Deux Marocains figurent parmi les lauréats du Palmarès des parlementaires. Députée de la circonscription provinciale de Saint-Laurent à l’Assemblée nationale du Québec depuis 2018, Marwah Rizqy a été élue parlementaire de l’année pour la deuxième année consécutive. « C’est le plus beau vote de confiance qu’on peut obtenir. J’aime ce que je fais. Et c’est ce qui rend encore plus difficile mon départ », se réjouit-elle. En octobre, cette avocate de profession avait annoncé son intention de quitter ses fonctions à la fin de son mandat. « Je ne veux pas être une mère à temps partiel », avait-elle déclaré.

Cette nouvelle distinction pourrait influencer sa décision. « Je dois tout conjuguer, mon rôle de mère, mon rôle de députée, le travail de circonscription ». Marwah se dit aussi « fière » de la diversité au sein du Parlement québécois. « J’invite les gens à croire en notre institution, et tous les Québécois, peu importe leur origine, ont leur place au Parlement. Les faits parlent d’eux-mêmes », affirme-t-elle.

L’élue de Saint-Laurent a aussi été couronnée « reine de la clip ». « Marwah Rizqy règne sans partage sur cette catégorie depuis qu’elle a été ajoutée au palmarès, en 2021 », souligne La Presse. Elle a par ailleurs remporté le titre de « critique de l’opposition la plus tenace ». Députée de l’opposition, elle se montre « pugnace, critique, mais également constructive ». Elle s’est distinguée dans des dossiers tels que l’affaire Bedford.

Chez les hommes, son compatriote Monsef Derraji a été élu parlementaire de l’année ex æquo avec le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette. Celui-ci a salué les qualités de l’élu, le qualifiant de « gentleman » qui parvient à faire avancer ses dossiers « de la bonne façon ». « Il est toujours pertinent, il est un grand travailleur », a ajouté le ministre. Derraji doit cette reconnaissance à ses compétences de leader parlementaire et son rôle dans la planification des travaux législatifs. Celui qui se décrit comme un « bon joueur d’échecs » a également été sacré meilleur orateur de l’année.

Face à un climat politique de plus en plus tendu en Europe, le ministère des Habous et des Affaires islamiques s’apprête à réorienter sa stratégie d’encadrement religieux pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE).