samedi 3 août 2024 05:25

Le Maroc est-il une terre d'accueil ou une terre d'écueil ? Pris en otage par l'Europe qui monnaye sa tranquillité, nous sommes assignés au mauvais rôle de gendarme, pour empêcher les candidats à l'aventure d'arriver à Sebta, Mellilia ou sur les côtes sud de l'Espagne voisine.

Né à Marrakech, en 1975, et Installé entre Los Angeles et Bruxelles, Youssef Guezoum est propriétaire de sa propre maison de production, "Soundscore"...Suite

L'opération de transit des Marocains résidant à l'étranger a été lancée, le 5 juin 2012, au port de Tanger-Med. La Fondation Mohammed V et plusieurs départements ministériels ont élaboré un plan d'action pour un accueil meilleur de 2,2 millions de MRE...Suite

La crise économique en Espagne a mis à la rue, selon les estimations de plusieurs ONG espagnoles, presque 200.000 travailleurs marocains...Suite

Les travailleurs marocains en Europe subissent de plein fouet les répercussions de la crise économique en Espagne. leur vulnérabilité est en partie due aux emplois précaires que la majorité des MRE occupent. Les mesures de rigueur sont de nature à amplifier la situation et assombrir les perspectives pour les migrants marocains…Suite

La séance plénière d’ouverture du onzième congrès s’ouvre sur le constat qu’il se tient aujourd’hui dans un contexte difficile :

- Un contexte de crise économique qui frappe de plein fouet les couches sociales les plus vulnérables, plus particulièrement les migrants et leur famille ; les jeunes sont doublement touchés par un chômage renforcé par la discrimination, notamment à l’embauche.

- un environnement toujours plus hostile à l’immigration. L’extrême droite et la droite ont mené une campagne haineuse envers les Maghrébins et les Musulmans de manière générale. Ils ont réussi à inoculer un peu plus le poison du racisme et de la xénophobie dans la population française.

Puis, on se réjouit de la présence récente des femmes (depuis 2008 surtout) dans l’association.

On repose (semble-t-il de façon récurrente) le problème de la proportion plus importante de Marocains par rapport aux Tunisiens et aux Algériens dans l’association.

En analysant davantage les causes de ce phénomène, on s’aperçoit que c’était plus difficile pour les militants tunisiens de militer car ils étaient les plus réprimés. Quant aux Algériens, il était difficile pour eux d’occuper l’espace eu égard à la guerre civile des années 90. Un délégué conclut : « la maghrébinité (de l’association) ne se décrète pas. C’est le contexte qui la détermine. ».

Pour Saïda, déléguée d’Aix-en-Provence, c’est un problème qu’il faut maintenant dépasser. « La proportion, on s’en fout. L’essentiel est d’être cette force maghrébine unie ! », et ce point de vue est largement partagé.

Un autre délégué propose d’aller plus loin et « d’intégrer d’autres gens, des Français. Pourquoi ne pas faire une association pour une solidarité franco maghrébine avec tous ceux qui sont nos partenaires et nous soutiennent ?».

Les délégués du Bureau National rappellent aussi le rôle important de l’ATMF au niveau national et dans la solidarité internationale. L’association se questionne à ce propos sur :

Sa capacité de « savoir faire » et son déficit de « faire savoir »

En fait, tous les intervenants prennent acte de la modestie de cette association qui produit un travail plutôt silencieux et modeste et tous s’accordent à reconnaître qu’il vaut mieux « faire un travail sérieux que de passer son temps dans la communication ». L’ATMF est une association « qui préfère assumer sa modestie » (paroles de délégués).

Autre débat très important : l’islamophobie aujourd’hui :

Il y a unanimité sur cette question : il y a des gens qui rencontrent aujourd’hui des difficultés à exercer leur religion, et cela rejoint le problème des jeunes qui sont très sensibles à ce sujet.

Mais cela pose un problème à l’ATMF d’affirmer haut et fort que l’on n’est pas d’accord avec cet état de fait, car l’ATMF est une association d’éducation populaire laïque et progressiste, ce qui la distingue des autres associations issues de l’immigration. Cela fait la force et la faiblesse de l’ATMF, parce qu’elle intervient dans de multiples domaines sur le plan social et se bat sur de nombreux fronts sur le plan de l’engagement.

On y revient, on doit être visible, mais rester digne.

Un délégué parmi d’autres s’exprime dans ce sens : « il faut que l’on parle vrai. On est laïc ou on ne l’est pas ! ».

L’ATMF ne veut en aucun cas être amalgamée à un mouvement religieux ou communautariste, mais ne pas cesser pour autant de défendre le droit pour chacun à pratiquer dignement sa religion. Position difficile par les temps qui courent, mais l’association ne manque ni de prudence ni de courage.

Le débat sur les jeunes

Le débat sur l’islamophobie a ramené le projecteur sur les jeunes qui sont maintenant ici, en France, davantage que dans le pays de leurs racines. Pour eux, il faudrait indiquer des axes objectifs, leur dire clairement pour qui on va voter. Mais d’autres délégués (dont ceux de Nancy) réaffirment que « l’ATMF est une association indépendante du point de vue politique et doit le rester. »

On voit ici toute la précision avec laquelle tous ces problèmes sont posés. L’ATMF parle vrai, elle n’a rien à cacher, mais elle a à gérer la tension de certaines forces opposées pour pouvoir tenir sa position de choix éthique profondément authentique (comme elle s’exprime dans le choix sans concession de n’accepter aucun argent des pays d’origine).

Le problème des jeunes reste entier dans la mesure où on avoue ne plus savoir parler à un jeune. Un atelier leur sera consacré le lendemain, dimanche, à eux ainsi qu'aux femmes, pour inventer ensemble des solutions.

Les membres de l’ATMF ne sont plus ce qu’ils étaient….

Voilà un autre débat passionnant : ceux qui étaient ces fameux travailleurs maghrébins ne sont plus les mêmes aujourd’hui, ils sont devenus médecins, retraités, universitaires, … Peut-on conserver ce terme ?

La réponse donnée est oui. Et cela pour plusieurs raisons :

- L’ATMF s’inscrit en tant qu’association dans l’histoire.

- Les jeunes partagent aussi cette culture : ils vont construire leur vie à partir de cette histoire (affirmation des délégués de Nancy)

- Des ouvertures sont à nouveau proposées, par exemple ouvrir la maghrébinité et l’ATMF à des Portugais et autres travailleurs issus de l’immigration mais ces propositions restent minoritaires.

On revient d’ailleurs à la fin du débat sur le sens de ce mot « travailleur » auquel on tient. On le définit comme quelqu’un qui vit de son salaire, c’est-à-dire qu’il ne fait pas travailler les autres (ce n’est pas un patron) et il peut être aussi un retraité.

On constate aussi un certain vieillissement des membres de l’ATMF mais ce vieillissement, on le constate dans toutes les associations et à regarder l’assemblée et la moyenne d’âge, je dirais, moins à l’ATMF qu’ailleurs.

Un délégué qui se dit syndicaliste saisit l’opportunité du débat sur les « travailleurs » pour affirmer encore d’une autre façon le choix éthique de l’association : « je défends les ouvriers, maghrébins ou pas, peu importe… Le principal, c’est l’intégrité des gens ».

Un point fort : la solidarité

Éthique que l’on retrouve dans la solidarité à l’intérieur de l’association (certaines associations locales n’ont pas d’argent et c’est le national qui paye) et dans l’aide intergénérationnelle : en témoigne la campagne qui a été faite au niveau local et national en faveur des Chibanis (des Anciens), ces premiers travailleurs maghrébins de l’immigration auxquels on refuse aujourd’hui le moindre sou de retraite s’ils restent plus de 6 mois hors du territoire français et auxquels on dénie le droit à vivre dans des conditions décentes, dans des foyers insalubres. Nacer demande que soient applaudis les bénévoles pour leur solidarité active et leur énorme contribution dans le congrès même et à tous les viveaux.

Le socle indestructible restant pour tous, aujourd’hui comme hier, que l’ATMF a toujours été et restera aux côtés des plus rejetés et des plus vulnérables.

08 Juin 2012, Christiane Duc Juventon

Source : Médiapart

Sur fond de crise, le Maroc apparaît comme un nouvel eldorado pour les Franco-Marocains, de deuxième et troisième génération. Mais pour ces enfants issus de l’immigration, le retour au pays d’origine n’est pas si facile.

De son bureau du 13e étage d’un quartier chic de Casablanca, la vue sur la capitale économique est imprenable. Jaoued Boussakouranv 28­ans, est à la tête d’un cabinet d’audit et d’expertise comptable d’une dizaine de personnes. Originaire du Vaucluse, ce jeune Franco-Marocain, diplômé de l’IAE et de Sciences-Po Aix, a choisi de venir s’installer au Maroc, il y a quatre ans, faisant le chemin inverse de ses parents. Eux sont arrivés en France il y a quarante ans pour trouver une vie meilleure. «­Je suis venu ici, pour des raisons purement pécuniaires. Quand j’ai terminé mes études, on m’a fait plusieurs offres, à Paris, Tunis, Dubaï…La proposition marocaine était la plus intéressante et on m’a donné des responsabilités», explique-t-il.

Recruté comme directeur administratif et financier, il démissionne deux ans plus tard pour monter sa propre société. «­Il y a ici encore énormément de choses à faire. On est plutôt épargné par la crise. On peut créer, apporter de l’innovation, assure le jeune entrepreneur. En France, on n’a pas cette impression.­»

Depuis quelques années, le Maroc voit affluer de plus en plus de Franco-Marocains, jeunes, hauts diplômés et assoiffés de réussite. Quand en Europe le marasme persiste sur fond de poussée xénophobe, ils sont séduits par le dynamisme économique de ce côté-ci de la Méditerranée.

Diplômée en relations internationales, Sihame Arbib, 29­ans, a créé un cabinet de conseil en stratégie de communication politique à Casablanca en 2008, après avoir travaillé dans la haute administration en France et aux Nations unies. Ce sont les circonstances professionnelles qui l’ont amenée ici et aussi l’envie de mieux connaître le pays de ses aînés. «­J’ai appris la darija (l’arabe dialectal) au Maroc (…). Je suis célibataire,sans enfant, je peux essayer quelques années», confie-t-elle.

Cette Franco-Marocaine de troisième génération, qui vit entre Paris et Casablanca, s’est présentée aux élections législatives de la 9e_circonscription des Français de l’étranger sous l’étiquette MoDem. Elle a recueilli 1,96_% au premier tour. Un engagement politique qu’elle ex explique en «réaction au climat délétère en France lié au débat sur l’identité nationale sous l’ère Sarkozy».

Nabil Bouhajra, 33_ans, travaille lui dans une société de production audiovisuelle. Il a quitté Paris il y a

dix mois pour s’installer au Maroc. «Il y a tout à faire ici. Et on a une certaine qualité de vie, le soleil… On a envie aussi de faire quelque chose pour le Maroc, que nos parents soient fiers», explique-t-il. Pourtant, s’intégrer au Maroc n’est pas si facile.

En quelques mois, Nabil a vite déchanté. «L’élite marocaine nous considère comme des fils de paysans émigrés. Il n’y a pas plus de reconnaissance ici qu’en France, où nous étions perçus comme des jeunes de banlieue. Nous avons été élevés dans une grande liberté de ton. Notre franc-parler choque», lâche-t-il.

«Cette nouvelle génération de 25-35_ans est là pour faire de l’argent. Parce qu’ils ont des compétences, un

fond culturel commun, la langue, ces jeunes pensent bien s’en sortir. Mais souvent ils se trompent. Ils méconnaissent le pays, la population. Dans le fond, ils sont plus franco-français que binationaux», observe Ahmed Ghayet, président de l’association Marocains Pluriels.

Le premier choc est professionnel : absence de rigueur, valeur du temps élastique, nécessité de réseaux familiaux…Puis viennent les références culturelles. «On pense que le Maroc est notre pays, qu’on le connaît parce qu’on est venu en vacances… En fait, comme les expatriés, on découvre le pays, les mentalités, les réflexes des Marocains qui, dans le fond, ne sont pas les nôtres», convient Jaoued Boussakouran.

Malgré sa réussite professionnelle, Jaoued reconnaît qu’il a encore des problèmes d’intégration: «_C’est un

sentiment assez complexe. On est à la fois ici et ailleurs: au Maroc, j’ai la tête en France et en France, la tête au Maroc.»

8/6/2012, CHRISTELLE MAROT

Source : La Croix

Les contrôles nationaux aux frontières de l'espace européen Schengen pourront être rétablis temporairement, à des conditions présentées comme "strictes" par les ministres de l'intérieur de l'Union européenne (UE), réunis jeudi 7 juin à Luxembourg. Manuel Valls, le ministre socialiste de l'intérieur, participait à son premier conseil des Vingt-Sept.

Le compromis défini prévoit la possibilité pour les Etats de rétablir les contrôles aux frontières nationales durant six mois, période pouvant être prolongée jusqu'à vingt-quatre mois au total. Cela en raison de "circonstances exceptionnelles" faisant en sorte que le contrôle d'une frontière externe de l'espace sans visa et sans frontières intérieures ne peut plus être assuré.

Une requête franco-allemande antérieure évoquait la lutte contre "l'immigration clandestine" comme une condition d'un possible retour au contrôle des passeports. Cette formule a été abandonnée. Aujourd'hui, les contrôles peuvent déjà être rétablis en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité.

LE "MANQUE D'AMBITION" DU TEXTE CRITIQUÉE

Les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis avec ceux des quatre autres pays membres de l'espace sans frontière intérieure et sans visa (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont, en tout cas, mis un terme à un débat commencé en février 2011, lors de l'arrivée de clandestins tunisiens en Italie. La France avait réinstauré des contrôles dans la zone proche de Vintimille après la décision italienne d'octroyer des permis de séjour temporaires à ces clandestins, leur ouvrant ainsi les portes de l'espace Schengen.

Cette fois, c'est la situation à la frontière entre la Turquie et la Grèce qui a motivé la décision des Vingt-Sept. Il importait, selon certaines capitales, de définir un mécanisme d'action "clair" face à un éventuel afflux de migrants et l'incapacité des autorités grecques d'y répondre.

L'accord conclu jeudi renforce le pouvoir décisionnel des Etats. Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a, du coup, dénoncé le "manque d'ambition" du texte. La Commission tentait, depuis le début des discussions sur la "gouvernance" de Schengen, de garder le contrôle sur les "circonstances exceptionnelles" et "clauses de sauvegarde" permettant la remise en cause du principe de libre-circulation. Pas question de laisser à cet "organe technocratique", selon l'expression de certaines capitales, le pouvoir de décider seul.

La Commission européenne comptait en tout cas, avait expliqué récemment Mme Malmström, sur une "approche constructive" du nouveau gouvernement français. Et considérait que la page de l'ère Sarkozy était tournée, avec l'abandon d'une récente lettre franco-allemande réclamant la possibilité d'inclure l'immigration dans la liste des sujets permettant le rétablissement des contrôles aux frontières.

La lettre, cosignée le 26 avril par le ministre de l'intérieur Claude Guéant et son homologue Hans-Peter Friedrich, visait à exclure temporairement de Schengen un Etat qui ne serait plus en mesure de contrôler ses frontières extérieures. M. Sarkozy avait évoqué durant la campagne présidentielle la possibilité de le rétablir durant une période d'un mois, renouvelable. Berlin avait appuyé cette requête mais regretté que sa position soit dévoilée.

7/6/2012, Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, envoyé spécial)

Source : Le Monde

Passé à tabac à son arrivée en Pologne il y a vingt ans pour une seule et unique raison, sa peau noire, John Godson défend son pays d'accueil des procès en racisme qui lui sont faits à la veille de l'ouverture de l'Euro.

Devenu député, cet immigré nigérian assure que les Polonais ont changé pour le mieux et regrette que la presse européenne ait alimenté les peurs des milliers de supporters attendus.

A ses yeux, le documentaire récemment diffusé à la télévision britannique et relatant des violences racistes et antisémites dans les stades des deux pays hôtes du tournoi était "biaisé" et la Pologne, où il a été abondamment commenté, a été affectée.

"J'ai été vraiment attristé", dit Godson à Reuters.

"Cela ne reflète pas ma propre expérience", ajoute-t-il, expliquant que la BBC n'avait pas montré les progrès réalisés depuis les années 1990, lorsque la Pologne s'est enfin défaite d'un demi-siècle de répression, nazie d'abord, communiste ensuite.

"Ce n'est pas que les gens soient racistes, c'est simplement qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres cultures", juge ce professeur d'université qui compte parmi les quelque 2.000 Polonais d'origine africaine.

"A mesure que les Polonais apprennent à connaître les autres, l'amélioration est vraiment notable, même si nous avons encore du chemin à faire."

Les violences racistes sont un sujet de préoccupation majeur pour les joueurs, les organisateurs de l'Euro et l'UEFA. Son président, Michel Platini, a prévenu mercredi que les arbitres auraient pour consigne d'arrêter les matches en cas d'incidents, tout en se demandant s'il y avait plus de racisme en Pologne qu'en France.

UNE INSULTE

Les chants antisémites et les démonstrations de groupuscules d'extrême droite qui ont cours dans les stades de Pologne, selon des organisations comme East Europe Monitoring Centre, sont en revanche plus rares en Europe occidentale.

"L'antisémitisme est toujours un problème", reconnaît John Godson. "Il y a des blagues sur les Juifs. Ce n'est pas quelque chose d'institutionnalisé, mais c'est assurément ancré dans notre société."

"Nous n'avons clairement pas assez analysé ce qu'il se passe dans les stades."

Plus de trois millions de Juifs vivaient en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Cette communauté est désormais de quelques milliers de personnes.

Tant les dirigeants communistes des années d'après-guerre que l'Eglise catholique ont été accusés de nourrir le sentiment anti-juif.

Aujourd'hui encore, le mot "juif" est employé comme une insulte entre Polonais, et pas seulement au stade.

L'Anti-Defamation League, organisation basée aux Etats-Unis, a félicité l'Etat pour ses efforts sur la question. Mais son étude réalisée cette année montre que près d'un Polonais sur deux est encore habité de sentiments anti-juifs - moins qu'en Hongrie ou en Espagne, mais deux fois plus qu'en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne.

"CHEZ MOI"

La colère exprimée par les responsables polonais après la diffusion du documentaire de la BBC illustre la sensibilité de tout sujet susceptible de ternir l'image de la Pologne, membre de l'Union européenne qui se veut un pays ouvert et prospère et entend encore améliorer sa réputation avec l'Euro.

La Pologne a investi 20 milliards d'euros dans ses infrastructures en vue de l'Euro. Soucieuse d'en préserver les bénéfices pour le tourisme, le commerce et pour son rayonnement international, elle veut mettre fin non seulement aux violences verbales mais aussi aux violences autour du football.

Il y a un an, une bataille rangée s'était produite sur le terrain lors de la finale de la Coupe nationale. Supporters, policiers, mais aussi joueurs et journalistes y avaient pris part, conduisant le Premier ministre, Donald Tusk, à promettre des mesures fortes pendant sa campagne.

La police a arrêté les leaders présumés des groupuscules les plus extrémistes et une unité spéciale a été créée. Les prix des billets, élevés par rapport au niveau de vie, peuvent aussi contribuer à éloigner les indésirables.

En revanche, la présence de supporters étrangers aux abords pourraient remettre de l'huile sur le feu.

La Pologne affrontera lors du premier tour la Russie, un match que Wojciech Wisniewski, supporter parmi les plus connus du grand club de Varsovie, le Legia, voit comme un "problème".

Beaucoup considèrent que les violences prennent leurs racines dans la pauvreté relative des Polonais par rapport aux autres Européens. Le pays est le cinquième plus pauvre de l'UE avec un PIB par habitant par an inférieur à 10.000 euros.

John Godson, qui a déjeuné avec Donald Tusk jeudi pour évoquer ces sujets, voit cependant dans son élection l'année dernière à Lodz, ville où les étrangers sont rares, un motif d'espoir.

"La Pologne est un endroit très accueillant, hospitalier. Je m'y sens davantage chez moi que dans l'Ouest."

Avec Adrian Krajewski, Anna Rychert et Chris Borowski, Gregory Blachier pour le service français

7/5/20212, Patrick Graham

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

Même sans fond, les cuves aménagées au cimetière de Montfavet ont déclenché la colère d'un collectif. La Ville annonce qu'un nouveau carré traditionnel va être très vite soumis à discussion

La tension est montée d'un cran hier matin dans le dossier du carré musulman de Montfavet, qui fait l'objet de nouveaux aménagements à l'initiative de la municipalité. Un collectif des musulmans d'Avignon et de sa région, qui s'est constitué ces tout derniers jours, dénonce comme "scandaleuse" la construction de cuves en béton destinées à l'inhumation des défunts. À tel point que la Ville a préféré, dès hier, jouer l'apaisement en annonçant qu'un nouveau carré musulman traditionnel sera soumis à la discussion afin que chaque famille puisse à l'avenir choisir l'inhumation sans cuve si elle le souhaite.

Les cuves de la discorde

Reste que la polémique a fortement agité la communauté ces derniers jours. Selon le porte-parole du collectif, Abderrahmane Bouaffad, également président du centre Shâtibi d'Avignon, ce principe d'inhumation en cuve serait "illicite et contraire aux règles qui régissent le rite funéraire musulman". Par ailleurs, toujours selon le collectif, la Ville n'aurait pas pris la peine de consulter des représentants légitimes de la communauté avant de lancer ces aménagements. Sur le premier point, la Ville s'est déjà défendue en fin de semaine (voir notre édition du 2 juin) en expliquant avoir opté pour une solution retenue ailleurs, à Marseille ou à Sorgues, sans que la moindre polémique s'ensuive. A savoir des cuves à fond ouvert, afin que les cercueils puissent être déposés à même le sol avant d'être recouverts de terre comme le prévoit le rite.

"Sauf qu'au fond des cuves en question, il est prévu une couche de pouzzolane (de la roche volcanique, Ndlr) alors que le cercueil doit reposer sur la terre même, tempête Abderrahmane Bouaffad, qui assure parler au nom de toutes les mosquées de l'agglomération. Qui plus est, compte-tenu de la surélévation, les cercueils seront presque au niveau du sol et il sera impossible de rajouter de la terre. Et le plus scandaleux, c'est que ces cuves n'ont fait l'objet d'aucune concertation". La municipalité assure pour sa part avoir travaillé en collaboration avec Karim El Moussaoui, président d'AFS, une association domiciliée au Pontet et a obtenu "l'entière adhésion" de Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Or, ce dernier a indiqué hier par communiqué que ni lui, ni le conseil régional du culte musulman n'a été contacté avant le 31 mai dernier. Pour autant, Mohamed Moussaoui préfère lui aussi visiblement calmer le jeu.

Rencontre demain avec le Conseil du culte

"Le Président du CFCM avait déclaré (lorsqu'il a été contacté par la Ville, Ndlr) sans évoquer en aucun moment les autres aspects du dossier, que si les cuves sont sans fond et que par ailleurs les autres dispositions rituelles habituelles sont respectées, il n'y voyait pas d'incompatibilité avec les prescriptions religieuses" peut-on lire dans le communiqué. Et d'appeler de ses voeux une rencontre avec la mairie d'Avignon. Qui aura lieu dès demain puisque Mohamed Moussaoui en personne et Khalid Belkhadir, président du Conseil régional du culte musulman ainsi que le porte-parole du collectif, doivent se rendre en mairie. Et essayer, comme le demande le CFCM, de "trouver des solutions aux problèmes posés par les nouveaux aménagements du carré musulman de Montfavet, respectueuses des règles d'hygiène appliquées aux autres groupements de sépultures et aux prescriptions rituelles musulmanes sur l'inhumation des corps".

6/6/2012, Joël RUMELLO

Source : La Province.com

Berne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se rendra en Tunisie du 9 au 11 juin 2012 pour une visite de travail officielle. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) y rencontrera notamment le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalem.

Les deux ministres doivent signer un protocole d’entente prévoyant l’instauration d’un partenariat migratoire et deux autres accords. Le but est d’engager une vaste coopération entre les deux États en matière de migrations. Les accords règlent les modalités de l’échange de jeunes professionnels et les questions relatives à l’entrée, au séjour et au retour des ressortissants des deux parties.

Lors de sa visite, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit également rencontrer plusieurs autres ministres tunisiens ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales. Elle visitera en outre un camp de réfugiés à la frontière tuniso-libyenne, ainsi qu’un projet de réhabilitation d’une école.

07.06.2012

Source : Confédération suisse

Chaque année, les autorités angolaises procèdent à l’interpellation de milliers de Congolais (RDC)  dans des conditions très violentes, dénoncent de nombreuses victimes. Selon ces dernières, plusieurs d’entre elles auraient succombé aux coups des forces de l’ordre et des  femmes auraient même été violentées au cours de ces opérations entamées en 2003 et visant à refouler les clandestins vers leurs pays d’origine.

C’est le cas d’une jeune femme âgée de 23 ans  du nom de Bibi qui aurait été violée par des policiers dans un cachot de la place.  « Des policiers m'ont réveillée à 4H00, ils ont déchiré ma carte de résidente, m'ont emmenée dans un cachot où j'ai subi les pires châtiments, avec d'autres femmes », raconte-t-elle  avant d’être expulsée.

Les cas de viols, fouilles corporelles et autres humiliations observées durant ces opérations toucheraient en majorité des femmes, selon de nombreux témoignages.   Parmi les victimes, on dénombre 2.526 femmes, 316 filles et 928 hommes.
Les violences physiques (torture, passages à tabac, emprisonnement dans des conditions dégradantes et privation de nourriture) concerneraient 12.647 cas contre 13.626 pour les détentions prolongées et 12.647 cas de vol.

Par ailleurs, les policiers angolais dépouilleraient aussi les personnes interpellées de leurs biens et sépareraient certaines de leurs familles.

Pour Luanda, ces actions musclées sont menées dans le cadre de «la protection de la sécurité nationale» contre ce qui est considéré comme une «invasion silencieuse».

De son côté, Human Rigts Watch (HRW) souligne que Luanda n'a jamais mené d'enquêtes sérieuses sur les violations des droits de l'Homme auxquelles se livrent ses différents services de sécurité

Cependant, il faut déplorer les mauvais traitements observés au cours de ces rafles, particulièrement dans les zones proches des frontières communes, et pendant l'acheminement vers les lieux de détention, puis durant la détention et lors de l'expulsion.
Le problème des migrants est devenu très  sensible entre la RDC  et l’Angola.  Pendant longtemps, Kinshasa s'est contenté d'adopter un profil bas espérant que ce cauchemar prendra fin un jour. Malheureusement, les faits criminels dénoncés par de nombreuses ONG n’ont cessé de s’aggraver  chaque année. Au point que le gouvernement congolais a décidé  de réagir en  rappelant qu’environ 40.000 Angolais vivant sur son territoire avaient dû regagner leur pays, au cours de cette période.

Jeudi 7 Juin 2012, Kadidiatou Koné

Source :: Libération

La Cour de cassation a fait un premier pas vers une remise en cause de la garde à vue des étrangers au seul motif qu'ils sont en séjour irrégulier, mesure à laquelle sont soumis 60.000 clandestins par an selon le Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).

La chambre criminelle de la Cour de cassation a estimé que le séjour irrégulier d'un étranger ne peut suffire à son placement en garde à vue dans le cadre d'une procédure d'expulsion.

Cet avis rendu mardi doit orienter la première chambre civile de la haute juridiction, qui tranchera définitivement la question à une date qui n'est pas encore connue.

"Ce serait une rupture avec l'idée que l'étranger est assimilé à un délinquant et une remise en cause de la pratique quotidienne", s'est félicité Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, association assistant les étrangers en rétention.

"La question est: quand vous arrêtez un étranger en séjour irrégulier, combien de temps vous pouvez le garder et sous quel mode: garde à vue ou contrôle d'identité?" a-t-il résumé.

Actuellement, le recours à la garde à vue est généralisé. Sur 100.000 étrangers ayant fait l'objet d'une procédure pour séjour illégal, 60.000 sont passés par la cellule.

"Il y a un détournement de procédure, puisqu'on utilise une procédure pénale (la garde à vue, ndlr) pour aboutir à une décision administrative (sur une éventuelle expulsion, ndlr). On utilise la garde à vue pour le confort de la police, de la préfecture et du procureur de la République", parce qu'elle laisse plus de temps (48 heures maximum), a dénoncé Stéphane Maugendre, président du Gisti.

Vérification d'identité

Mais cette pratique est plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers depuis que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu en décembre 2011 un arrêt affirmant qu'un étranger en séjour irrégulier ne peut être emprisonné sur ce seul motif.

Elles estiment que la détention n'étant plus autorisée, les étrangers ne doivent pas être placés en garde à vue puisque l'importante réforme de cette mesure entrée en vigueur en juin 2011 limite son recours aux seuls cas où une personne est soupçonnée d'avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement".

Le gouvernement français faisait jusqu'ici une autre lecture de cet arrêt, le jugeant compatible avec la pratique de la garde à vue.

D'où la saisine de la haute juridiction dans le but de trancher ce débat et mettre fin à la cacophonie judiciaire, puisque, sur le terrain, les tribunaux rendent des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.

Comme la question touche à la garde à vue, qui relève du champ de la chambre criminelle, la première chambre civile de la Cour de cassation, compétente en matière de droit des étrangers, avait souhaité obtenir son avis consultatif.

"Le ressortissant d'un Etat tiers ne peut (...) être placé en garde à vue à l'occasion d'une procédure diligentée pour entrée ou séjour irréguliers selon la procédure du flagrant délit", écrit la chambre criminelle dans l'avis consulté mercredi par l'AFP.

Si la chambre civile suit la chambre criminelle, "les pratiques policières changeront et on va revenir à la procédure de vérification d'identité", d'une durée maximale de quatre heures, a estimé M. Maugendre.

Seuls "effets pervers" à craindre, selon lui: des placements en garde à vue pour des délits annexes plus ou moins fondés (outrage aux forces de l'ordre, occupation illégale d'un lieu si interpellation dans un squat, etc.)

6/6/2012

Source : La Croix/AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ». Consulter programme et argumentaire

Pour la Cour de cassation, un clandestin ne peut pas être placé en garde à vue pour le seul motif qu'il séjourne irrégulièrement sur le territoire français.

Fin avril 2011, la Cour de justice européenne, saisie par un tribunal italien, avait jugé illégal l'emprisonnement d'un "sans papier" au seul motif d'un séjour irrégulier. La Cour de justice européenne s'était appuyée sur la "directive retour" de décembre 2008 du parlement européen. Or la France prévoyait jusqu'ici une peine d'emprisonnement pour séjour irrégulier.

le 06/06/2012 , Avec agences

Source : Le Figaro

Les 05, 06 et 07 décembre prochain, la Diaspora Africaine se donne rendez-vous à Abidjan, pour une réflexion économique d’importance, en vue d’une participation plus active au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Après le Séminaire de présentation des résultats de l’étude menée par la Banque Africaine de Développement (BAD), sur le thème : ‘’Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement économique en Afrique’’ tenu à Paris en France, le 21 février 2012 ; et suite au premier sommet mondial de la diaspora africaine tenu le 25 mai 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, sous l’égide de l’Union Africaine (U.A), l’élite internationale de la diaspora africaine compte se retrouver à Abidjan les 05, 06, et 07 décembre prochain pour mener une réflexion économique avec des experts internationaux de référence en la matière, ainsi que des partenaires institutionnels au développement, en vue d’une implication plus active et plus présente de la diaspora africaine au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Avec un poids économique et financier estimé à ce jour à 17 milliards de dollars américains par an, soit en moyenne 3,5% de la masse financière mondiale générée par l’ensemble des diasporas à travers le monde, pour une diaspora africaine à travers le monde, qui compte à ce jour plus de 20 millions de personnes, soit environ 2,5% de la population continentale, et 9,3% de la diaspora mondiale, les flux financiers de la diaspora africaine pourraient représenter désormais la troisième importante source de revenu pour le financement du développement économique et social en Afrique, aux côtés des deux principales sources traditionnelles de financement existantes jusque là, à savoir : l’Aide Publique au Développement (APD) qui ne cesse de se raréfier avec la congestion économique et financière internationale ; et les Investissements Directs Etrangers (IDE), qui ne s’intéressent eux jusque là à l’Afrique qu’à certains secteurs stratégiques prisés, et à fort potentiel de retour sur investissement, tels que : les mines, l’énergie, les télécoms, etc.

Afin de jeter les bases d’un mécanisme de capitalisation des énormes capacités de mobilisation économique, financière et humaine de la diaspora africaine à travers le monde, l’objectif principal visé par le premier grand rendez-vous international de la diaspora africaine, prévu à Abidjan en décembre prochain, portera notamment sur les points suivants :

•la mobilisation de l’épargne pour l’investissement financier productif et rentable en Afrique, au travers des “offres de services bancaires attrayantes et ciblant particulièrement le secteur de l’immobilier (segment d’appel de fonds intéressant fortement les membres de la diaspora africaine qui ambitionnent à priori, d’être tous, propriétaires immobiliers dans leurs différents pays d’origine ;

•les dispositifs d’accompagnement financiers et non financiers pour les membres de la diaspora africaine, porteurs de projets de création de très petites, petites ou moyennes Entreprises dans leurs pays d’origine.

A l’effet d’assurer un franc succès à cette importante rencontre internationale spécialisée à caractère économique et financier, et en vue de l’implication au plus haut sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de ladite rencontre, un Comité préparatoire indépendant, constitué d’experts volontaires, venant de tous horizons, est déjà à pied d’œuvre.

6/6/2012

Source : abidjan.net

Dans un monde où de plus en plus de personnes se déplacent, il est nécessaire d'intégrer les migrations et les migrants dans les efforts visant à concevoir un programme de développement durable, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.

"Avec plus de 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes dans le monde entier, les migrations sont une grande tendance du 21ème siècle et impliquent des conséquences sur les systèmes politiques, sociaux et économiques et des changements dans la composition des Etats nations", a souligné l'OIM dans un communiqué.

"Intégrer les migrations dans un nouveau programme de développement durable est essentiel pour s'assurer que les migrants transmettent leurs connaissances et compétences dans des domaines clés tels que la réduction de la pauvreté, l'accès à la santé et à l'éducation, l'environnement et l'égalité des sexes", a préconisé William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans le communiqué.

Les migrants jouent déjà "un rôle considérable" dans le développement "grâce au transfert de connaissances et de compétences, aux 400 milliards de dollars qu'ils rapatrient chez eux chaque année et parce qu'ils créent des réseaux, des entreprises et des investissements transnationaux qui sont essentiels au bien-être des sociétés", selon l'OIM.

"Si elles sont systématiquement intégrées dans les politiques de développement, les nombreuses et multiples contributions des migrants peuvent favoriser les stratégies durables de développement", a ajouté M. Swing.

"En outre, les migrations demeurent potentiellement une stratégie d'adaptation pour les populations touchées par la dégradation de l'environnement et les changements climatiques", a affirmé l'OIM, pour qui "les migrations, qu'elles soient internationales ou internes, peuvent réduire la pression exercée sur les ressources naturelles".

"Bien que certains Programmes d'action nationaux élaborés par les pays les moins avancés (PMA) en vue de s'adapter aux changements climatiques comportent certaines références aux migrations, beaucoup reste à faire pour renforcer le rôle des migrations à des fins d'adaptation", relève la même source.

5 juin 2012

Source : APS

Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, mercredi, pour la modification de la loi sur la citoyenneté en vigueur depuis 20 ans afin de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière.

La modification de cette loi n'est pas une question de droite ou de gauche, mais tient à la dignité de la personne humaine et aux valeurs universelles qui ne peuvent être l'objet de propagande au quotidien à des fins électoralistes, a soutenu Fini lors d'une conférence tenue au siège de la chambre sous le thème "l'Italie, c'est également moi".

"Ce serait aller à l'encontre de l'histoire que de soutenir qu'on ne peut être Italien qu'en raison du nom ou de la couleur de la peau", a-t-il insisté, en considérant que la modification de cette loi constitue "un défi inéluctable" et "une nécessité objective".

Le responsable italien s'est déclaré convaincu de l'impératif de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière après deux décennies au cours desquelles le phénomène de l'immigration a investi "divers contours".

Fini a mis en garde, au cas où ladite loi n'est pas modifiée, contre le risque que "rien ne soit fait pour éviter des phénomènes de discrimination", soulignant que "l'immigration, fait structurel dans la société italienne, doit être vécue, non seulement à travers l'évaluation de ses aspects négatifs, mais aussi comme une ressource, une opportunité".

"Après la faillite d'autres expériences ( ) il serait beau si, pour une fois, l'Italie pouvait constituer un modèle et indiquer une voie qui ne calquera pas celles qui ont démontré leurs limites, comme le multiculturalisme."

Le président de la Chambre des députés avait, à maintes reprises, plaidé pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.

"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait notamment soutenu Fini, lors d'une conférence sur l'immigration organisée, fin janvier dernier, au siège de la Chambre.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", estimant qu'il est de "première importance" d'accorder une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.

Pour Fini, l'objectif escompté est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".

Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du continent".

La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.

Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million, alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.

L'Italie, dont la population est estimée à environ 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.

06 juin 2012

Source : MAP

L'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable organise, du 13 au 17 juin en Italie, un festival culturel en partenariat avec l'Association festival italo-marocain à Tréviso.

Cette manifestation, qui prévoit une série d'activités touristiques, économiques et culturelles, qui se tiendra à Venise, Trévise et Vérone, vise à promouvoir l'image du Maroc nouveau, ses avancées et les possibilités qui s'offrent aux échanges économiques et culturels entre le Maroc et l'Italie.

Ce rendez-vous, qui sera marqué par la présence du ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, et de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, prévoit notamment une exposition marocaine au grand parc de la ville de Vérone, une conférence à la chambre de commerce de la Ville de Tréviso, un exposé sur la migration et une représentation de musique et de danse marocaines.

La rencontre ambitionne de jeter la lumière sur l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains qui, tout en étant intégrés au tissu social du pays d'accueil, Âœuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.

06 juin 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, a rencontré, mercredi à Douala, des membres de la communauté marocaine résidant au Cameroun pour présenter les grandes lignes de l'action du gouvernement au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Il a rappelé que les stratégies et actions menées par le gouvernement en faveur des MRE sont inspirées des Hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui leur accorde un intérêt particulier.

Les principaux axes de la politique du gouvernement en la matière, a-t-il expliqué, reposent sur les volets social, identitaire et culturel, les services, la participation au développement du Maroc et la nouvelle organisation du Ministère.

M. Maâzouz, qui a reçu les ressortissants marocains en marge des journées économiques et commerciales qui se tiennent du 6 au 7 juin à Douala, à l'initiative de Maroc Export, a tenu également à les informer de toutes les évolutions que connaît le Maroc dans différents domaines politique, économique et social, tout en les invitant à mobiliser leur compétence et leurs ressources pour contribuer au développement de leur pays.

Cette rencontre a été une occasion pour cette communauté de faire part de toutes ses préoccupations liées essentiellement à l'éducation, à la santé et au transport.

Certains membres de cette communauté, qui ont pris la parole à cette occasion, ont souligné que cette rencontre a constitué une opportunité pour les Marocains du Cameroun de se connaître et d'exposer ouvertement les problèmes auxquels ils font face dans leur pays d'accueil.

Ils ont décidé, lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc au Cameroun, M. Lahcen Sail, de se regrouper en association pour maintenir le contact et discuter de leurs préoccupations.

6 juin 201

Source : MAP

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