jeudi 4 juillet 2024 16:13

Pour le dîner de Noël, les internes et les éducateurs sont aux fourneaux. Au menu : dinde et mafé. Les tables de la cantine sont disposées en U face au sapin, et les jeunes en CAP Restaurant finissent de poser nappes en papier, couverts, Coca et jus de fruits. On attend la quinzaine de parents qui apporteront les amuse-gueule : samoussas, nems, acras… Chemise blanche et cheveux plaqués, un apprenti répète à mi-voix les morceaux de Brel qu’il chantera à la fin du repas.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur, à Thiais, dans le Val-de-Marne, compte un lycée professionnel, une Unité de formation par apprentissage (UFA), un internat et une maison d’accueil pour des adolescents placés par les services sociaux. Il accueille plus de 200 jeunes, et vingt-sept nationalités y coexistent. Noël sera néanmoins célébré, et de façon résolument œcuménique. «La majorité de nos élèves ne sont pas catholiques, explique Sophie Meysselle, directrice du lycée pro et de l’internat. Mais je ne peux vous donner plus de détails car nous ne demandons pas les religions lors de l’inscription.»

Sapin et cadeaux

En jean et parka, la barbe blanche fournie, Michel Parmentier est l’un des premiers arrivés à la cantine. Depuis vingt-cinq ans, il est chargé de l’animation pastorale dans l’établissement, c’est-à-dire de toutes les activités spirituelles : une heure hebdomadaire d’«éveil humain et spirituel» pour les premières années de bac pro ou CAP, de la catéchèse pour les volontaires, des camps et des pèlerinages. «Ici, on célèbre Noël, d’abord comme une fête avec le sapin et les cadeaux, explique-t-il avec son accent vosgien. Il y a déjà eu une messe mercredi, pour les volontaires. Comme toujours, plus ils sont grands, moins ils y vont.» Comme cadeaux, les internes recevront un abonnement à Canal +, pour les matchs et les films. Les jeunes de la maison d’accueil, répartis dans plusieurs bâtiments, auront des consoles avec des jeux de sport.

Pour l’occasion, Michel Parmentier a accroché au mur du réfectoire la crèche peinte sur de grands draps blancs avec des élèves. Sans cela, on aurait pu se croire dans n’importe quelle cantine, car il n’y a ni crucifix ni croix. «Nous n’en mettons pas non plus dans les salles de classe car cela peut gêner des élèves, explique Sophie Meysselle. Nous les réservons à la partie administrative et aux salles de réunions.» Dans la cour, une croix trône tout de même sur la façade de l’un des préfabriqués, installés en attendant de rénover le bâtiment central en briques.

Au Sacré-Cœur, pour garder une ambiance confessionnelle, on préfère accrocher un peu partout sur les murs le portrait du père Daniel Brottier, vieillard à la longue barbe blanche, l’un des fondateurs des Apprentis d’Auteuil. Cette fondation catholique, propriétaire de l’établissement, est financée à 50% par l’Etat (via notamment l’Aide sociale à l’enfance et la taxe d’apprentissage), à 41% par des donateurs, le reste provenant des familles. En tant qu’établissement privé sous contrat, le lycée pro (120 élèves) et l’UFA (40 apprentis) suivent les programmes du public, délivrent des diplômes nationaux et leurs enseignants sont payés par l’Etat. Mais l’entretien et l’aménagement des locaux incombent à la fondation.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur accueille des jeunes de classes moyennes et modestes, souvent en difficultés scolaires et issus de quartiers difficiles. «C’est le choix des Apprentis d’Auteuil», souligne Jean-Mathieu Nauleau, directeur de la maison d’accueil. Les familles paient en fonction de leurs revenus, en moyenne 110 euros par mois pour l’internat - 9 euros pour les plus pauvres -, et autour de 190 euros, déjeuner compris, pour le lycée, avec un minimum de 18 euros.

Certains sont envoyés par leur collège à l’issue de la troisième, parce qu’ils n’ont été acceptés nulle part. D’autres ont décroché du cursus scolaire ou ont été retirés à leurs parents et placés à la maison d’accueil. On compte aussi des mineurs étrangers isolés. «Notre public a évolué avec la société, explique Jean-Mathieu Nauleau. Nous nous adressons aux plus fragiles, nous avons donc recruté de plus en plus dans les quartiers. Et comme ils sont désormais essentiellement habités par des familles immigrées, nous avons beaucoup d’élèves musulmans.» Dans le même temps, le groupe scolaire a embauché de plus en plus de personnel d’origine musulmane, notamment des éducateurs. «Ils sont formés et on ne fait pas la différence, poursuit Jean-Mathieu Nauleau. Ils nous sont très précieux et font évoluer notre pédagogie. Souvent issus des quartiers, ils connaissent les codes verbaux de nos jeunes et établissent la confiance assez vite. Ils détectent facilement celui qui fume du hachisch et savent se faire respecter quand la limite est franchie.»

Principes rigoureux

Face à cette évolution de la demande musulmane, le secrétariat de l’enseignement catholique - qui regroupe les écoles sous contrat - a diffusé l’an dernier une série de fiches à destination des chefs d’établissement, afin de mieux régler la cohabitation interreligieuse. Devant des situations types, il propose des conduites à tenir, avec des arguments à l’appui et des rappels de ce que permet ou non l’islam. Si des parents demandent que leurs enfants mangent halal par exemple, «il n’est absolument pas recommandé d’accepter», écrit le secrétariat. Avertissant les directeurs d’école qui l’ont fait que cela va «contribuer à l’enfermement de ces élèves et ne pas leur apprendre à vivre dans la diversité». Autre exemple : si des élèves refusent d’aller à la piscine pendant le ramadan car ils risquent d’avaler de l’eau, il faut rester ferme. «Il y a obligation d’assiduité scolaire», rappelle le secrétariat, qui recommande en cas de blocage «de faire intervenir une autorité musulmane».

Enfin, si des jeunes qui prient dans la cour réclament une salle de prières, «face aux influences radicales, mieux vaut répondre négativement», tranche l’organisme. Et aux directeurs d’école qui ont cédé pour «éviter des conflits», il demande de veiller à ce que la salle dévolue soit polyvalente, avec des horaires d’accès stricts. A la rentrée, le secrétariat a ajouté une fiche sur les adultes musulmans travaillant dans les écoles catholiques. L’idée est de les accepter comme des croyants, mais sans trop souligner les ressemblances entre les deux religions.

Pour ces établissements qui accueillent plus de musulmans que de chrétiens, le défi est de maintenir «le caractère propre», c’est-à-dire catholique selon la terminologie. D’aucuns, au sein de l’Eglise, s’inquiètent ouvertement de ces écoles qui n’auraient plus de catholique que le nom, et réclament que l’on affiche plus de signes visibles du caractère confessionnel.

A Thiais, la cantine propose le choix entre des repas avec ou sans porc. Au lycée pro, où les filles sont peu nombreuses, il n’y a jamais eu de problème de foulard. «Sinon, on aurait appliqué la loi républicaine», assure Sophie Meysselle, allusion à celle de 2004 interdisant les signes religieux «ostentatoires» dans l’enseignement public. A l’internat aussi, on évite les repas avec du porc. Lors du ramadan, les internes qui l’observent sont réveillés plus tôt pour manger avant le lever du jour. Et pour fêter l’Aïd, ils peuvent prendre une journée de congé.

«A chacun sa religion. On n’en parle même pas entre nous», exprime Madiba, 16 ans, en CAP Cuisine. Etre élève dans une école catholique n’est pas un problème pour lui, il trouve même la question un peu saugrenue. Installé devant un ordinateur, Francis, 14 ans et protestant, raconte qu’il a participé cette année au pèlerinage à Lourdes, haut lieu de la célébration de Marie, alors que les protestants ne reconnaissent pas la Vierge. «C’était bien, on a visité des grottes et des églises souterraines», se souvient il.

Dans une chambre, six internes discutent, assis sur les lits, blousons sur le dos. Seuls deux fêtent Noël chez eux. Les autres sont musulmans et se déclarent plus ou moins pratiquants. «Mon père me dit de faire les prières le soir dans ma chambre», précise l’un d’eux, pas très enthousiaste. Aucun ne paraît au courant de la messe qui a lieu le vendredi midi dans la petite chapelle. «Il faut dire qu’elle est mal placée, il y a l’appel du ventre», reconnaît Michel Parmentier.

Said Azibi travaille comme professeur de productique depuis trente ans au Sacré-Cœur. «Je ne fais pas attention à qui est qui, explique-t-il. Je vois les élèves comme des jeunes d’aujourd’hui, intelligents mais peu matures, habitués à cliquer et toujours trop pressés.» Il reconnaît toutefois que «durant la guerre en Irak, cela a été un peu chaud, avec des discussions animées» sur l’intervention américaine contre Saddam Hussein.

S’ouvrir pour survivre

«Nous ne faisons pas de prosélytisme», assurent les responsables du Sacré-Cœur. Difficile dans un tel contexte d’évangéliser et de convertir. Mais l’idée de faire passer le message de l’Eglise, de gagner les esprits, de semer, et peut-être un jour, de récolter n’est évidemment pas étrangère à cet accueil œcuménique compatible avec la tradition. De façon plus prosaïque, devant la baisse du nombre de croyants, les établissements catholiques ont quelque intérêt à s’ouvrir large pour survivre, voire prospérer.

Fatim Sy est la directrice éducative de l’internat. Sénégalaise, elle est musulmane pratiquante. Ancienne joueuse internationale de basket, elle est arrivée au Sacré-Cœur par le biais de cette activité : «J’avais un projet de formation par le sport, car je crois très fort à ses vertus dans l’éducation, j’ai pu le mener à bien ici avec l’ouverture de programmes basket et foot.» La veille, Fatim est allée à la messe de Noël organisée par le Sacré-Cœur. «Où est le problème, demande-t-elle, on prie un même Dieu unique. Quand on est bien dans sa religion, tout se passe bien.»

Il y a deux ans, Fatim a demandé une salle pour les élèves qui, comme elle, jeûnaient et auraient dû, sans cela, rester avec les autres dans la cantine. Tous les midis, elle s’est retrouvée avec eux dans la petite chapelle. Michel Parmentier en a profité pour leur parler des religions qui rassemblent et a mis en garde «contre celles qui enferment».

27-12-2011

Source : Libération.fr

En valeur absolue, les chiffres restent faibles, mais en pourcentage, la progression est impressionnante. Au cours du premier semestre de 2011, le nombre de Grecs qui ont émigré en Allemagne a bondi de 84 % (+4 100) et le nombre d'Espagnols ayant fait de même a progressé de 49 % (+ 2 400). Ce sont les données les plus spectaculaires publiées par Destatis, l'Institut de la statistique allemand, jeudi 22 décembre.

Avec un taux de chômage de 6,5 %, l'Allemagne, moins touchée par la crise que la plupart des autres pays européens, attire. Au premier semestre, 435 000 personnes s'y sont installées, soit une hausse de 19 % par rapport à 2010, qui était déjà une année où l'immigration avait été importante. Si, jusqu'en 2002, l'Allemagne enregistrait plus de 800 000 entrants chaque année, ce nombre a diminué entre 600 000 et 700 000 les années suivantes. En 2010, 798 000 immigrants se sont inscrits dans une commune, démarche nécessaire pour obtenir le moindre document administratif et sur laquelle reposent les statistiques.

Sur les 435 000 nouveaux arrivants de la première moitié de 2011, 330 000 viennent d'Europe, dont 82 000 de Pologne et 47 000 de Roumanie. Par ailleurs, 14 000 viennent de Turquie, également 14 000 d'Afrique, 28 000 d'Amérique et 54 000 d'Asie.

Dans le même temps, 300 000 personnes ont quitté l'Allemagne. Sur ce nombre, 223 000 ont migré vers un autre pays européen, dont 41 000 Polonais et 23 000 Roumains. 15 500 sont parties en Turquie, 9 700 en Afrique, 24 000 en Amérique et 35 000 en Asie.

Le début de l'année a été marqué par un autre phénomène : la libre circulation, à partir du 1er mai, des travailleurs venus de huit pays d'Europe centrale et orientale. Ni la Roumanie ni la Bulgarie ne sont concernées. Selon l'IAB (Institut für Arbeitsmarkt und Berufsforschung), du 1er mai au 1er octobre, seuls 41 000 migrants se sont installés en Allemagne en provenance de ces huit pays, soit 51 % de plus que sur la même période de 2010.

En raison des retours, le solde migratoire devrait, sur l'année, être compris entre 50 000 et 60 000 personnes, bien moins que prévu. Certains instituts avaient misé sur un million d'entrées.

APPRENTISSAGE OBLIGATOIRE DE L'ALLEMAND

Les débats très vifs sur l'intégration que le pays avait connus à la fin de 2010 se sont calmés. Le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures pour favoriser l'immigration de salariés qualifiés.

En novembre, la fondation Genshagen et l'Institut Montaigne avaient publié un sondage réalisé en France et en Allemagne. Dans les deux pays, 43 % des personnes interrogées estiment que l'intégration des immigrés fonctionne "plutôt mal". Mais en Allemagne, 42 % estiment qu'elle fonctionne "plutôt bien" et 4 % "très bien". 9 % seulement jugent qu'elle fonctionne "très mal". En France, 31 % jugent qu'elle fonctionne "très mal", 19 % "plutôt bien" et 4 % "très bien".

Si 50 % des Allemands et 39 % des Français estiment que le manque de volonté des immigrés constitue un des principaux obstacles, 31 % des Français et seulement 19 % des Allemands évoquent le manque d'emploi comme un facteur important. Dans les deux pays, environ 40 % mettent en avant le manque de tolérance de la société d'accueil et les différences culturelles trop prononcées.

Pour y remédier, les Allemands mettent en avant l'apprentissage obligatoire de l'allemand (60 %) et l'intégration scolaire dès le plus jeune âge (57 %), alors que les Français privilégient (à 44 %) la connaissance obligatoire des principales lois et traditions françaises.

27-12-2011

Source : Le Monde

Ali Esmili, qui arbore un look fantaisiste, cumule deux casquettes, le théâtre et le cinéma. À l’affiche d’Andalousie mon amour (bientôt sur nos écrans), le jeune homme s’impose comme un talent émergent au charme réservé, pétri d’une belle ambivalence.

S’il est acteur confirmé sur les planches parisiennes, Ali Esmili est aussi le nouveau visage du cinéma marocain. En l’espace de deux ans, il a décroché deux rôles principaux sur le grand écran, La 5e corde de Salma Bargach, prix du jury au Festival du cinéma africain à Khouribga et Andalousie mon amour, de Mohamed Nadif, coup de cœur au Festival international du film de Marrakech. En prévision de la sortie en salle d’Andalousie mon amour prévue le 11 janvier, Ali Esmili nous parle de ses tournées, ses tournages, de sa vie sur les planches, et sous les projecteurs.

Vous avez tourné avec Mohamed Nadif, acteur et metteur en scène de théâtre comme vous. Comment qualifiez-vous votre expérience sur le tournage d’Andalousie, mon amour ?

C’était une très bonne expérience. Comme Nadif est un acteur à la base, il a su communiquer aux comédiens ce qu’il souhaitait, et pu focaliser sur les aspects techniques tout en ne mettant pas de côté les acteurs, chose qui est rare chez certains réalisateurs. De plus, venant tous deux du milieu du théâtre, nous nous sommes compris très vite.

Comment faites-vous la part des choses entre le cinéma et le théâtre ?

Ma préférence va au théâtre. J’aime beaucoup l’ambiance du spectacle vivant et des tournées. Bien que le spectacle se répète tous les soirs, le public et les vibrations restent différentes.

On pourrait croire que ce sont deux métiers frères, pourtant le cinéma reste une industrie où l’acteur fait partie d’un tout. Au théâtre, c’est l’acteur qui est au centre, et a un rapport direct avec le public, et avec son texte, alors qu’au cinéma c’est un jeu de puzzles, et les scènes ne se suivent pas. L’énergie est tout simplement différente.

    « La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent. »

Vous êtes intermittent du spectacle en France et vous multipliez les tournées à Paris. Est-il facile de vivre de ce métier ?

En France, je travaille en fonction des projets, et je suis à la disposition des metteurs en scène.

J’arrive à en vivre parce qu’il y a un système qui aide les acteurs, celui des intermittents de spectacle.

Pour acquérir ce statut, il faut cumuler 507 heures par an, ce qui permet d’avoir un salaire calculé sur la base de ce quota, pendant 10 mois, et renouvelable d’année en année.

Andalousie mon amourAvez-vous des projets de pièces de théâtre au Maroc ?

Le jour où j’ai fait du théâtre, j’ai compris qu’il était difficile d’en vivre ici au Maroc (sourire). Cependant, je réalise quelques projets ici. En octobre, j’ai joué à Tétouan, Tanger et Agadir, lors d’une tournée dans les lycées français et les lycées publics marocains, dans le cadre d’un projet franco-maroco-algérien, en collaboration avec l’Institut français.

Le projet, co-écrit par quatre écrivains, deux marocains et deux algériens, était en français et en arabe, mis en scène par Philippe de Laigue.  En 2004, j’ai participé à une caravane de sensibilisation avec la fondation Alif Lam, où j’ai mis en scène deux pièces de théâtre.

En ce moment, je me penche sur la création d’un collectif maghrébin d’acteurs issus de l’immigration, en vue d’adapter des œuvres d’auteurs originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient.

Comment qualifiez-vous le public maghrébin qui va au théâtre en France aujourd’hui ?

La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent, mais l’intérêt reste globalement limité. Dans la banlieue parisienne, beaucoup de centres nationaux dramatiques essayent de fédérer le public à travers des dramaturges maghrébins, souvent algériens (vu que la date de la célébration de l’année de l’Algérie en France approche), comme Aziz Chouaki et Kateb Yacine. S’il y a plus d’efforts pour fédérer ce public, il serait prêt à s’intéresser au théâtre.

Avant de faire des études de théâtre, vous avez étudié l’économie. Pourquoi ?

Jeune, j’ai toujours eu une passion pour la littérature, et je suivais de près les dramaturges de l’époque, comme Kateb Yacine qui a révolutionné la littérature algérienne, surtout avec Nedjma. C’est ce genre d’auteur et d’idéologie que j’aimerais défendre sur scène.

26-12-2011

Source : Le Soir

Plusieurs tombes de soldats musulmans du cimetière militaire de Carcassonne, au sud de la France, viennent d'être souillées de nouveau par des inscriptions "racistes et nazies", a déploré lundi le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui condamne fermement cette "grande offense" à la mémoire de ces soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Les même tombes avaient été "lâchement profanées", il y a "à peine trois mois", rappelle l'instance la plus représentative des musulmans de France, dans un communiqué où elle exprime "vivement sa profonde indignation" suite à la découverte lundi matin des dites inscriptions.

"Le CFCM condamne fermement cette nouvelle profanation qui constitue une grande offense à la mémoire de ces soldats et les valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés", souligne le communiqué.

Le Conseil prévient, en outre, que cette profanation qui intervient quelques jours après celle de deux mosquées à Pau (sud-ouest) et Décines (près de Lyon/Centre), "aggrave le sentiment d'inquiétude des musulmans de France face à la flambée des actes islamophobes qui ont douloureusement marqué l'année 2011".

Dans ce contexte, son président, Mohamed Moussaoui, appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que "les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité".

"Compte tenu de l'acharnement de ces adeptes de la haine" sur le cimetière profané, le CFCM demande la mise en place d'un dispositif approprié pour sa protection tout en souhaitant que sa demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la multiplication des actes antimusulmans "soit enfin prise en compte", conclut le communiqué.

27-12-2011

Source :MAP

Paris, 27 déc. (MAP)- Le soleil de la chirurgie esthétique et plastique mondiale se lève désormais au sud, au Maroc, où le succès du Dr. Fahd Benslimane rayonne sur les practiciens de cette discipline que cet as mondial, reconnu par ses pairs, révolutionne, tant au niveau de la théorie que de la technique.

Et il a pu en donner la preuve récemment à Paris, à l'occasion du 7ème Congrès des Masters européens de la Médecine esthétique et anti-âge (EMAA), où il a fait l'unanimité du gotha de la discipline quant à son savoir et son talent qui ne cessent de se confirmer au fil des congrès.

Dans une salle archicomble, les spécialistes du monde entier se pressent à ses Master classes et ses ateliers. Décontracté et sûr de lui, le praticien marocain livre ses secrets du "rajeunissement du regard" et se prête volontiers au jeu des questions-réponses avec l'aisance d'un challenger qui a révolutionné les règles d'une discipline qui était jusque là l'apanage d'une poignée de "maîtres".

Une "révolution" dans le rajeunissement du regard.

Sa théorie du rajeunissement du regard est née du constat que les approches classiques avaient une "perception erronée du vieillissement autour de l'oeil".

Durant plus de cinquante ans, relève-il, les chirurgiens, relayés par les médias, ont focalisé l'attention sur la poche et l'excédent de peau au niveau respectivement des paupières supérieure et inférieure pour définir les stigmates du vieillissement.

Le praticien marocain considère, lui, que pour que le regard soit attirant, il ne faut pas qu'il y ait autour de l'oeil d'ombre qui "pollue l'attention de l'observateur".

Cette conclusion il la tire de l'observation des plus beaux regards à travers des milliers de clichés de mannequins et des photos de ses patients lorsqu'ils étaient jeunes, ainsi que de la comparaison du regard des félins à celui des primates.

Chez les premiers, on trouve un très beau regard à cause surtout du manque d'ombre autour du globe oculaire, tandis que chez les primates (gorilles) dont le regard est le plus rejeté par l'observateur, l'oeil se trouve noyé au milieu d'une très grande cavité pleine d'ombre, constate-t-il.

Conforté par ces résultats, il développe une nouvelle approche: "le concept de la Marie Louise", baptisé en son nom le "Benslimane's Frame Concept", dans lequel il considère que l'oeil est "une vraie oeuvre d'art" et que les ombres périphériques constituent le cadre de ce tableau. "Plus étroit est le cadre, plus lumineux, étincelant et glamour est le regard", explique-t-il.

Mais si la théorie du Dr Benslimane est révolutionnaire par rapport aux approches classiques, sa technique est aussi en rupture avec les pratiques en vigueur. Là où les techniques classiques sont basées sur les principes de "résection et de mise en tension", la sienne est en revanche "additive et non soustractive".

Au lieu de réduire les "collines" (les endroits proéminents autour de l'oeil du fait du vieillissement), il entreprend de remplir les "vallées", en utilisant dans un premier temps la micro greffe de graisse, dont le résultat est définitif, avant d'évoluer vers l'injection d'acide hyaluronique, appelé à devenir plus durable.

- Les spécialistes veulent lui "confier leur propre rajeunissement".

Les sommités de la discipline reconnaissent le talent du praticien marocain au point que certains d'entre-deux "songent à lui confier leur propre rajeunissement", comme le confirment les auteurs du livre-enquête "Les As de la chirurgie esthétique" (Alphée, 2010), Josseline Abonneau et Marie-Guy Baron, qui consacrent un chapitre entier au Dr Benslimane au tout début de leur livre.

De l'avis de l'Italien Fabio Ingallina, son collègue marocain est l'un des spécialistes mondiaux qui ont "le plus révolutionné la partie supérieure du visage". "Sa théorie sur le rajeunissement de la région péri-orbitaire a bouleversé l'approche de la médecine du traitement de cette partie du visage", a-t-il affirmé à la MAP.

Avis partagé par le dermatologiste canadien Wayne Carey, professeur à McGill University, qui a codirigé avec Benslimane un atelier de traitement par injectables au congrès de l'EMAA. Ce spécialiste reconnaît sans complexe les prouesses de son confère marocain, "l'une des pointures mondiales" de la discipline. Le parcours brillant d'un "fils de l'école publique".

Fils d'un directeur d'école publique à Rabat, Fahd Benslimane est "un pur produit de la méritocratie marocaine", comme le soulignent d'emblée Abonneau et Baron (2010).

Formé au Maroc, il obtient son baccalauréat au Lycée Moulay Youssef de Rabat (1977), avant d'intégrer la faculté de médecine de la capitale d'où il sera diplômé en chirurgie générale, dix ans plus tard, avec hommage.

Pour se spécialiser, il part en France (Bordeaux) étudier la microchirurgie et la chirurgie réparatrice. Un soutien personnel de Feu SM Hassan II lui permet de partir à Rio de Janeiro (Brésil), où il sort major d'un concours international de chirurgie plastique organisé par le Professeur Ivo Pitanguy, le gourou mondial de la chirurgie reconstructrice et plastique.

Après s'être perfectionné au "Massonic Occulo Plastic Institute" de Chicago où il est "clinical fellow", il retourne au Maroc pour fonder, en 1994, sa propre clinique exclusivement dédiée à l'art de la chirurgie plastique et esthétique.

A travers ses participations aux congrès internationaux et ses contributions aux revues spécialisées, il participe à l'évolution permanente de sa discipline.

Derrière le médecin, un "philosophe de la beauté".

Difficile de cerner le talent de ce médecin dans une seule discipline. Il est à la fois psychologue, quand il refuse toute intervention à des patients qui "ont un défaut mais sont instables émotionnellement", diététicien, quand il prône le retour "au bon sens populaire, celui de nos ancêtres" dans l'alimentation, et anthropologue lorsqu'il étudie des milliers de photos pour comparer le regard des yeux ou la rectitude des jambes.

Avec le même enthousiasme, il continue toujours de percer les mystères de la beauté. Sa dernière trouvaille est un "modèle artistique" tout aussi révolutionnaire pour l'embellissement des jambes, un sujet intact.

Il s'apprête à défier l'un des chefs d'oeuvres de Leonard de Vinci, "l'Homme de Vitruve" (1492), qui est le modèle de la communauté scientifique jusqu'à nos jours dans ce domaine.

Dr. Benslimane risque de faire encore parler de lui, surtout qu'un manuscrit de son article sur le sujet a été bien accueilli par les critiques de l'"Aesthetic Plastic Surgery", le journal officiel de l'ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery), qui ont recommandé de "féliciter" l'auteur pour cette étude scientifique et philosophique et de publier l'article dans la prochaine édition.

Une fois reconnu par la communauté scientifique spécialisée, l'auteur promet de publier une version plus "artistique" dans la revue prestigieuse "Nature", ainsi que dans le "New York Art Magazine".

En dépit de ces avancées, le praticien marocain reste très modeste, et considère que ce qu'il a développé jusqu'à présent "ne représente qu'une goutte d'eau par rapport au travail qui reste à accomplir".

A ce jour, "aucune école de chirurgie plastique au monde n'enseigne la beauté. Cela reviendrait à étudier l'architecture sans étudier l'histoire de l'art", peste-t-il.

27-12-2011

Source : MAP

L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.

La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".

Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".

"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.

26-12-2011

Source : le Monde

Que reste-il du Sarkozy 2007 en matière de politique d’immigration ? Presque rien. Si ce n’est un bilan sujet à caution. Le Sarkozy 2012 a décidé de faire table rase de son passé. Et de renier ses engagements et convictions. Pour de purs motifs électoraux : partir à la chasse des voix d’un Front national toujours élevé dans les sondages. Le Sarkozy 2007 était pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales, le Président candidat est contre.

Même volte-face quand Claude Guéant, son ministre de l’Intérieur, a annoncé jeudi vouloir faire adopter dans les prochains mois une loi qui permettrait de priver de titre de séjour un étranger qui se rendrait coupable d’un délit grave, dès lors qu’il vit en France «depuis peu de temps» et «qu’il n’a pas d’attache familiale». Ce qui revient à rétablir le retour de la double peine, que le Sarkozy ministre de l’Intérieur avait réformée en 2003. A ce tableau, on peut ajouter que les ambitions sarkozystes en matière de discrimination positive sont devenues lettre morte. Que le gouvernement est passé de la lutte contre l’immigration irrégulière à celle de la réduction de l’immigration régulière. Et que la parole d’un Guéant s’exprimant sur l’islam a le bruit et l’odeur de celle d’une Marine Le Pen.

Rétropédalage. Autre tête-à-queue pour l’accueil des étudiants étrangers. Dans le cadre de sa politique d’immigration choisie, le Président du début de quinquennat en avait fait un objectif prioritaire en matière d’attractivité. Mais, en mai, il laisse Guéant publier une circulaire qui restreint les conditions de recrutement de ces étudiants. «Il fallait prendre acte que la crise a changé la donne du marché de l’emploi», justifie aujourd’hui Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP et fidèle du chef de l’Etat. Devant la mobilisation, l’Elysée a exigé de Guéant qu’il revoie légèrement sa copie. Vendredi, il était à l’Elysée pour ajuster le rétropédalage. Et donner rendez-vous aux présidents d’université en janvier pour «lever les malentendus».

Ces trois reniements se font avec la bénédiction silencieuse de l’Elysée. Car, depuis l’été 2010 et le discours de Grenoble, le chef de l’Etat ne s’est quasiment plus exprimé sur ces sujets d’immigration. Tout à sa représidentialisation, il a été convaincu par ses conseillers de s’en tenir à l’écart. Depuis, il avance masqué, avec Guéant en porte-voix.

«Job». Etrangement, personne au gouvernement, y compris parmi les ministres de la droite modérée, ne semble s’émouvoir de cette droitisation du discours et des pratiques. Sur le dossier des étudiants étrangers, seuls Laurent Wauquiez et Frédéric Mitterrand ont osé prendre leurs distances publiquement. Sinon, c’est le même cynisme. Guéant ? «Il fait le job, confie un ministre, pas parmi les plus droitiers. Il occupe le terrain. Ça marche bien.» Sous-entendu, il parle aux électeurs de Le Pen. «On ne peut pas à la fois s’insurger contre la montée du FN et dénoncer un discours qui cherche à faire revenir des électeurs vers un parti plus républicain», justifie Brice Hortefeux.

Pendant ce temps-là, Sarkozy se tait. «C’est normal, il n’est pas encore candidat. Quand il le sera, il dira les choses fortement», assure le député (UMP) Franck Riester. A l’UMP, on est convaincu qu’il rependra à son compte la politique de baisse de l’immigration légale de Guéant. «Mais, en matière d’étudiants étrangers, il prendra un peu de distance avec lui», confie un député. Histoire de tenter de sauver le peu qu’il reste du Sarkozy de 2007.

2661262011

Source :  le Monde

La convention de la sécurité sociale entre le Maroc et la France, signée le 22 octobre à Marrakech, vient d’être publiée en vertu du dahir n° 6004 du 15 décembre 2011. Cette convention qui remplacé celle du 9 juillet 1965 apporte des nouvelle dispositions en améliorant la couverture sociale des ressortissants des deux pays… suite

26-12-2011

Source : ALM

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