vendredi 18 octobre 2024 04:14

Paris- Le romancier marocain Mahi Binebine a reçu le Prix du Roman Arabe, décerné à Paris et récompensant les meilleurs romans arabes édités cette année en France.

Pour sa troisième édition, le Prix du Roman Arabe a été remis lundi à l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Binebine pour "Les Etoiles de Sidi Moumen" (Flammarion) et à l'écrivain algérien Rachid Boudjedra pour "Les Figuiers de Barbarie" (Grasset).

Ce prix, qui entre dans le cadre des initiatives culturelles du Conseil des Ambassadeurs arabes accrédités en France en partenariat avec l'IMA, prime les œuvres de haute valeur littéraire écrites en arabe et traduites en français ou directement écrites en français.

Les deux lauréats ont été sélectionnés par un jury composé notamment de Mme Hélène Carrère d'Encausse, présidente d'honneur, MM. Dominique Baudis, Tahar Ben Jelloun, Pierre Brunel et Elias Sanbar.

"Les Etoiles de Sidi Moumen", une fiction inspirée des attentats de Casablanca (mai 2003), sera porté au grand écran par le cinéaste Nabil Ayyouch, avait confié à la MAP l'artiste au talent avéré Mahi Binebine.

Dans "Les Figuiers de Barbarie", Rachid Boudjedra raconte à travers le destin de deux hommes, qui se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine, qui se confond avec celui de tout un pays.

Fondé en 2008, le Prix du Roman Arabe, doté de 15.000 euros, ambitionne, à travers le sacre d'un écrivain de latent, de consolider le dialogue interculturel entre le monde arabe et la France en mettant en avant la littérature arabe traduite ou écrite directement en français.

Emmené par Mme Dina Kawar, ambassadrice de Jordanie et doyenne des ambassadeurs arabes en France, le Conseil des Ambassadeurs Arabes soutient activement ce prix, destiné à promouvoir et à renforcer les liens culturels multiformes existant entre la France et l'ensemble des pays arabes.

Ce prix avait récompensé en 2008 le romancier libanais Elias Khoury et en 2009 l'écrivain égyptien Gamal Ghitany.

Source : MAP

L'affaire du polygame présumé de Nantes aurait pu rester confidentielle. Si sa compagne n'avait protesté contre l'amende de 22 euros reçue pour conduire avec son niqab, Lies Hebbadj serait resté un personnage controversé parmi les musulmans de Nantes, un inconnu du grand public. Mais une fois son dossier en main, Brice Hortefeux «a tenu à ouvrir le débat sur la déchéance de la nationalité française, car c'est une question légitime dans ce cas», explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur. Depuis, ce cas médiatique et trouble sert d'étendard à ceux qui souhaitent soumettre les Français naturalisés à un contrôle plus sévère.

Lies Hebbadj, lui, devrait probablement conserver sa carte d'identité française, quand bien même les faits de polygamie et de fraudes aux allocations familiales seraient confirmés et sanctionnés par la justice, a fait savoir lundi le ministre de l'Immigration. Qui se dit maintenant prêt à étudier «(avec Brice Hortefeux) et le ministre de la Justice, la possibilité d'une évolution de notre droit sur ce point comme d'autres atteintes caractérisées aux valeurs fondamentales de notre République, notamment l'excision ou certains crimes particulièrement graves».

En attendant que l'Élysée décide de l'opportunité de lancer ce sujet sensible, dans les ministères concernés, on s'interroge sur les possibilités de modifier la loi. Parmi les pistes est évoquée la charte des droits et des devoirs que les naturalisés devront signer à l'avenir. Elle n'a pas de valeur juridique. Mais on pourrait introduire dans le Code civil, un article qui exigerait son respect, sous peine de déchéance. Se poserait alors la question d'un délai, pour éviter de créer une nationalité en sursis. On rappelle par ailleurs, au ministère de l'Immigration, que jusqu'en 1998, l'article 25-5 du Code civil permettait au gouvernement de prononcer la déchéance de la nationalité française de toute personne «ayant acquis la nationalité française, si elle avait été condamnée en France ou à l'étranger à une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement pour un acte qualifié de crime par la loi française».

C'est ainsi qu'un homme condamné en 1986 à dix ans de réclusion criminelle pour viols par ascendant, M. de Sousa, avait perdu sa nationalité française. Tout comme M. Soumaré, condamné à cinq ans de prison avec sursis en 1990 pour l'excision de sa fille naturelle. Certains envisagent de rétablir cet alinéa abrogé. Il s'ajouterait alors à ceux du Code civil qui prévoient déjà la déchéance en cas d'espionnage, de terrorisme ou de fraude.

Mais le gouvernement se veut prudent. Cette fois, il ne s'agit pas de «mener une grande réforme de l'acquisition de la nationalité», assure-t-on au ministère de l'Intérieur, soucieux de ne pas ouvrir la boîte de Pandore. «Mais on pourrait envisager une légère adaptation pour permettre la déchéance dans les cas les plus graves», plaide-t-on Place Beauvau.

Par le passé, les réformes du Code de la nationalité ont suscité des joutes intenses. Historiquement, le droit français de la nationalité a toujours combiné, en proportion variable selon les époques, droit du sol et droit du sang. Mais depuis les années 1980, droite et gauche se sont opposées, essentiellement sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants d'immigrés nés et résidents en France. En 1993, les lois Pasqua établissent «une déclaration de volonté». Pour la première fois depuis 1889, l'obtention de la nationalité à la majorité n'est plus automatique. La loi Guigou de 1998, rétablit la nationalité «de droit» à la majorité. Et supprime la déchéance pour les crimes punis d'au moins cinq ans de prison.

Aujourd'hui, les associations se disent vigilantes. SOS Racisme a fait savoir ce mardi, qu'elle «n'acceptera pas qu'émergent des dispositions visant à faire entrer dans le droit qu'il existerait des “vrais Français” et des “Français de papiers” pour lesquels la nationalité serait une réalité de plus en plus aisément réversible». Le gouvernement attend maintenant le dénouement judiciaire de l'affaire Hebbadj pour relancer son volet politique.

Source : Le Figaro

L'association Pollens (Politique à l'ENS) a le plaisir de vous annoncer la tenue d'une Semaine des migrations à l'École normale supérieure, du 10 au 15 mai 2010. Alternant conférences, débats et projection de film, nous chercherons à explorer les différents aspects du phénomène migratoire en présence de spécialistes de nombreuses disciplines (géographie, économie, anthropologie, histoire, ethnopsychiatrie...). Depuis 2002, l'association Pollens (www.pollens.ens.fr) cherche à promouvoir le débat politique à l'ENS et au-delà, dans un esprit pluridisciplinaire et non partisan. Consulter el programme …Suite

Du 22 mai au 31 août, l’Atomium, en collaboration avec le Musée de l’Europe, ouvrira ses portes à une exposition entièrement consacrée au parcours et expérience migratoire en Belgique.

Proposée dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne en 2010, cette initiative offre un regard novateur sur le phénomène migratoire.

Be.WELCOME te permettra de voir et de comprendre le point de vue de migrants mais également celui de la société d’accueil afin de nourrir la réflexion et de faire évoluer les mentalités. « L’Europe est une histoire de peuples et de populations en mouvement » dixit Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l’Europe.

Source : Bruxelles-J

Combien d'immigrés en France? Combien de refoulés? Avec quel impact économique, social? Un collectif de parlementaires de tous bords lance un «audit» de la politique migratoire du gouvernement.

Chiffrer l'impact économique, démographique, social «non pas de l'immigration mais de la politique française de l'immigration». Etudier à la loupe chacun des choix faits en la matière, en peser le pour et, surtout, le contre. C'est la vaste entreprise dans laquelle se sont embarqués une vingtaine de parlementaires, de gauche mais pas seulement, réunis ce mardi à l'Assemblée pour lancer leur «audit» de la politique migratoire française.

Originale par son dessein, l'initiative l'est aussi par la composition hétéroclite de ses initiateurs: onze députés (dont deux UMP, Etienne Pinte et Françoise Hostalier, le Vert Noël Mamère, les PS Daniel Goldberg ou George Pau-Langevin...), quatre sénateurs, cinq eurodéputés (dont le Modem Jean-Luc Benhamias ou l'Europe-écologiste Eva Joly). Alliés pour l'occasion à des universitaires et militants du collectif Cette France-Là, à l'origine du projet. L'association s'était fait connaître en 2008 en publiant un ouvrage du même nom, qui se voulait être un bilan critique et documenté de la politique d'immigration à la française. Le deuxième tome est sorti il y a un mois (diffusé par les éditions La Découverte).

Pour pousser plus loin son propos sur la place publique, «Cette France-là» a sollicité les parlementaires avec au fond, cette question, résumée par Michel Feher, philosophe qui préside le collectif : «Est-ce que l'immigration choisie sert vraiment les intérêts de la France?»

«Mission de contrôle»

L'idée est bien de rassembler et décortiquer des données jusqu'alors éparses mais aussi, souligne le sociologue Eric Fassin, de «poser question»: «Donner des chiffres, mais aussi montrer comment on les calcule.» Et donc, au passage, démonter des «présupposés» voir des «dogmes» au fondement de la politique migratoire actuelle (la menace de «l'appel d'air», «l'immigration choisie» ou «subie»...).

Les élus qui ont attrapé la balle au bond comptent saisir la semaine prochaine les présidents des deux chambres – Assemblée, Sénat – et le Parlement européen pour créer une mission parlementaire officielle. Si elle permettrait d'asseoir la démarche et de lui apporter des moyens logistiques, sa mise sur pied reste pour le moins hypothétique. Le collectif ne s'en cache pas, assurant dès à présent vouloir mener l'audit même cas de refus d'une mission officielle, en vertu de la «mission de contrôle» qui incombe aux parlementaires. Quitte à puiser sur leurs propres deniers pour monter les auditions et publier le rapport final prévu pour la fin de l'année.

Sur la liste de noms que les parlementaires voudraient entendre à compter du mois de juin, des politiques, des hauts fonctionnaires, des chercheurs, des membres d'associations et d'ONG, des représentants d'autorités des pays à flux migratoires, des membres d'organisations internationales... Brasser large, tous positionnements et écoles de pensées confondus, pour «garantir la multiplicité des regards», insiste la députée Sandrine Mazetier, secrétaire nationale en charge des questions d'immigration au PS.

Encore faut-il que les auditionnés potentiels acceptent de se prêter au jeu. Le ministre Eric Besson a déjà fait savoir qu'il n'en serait pas, en tout cas si les travaux doivent se faire hors du cadre officiel et donc «sans aucun fondement juridique», pointe son cabinet. Le ministre a d'ailleurs contre-attaqué, annonçant début avril le lancement de son propre audit sur le «coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière» ainsi que «le coût de leur placement en rétention». Audit confié à un cabinet privé, ce que le collectif de parlementaires ne se prive pas de relever.

Source : Libération.fr

Une des mesures concrètes issues de la rencontre-débat sur le thème «Les Marocains du monde, acteurs de développement», organisée dernièrement à Rabat dans le cadre du programme «Diasporas pour le développement» (Diapode), porté par l'ONG Enda Tiers-Monde, est la mise en place des rendez-vous de la diaspora.

«Nous allons organiser la première édition de cet événement avant fin juin», a lancé Souleymane Bah, coordinateur des programmes à Enda Maghreb. Diapode, un programme qui concerne le Maroc, Mali, Sénégal, Madagascar, Viet Nam et République Dominicaine, vise à impliquer les migrants de ces pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour 2015.

Aujourd'hui, les enjeux des évolutions de la migration marocaine (rajeunissement, féminisation, mobilité sociale) ont des conséquences en termes d'action dans le pays d'origine et devront être pris en compte pour penser le co-développement. «L'enjeu de Diapode est de valoriser les contributions des Marocains résidents à l'étranger (MRE) en termes de compétences et de savoir-faire mobilisables dans des stratégies pérennes de développement durable.

L'état des lieux, réalisé à la fois en France (étude Nord) et au Maroc (étude Sud) auprès des acteurs classiques de développement et de groupes de la diaspora marocaine, a mis en lumière une variété d'initiatives anciennes ou actuelles contribuant au développement durable des territoires d'origine», a indiqué Mélodie Beaujeu, chargée de mission «Migrations et diversité» à Enda Europe. Outre les différents domaines investis par les MRE, la question environnementale (assainissement, lutte contre la désertification, protection de la biodiversité, etc.) intéresse aussi les membres de la seconde génération des MRE. Les études mettent en lumière la reconnaissance croissante dont font l'objet ces savoir-faire. Dans ce sens, plusieurs collectivités locales françaises ont noué des partenariats avec des associations de ressortissants marocains dans le cadre de leurs projets de coopération décentralisée.

Pour la réussite des projets, il devient nécessaire d'associer les associations d'immigrés dans leur élaboration et ne plus considérer les REM seulement comme des pourvoyeurs de fonds. «Au Maroc des cadres de concertation sont mis en œuvre par les institutions spécialisées pour promouvoir la participation des MRE sur des thématiques ciblées. Les expériences prouvent que la méthodologie de concertation reste à améliorer notamment par une implication renforcée des migrants dans l'élaboration en amont des politiques de développement tant au niveau local que national», a jouté M. Beaujeu.

Sur ce registre l'expérience de l'association «Migrations et Développement» (M&D), est citée comme un exemple à suivre. Cette organisation non gouvernementale (ONG) a développé un réseau d'environ 400 villageoises marocaines et de 30 associations de migrants en France. Pour bénéficier de ses services, toute association villageoise au Maroc ou un village qui n'est pas structuré en association peuvent adresser une demande au bureau de M&D à Taroudant. Si le village n'est pas constitué en association, mais que le projet est faisable, cette ONG aide à la création de l'association villageoise, à l'organisation d'assemblée générale et à la nomination du comité. Parallèlement, une étude technique est réalisée pour savoir si le projet est réalisable. Si c'est le cas, M&D mobilise des ressortissants du village en France. Ils sont soit regroupés en association, soit une aide leur est apportée pour créer leur association.

Pour le financement des projets, les associations villageoises peuvent se diriger également vers le Programme de micro-financement du Fonds pour l'environnement mondial (PMF-FEM/Pnud) à Rabat.

79% des transferts consacrés à la consommation

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'Inde, le Mexique et le Maroc sont les trois pays en développement à recevoir le plus de transferts financiers de la part de leurs migrants. D'après le ministère des MRE, en 2007, les transferts ont été évalués à environ 57 milliards de dirhams. Ils ont connu une forte augmentation ces dernières années et représentent 9% du produit intérieur brut (PIB). 97% proviennent de l'Europe. Les transferts sont effectués à 62% par virements bancaires.
Ils sont utilisés à 79% pour la consommation locale, à 16% pour les dépôts bancaires et à 5% pour les investissements (dont 72% dans l'immobilier et 19% dans le commerce et les services, le reste dans l'agriculture.)

Source : Le Matin

Plusieurs journaux libanais ont rendu hommage, mardi, à l'éminent penseur marocain Mohamed Abed Al-Jabri, décédé lundi à Casablanca à l'âge de 75 ans, relevant son appréciable contribution à la formation de la pensée arabe, le défunt étant devenu une " autorité " en la matière.

Le responsable de la page culturelle du quotidien " Assafir ", Abbes Bidoun a salué en feu Mohamed Abed Al-Jabri l'un des pionniers de la pensée arabe qui lègue à ses adeptes comme à ses adversaires qui se comptent par milliers dans tous les pays arabes, un héritage intellectuel unique dans l'histoire de la pensée arabe contemporaine.

Le grand mérite du défunt penseur est d'avoir construit un projet intellectuel arabe homogène et intégré dans lequel il a apporté, avec courage et lucidité, des réponses à un ensemble de questions hallucinantes telles que l'essence de l'identité arabe.

En critiquant la pensée arabe contemporaine, Feu Al-Jabri ne faisait que jeter les fondements de cette même pensée dont les contours l'avaient de tout temps habité, souligne le critique libanais, ajoutant que le projet du défunt penseur peut se résumer en une quête inlassable de conciliation entre les arabes et l'Occident, le patrimoine et le présent, le réel et l'histoire.

Le journal " Assafir " a publié d'autre part des témoignages de personnalités arabes ayant connu ou côtoyé feu Al-Jabri. Le penseur syrien Tayeb Tizini s'est dit attristé par la disparition du penseur marocain. " Le défunt fut un penseur qui a façonné la pensée arabe et avec sa disparition, une importante page de l'histoire de cette même pensée est tournée ", a dit le penseur syrien.

Source : MAP

L'international marocain M'bark Boussoufa a décroché, pour la deuxième année consécutive et la 3è fois de son palmarès, le Soulier d'Ebène récompensant le meilleur footballeur africain ou d'origine africaine évoluant en Belgique.

Boussoufa est désormais le premier joueur à avoir remporté à trois reprises cette distinction. Le milieu de terrain d'Anderlecht s'était déjà adjugé ce prix en 2006 et 2009.

Lors de la cérémonie de remise du prix, tenue lundi soir à Bruxelles, l'international marocain s'est dit "très honoré" de cette distinction. "En tant

qu'africain, j'attache une importance très particulière à ce trophée", a-t-affirmé.

Auteur de 13 buts et 20 assists cette saison en championnat, Boussoufa (25 ans) a précédé dans le classement pour l'édition 2010 du Soulier d'Ebène son coéquipier, l'attaquant d'origine congolaise Romelu Lukaku.

Ce dernier a été classé deuxième, suivi du Camerounais Dorge Kouemaha et du Sénégalais Sidibé de Strond.

Source : MAP

Une loi interdisant le port de la burqa dans l'espace public en Allemagne serait "inappropriée et pour cette raison pas souhaitable", a estimé mardi le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

Selon lui, les lois ou les projets de loi en Belgique et en France, ou encore l'appel à une interdiction européenne de la burqa lancé par une députée européenne libérale allemande, sont "inapproprié(s) et pour cette raison pas souhaitables", dans un entretien vidéo accordé au quotidien Leipziger Volkszeitung qui sera mis en ligne mercredi.

Il a estimé qu'une centaine de femmes portaient la burqa en Allemagne.

Le ministre s'exprimait à quelques jours de l'ouverture d'une conférence islamique allemande, le 17 mai. A cette occasion, "nous discuterons volontiers pour savoir s'il y a une atmosphère hostile à l'Islam en Allemagne", mais un débat sur la burqa "n'est pas nécessaire", a-t-il ajouté.

Selon le quotidien Tagesspiegel mardi, une expertise conduite par les services juridiques du Parlement allemand a conclu qu'une loi sur le modèle français et belge serait anticonstitutionnelle.

"Il n'existe aucun droit à vouloir être protégé de l'influence des religions dans un espace public", a écrit la commission, même au nom de la protection des femmes.

Une modification de la Constitution ne serait même pas envisageable, toujours selon la commission, saisie par un député de la CSU, la très catholique et très conservatrice frange bavaroise du parti de la chancelière Angela Merkel (CDU), car elle contreviendrait au respect de la dignité humaine.

En revanche, une interdiction du port de la burqa chez les fonctionnaires serait tout à fait possible, écrit le Tagesspiegel en citant la commission, beaucoup d'Etats régionaux limitant déjà le port de signes religieux en général.

Source : La Croix/AFP

Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.

Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.

La jeune musulmane, de nationalité tunisienne, se trouvait devant un bureau de poste en compagnie de son mari quand une patrouille de carabiniers a tenté de l'identifier.

Le mari avait bien deux documents d'identité, pour lui et son épouse, mais il a refusé que cette dernière soit contrôlée par des hommes. Une seconde patrouille, de la police municipale et comprenant une femme, est venue sur place et a finalement procédé à l'identification.

"La police municipale lui a remis hier (lundi) soir le procès-verbal et maintenant elle doit payer une amende de 500 euros. A ma connaissance, c'est la première fois en Italie", a déclaré Mauro Franzinelli, responsable de la police municipale.

Il a précisé qu'elle pouvait déposer un recours prévu par la loi. Novara, dans le Piémont, est un fief du parti anti-immigrés et régionaliste de la Ligue du Nord.

En Italie, il n'existe pas de texte spécifique sur le voile intégral. Mais une loi de 1975 faisant partie des "dispositions de protection de l'ordre public" interdit dans les lieux publics de se couvrir complètement le visage. Ceci vaut aussi bien pour le voile que pour le casque de moto.

Des maires appartenant à la Ligue du Nord se sont appuyés sur ce texte pour faire adopter dans leurs municipalités des ordonnances interdisant la burqa, le niqab ou le burkini.

Source : Le Matin.ch

Près des trois quarts des demandes d'asile présentées dans des pays de l'Union européenne ont été rejetées en 2009, selon des données publiées mardi par l'Office européen des statistiques Eurostat.

En 2009, 229.500 décisions pour traiter une demande d'asile ont été prises dans l'UE et il s'avère que 73% des demandeurs d'asile (soit 166.900) ont été déboutés, indique Eurostat.

Un statut de réfugié n'a été accordé qu'à 12% des demandeurs d'asile. 11% des demandeurs se sont vus octroyer une "protection subsidiaire", un statut qui reconnaît l'existence de risques pour le demandeur dans son pays d'origine et qui empêche donc son expulsion. Enfin, 4% des demandeurs d'asile ont reçu une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires.

Les décisions prises en 2009 peuvent se référer à des demandes enregistrées les années précédentes.

Sur les plus de 35.000 décisions prises en France en 2009, plus de 30.000 ont fait l'objet d'un rejet. L'Allemagne a rejeté 17.000 demandes sur les quelque 27.000 qui lui étaient présentées. Seuls trois pays de l'UE sur 27 (Malte, Portugal et Slovaquie) ont pris plus de décisions positives que négatives concernant les demandes d'asile. Certains pays comme le Danemark ou les Pays-Bas ont pris presque autant de décisions positives que négatives.

Eurostat a par ailleurs enregistré environ 260.000 demandes d'asile dans l'UE en 2009, en provenance principalement d'Afghanistan, de Russie, de Somalie et du Kosovo.

Le plus grand nombre de demandeurs d'asile ont été enregistrés en France (47.600 demandeurs), en Allemagne (31.800) et au Royaume-Uni (30.300), a précisé l'Office européen des statistiques.

Cependant, en comparaison avec la population de chaque Etat de l'UE, les taux les plus élevés de demandeurs d'asile ont été enregistrés à Malte (5.800 demandeurs par million d'habitants), à Chypre (3.300), en Suède (2.600) et en Belgique (2.000). La moyenne enregistrée dans l'ensemble de l'UE est de 520 demandeurs d'asile par million d'habitants (740 en France).

Source : AFP

Le Centre" Déontologique des Valeurs Mobilières" vient de publier sa première Newsletter. Une initiative que le groupe a choisi d’entreprendre pour mieux informer l’ensemble de la communauté financière sur ses activités et ses stratégies. Dans cette première édition, le groupe propose une intéressante rétrospective sur l’investissement étranger en bourse en 2009.

Le CDVM dispose d’une base de données des titres détenus par les étrangers et les résidents marocains à l’étranger, élaborée de concert avec l’Office des Changes. Il publie, dans sa première Newsletter, les principales conclusions issues de l'analyse des données relatives à l'exercice 2009.

Ainsi, à la fin de la période écoulée, la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers et les MRE s’est élevée à 28,5% pour un montant de 145 milliards Dh, légèrement en baisse par rapport à l’année 2008 (-0,4%). Selon le CDVM, “ce léger recul n’est pas du à un désengagement des investisseurs étrangers de la place casablancaise”.

Il apparaît que l’effet prix contribue sérieusement à la baisse du taux des actifs, surtout que 59% des portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres Crédit Du Maroc, Itissalat Al Maghrib (Maroc Télécom), Ciments Du Maroc et la Samir qui ont enregistré une dépréciation bien plus notable comparée à celle de la Bourse (4.92%).

Prépondérance des participations stratégiques

En outre, les statistiques démontrent que le montant de l'investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91.3% par les participations stratégiques.

Concernant le pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable, puisque “la baisse du montant de l’investissement des étrangers et des MRE en valeur absolue a été accompagnée d’une contre-performance de même mesure de la bourse” souligne t-on au sein du CDVM.

Quant à la part volatile des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca et conservés au Maroc, elle reste marginale puisqu'elle ne représente que 2.5% de la capitalisation boursière à fin 2009.

Et une part écrasante des personnes morales étrangères

La part des investissements des personnes morales étrangères non résidentes se maintient au dessus de la barre de 99%. Elle représente, au terme de l’année 2009, 99,1% du total de l’investissement étranger en actions cotées, soit un montant de 14 3milliards Dh.

Quant à la ventilation par nationalité, il apparaît que la part des personnes morales françaises non résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 dans l’investissement des personnes morales étrangères non résidentes tandis que celle des personnes morales espagnoles non résidentes a baissé de 3,3 points entre 2008 à 2009. “Cette baisse est due à l’allègement de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafabank” nous précise le CDVM.

Source : Aufait

C'est une initiative un peu particulière sur l'immigration qui doit être lancée, mardi 4 mai, à l'Assemblée nationale, à Paris. Un collectif de militants intitulé "Cette France-là" et associé à une vingtaine de députés et sénateurs - dont huit socialistes et deux UMP - a décidé de tenir une première réunion de travail pour mettre sur pied un "audit" de la politique migratoire du gouvernement.

Pour ce faire, il devait annoncer sa méthodologie, un calendrier de réunions et une liste de personnes à auditionner : des responsables associatifs, des élus, des experts, des personnalités, tel l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Il souhaiterait aussi entendre le ministre de l'immigration, Eric Besson.

Officiellement, la démarche se dit "transpartisane", et prête à interroger tous les "dogmes", y compris celui de l'impact de l'immigration sur le vieillissement de la population. Dans les faits, et comme l'admettent la plupart des participants interrogés, il s'agit surtout de démontrer que la rétention et l'expulsion des sans-papiers sont "contre-productives".

Face à une démarche qu'il juge être une manipulation politique, M. Besson a déjà fait savoir qu'il ne répondrait pas à l'invitation. L'initiative se faisant en outre en dehors d'une mission parlementaire officielle, elle n'a donc "aucune valeur juridique" aux yeux de son cabinet. L'audit suscite aussi une certaine prudence du milieu associatif - France - Terre d'asile, Forum réfugiés, la Cimade notamment. Ces organisations craignent qu'il peine à faire émerger des solutions et se replie sur des débats "glissants" autour du coût de la politique d'éloignement. Un chiffrage déjà effectué plusieurs fois ces dernières années par la Cour des comptes et des parlementaires - ainsi, le député UMP Pierre-Bernard Reymond évalue à 20 970 euros le coût par étranger reconduit. La bataille des chiffres a déjà commencé. En 2008, "Cette France-là" s'était fait connaître en évaluant à 2 milliards d'euros annuels la politique d'éloignement.

Des chiffres contestés par M. Besson - il évalue celle-ci à 232 millions d'euros, en s'appuyant sur un rapport de l'inspection générale de l'administration de septembre 2009. Début avril, il a aussi riposté en annonçant lancer son propre audit, celui-ci sur l'immigration "irrégulière". Enfin, à l'UMP, un groupe de travail vient d'être missionné par Jean-François Copé pour travailler sur "les chiffres de l'immigration".

Le collectif "Cette France-là" affirme vouloir éviter de s'enfermer dans ces querelles. Ainsi, la députée PS Sandrine Mazetier, secrétaire nationale chargée de l'immigration, souhaite notamment débattre de l'étude de "l'impact économique" de l'immigration. Le sujet, selon elle, "ne doit être ni un tabou ni un totem".

L'exercice sur ce point risque cependant d'être délicat, tant les travaux dits "économétriques" sont rares en France et tant leurs conclusions nuancent à la fois les discours prônant la libre circulation des personnes et ceux partisans d'une plus grande fermeture des frontières. Leur rareté est une particularité hexagonale. Il existe toute une littérature influente à l'étranger - anglophone le plus souvent.

Ces études, comme celles des Norvégiens Jonathon W. Moses et Bjorn Letnes ou celles de l'Américain George J. Borjas, n'hésitent pas à calculer des ratios coûts-bénéfices par immigré ("per-migrant gain"). Elles s'accordent généralement sur le fait que plus l'ouverture des frontières est importante, plus il y a création de richesses.

D'autres chercheurs étrangers ont aussi élaboré des calculs du "poids" des immigrés sur les dépenses publiques. La plupart concluent à une difficile cohabitation entre ouverture des frontières et maintien d'un bon niveau de protection sociale.

Des d'études s'emploient également à évaluer l'impact de la main-d’œuvre immigrée sur le marché du travail. Elles concluent souvent à un effet négatif - bien que faible - sur le salaire et l'emploi des travailleurs "substituables" aux immigrés. Et à un effet positif sur les salaires des travailleurs plus qualifiés.

En France, les avis sont tranchés sur ces travaux, qui supportent, il est vrai, mal l'extrapolation. L'historien Patrick Weil considère ainsi qu'elles "n'apportent pas grand- chose à l'élaboration d'une politique publique". Leur rareté s'explique en partie, selon lui, par la "restriction" de l'accès aux données sur les étrangers depuis la centralisation des statistiques au ministère de l'immigration, lors de sa création, en 2007. Il regrette ce manque pour calculer, par exemple, les transferts d'argent entre les immigrés et leur pays d'origine.

Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED), estime, lui, qu'une partie des "gains" liés à l'immigration échappe à l'économétrie, celle-ci prenant en compte plus difficilement "ce qui est immatériel ou se montre positif sur le long terme".

La pauvreté des travaux hexagonaux en la matière serait en partie, selon lui, liée à la peur des chercheurs de récupération de leurs conclusions par l'extrême droite : "La société française craint toujours de remettre en cause le pacte à l'origine de la nation."

Source : Le Monde

Le député de Gironde Noël Mamère (Verts) a indiqué mardi qu'il voterait "évidemment contre" le projet de loi sur le voile intégral estimant que, dans le contexte actuel, il avait "un parfum de Vichysme".

"Je voterai évidemment contre" cette loi qui "intervient dans un contexte nauséabond, après le débat organisé autour de l'identité nationale", a déclaré M. Mamère sur RTL.

Selon lui, "tout cela vise à stigmatiser la deuxième religion de France et à faire croire que lorqu'on est musulman, on n'est pas compatible avec la démocratie, qu'on est peut-être même un terroriste en puissance et qu'on est finalement indésirable".

"Quand je vois qu'à cela s'ajoute la campagne du président de la République, qui est en mauvaise posture devant les Français et qui nous ressort les vieux oripeaux de la sécurité (...) tout ceci sent très mauvais et je dirais même, pour employer un terme très pesé, que cela a un parfum de Vichysme", a-t-il déclaré.

Il a expliqué que "le Vichysme n'est rien d'autre que d'inventer des boucs émissaires, des ennemis de l'intérieur et de jouer sur les plus bas instincts des gens".

"Une femme en burqa chez elle, je n'en ai rien à faire, c'est sa vie privée", a aussi lancé M. Mamère. Il a fait valoir qu'il existait "déjà un certain nombre de règles et de lois" pour "limiter la présence de ces femmes en burqa dans l'espace public".

Source : La Croix/AFP

La 2ème édition des rencontres sous le signe d'Ibn Rochd (Averroès) auront lieu, du 10 au 14 mai à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, avec la participation de nombreux universitaires, chercheurs et artistes.

Lors de cette rencontre, les participants lanceront un débat d'idées de nature à consacrer la pensée sous ses différentes expressions philosophique, métaphysique et artistique.

Après une 1ère édition novatrice ayant réalisé un franc succès, les rencontres sous le signe d'Ibn Rochd reviennent jongler avec les débats, les arts et l'initiation à la philosophie, indiquent les organisateurs, dans un communiqué.

Ces rencontres invitent à débattre des idées dans une ambiance redonnant son sens premier et ses lettres de noblesse à l'Agora, ont-ils ajouté

Outre les espaces, qui permettront au public d'échanger points de vue et axes de réflexion autour de la thématique choisie, les rencontres proposent des cartes blanches (Fragments choisis par des auteurs invités), des interprétations musicales ou théâtrales (Récré' Arts), outre un concours de dissertation ouvert aux élèves de terminale.

Dans le but d'impulser la liberté de penser dans l'espace public, cette édition initie un nouveau rendez-vous: les ateliers de philosophie destinés aux étudiants. Au programme (à consulter ici), un atelier dédié à la question des minorités.

Source : MAP

Ingénieur, coiffeur, acteur, scénariste et réalisateur, Abderrahim Chahid, canadien d'origine marocaine, vient de se lancer dans la production d'un film documentaire intitulé «Touche pas mon voile». Pour lui, il s'agit d'un défi pour sa génération.

Natif du Maroc et immigré au Canada depuis quelques années, ce jeune artiste a déjà participé en 2009 au film «Incendies» du réalisateur canadien Denis Villeneuve, où il a eu le 3e rôle, et au film «Blue Mountain State» du réalisateur Franck Magnier où il a également joué le 3e rôle d'un Arménien, propriétaire de bar. La même année, il figure dans le vidéo clip «Rejai Liya» de son réalisateur Omary Abdelilah. Auparavant, en 2008, A. Chahid a joué dans le film «Chambra 13» du réalisateur Aziz Eljahidi où il obtenu le 1er rôle. Celui d'un médecin. A la télévision, il a participé en 2009 à «Trauma», une série télévisée de Radio Canada, sous la direction du réalisateur François Gingras, où il a assuré avec brio le 3e rôle, d'un garde-corps d'un prince. Chahid a aussi pris part en 2007 au téléfilm produit par 2M Maroc intitulé «Le toubib» du réalisateur marocain Aziz Eljahidi, où il a joué le 2e rôle de Rachid, ami de Aziz Saâd Allah (Salem). « Le Toubib » raconte l'histoire d'un médecin venu du Maroc, qui ne peut naturellement pas exercer au Québec malgré ses diplômes, son expérience et sa francophonie. Il ne s'en comporte pas moins avec un civisme exemplaire, ce qui lui vaudra quelques ennuis avec les autorités.

Après avoir acquis une grande expérience dans le long métrage en tant qu'acteur, A. Chahid a choisi de débuter sa carrière professionnelle de réalisateur dans le court métrage. Pour lui, le court métrage représente un véritable tremplin pour les jeunes réalisateurs talentueux. « Il demande beaucoup moins de moyens qu'un long métrage, et c'est pour cette raison que la plupart des plus grands réalisateurs ont commencé par réaliser des courts-métrages», assure-t-il. Chahid ajoute que «le court-métrage impose de rassembler toutes les qualités d'un long-métrage dans une durée courte». «Touche pas mon voile» est un court-métrage de fiction d'une durée de 20 minutes, qui raconte l'histoire d'un jeune couple d'origine marocaine vivant au Québec depuis un certain temps. La femme est une féministe qui porte le voile par choix et l'homme c'est quelqu'un qui est très modéré. Le couple et leur petite fille sont parfaitement intégrés dans la société québécoise.

L'intrigue se complique pendant la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables qui ont fait comme une méfiance entre les citoyens de confession musulmane et le reste des citoyens québécois. Dans cette paranoïa qui a monté la pression, le mari se sent pointé du doigt, d'abord par les féministes qui jugent le voile d'une manière générale comme une soumission de la femme, ensuite, il est accusé d'avoir imposé le voile à sa femme. Celle-ci se sent harcelée dans son travail, dans la rue et même par les médias... Son voile devient un fardeau colossal dans sa vie en couple. Après une succession de rafles de faits, le mari essaie de convaincre sa femme à enlever son voile. Le problème dégénère quand la femme a refusé complètement d'abandonner son voile. Sur son film, Abderrahim Chahid explique : « J'ai eu l'idée de réaliser ce court-métrage afin de mieux faire comprendre le voile, avec les explications, les documents, le respect, le bonheur, le secret à travers ce hijab, un message positif pour que les non croyants ou autres personnes d'autres confessions acceptent les idées, les valeurs et la richesse que représentent les textes divins».

Il ajoute : «Mon but est de lutter contre la discrimination que beaucoup de femmes subissent dans la rue, au travail ou dans les transports en commun». A. Chahid enchaîne : «Je voudrais avant tout passé un message positif contre les mauvais regards, la provocation, les personnes mal informées sur le sujet, que les femmes musulmanes puissent se promener librement». Le tournage a déjà débuté à Montréal et durera pendant quelques semaines au cours desquelles il fallait jouer parfois à cache-cache avec les averses pour les prises de vues en extérieur, avant sa sortie officielle en salles prévue pour le mois de juillet prochain.

L'humoriste Rachid Badouri attire 300.000 spectateurs en un seul spectacle

Né à Montréal de parents d'origine marocaine, il fait ses premiers pas dans l'équipe d'improvisation du Cégep Montmorency.
Rachid Badouri commence à travailler pour la compagnie Air Transat en 1997 à titre d'agent de bord durant 5 ans. En 1999, il monte son premier numéro, portant sur l'immigration, pour un spectacle organisé par Juste pour rire.
Il commence véritablement sa carrière en envoyant un DVD à plusieurs stations de télé et de radio. Finalement, il obtient une réponse du Groupe Rozon. Lancé officiellement en octobre 2007, son premier One Man Show : «Arrête ton cinéma!», commandité par Québec 49, s'est vendu à plus de 100 000 places en moins d'un an, un record au Québec. Ce spectacle est en tournée au Québec depuis l'automne 2007. À ce jour, plus de 300 000 personnes l'ont applaudi. Depuis février 2010, il prend d'assaut les ondes du Réseau TVA où il anime sa toute première émission de télévision intitulée Peut contenir des Rachid.

Source : Le Matin

Le gotha des intellectuels marocains a été sollicité, à l'occasion d'une rencontre organisée dernièrement à Rabat par le ministère de la Culture, pour faire la radioscopie de la situation culturelle au Maroc.

Animée par M. Driss Ksikes, cette rencontre inaugurale d'une série de conférences thématiques, a connu la participation des professeurs Ahmed Boukous, Abdellah Saâf, Abdelillah Belkeziz, Abdelhaï El Mouaden, Kamal Abdellatif, Mohamed El Ayadi et le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

Se référant aux conclusions qui se dégagent du rapport du Cinquantenaire de l'indépendance, en ce qu'il fait valoir la diversité culturelle du Maroc, le pr. Mohamed El Ayadi a appelé à mobilisation pour la sauvegarde du patrimoine culturel oral et architectural, qui risque de sombrer dans l'oubli.

Selon M. El Ayadi, le rôle du ministère de la culture ne doit pas se limiter au soutien et au parrainage des activités culturelles, mais doit inclure l'encouragement d'autres activités visant la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine architectural et des traditions vestimentaires.

Abondant dans le même sens, le pr. Kamal Abdellatif a relevé la richesse de la culture marocaine, un creuset qui offre tout un spectre de nuances, de variantes et de tendances.

Pour l'accompagnement du changement qui s'adosse sur un discours politique clair en matière de consécration des valeurs démocratiques, a-t-il dit, il y a lieu de promouvoir "une culture citoyenne", valorisant l'action sociale et les choix modernistes.

Les phénomènes de société suscitent l'intérêt et de la curiosité des intellectuels, a-t-il ajouté, rejetant l'idée de circonscrire la vie culturelle dans le cadre d'une charte, car la culture et la création artistique se nourrissent de la liberté et ne s'accommodent pas du confinement dans un espace restreint.

Pour sa part, le pr. Abdelillah Belkziz a estimé qu'il aurait été préférable, au préalable, de tenir une réunion préparatoire avant le lancement de ce cycle de conférences, pour baliser le terrain aux thématiques culturelles qui seront débattues.

" Il est temps de doter le Maroc d'un Conseil supérieur de la culture qui veille à la gestion du secteur culturel ", a-t-il dit, précisant que ce conseil aura aussi pour tâche d'élaborer les stratégies et les programmes d'action en collaboration avec ses partenaires, notamment le Ministère de la Culture et l'Union des écrivains du Maroc.

Il s'est également félicité de la dynamique que connait le champ culturel qui gagne en maturité grâce au climat de liberté de pensée prévalant au Maroc.

Selon M. Belkziz, le ministère de la culture n'est pas responsable de la production culturelle, mais il lui incombe de favoriser la création du climat propice à l'épanouissement culturel.

Le pr. Abdallah Saâf a, lui, abordé ce sujet, partant du rôle joué par l'Etat qui consiste à élaborer des politiques culturelles, et de la diversité culturelle qu'il conviendrait, selon lui, de qualifier de "diversité sociologique ", car en rapport avec les nouvelles tendances de la société marocaine.

Il a mis l'accent, également, sur le rôle central et stratégique de l'Etat dans la gestion de la chose culturelle, vu que la culture est un espace d'expression de la diversité politique, ajoutant que parmi les missions du ministère de la culture figurent la mise en place du climat propice à la dynamique culturelle et les taches de soutien et de mise en branle de "l'action culturelle directe".

Pour sa part, M. Boukous a appelé à mettre en place une stratégie culturelle, à l'instar du Plan Azur destiné à la promotion du tourisme, préconisant que cette stratégie soit gérée de "manière rationnelle" avec l'objectif de préserver l'identité nationale.

Le débat autour du domaine culturel ne concerne pas seulement les spécialistes mais constitue "une question intéressant tout le monde", a-t-il dit, mettant en relief la diversité culturelle et les différentes formes d'expression culturelle (théâtre, littérature, cinéma) qui ne se voient pas aujourd'hui, selon lui, suffisamment mises en valeur, tant aux plans quantitatif que qualitatif.

Pour sa part, Abdelhay Moudden a souligné la vocation du ministère de la culture en tant qu' "institution", affirmant que son rôle consiste aussi à soutenir Les différents affluents (édition et distribution), et ce, en partenariat avec les acteurs concernés, notamment ceux du secteur privé.

Il a indiqué que la mission du ministère consiste en principe à encourager le débat, l'échange et la délectation culturelle et à mettre en valeur les différents genres de la création culturelle, en plus du soutien aux cultures de "la marge" et à la liberté de création.
Le ministre de la Culture avait affirmé, dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette rencontre (organisée dans l'enceinte de la Bibliothèque nationale du Royaume), que son département est "un contenant et une structure «œuvrant en collaboration avec les intellectuels afin d'assurer le rayonnement de la culture marocaine tant aux plans intérieur qu'extérieur.

Initiée par le ministère de la Culture pour faire la radioscopie de la situation culturelle au Maroc, cette rencontre a constitué une occasion pour dresser un état des lieux sommaire du fait culturel, en prélude à un examen exhaustif lors des prochaines rencontres.
Le ministre a émis le vœu que cette rencontre soit un "espace" pour "l'interaction féconde des idées afin que la lumière rejaillisse sur tout le paysage culturel", ajoutant que "l'œil des intellectuels devrait être scrutateur pour mettre le doigt sur les dysfonctionnements en proposant des solutions appropriées dans le cadre de la concertation et de l'échange".

Source : MAP

Le Mexique a commencé à hausser le ton contre une loi promulguée, vendredi dernier dans l'Etat américain d'Arizona, qui "criminalise" la migration clandestine, majoritairement mexicaine, et autorise les contrôles d'identité aléatoires pour débusquer d'éventuels "sans-papiers".

La réaction la plus remarquée, lundi, est venue du Président mexicain, Felipe Calderon, qui a "condamné" dans des termes peu diplomatiques la nouvelle loi en Arizona, qui ouvre grandes les portes à "la haine, la discrimination raciale, l'intolérance et les abus''.

Il a promis de défendre "avec tous les moyens en sa possession" la dignité et les intérêts de ses concitoyens établis en Arizona, affirmant que cette situation adverse, qui "nous emplit de tristesse", doit être un "stimulant" pour s'unir et s'organiser de manière ordonnée.

La première volée de bois vert mexicaine était venue, vendredi, quelques heures seulement après la promulgation par la gouverneure d'Arizona, Jan Brewer (Républicaine), de la nouvelle loi controversée destinée, selon elle, à "protéger tous les citoyens d'Arizona et tous ceux qui résident légalement dans notre Etat".

La ministre mexicaine des Affaires Etrangères, Patricia Espinosa, avait indiqué que cette loi oblige le Mexique à revoir ses relations de coopération avec l'Arizona et n'hésitera pas à défendre "la dignité" de ses citoyens émigrés dans cet Etat du sud des Etats-Unis.

Le nouveau texte "affecte la relation entre Arizona et le Mexique et oblige le gouvernement mexicain à revoir la viabilité et l'utilité des schémas de coopération développés avec Arizona", a affirmé Espinosa, regrettant le peu de cas que fait cette loi de "l'immense" contribution des migrants mexicains à l'économie et la culture dans cet Etat américain.

Faisant écho à d'autres responsables officiels, le ministre de la santé, José Angel Cordova, a qualifié "d'abominable" le nouveau texte qui "viole" les droits humains des migrants en légalisant le délit de faciès.

La présidence du Sénat et les responsables des Commissions des Affaires Etrangères des deux chambres du Parlement mexicain se sont élevés contre cette nouvelle loi "inacceptable, comble de la xénophobie et de la haine".

Ces responsables parlementaires ont plaidé pour "une réponse ferme" du gouvernement mexicain face à cette situation.

Des appels ont été lancés pour le boycott des produits venus d'Arizona, voire la fermeture pure et simple de la frontière avec cet Etat, ou le report/annulation des voyages des Mexicains dans cette région frontalière.

A ce propos, le Parti Action Nationale (PAN) du président Calderon, a appelé les Mexicains à ne pas visiter l'Arizona, en représailles contre cette nouvelle législation, qui devrait "faire honte" aux Américains.

Le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI-opposition) a estimé que la nouvelle législation en Arizona s'inscrit dans une surenchère "électoraliste" qui ferait les yeux doux à un secteur particulier de l'électorat de droite en Arizona.

Cette onde de rejet a atteint l'Ombudsman mexicain, Raul Plascencia, qui s'est dit mobilisé pour surveiller "24 heures sur 24" d'éventuelles violations des droits humains des migrants mexicains par la police américaine.

De même, l'église catholique, une institution très puissante au Mexique et auprès des 11 millions de migrants mexicains aux Etats Unis, a critiqué cette loi "injuste" qui doit être combattue de manière "intense et efficace" par les autorités mexicaines.

Les premiers effets de la réaction mexicaine se sont faits sentir par les compagnies aériennes desservant Arizona, qui ont reconnu que le trafic aérien a été "affecté de manière significative" par la nouvelle loi criminalisant les migrants clandestins.

La presse mexicaine, pour sa part, a durement attaqué cette nouvelle loi d'Arizona qui "criminalise l'apparence latine" et autorise la police d'interroger indistinctement les personnes "soupçonnées" d'être des "sans papiers".

La polémique sur cette loi est exacerbée par un climat délétère dans les relations mexico-américaines, à cause de la recrudescence de la violence des cartels de la drogue contre les forces de sécurité mexicaines, attribuée par Mexico à l'armement sophistiqué acquis illégalement sur le territoire américain et introduit au Mexique.

Ce climat a été résumé, lundi, par le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, qui a estimé que le flux des armes en provenance des Etats-Unis "déstabilise" le Mexique.

Source : aufait/MAP

Une convention de partenariat entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et l'Université d'Amsterdam a été signée, lundi après-midi à Rabat, en vue de consolider les relations entre la communauté marocaine établie aux Pays-Bas et le Maroc.

Signée par le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, et le vice-doyen de l'Université d'Amsterdam, M. Van Setten Gert Jan, cette convention prévoit l'organisation de visites annuelles au Maroc au profit de jeunes étudiants marocains et néerlandais de souche ou d'origine étrangère poursuivant leurs études à l'Université des Sciences appliquées ainsi que la participation de jeunes étudiants marocains et néerlandais aux "Universités d'été des jeunes Marocains du Monde".

Elle prévoit, également, l'organisation de séminaires et tables rondes sur les questions de la migration marocaine aux Pays-Bas, notamment celles relatives aux femmes, aux jeunes et aux enfants, outre l'organisation d'actions de sensibilisation pour les femmes marocaines résidant aux Pays-Bas sur le code de la famille et le code de la nationalité, entre autres.

Cet accord stipule aussi l'appui à la création et au soutien des réseaux de compétences maroco-néerlandaises et le transfert de leur expertise au pays d'origine ainsi que le soutien de la formation continue des enseignants bénévoles en matière de l'enseignement parallèle de la langue arabe et la culture marocaine au profit des enfants marocains résidant aux Pays-Bas.

Dans une déclaration à la presse, M. Ameur a souligné que cette convention permettra à un grand nombre de jeunes Néerlandais d'origine marocaine de visiter le Royaume et de s'enquérir des avancées réalisées par le Maroc comme elle permettra de se pencher sur des questions ayant trait à la communauté marocaine établie aux Pays-Bas.

De son côté, M. Gert Jan a affirmé, dans une déclaration similaire, que cette convention revêt une grande importance pour les deux pays dans la mesure où elle offrira à des milliers d'étudiants d'origine marocaine la possibilité de faire plus ample connaissance avec le Maroc et facilitera l'intégration de cette catégorie aux Pays-Bas.

La signature de cette convention a eu lieu en marge d'une rencontre entre M. Ameur et un groupe de 27 étudiants néerlandais dont certains d'origine marocaine de l'Université d'Amsterdam, en visite au Maroc dans le cadre d'un séjour culturel (30 avril-9 mai).

Lors de cette visite, ces étudiants auront des entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux et visiteront plusieurs villes dont Fès, Meknès, Ifrane et Marrakech.

L'organisation de ce séjour culturel s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère chargé de la Communauté Marocaine à l'étranger qui a notamment pour objectif le renforcement des liens des jeunes Marocains résidant à l'étranger avec le Maroc, la préservation de l'identité nationale des nouvelles générations de la communauté émigrées dans ses dimensions culturelle, linguistique et civilisationnelle.

Source : MAP

La France pourrait être beaucoup plus, et autrement, "républicaine" : telle est la thèse qui ouvre l'essai de Cécile Laborde, professeure de théorie politique à l'université de Londres. Le propos peut sembler provocateur, tant il paraît évident à beaucoup que notre pays incarne la République.

Ce consensus apparent ne doit pas faire oublier que le républicanisme peut s'interpréter diversement. Ainsi, déplore la philosophe, le gouvernement Sarkozy, en présentant les rares cas de niqab comme une menace pour l'identité nationale, "revendique et instrumentalise sans vergogne les thèmes traditionnels du républicanisme à la française" que sont la citoyenneté, l'égalité entre les sexes et l'intégration nationale. Une captation d'autant plus aisée que la gauche peinerait à opposer une alternative à "la rhétorique répressive, populiste et xénophobe" qui accompagne ces postures républicaines.

De telles confusions, juge Cécile Laborde, ont des racines profondes. Aussi faudrait-il repenser le républicanisme par un détour conceptuel, loin de l'Hexagone, afin de mieux accomplir ses promesses d'émancipation. L'auteure se réclame en effet d'un "républicanisme critique", inspiré du philosophe anglophone Philip Pettit et de son célèbre livre Républicanisme (Gallimard, 2004).

L'idée maîtresse est que la liberté républicaine désigne la "non-domination" : être libre signifie ne pas être dominé, c'est-à-dire ne pas subir l'autorité arbitraire d'autrui. Dans l'Antiquité, le paradigme de la domination s'appliquait aux esclaves, mais on peut l'actualiser en l'étendant à tous les cas où l'arbitraire de la domination est patent, notamment celui des "minorités", ethniques et sexuelles.

Cécile Laborde voudrait donner une consistance sociologique à ces idées en montrant l'apport possible du "républicanisme critique" aux débats français autour de la laïcité en général, et du "voile" en particulier. Synthétisant les arguments mobilisés lors de la genèse de la loi de 2004 sur les "signes religieux ostensibles", elle cherche une troisième voie entre, d'un côté, le "républicanisme classique" ou "laïciste", et, de l'autre, les partisans de la tolérance ou du multiculturalisme.

"Paternalisme" autoritaire

Si elle n'est pas favorable à l'interdiction du voile, qui exprimerait le "paternalisme" autoritaire de l'Etat, elle ne rejoint pas pour autant les arguments contre la loi qui sous-évaluent les pressions religieuses et patriarcales dans la famille et la société. Plutôt faudrait-il parier sur la capacité des enseignants à faire partager à tous leurs élèves les idéaux d'autonomie et d'égale dignité, pour aider à l'auto-émancipation des jeunes filles.

Ce type de démarche s'applique aussi, montre l'ouvrage, aux controverses sur la neutralité de l'Etat ou sur les discriminations. La conviction qui sous-tend son "républicanisme critique" est que les jeunes issus de l'immigration ne sont pas d'abord en quête de reconnaissance identitaire : leur problème, d'ordre social, c'est celui de la discrimination et de la domination qu'ils subissent.

La démonstration est brillante, pédagogique et informée, même si elle va parfois un peu vite. Sa critique expéditive de la commission Stasi ou son évocation des philosophies de la IIIe République pourraient être creusées et discutées. Mais qu'on en partage ou pas les conclusions, elle apporte de l'air frais à une pensée républicaine française qui en a bien besoin.

Source : Le Monde

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