samedi 3 août 2024 03:15

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Une marocaine, âgée d'une trentaine d'années, a été tuée récemment à Tripoli par des coups de feu qui ont visé la voiture qui la transportait.

La victime, originaire de la ville de Salé, a été abattue par plusieurs coups de feu le 12 mai tirés par des hommes armés près du siège du club Al Ahly, a déclaré sa soeur à la MAP.

Selon le rapport du médecin légiste, cette ressortissante marocaine, qui suivait une formation dans un institut hôtesses de l'air, a été atteinte de huit balles, alors que le chauffeur de la voiture a été blessé dans l'attaque.

La soeur de la victime a ajouté que les autorités libyennes l'ont informée de l'arrestation de l'une des personnes impliquées dans cette attaque, appelant à mener une enquête "transparente" pour élucider les circonstances de cet assassinat.

Pour sa part, le consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lemsili, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu'un avocat a été chargé pour suivre cette affaire, précisant que le consulat va se charger des frais de rapatriement du corps de la victime au Maroc, prévu dans les deux prochains jours.

24 mai 2012

Source : MAP

L'élément humain constitue "un levier appréciable" de développement des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et l'Espagne, a souligné, jeudi soir à Séville (Sud de l'Espagne), le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

"Si les Royaumes d'Espagne et du Maroc ont en partage l'histoire, la situation géographique, la civilisation et l'économie, l'élément humain demeure le principal pilier de ce facteur commun, grâce au potentiel de connaissances, de culture et de mode de vie qu'il porte", a-t-il ajouté lors d'un colloque organisé dans le cadre de la semaine portes ouvertes célébrant le 20è anniversaire de l'Expo universelle 1992 de Séville, initiée par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

M. Maazouz a, à ce propos, plaidé pour un travail concerté visant à faciliter et simplifier les conditions administratives et matérielles pour la circulation des personnes entre les deux pays, notamment pour les étudiants qui seront "nos ambassadeurs dans un avenir assez proche", ajoutant que ce travail doit se faire tout en prenant considération le Statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne, dont l'Espagne est l'un des principaux piliers .

Dans le même contexte, le ministre a souligné que la circulation des personnes, dans un monde de plus en plus globalisé "se fait et doit se faire" en parallèle avec la circulation des biens, des services et des capitaux , observant qu'il est dans l'intérêt des parties émettrice et réceptrice de la migration "de travailler ensemble pour bannir toutes les manifestations nuisibles de l'incompréhension, de la discrimination et de l'exclusion afin de valoriser au mieux le patrimoine humain qu'elles ont en commun".
L'action des gouvernements des deux pays part du constat que la migration, dans un sens comme dans l'autre, ne peut être que vecteur de rapprochement et facteur de stabilité et de développement pour nos deux pays voisins, dont les liens et les intérêts sont imbriqués et marqués par une conjoncture économique et géographique difficile et d'une complexité extrême, du moins à court terme , a-t-il affirmé.

Le ministre a relevé, dans le même contexte, que la culture constitue un "élément stabilisateur" notamment des jeunes issus de l'immigration, soulignant que le gouvernement marocain accorde une priorité à l'intensification et à la diversification de l'offre culturelle s'adressant aux Marocains résidant à l'étranger.

Il a en outre mis l'accent sur le rôle joué par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, qualifiée de "levier de consolidation multiculturelle" de cette communauté, se félicitant, à ce propos, du partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et cette institution.

De son côté, l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Souilem, a mis l'accent sur l'excellence des relations entre le Maroc et l'Espagne, ainsi que sur la contribution de la communauté marocaine à la consolidation de ces relations.

Il a mis en valeur, en outre, l'histoire et les valeurs partagées entre les deux pays.

Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a souligné, pour sa part, l'importance accordée par le gouvernement andalou à la consolidation de la coopération culturelle avec le Maroc au profit notamment de la communauté marocaine en Andalousie.

Elle a souligné, à ce propos, la richesse du programme d'activités culturelles, académiques, politiques, artistiques et sportives prévues cette année dans le cadre du cycle "Maroc en Espagne" lancé jeudi en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont signé, jeudi à Séville, une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.

M. Maazouz effectue actuellement une visite en Espagne, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.

A cette occasion, le ministre a inauguré, jeudi, avec les autorités andalouses la 3è édition de la semaine culturelle marocaine, organisée conjointement avec la Fondation des trois cultures et qui coïncide avec la commémoration du 20è anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition universelle de Séville en 1992 et de la construction de ce joyau de l'artisanat et de l'architecture marocains.

25 mai 2012

Source : MAP

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont conclu, jeudi à Séville (Sud de l'Espagne), une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.

Signée par le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, et la directrice générale de la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, Elvira Saint-Gerons Herrera, cette convention a pour objectifs de promouvoir les échanges culturels entre les jeunes marocains résidant en Espagne et leurs homologues andalous et de mettre en place des projets communs pour favoriser la diversité sociale et l'ouverture sur l'autre.

Elle vise également l'intégration des MRE et des Andalous dans leurs sociétés d'accueil à travers l'organisation conjointe de plusieurs activités, notamment des festivals, des débats, des cycles de formation et d'autres activités académique, politique, culturelle et sportive.

Selon les termes de cette convention, les deux parties s'engagent également à organiser des cycles thématiques englobant divers projets à développer en Espagne et au Maroc, ainsi que des journées culturelles pour faire valoir le talent de la jeunesse marocaine et andalouse dans les domaines de la science, de l'art, de l'artisanat et du sport.

Les deux parties ont également décidé d'organiser des cours d'été et des séminaires sur différents sujets au profit des étudiants marocains et andalous pour favoriser la connaissance mutuelle et la diversité culturelle.

A cet effet, une commission de coordination et d'information sera mise en place pour proposer, programmer et évaluer les projets et les activités s'inscrivant dans le cadre de cette convention.

A cette occasion, M. Abdellatif Maazouz, a souligné qu'il s'agit d'une convention qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action culturel du ministère au profit des MRE.

Cet accord répond à une forte demande des MRE, notamment les jeunes, de s'imprégner de leur culture d'origine et de consolider leurs liens avec la mère patrie, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP. Le ministre marocain a indiqué, en outre, que "la Fondation offre un cadre culturel et conceptuel qui permet au ministère de mettre en place un programme culturel sous toutes ses facettes" destiné aux Marocains résidant en Espagne, notamment en Andalousie.

Selon M. Maazouz, la Fondation favorise un plus grand rayonnement de la culture marocaine en Espagne et, par conséquent, un plus grand rapprochement entre les Marocains résidant dans ce pays et leurs voisins espagnols.

Pour sa part, Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a indiqué qu'il s'agit de la troisième convention du genre signée avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, soulignant que la coopération se consolide entre les deux parties d'année en année.

"Nous avions commencé, il y a deux années, avec un projet pilote axé sur des activités organisées uniquement à Séville. L'année dernière, nous avons organisé des activités à travers l'Andalousie et cette année nous allons les étendre à d'autres villes espagnoles", a-t-elle expliqué.

Mme Saint-Gerons a ajouté que les activités programmées pour l'année en cours ne sont pas purement culturelles, mais elles seront également à caractère sportif et de formation.

"Nous allons essayer de développer également des activités au Maroc favorisant la connaissance de la culture espagnole et l'apprentissage de la langue espagnole", a-t-elle fait savoir.

La visite de M. Maazouz en Espagne s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.

Lors de ce séjour en Andalousie, M. Maazouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement autonome et du parlement d'Andalousie, ainsi qu'avec les autorités et les élus locaux de Séville, dans le but d'assurer la mise en oeuvre de moyens pour une meilleure coopération au service des intérêts de la communauté marocaine établie en Espagne.

Dans ce cadre, le ministre inaugurera avec les autorités andalouses la 3ème édition de la semaine culturelle marocaine qui coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de Séville en 1992.

Le ministre rencontrera également des acteurs associatifs et des compétences marocaines afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur.

24 mai 2012

Source : MAP

La nouvelle procédure coupe court aux arnaques et diminue le temps d’attente.

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La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a dit jeudi "espérer" abroger circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France dès "la semaine prochaine".

"De tous les points de vue, cette circulaire avait un impact extrêmement préjudiciable, elle portait atteinte à notre image dans le monde, il était très urgent de l'abroger. Elle avait été prise avec une vision purement électoraliste." La circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France sera abrogée "je l'espère, la semaine prochaine", via une nouvelle circulaire, a annoncé jeudi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. La ministre a apporté cette précision à la presse à l'issue d'une visite de l'université Paris-13 à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) qui forme depuis 40 ans des étudiants de milieux défavorisés.

Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi la publication début 2012 d'une nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers "hautement qualifiés", remplaçant celle controversée du 31 mai. Le collectif du 31 mai attend "un changement sur le terrain".

Les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur sont en train conjointement de "finaliser" une nouvelle "circulaire" qui viendra supprimer celle du 31 mai 2011 qui a empêché des centaines de diplômés étrangers de pouvoir être embauchés en France. Cette décision d'abrogation, "vous l'appréciez dans cette université, mais ce sera apprécié bien au-delà de nos frontières", a lancé Geneviève Fioraso.

24 mai 2012

Source : TF1

Deux mosquées à Tarascon (sud) et à Strasbourg (est) ont été profanées, respectivement mardi et mercredi par des inscriptions nazies et des insultes racistes, a indiqué le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui a exprimé sa "profonde indignation" et sa crainte d'une banalisation des actes xénophobes.

Ces deux actes interviennent après la profanation de la mosquée de Draguignan le 17 mai, la profanation de tombes musulmanes à Carros (sud-est) le 29 avril et l'agression de deux personnes âgées, alors qu'elles se rendaient à une mosquée d'Amiens le 5 mai dernier.

Dans un communiqué jeudi, le CFCM condamne de nouveau ces "profanations odieuses avec la plus grande vigueur" et exprime sa "profonde inquiétude" face à la multiplication de ces actes "lâches et haineux", ainsi que sa "crainte de voir de tels actes xénophobes se banaliser".

Il "appelle toutes les forces vives de la nation à s'élever contre ces agissements qui portent atteinte non seulement à la dignité des musulmans de France et aux symboles de leur religion mais aussi aux principes et aux valeurs de la République", ajoute le texte.

Le Conseil appelle les pouvoirs publics à "mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s'impose".

Il exprime son "total soutien" aux responsables et aux fidèles des mosquées victimes de ces actes et appelle les musulmans de France à "rester vigilants, dignes et sereins face à de telles provocations abjectes".

Source: MAP

Dans son rapport annuel, l'ONG dénonce notamment la discrimination subie par les Roms et les musulmans. Interview du directeur du pôle France.

Optimiste, mais sur ses gardes. Dans son rapport annuel 2012 publié jeudi 24 mai, Amnesty International épingle à nouveau la France et sa politique concernant les migrants, demandeurs d'asile et Roms. Mais pas seulement. Avant l'élection présidentielle, chaque candidat a reçu ses dix recommandations. François Hollande "s'était montré assez intéressé et allait dans le sens de ce que nous proposions" rappelle le directeur du pôle France pour l'ONG Patrick Delouvin. Pour qu'il "n'oublie pas ses engagements", juste après son élection, le président a reçu un courrier pour les lui rappeler.

"Le Nouvel Observateur" a interrogé le directeur des actions d'Amnesty International pour la France Patrick Delouvin sur les questions d'immigration et de discrimination.

Quel bilan faites-vous de la situation des Roms en France ?

- A l'été 2010, quand les opérations anti-Roms ont débuté, nous avons aussitôt alerté le ministère de l'Intérieur. Mais les expulsions n'ont pas cessé et se poursuivent, encore récemment d'ailleurs. Régulièrement, des Roms sont victimes d'expulsions forcées, manu militari, ne respectant ni les textes internationaux des Nations-Unies ni ceux de l'Union Européenne, alors qu'ils sont souvent ressortissants de l'UE. Rappelons à titre d'exemple l'expulsion, en septembre 2011, de près de 200 Roms de Saint-Denis qui ont vu leur maigre campement détruit et démoli avant d'être contraints à monter dans un tramway dans des conditions surprenantes.

• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?

- La question des Roms et des gens du voyage fait partie de nos recommandations, mais ce n'est celle pour laquelle François Hollande a marqué le plus d'intérêt. Nous attendons donc des engagements concrets.

Vous dénoncez aussi la discrimination à l'égard des musulmans. Qu'avez-vous constaté ?

- De la discrimination dans le milieu du travail, concernant le port du voile par exemple. On peut comprendre qu'au nom du principe de la laïcité certaines restrictions existent dans la législation pour les services publics, mais nous constatons des abus dans un grand nombre d'entreprises privées où il est demandé aux musulmanes de retirer leur voile. Nous nous positionnons également contre la mise en application de la loi de 2010 (appliquée en 2011) sur la dissimulation du visage dans l'espace public visant le port du niqab.

Les textes internationaux stipulent que toutes les personnes bénéficient de la même liberté d'expression et ont, en conséquence, le droit de s'habiller comme elles l'entendent."

Nous nous battons contre le fait que des femmes soient contraintes à porter le voile ou la burqa en Afghanistan par exemple, et dénonçons aussi le fait qu'en Europe des femmes ne puissent pas s'habiller comme elles veulent. De plus, l'application de cette loi, qui vise une catégorie de personnes précise, est très large et s'applique à tous les espaces publics, alors que le ministère de l'Intérieur lui-même reconnaît que très peu de femmes sont concernées par le port du voile intégral en France.

• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?

-Nous attendons un examen précis des retombées de cette loi de 2010 pour évaluer ses conséquences. En fonction des résultats, nous sommes prêts à en demander la révision et le retrait.

Où en sont vos constatations concernant la question des demandeurs d'asile ?

- La loi Besson/Hortefeux/Guéant de juin 2011 concernant les étrangers et les demandeurs d'asile nous inquiète toujours autant. Elle rend par exemple l'accès plus difficile à un juge aux personnes placées en centre de rétention, et allonge la période de rétention de 32 à 45 jours. Nous dénonçons aussi depuis plusieurs années la procédure dite "prioritaire" qui réduit les droits des demandeurs d'asile. Dans le cas d'un rejet de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), le demandeur d'asile peut être éloigné immédiatement, sans même attendre le verdict de la CNDA (Cour nationale du droit d'asile).

2011 a été une année particulièrement dure pour les demandeurs d'asile."

La liste des pays dits "sûrs" a été allongée pour des raisons économiques, car ceux qui viennent de ces pays n'ont pas le droit d'accéder à un hébergement dans un CADA (Centre d'accueil des demandeurs d'asile). Ils se retrouvent donc à la rue.

• Qu'attendez-vous du nouveau gouvernement sur ce point ?

- Nous souhaitons que la question du droit d'asile ne soit plus rattachée au ministère de l'Intérieur. La pression exercée sur les policiers contrôlant l'accès au territoire peut avoir trop d'influence sur les reconduites à la frontière, trop rapides et systématiques, au détriment du respect du droit d'asile. Nous attendons la réalisation de l'engagement du président consistant à donner à tous les demandeurs d'asile la possibilité du recours suspensif. Nous voulons que l'accès au juge en rétention soit facilité et la durée de la rétention réduite. Et, de manière plus générale, la révision du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d'asile). Nous souhaitons être consultés lors de la préparation du projet de loi.

Qu'espérez-vous par ailleurs du nouveau gouvernement ?

- Beaucoup ! Tout d'abord qu'il tienne compte de nos recommandations sur lesquelles François Hollande s'est engagé de manière plus ou moins forte : sa position est nette concernant les demandeurs d'asile, la ratification de textes internationaux et les violences faites aux femmes, mais elle l'est moins, je le répète, concernant les Roms et les gens du voyage.

Nous attendons aussi d'être reçus par les cabinets des différents ministères concernés et espérons que, comme promis, la mise en place de la concertation avec les associations et les partenaires sociaux sera respectée. Nous restons néanmoins vigilants et jugerons sur les résultats. Les droits humains doivent être à l'ordre du jour. Si tel n'était pas le cas, nous n'hésiterons pas, comme nous l'avons déjà fait, à saisir le Conseil d'Etat ou la Cour européenne des droits de l'homme.

24-05-2012 , Celine Rastello

Source :: Le Nouvel Observateur

Des ONG catalanes, regroupées au sein du Réseau "citoyenneté et immigration" ont exprimé, mercredi, leur rejet catégorique de la décision de Madrid visant à priver les étrangers en situation illégale des soins de santé.

Le Congrès des députés espagnol a approuvé, la semaine dernière, un décret-loi privant les sans-papiers de la couverture médicale dont ils bénéficiaient gratuitement, à l'instar des immigrés en situation légale.

Le décret du gouvernement central "porte atteinte aux droits fondamentaux des immigrés en situation administrative irrégulière et de ceux devenus clandestins à cause de la crise économique", estiment les ONG catalanes dans un manifeste portant également la signature de plusieurs municipalités et organisations syndicales et patronales de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.

"Nous considérons que les programmes de prévention en matière de santé ne peuvent aboutir si une partie importante de la société n'a pas droit d'accès aux services publics", ont indiqué les signataires du manifeste publié à Barcelone, saluant au passage la décision du gouvernement autonome de Catalogne de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux.

En vertu de l'article 23 du statut d'autonomie de la Catalogne, "toutes les personnes ont le droit d'accéder, dans des conditions d'égalité et de gratuité, aux services sanitaires de responsabilité publique", a rappelé le manifeste, appelant l'exécutif régional à introduire un recours contre cette loi auprès du Tribunal constitutionnel de Madrid.

Les signataires du Manifeste ont également réaffirmé leur adhésion à la Loi catalane sur l'accueil des étrangers qui, selon eux, préconise le "principe d'égalité de traitement entre toutes les personnes inscrites auprès des municipalités en Catalogne pour accéder aux services publics".

La Catalogne "a la ferme volonté de faire en sorte que les immigrés qui n'auront plus droit à la Carte sanitaire, puissent bénéficier des soins médicaux qui leur ont été prodigués jusqu'à présent", a déclaré récemment le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz.

"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", a souligné le responsable catalan.

Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident), d'accouchement et de suivi des enfants en bas âge.

Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs permis de résidence, devront se contenter elles aussi de ce service minimum.

23 mai 2012

Source : MAP

Au pied de l'église Panteleïmon à Athènes, dans l'aire de jeux des enfants, les mauvaises herbes ont repris leurs droits. "Avec les étrangers, les musulmans, qui venaient là, ils ont fermé le square", dit un passant. "Ils", ce sont des militants de Chryssi Avghi, le parti néonazi grec.

Un grillage barre l'entrée de l'espace de jeux décrépis. Sur le parvis maculé d'inscriptions nationalistes, des gamins jouent au foot, des anciens au tavli (sorte de jacquet). Les étrangers, eux, ont déserté.

Dans ce quartier aux murs parfois tagués de symboles nazis, comme dans d'autres zones défavorisées d'Athènes où s'entassent des sans-papiers en transit vers l'Europe, les "milices" noyautées par Chryssi Avghi (Aube dorée) imposent leur loi.

Une de leur égérie, candidate aux élections législatives, Themis Skordeli, est en attente de jugement accusée d'avoir participé à une agression au couteau contre trois migrants afghans en septembre 2011. Mais son procès vient d'être renvoyé, pour la sixième fois, à la demande de la défense.

Au soir du scrutin du 6 mai, marqué par une entrée fracassante au parlement de l'Aube dorée avec 6,9% des voix et 21 députés, le chef de la mouvance avait lancé d'un ton glacial: "Le temps de la peur a sonné".

Depuis, et à l'approche de nouvelles législatives le 17 juin, ses membres se sont faits plutôt discrets dans ce quartier d'Athènes où ils sévissaient auparavant.

"Les gens qui nous insultent et nous crient de rentrer chez nous, on les voit moins ces temps-ci, ça s'est calmé un peu", raconte Moustapha, Nigérien de 28 ans, poussant son caddy rempli de ferraille qu'il vendra pour quelques centimes.

"Depuis deux mois, il y a beaucoup moins d'agressions, ils nous attaquent démocratiquement maintenant. Depuis les élections, Chryssi Avghi veut montrer un meilleur visage", corrobore Yonous Muhammadi, représentant du Forum grec pour les réfugiés.

Toutefois à Patras, principal port grec vers l'Italie où nombre d'immigrés coincés en Grèce tentent de partir, environ 300 membres du parti, cagoulés, casqués, armés de barres de fer et d'engins explosifs artisanaux ont en décousu mardi avec la police lors d'une manifestation anti-migrants.

"Il n'y a pas 7% de fascistes en Grèce. Le 6 mai a été un vote de protestation contre l'austérité. Mais avec la couverture médiatique, les Grecs commencent à comprendre quelle est vraiment l'idéologie de Chryssi Avghi qui ne connaîtra pas le même succès en juin", veut croire M. Muhammadi.

N'empêche. Dans un pays asphyxié par deux ans d'austérité, l'immigration a concurrencé le thème de l'économie lors de la campagne électorale d'avril.

Considérée comme l'une des deux principales porte d'entrée dans l'UE, la Grèce a enregistré plus de 55.000 arrestations de migrants en 2011 dans la région frontalière avec la Turquie, selon la police Frontex, et 12.000 depuis début 2012.

Pour le nombre de migrants légaux, les estimations officielles grecques varient de 784.000 à 970.000. Les migrants irréguliers étaient eux 470.000 en 2010, selon les dernières données policières.

L'arrivée de Chryssi Avghi dans l'arène démocratique est un "choc pour le pays", assure Ketty Kehayioylou, chargée d'information pour l'agence onusienne pour les réfugiés (UNHCR).

"Mais le phénomène n'est pas arrivé du jour au lendemain: la crise économique, la présence illégale de migrants, l'absence de prise en charge et de structures d'accueil ont créé de grandes frustrations et constitué un terreau" pour la xénophobie, rappelle-t-elle.
"La menace reste là et la situation empire: les membres de Chryssi Avghi se sentent plus puissants désormais et acceptés par la population", commente pour sa part Nikitas Kanakis, président de Médecins du Monde (MDM) Grèce.

"Ils promettent aux Grecs des avancées sur le plan social. Ils veulent imposer un agenda de la peur, et quasiment tous les partis jouent leur jeu", déplore-t-il dans un dispensaire du centre d'Athènes aux couloirs engorgés de migrants et de Grecs, en quête de médicaments.

Il rapporte un nombre constant de passages à tabac, la "peur" de ces étrangers livrés à eux-mêmes et celle des employés, "menacés" ou "intimidés" dans les locaux même de l'ONG.

"Un pakistanais est arrivé hier la tête enflée, l'oeil ecchymosé après avoir été frappé la semaine précédente dans la rue. Il n'est pas venu se faire soigner avant parce qu'il avait peur", témoigne le Dr Aspasia Michalakis.

Comme nombre d'étrangers interrogés, Kamal quadragénaire algérien, ne veut plus sortir le soir, "c'est trop dangereux". Ce diabétique aux traits émaciés dit avoir été battu à deux reprises par des "hommes en noir" et par la police.

"Si les fascistes gagnent encore, on est mort", craint un Iranien hébergé dans ce centre de MDM.

24 mai 2012 , Anne-Sophie LABADIE et Catherine BOITARD

Source : AFP

La 4ème édition de "la semaine des Deux Rives", initiée par l'association franco-marocaine de Picardie "Les deux rives", s'est ouverte, mercredi à Nador, avec le vernissage d'une exposition artistique et photographique.

Cette exposition, organisée à la galerie "Académie de Nador" donne à voir une trentaine de toiles baignant dans différents styles artistiques et plusieurs dizaines de photographies représentant la ville de Nador et région à l'époque coloniale, l'Âœuvre d'artistes marocains et étrangers.

Il s'agit de la première fois que cette manifestation est organisée au Maroc puisque les trois précédentes éditions ont eu lieu dans la ville d'Amiens (Nord de la France) sous le nom "la Semaine du Maroc à Amiens", a expliqué à la MAP, le coordinateur de la manifestation, Salaheddine El Manouzi.

Cette semaine culturelle et artistique (21-26 mai) vise à contribuer à la promotion de l'action commune franco-marocaine et renforcer les échanges entre les deux régions d'Amiens et l'Oriental notamment Nador dont sont issus la majorité des Marocains résidant à Amiens, a souligné M. El Manouzi, mettant en valeur la richesse du programme de cette 4ème édition (économie-culture et sport).

Cette manifestation comporte des expositions de peinture et de calligraphie, une soirée musicale et des débats sur différents thèmes notamment "échanges entre entrepreneurs d'ici et là-bas", "éducation et coopération solidaire" et "les services publics de proximité."

Le programme de cette semaine, organisée en collaboration avec l'association "Thissaghnasse pour la Culture et le Développement (ASTICUDE)", prévoit également une soirée musicale animée par des groupes des villes de Driouch et Amiens ainsi qu'un match de football qui opposera les équipes Amiens rif et celle de Driouch et une course à pied (Parcours de l'amitié).

"Les deux Rives" se propose notamment de promouvoir les cultures marocaines, valoriser le "vivre et travailler ensemble" et développer la coopération entre Amiens Métropole et la région marocaine de l'Oriental dans les domaines de la gestion de l'eau, de la formation et du transfert des compétences.

24 mai 2012

Source : MAP

L'artisanat marocain est à l'honneur à Ryad où se tient une exposition, à l'initiative du Rassemblement des Marocains résidant en Arabie saoudite.

Le président de ce rassemblement, Abdelmajid Al Mabkhouti, a indiqué que cette exposition offre l'opportunité de faire connaître l'authenticité et l'originalité des produits de l'artisanat du Maroc qui témoignent du savoir-faire et le génie créatif des artisans marocains.

L'exposition donne à voir des chefs d'œuvres de l'artisanat marocain dont des articles en cuir, cuivre, céramique, plâtre, ainsi que des sculptures sur bois et des habits traditionnels.

Ont notamment pris part à la cérémonie d'inauguration, mercredi, de cette exposition le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Ryad, Mustapha Belhaj, le président de la Chambre du commerce et de l'artisanat à Ryad, Abderrahmane Jrissi et des opérateurs et acteurs de la société civile s'intéressant à la mise en valeur du patrimoine culturel.

24 mai 2012

Source : MAP

Les technologies de l’information et de la communication (téléphones portables, Internet, base de données informatisées) ont profondément transformé la vie des migrants. On observe en outre depuis une dizaine d’années une prolifération de sites, de blogs ou de réseaux sociaux créés par ou destinés aux diasporas. Ces « e-diasporas » sont-elles un prolongement ou un effet de miroir des diasporas physiques ? Sont-elles à l’origine de nouvelles communautés de diasporas ? Ou plutôt un amplificateur de la mondialisation, d’une société elle-même en train de se « diasporiser » ?

Invitée du Forum des 100, la conseillère fédérale s’exprime sur les enjeux de migration et d’intégration et rappelle que la Suisse a besoin des étrangers.

Existe-t-il un point de bascule, une limite au-delà de laquelle il y aurait trop d’étrangers en Suisse?

Oui, il y a une limite. Elle ne se mesure toutefois pas en chiffres, mais à l’acceptation de la population. Depuis toujours, l’immigration échauffe les esprits, apporte des avantages et pose des problèmes. L’Etat a tout intérêt à ce que la population et les étrangers se sentent bien ensemble et à renforcer la cohésion. D’ailleurs, si la migration provoque des frottements, elle inspire aussi l’amour: un mariage sur trois est binational.

On ne peut quand même pas ignorer les problèmes. Que peut faire la politique?

L’immigration a des effets sur le marché du travail, mais aussi sur d’autres domaines, comme le marché du logement. C’est pourquoi les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes sont si importantes. Dans le monde du travail il faut combattre les abus, notamment la sous-enchère salariale. L’immigration nous montre aussi le besoin de réformes dans l’aménagement du territoire par exemple.

La population a souvent le sentiment que personne ne pilote la migration.

La plus grande partie des immigrés viennent en Suisse parce qu’on leur propose un contrat de travail. C’est l’économie qui détermine le nombre de travailleurs étrangers dont elle a besoin. Mais le Conseil fédéral pilote aussi. Cette année, nous avons refusé d’augmenter les contingents pour les étrangers des pays hors Union européenne (UE), même si certains cantons en demandaient davantage. On ne peut pas faire plaisir à chacun. Il y a dilemme entre les intérêts économiques et la sensibilité de la population.

Vous croyez beaucoup à l’intégration. Depuis quand pose-t-elle un problème?

On a commencé à réaliser dans les années 90 que de nombreux étrangers, recrutés activement il y a trente ou quarante ans, n’étaient pas repartis. On a constaté un peu tard qu’on n’avait pas fait attention à l’intégration. Des personnes vivaient depuis trente ans chez nous et ne parlaient aucune langue nationale. Ceux qui perdaient leur emploi avaient beaucoup de peine à retrouver du travail. Certains se retrouvaient à l’aide sociale. Les immigrés, mais aussi les contribuables suisses, ont payé cher ce manque d’intégration.

Comment expliquer qu’un réflexe de rejet existe aussi envers les immigrés bien formés et qui travaillent?

La concurrence fait peur. Mais nous voulions une immigration plus qualifiée. Désormais elle est là, avec tous ses aspects positifs pour notre prospérité. Les étrangers contribuent largement à payer notre AVS. La Suisse, avec sa politique fiscale, a attiré des entreprises de l’étranger qui sont arrivées, souvent avec leur propre personnel. Ces gens paient des impôts et consomment en Suisse.

Mais ils ne s’intègrent pas non plus…

On ne peut pas généraliser, mais il est vrai que certains étrangers vivent dans une société parallèle. Peut-être parce qu’ils passent peu d’années en Suisse, ils n’essaient pas d’apprendre une langue nationale, ils vivent entre eux, envoient leurs enfants dans des écoles internationales. La Suisse est un petit pays où les gens s’investissent pour la collectivité, pour l’école, les pompiers: on attend aussi un certain engagement des étrangers.

Y compris des CEO de nos grandes banques qui ne parlent aucune langue nationale?

L’effort d’apprendre une langue exprime la volonté de comprendre. Le Conseil fédéral ne va pas exiger que tous apprennent la langue mais les y inciter. C’est un avantage pour tous. D’ailleurs, on peut attendre de l’économie, qui va chercher ces personnes très qualifiées, qu’elle prenne aussi une certaine responsabilité en matière d’intégration.

Est-ce pour calmer les critiques envers les étrangers que le Conseil fédéral a utilisé la clause de sauvegarde pour les pays de l’Europe centrale et de l’Est (8 pays), réintroduisant pour eux les contingents?

L’accord sur la libre circulation des personnes prévoyait une clause de sauvegarde. Le Conseil fédéral a toujours affirmé que, si les conditions étaient remplies, si l’immigration augmentait dans certaines proportions, nous en ferions usage. C’est une question de crédibilité.

Mais rien ne va changer. Les employeurs engageront davantage d’Européens du Sud. Faire croire aux gens qu’on maîtrise l’immigration grâce à cette clause, n’est-ce pas hypocrite?

Nous n’avons jamais prétendu que cette mesure provisoire soit l’instrument le plus important, ni qu’elle stopperait l’immigration en provenance de l’UE. Les mesures pour éviter le dumping salarial sont bien plus importantes. Nous n’avons pas qu’un seul instrument pour maîtriser les effets de la migration.

Vu l’absence d’effet de la clause, valait-il la peine de provoquer tant de mécontentements du côté de l’UE?

Il y a un an déjà que le Conseil fédéral avait annoncé publiquement ses intentions. Ce n’était pas nouveau. J’ai aussi parlé par deux fois à l’ambassadeur de l’UE à Berne avant que le Conseil fédéral ne prenne sa décision.

Avez-vous été surprise par les réactions des pays concernés, blessés d’être considérés comme des Européens de seconde zone?

Je peux très bien les comprendre. Ils ont fourni des efforts considérables pour intégrer l’UE. Mais la Suisse fait beaucoup pour eux. Elle paie un milliard de francs pour leur développement, à titre de contribution à la cohésion européenne. La clause ne va pas troubler durablement nos excellentes relations, le Conseil fédéral y veille.

Quand la Suisse a-t-elle pris conscience que l’UE contestait l’utilisation de la clause de sauvegarde?

Le Conseil fédéral avait connaissance des différentes interprétations du traité. Un comité mixte composé de Suisses et d’Européens va discuter de ces différents points de vue. Mais la question de la clause n’est pas primordiale.

Qu’est-ce qui est primordial?

Nos relations futures avec l’UE, c’est le grand enjeu. La Suisse gagne 1 franc sur 3 dans l’UE. L’accès au marché européen est vital. Je rencontre presque chaque mois mes homologues européens responsables de Schengen et de Dublin. J’y constate les efforts, les problèmes, la dynamique. L’UE a beaucoup grandi, son Parlement a acquis davantage de pouvoir. Nos relations, elles, sont réglées par des accords statiques. Il s’agit maintenant de déterminer comment nous trancherons quand nous ne serons pas d’accord. Le Conseil fédéral a fait des propositions en ce sens à l’UE.

«LES IMMIGRÉS, MAIS AUSSI LES CONTRIBUABLES SUISSES, ONT PAYÉ CHER LE MANQUE D’INTÉGRATION.»

Simonetta Sommaruga

Le Conseil fédéral propose un arbitrage par des juges suisses. Or un arbitre, par définition, ne peut pas être partie. Cette sainte horreur des juges étrangers n’est-elle pas pathétique?

Attendez. Nous sommes au début des discussions. Personne n’attend de nous que nous mettions un compromis sur la table. La Suisse a reconnu qu’il fallait clarifier la situation, c’est ce qui importe. Notre relation avec l’UE va changer. Mais à petits pas.

On finira par admettre des juges étrangers, donc.

Pas forcément. Prenez l’exemple de Schengen/Dublin. La Suisse y est associée et s’est engagée à reprendre les développements. Elle a deux ans pour le faire. Et si le Parlement – ou le peuple – refuse, notre pays sort de Schengen.

Certains seraient ravis! Fini les frontières ouvertes aux criminels étrangers.

Attention aux clichés: avant Schengen, on contrôlait seulement 3% des gens qui passaient la frontière. Si nous voulions contrôler aujourd’hui les 1,3 million de personnes qui traversent chaque jour nos frontières, nous bloquerions le pays et son économie. Vous imaginez les bouchons sur les routes? Et puis, sans Schengen, nous n’aurions plus accès à toutes les informations sur la criminalité européenne, alors que la criminalité est organisée à l’échelle internationale.

Ne redoutez-vous pas que votre intransigeance initiale donne ensuite le sentiment aux Suisses que le Conseil fédéral cède face à Bruxelles?

Je n’ai pas peur: à la fin, lorsqu’ils doivent voter sur le résultat d’une négociation, les Suisses savent très bien peser leurs intérêts. Le maintien de l’accès au marché et l’immigration de personnes qualifiées sont essentiels pour notre économie et notre prospérité.

L’initiative de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) sur les traités internationaux menace de vous enlever toute marge de manœuvre dans les négociations internationales. Vos arguments pour empêcher le oui le 17 juin?

Les Suisses se prononcent déjà sur tous les traités d’une importance fondamentale pour le pays: ils voteraient automatiquement sur l’adhésion à l’UE ou à l’OTAN. Pour de nombreux accords, s’ils sont contestés, le peuple peut se prononcer, à condition de réunir 50 000 signatures pour un référendum. Je suis une fan de la démocratie directe, mais la démocratie n’est pas une question de quantité. Le Conseil fédéral conclut environ 500 traités internationaux par année. Voter obligatoirement sur des accords incontestés, ça ne renforce pas la démocratie, au contraire, ça l’affaiblit.

23.05.2012, Chantal Tauxe, Catherine Bellini

Source : L’Hebdo.ch

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