Alors que François Hollande se rend demain en Algérie, nous avons rencontré l’un des 30 000 vieux immigrés algériens qui passent leur retraite en France loin de leur famille. Reportage à Argenteuil (Val-d’Oise) dans un foyer accueillant ces chibanis.
Les bâtiments couleur crème de la résidence de la Butte-Blanche dominent ce quartier pavillonnaire d’Argenteuil (Val- d’Oise). « C’est l’un des plus grands centres d’accueil de chibanis en France », assure Clarinda Neiva, directrice territoriale d’Adoma (ex-Sonacotra). Les chibanis, ce sont ces travailleurs immigrés venus, d’abord d’Algérie, s’enrôler durant les Trente Glorieuses dans les usines et les chantiers de la France d’après-guerre. Un demi-siècle plus tard, à l’âge de la retraite, ils sont toujours là, logés en foyer, ballottés entre la France et l’Algérie. « Ils retournent en général deux fois par an au pays pour le ramadan et la fête de l’Aïd », confie Clarinda Neiva. « Ils ne sont pas d’ici et plus vraiment de là-bas », résume Bruno Arbouet, patron d’Adoma, qui héberge 25000 chibanis sur tout le territoire.
A la Butte-Blanche, ils constituent près de 60% des 375 résidants. Certains habitent là depuis 1971, date de l’inauguration de la résidence, réhabilitée en 1993 et rénovée en 2010 avec la création d’une « unité de vie » adaptée aux personnes âgées. Usés par une vie de travaux pénibles, ils occupent des chambres de 7,50 m2, les douches et les cuisines sont collectives. « Nous avons un grand nombre de personnes âgées malades physiquement et psychologiquement et qui souffrent de la solitude », affirme un porte-parole du conseil des résidants.
Malgré tout, pour rien au monde ces chibanis ne renonceraient à leur vie entre les deux rives de la Méditerranée. « Je vais avoir 80 ans en janvier dont 52 passés en France », témoigne Saïd Guerrache, originaire de Bouira, au sud-est d’Alger. Son histoire est celle de milliers de chibanis. « Mes parents étaient cultivateurs mais j’avais quatre frères et l’exploitation ne suffisait pas à tous nous nourrir. » A 21 ans, marié et père d’un petit Abdel Ahmed, Saïd quitte les plaines de Bouira. Il s’embarque pour Marseille et prend le train vers Metz où l’attend un ami. Nous sommes en 1954. Il a du mal à s’accoutumer à l’hiver lorrain. « Il faisait très froid. Je n’étais pas habitué. Je ne parlais que quelques mots de français appris lorsque je jouais avec des enfants de colons. » Il devient manoeuvre à Hayange avant d’être embauché par Usinor qui le loge dans un foyer à côté de l’usine. « J’ai travaillé pendant vingt ans dans les hauts-fourneaux à Thionville. Je faisais les trois huit, la nuit. C’était terrible mais, en vingt ans, pas une minute d’absence. J’étais un dur. »
En 1962, l’Algérie devient indépendante, il pense alors à rentrer à Bouira mais renonce. « Je voulais faire carrière en France et rentrer au pays avec quelque chose en main. » Dans les années 1970, il ne profite pas non plus, comme la plupart des chibanis, du regroupement familial. « Usinor m’avait proposé un grand logement mais je n’ai pas voulu faire venir ma famille. Aucun ne parlait français ou n’avait été à l’école. » A la fermeture des hauts-fourneaux, il part en 1983 pour Paris et découvre le foyer de la Butte-Blanche. Il ne le quittera plus. Jusqu’à sa retraite en 1997, il travaille dans un parking souterrain de Saint-Cloud (92). « Avant, je retournais voir ma famille un mois et demi l’été, maintenant j’y passe quatre mois à six mois par an. » En dépit d’une retraite relativement confortable d’environ 1300 € par mois, Saïd n’a jamais plus envisagé de retourner vivre en Algérie. A Argenteuil, il a retrouvé des compatriotes de Bouira avec lesquels il partage le vendredi le couscous qu’il confectionne. Ses journées sont rythmées par la prière du matin, les courses en ville et la radio. « Je n’ai jamais eu la télé. » Comment voit-il ses vieux jours? « Mon rêve, c’est de passer jusqu’à la fin de ma vie six mois ici et six mois là-bas. » Attaché à sa nationalité algérienne, il confie en nous quittant : « Mes deux pays, c’est la France et l’Algérie. »
18/12/2012, Marc Lomazzi
Source : Le Parisien
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami, présidera la dixième édition du Festival Cinéma et migration, qui aura lieu du 4 au 9 mars prochain à Agadir.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la prochaine édition sera marquée par une compétition officielle de longs métrages ainsi qu'une série d'activités parallèles au sein d'espaces associatifs et universitaires de la région, indique un communiqué de l'Association "Al Moubadara Attaqafia", initiatrice de cette manifestation.
Ces activités portent sur la projection de longs et courts métrages et de films documentaires traitant de la thématique de la migration et des migrants et l'organisation d'ateliers et workshops sur le scénario et les effets audiovisuels, outre des tables-rondes ponctuées d'échanges avec les professionnels du 7ème art.
"La dixième édition du festival connaitra une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", explique l'Association.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une de deux conditions : avoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré étranger ou par un des Marocains du monde, précise la même source.
Le dernier délai de réception des films est fixé pour le 15 janvier prochain, conformément au règlement de la compétition officielle disponible sur le site du festival (www.festivalagadir.com).Haut du formulaire
18 déc. 2012
Source : MAP
En décidant de fermer les frontières sud de la lIbye, l'Assemblée nationale libyenne a confié à sa jeune armée mal équipée une mission impossible dans un no man's land désertique où fleurissent les trafics en tous genres.
"Il ne faut pas prendre de décisions dans la précipitation, surtout quand nous sommes incapables de les mettre en œuvre", a déploré mardi le Premier ministre Ali Zeidan, s'exprimant devant les membres du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays.
Dimanche, le CGN a ordonné la fermeture des frontières avec l'Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé lundi que la décision avait été prise en concertation avec les pays concernés.
La Libye envisage d'établir un poste frontière avec chacun de ces quatre voisins, a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'armée, Ali al-Cheikhi, avertissant que "toute personne entrant ou sortant en dehors de ces postes sera considérée comme un agent infiltré."
Jusque là, il était possible de traverser en n'importe quel point de la frontière.
Les analystes considèrent cette mesure comme une réponse à la crise au Mali, mais avertissent qu'il serait très difficile de la mettre en oeuvre, compte tenu de la nature poreuse du sud libyen.
"Des combattants et beaucoup d'armes sont arrivés au Mali depuis la Libye. Le conflit malien a forcé tout le monde à se focaliser sur la situation", a estimé Jon Mark, analyste à Chatham House, basée à Londres.
Le Mali ne partage pas de frontière avec la Libye, mais les combattants et les armes y arrivent en transitant par les pays frontaliers comme le Niger ou l'Algérie, en profitant du chaos régnant après le conflit libyen qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi l'an dernier.
Au moment où une action militaire internationale se prépare contre les islamistes radicaux qui occupent le Nord du Mali, un déplacement des populations a été constaté vers le sud libyen, a averti récemment une députée libyenne, Souad Ganour.
Les pays de la région craignent un repli vers leurs territoires des combattants islamistes, a noté M. Mark.
La décision de décréter le sud zone militaire reflète aussi les préoccupations des autorités quant à d'éventuelles tentatives de déstabilisation du pays qui seraient conduites par d'anciens responsables du régime kadhafiste, dont plusieurs avaient trouvé refuge en Algérie ou au Niger, a souligné l'analyste libyen Saleh al-Senoussi.
Néanmoins, Shashank Joshi, analyste à l'institut Royal United Services, s'est dit "sceptique" quant à la capacité des autorités libyennes à surveiller les vastes frontières au relief difficile ou à limiter le trafic d'armes ou la circulation de personnes et de marchandises.
"Nous avons affaire à des forces armées nationales qui sont extrêmement faibles et ont du mal à s'affirmer dans les zones côtières très peuplées", a-t-il dit.
Les nouvelles autorités libyennes ont échoué jusqu'ici à mettre en place une véritable armée et une police nationale à même de rétablir la sécurité dans le pays.
Elles peinent à surveiller les frontières terrestres (4.000 km) et maritimes (2.000 km) et demandent l'aide des pays européens pour faire face notamment à l'afflux de milliers d'immigrants clandestins venus d'Afrique sub-saharienne et souhaitant rallier l'Europe.
En 2010, le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi avait réclamé quelque 5 milliards d'euros par an à l'Union européenne pour stopper l'immigration clandestine.
18 déc. 2012 , Dominique SOGUEL
Source : AFP
Huit associations humanitaires soumettront mercredi au ministère français de l'Intérieur des propositions "indispensables" en matière de contrôle au faciès, estimant que la réforme du code de déontologie "est tout à fait insuffisante", pour améliorer la situation.
Dans un communiqué, les huit organisations, qui devraient être reçues mercredi au ministère , préconisent entre-autre "la limitation du champ des contrôles d'identité aux stricts impératifs de prévention et de lutte contre la délinquance", l'encadrement juridique des palpations de sécurité, la délivrance d'un récépissé à chaque contrôle, une formation renforcée des policiers et de modification des "critères d'évaluation et de promotion des policiers".
Ces mesures sont "indispensables pour respecter la proposition n° 30 du programme de François Hollande de +lutter contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité", souligne le communiqué commun du groupe où figurent entre-autres Human rights watch, la Ligue des droits de l'homme, le syndicat des avocats en France et le syndicat de la magistrature.
Ces associations estiment par ailleurs "tout à fait insuffisant, le projet de réforme de la déontologie de la police et de la gendarmerie", qui, à leurs yeux, n'est pas de nature à modifier la situation sur le terrain.
A travers ce projet, l'Intérieur "ne répond pas non plus au manque de transparence sur les contrôles", déplorent-elles.
Selon une étude réalisée en 2009, dans cinq lieux de la capitale française Paris par l'ONG Open society justice initiative, un noir ou un arabe ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risques d'être contrôlés qu'un blanc.
Par ailleurs, il ressort de cette étude que les jeunes ont quant à eux 11 fois plus de risques d'être contrôlés.
Des chiffres édifiants, qui viennent corroborer les innombrables témoignages de jeunes français dont les parents sont originaires du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne qui ne supportent plus d'être quotidiennement victimes de discrimination
18 déc. 2012
Source : APS
Le ministre néerlandais de la justice, Fred Teeven a déclaré, lundi, vouloir rapatrier les réfugiés somaliens, dont la demande d'asile a été rejetée, vers leur pays, puisque la situation sécuritaire s'est largement améliorée dans la capitale somalienne.
Intervenant devant le parlement néerlandais, Teeven a indiqué que l'Allemagne, la Suède et la Belgique ont également décidé d'envoyer ces demandeurs d'asile dans leur pays d'origine, ajoutant que les personnes qui refusent le rapatriement volontaire seraient placés dans des centres de rétention.
Le gouvernement néerlandais a cessé les opérations de transfert des demandeurs d'asile somaliens vers leur pays à cause des combats aux alentours de la capitale somalienne. Selon le ministre, aucun des réfugiés ne sera rapatrié en Somalie avant que le parlement ne se prononce sur leur situation.
Les forces de l'ordre néerlandaises avaient évacué par la force, récemment, un camp de demandeurs d'asile dont des dizaines de somaliens, installé dans un quartier d'Amsterdam.
Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis des mois sous des tentes dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier. La semaine dernière, le camp de La Haye a été à son tour rasé par la police.
18 déc. 2012
Source : MAP
Un total de 195.840 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin novembre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs extracommunautaires affiliés à la Sécurité sociale en Espagne, suivis des Equatoriens avec 108.961 personnes, des Chinois (87.859) et des Boliviens (81.867), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en novembre une chute de 2,2 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la Sécurité sociale (-38.201 cotisants).
Le nombre d'étrangers affiliés à ce régime s'est établi à 1.663.674 travailleurs. Sur ce total, 621.398 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.042.276 proviennent de pays extracommunautaires.
Les Roumains et les Italiens viennent en tête des étrangers communautaires inscrits à la sécurité sociale en Espagne, suivis des Bulgares, des Britanniques et des Portugais, selon le communiqué.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne avec respectivement 365.604 et 358.898 cotisants.
18 déc. 2012
Source : MAP
Amnesty International dénonce mardi dans un rapport l'exploitation "généralisée et endémique" des migrants en Italie et exhorte le gouvernement à revoir sa politique de l'immigration.
L'enquête, qui se concentre sur les régions agricoles de Latina et Caserta, dans le Sud entre Rome et Naples, montre que les migrants employés dans l'agriculture et le BTP sont payés en moyenne 40% de moins que les Italiens pour le même travail.
Interrogé par l'ONG, un immigré indien raconte avoir accepté de travailler sept jours par semaine pour 3 euros de l'heure, soit 700 euros par mois, mais que son employeur ne lui verse que 100 euros mensuels depuis sept mois. "Je ne peux pas aller à la police car je n'ai pas de papiers", explique-t-il.
Amnesty recommande que les autorités donnent aux immigrés un moyen de porter plainte sans risque contre leurs employeurs.
A l'occasion de la journée internationale des migrants, parrainée par l'Onu, le président italien Giorgio Napolitano a déclaré que "les immigrants en Italie étaient une partie essentielle de la population, une force de travail mais aussi une source d'énergie vitale pour une société vieillissante".
Selon le rapport, environ un demi-million d'immigrés n'ont pas de document valide, sur les quelque 5,4 millions d'étrangers recensés en Italie.
18 décembre 2012, Naomi O'Leary; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source : Reuters
Les participants à des journées d'étude sur "les migrants et la nouvelle constitution au Maroc" ont plaidé, mardi à Rabat, pour une réforme globale de la politique de l'immigration en vue de la rendre plus juste et humaine, conformément aux dispositions de la nouvelle constitution.
Le Maroc, terre d'accueil depuis des générations ou espace de transit pour bon nombre de migrants, est contraint aujourd'hui de modifier sa politique de migration car il est devenu une terre de résidence pour plusieurs milliers de migrants qui, à défaut de pouvoir passer l'autre côté de la Méditerranée, s'y installent durablement voire définitivement, ont-ils expliqué à l'ouverture de cette rencontre de deux jours.
La nouvelle Constitution aborde la problématique de l'immigration selon une approche globale en stipulant un certain nombre de droits et de dispositions très avancées en faveur des étrangers résidant au Maroc, dont le droit de participation aux élections locales sous réserve de réciprocité avec leur pays d'origine, d'où l'importance de réfléchir sur une nouvelle politique de l'immigration, a souligné le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami.
Après avoir relevé que le Royaume, toujours considéré comme un pays d'émigration, est passé à une terre de transit pour devenir un pays d'immigration à part entière, M. El Yazami a affirmé que cette période de transition que traverse le Maroc interpelle la révision de la politique de l'immigration tout en prenant en considération les intérêts stratégiques du Maroc, les besoins de l'économie nationale et les principes des droits de l'Homme.
Le Maroc, qui avait ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ne peut demander la protection des droits des Marocains résidant à l'étranger et ne pas engager une réflexion sereine et sérieuse sur les politiques migratoires du pays pour faciliter l'accès des migrants en situation irrégulière à leurs droits élémentaires, a-t-il dit.
Même son de cloche chez Ali Lotfi, secrétaire général de l'Organisation démocratique du travail (ODT), partie organisatrice de cette rencontre, qui a plaidé pour une réforme globale de la politique de l'immigration et proposé une feuille de route qui prône la régularisation de la situation de tous les sans-papiers et l'arrêt des expulsions, l'égalité des droits, la non-discrimination, la libre circulation et la libre installation.
L'organisation de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des migrants, vise à sensibiliser les décideurs politiques aux conditions de vie des personnes migrantes et faire valoir leurs droits, a fait savoir M. Lotfi, pour qui l'accès aux prestations des services de santé et de l'enseignement et le droit à l'intégrité physique et au travail doivent être garanties aux personnes migrants et à leurs enfants.
Proclamée par l'Assemblée générale de l'ONU en 2000, la journée internationale des migrants est une occasion pour réaffirmer et promouvoir les droits des migrants. Selon l'ONU, plus de 200 millions de personnes vivent aujourd'hui en dehors de leur pays. Ce chiffre recouvre des situations extrêmement variées : de l'ingénieur informatique qualifié à l'agriculteur qui travaille illégalement, de la femme victime de la traite au réfugié contraint par la violence ou les catastrophes naturelles de quitter son foyer.
18 déc. 2012
Source : MAP
Le président italien, Giorgio Napolitano a loué, mardi, les mérites de la communauté immigrée en Italie, estimant que "l'hostilité vis-à-vis de l'immigration équivaut à un refus de la réalité".
Dans un message à l'occasion de la journée internationale de l'immigration, Napolitano a affirmé que les immigrés "constituent une composante essentielle de la population, non seulement en tant que force de travail, mais aussi en tant qu'énergie vitale pour la société, en vieillissement".
Il a souligné, à cet égard, la nécessité de politiques adéquates en vue d'accorder à "ceux qui viennent travailler en Italie le respect qu'ils méritent, dans le cadre des lois italiennes".
Le président italien a également réitéré l'appel, lancé à maintes reprises, en faveur de l'octroi de la citoyenneté italienne aux enfants mineurs issus de l'immigration, qui "sont de facto intégrés dans la société" italienne.
Lors d'une rencontre, à Rome, avec un groupe de "nouveaux italiens", Napolitano avait notamment considéré que les immigrés et leurs enfants font partie intégrante de l'Italie et représentent une " grande source d'espérance" pour son pays.
Ces immigrés aident l'Italie à porter le fardeau de la dette publique, qui " sans leur contribution, aurait été encore plus difficile à supporter", avait-il notamment affirmé.
Ceux qui ne saisissent pas la portée du phénomène migratoire et l'importance première de la contribution des immigrés, ne peuvent prétendre "avoir la capacité de voir la réalité et l'avenir", avait-il notamment soutenu.
Le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élevait, en 2011, à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
Les enfants nés en Italie ne peuvent prétendre à la nationalité italienne avant l'âge de 18 ans.
L'Italie, dont la population atteint près de 60 millions d'habitants, compte près de cinq millions d'immigrés dont quelque 550 mille Marocains.
18 déc. 2012
Source : MAP
Les questions migratoires et de sauvetage en mer, et les questions de sécurité régionale ont été au menu d'une réunion mardi à Rome entre le ministre italiens des Affaires étrangères, Giulio Terzi et son homologue maltais Francis Zammit Demic, selon un communiqué du ministère italien.
Le ministre italien a affirmé à cette occasion vouloir "renforcer la coordination opérationnelle des forces des gardes côtes et les ports" entre les deux pays en ce qui concerne les opérations de sauvetage en mer, soulignant "l'importance du programme conjoint de formation du personnel" dans ce domaine, a-t-on précisé.
Le ministre a relevé "l'importance de la coopération sur le plan européen pour trouver des formules permettant l'exécution des opérations de sauvetage par tous les pays européens", selon la même source.
Il a rappelé les recommandations à ce sujet du Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Dialogue méditerranéen (5+5, qui a eu lieu en octobre dernier à Malte, les qualifiant de "très importantes" pour la coopération en Méditerranée.
Selon la déclaration finale adoptée à l'issue de ce Sommet, le groupe des 5+5 reste "collectivement engagé à l'exploration de moyens pratiques et efficaces qui renforceraient les capacités institutionnelles, humaines et techniques aussi bien que les mécanismes appropriés pour identifier les ressources requises afin de prévenir et combattre la migration irrégulière et renforcer la lutte contre la contrebande et le trafic des êtres humains et des biens obtenus par des moyens illégaux".
Le groupe souligne l'adoption d'une "nouvelle approche globale et équilibrée à la mobilité, la migration circulaire, la gestion en commun des flux migratoires et du co-développement" et soutient "le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité parmi les pays de la Méditerranée et l'Union Européenne en vue de parvenir à un accord sur des dispositions mutuellement satisfaisantes".
Chaque année, des centaines de personnes meurent en Méditerranée dans leurs tentatives de rejoindre illégalement les côtes européennes, malgré les interventions des forces de surveillance du trafic maritime, des pays des deux rives.
18/12/2012
Source : APS
L'Algérie est en adéquation avec "ses engagements et ses convictions" en terme de prise en charge des flux migratoires induits par les événements dans certains pays arabes et par l'instabilité dans la région du Sahel, a souligné mardi un chercheur du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD).
"Les réponses de l'Algérie (au phénomène des migrations) sont en conformité avec ses convictions et ses engagements internationaux (...)", a déclaré Saib Musette, qui a présenté les résultats d'une étude menée par le CREAD sur ce phénomène, à l'occasion de la journée internationale des migrations.
M. Musette a relevé que l'Afrique du Nord a eu à faire face à des situations de "migrations de crise", en référence aux évènements qu'ont connus certains pays comme la Libye et la Syrie.
"L'Algérie n'a pas fermé la porte aux migrants ayant quitté leur pays, suite à la dégradation de la situation interne, et ne les a pas refoulés. Elle leur a fourni en revanche toute l'aide humanitaire nécessaire", a-t-il ajouté.
L'étude du CREAD a été réalisée dans le cadre du programme d'animation et de recherche entamé en 2010 par le centre.
La cellule de recherche, composée de MM. Hocine Labdellaoui (chef de projet), Saïb Musette et le psycho-sociologue Khaled Modiden, s'est attelée à "conceptualiser les flux migratoires conséquents à des situations de crise", a-t-on précisé.
L'équipe de chercheurs a souligné le besoin de la mise en place d'un panel d'experts pour réfléchir sur les migrations et les réponses à apporter à ce phénomène.
L'étude dont les résultats ont été exposés mardi est "une première étape dans la démarche du CREAD visant à mettre en place un think tank afin de permettre aux décideurs africains de disposer d'un outil qui leur servirait dans la prise de décision", ont indiqué les chercheurs du CREAD.
18 déc. 2012
Source : APS
Un atelier régional sur la gouvernance de la migration du travail dans le cadre du projet " professionnaliser les services publics de l'emploi des pays dans la gestion des migration de travail, connu sous le nom "TEAM), a été lancé mardi avec la participation de responsables de la Mauritanie, de l'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de l'Egypte.
La rencontre s'inscrit dans le cadre du programme thématique " migration et asile " (2007-2013) mis en place par l'Union Européenne pour aider les pays tiers à mieux gérer les flux migratoires dans toutes leurs dimensions.
organisé par l'agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes ANAPEJ, cet atelier constitue un point d'étape dans la mise en oeuvre du projet TEAM en Mauritanie et ouvre un espace d'échange et de partage entre les différents acteurs concernés par la migration du travail.
Supervisant l'évènement, le secrétaire général du ministère délégué auprès du ministère d'Etat à l'éducation chargé de l'emploi , de la formation professionnelle et des technologies nouvelles, M. Baba Ould Boumeiss a indiqué que cette rencontre est une opportunité pour tracer une vision commune et claire en vue de transformer la migration de travail en levier réel de promotion de l'emploi et de réduction du chômage.
" La lutte contre le chômage est un axe fondamental de l'action du gouvernement ainsi qu'une dimension stratégique de ses plans pour améliorer le niveau de vie des citoyens et pour provoquer une croissance globale dans le pays ", a-t-il ajouté.
Prenant à son tour la parole, le directeur générale de l'ANAPEJ, M. Beit Allah Ould Ahmed Lessouad, a mis en exergue le souci de l'agence pour interagir avec ses partenaires des Etats frères en vue de relever les défis soulevés par le phénomène de la migration.
18 déc. 2012
Source : MAP
L'Algérie prendra part à l'élaboration d'une stratégie maghrébine de traitement de la main d'oeuvre migratoire dans la région, a indiqué mardi à Alger la directrice de l'institut national des études et des recherches syndicales, Mme Hadja Kadous.
Intervenant lors d'une conférence organisée par le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'immigration, Mme Kadous a précisé que l'Algérie prendra part à l'élaboration d'une stratégie sur le traitement de la main d'oeuvre migratoire" à partir des résultats des enquêtes menées en Algérie, en Tunisie, Au Maroc et en Mauritanie.
Elle a ajouté dans ce contexte qu'il était question également de procéder prochainement à l'analyse de la situation de cette catégorie d'immigrés résidant en Algérie de manière légale en collaboration avec des experts en la matière ainsi que le taux d'adhésion aux organisations syndicales, rappelant que la législation algérienne permet à ces travailleurs d'adhérer aux syndicats.
A cet effet, un groupe a été constitué, composé de syndicalistes formés par le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement. Ce groupe a commencé ses travaux depuis le mois de juin dernier.
Mme Kadous a en outre annoncé la tenue d'une rencontre nationale pour l'élaboration de la stratégie nationale de traitement de cette catégorie à partir des résultats de cette étude avant la tenue d'une rencontre maghrébine devant dégager une stratégie régionale commune.
18 déc. 2012
Source : APS
Une exposition mobile de photos sous le signe "Rue du Maroc" est montée actuellement à l'aéroport de Marrakech-Menara, pour relater la réussite de compétences marocaines à l'étranger notamment en Belgique et au Pays-Bas.
Initié par le Réseau de compétences marocaines à l'étranger "Atlas Jossour" et la fondation néerlandaise "Cosmopolis", cet événement retrace le parcours de compétences marocaines en Belgique ou au Pays-Bas qui ont excellé dans de multiples domaines tels que le sport, la natation, les affaires et le théâtre.
Cette exposition, organisée dans sa première étape dans la gare ferroviaire de la cité ocre, vise à mettre en exergue le rôle de ces compétences non seulement dans leur pays d'accueil mais également à travers sa contribution au développement du Maroc.
Dans une déclaration à la MAP, le président du Réseau des compétences marocaines à l'étranger, Said Amraoui a fait savoir que cette manifestation vise mettre en relief les compétences marocaines à l'étranger connues pour leurs œuvres distinguées et transfrontalières et qui sont restées attachées à leur pays d'origine.
Cette exposition vise aussi à attirer l'attention sur les compétences immigrées et leur rôle dans le développement de l'économie nationale, a-t-il dit.
Il a ajouté que le Maroc recèle des compétences confirmées qui ont pu donner une vraie image du véritable Maroc, pays qui offre de grandes possibilités d'investissement notamment pour les MRE désirant investir dans leur pays d'origine.
Il a fait savoir que le Réseau des compétences marocaines à l'étranger compte créer un premier prix l'année prochaine en célébration de la journée de l'immigré en reconnaissance de leurs efforts consentis pour contribuer au développement économique de leur pays et en témoignage de leur contribution active dans le rayonnement du Maroc à l'étranger.
A rappeler que cette exposition, organisée en partenariat avec le ministère chargée des MRE, l'Office national des aéroports (ONDA) et l'Office national des chemins de fer (ONCF) jusqu'au 25 janvier, sillonnera les villes de Casablanca, Rabat, Fès, Oujda, Al Hoceima et Tanger avant d'atterrir à Anvers en Belgique.
18 déc. 2012
Source : MAP
A l’instar de la communauté internationale, le Maroc célèbre aujourd’hui la Journée internationale des migrants.
Cependant, 22 années après l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leurs familles, la situation des droits humains des migrants à travers le monde ne cesse de se dégrader et surtout concernant ceux en situation irrégulière. En plus de leur situation catastrophique, de l’exploitation au travail, de la discrimination raciale, de l’absence des conditions minimales de respect de la dignité humaine, des traitements cruels et dégradants et des licenciements collectifs ont continué durant l’année 2012.
La jeune pianiste marocaine Rita Saher a fait ses « débuts » new-yorkais, samedi soir, à guichets fermés, au Carnegie Hall, le temple de la musique classique aux Etats-Unis...Suite
La quatrième édition du Salon International du Livre Af ricain (SILA 2012) a clos ses portes, samedi soir à Las Palmas (Canaries), en rendant un vibrant hommage à l'écrivain et diplomate marocain Abdelkader Chaoui...Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz a en, lundi à Barcelone (nord-est de l'Espagne), des entretiens avec plusieurs responsables catalans axés sur nombre de questions intéressant les membres de la communauté marocaine établie en Catalogne.
Il s'agit de la ministre de l'Enseignement, Mme Irène Rigau, du ministre chargé du Bien-être social et de la famille, Josep Lluis Cleries et du maire de la capital catalane, Xavier Trias.
Les entretiens ont particulièrement porté sur l'enseignement de la langue arabe dans les écoles catalanes au profit des enfants marocains ainsi que sur les moyens à même d'atténuer les effets de la crise économique sur les membres de la communauté marocaine à travers l'octroi de l'aide sociale aux plus affectés parmi eux par cette crise.
Dans une déclaration à la presse, M. Maâzouz a indiqué que Mme Rigaula a exprimé la disposition de son département à examiner avec la partie marocaine les moyens à mettre en Âœuvre pour intégrer l'enseignement de l'arabe en tant que langue étrangère dans les écoles publiques de la région.
Les entretiens ont également porté sur la possibilité de former et d'intégrer des enseignants de la langue arabe dans le système scolaire de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne afin de permettre aux élèves marocains d'apprendre leur langue maternelle, a-t-il ajouté, annonçant pour début 2013 une rencontre entre les responsables de son département et du ministère de l'Enseignement en Catalogne en vue de poursuivre les discussions sur ces questions.
S'agissant de sa rencontre avec M. Lluis Cleries, M. Maazouz a indiqué que ses entretiens avec le responsable catalan ont été l'occasion d'évoquer la question de l'accès des ressortissants marocains à l'aide sociale ainsi que les problèmes auxquels font face les bénéficiaires, notamment la contrainte de la présence en Catalogne.
Après avoir noté que les ressortissants marocains qui épuisent leurs droits aux allocations chômage et à l'aide sociale accordées par le gouvernement central bénéficient généralement de l'aide de l'exécutif catalan pour une période déterminée, le ministre a précisé que le gouvernement régional a pris des mesures visant à encourager les personnes au chômage à suivre des cours de formation professionnelle pour réintégrer le marché du travail.
"Nous avons plusieurs projets en commun dans ce domaine", a encore indiqué le ministre, ajoutant que les responsable catalans sont prêts à collaborer avec le Maroc pour accorder les moyens nécessaires aux associations en vue d'accompagner les ressortissants marocains affectés par la crise économique.
Evoquant sa rencontre avec le maire de Barcelone, le ministre a indiqué que ce dernier a souligné l'importance du rôle de la communauté marocaine dans le raffermissement des liens d'amitié et de compréhension entre la Catalogne et le Maroc, mettant en exergue la contribution des ressortissants marocains à l'enrichissement de la diversité culturelle dans cette région du nord-est de l'Espagne.
M. Trias a également fait part de la disposition de la mairie de Barcelone à mettre un bâtiment public à la disposition du Royaume pour y abriter la future Maison du Maroc, a ajouté le ministre, précisant qu'une proposition concrète sera présentée à ce sujet au début de l'année prochaine.
Ces entretiens se sont déroulés en présence notamment du consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichane.
M. Maazouz a entamé, lundi, une visite de trois jours en Catalogne destinée à s'enquérir de la situation de la communauté marocaine établie dans cette région du nord-est de l'Espagne. Au cours de cette visite, la première du genre, il aura notamment une rencontre à Barcelone avec les acteurs du tissu associatif marocain au cours de laquelle il présentera les grands axes de l'action du gouvernement en faveur des Marocains résidant à l'étranger, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.
Le ministre, qui sera reçu par le président de cette région, Artur Mas, aura également des entretiens avec la déléguée du gouvernement espagnol en Catalogne, Mme Maria Llanos de Luna Tobarra, ainsi qu'avec le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi.
17 déc. 2012
Source : MAP
Maître Mohamed Belmahi, membre de l'ordre des avocats de Meknès a été réélu, dimanche 16 décembre 2012 à Barcelone, au poste de premier vice-président du Barreau pénal international (BPI) de La Haye.
A l'issue de cette réélection, M. Belmahi a déclaré à la MAP que celle-ci est une «reconnaissance de la communauté internationale des efforts déployés par le Royaume dans le domaine des droits de l'Homme et de la consécration de l'Etat de droit et de justice ainsi que de son engagement à l'égard des conventions internationales».
Le BPI se veut un interlocuteur privilégié des conseils auprès de la Cour pénale internationale de La Haye (CPI). Son objectif est de garantir que les conseils puissent exercer en toute indépendance devant la CPI.
18/12/2012
Source : CCME
La communauté internationale célèbre aujourd’hui, comme le 18 décembre de chaque année, la journée mondiale des migrants. Une nouvelle occasion pour jeter la lumière sur une réalité complexe, dont les protagonistes ne sont autres que des personnes ayant été forcées de quitter leur pays à cause de la violence, la persécution, le changement climatique, la pauvreté et les désastres naturels, ou d'autres, ayant choisi le départ, tout simplement en quête d'une vie meilleure.
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