Plusieurs dizaines de membres d'un collectif de soutien aux sans-papiers ont occupé, lundi matin 31 décembre, la nonciature apostolique à Paris pour réclamer la régularisation de sans-papiers en grève de la faim depuis deux mois à Lille. Selon une représentante de l'ambassade du Vatican, une quarantaine de manifestants ont pénétré dans les lieux après avoir forcé le sas de sécurité, mais l'occupation se déroulait sans incident. Les forces de l'ordre ont rapidement pris position devant l'immeuble, situé avenue du Président-Wilson, dans le 8e arrondissement. La nonciature apostolique est la représentation du Saint-Siège à l'étranger, l'équivalent d'une ambassade.
Un porte-parole du 9e Collectif des sans-papiers a indiqué qu'il demandait que l'Eglise catholique soutienne les revendications des grévistes de la faim : "Nous sommes venus pour que la papauté se prononce en faveur d'une plus grande humanité et de la nécesaire prise en compte des revendications des grévistes de la faim et leur régularisation immédiate et sans conditions."
CIRCULAIRE CRITIQUÉE
Environ 200 personnes avaient déjà manifesté vendredi à Paris pour les mêmes raisons. Les sans-papiers de Lille avaient brièvement occupé le 22 décembre une église du centre de la préfecture du Nord avant d'en être expulsés par la police, qui était intervenue à la demande de l'évêché.
Le 28 novembre, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, avait publié une nouvelle circulaire pour redéfinir les critères de régularisation des immigrés en situation irrégulière – dont le nombre est estimé entre 200 000 et 400 000 – jusque-là décidés arbitrairement par les préfectures. Ces nouvelles règles ont été critiquées par les associations de défense des sans-papiers.
31/12/2012
Source : Le Monde
Le nombre de réfugiés syriens en Suède a été multiplié par dix en 2012 jusqu'à constituer le premier groupe de demandeurs d'asile, une tendance qui devrait se confirmer en 2013, a rapporté lundi la radio publique suédoise.
"La situation est telle (en Syrie) qu'il est impossible de retourner dans le pays. Ceux qui viennent en Suède obtiendront un permis de séjour", a dit à la radio le directeur juridique de l'Agence des migrations, Mikael Ribbenvik.
Selon les derniers chiffres de l'Agence, de janvier à novembre 2012, 6.667 Syriens ont demandé l'asile en Suède. En 2011, 640 l'avaient réclamé.
"Nous ne voyons pas de signes positifs (en Syrie), mais plutôt que les combats continuent", a déploré un porte-parole de la Croix-Rouge, Tomas Síderman, au micro de SR.
Le royaume scandinave se prépare à accueillir jusqu'à 18.000 réfugiés syriens en 2013, selon une estimation de l'Agence des migrations.
Depuis 21 mois, les violences en Syrie ont fait quelque 45.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation non-gouvernementale proche de l'opposition.
La Suède, réputée terre d'accueil pour les réfugiés, a durci sa politique depuis 2006.
Pendant les onze premiers mois de l'année, près de 40.000 demandes d'asile ont été déposées. L'asile a été accordé dans 33% des cas.
31/12/2012
Un total de 54.912 Espagnols ont quitté le pays au cours des neuf premiers mois de 2012, soit une augmentation de 21,6 pc par rapport à la même période de l'année dernière, selon des chiffres officiels.
Selon les dernières données de l'Institut national de la statistique (INE), un total de 420.150 résidents en Espagne ont choisi de quitter le pays, qui traverse actuellement une grave crise économique.
Pour le seul mois de septembre, 6.924 personnes ont dû quitter l'Espagne, contre 6.428 en février, et 6.398 en mars de cette année, selon l'INE.
Depuis janvier 2011, le nombre de personnes qui ont été contraintes de quitter l'Espagne à cause de la crise économique, s'est élevé à 927.890 dont 117.523 sont des Espagnols et 810.367 des étrangers de différentes nationalités.
La majorité des migrants sont des hommes avec 542.724 cas, contre 385. 166 de femmes qui ont abandonné l'Espagne depuis janvier 2011, indique-t-on de même source.
La crise qui frappe l'Espagne et la hausse du taux de chômage ont poussé les Espagnols et aussi les émigrés à explorer d'autres horizons dans des pays où la situation économique est prospère.
Plongée depuis 2008 dans une récession économique dont elle n'arrive pas encore à s'en sortir, l'Espagne souffre d'un taux de chômage de près de 25 pc de la population active, le plus haut dans les pays de la zone euro.
31/12/12
Source : MAP
De violents affrontements entre diverses communautés de migrants à Calais, lors de Noël, ont mené à l'interpellation de 16 personnes qui étaient toujours en garde à vue mercredi 26 décembre, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.
Mardi vers 18 h 40, une rixe s'est déclenchée entre des Afghans et des Albanais, impliquant une petite centaine de personnes, sur un lieu de distribution de repas aux migrants à Calais, avant de s'étendre dans les rues adjacentes. Sept personnes ont été blessées légèrement, dont plusieurs par arme blanche, a précisé la préfecture.
COMMUNAUTÉS DE PASSEURS
La veille déjà, en début de soirée, une première rixe avait opposé aux alentours du même endroit une centaine de personnes de nationalité afghane et égyptienne, qui s'étaient présentées armées de bâtons et de barres de fer.
Il est reproché aux personnes interpellées des faits de participation à un attroupement armé. D'après les premiers éléments obtenus, il s'agirait de conflits d'influence entre communautés de passeurs, qui sont dans la ligne de mire de la préfecture "depuis longtemps".
La situation est surveillée "de façon très attentive. Ce sont des violences extrêmement graves commises sur la voie publique qui suscitent à juste titre l'inquiétude des riverains et qui ne peuvent être tolérées", a indiqué la préfecture. A ce titre, un dispositif policier renforcé sera mis en place dès mercredi soir "et dans les jours qui viennent jusqu'à ce que ces tensions soient derrière nous", a-t-elle encore annoncé.
26/12/2012
Source : Le Monde
Le 8 avril 2015 sera un grand moment pour tous les Turcs de France. Ce jour marquera le cinquantième anniversaire de l’immigration de la communauté turque en France. C’est le 8 avril 1965 que des milliers de Turcs décidèrent de quitter leur terre natale pour venir habiter dans le pays des droits de l’homme. L’association Square des cultures veut faire de cet anniversaire un événement majeur et marquant pour tous, aussi bien Français que Turcs. L’objectif est de permettre à la communauté turque de se faire mieux connaître et apprécier au sein de sa société d’adoption. Pour cela, Square des cultures propose à ceux qui le désirent d’envoyer des photos, des films ou des vidéos témoignage pour raconter comment l’on s’adapte à un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle langue. Les plus discrets peuvent remplir un formulaire disponible sur le site de l’association, afin de soutenir cette initiative. De plus, aucune compensation financière, logistique ou matérielle n’est demandée. Pour les plus motivés, Square des cultures propose de devenir l’un de ses ambassadeurs. La mission est simple : il suffit de faire connaitre l’association et son projet au sein de son village, de sa ville, de son département ou de sa région. L’objectif est d’apprendre et de rappeler aux nouvelles comme aux anciennes générations d’où ils viennent et d’honorer la mémoire des premiers pionniers turcs partis à la conquête de leur nouvelle vie. L’association est présente notamment en Ile-de-France, en Alsace-Lorraine, en Rhône-Alpes et en Bretagne. Tout est mis en œuvre pour que le 8 avril 2015 soit un jour de fête, entre deux pays et cultures qui partagent les mêmes valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
27/12/2012
Source : Zaman France
On n’en finit plus de le dire : l’ascenseur social que représentait l’école autrefois est définitivement en panne, hors d’usage, bon pour la casse. En 2011 déjà, une étude menée par le sociologue de l’ULB Dirk Jacobs pour le compte de la Fondation Roi Baudouin nous apprenait que notre système scolaire n’assure pas l’égalité des chances entre enfants autochtones et ceux issus de l’immigration. Se basant sur les conclusions de la dernière enquête PISA (2006), elle révélait que, en Communauté française, les résultats des élèves issus de l’immigration sont en moyenne moins bons que ceux obtenus par les Belgo-Belges. Voyez plutôt : 40% des élèves immigrés n’atteignaient pas le niveau de performance requis en lecture. Pour les immigrés de la deuxième génération, le pourcentage était de 31% tandis qu’il n’était que de 17% pour les Belges de souche.
Un gaspillage de talents
Un an plus tard, les mêmes chercheurs ont à nouveau analysé nos « inégalités sociales » (PISA 2009). Et rien n’a changé… ou si peu. La nouvelle étude a été présentée mardi lors d’un colloque sur le thème de « L’école comme lieu d’intégration ». Nous l’avons lue. Les performances des élèves allochtones restent médiocres (et la situation est plus critique au sud qu’au nord du pays). Aucun pays industrialisé ne présente un fossé aussi grand entre les élèves issus de l’immigration et les autres, et les résultats obtenus par les élèves d’origine étrangère (en lecture, mathématiques et sciences) sont parmi les plus faibles du monde développé.
Un exemple? Près d’un élève de deuxième génération sur trois et plus d’un immigré sur trois n’ont toujours pas les compétences minimales en lecture, par exemple. Même proportion en sciences : 13% des élèves autochtones n’atteignent pas le niveau minimum, chez les élèves de deuxième génération, ce chiffre grimpe à 34% et chez les immigrés à 38%.
Le facteur social n’est pas seul responsable
Mais pourquoi un tel gaspillage? « Le problème n’est pas uniquement lié à la position socioéconomique défavorisée avérée de ces élèves, bien que celle-ci soit un facteur important », notent les chercheurs. Alors quoi? Bien sûr, la Finlande est capable à la fois de produire les meilleures performances scolaires et de limiter la proportion d’élèves qui réalisent des scores inacceptables. Mais sa population ne peut pas être comparée à la nôtre. En revanche, la Flandre semble limiter la casse. Et là, plus d’excuses… Il faut donc chercher ailleurs.
Il est clair que la composition sociale de la population scolaire n’explique qu’une partie des écarts entre les Communautés et que les différences en termes de moyens financiers – ceux de la Communauté française étant nettement inférieurs – et pédagogiques – par exemple des programmes d’études et des socles de compétence nettement moins précis au sud du pays – constituent fort probablement des facteurs influents.
Est-ce tout? Non. Dirk Jacobs pointe aussi l’autonomie des écoles ou les attitudes sociopolitiques, qui peuvent également expliquer les différences entre les francophones et les néerlandophones.
Notre société et notre système d’enseignement restent confrontés au défi de la démocratisation de l’enseignement. Le milieu familial a un très grand impact sur les performances scolaires des enfants. Si l’école doit fonctionner comme ascenseur social – ce qui est le cas selon la logique méritocratique –, ce dernier est visiblement toujours en panne. (…) Les élèves issus de l’immigration se retrouvent de manière disproportionnée parmi les victimes de cette situation.
Et l’auteur de l’étude de noter que dans une économie de la connaissance comme la nôtre, cela conduit à un énorme gaspillage de capital humain et de talent. Et à ceux qui pensent toujours qu’égalité des chances signifie « nivellement par la bas », il rappelle que « grâce aux données internationales fournies par l’enquête PISA, on sait qu’il n’y a pas de corrélation négative entre l’excellence et l’égalité des chances. Il ne s’agit pas de choisir entre, d’une part, un niveau de performance élevé et une sélection sévère (avec de grandes différences entre les élèves dont une grande partie atteint le sommet et les autres sont laissés pour compte) et, d’autre part, des chances égales d’enseignement combinées à une moyenne générale modérée (avec de petites différences entre élèves mais à un niveau moyen moins élevé), comme on le pensait dans le passé. »
Une sélection trop précoce?
Faut-il revoir notre système de sélection? Il ne donne en tout cas de bons résultats. Nos élèves sont orientés très tôt – dès 14 ans, à la fin du tronc commun – puis répartis entre différentes filières : générales, techniques et professionnelles. L’existence de ces filières – qui sont aussi sources de l’inégalité – n’améliore pas les performances moyennes des élèves et ne crée pas non plus une élite plus large. « Tant en mathématiques qu’en lecture, et quelle que soit leur origine, les élèves de l’enseignement général ont dans les deux Communautés des résultats significativement meilleurs que les élèves de l’enseignement qualifiant. Ce n’est pas tellement étonnant en soi puisque dans notre système scolaire, le niveau de connaissance requis est fixé différemment selon qu’il s’agit de l’enseignement général ou qualifiant. »
Ce sont encore une fois les pays nordiques qui se distinguent avec leur modèle d’intégration individualisé : peu de redoublements, éviter l’orientation précoce et appliquer de façon limitée la séparation selon les niveaux de compétence.
« On doit s’imprégner de l’idée qu’un bon enseignement est un droit pour tous les types d’élèves. Ce qui est en totale contradiction avec l’idée que l’accès aux «meilleures» écoles serait un privilège particulier réservé aux groupes les plus nantis ou les plus favorisés, et plus encore avec l’idée que l’existence d’importantes différences de qualité entre écoles est acceptable. »
Promouvoir une culture plus égalitaire
Autre observation intéressante : les garçons sont plus nombreux que les filles à éprouver des difficultés en lecture… et ces dernières ont manifestement plus de difficultés en mathématiques que les garçons. Là, le constat est vieux, hélas. Mais la différence entre garçons et filles est encore plus marquée chez les élèves issus de l’immigration. Or, l’écart dans les performances en mathématiques, par exemple, semble disparaître dans les pays qui ont une culture plus égalitaire en ce qui concerne les relations hommes-femmes. En Belgique, nous devrions donc donner plus d’importance aux modèles de rôle et à l’idéologie (inconsciente) du genre dans l’enseignement. Ceci est aussi vrai pour les élèves autochtones. « Parmi les filles autochtones, 16% se situent sous le seuil critique, contre 12% chez les garçons autochtones. Parmi les filles de deuxième génération, 42% se trouvent dans la zone rouge, pour seulement 28% des garçons de la même catégorie. 41% des filles immigrées et 34% des garçons immigrés ont un niveau trop faible. »
Les conclusions de l’étude sont donc alarmantes. Notre pays qui essaie sincèrement de s’adapter à la diversité de la population scolaire (souci de l’enseignement interculturel) n’en récolte pas les fruits. Les élèves allochtones n’ont que peu de chances de développer leurs talents dans nos écoles.
Les acteurs de l’enseignement dans les deux Communautés doivent se rendre compte qu’une telle situation est intenable. Nous avons affaire ici à un énorme gaspillage de talent humain qu’une société, qui prétend évoluer vers une économie de la connaissance, ne peut se permettre. Pour une part substantielle de notre population scolaire, qui va atteindre l’âge adulte dans quelques années, notre système d’enseignement ne réussit pas suffisamment à garantir un niveau de compétences minimal. Les élèves concernés n’en seront pas les seules victimes. La société entière en paiera le prix.
26/12/2012
Source : Enseignons.be
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