vendredi 2 août 2024 19:16

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

La 4e édition, qui a attiré près de 10.000 visiteurs, a permis à la diaspora marocaine de s’enquérir d’une partie de l’offre existante au Maroc.

Investir au Maroc est l’un des vœux les plus chers des Marocains du monde, dont ceux résidant au Canada, et ce, malgré la conjoncture économique difficile. Mieux encore, la crise mondiale les incite, davantage, à acquérir un pied-à-terre au Royaume, car cela s’est avéré être un investissement sûr malgré les zones de turbulences qu’a connues le pays.

Un constat relevé lors de la 4e édition du Salon de l’immobilier marocain qui s’est tenu à Montréal les 14 et 15 avril 2012. Cet événement, baptisé « Morocco Property Expo », organisé au sein du Palais des Congrès de Montréal, a connu une bonne affluence. D’après Hamza Idrissi, Commissaire du salon, près de 10.000 personnes se sont déplacées le week-end dernier pour profiter des opportunités offertes par ce salon qui a ressemblé une dizaine de promoteurs immobiliers, ventilés entre grands, moyens et petits, en plus de la BCP, de Maroc Assistance internationale et d’autres organismes.

Durant deux jours, dans une ambiance de fête, les Marocains résidant au Canada et ceux installés en Amérique du Nord, ont pu s’enquérir de l’offre proposée dont les prix variaient de 200.000 DH jusqu’à plus de 9 millions de DH (projet de villas à Mazagan développé par le groupe Kerzner) en passant par les appartements du Vizir Center dont le coût démarre à partir de 990.000 DH ou encore les résidences secondaires à partir de 3 millions de DH (proposés par le pôle immobilier d’Holmarcom) et des villas à compter de 4,5 millions de DH (développés par Emaar).

Les visiteurs avaient, donc, l’embarras du choix, mais la grande majorité recherchait des logements dont le prix varie entre 200.000 et 500.000 DH. Résultat, le stand du Holding Al Omrane était pris d’assaut en plus de celui de Manazil Développement. Les MRE, qui se sont déplacés à ce salon, affichaient leur préférence pour des maisons individuelles ou des lots de terrains plutôt que des appartements. Cela dit, ils étaient nombreux à réserver les lots ou même les appartements sur place.

Certains ont même donné des chèques de réservations pour profiter des promotions offertes par les opérateurs à cette occasion (entre 5 % et 10 %). Par ailleurs, une très forte demande a été exprimée sur les villes de Casablanca et Rabat et à moindre mesure sur le balnéaire (Agadir et région) et le touristique (région de Marrakech). Par profil, ce sont surtout les personnes âgées qui recherchent du logement social tandis que les moins jeunes veulent des lots de terrains pour y bâtir leur propre maison afin de bénéficier de plus d’espace et par ricochet de plus d’aisance. Il y a également une autre catégorie qui veut acquérir des logements moyens standing de superficie allant de 70 à 100 m².

Cet engouement a fait le bonheur de la majorité des exposants. « Nous sommes satisfaits de notre présence à ce salon, car nous avons reçu beaucoup de visiteurs. De plus, le résultat est bon vu qu’on a pu concrétiser des ventes et reçu des promesses de vente », nous a confié Mohamed Tisqi, directeur chargé de la promotion des technologies web et de la promotion des produits du groupe Al Omrane. Et d’ajouter : « La clientèle, que nous avons rencontrée à Montréal, est très intéressante. Elle est composée essentiellement de personnes qui travaillent dans des administrations. Elle est également très exigeante et très avertie ».

Pour sa part, Abdesslam Lahlou, Responsable commercial et marketing chez le groupe Holmarcom, a affirmé : « Il y a eu une bonne affluence cette année. Concernant l’économique, il y a eu des réalisations satisfaisantes ». Et d’ajouter : « Par contre, pour le haut standing, nous sommes plutôt déçus à cause de la particularité du profil financier des Marocains résidant à l’étranger ».
Même son de cloche chez Aziz Ayouch, directeur général du pôle immobilier Maroc de Kerzner. « Nous n’avons pas pu réaliser de vente cette année, mais nous avons établi quelques contacts prometteurs et intéressants ».

Que ce soit les représentants de Emaar, d’Al Manar Development Company (Casablanca Marina), ou autre, ils étaient unanimes quant au fait que les clients ayant un fort pouvoir d’achat ont boudé le salon cette année, crise oblige. Quant à la clientèle étrangère, à peine quelques dizaines de personnes se sont déplacées en plus de ceux ou celles marié(e)s à des Marocain(e)s.
Signalons enfin que la 4e édition a été visitée, le dimanche 15 avril, par Nezha Chekrouni, ambassadrice du Maroc au Canada, qui a fait le tour des stands et qui s’est entretenue avec les exposants.

Animation

Une conférence-débat a été organisée, durant le salon, par le groupe BCP, dont les responsables ont présenté sur les grandes tendances du marché, le financement, l’assistance médicale, l’assistance en cas de décès et l’assistance juridique à l’étranger. En plus de faciliter aux ressortissants marocains résidant à l’étranger l’accès à la propriété, le but de cette rencontre était également d’informer et de répondre aux besoins de la diaspora marocaine au Canada.

A cette occasion, Maroc Assistance Internationale a dévoilé aux participants le contrat d’assistance Injad Assalama, pour le rapatriement en cas de décès de l’assuré ou de son conjoint même si ce dernier est un étranger. « Nous sommes ici dans le cadre d’une tournée que nous menons à Montréal, au Québec et qui se terminera le 20 avril à Toronto. Nous assisterons également au forum économique prévu au mois de mai pour présenter ce produit aux Marocains du monde », a indiqué Abdellah Hamza, directeur général adjoint en charge de développement de Maroc Assistance Internationale. Il a également souligné qu’il y a la possibilité de faire la promotion de ce contrat d’assurance, dont le coût est fixé à 900 DH/ famille/an, dans les mosquées du Canada.

Coté animation, la soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l’humoriste Abdelkhalek Fahid qui a été invité par les organisateurs et dont le spectacle a été applaudi par les MRE invités à ce show.

18 Avril 2012 , Nadia Dref

Source : LE MATIN

Le gouvernement suisse a décidé mercredi de réintroduire pendant un an des contingents de permis de travail, limitant ainsi l'arrivée de ressortissants de huit pays d'Europe centrale et orientale.

La clause de sauvegarde est activée à l'égard des États de l'UE-8, soit l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque, a annoncé mercredi le gouvernement dans un communiqué.

Le contingentement à environ 2.000 autorisations de séjour B (longue durée, ndlr) entrera en vigueur (...) le 1er mai 2012 et sera appliqué pendant une année, indiquent les autorités.

Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a dit regretter la décision du gouvernement suisse.

Cette mesure constitue une violation de l'Accord sur la libre circulation des personnes, a estimé Mme Ashton dans un communiqué diffusé à Bruxelles. La décision des autorités suisses ne se justifie pas économiquement, ni par la situation du marché du travail, ni par le nombre de citoyens de l'Union européenne cherchant à établir leur résidence en Suisse, a-t-elle ajouté.
Depuis la suppression des contingents, le 1er mai 2011, les ressortissants de ces huit pays bénéficiaient en Suisse de la liberté de circulation pleine et entière.

La clause de sauvegarde prévue dans l'accord sur la libre circulation des personnes offre à la Suisse la possibilité de réintroduire unilatéralement des contingents pour les ressortissants des pays de l'UE-8 jusqu'en 2014 ; et ce si le nombre d'autorisations de séjour ou d'autorisations de séjour de courte durée délivrées à des travailleurs provenant des États membres de l'UE/AELE dépasse d'au moins 10% la moyenne annuelle des autorisations émises au cours des trois années précédentes.

Concernant les ressortissants des pays de l'UE-8, le nombre des autorisations de séjour B octroyées entre mai 2011 et avril 2012 remplit cette condition, mais pas celui des autorisations de séjour de courte durée (moins d'un an).

Berne indique aussi avoir constaté, au cours des derniers mois, qu'il était nécessaire, vu la complexité des questions liées à l'immigration, de mener un débat sur des mesures relatives au marché du travail (mesures d'accompagnement incluses) et à l'intégration, en tenant compte des considérations de politique économique.

Avant le 1er mai 2013, le gouvernement suisse devra réexaminer la situation et décider s'il faut maintenir ou non cette restriction jusqu'au 31 mai 2014.

Passée cette date, la liberté totale de circulation s'appliquera à tous les ressortissants des États de l'UE-25/AELE.

Plus de 1,1 million de ressortissants de pays membres de l'UE vivent en Suisse.

18 avril 2012

Source : Romandie/AFP

Cela fait maintenant quatre mois que 200 marins, principalement marocains, sont bloqués sur leur bateau à Sète. Quatre mois que leurs ferries ont été saisis pour impayés, les laissant loin de chez eux, sans salaire et dans une situation totalement ubuesque.

A l'origine de cette histoire, les difficultés de leur armateur, la société marocaine privée Comarit-Comanav, dont les bateaux ont été saisis fin 2011-début 2012, qu'ils soient au Maroc, en Espagne ou à Sète. Au total, neuf bateaux et 1300 salariés, non payés depuis novembre.

A Sète, les commandants des navires gèrent chacun la situation de manière différente. Les capitaines des Marrakech et Biladi ont ainsi refusé toute aide médicale et n'ont laissé leurs marins descendre de bord qu'au moment où les tensions sont devenues trop difficiles à gérer, pendant que celui du Bni Nsar a tout de suite permis les allers-venues des marins qui vont et viennent comme ils le veulent dans le port. "Tant qu'on a du fuel et des vivres, l'armement continue d'exister, explique le commandant du Bni Nsar, Hervé Parage. Ces marins tiennent à leur place, c'est pour cela qu'ils sont capables d'endurer cette situation."

LIVRÉS AU DERNIER MOMENT

Le propriétaire fournit pour l'instant au bateau les vivres et le fuel pour que la vie à bord reste possible, mais les livraisons se font toujours au dernier moment, sans aucune visibilité pour l'équipage.

A bord, la vie s'organise. "On essaie de maintenir un semblant de vie sociale, précise sans détour Hervé Parage. On maintient les horaires de travail ou les réunions hebdomadaires. Le personnel en cuisine a du travail, le personnel des machines s'occupe par la production d'électricité et le personnel de pont réalise de petits travaux." Aujourd'hui, le garage à peinture est repeint, flambant neuf, mais désormais, il n'y a plus de peinture pour engager un autre chantier.

A Sète, les associations se sont mobilisées pour leur venir en aide. Le Seaman's club vient ainsi chercher les marins le soir pour les emmener se détendre dans leurs locaux, où ils peuvent jouer au billard ou surfer sur internet.

AUCUN VOLONTAIRES AU RETOUR

La préfecture de l'Hérault est également intervenue pour que cette affaire ne vire pas à la catastrophe humanitaire. Elle a même proposé aux marins qui le souhaitaient des retours volontaires au Maroc, mais aucun n'a été volontaire : tous espèrent encore un paiement des arriérés de salaire, tous sont conscients qu'ils avaient, quand ils étaient payés, un salaire confortable (trois fois le smic marocain). Pour obtenir quoi que ce soit, le marin a toujours eu une seule attitude, immuable et universelle : ne pas quitter son navire, seul lien qui l'unit à son armateur.

Au Maroc, le gouvernement essaie lui aussi de débloquer la situation. Il a réuni des investisseurs, trouvé une solution pour une reprise, en transformant des dettes en parts sociales, mais pour l'instant, le propriétaire de la Comarit refuse encore le schéma proposé. En attendant, des huissiers ont procédé lundi à la saisie conservatoire des navires à la demande de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). L'armateur a un mois désormais pour régulariser la situation, avant que la liquidation ne soit prononcée et ouvre enfin la porte à une autre solution.

18.04.2012, Anne Devailly

Source : Le Monde

Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, avoir été empêché par la déléguée du Gouvernement espagnol à Barcelone de visiter les locaux du Centre d'internement des étrangers dans la capitale catalane pour s'enquérir des conditions de vie des pensionnaires de cet établissement.

Ribo avait décidé en janvier dernier d'ouvrir une enquête sur les circonstances du décès, dans ce centre, d'un jeune ressortissant guinéen en instance d'expulsion vers son pays d'origine.

Réagissant à cette décision, le Médiateur de la Catalogne a déploré son interdiction de pénétrer dans le centre afin de s'assurer de la véracité des informations sur les éventuels abus dont seraient victimes les pensionnaires. Il s'agit d'une décision qui porte atteinte aux "principes de démocratie et à la transparence", s'est indigné le responsable catalan dans une déclaration à la presse.
Rappelant n'avoir jamais été autorisé par le passé à entrer dans ce centre, M. Ribo a fait part de sa décision de saisir les autorités espagnoles ainsi que le gouvernement autonome et le Parlement de Catalogne.

Selon le Médiateur catalan, 1.700 immigrés sans-papiers ont transité en 2010 par le Centre d'internement des étrangers, ouvert à la fin de 2006 avec une capacité d'accueil limitée à 226 pensionnaires.

La mort du jeune ressortissant guinéen, survenue le 5 janvier dernier, avait suscité l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme et des immigrés en Catalogne.

Des dizaines d'ONG catalanes et espagnoles avaient appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers de Barcelone où, selon elles, des violations des droits de l'Homme sont commises.

D'après la version de la police espagnole qui s'est basée sur les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé d'une crise cardiaque.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, un militant associatif avait indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

17 avril 2012

Source : MAP


Une sélection représentant les immigrés marocains vivant dans la région de l'Andalousie (Sud de l'Espagne) a remporté la 3ème édition du Mondial de football de l'immigration, disputée le week-end dernier à Séville.

La sélection marocaine a battu en finale une sélection espagnole aux tirs au but.

Outre le Maroc et l'Espagne, ce "Mundialito" de l'immigration et de la solidarité a connu la participation d'équipes représentant les collectifs d'immigrés de la Roumanie et de la Bolivie.

Cet évènement sportif annuel vise à renforcer les liens d'entente et de compréhension entre les immigrés et promouvoir leur intégration dans la société d'accueil à travers le sport.

17/4/ 2012

Source : MAP

Sans grande surprise ni action concrète de l'Etat, l'islamophobie a explosé en 2011: plus de 58% d'augmentation sur toute l'année, des chiffres bien loin de ceux annoncés par le ministère de l'Interieur. Premières victimes, les femmes, touchées dans 84,73% des cas visant les individus, soit 10% de plus qu’en 2010. Plus fort encore, lors des agressions verbales ou physiques, elles constituent 94% des victimes ...Consulter le rapport

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La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.

L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».

Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».

En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.

A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.

17 Avril 2012, Larbi Bouhamida

La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.17 Avril 2012, Larbi BouhamidaSource : Libération

 

Le Maroc suit de près la situation des ressortissants marocains ayant été condamnés à la peine capitale en Irak, et place cette affaire au centre des priorités dans ses relations avec ce pays, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.

Répondant à une question du groupe du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département est intervenu auprès du ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, afin de suspendre l'application de cette peine et permettre aux familles des mis en cause de leur rendre visite tout en améliorant les conditions de leur emprisonnement.

Le Maroc a aussi proposé de commuer la peine de mort en peine d'emprisonnement et de rapatrier ces ressortissants marocains dans leur pays pour y purger leur peine, a-t-il ajouté.

Ces efforts ont permis de commuer la peine capitale en peine d'emprisonnement en faveur d'un détenu, a relevé M. El Otmani, assurant que les concertations se poursuivent en ce qui concerne les autres détenus et que le ministère transmet toute information concernant les Marocains emprisonnés en Irak à leurs familles.

17/4/2012

Source : aufait

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

"Cinquante ans après la décolonisation, il faut achever sans tarder avec l'Algérie la renégociation des accords préférentiels en matière d'immigration, qui datent de 1968", a déclaré le président dans une interview à L'Express, daté du 19 au 26 avril.

A la suite du "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des "accords de gestion concertée des flux" avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville, le Gabon, l'Ile Maurice, le Liban la Macédoine, le Monténégro, la Russie, le Sénégal, la Serbie, et la Tunisie.

Mais les négociations n'ont pas abouti avec l'Algérie principal "pays source", ainsi qu'avec le Mali et la Chine, alors qu'elles devaient être conclues en 2010. Avec le Maroc, a simplement été signé un accord sur la mobilité professionnelle des jeunes.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur, en charge de l'Immigration, n'a pas répondu.

Ces pays "se sont rendu compte que les accords proposés ne sont pas si avantageux que cela", parce qu'ils "imposent des conditions en échange d'une aide au développement", estime Stéphane Maugendre du Groupe d'Information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI).

"Ces accords posent un problème de principe puiqu'ils lient gestion des flux et aide au développement qui fait partie de nos engagements internationaux", abonde le Mireille Le Corre, du pool immigration du candidat socialiste François Hollande.

Début 2010, un négociateur malien avait déploré l'attitude de Paris "décidé à aller vite, quitte à utiliser le bâton et la carotte".

Le Mali qui compte 61.000 ressortissants en situation régulière en France, n'a pas signé face au refus de Paris d'accepter la régularisation de 5.000 sans-papiers maliens par an.

Avec l'Algérie, c'est un nouvel avenant à l'accord bilatéral de 1968 que la France tente en vain de signer depuis deux ans. Les Algériens constituent la première communauté étrangère en France.

En 2010, ils étaient 578.000 à détenir un titre de séjour (les binationaux ne sont pas pris en compte), se plaçant devant les Marocains (463.000), les Turcs (191.000), les Tunisiens (177.000) et les Chinois (77.000), selon les chiffres officiels.

"L'Algérie est disposée à réviser l'accord de 1968 pour renforcer les privilèges accordés à ses ressortissants et non pour être alignée sur le droit commun car elle a une relation particulière avec la France", a expliqué à l'AFP une source diplomatique sous couvert d'anonymat.

Au début de l'année, son chef de la diplomatie, Mourad Médelci, a expliqué que l'Algérie souhaitait "préserver" l'accord de 1968 qui "marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français" en y ajoutant les "évolutions positives" contenues dans le droit commun "dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens".

"Il faudra un dialogue avec l'Algérie qui tienne compte de l'histoire", estime de son côté Mireille Le Corre favorable à une "remise à plat" de l'accord bilatéral.

Autre pays concerné par un projet d'accord, la Chine qui compte près de 80.000 ressortissants en situation régulière et qui envoie désormais le plus grand nombre d'étudiants (10.000 en 2010).

"Nos flux migratoires avec la Chine s'accentuent et nous avons d'ailleurs des discussions importantes, en cours, avec les Chinois en vue de la conclusion d'un éventuel accord migratoire", disait en novembre 2010 l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson. Rien n'a été signé depuis.

18-04-2012

Source : L’Express.fr

Effet crise ou circulaire Guéant, les Marocains résidant à l’étranger envisagent de plus en plus une carrière professionnelle au Maroc. Ils étaient d'ailleurs nombreux à assister à un afterwork, destiné à leur faciliter la tâche. «L'emploi comme un des tremplins du retour au Maroc » était le thème de cette rencontre…Suite

M. Abdelhamid El Jamri a été réélu pour un troisième mandat , lundi à Genève, lors des travaux de la 16-ème session dudit comité, à la présidence du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Le Maroc continue d’attirer chaque année des milliers de Français qui s’y installent afin de fuir le marasme économique de la France et tenter d’avoir une vie meilleure au Maroc. En 2011, le Maroc a compté au total 44 500 Français enregistrés dans les différents consulats français du royaume. Près de la moitié d’entre eux sont des Marocains Résidents en France.

44 430 Français se sont enregistrés dans les consulats français du Maroc. Près de la moitié d'entre eux sont des MRE.

En 2011, le nombre de Français immatriculés dans les consulats au Maroc a augmenté de 6%. Ils sont au total aujourd'hui 44 430 Français à s'être installés au Maroc, d’après les chiffres de l’Association Démocratique des Français à l'Etranger (ADFE) publiés dans sa revue mensuelle « Français au Maroc » du mois de mars. Cependant, l’ADFE précise que ces chiffres ne tiennent pas compte de tous les Français qui séjournent régulièrement au Maroc puisque certains d’entre eux ne s’inscrivent pas auprès des consulats français au royaume. Il est donc difficile de savoir exactement combien de Français s’installent chaque année au Maroc.

Néanmoins avec les élections présidentielles en France, Viviane Claverie Présidente déléguée de l’ADFE Marrakech explique que ces élections ont encouragé une partie de ces Français déjà installés au Maroc à aller s’inscrire au consulat pour pouvoir voter. Mais cela ne représente qu’une infime partie, insiste-t-elle à dire.

20 à 22 000 MRE sont installés au Maroc

Parmi ces Français inscrits, il y a principalement quatre catégories. Tout d’abord les binationaux, c’est-à-dire les MRE. Ils représentent à eux seuls près de la moitié des Français inscrits, soit environ entre 20 000 à 22 000 MRE qui ont quitté la France pour tenter leur chance dans leur pays d’origine, explique Viviane Claverie. Objectifs : trouver du travail ou lancer leur entreprise. « Cette population est assez jeune. Sa moyenne d'âge se situe entre 25-40 ans. L’une des principales raisons qui la motive à s’installer au Maroc est qu’elle bénéficie déjà de l’appui de sa famille restée au Maroc, une solidarité familiale qui résiste à toute épreuve », précise-t-elle.

La seconde catégorie de Français installés au Maroc est celle des retraités « qui quittent un pays froid pour le soleil. Pour eux, la vie au Maroc est beaucoup plus facile qu’en France parce qu’ils possèdent un pouvoir d’achat plus important qu’en France », ajoute-t-elle.

Maroc, un eldorado pour les Francais?

La troisième catégorie est celle des Français qui ont été touchés par la crise économique et qui espèrent avoir une vie meilleure au Maroc. « Les malheureux, ils ne se rendent pas compte qu’ici aussi c’est la crise ! », lâche Viviane Claverie. « Ces français-là, souvent jeunes, ressentent beaucoup d’amertume parce qu’ils ont abandonné leur pays d’origine et ont quitté leurs amis et familles. Ils se rendent compte que le Maroc n'est pas un eldorado. Alors qu'ils bénéficiaient de certaines aides en France, au Maroc ils n’ont plus le droit à rien. Ils se rendent également comptent que la scolarité des enfants ici est hors de prix, ils ont perdu leurs droits à la Sécurité Sociale et découvrent que la CFE est chère également. Ils s’aperçoient que travailler au Maroc n’est pas si facile et qu’ils ne peuvent pas pratiquer tous les métiers, certaines fonctions étant exerçant en priorité par les Marocains », poursuit-elle.

Enfin la dernière catégorie de Français qui s’est installée et qui mène certainement la meilleure vie au Maroc est celle des hommes d’affaire, les coopérants, comme par exemple les professeurs des établissements scolaires français et les expatriés qui sont cadres pour de grandes multinationales et qui bénéficient d’avantages intéressants en s’installant au Maroc. « Cependant, il y a de moins en moins de coopérants au Maroc car ils reviennent très chers à l’état français. L’administration a tendance à recruter sur place des personnes qui vont prendre la place de ces coopérants », conclut Viviane Claverie.

Casablanca en pôle position des villes d’accueil

En termes de répartitions par ville, Casablanca est celle qui attire le plus de Français représentant 44% des inscrits au consulat, soit 19 513. Vient ensuite Rabat avec 9181 de Français, Marrakech avec 7000, Agadir 3383, Fès 3053 et enfin Tanger 2300.

16/4/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Cette prise de participation s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Le groupe français BPCE (Banque Populaire-Caisse d'Epargne) va prendre une participation de 5 pc au capital de la Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP) dans le cadre d'un "partenariat stratégique", a-t-on appris lundi auprès du groupe à Paris.

Cette prise de participation, approuvée par les instances de gouvernance des deux groupes, s'effectuera "via une augmentation de capital réservée au Groupe BPCE, sur la base d'une valorisation de 201 dirhams par action, correspondant aux deux dernières opérations réalisées sur le capital de la Banque Centrale Populaire", précise un communiqué de la banque mutualiste française.
Un siège au sein du Conseil d'administration de la BCP sera attribué au Groupe BPCE à la suite de cette prise de participation qui vient ainsi "sceller un partenariat industriel, commercial et capitalistique" entre les deux groupes.

Il s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Il concerne également la coopération sur le lancement de produits et services bancaires à destination des clients réalisant des opérations de banque commerciale entre la France et le Maroc, ainsi que sur les activités de banque privée et de gestion de patrimoine, l'établissement de relation d'affaires en matière d'épargne entre les deux groupes, outre la mutualisation de plateformes techniques et la collaboration en matière de croissance en Afrique.

"Forts de leur proximité historique et culturelle, les deux groupes visent à développer à travers ce partenariat stratégique, des synergies industrielles et commerciales au bénéfice de leurs réseaux bancaires respectifs", conclut le communiqué.

16 avril 2012

Source : MAP

Les Français issus de l'immigration africaine ou des territoires français d'Outre-Mer votent en majorité à gauche, selon une enquête de l'Institut des études démographiques (Ined) disponible sur son site internet (ined.fr).

"Les immigrés et les descendants originaires de l'ensemble de l'Afrique ainsi que les originaires des DOM et leurs descendants se distinguent significativement par leur tropisme à gauche", selon cette étude citée par Le Monde.

En revanche, "les immigrés originaires de l'Asie du Sud-Est se caractérisent par une probabilité très faible de se situer à gauche (deux fois moins forte)", relève l'étude intitulée "la fabrique du citoyen".

"La part des sans-réponses et celle des ninistes (ni de gauche ni de droite) constituent selon les groupes entre 37 % et 61 % des réponses", notent les auteurs Patrick Simon et Vincent Tiberj dont le document a été réalisé dans le cadre de l'enquête Trajectoires et origines (TEO).

Cette enquête, conduite entre septembre 2008 et février 2009 auprès de 22.000 personnes, "décrit et analyse les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à la migration".

"L'origine a donc un poids en soi et il n'est pas réductible aux logiques sociales classiques du placement politique", notent les auteurs en soulignant une "faiblesse de la droite parmi les groupes d'ascendance extra-européenne et parmi les originaires des DOM (départements français hors de la métropole) et leurs descendants".

"Dans aucun de ces groupes, la droite n'atteint la barre des 10% de réponses, et elle ne dépasse pas 5 % parmi les descendants originaires d'Afrique sahélienne, d'Algérie et de Turquie et parmi les immigrés d'Afrique sahélienne, d'Algérie du Maroc ou de Tunisie".

Les comportements discriminatoires et racistes profitent à la gauche. "A l'exception des immigrés et des descendants d'Asie, tous les groupes qui sont exposés aux préjugés racistes et/ou aux discriminations sont également ceux qui sont les plus susceptibles de se placer à gauche".

16 avril 2012

Source : AFP

Chez Moki, on est barman, musulman et républicain de père en fils. Français d'origine algérienne, Parisien toute l'année. A quelques jours de l'élection présidentielle, on est surtout mal à l'aise, une nouvelle fois saisi par le sentiment d'être montré du doigt.

"Est-ce qu'on est musulman ou laïque, Algérien ou Français? Franchement, ce sont des questions qu'on ne se pose pas. J'en ai marre qu'on ait encore à y répondre", lâche Mohand, dit "Moki", 28 ans, gérant du bar du même nom incrusté depuis des décennies rue des Vignoles, dans le populaire 20e arrondissement de Paris.

Lui, avec sa barbe de trois jours, son regard noir et ses T-shirts presque moulants, est avant tout attaché "aux services publics, à la laïcité, au respect des autres, à la République". Il ne se reconnaît pas dans une "communauté musulmane" estimée à plus de 4 millions en France à laquelle, "oui" il appartient sans aucun doute, mais qui ne résume pas "qui" il est.

Le 21 mars, il a compris qu'il lui faudrait encore longtemps se justifier, s'excuser, se démarquer. Ce matin-là, la France bouleversée par les assassinats de militaires et d'enfants juifs dans le sud-ouest, apprennait le nom du tueur en série.

"Quand j'ai entendu +Mohamed Merah, Français d'origine algérienne+, je me suis dit: c'est reparti pour un tour... Déjà qu'on est mal vu".

A 77 ans, son père, Amer Aoudia, en a vu d'autres mais trouve "pesante" la campagne électorale.

"On parle d'immigration, de sécurité, de la viande halal... on mélange tout, on sent la tension qui monte, puis rien ne change, jusqu'à la prochaine élection", résume-t-il.

La dernière fois qu'il est allé acheter de la viande halal (abattue selon le rite musulman) dans une boucherie du quartier, "il y avait plus de clients français (non-musulmans) que de musulmans". "On parle trop de tout ça, ça fait de la publicité à Marine Le Pen (extrême droite) et ça occulte les vrais problèmes", analyse le père de famille.

Les vrais problèmes? "Le chômage", "la précarité", "la solitude". "La vie est plus dure pour nos enfants."

Jeune montagnard débarqué à Paris en 1951 pour rejoindre son père ouvrier, il découvre alors sur ses papiers qu'il est "Français musulman", une catégorie "à part" dont il s'accomode très bien. A 16 ans, il apprend à "lire et écrire le français aux cours du soir" et s'"intègre très facilement".

En pleine guerre d'Algérie, il est "monteur et conducteur de chars d'assaut" dans une usine de la région parisienne qui exporte vers l'Allemagne, puis il enchaîne les petits boulots avant d'acheter un fonds de commerce en 1964, rue des Vignoles. "C'était une épicerie-buvette", qui deviendra un bar à la fin des années 80 quand la chocolaterie voisine est démolie au profit d'un supermarché, promesse d'une concurrence trop rude.

Il se souvient du temps où "on venait chercher des ouvriers" jusque dans son bar: "il y avait du boulot. On quittait une place, on en trouvait une le lendemain".

Ses enfants sont devenus chauffeur de taxi, ingénieur informatique, mère au foyer, barman. Le petit dernier, Hakim, termine à 21 ans un stage à la Bourse de Paris après des études "dans la finance internationale". Il n'a exigé d'eux qu'une chose: "qu'ils apprennent le kabyle, leur langue maternelle".

Quand son fils Moki, qui "s'ennuyait à l'école", lui demande de travailler au bar, il lui en donne la gérance, sans décrocher tout à fait. Amer continue à donner "un coup de main" les samedi et dimanche, vient souvent trinquer au whisky-coca avec quelques clients devenus "les amis" au fil des ans.

Plus que son père, Moki est sensible au racisme ordinaire. Son bar, qui prend soin d'"arrêter les concerts à 22h30", est "le seul du quartier" contre lequel une pétition a circulé. Une fois, on a "refusé" de le servir dans un restaurant du sud-est.

"Quand on voit ça, on est mal. Il y a comme un rejet d'une partie de la population", dit le jeune homme. La gauche l'a déçu, la droite au pouvoir lui renvoie une image qu'il n'aime pas. Il est tenté par la gauche radicale: ce serait un vote de dépit plus que de conviction.

Amer voudrait juste que le président-candidat Nicolas Sarkozy, qui parle d'une République assiégée par "une vague migratoire incontrôlée" en meeting, "se calme".

17 avril 2012

Source : AFP

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