samedi 3 août 2024 07:19

La ville d'Agadir abritera vendredi et samedi prochains la 7è édition du festival du rire "Tatsa" placé cette année sous le thème: Humour émigration.

Le festival, qui réunira plusieurs humoristes marocains et français, est organisé par l'Association "l'Initiative Culturelle" en partenariat avec le ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, l'Observatoire Régional de la Migration Espace et Sociétés, et l'Université Ibn Zohr.

Selon son directeur artistique, Aziz El Omari, ce rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique de la ville en période estivale, sera placé désormais sous le thème de l'humour et de l'émigration .

Le festival obéit, indique-t-on dans un communiqué, à la même démarche artistique du festival Cinéma et Migrations, un projet porté, depuis dix ans, par la même association et qui place la question migratoire au cœur de sa programmation.

Pour la 7è édition du festival du rire, le public aura rendez-vous avec des humoristes qui représentent des styles et des répertoires variés et traduisent dans leurs Âœuvres la richesse et la diversité culturelle et linguistiques des Marocains du monde, ajoute la même source.

A l'affiche figurent ainsi des noms comme Abdelkhalek Fahid, Mohamed Bassou,

Chaouchaou et Abdelfatah Jawadi, Tarik Raifak ou encore Booder.

En collaboration avec l'Observatoire régional de la migration espace et sociétés, une conférence sera organisée en marge du festival avec au menu une réflexion sur le succès des sketches de Pierre Péchin sur le vécu des immigrés de France, animée par Yvan Gastaut de l'Université de Nice.

18 juin 2012

Source : MAP

Couples binationaux, ou français résidant à l'étranger, vous avez divorcé ou êtes en procédure de séparation. Le choix de la législation nationale appliquée a-t-il été le fait d'un accord entre vous et votre ex-époux(se) ou bien ce choix a-t-il été conflictuel ? Racontez-nous comment s'est appliqué le droit dans votre cas (séparation des biens, garde des enfants, pensions alimentaires) et comment vos nationalités et la question du lieu de résidence ont influé sur la procédure. Vos témoignages serviront à nourrir un article sur les régimes juridiques de divorce pour les couples internationaux.

18.06.12

Source : Le Monde


C'est une première : au moins huit députés "issus de la diversité" - hors représentants des DOM-TOM - font leur entrée à l'Assemblée nationale dimanche 17 juin, contre aucun lors de la précédente législature. Tous de gauche, notamment du fait de l'objectif du PS d'en faire entrer "au moins dix" dans l'hémicycle. Qui sont-ils ?

Razzy Hammadi dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis a bénéficié du principe de désistement républicain de Jean-Pierre Brard, député sortant et candidat du Front de gauche, arrivé 4 points derrière lui. Malek Boutih, membre du bureau national du PS, obtient, lui, 56,84% des voix dans la 10e circonscription de l'Essonne.

Seybah Dagoma, adjointe PS de Bertrand Delanoë en charge de l'économie sociale et solidaire, est élue députée de Paris dans la 5e circonscription avec 70,10% des voix. Cette avocate d'affaires d'origine tchadienne, née à Nantes le 9 juin 1978, a fêté ses 34 ans la veille du premier tour des législatives.

La socialiste Kheira Bouziane est élue dans la 3e circonscription de Côte-d'Or avec 53,05% des voix. Dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni rassemble 52,23% des suffrages face au candidat du Parti radical valoisien (PRV) Laurent Hénart. Lui aussi candidat face à une candidate du PRV, Kader Arif remporte la 10e circonscription de Haute-Garonne. Ministre délégué aux Anciens combattants, il garde son maroquin, et c'est donc sa suppléante Emilienne Poumirol qui siégera dans l'hémicycle.

La socialiste Hélène Geoffroy a été élue à 60,07% dans la 7e circonscription du Rhône. Cette Guadeloupéenne succède à Jean-Jack Queyranne à l'âge de 42 ans. Les PS Corinne Narassiguin et Pouria Amirshahi sont respectivement élus dans la 1re et la 9e circonscription des Français de l’étranger. La première a éliminé l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, parti favori.

En revanche, dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, Milouda Latrèche est battue par le Nouveau Centre sortant Jean-Christophe Lagarde. Sabrina Ghallal est elle aussi défaite par le jeune UMP sortant Arnaud Robinet dans la 1re circonscription de la Marne. Tout comme Zina Dahmani, battue dans la 10e circonscription du Nord, et l'écologiste Léla Bencharif, défaite à 39,68% des voix, deux points derrière l'UMP, lors d'une triangulaire avec le FN dans la 4e circonscription de la Loire. Ou encore Caroline Adomo, battue dans la 5e circonscription du Val-de-Marne.

Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, la socialiste Najia Amzal a dû se désister en faveur de Marie-George Buffet, désistement républicain oblige, pour seulement 800 voix manquantes.

La parité loin du compte

A chaque nouvelle législature, la proportion de femmes augmente. En 2012, elles seront 155 à siéger dans l'hémicycle, soit 57 de plus qu'au cours de la précédente législature. En 2007, les 18,5% de femmes à l'Assemblée reléguaient la France à la 19e place sur 27 en Europe en matière de parité.

17/6/2012, FRANÇOIS GUILLOT / AFP

Source : FTVi

Il fut la cible de Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. Le Traité de Schengen, qui crée un espace de circulation européen, a plusieurs fois été remis en cause par l'ancien président. Derrière Schengen, apparaît surtout la question d'une politique d'immigration commune en Europe, comme l'explique avec humour Jonathan Guéraud-Pinet, attaché parlementaire à Bruxelles.

Schengen, ce n'est pas uniquement un traité créant un espace de circulation dont la Commission européenne et les ministres de l'Intérieur européen se disputent le contrôle. Schengen, c'est aussi des hommes et des femmes, mêmes s'ils sont luxembourgeois.

Les charmes cachés de Schengen

Petite commune de 4.000 habitants au cœur du vignoble mosellan, Schengen est situé à l'intersection de la France, de la Belgique et du Luxembourg. Le Luxembourg, c’est ce pays dont tout ressortissant vous parlera avec un nœud dans la gorge lorsqu'il vous évoquera l'intérêt d'y passer sa jeunesse.

On y trouve pourtant un paradis fiscal à portée de mallettes pour ceux qui voient dans le secret fiscal un des fondements de la liberté, de l’essence pas chère pour les routiers et des aires de repos propres pour les hordes de jeunes mosellans partant acheter du cannabis à Maastricht, aux Pays-Bas.

Hordes barbares et contrôles aux frontières

Traverser une frontière. Ce qui n'était possible avant qu'avec une horde barbare, un corps d'armée, une princesse à marier ou un révolutionnaire dont on voulait se débarrasser, l'est désormais pour tous avec Schengen.

Cette belle idée connait cependant ses limites depuis qu’une partie de l’électorat voit dans le teint halé de certains ressortissants de l'Est de l'Europe ou de la frange Sud du pourtour méditerranéen une réminiscence des invasions barbares.

Des hordes hunniques à cheval aux camps Roms de mobile-homes, il n'y a qu'un pas dans l'ethos européen.

Reconnaissons aux rétrogrades une vision d'avenir lorsqu'ils en ont une : la question de la gestion commune des flux humains et donc de l'immigration se pose dès lors que l'on crée un espace de circulation.

C’est le même type de problématique à laquelle tente de répondre le projet d’union bancaire : à la libre circulation des flux de capitaux au sein de l’UE, répond, un peut tard, des projets de régulations créant un nouvel échelon européen de responsabilité.

Vichy, un beau symbole pour l'immigration

La gestion des migrations se fait sur plusieurs niveaux auxquels on a tenté d'apporter une réponse européenne. Cette réponse a pris forme sous le Pacte des migrations lancé en 2008 par les ministres de l'Intérieur réunis par Brice Hortefeux à... Vichy.

Quitte à jouer avec les symboles, imaginons un spectacle de Michel Leeb pour célébrer la mort d'Aimé Césaire, ou une visite à Katyn pour célébrer l'amitié polono-russe.

La directive-retour a harmonisé les politiques des Etats en matière de détention et d'expulsion des migrants (au passage, on autorise quand même leur détention pendant six mois). Le contrôle des frontières extérieures de l'UE est lui assuré par les Etats et avec l'assistance de l'agence européenne Frontex sur les portes d’entrées (Grèce, Malte, Canaries…).

Son efficacité se mesurant en partie au nombre de migrants tentant des routes alternatives et au final de plus en plus dangereuses pour rejoindre l'UE ; avec des milliers de disparus en mer par an, c'est une réussite !

Enfin, et c'est le dossier qui bloque toujours, une harmonisation des conditions d'asile est elle aussi nécessaire. Les mauvaises langues et tweeteuses décomplexées dirons que c'est sur l’aspect le plus positif pour les migrants que l’on bloque. C’est plus subtil.

"Le partage du fardeau" : comment se refiler les immigrés

Depuis 2003, le dossier bloque sur une question fondamentale : "le partage du fardeau". On connaît les difficultés des ministres de l’Intérieur avec l’accueil des familles de ressortissants non-communautaires (c’est à dire non-européens). C’est un peu l’équivalent d’une double dose d’épinards à la cantine de l’école, on sait pas trop si c’est bon ou pas, mais vu qu’il y en a plein autour de nous qui n’aiment pas, on rechigne.

Avec le partage du fardeau, c’est tous les jours les épinards à la cantine et Patrick Sébastien qui fait l’animation avec des chansons sur Popeye : non seulement, on vous demande de respecter une procédure commune avec un ensemble de droits communs pour les demandeurs d’asile, mais en plus on vous oblige à vous répartir "le fardeau" ; c’est à dire à ce que les Etats se répartissent entre eux et plus ou moins équitablement le nombre de personnes qui auraient potentiellement droit à l’asile.

On part d’une logique simple : des pays comme Malte ou la Grèce, qui sont des portes d’entrée, ne peuvent pas à eux seuls accueillir toute la misère du monde (il y a les talks-shows et les doux rêveurs socialistes pour ça).

Ils ne peuvent pas non plus faire le tri entre un Afghan menacé de mort parce qu’on l’a attrapé là-bas avec un CD de lady Gaga et un dont la vie pourrait être mise en danger car il se baladait habillé d'un maillot du FC Sochaux. Donc on partage le fardeau entre Etat en fonction de leurs moyens.

C’est la définition de cette clef de répartition qui pose problème. Alors plutôt que de s’embêter, car de toute façon ce sont des petits pays sans influence qui sont en première ligne, on bloque le dossier.

Ce qui est fâcheux avec les Etats, mêmes faibles, c’est qu’ils ne se laissent pas toujours faire : "pas de solidarité avec nous ? Très bien, nos douaniers font plus leur boulot, on vous refile le bébé et plus tard Jérémy Menez".

Si le ministre de l’Intérieur italien était un peu joueur, c’est ce qu’il aurait répondu à Claude Guéant avant de délivrer massivement des titres de séjour temporaires aux jeunes Tunisiens qui ont pris ce fameux Paris-Vintimille un moi d’avril 2011.

Le réflexe batracien étant à la mode en temps de crise, on ne prend pas la question sous l’angle d’une solidarité entre Etats qu’il faudrait développer, mais plutôt en cherchant comment circonscrire le problème à ce seul Etat.

Et Schengen dans tout ça ?

On revient là sur Schengen. Le système actuel n’autorise pas les Etats à fermer leurs frontières en dehors de quelques circonstances exceptionnelles. Qu’à cela ne tienne, Schengen doit être modifié pour y apporter un "pilotage politique".

Que les hommes qui préfèrent leur voiture à la conduite de leur femme lisent attentivement ces lignes : le pilotage politique, c’est une expression aussi astucieuse qu’une ruse copésienne pour signifier qu’en fait vous reprenez les commandes car vous êtes le plus capable. C’est galant et la Commission qui sentait que le tandem franco-allemand allait lui remettre les cornes, a essayé d’anticiper.

Elle a donc proposé en septembre 2011 une révision de Schengen qui permettait de restaurer les contrôles aux frontières mais avec son accord. La France et l’Allemagne, reprenant la logique des décisions qu’ils imposent aux Etats de la zone Euro, ont proposé que le Conseil, l’institution qui représente les gouvernements européens, soit à la manœuvre grâce au pilotage politique.

Au final, la solution trouvée début juin est bien plus délicieuse : ce ne sont plus les Etats qui ferment leurs frontières de façon unilatérale, c’est le Conseil, après avoir constaté qu’un Etat manque à ses "obligations", qui autorise les Etats à fermer leurs frontières.

Cherchez la faute : auparavant quand le Danemark fermait ses frontières sous la pression des populistes on toussait légèrement (quels danger pèsent sur ce petit royaume si ce n’est l’importation massive de Mega-blocks ?); désormais on se mettra tous d’accord pour dire que décidément ces Grecs sont vraiment de dangereux irresponsables, incapables de tenir leurs frontières.

C’est donc la logique de quarantaine surveillée qui prévaut, comme dans le cas de l’Euro…

17/6/2012, Jonathan Guéraud-Pinet

Source : Le Nouvel Observateur

Qu’ils soient réfugiés, demandeurs d’asile ou migrants clandestins, la situation des Subsahariens au Maroc est précaire. Leur progéniture en subit les conséquences.

C'est l'un des visages de la crise espagnole : un aller simple pour l'Equateur en poche, Patricia, Fabian et leurs deux enfants se pressent à un comptoir d'enregistrement de l'aéroport de Madrid, pour un voyage qui met fin cruellement à un rêve de douze ans.
Dans la file des passagers qui s'apprêtent à embarquer dans le vol Madrid-Quito, ils traînent les dix valises renfermant leurs affaires : toute la vie de cette famille d'immigrés, venue tenter sa chance dans une Espagne qui ressemblait alors à un Eldorado.

Douze ans plus tard, ils fuient, accompagnés de leur chien, avec une seule phrase aux lèvres : "La vie est devenue impossible."

"Je me suis retrouvée sans travail, mon mari est au chômage depuis deux ans. Avec deux enfants, c'est devenu très difficile et nous avons décidé de partir", confie Patricia Herrera, âgée de 30 ans, sa petite fille de deux ans, Desiré, gambadant autour d'elle.
Alexis, l'aîné âgé de 15 ans, aide ses parents à porter les valises. Il n'avait pas cinq ans quand la famille a émigré, connaît à peine l'Equateur et ne cache pas sa déception : "Je comprends, mais je ne veux pas partir."

"Chez moi, c'est en Espagne. J'ai passé toute ma vie ici", ajoute-t-il. "Hier j'étais avec mes amis. Ils pleuraient parce que je pars", raconte l'adolescent.

Son père, Fabian Cordoba, arrivé le premier il y a treize ans, avait aussitôt trouvé un emploi de peintre dans un pays en plein miracle immobilier.

"Il y avait énormément de travail. Au lieu des huit heures par jour légales, on travaillait 14 heures, plus si on voulait", se souvient-il.
"On gagnait beaucoup d'argent, c'était merveilleux", raconte Fabian, âgé de 32 ans. Un an plus tard, il a fait venir sa femme, puis Alexis avec sa grand-mère.

Mais en 2008, l'économie de l'Espagne a plongé quand a éclaté la bulle immobilière, entraînant tout le secteur de la construction, celui justement qui faisait vivre des populations entières d'immigrés.

Quatre ans plus tard, les chiffres sont catastrophiques : 24,44% de chômeurs, 35% dans la population immigrée.

Alors, après l'âge d'or de l'immigration - le nombre d'étrangers vivant en Espagne est passé de 500.000 en 1996 à cinq millions en 2006 - la tendance s'est inversée.

En 2011, le solde migratoire est devenu négatif pour la première fois, avec 40.447 étrangers en moins.

"Si cela va mal pour les Espagnols, pour nous c'est pire", soupire Patricia.

Elle se souvient de la prospérité des premières années, puis des ennuis qui ont commencé quand le couple a acheté un appartement.
Avec son salaire d'employée de maison, celui de peintre de son mari, la famille a obtenu un prêt pour acheter pour 224.000 euros un appartement à Torrejon de Ardoz, une banlieue de Madrid.

Mais avec le taux variable du prêt et une avalanche de frais imprévus, les ennuis se sont vite accumulés. "Nous avons commencé en payant 800 euros par mois. Nous avons fini à 1.500. Nos deux salaires y passaient."

Quand Fabian s'est retrouvé sans travail, ils ont arrêté de payer et la banque a saisi l'appartement.

A présent, Patricia et son mari s'apprêtent à repartir de zéro à Alamor, la petite ville du sud de l'Equateur où vivent les parents de Fabian.

"Vu la situation en Espagne, il est devenu impossible de vivre ici", remarque Fabian. "J'ai beaucoup d'amis qui sont repartis, et ils se sentent beaucoup mieux là-bas."

Vladimir Paspuel, président de l'ONG Rumií±ahui, qui vient en aide aux immigrés, raconte avoir "une longue liste de gens désespérés, qui veulent repartir dans leur pays parce qu'ils ont tout perdu".

Cette association a aidé Fabian et Patricia à obtenir une aide du gouvernement espagnol, qui a payé les billets d'avion et leur a offert un chèque de 1.800 euros.

Depuis le début de l'année, Rumií±ahui a aidé ainsi 36 familles. Mais le programme gouvernemental "d'aide au retour" a aujourd'hui épuisé tous les fonds disponibles et personne ne sait quand il reprendra, dans une Espagne contrainte à l'austérité.

15 juin 2012, Anna CUENCA

Source : AFP

La crise financière de 2008-09 n'a pas entraîné un retour massif des travailleurs migrants dans leur pays d'origine, ni affecté le dynamisme de leurs envois de fonds, malgré la dégradation des perspectives d'emploi et un discours anti-immigration dans certains pays d'accueil, selon un rapport de la Banque mondiale (BM), publié vendredi à Washington.

Cette étude, consacrée aux migrations et aux envois de fonds des migrants, relève aussi que les migrants auraient même contribué à atténuer le choc de la crise, étant donné qu'ils "travaillent, en général, pour des salaires inférieurs, reçoivent moins de prestations sociales et sollicitent relativement peu l'Etat".

"Pendant la crise, les envois de fonds des migrants ont continué de procurer régulièrement des devises aux économies en développement, alors que l'aide extérieure restait en berne et que les investissements directs étrangers diminuaient fortement", a fait observer, à cette occasion, le vice-président de la Banque mondiale pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, Otaviano Canuto.

Selon cette étude, la levée des restrictions à la mobilité des personnes pourrait accroître les flux financiers entre les pays et modérer l'impact délétère de la crise, les envois de fonds constituant le lien le plus tangible entre migrations et développement.

Les projections effectuées par le rapport de la BM montrent que les transferts des travailleurs migrants en direction de leur pays d'origine vont totaliser environ 399 milliards de dollars en 2012, contre 372 milliards en 2011.

La Banque mondiale relève également que même si parmi les 215 millions de migrants internationaux, beaucoup pâtissent de la dégradation des perspectives d'emploi dans certains pays d'accueil, et tout particulièrement dans les économies d'Europe à revenu élevé, ils continuent d'envoyer, grosso modo, les mêmes sommes à leurs familles restées au pays.

Ainsi, au cours de la période récente, cette aide financière n'a diminué qu'en 2009 et, même à ce moment-là, les envois de fonds n'ont décru que de 5,2 pc, contrastant nettement avec le brusque recul des flux de capitaux privés.

"La résilience des envois de fonds est une bonne nouvelle pour les pays en développement, car ces transferts monétaires demeurent l'une des sources de devises les moins volatiles, surtout pour les pays peu développés. Et ils constituent, dans la plupart des cas, l'unique ressource dont la famille restée au pays dispose pour vivre", souligne, pour sa part, Hans Timmer, Directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale.

Néanmoins, malgré l'accroissement constant des volumes d'envois de fonds durant de nombreuses années, il est encore difficile de mobiliser cette source de financement, relativement substantielle et en expansion, au profit du développement socio-économique, fait encore observer la BM, notant que par conséquent, la plupart de ces transferts servent pour l'instant à subvenir aux besoins des familles des migrants et à acheter des produits de consommation.

Ce rapport de la Banque mondiale, le premier à se pencher en détail sur les envois de fonds au cours de la crise financière mondiale, rassemble 45 études distinctes qui mettent en évidence et analysent les pratiques mondiales dans ce domaine, ainsi que les perspectives pour l'avenir.

15 juin 2012

Source : MAP               

Le Maroc et la Tunisie ont convenu vendredi à Rabat de la régularisation de la situation de 8.000 ressortissants marocains résidant en Tunisie et d'entamer immédiatement cette opération, qui devra prendre fin avant la fin de l'année en cours.

La 17ème session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, qui a clos vendredi ses travaux, a appelé à l'activation du mémorandum d'entente relatif à l'encadrement des communautés marocaine et tunisienne établies à l'étranger et signé le 25 mai 2009, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

La Haute commission mixte maroco-tunisienne a exprimé sa satisfaction de la décision des deux pays de faciliter la circulation et la résidence des ressortissants des deux pays dans le territoire de l'autre partie, se félicitant de l'accord des deux parties d'accorder le titre de séjour aux ressortissants des deux pays ayant résidé dans l'autre pays pendant au moins trois ans, à une moyenne de 1000 ressortissants par an.

15 juin 2012

Source : MAP

Les initiateurs du projet "Ecole 21", une initiative d'un groupe de Marocains établis à Montréal, ont plaidé pour la réussite éducative d'élèves issus de familles défavorisées au Maroc.

Lors d'une rencontre tenue, jeudi soir à Dar Al-Maghrib, en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, de représentants des milieux médiatiques, des affaires, de la politique, de l'éducation et de la culture, l'initiatrice du projet, Rabia Chaouchi, s'est félicitée de "la grande réussite de cette première édition, qui va changer la vie scolaire de plusieurs centaines d'enfants du Maroc".

"Ce premier projet pilote a suscité beaucoup d'enthousiasme et plusieurs collectivités au Maroc souhaitent implanter une initiative similaire dans leurs écoles dans une perspective de co-développement humain", a-t-elle déclaré, soulignant que pour cette première édition de l'évènement, "c'est une école de la ville d'Azemmour qui sera soutenue".

Vouée au soutien à la réussite scolaire par l'entremise de la lecture et l'accès à la technologie, "Ecole 21" (pour l'école du 21ème siècle) a signé une convention de partenariat en 2011 avec le Comité provincial pour le développement humain de la province d'El Jadida, l'Association provinciale des affaires culturelles, la direction régionale de la culture et la délégation provinciale du Ministère de l'éducation nationale "pour doter une école primaire d'une bibliothèque scolaire", a rappelé l'initiatrice du projet.

"La bibliothèque a été aménagée récemment et c'est maintenant le moment de l'équiper. L'activité-bénéfice, qui a connu un franc succès, va directement servir à cette fin", a-t-elle affirmé.

16 juin 2012

Source : MAP

En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.

L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.

Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.

Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.

Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.

Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.

Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.

Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.

14/6/2012

Source :Site d’ Amnesty

Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.

"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.

Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.

"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".

Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.

"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".

Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).

Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".

La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".

Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".

En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.

En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.

15/6/2012,

Source : AFP

L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".

Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.

Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.

"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"

Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.

"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.

Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."

Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.

En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.

PASSAGES À TABAC

Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."

"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.

Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.

Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.

DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES

Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"

En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.

16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras

Source : LE MONDE

Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.

Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».

Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.

L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».

16 juin 2012

Source : : RFI

Reportage à Hénin-Beaumont dans les familles françaises issues de l’immigration qui ont «  réussi », se sont intégrés, et se découvrent aujourd’hui « arabes »…Suite

De plus en plus de Subsahariens sont agressés physiquement. Dernier en date, Amadou, un malien tué à coup de couteau devant une épicerie du quartier Takadoum, à Rabat. Son tort : ne pas vouloir laisser passer son tour à la caisse. Histoire de ces calvaires et témoignages de …Suite

Le Parlement européen a décidé jeudi de suspendre les négociations avec les gouvernements européens sur plusieurs projets de lois jusqu'à ce que ces derniers lui rendent ses pouvoirs dans le processus de réforme de Schengen, a annoncé son président Martin Schulz.

L'ensemble des groupes politiques du Parlement, à l'exception de l'extrême droite, reproche aux ministres de l'Intérieur européens d'avoir décidé la semaine dernière de réformer le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Schengen en excluant le Parlement du processus.

"Le Parlement européen a décidé de suspendre cinq négociations en cours, jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction du Conseil (...) Tous les groupes se sont mis d'accord sur cette mesure à l'exception de l'ECR (groupe des conservateurs et réformateurs européens, eurosceptiques). C'est une décision sans précédent, depuis 18 ans que je siège au Parlement européen", a déclaré à la presse à Strasbourg Martin Schulz.

Le Parlement a également décidé de retirer de l'ordre du jour de la plénière de juillet deux rapports: celui qui a mis le feu aux poudres, le rapport du député Carlos Coelho sur le mécanisme d'évaluation de Schengen, mais aussi le rapport de Renate Weber sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.

"C'est une décision extrême qui répond à une décision extrême du Conseil", a dit M. Schulz.

"Le conseil ne peut, en tant qu'organe exécutif, attendre du Parlement qu'il s'efface", a-t-il ajouté.

Les cinq dossiers suspendus relèvent tous de la justice et des affaires intérieures. Il s'agit du rapport de Gorgios Papanikolaou sur le franchissement des frontières et la convention d'application de Schengen; du rapport de Monika Hohlmeier sur la sécurité informatique; du rapport de Nuno Melo sur "la décision d'enquête européenne", du rapport dit PNR ("Passenger Name Record") sur le transfert des données des passagers aériens aux Etats-Unis, et enfin des aspects du budget 2013 en relation avec la sécurité.

Les députés européens avaient manifesté avec force mardi leur mécontentement en menaçant de saisir la Cour de justice. Cette possibilité n'a pas été évoquée par M. Schulz.

"En décidant de changer la base légale du mécanisme d'évaluation, vous avez pris une décision inacceptable (...) Le groupe demande que le conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) revienne sur sa décision", avait déclaré avec une véhémence inhabituelle le président du Parti populaire européen (PPE) Joseph Daul.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a apporté mercredi son soutien au Parlement.

"Je déplore profondément la décision prise récemment par le Conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) sur nos propositions concernant Schengen", a dit M. Barroso.

14 juin 2012

Source : AFP

Le premier festival italo-marocain inauguré, mercredi, dans la prestigieuse place Saint-Marc de Venise (Vénétie/nord-est de l'Italie), a rendu un hommage appuyé à la communauté marocaine établie dans cette région.

Forte de quelque 75.000 membres, cette communauté contribue pour beaucoup, depuis une trentaine d'années, à l'essor économique de la région, tout en s'employant, à travers une présence active et soutenue au sein de la société civile, à favoriser la connaissance mutuelle et à renforcer les liens culturels et socio-économiques entre le Maroc et l'Italie.

C'est grâce à cet acharnement et à l'action de longue haleine menée depuis des années par la communauté marocaine qu'un tel évènement a pu aujourd'hui avoir lieu, a affirmé le vice-président du festival italo- marocain, le philosophe italien Antonio Calo.

L'organisation de ce festival et son inauguration au coeur de la place Saint-Marc qui a constitué, à travers les siècles, un lieu de rencontres mais aussi un point de départ pour les caravanes commerciales, est en soi une reconnaissance pour l'effort d'intégration accompli, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP.

L'ouverture de cette place à l'organisation d'événements socioculturels est un fait très rare, a-t-il fait remarquer en exprimant sa reconnaissance au maire de Venise pour son adhésion, dès le début, à cette initiative singulière.

M. Calo, auquel le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a transmis mercredi une médaille de mérite pour l'organisation de ce festival, a fait part de sa fierté de recevoir cette distinction qu'il partage avec tous les organisateurs, à leur tête M. Abdellah Khazraji, président de l'association festival italo-marocain, auquel il a rendu un hommage particulier.
De son côté, l'assesseur (conseiller) au tourisme de la commune de Venise, M. Roberto Panciera, a mis l'accent sur l'importance que cette cité accorde au renforcement de ses rapports culturels et commerciaux avec le Maroc.

Tout en louant l'initiative de l'organisation du festival, M. Panciera, qui représentait le Maire à la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance de la culture en tant que vecteur de rapprochement et de connaissance entre les peuples, vantant la richesse du Maroc dans ce domaine et les perspectives d'échanges fructueux qu'il offre.

Pour sa part, M. Mustapha El Jaouhari, vice-président de l'association Ribat Al Fath pour le développement durable, qui organise ce festival en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain, a mis en relief le caractère multidimensionnel de cet événement qui, jusqu'à dimanche prochain, se déplacera dans plusieurs villes de la Vénétie (Venise, Treviso, Vérone, Padoue et Vicenza).

Ces dimensions sont tout autant de nature humaine, civilisationnelle, culturelle que socio-économique, a affirmé M. El Jaouhari qui représente le président de l'association Ribat Al Fath et président d'honneur de ce festival, M. Abdelkrim Bennani.

L'objectif visé à travers l'organisation de cet événement, a-t-il souligné, est de renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et l'Italie et aussi de mettre en lumière les différentes facettes du Maroc nouveau et les opportunités d'échanges et de coopération qui s'offrent aux deux pays dans plusieurs domaines. Il s'agit également, a-t-il dit, de valoriser l'oeuvre menée par l'importante communauté marocaine et l'action qu'entreprennent ses membres au sein de la société italienne pour être les dignes représentants du Maroc et pour en donner la meilleure image.

Le festival offre de même à cette communauté de grands moments de solidarité, de partage et d'amitié avec la population italienne, notamment celle victime des deux séismes du 20 et 29 mai dernier, à travers la préparation du plus grand couscous en Italie dont les recettes iront aux victimes de cette catastrophe naturelle, a indiqué M. El Jaouhari.

Une grande réception sera organisée cet effet, samedi à Trévise, avec la participation d'une cinquantaine de familles marocaines et italiennes, en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville.

Inauguré mercredi dans la prestigieuse place saint Marc, le premier festival italo-marocain se poursuit, jeudi, à Vérone par une exposition des produits du terroir.

Vendredi, une rencontre-débat sera organisée à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.

Un concert de musique lyrique et andalouse est également prévu, le même jour, dans cette ville pendant qu'à Vérone, une représentation des danses du Maroc sera donnée à la place principale de la ville, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une conférence sur la migration est prévue au siège de la province de Trévise au cours de la journée de samedi qui sera clôturée par un spectacle de musique et de danse avec la participation d'artistes marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants - six de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

14 Juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Les réseaux Migreurop et Alternatives européennes qui ont organisé une campagne de visites dans des centres d'enfermement des immigrés clandestins en France et Europe, ont demandé jeudi le droit d'accès des médias et la société civile dans ces lieux.

«Aussi longtemps qu'ils existent, il faut revendiquer un droit d'accès sans restriction des représentants de la société civile et des médias à ces lieux» demande un communiqué des deux réseaux qui ont organisé du 26 mars au 26 avril 2012 une campagne sur le thème «camps d'étrangers en Europe : ouvrez les portes, on a le droit de savoir.

La campagne avait pour objectif de «tester les possibilités d'accès des organisations et des médias, mais également de récolter des informations relatives au fonctionnement des centres et à l'exercice des droits des personnes détenues».

Seize centres ont pu être visités en France, en Bulgarie, en Croatie, en Italie en Serbie et en Mauritanie où l'Union européenne a mis en place un centre pour retenir des migrants africains qui cherchent à rallier son territoire.

En revanche «aucune visite n'a été autorisée en Belgique , en Espagne et en Pologne» a précisé le communiqué soulignant que les «motifs de refus d'accès invoqués» sont «le plus souvent douteux et dérisoires».

«La campagne a mis en évidence la volonté des autorités d'encadrer, voire d'empêcher ce regard extérieur qui inquiète» relèvent les deux réseaux en demandant la fermeture des centres où selon eux «les conditions de détention font penser au système carcéral».

«L'enfermement, qui peut durer plusieurs mois, met de fait les migrants dans une situation de détresse psychologique importante» et les «sentiments de désorientation de désespoir et de colère sont palpables» déplorent Magreurop et Alternatives européennes.

Selon les associations, environ 60 000 personnes sont retenues chaque année dans des centres d'enfermement des étrangers en Europe.

En France, plus de 60 000 personnes sont passées en 2010 par un centre de rétention administrative pour n'en sortir «qu' 1 à 32 jours plus tard, libres ou éloignés de force» selon un rapport d'associations publié en 2011.

14 juin 2012

Source : APS

Experts et universitaires espagnols et marocains ont porté chacun une lecture autant concordante et rapprochée que différenciée et opposée du phénomène de l'immigration qui constitue une inquiétude aussi bien pour le Nord que pour le Sud.

Réunis autour d'un panel "Maroc-Espagne / immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, les participants ont apporté chacun une approche de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

La secrétaire générale de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne au Maroc, Mme Amapola Blasco, a axé son intervention sur l'adaptation de la politique d'intégration avec la nouvelle donne maquée par la crise économique qui touche de plein fouet l'Espagne, en soulignant que Madrid a du réviser son agenda des priorités en matière de politiques publiques et de prestations de services sociaux en faveur de la communauté étrangère pour les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle.

La crise économique et financière qui a surtout affecté les secteurs clés de l'emploi et de l'éducation a poussé les autorités publiques à revoir et à redéfinir leur politique d'intégration , a-t-elle dit.

L'Espagne fait face ainsi au double défi consistant à concilier les exigences de la crise économique et à garantir à la communauté étrangère l'accès aux services sociaux de base, selon une nouvelle approche.

M. Mohamed Chaib, ex-député au parlement catalan, a surtout appelé à tenir un discours optimiste dans le traitement des relations entre les deux rives de la Méditerranée, en soulignant que l'Espagne et le Maroc entretiennent une interrelation de croissance.

On ne peut imaginer la croissance de l'Espagne en dehors du Maroc. Le futur est entre nos mains , a-t-il soutenu.

M. Chaib a, par ailleurs, appelé les deux parties à trouver une solution au problème des étudiants marocains en Espagne qui doivent payer, durant la prochaine rentrée scolaire, 16 fois le prix d'inscription que leurs semblables autochtones.

M. Mohamed Dahiri, docteur-enseignant à la chaire de l'Unesco de résolution des conflits à l'Université de Cordoba a, quant à lui, focalisé son intervention sur des données statistiques fournis par différents organismes, en avançant que les flux migratoires ont contribué de 4 pc à la croissance économique de l'Espagne durant la période 1995-2006 et de 50 pc à l'augmentation du PIB entre 2001 et 2006 (contre 30 pc durant la période 1995-2001).

Pour ce qui est des Marocains établis en Espagne, ils ont réussi à créer plus de 247.000 entreprises, pour la plupart des PME-PMI, a-t-il tenu à rappeler.

Passé et histoire partagés , l'immigration un atout de rapprochement et non un fardeau sont autant de facteurs qui militent pour un rapprochement entre les des deux pays voisins, qui ont le futur entre leurs mains , s'accordent à recommander l'ensemble des intervenants.

Le rapprochement culturel et médiatique entre Rabat et Madrid, un levier pour la promotion des relations maroco-espagnoles (ministre)

Rabat, 14 juin 2012 (MAP)- Le rapprochement culturel et médiatique entre le Maroc et l'Espagne est un levier pour la promotion des relations entre les deux Royaumes", a souligné, jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.

Ce type d'ouverture entre les deux pays consolide les rapprochements politique et économique qui se sont renforcés durant ces deux dernières années et qui ont été concrétisés par la position espagnole à l'égard de la question du Sahara, a indiqué M. El Khalfi, qui s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire sur "Maroc-Espagne/ immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc.

Cette rencontre, a-t-il relevé, "s'inscrit dans le cadre de ce rapprochement et vise à créer des opportunités de communication et d'échange entre les deux parties", soulignant qu'ainsi "Le Maroc et l'Espagne expriment leur volonté de faire face aux mutations politiques et économiques que connaît le monde".

Evoquant les relations économiques entre les deux pays, le ministre a relevé la forte présence des émigrés marocains légaux en Espagne, qui effectuent d'importants transferts au Maroc, rappelant, par ailleurs, qu'un millier d'entreprises espagnoles sont présentes au Maroc dont le volume des importations de l'Espagne a atteint, l'année dernière, 40 MMDH.

La politique de rapprochement adoptée par le Maroc "reflète sa volonté de s'ouvrir sur son voisin européen avec toutes ses composantes", a fait observer le ministre.

Pour sa part, le directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, a souligné l'importance de ce séminaire qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération mutuelle entre l'agence et l'AECID.

M. Hachimi Idrissi a en outre mis en relief l'intérêt de cette thématique transversale qui permet de s'interroger sur les problématiques des populations immigrés, estimant que "nos intérêts sont croisés aussi bien que nos regards".

Dans le domaine économique, "les choses peuvent s'améliorer et aller plus loin entre le Maroc et l'Espagne", a-t-il ajouté, appelant à exploiter davantage le facteur de la proximité et d'en faire "un atout et pas une problématique".

Le directeur général de la MAP a également mis l'accent sur la "nécessité du dialogue et de la concertation pour réduire les ruptures politiques", invitant à faire des efforts pour "améliorer la perception de l'image des uns et des autres".

"Il faut en finir avec certains tabous et caricatures et privilégier l'image d'un partenaire", a poursuivi M. Hachimi Idrissi

De son côté, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navarro a rappelé les liens historiques séculaires unissant les deux Royaumes, appelant à "regarder l'avenir avec optimisme et sagesse".

Il a, dans ce sens, insisté sur le fait de tirer profit de cette histoire commune et de la position géostratégique des deux pays pour consolider davantage les relations de coopération bilatérale.

Le diplomate espagnol a appelé les journalistes et les médias des deux pays à jouer pleinement leur rôle, de transmettre "une image réelle et positive" de ce qui se passe dans les deux rives.

Evoquant la question de l'émigration, il a relevé l'accélération et la féminisation de ce phénomène international, notant avec regret l'exode des cerveaux qui constituent une hémorragie pour leurs pays d'origine.

Au niveau européen, des efforts ont été consentis en vue de réguler les flux migratoires, a-t-il noté, précisant qu'il s'agit essentiellement de faciliter la migration légale à travers l'octroi de visas biométriques, de lutter contre l'émigration clandestine, d'aider les pays de transit et d'origine et de faciliter l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil.

Cette rencontre est organisée sous forme de panels portant sur la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.

14 juin 2012

Source : MAP

Les participants au 2e panel sur les "flux migratoires dans le contexte de la crise économique" organisé, jeudi à Rabat, par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, ont appelé de leur vÂœu à concevoir l'immigration en tant qu'atout devant favoriser le rapprochement entre le Maroc et l'Espagne.

M. Abdesalam Fettouh, directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'Etranger, a mis en lumière la contribution des immigrés marocains à la croissance économique de l'Espagne, au financement du système de sécurité sociale et à la promotion de la consommation intérieure, de la production et des investissements.
Il a souligné, dans ce cadre, la rapidité du flux migratoire des Marocains vers l'Espagne, dont le nombre a été multiplié par 50 en 20 ans, en passant de 16.615 immigrés en 1990 à 835.182 en 2011.

Après avoir mis en avant l'impact de la crise économique espagnole sur la communauté marocaine établie en Espagne, M. Fettouh a préconisé des solutions pour remédier à cette situation, en particulier la redéfinition des choix de croissance économique et la promotion des valeurs humaines et des droits de l'Homme, à travers la réalisation de plus d'harmonie entre les décisions d'immigration, selon une stratégie à long terme avec des choix claires.

M. El Fettouh a aussi recommandé à faire prévaloir l'esprit de partenariat et de dialogue avec l'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, en matière d'emploi et des échanges commerciaux, en vue de faire du Détroit un canal d'union et non de désunion.

"Le futur de l'Espagne réside dans le Sud", a-t-il soutenu, en tirant la sonnette d'alarme sur le coût élevé du système de contrôle des frontières qui a atteint 232 millions d'euros en 2000, et dont les frais de maintenance avoisinent 12,5 millions d'euros annuellement.

Pour sa part, M. El Hassan Belarbi Haftallaoui, professeur universitaire, président de la FAM à Almeria, a relevé le retour silencieux d'immigrés marocains au pays, sous l'effet de la crise économique.

Il a préconisé, par ailleurs, de favoriser l'intégration des Marocains avec l'aide des autochtones, appelés à déployer des efforts soutenus dans ce sens.

Mme Concepcion Anguita, professeur à l'université Complutense de Madrid, experte en relations internationales a donné un aperçu sur l'historique de l'immigration en Espagne, en tant que pays à la fois d'accueil et de transit des immigrés.

Elle a souligné l'importance de la politique d'intégration adoptée, quoique tardivement, par l'Espagne en vue de réaliser la stabilité politique et contribuer à réduire l'impact de désespérance sociale.

Mohammed Charef, enseignant chercheur, a appelé, quant à lui, à recentrer et à concevoir la question de l'immigration Maroc-Espagne dans son contexte global, en relation avec les flux migratoires de par le monde, en ajoutant que "les immigrés sont les plus vulnérables en période de crise .

Les frontières ont perdu leurs notions sous l'effet de globalisation de la crise , a dit M. Charef.

Les participants ont apporté ainsi des approches de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

14 juin 2012

Source : MAP

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