vendredi 2 août 2024 19:17

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Les principaux candidats à la présidentielle sont d’accord pour maîtriser les flux d’immigration mais divergent sur l’ampleur d’une éventuelle réduction et sur les moyens d’y arriver.

François Bayrou (MoDem) refuse de fixer un niveau pour l’immigration. Il milite pour une maîtrise des flux avec des régularisations au cas pas cas sur des «critères clairs». Le candidat du MoDem propose de «créer un ministère de l’Égalité, qui s’occupera de toutes les égalités nécessaires en France et de la lutte contre les discriminations».

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) veut réduire de moitié le nombre d’immigrants. Et comme le FN, le candidat souverainiste souhaite rétablir le contrôle aux frontières françaises en dénonçant l’accord européen de Schengen.

François Hollande (PS) veut encourager l’immigration estudiantine et propose que l’Assemblée nationale fixe lors d’un débat annuel le nombre d’entrées en matière d’immigration professionnelle, en concertation avec

les secteurs concernés. Il veut sécuriser l’immigration légale en assurant la stabilité et l’intégration avec des durées de séjour s’échelonnant entre un et dix ans. Concernant l’immigration illégale, il entend régulariser les sans-papiers «au cas par cas sur la base de critères objectifs», reconduire chez eux ceux qui ne sont pas régularisables et annonce «une lutte implacable contre les filières du travail clandestin».

Eva Joly (EELV) veut ôter au ministère de l’Intérieur toute autorité sur l’immigration pour la répartir entre la Justice, les Affaires étrangères et les Affaires sociales. Elle propose d’accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers (hors UE) résidant en France depuis cinq ans, ainsi que la possibilité d’être élus comme simples conseillers municipaux. Elle évoque des critères de régularisation des sans-papiers assez voisins de ceux de Hollande.

Marine Le Pen (FN) consacre 16 mesures à l’immigration. La candidate FN veut réduire en cinq ans le nombre d’entrées de 200 000 à 10 000 par an en supprimant le regroupement familial, en réduisant les demandeurs d’asile et en expulsant les étrangers condamnés pénalement. Elle entend supprimer le droit du sol pour l’acquisition de la nationalité française et veut expulser toute personne qui entre ou se maintient illégalement en France. Les manifestations de clandestins seront interdites. Marine Le Pen veut remettre en cause les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes pour reprendre le contrôle des frontières. Elle milite pour la «préférence nationale», réservant la priorité aux Français en matière de logement social, d’allocations familiales.

Jean-Luc Mélenchon (FG) veut abroger toutes les lois sur l’immigration depuis 2002 et permettre à tous les étrangers présents sur le territoire depuis cinq ans d’acquérir la nationalité française. Il entend dépénaliser le séjour irrégulier, fermer les centres de rétention administrative et rétablir le droit au séjour pour raison médicale ainsi que la carte de séjour unique de dix ans.

Nicolas Sarkozy (UMP) souhaite diviser par près de deux, autour de 100 000, le nombre des arrivées sur le territoire. Il veut imposer des conditions strictes au regroupement familial et aux mariages mixtes et faire passer un examen de langue française, réserver RSA et minimum vieillesse aux résidants pouvant justifier de 10 ans de présence en France et de 5 ans de travail. Concernant l’immigration illégale, Nicolas Sarkozy propose un référendum pour confier au seul juge administratif la responsabilité des expulsions des sans-papiers. Il entend poursuivre la politique de régularisation au cas par cas dans laquelle l’administration a un pouvoir étendu faute de «catégories de droit». Pour maîtriser les flux d’entrées, il propose de réformer l’espace de libre circulation européen Schengen.

17/4/2012

Source : DNA

Embauchés dans les années 1970, les salariés marocains de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les cheminots français. Ils sont 744 à assigner leur employeur en justice. Un front commun, malgré des situations individuelles très différentes.

Des durs à la tâche, respectueux de la hiérarchie, pas râleurs. Souvent préposés aux tâches ingrates, les salariés marocains, ou d’origine marocaine, de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les agents français.

Mais depuis que les plus anciens sont partis avec des retraites de misère, ils ont dit «stop». Sept cent quarante-quatre d’entre eux assignent en justice l’entreprise publique pour discrimination tout au long de leur carrière. Le bras de fer a débuté devant les tribunaux en 2003, avec 70 dossiers. Depuis, il traine, ce qui a laissé le temps au rang des plaignants de grossir.

La première plaidoirie devant les prud’hommes de Paris doit se tenir ce mercredi 18 avril. Soixante-deux dossiers de salariés devraient y être épluchés. A moins que les avocats de la SNCF n’en demandent une nouvelle fois le renvoi, le temps de peaufiner la défense de leur client –ce qui est probable «à 90%», nous a indiqué Me Michel Bertin, avocat de l’entreprise publique. Car l’affaire est complexe, le puzzle délicat à reconstituer.

Des statuts différents pour un même boulot

En pleines Trente glorieuses, la Société nationale des chemins de fer a besoin de force de travail bon marché pour construire et entretenir les voies, atteler les wagons, composer les trains. Du boulot pour des gars forts, habitués au grand air et résistants au froid. A cette époque, le recrutement se fait essentiellement au Maroc. Il y en aurait eu environ 2.000 (selon le syndicat Sud rail, la SNCF ne communique pas les chiffres).

Ces hommes ont signé avec la SNCF un contrat de droit privé, «pour travailleur étranger». Dans le jargon du rail, on les appelle les «PS25». En tant que Marocains, le statut plus avantageux de «cheminot» (autrement appelé «cadre permanent») est en théorie hors de leur portée. En vertu d’une clause de nationalité, il est réservé aux Français (et ressortissants de l’UE depuis peu) de moins de 30 ans. Pourtant, le travail effectué est le même.

Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur les six derniers mois de salaire. Cotise à une caisse de prévoyance et de soins spéciale, a un déroulement de carrière calqué sur la progression de sa notation, peut voyager quasi gratuitement en train. Sa famille aussi.

Un contractuel cotise, lui, à l’assurance vieillesse et maladie du régime général. Il part à la retraite quand il a fait ses trimestres, généralement vers 62 ans. Sa pension est calculée sur la base de ses 25 meilleures années de travail; il n’est pas intégré au processus de notation de la SNCF, ni aligné sur la même grille salariale; les concours internes ne lui sont pas tous ouverts. De plus, ses facilités de circulation sur le réseau ferroviaire étaient très limitées avant un accord avec la direction en 2009.

Une égalité de papier

Pourtant, le contrat de travail des PS25 précise que «le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français», qu'il «doit recevoir à travail égal une rémunération égale à celle de l'ouvrier français de même catégorie» et que «l'égalité de traitement s'étend également aux indemnités s'ajoutant au salaire».  

Ces différences flagrantes de traitement ont motivé Me Léopold Mendès, l’avocat des 744 plaignants, à se saisir de cet énorme dossier.

Il tient le raisonnement suivant: si la clause de nationalité est légale (le Conseil d’Etat l’a déjà reconnue comme telle), elle ne peut cependant justifier un traitement discriminatoire. La SNCF a d’ailleurs déjà été plusieurs fois condamnée pour discrimination à l’égard de travailleurs étrangers, malgré la clause.

«Et comme les emplois qu’occupent mes clients sont les mêmes que ceux occupés par les cheminots, sans qu’ils aient le même traitement, il y a discrimination.»

Un profond ras-le-bol

L’exemple de M’Hammed El Alaoui est emblématique. A 62 ans, c’est le doyen de son équipe. C’est aussi le seul Marocain. Le second plus âgé, un cadre permanent est, à 49 ans, à six ans de la retraite. M’Hammed devra, lui, attendre encore trois ans pour partir avec une pension à taux plein. Ça va être dur. Depuis qu’il a intégré l’entreprise, le 29 mai 1974, il fait «le travail le plus pénible»:

«Pour 1.900 euros nets par mois en comptant les primes, je travaille de nuit, sur les voies. Je change les rails, le ballast, les traverses. J’ai voulu un moment prendre la nationalité française pour passer cadre permanent, mais on m’a dit que j’étais trop vieux, que c’était trop tard. Alors je suis resté où j’étais, toujours à faire le sale boulot. Je suis cassé. J’ai deux hernies. Mais si je suis malade une semaine, j’ai trois jours en l’air! Quand mes collègues sont souffrants, ils sont toujours considérés comme présents et leur caisse leur paie les consultations et les médicaments. C’est de l’injustice. J’en ai ras-le-bol!»

M’Hammed fait partie des 62 agents marocains ou d’origine marocaine dont le cas doit être plaidé le 18 avril.

«D’origine marocaine», parce que plus de la moitié des plaignants (environ 400) ont acquis la nationalité française. Certains ont ainsi pu accéder au statut de cadre permanent bien qu’ils aient dépassé la limite d’âge de 30 ans. Alors que d’autres, devenus Français, sont restés PS25.

«C’est un mélange de situations compliquées, sans qu’on sache pourquoi les carrières ont évolué si différemment d’une personne à une autre», soupire Ahmed Katim, 63 ans et PS25 à la retraite depuis un mois.

C’est lui qui porte ce dossier à bout de bras depuis qu’il s’est rendu compte des écarts de traitement entre salariés. C’était en 2001, avec les premiers départs à la retraite des contractuels marocains.

«Après 32 ans de travail, un collègue ne touchait que 1.943 francs de retraite! Nous, quand on est arrivé du Maroc, on a signé et on a fait confiance, on n’a pas négocié notre salaire ni notre contrat. On a fait le travail le plus pénible, on n’a pas accès aux soins, et voilà ce qu’on touche!»

Même ceux qui sont devenus cheminots sur le tard (passé l’âge de 30 ans) n’ont pas eu un traitement identique à celui de leurs collègues Français d’origine. Leur ancienneté en tant que PS25 n’a pas été prise en compte lors de leur changement de statut. «Ils sont repartis de zéro!», explique Me Mendès.

«Mis à la marge et humilié»

Le cas se corse encore un peu plus avec la situation de Mostafa Rharib. Lui a été embauché sur concours par la SNCF en 1975, dans le cadre d’un partenariat avec l’Office national des chemins de fer marocain. Il avait 20 ans, son BTS tout juste en poche.

Dans le cadre de cet accord, il a obtenu –malgré sa nationalité marocaine– le statut de cadre permanent. Mais «assimilé» seulement. S’il n’est donc pas PS25, il n’est pas tout à fait cheminot non plus. «Je suis dans l’entre-deux», dit-il. Car la SNCF refuse qu’il cotise au régime de retraite de l’entreprise. Il est affilié au régime général, moins avantageux. Et ce bien qu’il soit devenu Français.

Ainsi, à 57 ans, alors que ses collègues cadres permanents sont déjà à la retraite depuis deux ans, Mostafa a encore six années de travail à accomplir pour partir avec une retraite à taux plein. Cette situation le «dégoûte». Lui aussi a décidé de porter plainte pour ne plus se sentir «mis à la marge et humilié». Il fera le 18 avril le déplacement depuis le sud de la France.

Pour son avocat, la difficulté de ce dossier est liée au fait que «selon les cas, la discrimination dont [ses] clients sont ou ont été victimes a muté en fonction des carrières. Il y a des cas de discrimination liée à la nationalité, à l’âge ou à l’origine. C’est beaucoup plus compliqué à saisir que les différences de traitement homme / femme».

Pour chacun des plaignants, il demande à la SNCF 400.000 à 500.000 euros en guise de réparation des dommages. Ce qui, en tout, représenterait 334 millions d’euros.

De son côté, la SNCF dit «ne pas avoir pour habitude de commenter des affaires en cours» mais «espérer que cette affaire se règle au plus vite».

Comment? Au rythme actuel, il faudra des années. Par un accord à l’amiable alors? Possible, quand on sait que la France a gros à jouer avec la construction d’une ligne grande vitesse au Maroc, qui représente un marché de plus d’un milliard d’euros pour les entreprises hexagonales. Ce n’est donc pas vraiment le moment pour les autorités françaises de se mettre à dos leurs homologues marocains, qui suivent de très près cette affaire.

Mais au ministère des Transports, promis juré, on ne se mêle pas de politique. Et on se contente de dire que «bien que la SNCF soit une entreprise publique, il s’agit d’une problématique de droit social qui est gérée en interne».

17/4/2012, Alexandra Bogaert

Source : Slate.fr

L’Europe compte aujourd’hui environ 15 millions de personnes d’origine arabe. Cette population peine parfois à trouver sa place, et il serait intéressant de voir dans quelle mesure l’apprentissage de la langue arabe peut être un facteur de la réussite de l’intégration de enfants et jeunes issus de l’immigration et permettrait un meilleur dialogue interculturel…Suite

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48% des Britanniques veulent émigrer en raison de la dégradation des conditions de vie au Royaume-Uni au cours de ces vingt dernières années, a révélé dimanche un sondage de l'institut You Gov.

La cherté de la vie, le climat, le chômage et la hausse de la criminalité sont les principaux facteurs incitant les Britanniques à vouloir changer de pays, selon le sondage qui a touché 1650 adultes.

Les destinations préférées des candidats à l'émigration sont l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, précise la même source.

En outre, trois citoyens britanniques sur cinq estiment que la qualité de la vie va encore se détériorer dans les années à venir et que leurs enfants vivront dans des conditions encore plus difficiles.

Selon YouGov, 6% des sondés ont déjà des projets pour partir tandis que 42% d'entre eux affirment qu'ils vont y penser sérieusement.
Le coût de la vie a été cité par 52% des personnes interrogées comme la principale cause de l'émigration.

Seule une minorité de 11% affirme qu'elle resterait au Royaume-Uni quelles que soient les circonstances.

A la question de savoir si les cinq Premiers ministres britanniques qui ont succédé à Margareth Thatcher avaient amélioré les conditions de vie en Grande Bretagne, les Britanniques ont répondu qu'ils ont, au contraire, aggravé la situation "plus particulièrement Gordon Brown et David Cameron".

15 avril 2012

Source : APS

Le Secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a mis en avant le rôle que peuvent jouer les jeunes de la communauté marocaine établie en France ainsi que ceux du pays d'accueil dans la consolidation des relations d'amitié entre les deux pays.

Les jeunes constituent "une importante relève" à tous les niveaux dans la consolidation des relations entre la France et le Maroc, notamment dans le domaine culturel, a assuré M. Bernoussi qui a reçu vendredi une trentaine de jeunes résidant à Montpellier, en séjour au Maroc.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique.

Le ministère accorde une importance particulière à la "dimension culturelle" et œuvre à la promotion de la culture du pays d'origine dans les pays d'accueil, a souligné M. Bernoussi.

Cet intérêt pour la dimension culturelle est aussi partagé par la communauté marocaine du Languedoc-Roussillon (sud de la France). Le président de l'association "Smily", Tarik Saghiry, a ainsi émis le souhait de voir "la mise en place d'évènements culturels dans la région qui mettent en valeur la culture nationale".

A l'occasion du séjour de ces jeunes (âgés entre 18 et 30 ans), l'association Smily a distribué des fournitures scolaires, vêtements et jouets aux enfants de la Maison d'Enfants Lalla Hasna à Casablanca dans le cadre de l'opération "Sourire 2012", a précisé Saghiry.

Rabat est la deuxième escale de ce groupe de jeunes franco-marocains dont le séjour inclut plusieurs rencontres avec des responsables d'organismes publics ainsi que des visites culturelles dans différentes villes du Royaume (Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech).

13 avril 2012

Source : MAP

La 4ème édition du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, baptisé Morocco Property Expo, a ouvert ses portes samedi au Palais des Congrès de Montréal, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers, d'administrations et de banques du Maroc.

Evénement immobilier d'envergure, où sont attendus deux jours durant plus de 10.000 Marocains, selon les organisateurs, Morocco Property Expo s'affiche comme un rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers au Maroc.

Durant les deux jours (14-15 avril), les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain. La 4ème édition du Salon réunit d'importants promoteurs immobiliers nationaux, représentant notamment les secteurs public et privé, des banques et des compagnies d'assurances, ainsi que des Marocains établis en Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine.

Elle ambitionne aussi de mettre en place une plateforme d'échange de vues et de débats fructueux dans le but d'inciter les acteurs concernés ainsi que les investisseurs potentiels à tirer profit des avantages offerts par le marché de l'immobilier national.
Fidèle à son rôle d'information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l'habitat et acquéreurs potentiels de biens immobiliers au Maroc, ce salon s'inscrit dans le sillage de la dynamique et du boom que connaît le secteur de l'immobilier et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux citoyens et aux ressortissants marocains résidant à l'étranger l'accès à la propriété.

Lors de cet événement, des conférences et débats ont été animés par des professionnels du secteur qui ont fait le point sur les grandes tendances du marché, le financement, l'assistance médicale, l'assistance en cas de décès et l'assistance juridique à l'étranger, afin d'informer et répondre aux besoins de la diaspora marocaine au Canada.

La soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l'humoriste Abdelkhalek Fahid qui a réussi à séduire un public nombreux.

15 avril 2012

Source : MAP

Une rencontre d'information au profit de 14 associations marocaines actives dans la région de Reggio Emilia (nord de l'Italie) a été organisée, samedi, par le consulat général du Maroc à Bologne.

Cette réunion a été l'occasion d'échanges et d'un débat fructueux au sujet des actions menées au bénéfice des Marocains résidant dans la région et des problèmes rencontrés par ces derniers aussi bien dans leurs relations avec les services consulaires qu'avec les autorités italiennes, a-t-on appris de source consulaire.

Lors de cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue récemment à Bologne, un hommage particulier a été rendu aux associations marocaines pour le rôle d'encadrement, de soutien et de mobilisation qu'elles jouent aux niveaux social, culturel, religieux, éducatif et sportif, a-t-on indiqué de même source.

Au nombre des questions soulevées durant la rencontre, qui s'est tenue en présence du consul général du Maroc à Bologne, Driss Rochdi, figurent l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, la délivrance des documents biométriques (carte nationale, passeport et permis de conduire), les bourses d'études aux étudiants marocains, la prévoyance sociale et l'assistance juridique.

Un intérêt singulier a été accordé lors du riche débat engagé avec les associations aux actions qui seront menées par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger au profit des Marocains résidant en Italie.

Une série de réunions similaires sont prévues prochainement dans d'autres villes relevant de la compétence de ce consulat comme Sassuolo, Ancône, Florence, Ferrara et Arezzo.

La communauté marocaine en Italie est estimée à près de 500.000 personnes.

15 avril 2012

Source : MAP

Malgré une politique de stigmatisation menée par la droite depuis des années, l’immigration n’effraie pas les Français, beaucoup plus préoccupés par la question sociale.

En lieu et place d’un problème, l’immigration ne serait-elle pas une chance pour la société française ? Après avoir suscité l’ire de ses détracteurs de droite depuis des décennies, cette hypothèse ne serait-elle pas enfin en train de s’imposer raisonnablement ? N’assiste-t-on pas à un déplacement de la question ? Comme le rappelle le sociologue Eric Fassin dans Démocratie précaire, son nouvel essai, “l’évidence trompeuse” de ce problème s’est imposée dès les années 80 avec le FN – “on ne rejetait ses réponses que pour mieux adopter ses questions”. Elle s’est redéployée dans les années 2000 et emballée après les violences urbaines de 2005 et l’élection présidentielle de 2007.

Mais si le mandat de Sarkozy reste marqué par une régression inédite des droits des étrangers, le paradoxe est que sa stratégie politique a culturellement échoué. Comme si trop de zèle xénophobe censé satisfaire une partie de son électorat s’était retourné contre lui. Cet échec réside dans l’écart entre le cadre sécuritaire de sa politique et les représentations réelles que se font les Français de l’immigration.

Une partie de la gauche atone sur le sujet

Toutes les études récentes tendent ainsi à souligner que l’immigration n’est plus perçue comme un problème par la majorité des Français qui s’inquiètent plus de la réalité des inégalités, du chômage ou du pouvoir d’achat. Une nouvelle étude commandée par la Fondation Jean-Jaurès à l’institut HCK confirme cette inversion.

Suite à des entretiens poussés avec des dizaines d’individus ayant voté au moins une fois à gauche, son auteur, l’avocat Ivoa Alavoine, éclaire les représentations actuelles de l’immigration. L’une des questions clés reste la difficulté pour la gauche à “faire entendre une voix différente sur un sujet qui est le réceptacle de tellement d’idées reçues, d’analyses biaisées et de jugements à l’emporte-pièce”. Car face à la question de l’immigration, une partie de la gauche est restée atone, comme si l’impensé avait “longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d’une droite qui se radicalise”.

L’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes”

Le collectif de chercheurs Cette France-là, piloté par le philosophe Michel Feher, creuse cette question dans son dernier ouvrage, Xénophobie d’en haut, en soulignant que l’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes” dans l’opinion.

“Pour rompre avec la xénophobie politique, il faut et il suffit d’en finir avec une vision du peuple naturellement enclin au rejet des immigrés ou des minorités visibles.”

En réalité, “les classes populaires ne sont pas forcément xénophobes ou racistes, ni d’ailleurs xénophiles ou antiracistes”. Le choix n’est pas à faire entre minorités et classes populaires, “comme si le peuple était blanc et comme si les Français de couleur n’appartenaient pas au peuple”. Pour Cette France-là, “déplacer le regard vers la xénophobie d’en haut, ce n’est pas nier la réalité de la xénophobie d’en bas ; c’est renverser une représentation dominante, non seulement de la société, mais aussi de la politique”.

L’étude de la Fondation Jean-Jaurès donne de ce point de vue raison aux auteurs de Cette France-là, en soulignant la maturité politique des citoyens face à ces enjeux. Dans l’étude, les électeurs potentiels de la gauche se répartissent en deux groupes distincts : les “ouverts” (la France a besoin d’immigration) et les “ouverts-fermés” (tout en défendant ses richesses, ils estiment qu’il faut réduire l’immigration). Alors que pour les “ouverts”, l’immigration n’est pas un problème en soi, pour les “ouverts-fermés”, elle nécessite un traitement spécifique.

“Ouverts” et “ouverts-fermés”

Par-delà ce clivage, l’étude souligne ce qui réunit les deux groupes : l’attachement à l’idée d’une France généreuse et accueillante, la critique des méthodes musclées des expulsions… Les “ouverts-fermés” se revendiquent partisans d’une “immigration réussie” et souhaitent qu’on mette ainsi en place les conditions de cette réussite. Tous plaident pour que l’administration. plutôt que de concentrer ses moyens pour décourager les immigrés par des traitements vexatoires et hors du droit commun, soit au contraire à leurs côtés et encourage leur intégration. La régularisation des immigrés illégaux installés durablement en France et payant des impôts, ayant des enfants scolarisés, fait l’unanimité. Par ailleurs, “l’accès des immigrés réguliers aux aides, allocations, subventions et, d’une manière générale, aux services publics est un objet de fierté de la part des intervenants ‘ouverts’ comme ‘ouverts-fermés’ : l’idée de les conditionner à la nationalité française st unanimement récusée”. Même le droit de vote aux élections locales est perçu comme une étape dans le processus d’intégration des immigrés. Quel aveu d’échec pour la droite ! La “racialisation” de son discours l’a éloignée de ces nombreux Français “rétifs aux associations ostracisantes proposées par Sarkozy, dont le discours de Grenoble, en reléguant la présence des immigrés sur le territoire français au rang d’erreur, fait figure de symbole”.

Si la question du communautarisme suscite toujours quelques inquiétudes parmi les interviewés (comment l’Etat assurera-t-il une coexistence sereine de chacun avec tous ?), les priorités qui se dessinent concernent surtout l’accès des jeunes non-qualifiés à l’emploi, la construction de logements socialement mixtes, la politique urbaine. Ce document de la Fondation Jean-Jaurès rappelle en creux que si la droite a créé une phobie obsessionnelle de l’immigration, la gauche doit répondre avec force à cette question que pose Eric Fassin dans son livre : “Sommes-nous condamnés à la xénophobie ?” Il est temps d’imaginer “un monde où l’immigration ne sera plus un problème”, suggère-t-il, tout en postulant que demain, “on se penchera avec une passion incrédule sur l’époque qui s’achève pour comprendre l’égarement de la France”. Nous aurons à rendre des comptes à propos de notre aveuglement, estime Fassin :

“Comment avons-nous pu prendre la xénophobie pour une fatalité inscrite dans la nature du peuple, et non pour la négation de la démocratie ?”

L’heure est venue pour la démocratie de reprendre enfin ses droits et pour les étrangers de s’émanciper de leur condition indigne de parias.

14 avril 2012, Jean-Marie Durand

Source : Les Inrocks

Sans doute serez-vous nombreux, comme mes premiers lecteurs, à croire que ce titre est une erreur. Qu'il est question de la lutte contre l'immigration, grand thème de campagne, plutôt marqué à droite.

Mon titre n'est pas une erreur, mais c'est la politique menée qui en est une. Erreur d'analyse d'abord, car c'est toujours en tirant parti de ses faiblesses, de ses problèmes, que l'on a les plus grandes réussites. Et que lorsqu'une politique n'aboutit pas aux résultats attendus, il faut envisager d'en changer. Ce qui, à mes yeux, aurait dû être le cas depuis longtemps.

L'immigration est considérée et traitée comme une invasion. Les immigrés qui arrivent en grand nombre en Europe occidentale, proviennent principalement d'Afrique, maghrébine et subsaharienne et des pays d'Europe de l'est. Ils fuient pour la plupart la misère et la famine, pour certains les conflits armés et les massacres ethniques. Les gouvernements et grandes sociétés, européens et nord américains ne sont pas étrangers à ces situations, mais ce n'est pas au centre de notre propos.

Ce que ces immigrés viennent, pour la plupart, chercher en Europe occidentale, est une vie décente. De la nourriture, un logement, des soins et, si possible, de quoi envoyer au pays une aide à leurs familles qui y sont restées.

La stratégie qui consiste à les repousser, à tenter de les dissuader, à leur interdire de travailler d'accéder aux soins, aux écoles, aux services publics, les maintient dans la marginalité. Les discours politiques stigmatisent l'ensemble des populations immigrées qui se sentent : marginalisées, rejetées, maintenues dans des situations précaires. Même au?delà de la réalité, puisque nombreux sont ceux qui, parmi les nationaux, se trouvent également précarisés.

Le communautarisme, ethnique, culturel ou religieux, n'est pas nécessairement un frein à l'intégration. Il peut même en constituer un vecteur et la communauté des portugais installés en France, montre comment le phénomène peut se dérouler. Ce d'autant plus qu'il est allé au terme de son cycle et aboutit, pour une partie de cette population, à un retour au pays réussi. Pour une autre, à une parfaite intégration.

La plupart des immigrés, qui arrivent clandestinement, fournit à des entrepreneurs peu délicats, une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci, qui se trouve contrainte d'accepter les tâches dont les autres ne veulent pas, pour des salaires de misère, le plus souvent dans des conditions indignes.

Cette "situation irrégulière" est comme une "aute originelle", dont ils ne peuvent se libérer. Considérés comme bénéficiant d'un système social auquel ils ne contribuent pas. Ils sont jugés responsables de cette situation à laquelle ils ne peuvent en fait rien. J'ai dit par ailleurs que le transfert des charges sociales, sur d'autres bases que les rémunérations, (cf. TVA sociale, mythe et réalité) permettrait de résoudre ce genre de problèmes. Et il doit être clair pour chacun que si les chiffres d'affaires servaient de base aux contributions sociales, ils y participeraient au même titre que le reste de la population et que ceci permettrait d'effacer cette "faute originelle", les sentiments de culpabilité et de rejet qui en résultent. Ce dont il est question aujourd'hui ne relève pas de cette perspective, mais des conséquences de la politique actuellement menée et dont la poursuite est envisagée, du vécu de ces populations et des comportements qui en découlent.

Il n'est pas possible de demander à une personne ou à un groupe, qui se sent rejeté, de faire preuve de civisme et de contribuer à la bonne marche, du système qui le rejette. Au?delà du refus acquis d'avance, se développe une méfiance légitime, laissant présumer que toute contribution risque d'être exploitée à l'encontre de ses auteurs et de leurs intérêts. Toute barrière mise à l'immigration, à l'accès à l'emploi, au logement, aux soins et services sociaux, est d'abord considérée et gérée comme un obstacle à l'intégration, avant qu'elle n'ait pu avoir le moindre effet sur l'immigration elle?même.

Faut?il pour autant laisser se développer une immigration débridée et sans contrôle ? La plupart des immigrés, même parmi les plus récents, en situation irrégulière, ne le souhaitent pas. Lorsque leur ambition est saine et honnête, qu'ils désirent participer au travail et à contribuer à la création de richesse, avant d'en partager les fruits, ils souhaitent qu'il y ait des règles sélectives mais justes. Tenant compte à la fois des compétences et des efforts de chacun.

La politique d'immigration a échoué. Elle a échoué parce que les flux migratoires ne dépendent pas de la volonté des gouvernements, quels qu'ils soient. Ni de leur politique, ni des législations. Qu'il s'agit de choix individuels faits à partir de critères sur lesquels ils n'ont aucune influence.

Il est possible de développer une politique d'intégration. Non pas à partir de choix idéologiques mais à partir de la réalité sociale. Des caractéristiques propres à chaque immigrant et à son désir de s'intégrer, des comportements que l'on peut constater, de la part des nouveaux arrivants mais aussi de ceux qui les accueillent, les assistent ou les exploitent. Porter un jugement de valeur, surtout idéologique et encore plus à priori, interdit d'étudier sérieusement le phénomène. Cela équivaut à choisir une destination et un trajet, sans tenir compte du point de départ. L'expérience a montré que les chances d'y parvenir étaient, pour le moins, modestes.

Cet exposé est abstrait et théorique. Il peut être illustré par un exemple concret. Si les consulats se substituaient aux "passeurs", pour étudier avec le candidat à l'immigration, son projet. Qu'ils n'aient pas une stratégie de dissuasion par tous moyens. Ils pourraient proposer aux candidats des "contrats" impliquant des conditions à remplir, avant et pendant. Connaissance de la langue, d'un métier. Garantie d'un hébergement, que les services municipaux du lieu d'accueil seraient tenus de vérifier. Obligation d'un compte rendu d'activité, mensuel ou trimestriel. Participation à des travaux d'intérêt général, garantie de la responsabilité, de la réparation des dommages, éventuellement causés par eux, par la communauté d'accueil, l'employeur ou une assurance.

Une telle organisation permettrait d'assurer la maîtrise en collaboration avec les immigrés et leurs communautés. Contrairement à la situation actuelle qui détermine des rejets, réciproques et nuisibles. Une telle politique, teintée d'humanisme et non plus de xénophobie, serait susceptible d'orienter le consensus social vers l'apaisement, plutôt que vers les tensions. C'est une tendance trop largement répandue parmi nos dirigeants, notamment politiques, de vouloir nous faire croire, ou de ne tenir compte, que des effets désirés, de leurs discours et des mesures qu'ils prennent, sans jamais en considérer les effets indésirables, fussent?ils, comme dans ce cas, prépondérants.

Il existe une dynamique de l'immigration, il existe également une dynamique de l'intégration. Les deux sont liées et ont une influence sur le consensus social. Une dynamique consiste dans une combinaison de mouvements, qui s'influencent les uns les autres. La lutte contre l'immigration, perçue comme un rejet par les immigrés, pas seulement clandestins, affecte les motivations, la nécessaire volonté à la base de tout processus d'intégration. C'est pourquoi elle a pour premier effet de freiner l'intégration, ce qui est dommageable, pour les populations immigrées, mais surtout pour les pays d'accueil, leurs populations et le consensus social : le désir de vivre ensemble.

16.04.2012, Marc-Albert Chaigneau

Source : Le Monde

Une femme voilée dans un service public : tel a été en 2011 le profil type d’une victime d’acte anti-musulman en France, selon le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Les "insultes et agressions" islamophobes à l’encontre des personnes physiques ont augmenté de "72% entre 2010 et 2011", selon le rapport annuel de l’association, rendu public vendredi 13 avril. Quelque 262 agressions verbales ou physiques se sont produites, contre 152 répertoriées en 2010. En revanche, les atteintes aux bâtiments symboliques (mosquées, cimetières ou commerces musulmans) restent stables avec 36 cas de dégradation ou de profanation.

Créée il y a huit ans, l’association militante, qui propose une aide juridique aux victimes, se fonde sur les affaires qui lui sont directement signalées, et non pas, comme l’Observatoire national de l’islamophobie, dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM), sur les plaintes officiellement enregistrées par la police ou la gendarmerie. D’où le décalage avec les chiffres produits il y a deux mois par cet observatoire qui indiquait que les actes et menaces anti-musulmans avaient augmenté de 34 %, passant de 116, en 2010, à 155 en 2011.

Dans ses annexes, le rapport liste l'ensemble des cas recueillis au cours de l'année. Dans ce mélange d'exemples de niveaux, de pertinence et de gravité variés, on trouve à la fois des cas de femmes à qui il a été demandé de retirer leur voile lors de leur mariage à la mairie ou lors d'une consultation médicale, d'autres qui se font insulter dans la rue ou bien encore les situations les plus litigieuses de candidates libres ou de femmes en formation professionnelle voilées se présentant dans des lycées publics. Le CCIF inclut aussi dans cette liste des contentieux touchant des femmes qui se présentent non voilées à un entretien puis voilées à l'embauche ou de salariées non voilées souhaitant reprendre leur poste avec un voile après un arrêt de travail. Dans ce florilège, on retrouve aussi la phrase de Ségolène Royal lançant à un groupe de personnes, dont des femmes voilées, qui la huent lors d'un meeting "je ne laisserai pas le champ libre aux intégristes".

Les responsables du CCIF restent persuadés que leurs chiffres ne rendent pas compte de la réalité des discriminations. Les personnes concernées ne souhaitent pas forcément porter plainte ou se faire connaître et le CCIF n’est pas connu sur l’ensemble du territoire, souligne le rapport. Soucieuse d’accroitre sa notoriété, l’association organise d'ailleurs le 5 mai son premier diner de soutien, qui aura lieu en présence de l’universitaire Tariq Ramadan

Des femmes visées dans 84% des cas

Du fait de la visibilité de leur foulard islamique, les femmes sont les plus touchées par les menaces, les insultes ou les agressions (84% des cas visant les individus). "Une agression sur cinq est physique" ; onze d’entre elles ont été « violentes », selon le CCIF. S’ils reconnaissent qu’il est parfois difficile de faire une distinction entre un acte raciste et un acte motivé par des raisons religieuses, les auteurs du rapport relèvent la multiplication de cas dans lesquels est mis en avant, sans cadre juridique, le principe de neutralité ou la loi de 2004 interdisant le port du voile aux élèves d’établissements scolaires, qui ne s’applique pas aux mères de famille.

52% des cas répertoriés par le CCIF se déroulent dans les services publics, au premier rang desquels l’école ou l’université, où il est demandé aux femmes, mères d’élèves ou étudiantes, de retirer leur voile. De nombreuses tensions apparaissent aussi au sujet des cantines scolaires, où, selon le CCIF, « on impose aux enfants de manger de la viande [non halal], malgré l’opposition des parents ».

Plainte contre Marine Le Pen

Les insultes interpersonnelles dans l’espace public arrivent en seconde position, tandis que les conflits en entreprise augmentent très sensiblement, passant de 3,5% à 11,4 % des cas en un an. « Le port du voile représente encore une barrière à l’embauche et une cause importante de résiliation d’un contrat », estime le CCIF. Phénomène plus récent, selon l’association, 13,7% des cas se produisent dans le cadre d’une relation commerciale : auto-école, salles de sport, centre de bronzage…

Le CCIF enregistre un pic d’agression en mai 2011 soit quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi interdisant le port du voile intégral ou l’annonce du ministre de l’éducation d’interdire aux mères d’élèves voilées d’accompagner les sorties scolaires. Cinq affaires portées par le CCIF sont en cours devant la justice, dont sa plainte pour provocation à la discrimination et à la haine contre les musulmans, déposée contre Marine Le Pen à la suite de ses propos assimilant les prières de rues à l’occupation nazie.

De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a porté plainte jeudi 12 pour "diffamation, insultes non publiques matérialisées, transmission de documents provoquant la haine". Le CFCM a, ces dernières semaines, reçu dix lettres d'insultes et de menaces, telles que "Musulmans, vous êtes cruels et débiles, je vous souhaite de mourir halal en souffrances continuelles", "Faites le ménage chez vous, sinon ça ira très mal", ou "Assimilez-vous ou partez en terre d'islam".

14/4/2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

La thématique politique de l'intégration des immigrés et de leurs enfants est récurrente en France, après chaque crise, comme lors des drames de Montauban et de Toulouse.

La quasi-totalité des candidats à l'élection présidentielle convient désormais que la maîtrise des flux est un préalable à une bonne intégration, ne serait-ce qu'en raison d'un taux de chômage élevé dans notre pays, encore aggravé par la crise financière de ces quatre dernières années.

Or l'immigration en France est familiale à 80 %. Elle est presque autant masculine que féminine, jeune (32 ans en moyenne) et a vocation à alimenter le marché du travail. Notre pays doit pouvoir aussi réguler cette immigration.

1 - Le gouvernement de notre pays devra soumettre annuellement au Parlement, au vu des capacités nationales d'accueil (école, emploi, logement) le cas échéant déclinées régionalement, un seuil maximum d'immigration qui servirait de référence à la politique d'attribution de visas de long séjour.

2 - Pour répondre à l'objectif de bonne intégration, les Français souhaitant faire venir leurs conjoints étrangers doivent au préalable disposer d'un logement et d'un revenu minimum, comme c'est déjà le cas pour le regroupement familial des conjoints d'étrangers résidant durablement en France

L'un des principaux obstacles à l'intégration est, sans conteste, la concentration des immigrés les plus pauvres et leurs descendants dans l'habitat social dégradé des grands ensembles des années 1960-1970. Ce malaise des banlieues a été marqué par les émeutes dans le département du Rhône aux Minguettes en 1981, à Vaulx-en-Velin en 1990, au Mirail (Toulouse) en 1998, jusqu'aux émeutes trop vite oubliées de novembre 2005.

Dans ces quartiers habitent plus de 4 millions de personnes, 52 % sont des immigrés ou leurs enfants, 64 % en région Ile-de-France. Il s'y développe souvent un entre-soi, parfois communautaire, indifférent au reste de la société, voire, pour les plus jeunes, un rejet violent de tout ce qui est français, même à l'école.

Face à cette lente dérive, le programme de rénovation urbaine, qui mobilise 43 milliards d'euros, fait consensus et devrait être prolongé.

3 - Le moment est venu d'autoriser, sous le strict contrôle des pouvoirs publics, les organismes de HLM à disposer d'informations relatives à la nationalité des demandeurs et des occupants des logements dans l'objectif exclusif d'assurer une réelle mixité dans l'habitat.

4 - Le Haut Conseil recommande que le droit au logement opposable qui vise à reloger des familles en difficulté ne soit plus applicable dans ces quartiers afin de ne pas aggraver les problèmes sociaux qu'ils connaissent et ajouter de la misère à la misère.

Un des défis de l'intégration les plus complexes est celui de l'allégeance affective des immigrés, et plus encore de leurs enfants, à notre pays. Sans nier les handicaps d'ordre culturel, en particulier linguistiques, les enfants de l'immigration, et particulièrement les garçons, sont avant tout marqués par leur origine sociale, pour les deux tiers ouvrière ou employée, alors qu'ils ne sont que la moitié des enfants de la population majoritaire.

L'école aujourd'hui peine à relever ce défi social et culturel.

5 - L'école primaire, et surtout les trois années de maternelle, constitue une étape décisive pour compenser ces inégalités. Il faut donc rendre obligatoire la scolarité dès l'âge de 3 ans, conforter en maternelle, CP et CE1 l'apprentissage du français et y investir en matière d'accompagnement et de soutien.

6 - L'enseignement des langues et cultures d'origine suivi par 80 000 jeunes descendants d'immigrés, conçu il y a quarante ans dans l'hypothèse du retour au pays d'origine, doit être supprimé sans délai. Ces langues s'inscrivent dans le parcours normal d'enseignement des langues vivantes.

7 - Parce que la diversité des origines et convictions est fréquente dans l'école de la République, suscitant plus souvent des tensions, l'Etat doit y appliquer, sans accommodement, le principe de paix sociale qu'est la laïcité, y compris pour les collaborateurs occasionnels du service public. Dans d'autres domaines où s'exprime souvent une discrimination ressentie, en particulier dans l'accès à l'emploi, l'Etat doit engager une politique plus résolue d'égalité de traitement.

8 - C'est le dialogue social qui est le plus efficace pour lutter contre les discriminations dans l'emploi et agir pour la promotion de l'égalité. Les branches et les entreprises doivent, dans ce cadre, s'approprier les outils disponibles de cette politique : recrutement par habiletés, CV anonymes, job dating, parrainage...

9 - Sans recourir aux statistiques ethniques, les entreprises doivent pouvoir mesurer l'égalité de traitement de leurs salariés au moyen d'indicateurs objectifs que sont le sexe, le lieu de naissance, de résidence, l'âge ou la nationalité, comme l'autorise d'ailleurs la Commission nationale de l'informatique et des libertés.

10 - Il est encore nécessaire de préciser la clause d'insertion sociale dans le code des marchés publics en ajoutant la promotion de la non-discrimination parmi les objectifs de cette clause.

La politique d'intégration ne peut enfin se faire sans moyens conséquents.

11 - Dans un contexte de résorption drastique des déficits publics, s'il n'est pas envisageable de revenir sur les baisses de crédits de ces dernières années, il est possible en revanche d'optimiser l'utilisation des moyens disponibles.

Cela devrait passer par la création d'une seule agence de l'intégration et de la cohésion sociale regroupant les moyens des politiques d'intégration et de la ville qui s'adressent aux mêmes publics pour le même type d'actions.

12 - Afin de revivifier les réseaux de terrain, l'Etat doit réinvestir dans les associations oeuvrant pour l'intégration et leur faciliter l'accès aux financements pluriannuels au travers d'un guichet unique qui pourrait être l'agence pour l'intégration et la cohésion sociale.

13.04.2012 , Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l'intégration

Source : : LE MONDE


Le chef de l'Etat a déclaré, vendredi 13 avril, vouloir, s'il est élu, renégocier un certain nombre d'accords sur l'immigration passés avec des "pays amis" ou "voisins", notamment l'Algérie, alors qu'il était interviewé sur la chaîne i-Télé. "Cinquante ans après la décolonisation, il est temps de mettre les choses à plat", a-t-il indiqué. Une renégociation qui participerait, selon lui, à atteindre son objectif de "diviser par deux" les flux migratoires.

Nicolas Sarkozy n'a pas ciblé l'accord franco-algérien au hasard. Les Algériens - avec les Tunisiens - sont soumis à un régime juridique d'entrée et de séjour en France particulier qui date de 1968 et est plus avantageux, sur certains points, que celui de droit commun appliqué aux autres ressortissants étrangers. Héritage de la période coloniale, c'est lui qui permet, en grande partie, que l'immigration algérienne demeure l'un des flux les plus importants d'entrées en France, aujourd'hui.

En matière de titre de séjour, selon les derniers chiffres officiels, avec 24000 titres délivrés - dont plus de 16000 pour motifs familiaux -, les Algériens ont été le plus gros contingent d'étrangers à accéder au territoire hexagonal, en 2010. D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ils représentaient aussi, en 2008, avec plus de 700000 personnes recensées, la part la plus grande des 5,3 millions d'immigrés vivant dans l'Hexagone.

UN ACCORD RELATIVEMENT SOUPLE

Si la politique des visas s'est beaucoup durcie, ces dernières années, entre la France et l'Algérie, l'accord franco-algérien est relativement souple sur les motifs de régularisation. Après dix ans de présence en France - dès lors qu'il peut le prouver -, un sans-papier algérien a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour. Chose impossible pour un sans-papier d'une autre nationalité, sauf s'il a entre-temps, éventuellement, fondé une famille.

De la même façon, après cinq ans de présence régulière en France pour raisons familiales - dix ans s'il est célibataire -, un Algérien a accès automatiquement à une carte de séjour de dix ans. Pour les autres nationalités, l'accès à ce titre est bien plus difficile, et beaucoup doivent se contenter de renouveler des titres de séjour d'une validité d'un an. Des titres qui compliquent fortement l'accès aux bons logements ou au crédit.

L'accord franco-algérien est enfin plus avantageux que le régime de droit commun pour les mariages. Si un ressortissant algérien souhaite se marier avec une Française, il n'est pas obligé d'être en situation régulière lors de sa demande. Il lui suffit d'être en mesure de prouver qu'il est "rentré" en France de façon régulière, avec un visa de tourisme ou étudiant, par exemple. Que celui-ci soit arrivé à échéance n'est pas un motif de refus.

PARIS TENTE DEPUIS UN AN DE SIGNER UN ÉNIÈME AVENANT

Les chances de M. Sarkozy de renégocier rapidement cet accord sont toutefois maigres. Le sujet est très sensible en Algérie. Trois avenants ont déjà été signés depuis 1968, et c'est avec peine que Paris tente, depuis un an, d'en faire parapher un quatrième à Alger.

En 2008, suite à la signature d'un accord bilatéral avec Tunis, Paris avait certes réussi à supprimer la régularisation automatique des Tunisiens sans papiers après dix ans de présence. Mais cet accord prévoyait des quotas d'entrées de travailleurs en France en échange de l'aide de Tunis dans le renvoi des sans-papiers. Or, ces quotas n'ont jamais été atteints.

14/4/2012, Elise Vincent

Source : Le Monde

Le Parlement indonésien a ratifié le 12 avril à l'unanimité la Convention de l'ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille, que le pays avait signé dès 1993, rapporte Kompas. Adopté en 1990, ce texte n'est entré en vigueur qu'en 2003 après sa ratification par vingt Etats membres. Dans un contexte où les abus sur les émigrés indonésiens suscitent un émoi croissant dans le pays, le ministre du Travail a annoncé que le gouvernement cesserait d'envoyer des travailleurs dans les pays n'ayant pas signé la Convention. Les départs pour l'Arabie Saoudite, le Koweït et la Malaisie ont été récemment suspendus, rappelle le Jakarta Post. Selon Migrant Care, la très active ONG indonésienne de défense des travailleurs migrants, 1 075 Indonésiens sont morts en 2011 en Arabie et en Malaisie, dont 80 % suite à des mauvais traitements et tortures. Les 6,5 millions d'Indonésiens qui travaillent à l'étranger ont renvoyé en 2011 dans leur pays quelque 6 milliards d'euros.

13.04.2012

Source :CourrieCourrier

Le dernier roman de Mustapha Kébir Ammi intitulé «Mardohée » (Gallimard, 20II) est écrit à partir de l'histoire réelle de Charles de Foucauld, captive comme un roman d'aventures. Mardochée, juif de Mogador, né en 1830, a été le premier Marocain à pénétrer à Tombouctou..Suite

La communauté arabe vivant en Italie, a demandé jeudi, la révision de la loi sur l'immigration adoptée en 2009, par le Parlement italien, inspirée par la Ligue du nord, agité au sommet par un scandale financier.

" Après avoir pris connaissance de la démission de Umberto Bossi (chef de la Ligue), nous lançons un appel au Président de la Chambre Gianfranco Fini et au président de la République Giorgio Napolitano, afin qu'ils se fassent les promoteurs d'un amendement de la loi Bossi-Fini compte tenu des politiques saines qu'ils mettent en Âœuvre en faveur des immigrés", a indiqué le président de la Communauté arabe en Italie (COMAI) et de l'Association des Médecins d'origine étrangère (Amtsi), Fouad Aoudi, dans un communiqué.

"Nous ne vous réjouissons pas des malheurs des autres, mais nous n'acceptons plus les instrumentalisations politiques sur le dos des immigrés et sur l'Islam.", a ajouté le signataire du texte, estimant que "pour cette raison, nous demandons que soient symboliquement suspendues les politiques instrumentales promues depuis des années par le leader de la Ligue du Nord, Bossi".

Le président de ces associations a émis le vÂœu que "la nouvelle direction de la Ligue du Nord et en particulier (l'ancien ministre italien de l'Intérieur) Roberto Maroni, puissent apporter un changement aux politiques de la Ligue en matière d'immigration et de dialogue inter-culturel et inter-religieux".

Jugée foncièrement anti-immigrés et abhorrée par les ONG de défense de cette catégorie la loi Fini-Bossi, du l'actuel président de la chambre des députés, alors issu du parti fasciste, avant de changer de cap, et du chef de la Ligue, est en vigueur depuis 2002.
Cette loi encadre très strictement l'entrée des étrangers en Italie, instaurant un fichier d'empreintes génétiques pour les demandeurs de visas, et facilite l'expulsion des immigrés dont le titre de séjour a expiré ou sans document (clandestins).

12 avril 2012

Source : APS

La Banque Populaire s'allie au Ministère Chargé des MRE. Abdellatif Mâzouz et Mohamed Benchaâboun, respectivement ministre chargé des MRE, et Président de la Banque Populaire ont en effet signé une convention de partenariat destinée à mobiliser les compétences marocaines de l'étranger, en les encourageant dans leurs projets d'investissements au Maroc.

Il s'agit dans un premier temps de collecter 150 idées de projets, en retenir une cinquantaine pour leur offrir un accompagnement méthodologique et administratif, en vue de leur concrétisation. Parallèlement, au niveau du Ministère de tutelle, un travail est mené afin d’identifier les compétences dans la diaspora marocaine, et de cerner les secteurs qui les intéressent pour d'éventuels investissements au Maroc.

Jeudi 12 Avril 2012

Source : marance

Un immigré clandestin a trouvé la mort et un autre a été blessé, jeudi, après avoir tenté de prendre la fuite en sautant d'un autocar en marche le long de la route reliant Nador à Oujda, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Les deux migrants, originaires de l'Afrique subsaharienne, faisaient partie d'un groupe de 20 candidats à l'immigration clandestine interceptés auparavant, a expliqué la même source.

Les deux victimes ont été évacuées immédiatement par les éléments de la protection civile à l'hôpital Hassani de Nador où l'une d'elles a succombé à ses blessures, précise-t-on.

13 avril 2012

Source : MAP

La presse française a salué, jeudi, le talent "exceptionnel" de l'international marocain de Montpellier, Younès Belhanda, qui s'est affirmé, avec son magnifique doublé, comme l'"homme du match" ayant opposé la veille son équipe à l'Olympique de Marseille (OM), la propulsant ainsi à la tête de classement du championnat français de première division (Ligue 1).

Belhanda qui marque ainsi son premier doublé en Ligue 1, a su au cours du match, "convertir 100 pc de ses tirs (2, dont 1 penalty) et a réussi 24 de ses 30 passes, soit 80 pc d'efficacité dans ce domaine", estime le chroniqueur de l'Equipe, qui a mis notamment l'accent sur le but de "classe internationale" du footballeur marocain qui a mis un terme au suspens lors du match, disputé sur le terrain marseillais, après soixante-dix minutes du début de la rencontre.

"Ce but somptueux, le dixième inscrit cette saison en L1 par l'international marocain (12 sélections, 1 but), a mis un terme au suspens. Il est la conclusion superbe d'une action à dix passes d'une grande limpidité, symbole de l'aisance technique qui émane du leader cette saison", écrit le journaliste pour qualifier cet "enchaînement contrôle de la poitrine et ciseau en pleine lucarne, avec l'aide de la barre transversale".

"Le ballon me vient sur la poitrine. Quand il est en hauteur, j'ai direct l'instinct de faire ce geste. J'essaie d'enchaîner le plus rapidement possible, parce que je sens qu'un joueur vient derrière moi. Ca lobe Mandanda (le gardien de but marseillais) et ça va au fond", raconte le milieu de terrain marocain, content d'avoir inscrit "le plus beau but de sa vie".

Un enchaînement "remarquable" aux yeux de son entraîneur René Girard, car, assure-il, "pour tromper Mandanda, il faut la mettre pile-poil. Il réussit le geste que seul un garçon comme ça est capable de réussir".

"Il a inscrit le plus beau but de la saison de L1 d'une bicyclette consécutive à un amorti de la poitrine, une action qui tourne déjà en boucle sur YouTube", commente, de son côté, le quotidien +Le Parisien+ dans ses pages Sport.

Le journal met en avant le "talent rare" de ce "garçon affable" qui "a mis tout le monde d'accord hier à la 70e minute d'OM- Montpellier".
Il a permis à son équipe d'"achever définitivement Marseille (3-1) et de faire taire tous les partisans du +match arrangé+", en sortant "sous les applaudissements du Vélodrome, qui gronde souvent mais n'oublie pas de saluer les artistes".

"Incontestables leaders du championnat, avec trois points d'avance sur le Paris SG à sept matches du terme, les hommes de René Girard planent à mille lieux au-dessus d'un OM qui n'aura jamais réussi à se libérer à trois jours de sa finale de Coupe de la Ligue", conclut Le Parisien.

12 avril 2012

Source : MAP

Une exposition collective hispano-marocaine d'art plastique, baptisée "CREAMOS à Séville et à Tétouan", sera organisée, du 13 avril au 4 mai, dans la capitale andalouse, à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Une soixantaine de toiles réalisées par des étudiants et des diplômés en beaux-arts, ainsi que des artistes plastiques espagnols et marocains seront exposées au public à cette occasion, précise la Fondation dans un communiqué.

Les tableaux ont été sélectionnés suite au 1er concours de peinture rapide organisé, le 17 mars dernier, simultanément à l'Institut national des beaux arts de Tétouan (INBA) et au siège de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet CREAMOS (Programme de créativité artistique entre l'Andalousie et le Maroc) qui a pour objectif le rapprochement entre les deux rives du Détroit par le biais d'une plus large connaissance mutuelle en matière de création, de formation et de gestion artistiques.

Le programme, qui s'articule sur une série d'actions prévues pour 2012 et 2013, ambitionne également de faire connaître de nouveaux artistes dans les deux pays et de développer l'échange entre eux notamment en matière de formation.

La mise en valeur du potentiel considérable des deux parties en matière créative et sa promotion à travers la formation et l'implication des étudiants dans les différentes activités, figurent parmi les objectifs de ce projet.

Des cardiologues marocains et allemands en conclave à Mannheim

Berlin, 12 avr. 2012 (MAP) - Des cardiologues marocains et allemands vont se rencontrer, vendredi à Mannheim (sud-ouest de l'Allemagne), dans le cadre d'une rencontre scientifique destinée à l'échange d'expertise et au renforcement de la coopération bilatérale.
Initiée par le Réseau des compétences marocaines d'Allemagne, cette manifestation sera marquée par l'organisation de séminaires traitant notamment de l'insuffisance cardiaque et des récentes découvertes médicales en matière de cardiologie.

Plusieurs spécialistes prendront part à cette rencontre dont les professeurs Mohamed Benomar du CHU Avicenne-Rabat, Halima Benjelloun, présidente de la Société marocaine de cardiologie (SMC), Naoual Doghmi, ainsi que Rachida Houbal du CHU Ibn Rochd-Casablanca.
En marge de cette rencontre, les associations marocaine et allemande de cardiologie se pencheront sur les moyens de renforcer leur coopération à travers des projets bilatéraux, notamment en matière de formation, d'échange d'étudiants et d'expertise scientifique. Ces propositions seront mise en oeuvre lors du Forum des médecins marocains du monde prévu les 30 juin et 1er juillet prochains à la Faculté de médecine de Casablanca.

12 avril 2012

Source : MAP

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