vendredi 5 juillet 2024 12:17

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle en France, le thème de l'immigration reste un enjeu incontournable dans le programme des prétendants à l'Elysée lancés depuis lundi dans une campagne officielle qui semble peu intéresser les électeurs français.

La lutte contre l'immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu'il était premier ministre (2005-2007) et citée par une étude publiée mercredi.

Le sujet resurgit à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du "juste équilibre" à trouver en matière d'immigration est au cœur du débat électoral, sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un "meilleur contrôle" des flux.

Le président-candidat Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d'entrées annuelles.

Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et restreindre l'accès à l'emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l'"immigration choisie', fixée il y a cinq ans, avec l'objectif de porter à 50 % l'immigration de travail (aujourd'hui à 15 %).

De plus, Nicolas Sarkozy a élargi la question au niveau européen. En mars dernier, le président sortant a menacé, s'il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne, si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.

Si le candidat du Parti socialiste (PS) François Hollande souhaite préserver l'immigration légale, avec des régularisations "opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", il affirme en revanche vouloir conduire une "lutte implacable contre l'immigration illégale et les filières du travail clandestin", notamment en créant une "brigade spécialisée".

"Aujourd'hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d'une mesure d'éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d'entamer un dialogue avec les pays source, afin d'obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite", explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l'immigration.

Comme de coutume, le Front national (FN, extrême-droite) fait de la place des étrangers en France un sujet de surenchère politique.

Pour le parti d'extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, "l'immigration non contrôlée est source de tensions" et elle représente "un coût important pour la communauté nationale".

Sa présidente, Marine Le Pen, propose de n'octroyer que 10.000 titres de séjour par an.

Dans un rapport remis en avril dernier à au Premier ministre français François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l'intégration donne un autre son de cloche.

L'institution souligne surtout que 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la "population majoritaire" et que seuls 16% des personnes issues de l'immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d'être Français.

Au cours des dix dernières années, l'immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu'environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année, selon une étude publiée mardi.

Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent souvent les arguments mis en avant dans la campagne présidentielle, relève-t-on.

Ressentie comme "massive" par la population française, la part des immigrés dans l'Hexagone est pourtant moindre que chez les voisins européens. Selon les données de l'OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l'étranger, contre 12,9 % pour l'Allemagne, 15,5 % pour l'Autriche, 14,3 % pour l'Espagne, et 14,4 % pour la Suède.

11/4/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Une cellule dédiée à la diaspora marocaine a été créée récemment au niveau du Centre régional d'investissement (CRI) de Taza-Al Hoceima-Taounat, en prévision de la période de retour des MRE.

Cette cellule sera chargée de recevoir les doléances des MRE, de les accompagner, de les conseiller au sujet des procédures administratives et d'assurer la coordination entre les services extérieurs et les conseils élus.

11/4/2012

Source : MAP

C'est un nouvel ouvrage collectif qui vient enrichir les études sur les migrations et que le chercheur Moha Ennaji vient de publier aux éditions Al-Maarif Aljadida avec le concours de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger.

L'ouvrage est baptisé: "Migration et Mondialisation"; il comprend un ensemble de chapitres motivés par l'intérêt grandissant pour les études sur les migrations, explore divers aspects de la diversité culturelle dans les sociétés d’accueil dans une perspective sociologique et comparative.

Pour Moha Ennaji, l'objectif de cette étude est de poser la problématique des migrations et de la mondialisation d’une part, et du multiculturalisme et de la démocratie d’autre part, dans son contexte le plus large et de soulever des questions relatives notamment aux «droits des immigrés et pluralité politique dans les pays d’accueil », « multiculturalisme, laïcité et Islam», «diversité culturelle, démocratie et mondialisation», «migration et co-développement», «migration, genre et droits humains».

L’ouvrage prône un dialogue entre les gouvernements, la société civile et le monde académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie. Il appelle également à de nouvelles stratégies et mesures migratoires adéquates à même de renforcer et élargir les échanges entre les pays du Nord et du Sud.

Professeur aux Universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de Rutgers aux Etats-Unis, Moha Ennaji est auteur de plusieurs articles et ouvrages portant, entre autres, sur l'identité culturelle, la langue, l'éducation, l'immigration et la société civile: "La culture populaire et la mondialisation" (2008, Dir. Publications de l'IRCAM), "Langue et Genre dans la Région Méditerranéenne", "Multilinguisme, Identité Culturelle et Education au Maroc", "Société Civile, Genre et Développement Durable" en plus d'un nombre considérable d'articles dans des revues spécialisées marocaines, européennes et américaines.

11 Avril 2012

Source : eMarrakech .info

Quinze personnes, qui se disent être des cibles régulières de contrôles d'identité, ont décidé d'attaquer le ministère de l'Intérieur et l'État pour contrôle abusif.

«Nous sommes catalogués comme des délinquants». Régis, avec quatorze autres personnes, a décidé de porter plainte mercredi contre l'État et le ministère de l'Intérieur pour discrimination, selon une information France Info.

Comme les autres plaignants, tous soutenus par le collectif Stop le contrôle au faciès, l'association Open Society justice initiative et le Syndicat des avocats de France, il s'estime être victime de contrôles d'identité répétés au faciès. «Ça fait partie du quotidien. Dans les centres commerciaux, on est contrôlés et on nous vide les poches devant tout le monde», explique également Hakim au micro de la station.

«Les contrôles se multiplient»

Alors que le ministère de l'Intérieur conteste la réalité de ce type de contrôle, Hakim assure, lui, qu'ils «se multiplient». Ce qu'attestent les études sur le profilage ethnique. En 2009, une enquête menée par le CNRS concluait que «les Noirs et les Arabes ont plus de risques d'être contrôlés que les Blancs». De même, les jeunes qui portent «une tenue jeune, type hip-hop» se font davantage arrêter.

À l'heure actuelle, il n'existe pourtant pas de données publiques sur le contrôle au faciès. Il ne donne, en effet, lieu à aucun procès verbal ni a aucune attestation. Eva Joly y est favorable. François Hollande préconise, lui, l'usage de récépissé et envisage une circulaire pour lutter contre ces contrôles au faciès.

11/4/2012, Audrey Pelé

Source : Le Figaro

L'économiste El Mouhoub Mouhoud analyse la place de l'immigration dans la campagne présidentielle. Selon lui, la thèse de Nicolas Sarkozy n'a pas été combattue par François Hollande.

L'immigration a surgi au cours de cette campagne présidentielle, comme par effraction, et ce thème rivalise désormais avec les questions financières. Comment le sujet s'est-il imposé dans le débat politique ?

El Mouhoub Mouhoud : Le vrai débat ne s’est pas imposé. L’alignement sur la thèse Sarkozy-Le Pen - « trop d’immigrés» - a empêché tout débat rationnel au profit de la stigmatisation. Le fait que la France soit classée parmi les derniers pays d’accueil des pays de l’OCDE n’a pas été souligné. Et évidemment, nous n’avons pas eu de débat sur l’efficacité économique d’une politique d’immigration.

L'immigration a été abordée à travers trois prismes principaux : le commerce de la viande halal, le parcours de Mohamed Merah et le poids des étrangers sur le chômage en France. Le débat sur l'immigration vous semble-t-il bien posé, faisant la juste part du symbolique et du factuel ?

E.M.M. : En l’absence de débat rationnel, on a soulevé les peurs habituelles. Le problème du logement, comme celui de l’aménagement du territoire avec les polarisations urbaines auxquelles nous assistons depuis 20 ans (superposition des inégalités territoriales, sociales et ethniques qui cache pourtant un mouvement d’intégration réellement en marche), ont été confondus de manière manipulée ou non aux échecs de la politique d’immigration ou au « trop d’immigrés ».

Certains aspects de l'immigration en France ont-ils été évités ? Par qui ? Pourquoi ?

E.M.M. : On a soigneusement fait exprès ne pas dire que la France n’est plus un pays grand pays d’accueil. En flux, l’accueil d’immigrés permanents se situe entre 160 000 et 180 000 personnes par an, lorsque l’on considère l’ensemble des personnes qui viennent s’y installer. En outre, si l'on raisonne en termes d’immigration nette, ce ne sont plus que 100 000 individus par an qui s'installent en France, soit 0,2 % de la population française. D’après les chiffres publiés par l’OCDE, la France présente l’un des taux d’immigration les plus faibles des pays de l’OCDE, soit deux fois et demi moins que la moyenne des pays de l’OCDE (0,67 %). Elle se place avec l’Allemagne juste avant le Japon, pays le plus fermé des pays de l’OCDE. L’Allemagne a néanmoins accueilli et continue d’accueillir trois millions « d’ Aussiedler » (rapatriés) depuis 1990 et a entamé un débat profond pour une ouverture régulée des flux d’immigration de travail. Elle reçoit aussi environ 300000 travailleurs temporaires, ce qui n’est pas le cas de la France.

S'agissant de François Hollande, sa proposition de consulter le parlement chaque année sur le nombre d'immigrés qui seront acceptés en France, ainsi que la régularisation sur la base des critères énoncés, sont-ils en rupture avec ce que prônait jusqu'ici la gauche ? Quelles différences avec la politique actuelle, tant sur l'immigration que sur l'intégration ?

E.M.M. : La politique française restrictive sur l’immigration de travail ne permet pas de répondre aux besoins de l’économie française. Selon les données de l’OCDE, les flux sont en effet trop bas pour l’immigration de travail, au nombre 20 300 en 2009, soit 11 % de l’ensemble des flux d’immigration permanente. Si l’on retire les migrations de libre circulation (envrion 50 000), c’est-à-dire 30 % des flux, il ne reste plus que les migrations familiales régies par les conventions internationales (84 000) soit 47 % des flux, les migrations humanitaires (8 700) pour 5 % des flux et autres (visiteurs…) pour les 7 % restants. Au lieu d’afficher clairement les besoins de l’économie, et d’y adapter les flux légaux entrants à ces besoins, pour des raisons de communication politique en direction de l’électorat sensible aux thèses populistes, l’immigration clandestine tient lieu de variable d’ajustement. De ce fait, une désinstrumentalisation de la politique d’immigration de travail devrait surtout passer par la création d’un organisme indépendant. A l’instar du Migration Advisory Committee britannique, il produirait annuellement un rapport sur les besoins de main d’œuvre et pourrait faire l’objet d’une discussion au parlement. De ce point de vue cela serait une rupture avec la politique actuelle.

S'agissant de Nicolas Sarkozy qui a proposé un référendum et une réduction puissante du nombre d'entrants, propose-t-il une nouvelle rupture, idéologique et administrative, avec son premier quinquennat ? Quels effets pouvez-vous deviner, sur l'immigration et sur l'intégration ?

E.M.M. : Contrairement au piège dans lequel le débat public a été enfermé volontairement par la majorité, le problème de l’efficacité des politiques d’immigration n’est pas entre fermeture ou ouverture. Ce tabou avait déjà été cassé à juste titre par le président de la république actue, dans les premiers mois de son mandat. De fait, la régression de la position du Président, ces trois dernières années, est évidente. Inefficacité économique et inéquité sont les deux caractéristiques de la politique d’instrumentalisation de la question de l’immigration : circulaire Guéant, décision de réduire l’immigration de travail de manière arbitraire et non fondée économiquement... Résultat : les plus qualifiés ne viennent pas en France et se dirigent vers le Canada, les Etats Unis ou le Royaume Uni, qui vont gagner la course à l’attractivité des compétences et des talents.

Avez-vous été sollicité par un des candidats à l'élection présidentielle, directement ou indirectement ? Sur la foi de son expression publique, comment jugez-vous les propositions de Nicolas Sarkozy ? Et celles de François Hollande ?

E.M.M. : J’avais été sollicité au cours des primaires socialises pour alimenter le débat par les organes de réflexion proches de la gauche. Mais, depuis, le débat sur cette question a disparu. Le silence tient lieu de position. Sarkozy peut continuer à instrumentaliser le débat, sans contradiction majeure, sur le diagnostic comme sur l’évaluation de sa politique d’immigration somme toute inefficace et inéquitable.

11/4/2012, Daniel Bernard

Source : Marianne

La Confédération pense supprimer les visas d'entrée pour les immigrants de pays non européens qui viennent travailler pour trois mois en Suisse. Les ressortissants américains et des Balkans notamment sont concernés.

L'Office fédéral des migrations (ODM) confirme que des réflexions sont en cours. Selon le projet, dont le Tages-Anzeiger se fait l'écho dans sa dernière édition, les personnes désireuses de travailler en Suisse ou d'y étudier pour une période de trois mois au maximum ne devraient plus demander de visa d'entrée.

Sont concernés les ressortissants de 33 pays. Parmi ceux-ci, les États-Unis et le Canada, divers pays d'Amérique du Sud, ainsi que plusieurs pays de la région des Balkans. Sont nommément cités l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Via les échanges et la formation continue

En raison des accords passés avec l'Union européenne, la Suisse a déjà supprimé, il y a quelques années, les visas touristiques pour les citoyens des Balkans. Cette fois, elle agit de son propre chef.

Le but désormais est «de supprimer simplement une barrière administrative», explique le porte-parole de l'ODM. Une autorisation de travail restera nécessaire, respectivement une attestation de formation.

L'ODM, qui est subordonné au Département de justice et police de Simonetta Sommaruga, relève que les autorisations de travail posent déjà des exigences élevées. Elles sont accordées, pour l'essentiel, à des personnes bien formées.

Les gens moins bien formés, comme les travailleurs engagées dans l'agriculture, entrent plutôt par le biais des programmes d'échanges ou de la formation continue.

Sans consultation

Le Conseil fédéral devrait se prononcer sur cette réforme après l'été. S'il l'adopte dans sa forme actuelle, elle entrera en vigueur par voie d'ordonnance. Autrement dit, sans procédure de consultation et sans que le Parlement puisse se prononcer au préalable.

Tout le monde ne partage pas toutefois l'avis l'ODM, pour qui le changement «de portée est mineur». Interrogé par le Tagi, Hans Fehr, (UDC, ZH) craint que cette réforme n'augmente encore le nombre d'immigrants dont on ne pourra plus contrôler le départ après trois mois.

Philipp Müller (PRD, AG), juge la proposition tactiquement «très maladroite», vu le contexte déjà surchauffé de la politique migratoire. Lui comme Hans Fehr vont réfléchir à la manière de contrer cette idée

11/4/2012, Marc-Henri Jobin

Source : Le Matin.ch/Newsnet

De plus en plus de foyers préfèrent des femmes de ménage étrangères. Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur depuis deux ans, au point qu'il est devenu une tendance et un objet de vantardise. Pourtant, de nombreuses employées étrangères le sont illégalement et sont « ramenés » par leur futur patron de leurs voyages avec leurs bagages…Suite

 

Dans beaucoup de pays arabes, deux problématiques furent dominantes lors des dernières années: la dictature et l'immigration. Entre les deux, on jetait un pont, parfois: la dictature empêchait l'immigration. Cette observation, courante et sous-entendue dans les chancelleries, se limitait à la réalité physique des flux. Un pouvoir autoritaire et pro-occidental pouvait faire la police de sa population, en effet. Mais c'est sans compter sur l'immigration imaginaire…Suite

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