 2, 3, voire beaucoup plus de parents installés «ailleurs».On enregistre plus de 5 millions de Marocains vivant aux quatre coins du monde dont presque un demi-million de personnes ayant minimum bac + 4. De ce fait, ces personnes représentent des intelligences inestimables. On est dorénavant des travailleurs intellectuels et de l'esprit.

Ouvrons une parenthèse pour indiquer que les Marocains d'ailleurs constituent une petite nation démographiquement aussi importante que l'Irlande, le Danemark, la Norvège, les trois pays baltes réunis, etc. Cette petite nation compose une mosaïque culturelle qui mérite, à ce nom, d'être mise en lumière.

Comment évoluent-ils, précisément, dans leurs rapports avec le Maroc et aussi avec leurs pays d'adoption ?

Par leur contribution, tant culturel que financière et de plus en plus par leurs compétences, les Marocains vivant à l'étranger contribuent au développement de la société marocaine. Ceci dit, la longévité de leur séjour en terre d'immigration, leur accès à la nationalité des pays d'accueil, leurs aspirations à investir dans l'acquisition de logements en s'installant dans le confort et plus largement, leur adhésion aux pratiques consommatoires occidentales rendent les Marocains visibles dans les différents champs sociaux, économiques et politiques. De plus, chaque institution cherche à les apprivoiser et les inciter à dépenser et à se dépenser davantage...

Quelles sont les transformations sociologiques que les Marocains d'ailleurs ont connues ?

Durant les années 1960-70, les entreprises d'Europe venaient chercher muni militari des troupes de mâles pour la reconstruction économique de leurs pays. Je pense notamment en premier lieu à la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. Les rabatteurs du patronat européen regardaient en particulier la fraicheur physique des émigrants, leurs biceps et leur capacité à travailler dans des domaines ingrats comme les mines, l'agriculture, le BTP. Les plus chanceux d'entre eux subissaient, quand même, la chaîne automobile et ses 3/8. Toutefois, les espaces publics leur étaient peu ou totalement interdits, autrement dit, ils étaient obligés de se cantonner dans des foyers ghettos et subir un célibat forcené. Leur seule devise se limita au « boulot-dodo » en ''isolat social''. Aujourd'hui, on a une population composite issue de toutes les régions et les cultures marocaines. On y trouve une très grande majorité de jeunes : plus de 60% ont moins de 25 ans, à peine 2,5% dépassent les 60 ans. Pour comparaison, les personnes de plus de 60 ans des pays du Nord représentent 1 personne sur 6.

On relève aussi un net rééquilibrage socio-démographique entre hommes et femmes; plus de 48% sont de sexe féminin. Soulignons que l'intégration par le sexe profite mieux aux femmes qu'aux hommes, que ce soit dans leur relation de partenaire, dans le travail et aussi dans les médias et le politique. En ce sens, les femmes sont des vecteurs majeurs de développement et de valorisation de l'image des Marocains d'ailleurs, plus encore du Maroc.

Au niveau des catégories socioprofessionnelles, fini le statut pasteurisé d'ouvrier. Nous sommes en face d'une pluralité de populations présentant une multitude de formations et de niveau d'instruction, de qualifications professionnelles et de compétences.
On constate une très forte présence et croissance continues de profils scientifiques, de cadres, d'étudiants en fin de scolarité de masters et de doctorats, des générations montantes issues de l'immigration marocaine en poste ou en âge avancé de scolarisation, des gens d'affaires également des artistes et des sportifs. Toutes ces personnes constituent des groupes en perpétuelle croissance dont la force réside d'une part par la manifestation identitaire mais surtout par la diversité culturelle. C'est une société sociologiquement composite. Ce qui nous laisse dire que les Marocains d'ailleurs évoluent dans tous les secteurs d'activités: PME, multinationales, associations, médias et également dans les établissements publics, plus particulièrement, dans l'enseignement et les collectivités locales.

Connaissant l'attachement des Marocains à leur capital culturel traditionnel, comment ''composent-ils'' à l'étranger avec cet héritage ?

Nul doute que les Marocains tiennent fortement à leurs racines et à leurs cultures. D'ailleurs, leurs pratiques perdurent aisément et de manière continue à l'étranger. Ainsi, on garde un pied sur terre, on s'accroche à l'économie traditionnelle et au savoir-faire et être marocain. Juste au niveau de la région parisienne, on enregistre plus de 3.000 épiceries de proximité, 300 restaurants dont une trentaine hauts de gamme, une centaine de bazars, idem pour les boucheries ''halal'', les agences de voyages et les sociétés organisatrices de fêtes marocaines (mariages, circoncisions, retour de La Mecque...). A cet égard, les réseaux s'étendent et l'industrie des cultures traditionnelles génère des profits. Les jeunes lauréats des grandes écoles de management et de marketing investissent ce secteur d'activité de plus en plus prisé.

Ce qui est certain : plus besoin de revenir ou de faire appel au Maroc pour festoyer. Tout se trouve localement, il suffit comme au ''Bled'' de choisir la qualité et de savoir marchander.

Concrètement, quelles stratégies matérielles les « Marocains d'ailleurs » mettent-ils en place pour vivre leur installation dans la durée ?

Leur style de vie s'inscrit dans des ''logiques consommatoires'', entre autre, ils adoptent la normalisation de la qualité de vie occidentale. Ils s'offrent le confort matériel et tiennent parallèlement à se démarquer par une touche culturelle et des pratiques sociales marocaines qui se manifestent par l'accueil, la nourriture, le salon traditionnel, le vêtement domestique ou lors de grandes cérémonies, par l'art culinaire et les belles tenues, la (les) langue (s) intergénérations, les parfums, les photos familiales, les ustensiles et les objets de décoration…

Comme toute famille occidentale de la classe sociale moyenne, le confort se traduit aussi par l'acquisition de plusieurs postes de télévisions et leur acolyte la parabole, d'appareils numériques, ainsi que d'un ou deux, voire trois ordinateurs et abonnement à Internet. C'est clair : moins ignorant et fermé sur soi que par le passé, on est branché 24h/24 sur le monde, en premier sur le Maroc.

Entre affirmation identitaire, intégration heureuse et assimilation-abandon, comment se positionnent-ils ?

Chaque fois que la durée de vie d'un individu se prolonge hors de son pays, chaque fois que celui-ci arrive à marquer culturellement et socialement son nouveau territoire. Et à chaque fois que sa condition de vie est confortable, il va apprécier et adhérer au style de vie locale en aimant davantage son pays et sa culture d'origine. Telle est l'attitude de 85% des Marocains d'ailleurs. Quelques exemples fortement symboliques : leur fierté lors de la naissance du Prince Héritier Moulay El Hassan en mai 2003, leur solidarité avec les victimes du séisme d'El Hoceima en février 2004 ou leurs actions régulières durant la Semaine de solidarité.

Au Maroc, la société civile est engagée. Elle s'approprie notamment des programmes socio-culturels et économiques délaissés par l'Etat; en est-il de même des « Marocains d'ailleurs » ? S'impliquent-ils dans les associations de leurs lieux de résidence ?

Même si de manière générale la vie associative demeure encore peu organisée, peu efficace, il existe une certaine dynamique associative des Marocains à l'étranger. Cela les insiste à jouer un rôle notable en faveur des populations défavorisées marocaines en menant des actions de développement social et de coopération permanente, et ce en coordination avec leurs homologues locaux.

Ceci étant dit, très longtemps, surtout durant les années de plomb, les Marocains de l'étranger n'avaient pas le droit de s'exprimer, pire encore, les militants politiques et syndicats étaient enfermés, voire éliminés de la carte. Depuis le milieu des années 90, une foultitude d'associations a vu le jour. On s'engage au sein d'associations spécifiquement marocaines, d'autres préfèrent naviguer dans des sphères plus larges et hautement universelles. On est conscient que seul l'engagement dans des partis politiques, des syndicats et des associations qui payent, au sens, où ils permettent à une personne, comme à son groupe d'exister, d'être écouté et de s'affirmer, prend du sens.

Reste que rares, très rares les associations des Marocains d'ailleurs qui offrent des activités intéressantes, par conséquent, elles sont très peu suivies. Eparpillés, voulant chacun créer sa propre sa chapelle, les responsables des associations se perdent et gaspillent énormément de leur énergie en débats stériles. Ajoutons à cela que les associations manquent de moyens humains et organisationnels mais surtout de projets concrets. Résultat : « circuler, il n'y a rien à tirer de consistant ni d'instructif ».

Et le Maroc dans tout cela, quelle est sa stratégie politique vis-à-vis des Marocains d'ailleurs ?

Beaucoup d'efforts ont été réalisés depuis quelques années dans les transports maritimes, l'accueil frontalier, les services administratifs et l'organisation des festivals. Par contre, niet pour le foncier, l'investissement économique dans les secteurs émergents, l'éducation et la culture des enfants. Il est vrai qu'une armada d'intervenants institutionnels, dont chaque membre joue sa partition en solo, ne facilitent guère la mise en chantier de stratégie politique intelligente. Les Affaires étrangères, l'Intérieur, l'Education nationale, les Habous, le Conseil consultatif des Marocains... la Fondation Hassan II pour les MRE, la Fondation Mohammed V et un tas d'autres organismes publics mais aussi privés, notamment les banques, rendent très compliqué tout programme social clair et durable en faveur des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ce cas, l'écoute de la part des institutions marocaines ne peut être que partielle et très peu efficace. Franchement, on bricole comme on peut, ainsi la ''procrastination'' ronge les pouvoirs publics, la stratégie et l'action politique demeure un pis-aller.
Comment pouvez-vous définir les Marocains d'ailleurs? Quelle pourrait être leur influence dans leur pays d'origine?

Ce sont des passeurs culturels et de la connaissance, aussi développeurs de réseaux et de lobbies efficaces. Ils constituent un ensemble cohérent de groupes de croissance, des diasporas. Le flou et l'absence de coordination entre ministères et autres établissements publics déstabilisent énormément les intelligences des Marocains d'ailleurs. Trop les solliciter n'importe comment et dans n'importe quel sens les décourage et fait fuir les meilleures volontés. Ce qui nous amène à insister sur le fait que le gouvernement et les différents intervenants dans ce secteur clarifient leur attitude en proposant une stratégie politique cohérente à visée lointaine. Or, bien informés, bien écoutés et bien motivés, ils sont capables d'escalader les montagnes les plus hautes… et réaliser de nouvelles merveilles.

D'après vous, quelles sont les grandes tendances dans les décennies à venir 2020 et 2030 ?

Tous vont être touchés par l'appétit du savoir et de la connaissance, seule et unique porte pour espérer avoir des compétences et du travail rémunérateur. Une deuxième aspiration consiste à construire un mode de vie confortable matériellement avec une empreinte culturelle et de pratiques sociales maroco-occidentales.

On restera sans exception accroché à une certaine tradition, on délaissera la famille élargie, nonobstant, niet à l'auberge espagnole, on s'attachera à la famille nucléaire dont le statut des partenaires sera celui d'un couple et non plus celui de mari et d'épouse ; un intérêt et un investissement plus fort pour l'éducation des enfants de 3e et 4e générations. Enfin, plus d'espaces pour l'apprentissage de l'arabe, une relation qualitative avec le Maroc et ses cultures sera la tendance.

En 2015, tous les jeunes issus de l'immigration marocaine auront acquis la nationalité de leur pays adoptif. Intériorisant très tôt leur citoyenneté, leur engagement politique se généralisera et leur participation aux élections dépassera la moyenne des autochtones. Au niveau éligibilité, leur nombre sera significatif sans pour autant être proportionnel par rapport à leur engagement.
Nés en même temps que le virtuel et Internet, intériorisant la pratique des nouvelles technologies en bas âge, les jeunes vont démultiplier leur relation affective et aussi de travail via le virtuel. Les réseaux évolueront avec la famille et les institutions marocaines mais aussi de façon inter-marocaine à l'étranger. Les mobilités s'orienteront vers d'autres pays que le Maroc, là où se trouve un proche parent ou des amis.

Structurellement, on peut dire que le Maghreb se construit hors de ses frontières. En plus des mariages et des vies en couple intermaghrébins, on créera des entreprises où on trouvera un actionnaire algérien, un concepteur marocain et un manager tunisien; idem pour les associations avec un président marocain, un Tunisien trésorier et un Algérien permanent. Ce changement de mentalités et de pratiques relationnelles concerne autant les femmes que les hommes.

Viscéralement nomade, de surcroît évoluant dans une ambivalence interculturelle et de paradigme, ils privilégieront le multi-résidentiel : un aller et retour entre leurs deux pays. On aime bien être « ici », un peu «ailleurs» et vice-versa. Sans que ce soit une exception concernant uniquement les plus aisés. Chacun s'offre en fonction de ses moyens, de son temps et de son gré, le luxe de la multi-résidentialité et de ses jouissances. Quelque part, ils seront plus qu'aujourd'hui touchés par le germe affectivo-culturel de la dualité éternelle des espaces protagonistes ; un désir instinctif de vouloir rester présent, d'exister « ici et ailleurs » ! Une manière concrète et heureuse pour affirmer que l'interculturel et la mondialisation des Marocains d'ailleurs est juste à ses débuts.

Pour terminer, professeur, vous êtes vous-même un Marocain d'ici et un "Marocain d'ailleurs". Est-ce qu'on peut parler de vous, comme on peut parler d'une certaine catégorie d'individus inscrits dans des flux migratoires hyper-actifs, en termes de citoyen du monde?

Plus que jamais, je sens et je vis de manière organique mon statut de citoyen de monde. Quel privilège ! Une citoyenneté qui s'est construite intellectuellement dans la douleur et la quête de soi avec une remise en cause continue et distante dans une relation interactive avec l'autre, l'étranger. Et chaque fois, avec humilité et tempérance, je vais sans a priori ni jugements de valeurs, à la découverte et à l'appréciation des autres cultures humaines et sociales qui me paraissaient, auparavant, très lointaines, voire opposées à la mienne et à mon style de vie.

Il est vrai aussi que les grandes inquiétudes de l'uniformatisation et de la dépersonnalisation sociale et de la pensée, de la croissance des inégalités entres les gens, les pays riches et les autres, le non-respect des droits de l'Homme et plus généralement par l'hémorragie sanglante de toutes espèces de pollution m'interdisent de regarder le train de la mondialisation et de sa cargaison d'effets pervers rouler sans bouger, sans réagir.

Finalement, chaque fois que je prends conscience d'une injustice ou que je m'engage pour une cause « ailleurs », je me sens davantage plus « ici » hyper-actif dans ma contrée… dans mes contrées.

Source : Le Matin

Dans un contexte critique de crise économique mondiale, les pays d’Europe accueillant les immigrés musulmans se soucient du port de la burqa. Belgique, Espagne, Danemark, Italie… S’agit-il d’un débat futile comme l’a qualifié un député socialiste français ou d’une instrumentalisation politique ? En tout cas, la contagion affecte la France. Mardi dernier, l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) a adopté, à une grande majorité le projet de loi sur l’interdiction du port du voile intégral dans tous les lieux publics. «Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage», stipule clairement le premier article du texte qui a eu la bénédiction de 335 voix contre 1, sur un ensemble de 339 votants.  Et ce, en première lecture. «Succès», crient les députés de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) et le Nouveau centre tout comme les radicaux de gauche qui ont voté en faveur du projet de loi (les socialistes, les verts et les communistes ont boycotté le scrutin). Toutefois, le revers de la médaille peut se révéler très douloureux, estiment certains députés. Le texte qui sera soumis en septembre prochain à l’avis du Conseil constitutionnel (avant son examen au Sénat) risque la censure. L’interdiction générale serait anticonstitutionnelle. Un tel scénario serait, met en garde le groupe socialiste, «un cadeau inestimable pour les intégristes». L’on craigne ce qui s’est passé en Italie. Un projet de loi, signé la Ligue du Nord, alliée de Silvio Berlusconi au sein de la majorité, a été déposé au Parlement fin 2009. Il prévoit une peine allant jusqu’à deux ans de prison et 2.000 euros d’amende à l’encontre de toute personne qui rend son identification «difficile» ou «impossible» en raison de son appartenance religieuse. Des maires de certaines communes avaient même décrété des arrêtés d’interdiction, en revanche le Conseil d’Etat a émis un avis défavorable.

Retour au texte français. Quelles sont les sanctions prévues par ce projet de loi ? Le projet de loi présenté par la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie,  prévoit en cas de refus une amende de 150 euros à laquelle pourra s’ajouter ou se substituer un stage de citoyenneté. Le texte institue un nouveau délit, destiné à punir toute personne qui impose à une femme de porter le voile intégral par «menace, violence, contrainte, abus d’autorité ou abus de pouvoir». La peine est lourde : toute personne obligeant une femme à porter le voile intégral sera passible d’une peine d’un an de prison et du versement de 30.000 euros d’amende, une sanction doublée si la personne contrainte est mineure au moment des faits. Le projet de loi propose également une période de «dialogue et de sensibilisation» de six mois auprès des femmes portant volontairement le voile intégral avant l’entrée en vigueur des sanctions.

En cas d’avis favorable du Conseil  constitutionnel et  d’adoption par la chambre haute du parlement français (Sénat), la France, accueillant la plus grande communauté musulmane en Europe avec près de 6 millions de personnes, sera le 2ème pays d’Europe après la Belgique de mettre en place toute une loi pour interdire le port du burqa dans l’espace public. La Belgique a franchi le pas le 29 avril dernier, avec un vote à l’unanimité. L’Espagne marche sur les pas de ses voisins puisque le pays dispose déjà d’un projet de loi interdisant la burqa. En attendant son adoption, la ville de Lleida en Catalogne a déjà fait voter un arrêté municipal interdisant niqab et burqa dans les établissements municipaux. La mairie de Barcelone veut faire de même. La Grande-Bretagne n’est pas en reste. Certes, aucune loi d’interdiction générale n’est en projet jusqu’à ce jour. Toutefois, une circulaire du ministère de l’Education datant de 2007 a donné droit aux directeurs d’établissements scolaires publics et confessionnels d’interdire dans leur enceinte le voile intégral. Aux Pays-Bas, certaines municipalités ont interdit le port du burqa dans certains lieux notamment dans les établissements scolaires. Quant à l’Allemagne, le gouvernement n’a pas jugé bon de promulguer une loi nationale arguant que le très faible nombre de femmes portant la burqa ne justifie pas une telle loi. En revanche, ce vêtement est prohibé dans les écoles publiques.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Après avoir augmenté d’environ 10% par an depuis 2003, le flux migratoire à destination des pays les plus riches a connu un sérieux ralentissement avec la crise économique mondiale. Selon un rapport de l’OCDE, le nombre de nouveaux-arrivants a reculé de 6% en 2008 et 2009 selon l’édition 2010 de «Perspectives des migrations internationales».

Quant aux immigrés déjà présents, ils ont été davantage touchés par le chômage que les nationaux. Explications de Thomas Liebig, expert à la division des migrations internationales de l’OCDE : «Les immigrés sont plus représentés dans les secteurs affectés par la crise comme le bâtiment ou l’hôtellerie. De même les immigrés ont plus souvent des emplois moins stables et plus souvent des contrats temporaires».

Mais cette pause relative devrait prendre fin avec la reprise économique car les pays industrialisés devront  à nouveau  recourir à l’immigration pour maintenir leur croissance et leur prospérité.

C’est en pensant à cela, d’après l’OCDE, que les gouvernements des pays de l’Organisation devraient faire tout leur possible pour aider les immigrés qui ont perdu leur emploi, en veillant à ce qu’ils bénéficient des mêmes droits en matière de prestations de chômage que leurs homologues autochtones et en leur offrant une aide à la recherche d’emploi et à l’apprentissage de la langue du pays d’accueil en vue de favoriser leur intégration.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l’économie nationale, en particulier en période de croissance. Les tendances démographiques de long terme demeurent quelle que soit l’ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d’argument pour imposer des barrières excessives à l’immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a fait observer le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.

La population en âge de travailler n’augmenterait que de 1,9% dans la prochaine décennie au rythme d’immigration actuelle. Mais la tendance sera à la baisse en Allemagne, au Japon, en Italie. La France est pénalisée par son faible taux d’immigration : l’essentiel de l’immigration provient du regroupement familial (51,9%) contre seulement 13,8% au titre du travail (hors UE).

Le rapport de l’OCDE consacre également l’importance de l’analyse de l’opinion publique : la connaissance publique du phénomène migratoire pourrait être améliorée grâce à la diffusion par les médias d’une information objective et complète sur les questions migratoires afin de faire reculer les préjugés et favoriser les conditions de vie en commun.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Une série de séminaires universitaires hispano-marocains seront organisés au Maroc et en Espagne entre les mois d'octobre prochain et de mars de l'année 2011, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Il s'agit de neuf séminaires prévus dans les villes d'Algésiras (Sud de l'Espagne), Tanger et Tétouan, et dont l'organisation a fait l'objet d'une convention de partenariat signée entre l'Université de Cadix (UCA) et la Députation de cette province.

Selon un communiqué de l'UCA rendu public mercredi, ces rencontres scientifiques s'inscrivent dans le cadre d'un projet de formation inter-universitaire faisant partie du Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures, cofinancé à hauteur de 75 pc par l'Union Européenne (UE).

Ces séminaires seront axés sur des thématiques d'intérêt commun, dont "la décentralisation et la gouvernance", "la logistique" ou "l'égalité des chances".

Le Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures prévoit également le lancement de projets maroco-espagnols de coopération en matière d'énergies renouvelables, de culture et de promotion économique.

Trois projets dans ces domaines ont été présentés à l'occasion d'une rencontre qui a réuni, en avril denier à Grenade (Sud), des responsables marocains et espagnols et des acteurs économiques des deux pays.

Source : MAP

Le gouvernement est en train de mettre en place les mécanismes devant permettre aux compétences marocaines à l'étranger de contribuer davantage au développement de leur pays d'origine, a affirmé M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Invité de l'émission "Hiwar", diffusée mardi soir par la première chaîne de télévision nationale "Al Oula", le ministre a affirmé que plusieurs cadres marocains à l'étranger sont disposés à retourner au pays et contribuer à son essor, relevant que des dizaines de cadres rentrent effectivement chaque année au Maroc.

Evoquant les problèmes rencontrés par les enfants de la 2-ème génération de la communauté marocaine à l'étranger, M. Ameur a relevé qu'il s'agit en premier lieu d'un problème d'ordre culturel, soulignant que cette catégorie a besoin de s'imprégner davantage de la culture de son pays d'origine pour, d'une part garder ses attaches avec la patrie et, d'autre part, faciliter son intégration dans les pays d'accueil.

Il a dans ce sens mis l'accent sur les efforts déployés par son département et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que d'autres instances pour la préservation de l'identité culturelle de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le ministre a souligné l'importance de la stratégie adoptée par le gouvernement pour promouvoir les conditions de cette communauté, une stratégie basée notamment sur l'accompagnement de leur intégration dans le pays d'accueil et la préservation de la relation avec le pays d'origine, rappelant la création des centres culturels, le soutien accordé aux associations des Marocains à l'étranger et aux catégories en situation de précarité, outre la mise en place d'un programme d'assistance juridique et d'un fonds de soutien à l'investissement au profit de cette communauté.

Il a par ailleurs mis l'accent sur le rôle vital et stratégique que joue cette communauté dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.

M. Ameur a dans ce cadre indiqué que cette communauté fait front contre les complots des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, rappelant que les acquis réalisés dans la défense de la cause nationale, y compris le soutien onusien, l'ont été grâce à la mobilisation de l'Etat et des partis politiques, mais aussi des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'une action résolue des organisations des droits de l'Homme pour dévoiler les conditions pénibles endurées par les séquestrés à Tindouf, lesquels sont privés du droit de rallier leur pays ou d'y recevoir une sépulture digne en cas de décès, réitérant son soutien à la famille de Mahfoud Ali Beiba qui réclame une enquête sur les circonstances de sa mort subite et suspecte.

Source : MAP

La mention "Siegfried" ou "Murat" ne doit plus faire de différence. En Allemagne, cinq grands groupes cotés en bourse vont tester pendant un an les candidatures anonymes, un projet pilote pour lutter contre la discrimination et pallier les difficultés de recrutement.

"C'est nécessaire car nous avons observé que des candidats d'origine turque ont 14% moins de chance d'être convoqués à un entretien d'embauche, uniquement en raison de leur patronyme", explique à l'AFP Christine Lüders, directrice de l'Agence allemande antidiscrimination.

Selon une étude 2010 de l'Institut pour l'avenir du marché du travail (IZA), "la discrimination est encore plus prononcée au sein des petites sociétés: celles de moins de 50 salariés donnant environ 24% de réponse positive en plus à un 'Dennis' ou 'Tobias' qu'à un 'Fatih' ou 'Serkan'".

Des chercheurs avaient répondu à 528 petites annonces de stage, envoyant pour chacune deux dossiers fictifs de candidats ayant les mêmes qualifications mais avec tantôt un nom à consonances germanophones tantôt d'origine turque.

Dans la première économie européenne, les dossiers de candidature contiennent traditionnellement une photo, la date de naissance, le statut familial et la nationalité.

Mais, confrontée à une pénurie de main d'oeuvre et au vieillissement de sa population alors même que la reprise économique est plus rapide que prévue, l'Allemagne "ne peut se permettre de renoncer à des candidats qualifiés", estime Mme Lüders.

A compter de cet automne, les services du personnel de cinq grandes entreprises dont L'Oréal (cosmétiques) et Procter and Gamble (produits de grande consommation), ainsi que huit PME, recevront "exclusivement des informations sur la qualification" des candidats.

Les CV seront anonymes, soit par l'intermédiaire d'un bureau neutre ou en masquant les détails superflus d'une candidature déposée en ligne.

Mme Lüders voudrait que les entreprises reconnaissent à travers ce projet basé sur le volontariat que se convertir à la présélection anonyme ne constitue "pas un grand effort".

"Les grandes sociétés sont des précurseurs et d'autres pourraient suivre", croit-elle, estimant qu'emporter la conviction était plus efficace que d'imposer par la loi.

"Non seulement les immigrés mais aussi les personnes âgées, handicapées, les mères de famille" pourraient profiter de cette procédure de recrutement testée aussi en France, en Suisse, aux Pays-Bas ou en Suède, assure-t-elle.

Depuis 2006, les employeurs allemands sont soumis à la loi sur l'égalité de traitement en matière d'embauche, mais les cas de discrimination sont la plupart du temps difficiles à prouver.

Chez Procter and Gamble, où "depuis des années l'embauche des cadres se fait déjà de façon électronique et anonyme en Europe", les candidatures "sans visage" seront testées sur un site de production berlinois qui emploie 1.300 personnes dont une forte part d'Allemands d'origine turque.

"Nous verrons ce qu'il y a à améliorer. Cela aura valeur d'exemple représentatif pour une PME", l'établissement ne recevant qu'"environ 50 candidatures par trimestre", explique à l'AFP Jörg Uhl, responsable de la communication en territoire germanophone.

Pour L'Oréal, "l'objectif est d'éviter de possibles discriminations inconscientes de présélection", explique de son côté Oliver Sonntag, chef du personnel Europe du groupe, où "33 nationalités sont représentées rien qu'en Allemagne".

Le pays compte près de 2,4 millions de personnes d'origines turque, soit 2,9% de sa population.

Source : AFP

La Commission européenne propose une directive pour faciliter le recours à une même main-d’œuvre étrangère d’une saison à l’autre.

Des travailleurs saisonniers cueillent du raisin dans les vignes d'Itterswiller (Bas-Rhin), en septembre 2005 (AFP/Olivier Morin).
Ils sont dans les champs de fraises andalous. Ils font la cueillette des fruits des bois en Suède. Ils ramassent les tomates en Italie. Ils sont serveurs au restaurant ou font les chambres dans les hôtels. Ils sont 100 000 chaque année à venir « faire la saison » en Europe pendant trois à cinq mois.

Venant d’Afrique du Nord ou des Balkans, mais aussi d’Ukraine et de Biélorussie, voire d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est, ils sont embauchés pour moitié dans l’agriculture et l’horticulture, pour l’autre moitié dans le secteur du tourisme et d’autres services.
C’est d’ailleurs à la demande des entreprises de ces secteurs que la Commission européenne a rédigé une proposition de directive (loi européenne à transposer), présentée mardi 13 juillet, pour faciliter le recours à des travailleurs saisonniers de pays situés hors de l’UE.

Une condition cependant : qu’il s’agisse d’emplois déclarés et non de travail au noir. La directive propose de créer un permis spécifique servant à la fois de travail et de séjour et qui serait « plurisaisonnier ». Concrètement, il s’agirait d’un permis valable trois ans à entrées multiples pour effectuer chaque fois une saison de six mois au plus.

Salaire minimum et logement garantis

Ceci permettrait donc de faire revenir d’une année sur l’autre les saisonniers, qui appréhendent sinon chaque fois de ne plus être réadmis et prennent le risque de rester sur le territoire européen dans l’irrégularité. Mais les États conservent l’option de ne pas délivrer de tels permis spéciaux pour trois ans.

Une entrée facilitée exige toutefois d’être en mesure de présenter un contrat de travail, du moins une promesse d’embauche ferme, précisant le salaire. « Partout où il existe un salaire minimum légal, le contrat doit respecter ce minimum. L’employeur doit aussi garantir un logement », ajoute le porte-parole de Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée de l’immigration.

Selon la Commission, la directive proposée donne aux saisonniers « le droit à l’égalité de traitement avec les ressortissants des États membres », énumérant la liberté d’association et d’adhésion, les régimes de sécurité sociale ou encore les droits acquis à la retraite liés aux revenus.

Pour devancer les critiques qui diraient que cette main-d’œuvre étrangère prendrait le travail des Européens, de surcroît en temps de chômage croissant, la directive laisse aux États la possibilité d’effectuer des « tests d’emploi » afin de vérifier que ce travail saisonnier n’intéresse pas les actifs du pays.

« Rendre opérationnelles certaines bonnes intentions »

Proposée mardi, la directive est maintenant sur la table du Parlement européen et des 27 ministres de l’intérieur de l’UE pour examen et vote. La Commission espère que la procédure législative sera achevée pour l’été prochain.

« Le Parlement devra renforcer la nécessité d’accroître les inspections du travail qui, par leur manque, laissent encore aujourd’hui libre cours à l’exploitation des travailleurs par les employeurs », a réagi l’eurodéputée française Hélène Flautre. L’enjeu, pour l’élue des Verts comparant les conditions de travail actuelles des saisonniers à du « néoesclavagisme », sera de « rendre opérationnelles certaines bonnes intentions de la directive ».

Source : La Croix

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa profonde indignation suite à la profanation de la mosquée en construction d’Hérouville-Saint-Clair  par des inscriptions racistes peintes sur ses murs dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet 2010…Suite


Dans un nouvel avis, la Commission nationale consultative des droits de l'homme considére que le projet de loi sur l’immigration, l’intégration et la nationalité ne se borne pas à transposer les directives communautaires dans ce domaine, mais contribue à banaliser la privation de liberté comme technique de gestion de l’immigration, en marginalisant le rôle du juge judiciaire et en renforçant les pouvoirs de l’administration…Suite 


Monsieur Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a assisté le 15 juillet, aux côtés de MM. El Akil Benthami, Gouverneur de Nador, Abdelfettah El Houmam, Wali de la région de l’Oriental et d’autres personnalités à l’ouverture du Festival « IMERQANE » à Nador.  

Après l’allocution d’ouverture du Directeur du Festival M. Ahmed El Maghnouji et celles de quelques  autres personnalités, M. Abdellah Boussouf a assuré que ce Festival revêt une importance particulière pour la région et que le CCME l’a soutenu inconditionnellement.

Imerqane

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent cette première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE » placée sous le thème « Patrimoine en partage ».

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M. Abdellah Boussouf, représentera le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde et ce jusqu’au 28 de ce mois.

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) soutient la sixième édition du Festival de Casablanca qui se tiendra du 15 au 18 juillet 2010.

L'émission Macharif, diffusée chaque mercredi à 22h45, prête sa voix aux Marocains du monde et plus précisément aux médiateurs culturels d'entre eux pour s'exprimer. Ceux -là même qui jettent les ponts de communication et d'amitié dans un cadre d'altérité incontournable…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger se sont heureusement associés aux amis d'Abdelmalek Sayad et à l'Agence française pour la cohésion sociale et légalité des chances afin de donner à lire les actes du colloque international qui regroupe les études et de témoignages permettant de prendre .toute la mesure des travaux de ce grand sociologue algérien…Suite

La loi antiburqa a franchi le cap de l'Assemblée nationale. Vingt députés de gauche (dont 14 socialistes, 4 radicaux de gauche, le communiste André Gerin et le chevènementiste Jacques Desallangre) ont voté mardi le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Michèle Alliot-Marie n'y est pas étrangère. La garde des sceaux a adressé de nombreux signes aux dirigeants socialistes.

Le texte a été adopté à une écrasante majorité (335 voix), seul un député non inscrit, Daniel Garrigue (villepiniste, ex-UMP), votant contre. Les villepinistes Marc Bernier, François Goulard, Jean-Pierre Grand et Marie-Anne Montchamp, eux, n'ont pas participé au vote.

Ce résultat est une victoire pour Jean-François Copé, le patron des députés UMP, ardent partisan de ce texte. La quasi-totalité de la droite (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, de même que le président du MoDem François Bayrou, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet.

À l'inverse, le groupe socialiste, dont le président, Jean-Marc Ayrault, préconisait la non-participation au vote, s'est finalement divisé. L'ancienne ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy (PS), qui ne siège plus au Parlement, s'est insurgée contre les consignes données aux élus PS de ne pas prendre part au vote sur ce texte. «Les fondamentalistes ne sont pas fous. Ils commencent fort intelligemment par la burqa (…) mais ensuite ils demanderont des temps de piscine distincts, des classes séparées», écrit Roudy à Ayrault. «Ce sera l'apartheid .» C'est aussi l'opinion des socialistes Aurélie Filippetti et Manuel Valls, qui ont voté ce projet sans état d'âme. En séance, Jean Glavany a cherché à justifier la non-participation au vote par le «risque juridique» d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du texte serait «un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous».

Persuadé de la «solidité juridique» du projet, Jean-François Copé a demandé à ce qu'il soit transmis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation. Et le président de l'Assemblée Bernard Accoyer a annoncé qu'il allait saisir les Sages.

Surprise verte

Fidèle à ses convictions, le député communiste du Rhône André Gerin a déploré que «la gauche aille à reculons parce que cette loi est plébiscitée en France». Chez les écologistes, la surprise est venue de la nouvelle députée des Yvelines, Anny Poursinoff, qui a convaincu les trois autres députés Verts de ne pas prendre part au vote, alors qu'ils voulaient voter contre. Cette ancienne responsable de la commission féministe des Verts a jugé que la position des écolos était «incompréhensible dans l'opinion publique». Ce qui n'a pas empêché François de Rugy de critiquer violemment le gouvernement. «Avec ce projet de loi d'affichage, vous jetez de l'huile sur le feu, vous ravivez les tensions dans des buts strictement électoralistes », a lancé le député Vert.

Le texte sera examiné en septembre au Sénat. Le gouvernement espère que la Haute Assemblée ne le modifiera pas, ce qui entraînerait son adoption définitive.

Source : Le Figaro

La Commission européenne a présenté mardi une proposition de directive pour l'établissement d'une procédure commune d'entrée et de séjour dans l'Union européenne pour les travailleurs saisonniers originaires de pays tiers, et la définition de leurs droits juridiques.

La directive proposée concerne les ressortissants de pays non membres de l'UE se rendant dans un Etat membre de l'Union pour un emploi saisonnier. Le travail sera effectué dans le cadre d'un ou plusieurs contrats de travail à durée déterminée conclu(s) directement entre le travailleur de pays tiers et l'employeur établi dans un Etat membre.

Concrètement, la proposition établit une procédure d'entrée plus simple pour l'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'UE, fondée sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire.

Elle établit une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union (six mois par année civile) et prévoit un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes.

La directive définit également des dispositions juridiques régissant les conditions de travail des saisonniers.

Elle confère aux travailleurs saisonniers le droit à l'égalité de traitement avec les ressortissants des Etats membres dans certains domaines spécifiques (notamment la liberté d'association et d'adhésion, régimes de sécurité sociale, droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, accès aux biens et services ).

Cette directive laisse aux Etats membres de l'UE la latitude de procéder à un examen du marché du travail et de décider du nombre de travailleurs saisonniers admis sur leur territoire.

"Nous devons fournir aux travailleurs saisonniers, qui sont souvent vulnérables et exposés, de meilleures conditions d'emploi et un statut juridique sûr, pour les protéger de l'exploitation", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, ajoutant que cette nouvelle directive contribuera à une gestion efficace des flux migratoires saisonniers.
La proposition fait partie d'un train de mesures proposées dans le cadre du Programme d'action relatif à l'immigration légale de 2005, et par le Programme de Stockholm adopté par le Conseil européen en décembre 2009, qui appelle à la mise en place d'une politique européenne globale en matière de migrations.

Source : Casafree.com

13/7/2010

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.
Si l’un des objectifs de ce raid est de faire vivre des moments inédits, le pari semble d’ores et déjà gagné au vu de l’itinéraire des plus attrayants. Agadir, la perle du Souss est choisie comme point de départ de l’épreuve qui se décline en 8 étapes contre 5 ou 6 précédemment. C’est dire toute l’envergure. Après une pause à Mirleft, les participants campent à Guelmime, sillonnent les villes de Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Ichtoukan. Un parcours haut en couleur et en authenticité, où les amoureux du désert ne se lasseront pas d’admirer les splendeurs naturelles de la région. Dans la deuxième partie de l’épreuve, les 150 raiders doivent parcourir la distance entre Ichtoukan et Dakhla avant de rejoindre Tan Tan, puis Tafraout pour boucler la boucle en revenant à Agadir, soit un total de plus de 2300 km.

L’une des ambitions du Raid des Marocains du Monde est de mettre en exergue la richesse culturelle du Sud. Chaque étape est marquée par diverses manifestations, accompagnées le plus souvent de soirées artistiques en présence de troupes folkloriques régionales. A Tarfaya, une soirée thématique en commémoration de la « Marche Verte », dévoilant une exposition de photographies, constitue l’un des points d’orgue de ce raid. Autre moment fort attendu, la signature à Laâyoune d’une convention entre les associations locales et le Ministère de la Jeunesse et des Sports, en vue de promouvoir les équipes de jeunes. Sans oublier la visite de grands chantiers pour apprécier l’ampleur du développement de ces provinces ainsi que ses potentialités touristiques et économiques.

« Le Raid des Marocains du Monde » vise également à informer les participants, notamment les élus d’origine marocaine et leurs homologues étrangers, du projet d’autonomie proposé par le gouvernement marocain. Les tables rondes prévues à cet effet seront animées par des spécialistes du Sahara et par des personnalités telles que Omar Azziman, à la tête de la Commission Consultative de la régionalisation (CCR). Le circuit est ponctué de rencontres avec les chefs de tribus sahraouis, ainsi qu’avec les membres de la société civile de la région et ceux du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes(CORCAS).
Autant de moyens mis en œuvre pour intégrer les MRE dans la dynamique initiée par le Roi Mohamed VI, en vue de promouvoir et de développer les provinces du Sud. Les innovations de l’édition 2010, en direction des 2ème et 3ème générations des « Marocains du Monde », confirment le souci constant du Maroc de renforcer les liens qui l’unissent à ses ressortissants résidant à l’étranger.

Source : Atlas info


Chaque année, le Service national pour les relations avec l’islam (SRI) organise une session de formation d’une semaine à l’islam. Parmi les participants, de plus en plus de personnes concernées par le dialogue avec les musulmans

Quatre religieuses, quatre séminaristes, sept prêtres et plus d’une trentaine de laïcs. La session de « formation à l’islam », organisée chaque année début juillet par le Service national pour les relations avec l’islam de la Conférence des évêques, a réuni 51 personnes la semaine dernière, hommes et femmes à quasi-parité, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Parmi ces laïcs, certains sont venus à titre professionnel (engagés à l’hôpital, dans l’enseignement ou en prison, envoyés par leur diocèse ou leur paroisse), d’autres à titre personnel, intéressés par le dialogue islamo-chrétien ou, de plus en plus souvent, concernés eux-mêmes ou dans leur entourage par un mariage mixte.

« C’est une tendance que l’on voit monter depuis quelques années, confirme le P. Roger Michel, l’un des animateurs de la session depuis une quinzaine d’années. Au départ, les prêtres, religieux et religieuses, notamment missionnaires, étaient les plus nombreux. Désormais, les participants sont surtout des laïcs et parmi eux, on voit beaucoup de couples dont l’un des enfants a épousé un ou une musulman(e). »

« J'ai découvert de nouvelles réalités »

À l’occasion d’échanges informels ou de séances de questions-réponses en fin de cours, un couple et une mère de famille ont raconté comment leur fils avait dû – sous la pression de la belle-famille – se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une jeune musulmane.
Une autre mère a fait état de sa difficulté à dialoguer avec sa fille, convertie et mariée à un musulman rigoriste. « Quand nous nous voyons, je ne peux absolument pas parler de ma religion, il faut absolument que la nourriture soit halal. Je me pose des questions surtout sur l’éducation de mes trois petites-filles », a-t-elle reconnu.

Dans d’autres cas heureusement, la situation est moins conflictuelle, comme pour ces deux catholiques mariées à des musulmans (sans s’être converties) à qui la session du SRI a permis de mieux découvrir la religion de leur mari. « Pour inventer une éducation basée sur des valeurs communes à nos deux religions », a indiqué l’une, mère d’un bébé de 10 mois.
« Pour témoigner, après trente ans de vie commune, que c’est possible, a résumé la seconde. Tout ce que j’ai appris ici correspond tout à fait à ce que m’a toujours dit mon mari. Mais j’ai découvert de nouvelles réalités, comme le soufisme, cet islam plus spirituel, et je vais aussi pouvoir reprendre certaines choses avec mes filles, élevées dans la religion musulmane mais qui ont du mal avec la présentation qu’en fait leur père sous forme de permis/interdit. »

Faire vivre le dialogue islamo-chrétien

Si le programme des cours ne change pas – présentation des fondamentaux de l’islam le matin, des bases du dialogue islamo-chrétien l’après-midi –, les carrefours et ateliers ont permis de tenir compte de cette nouvelle réalité, les thèmes étant fixés à la demande des participants.

L’un d’eux s’est tenu le samedi 10 juillet, animé par le P. Christophe Roucou, directeur du SRI, sur le thème de la conversion, autour de cette question très délicate : que peut dire l’Église à un jeune catholique qui ne peut se marier qu’à la condition de se convertir ? La question a également été abordée, mardi 12 juilllet, lors de la rencontre avec des couples mixtes.

« Le profil des participants a beaucoup changé : le renouvellement et le rajeunissement sont réels, constate Cathy Desfray-Chopick, membre du SRI depuis vingt-deux ans. Le seul inconvénient c’est que nous perdons le plus souvent la trace de ces participants venus pour des raisons personnelles une fois la session terminée. » Les itinéraires peuvent toutefois se croiser.

Venue de l’Ouest et mariée à un Palestinien, Élodie envisage, après avoir vécu longtemps « à distance de l’Église », d’y prendre une responsabilité. Pour faire vivre le dialogue islamo-chrétien dans son diocèse et « témoigner de tout ce qu’elle a reçu » pendant toutes ces années de mariage.

Source : La Croix

En décidant d’intenter une action en justice contre l’Arizona, le président fait d’une pierre deux coups. Il montre qu’il se préoccupe de ce thème sans pour autant se lancer dans une grande réforme.

En avril, Jan Brewer, gouverneur de l'Arizona, a ratifié la nouvelle loi de son Etat, très stricte, sur l'immigration. Cette loi a soulevé une vive polémique, ses détracteurs arguant qu'elle encouragerait un injuste profilage racial. Le président Obama s'y est notamment opposé. Il a décidé que l'Etat fédéral intenterait une action en justice afin d'invalider ce texte. Il l'a effectivement fait le 6 juillet, sans toutefois mentionner dans la plainte le risque de profilage racial. En revanche, le gouvernement fédéral a dénoncé le caractère inconstitutionnel de la nouvelle mesure, qui selon lui empiète sur la législation fédérale régissant l'immigration. En définitive, cette distinction n'est qu'un détail. Obama veut changer les fondamentaux d'une loi qu'il juge injuste, mais sa décision n'est pas dénuée d'arrière-pensées politiques. En effet, que le ministère de la Justice gagne ou perde le procès, le gouvernement Obama en sortira vainqueur sur au moins un point : il fait taire les critiques selon lesquelles il n'a rien fait sur le front de l'immigration.

Depuis la prise de fonctions d'Obama, les défenseurs des immigrés ont pu le voir mener à bien sa réforme du système de santé et entreprendre de réformer le système financier. Ils l'ont également vu lancer un plan de grande ampleur pour relancer l'économie et engager une nouvelle politique énergétique. Mais il a fallu attendre début juillet pour qu'il prononce son premier discours officiel sur l'immigration. Et encore, il ne l'a fait qu'en termes très généraux, en notant qu'il n'y aurait de changement possible sur cette question que s'il disposait d'un large soutien au Congrès, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

Mais s'attaquer à la loi de l'Arizona permet à Obama de durcir le ton et de marquer des points, même s'il n'obtient pas gain de cause devant les tribunaux. "Les Latinos et les autres attendent toujours que le gouvernement agisse [sur le front de l'immigration]. Maintenant il agit, en quelque sorte", commente Stephen Hess, chercheur à la Brookings Institution. La loi de l'Arizona devrait entrer en vigueur le 29 juillet. Elle stipule entre autres que la police peut "procéder légalement à l'interpellation, à la détention ou à l'arrestation" d'une personne pour contrôler ses papiers si elle a des raisons de suspecter que celle-ci est entrée illégalement dans le pays. Contrairement à la plupart des critiques émises à l'égard de cette mesure, le ministère de la Justice ne l'accuse pas de prendre spécialement les Latinos pour cible. En revanche, il souligne le fait que la réglementation sur l'immigration doit s'appliquer uniformément dans le pays. Or, le fait est que la loi de l'Arizona est plus stricte que la législation fédérale à de nombreux égards. Par exemple, elle considère comme un délit le fait qu'un sans-papiers puisse postuler à un travail dans une entreprise alors qu'au niveau fédéral c'est la personne qui embauche l'immigré clandestin qui est coupable, non le salarié.

Les républicains ne manquent pas de souligner la popularité de la loi de l'Arizona, attestée par de nombreux sondages, d'où, selon eux, le risque à court terme que représente ce procès pour les démocrates. Les candidats républicains de l'Arizona et d'autres Etats se lèchent déjà les babines à la perspective de pouvoir dénoncer la faiblesse des démocrates sur les questions d'immigration lors des élections législatives de mi-mandat, en novembre prochain. Trois députés démocrates briguant un nouveau mandat en Arizona ont dit du procès qu'il détournait l'attention de la question plus large d'une réforme de l'immigration au niveau fédéral. Le procès ne fait pas non plus l'unanimité chez les groupes de défense des immigrés. Ainsi, le président d'Immigration Works USA, une organisation qui milite en faveur d'une réforme, a-t-il assuré au site Politico que l'action en justice était "une véritable bombe nucléaire" lâchée sur le sénateur de l'Arizona, Jon Kyl, chef de file du groupe républicain au Sénat, qui aurait pu s'allier aux démocrates pour voter une réforme fédérale sur l'immigration. Néanmoins, Obama dispose du soutien de plusieurs associations de défense des libertés, comme l'America Civil Liberties Union, le National Immigration Law Center, le National Day Laborer Organizing Network, et d'autres organisations selon lesquelles la loi de l'Arizona nourrit les préjugés.

Par ailleurs, il n'est pas certain que les républicains soient en mesure de mobiliser l'opinion sur cette question en dehors de l'Arizona. L'immigration est traditionnellement un thème électoral porteur auprès des conservateurs et des Latinos, "mais pour les autres ce n'est pas un souci majeur", affirme Simon Rosenberg, de NDN, un centre de réflexion progressiste. Pour lui, le soutien à la loi de l'Arizona s'érodera à mesure que la bataille juridique traînera en longueur et la classe politique dans son ensemble risque de se voir accusée de faire de la politique politicienne plutôt que d'entreprendre une véritable réforme de l'immigration. Toute cette affaire finira peut-être devant la Cour suprême mais, quel que soit le verdict, nul ne pourra reprocher à Obama de ne pas être monté au créneau.

Source : Le Courrier international

Le ministre de l'Immigration a reçu un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, notamment à l'embauche, réalisé par le cabinet Deloitte.

La rentrée sera consacrée à la défense du projet de loi visant à mieux lutter contre l'immigration irrégulière. Mais pour l'heure, Eric Besson a choisi de se pencher sur les problèmes d'intégration que peuvent rencontrer les immigrés et leurs descendants. Un rapport du cabinet Deloitte (La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger. Deloitte, juin 2010), commandé par le Centre d'analyse stratégique et remis mardi au ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, fait ainsi le point sur les discriminations, notamment dans l'accès à l'emploi.

Premier constat : le taux de chômage des personnes immigrées est de 15,2% contre 7,3% pour les non immigrés, alors que la proportion des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé depuis 1982, passant de 6 à 24%, un niveau très proche de celui des non-immigrés (29%). Ces difficultés se retrouvent aussi chez les jeunes descendants d'immigrés qui rencontrent plus de difficultés à trouver un emploi rapidement et durablement que les autres, indépendamment de leur niveau d'études et du secteur d'emploi. Les jeunes de 15 à 24 ans vivant dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), qui sont pour partie issus de l'immigration, sont ainsi deux fois plus touchés par le chômage (22% contre 11,6% sur la même tranche d'âge au niveau national).

Une liste de 15 propositions

Plusieurs entreprises ont déjà pris conscience de ce problème, même si le rapport note qu' «il existe un déséquilibre manifeste entre l'engagement général des grandes entreprises en faveur de la diversité et la traduction de cet engagement en actions concrètes». Pour les aider à concrétiser leurs bonnes intentions, le ministère a déjà mis en place depuis 2008 un label diversité certifié par l'Afnor que 90 entreprises publiques ou privées ont déjà obtenu. Pour inciter davantage d'organismes à se pencher sur ce sujet, le rapport dresse une liste de 15 propositions, dont certains ont été reprises par le ministre.

L'une des plus importantes est l'introduction de lieu de résidence dans les critères de discriminations définis par la loi du 16 novembre 2001. Ce texte prévoit 18 cas de discriminations, dont les principaux sont l'âge, l'origine, la religion, le sexe, l'engagement syndical. Mais il n'existe pas d'infraction en cas de discrimination dite « à l'adresse », par exemple lorsqu'un candidat voit son CV écarté parce qu'il habite dans une banlieue sensible. Ce type de discrimination est très difficile à prouver, mais la Halde est elle aussi en train de réfléchir à ce sujet.

Modifier le code des marchés publics

Eric Besson a également annoncé qu'un amendement législatif serait présenté à l'automne, «rendant obligatoire, pour l'ensemble des entreprises cotées, la présentation des actions qu'elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations». Une proposition qui s'inspire d'un article du projet de loi sur les retraites prévoyant une pénalité financière équivalente à 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 300 salariés qui ne publieraient pas un rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes.

Pour finir, le ministre de l'Immigration s'est déclaré favorable à ce que le code des marchés publics soit modifié pour y introduire des objectifs de promotion de la diversité. Un puissant levier d'action, lorsque l'on sait que le montant annuel des marchés publics passés par l'Etat atteint chaque année en moyenne 15 milliards d'euros.

Source : Les Echos.fr

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