Le parti autrichien d'extrême droite FPÖ a ouvert sa campagne pour les municipales d'octobre à Vienne avec le slogan "Plus de courage pour notre 'Sang viennois'". Un jeu de mots sur une célèbre valse de Strauss et mais aussi une allusion à ses idées anti-immigration.
Un millier d'affiches ont été placardées cette semaine à Vienne. Face au tollé provoqué par cette campagne, le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache, s'est défendu lors d'un point de presse. "Considérer le terme 'sang viennois' comme une référence au nazisme était pervers", a-t-il lancé, sur fond musical de la valse.
L'expression "Wiener Blut" renvoie en Autriche au souvenir de la Vienne cosmopolite du XIXe siècle, a-t-il rappelé, ajoutant que l'affiche n'est pas censée cibler "les étrangers" mais ce qui est "étranger à Vienne".
"Cela n'a rien à voir avec le racisme", a renchéri le secrétaire général du FPÖ, Herbert Kickl. Selon lui, le terme "sang viennois" fait référence à la culture et à la tradition viennoises.
"Provocation"
Pour le responsable de la campagne électorale des Verts de Vienne pour les élections du 10 octobre, David Ellensohn, en revanche, "cette campagne rappelle bien le jargon nazi. C'est la pire des campagnes de xénophobie vues depuis longtemps à Vienne".
Même avis du côté de Michael Häupl, le maire social-démocrate de Vienne depuis novembre 1994. "Cette affiche est la pire et la plus basse provocation, dont l'unique objectif consiste à faire parler d'eux, et il semble qu'ils aient réussi leur coup", a déclaré le maire, candidat à sa propre succession.
"Sang viennois" est le titre de l'une des valses de Johann Strauss fils (1825-1899), compositeur officiel des bals de la cour des Habsbourg.
Son titre avait déjà été détourné l'an dernier par le groupe de métal-rock allemand Rammstein pour une chanson inspirée par le scandale de Josef Fritzl, ce père de famille autrichien qui avait séquestré sa fille pendant des années dans les sous-sols de sa maison et abusé d'elle.
Source : Romandie/AFP
La France, critiquée pour sa politique d'expulsions de Roms, estime n'avoir "pas de leçons à recevoir", alors que s'est poursuivi vendredi le renvoi de Roumains et de Bulgares vers leur pays, motivé par la lutte contre l'insécurité, après des vols très médiatisés jeudi.
Un groupe de 124 Roms est arrivé à l'aéroport de Timisoara, dans l'ouest de la Roumanie, selon les chiffres communiqués par la police aux frontières roumaine.
Dans la soirée, un premier groupe de treize Roms bulgares reconduits de France est pour sa part arrivé à Sofia. "Il ne s'agit pas d'un rapatriement, mais d'un retour volontaire", a précisé à l'AFP la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Vessela Tcherneva.
Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, avait annoncé que 139 Roms de Roumanie seraient expulsés par un vol depuis Paris vendredi, après le renvoi jeudi de 86 personnes vers la Roumanie, le premier depuis l'annonce fin juillet par Nicolas Sarkozy de mesures sécuritaires ciblant les immigrés.
A Timisoara, les rares expulsés qui ont accepté de parler n'ont pas caché leur colère et leur envie de "repartir en France" pour échapper à la pauvreté.
Face à la montée des critiques, Paris a défendu sa politique.
"La France est le pays d'Europe le plus respectueux en matière de droits des étrangers et notamment des étrangers en situation irrégulière, ou - soyons plus modestes - l'un des pays les plus respectueux, donc nous n'avons pas de leçons à recevoir", a ainsi assuré Eric Besson.
D'ici la fin du mois d'août, le nombre des personnes reconduites devrait atteindre "à peu près 850", a-t-il précisé.
Ces expulsions ne sont, selon le gouvernement, qu'une accélération d'un processus à l'oeuvre depuis des mois, puisque plus de 25 vols de ce genre ont eu lieu depuis le début de l'année.
Les Roms seraient 15.000 en France, où ils vivent souvent dans des squats. Le gouvernement les accuse d'exploiter leurs enfants à des fins de mendicité et de trafics, tandis que l'opposition dénonce un "racisme officiel".
En Roumanie, la politique française passe mal. "J'ai le sentiment que l'on stigmatise un groupe dans son ensemble. C'est contraire à la tradition française de respect des droits de l'Homme", a déclaré au journal Le Parisien Valentin Mocanu, secrétaire d'Etat à la Solidarité, chargé du dossier des Roms.
La presse roumaine a aussi dénoncé une "hypocrisie" française.
Paris et Bucarest se rejoignent cependant pour demander davantage de mobilisation de l'Union européenne.
Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, "attend que la Commission européenne démontre toute sa valeur ajoutée dans l'accès des Roms à l'éducation, à l'emploi et au logement par exemple", alors que le président roumain Traian Basescu a réclamé un "programme européen d'intégration".
Mais Bucarest se voit reprocher à Bruxelles de ne pas présenter de projets concrets pour utiliser les aides massives disponibles depuis l'adhésion de la Roumanie à l'UE.
La France n'est pas le seul pays européen à faire face à la question rom et à pratiquer des expulsions, mais Nicolas Sarkozy a choisi de médiatiser fortement ces actions et a fait un lien entre immigration et insécurité.
"Les évacuations de camps roms en France et leurs expulsions de France et d'Allemagne risquent d'attiser les sentiments racistes et xénophobes en Europe", a averti vendredi le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Turc Mevlüt Çavusoglu.
Un responsable du Vatican a également critiqué la politique française. "Les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes", a déclaré à l'AFP le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto.
Source : La Croix/AFP
C'est le 25 août 2010 que notre compatriote Fatou Diome, présentera son nouveau roman. Titré «Celles qui attendent», le livre aborde la problématique de l'émigration sous un nouvel angle, celui de la vie des femmes obligées d'attendre des époux partis chercher fortune à l'étranger. Etablie à Strasbourg en France depuis plus d'une dizaine d'années, Fatou Diome poursuit son irrésistible ascension. Cette écrivaine sénégalaise va publier, le 25 août prochain, un nouveau roman. « Celles qui attendent » parle de l'émigration sous un visage féminin, en essayant de dépeindre la vie des femmes restées aux pays et qui attendent leurs époux ou leurs enfants.
«Celles qui attendent ». C'est le titre du nouvel ouvrage de Fatou Diome, qui va paraître le 25 août prochain. Installée à Strasbourg, en France, la femme de lettres sénégalaise en est à son quatrième roman. Après avoir sorti des ouvrages comme « Le Ventre de l'Atlantique » (2003), « Kétala » (2006) et « Inassouvies nos vies » (2008), Fatou Diome revient en force avec ce nouveau livre. Ce roman de 334 pages est publié par les Editions Flammarion. Sur une île où le travail est absent, l'Europe est convoitée par des hommes prêts à tout affronter pour gagner un rivage, une terre qu'ils espèrent meilleure. Les fils, les maris partent, laissant des femmes derrière eux. Ces femmes, ce sont Arame et Bougna, mères de Lamine et Issa, qui vont partir clandestinement. Arame est, au de départ, réticente ; même si ses dettes chez Abdou le commerçant ne font que s'accroître.
L'océan lui a déjà pris son autre fils et ses petits-enfants sont à sa charge. Autant de bouches à nourrir, mais qui lui donnent de la joie et la force de vivre ou, plutôt, de survivre. « La survie, justement. Partout, elle demande un effort, mais il est des contrées où l'on côtoie tellement la mort que la survie elle-même semble un pied-de-nez fait à la vie. Sur ce coin de la planète où les maigres productions journalières sont destinées à une consommation immédiate, la sérénité du lendemain n'est jamais assurée », écrit Fatou Diome.
Bougna est en guerre permanente contre la coépouse de son mari, jalousies de femmes entretenues par la polygamie du mari. Arame supporte son mari, Koromâk, cloué au lit par l'arthrose et déversant son fiel. Un mari qu'elle n'avait pas choisi, mais avec qui elle doit faire. De toute façon, jamais on ne se plaint, ou alors en silence. « Alors, au lieu de râler devant plus souffreteux que soi, on mord le mouchoir et on trime du matin au soir. Pour beaucoup, vivre se résume à essayer de vivre ».
Lamine et Issa laisseront leurs jeunes épouses, Coumba et Daba, derrière eux. Bercées de rêves et d'amour comme toute jeune fille, leur quotidien est autre. Les devoirs imposés aux belles-filles ne sont pas de tout repos. Cuisiner, laver, nettoyer pour toute la famille et sans jamais broncher. L'Europe est la femme rivale qui leur a prise leur mari. Les mères trompent leur peur de ne pas voir revenir les fils, les jeunes épouses attendent la présence de leur mari... Un seul mot pour elles - attendre - qui se décline au fil des saisons. Les années passent, Issa et Lamine ne sont toujours pas revenus. Mais la vie n'attend pas, le fils d'Issa grandit et Daba voudrait connaître l'amour. Issa et Lamine découvrent la condition d'être clandestin en Espagne : la quête aux papiers et au travail. Derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.
Le visage qu'on retrouve n'est pas forcément celui qu'on attendait.
Pas de jérémiades ou de complaintes, Fatou Diome décrit avec une verve ardente les travers des situations économiques de ce monde. Quand elle parle de son pays, c'est toujours avec amour et avec le recul qui lui permet de pointer du doigt les failles. De son écriture, coulent beaucoup de constats amers ou remplis de sagesse, mais toujours très justes. Ce livre est un hymne à ces femmes et on ne peut que se sentir humble et respectueux devant elles. Nul doute qu'il sera encore bien accueilli, comme les autres de cet auteur. Fatou Diome est née au Sénégal. Elle arrive en France en 1994 et vit, depuis, à Strasbourg. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles ''La Préférence nationale'' (2001), ainsi que de trois romans ''Le Ventre de l'Atlantique'' (2003), ''Kétala'' (2006) et ''Inassouvies, nos vies'' (2008).
Source : Le Messager
La communauté marocaine établie en France vit le mois de Ramadan au rythme de la spiritualité, le recueillement et la convivialité.
Pour mieux vivre ce mois sacré, de nombreux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui étaient en vacances dans leur pays natal ont regagné la France ces derniers jours. Plusieurs d'entre eux ont dû prendre des congés en juillet en prévision du Ramadan. Cette année, les départs en vacances ont commencé début juin avec un retour fin juillet ou début août. La Fondation Mohammed V pour la Solidarité qui se charge de l'accueil des MRE avait d'ailleurs anticipé ce mouvement en lançant son opération «Marhaba» dès le 5 juin. Le pic de retour en Europe a d'ailleurs été enregistré entre le 6 et 9 août 2010. Ainsi, du 15 juillet au 9 août, quelque 478 904 MRE ont quitté le Maroc pour rejoindre leur pays de résidence alors qu'ils n'étaient que 343 213 à la même période en 2009.
Le Ramadan a incontestablement influé sur ces retours anticipés. Un grand nombre des départs des Marocains de France a été enregistré en fin juin, avec un retour en fin août-début septembre. Quand on les interroge, les Marocains de France répondent qu'ils n'envisageaient pas de jeûner au Maroc, car, pour eux, le retour au pays est avant tout synonyme de sortie à la plage, au restaurant et de visite à la famille. Activités difficilement compatible avec les jeunes de la troisième génération. Dans la pratique, les MRE préfèrent préparer le jeûne chez eux plutôt que dans leurs maisons de vacances. Ils déplorent le fait qu'il n'existe aucune formule de séjour dans les hôtels classés au Maroc qui proposeraient un séjour avec ftour, shour et activités culturelles en adéquation avec le mois sacré du Ramadan. Ils expliquent aussi qu'ils préfèrent jeûner en France où la chaleur est moins forte et travailler car l'activité fait passer le temps plus vite sans trop penser à la faim et à la soif. A Mantes La Jolie, grande ville de l'ouest parisien qui compte une forte communauté marocaine (environ 10 000 Marocains), le marché de vendredi, d'ordinaire désert au mois d'août, est très fréquenté et bien achalandé, cette année.
Les vendeurs essentiellement marocains proposent à leurs clients une grande variété de dattes, pâtisseries, msemens et autres délices. En ce mois d'août, le marché et le centre commercial n'ont rien à envier à un souk marocain. A l'instar de ce qui se passe au Maroc, les deux principales mosquées sont pleines chaque soir malgré l'heure tardive de la prière Al Ichaa vers 22h40, suivi du rituel des Tarawih. A Mantes La Jolie, la communauté marocaine vit pleinement le Ramadan. A l'heure du ftour, les familles (souvent plusieurs générations) se retrouvent devant l'incontournable harira (soupe). Les tables regorgeant de chebbakiyat, de chhiwates et les écrans de télé, grâce aux paraboles, diffusent les programmes ramadanesques de la RTM et de 2M. Période de recueillement, de remise en question, de charité, le Ramadan est aussi pour les Marocains de France un moment de retrouvailles en famille, entre amis et compatriotes.
19.08.2010
Source : Le Matin
La phase retour de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010" a enregistré, à la date du 16 août, le transit de 344.611 MRE via les différents passages aériens, maritimes et terrestres de la région du nord-est, soit +5 pc par rapport à la même période de l'année précédente (326.949 personnes).
Ce chiffre représente 28 pc du total des MRE ayant quitté le Royaume au niveau national, indique un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'état d'avancement de l'opération Marhaba 2010.
Au cours de cette phase, le port de Nador a attiré le plus grand nombre de passagers avec 137.845 personnes, suivi de Bab Melillia (89.361), l'Aéroport Nador Al Aroui (55.174), l'aéroport d'Oujda Angad (45.349) et la gare maritime et aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima avec respectivement 11.413 et 5.469 personnes.
Selon la même source, le mouvement des véhicules a enregistré lors de la phase retour le transit via les trois points de passage terrestres (port de Nador, Bab Melillia et Port d'Al Hoiceima) de quelques 42.546 véhicules, soit 22 pc du total national.
Par ailleurs, la phase "aller" de l'opération, qui a débuté le 5 juin et se poursuivra jusqu'au 15 septembre, avait enregistré l'entrée de 478.883 MRE via les différents accès de la région nord-est, soit moins de 3 pc que la campagne précédente (495.232 MRE).
Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir le bon déroulement et le succès de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010", au niveau de la région du nord-est.
La direction régionale des douanes avait procédé au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les différents points de passage de la région. Un total de 124 éléments supplémentaires ont été, en effet, mobilisés pour la circonstance, portant les effectifs opérationnels au niveau de l'ensemble des points d'accès de la région à 311 cadres et agents.
Parmi les renforts figurent également 27 agents navigants assurant la prise en charge des passagers à bord des bateaux et 23 opérateurs de saisie à terre, l'objectif étant de réduire les délais d'attente et de traiter les voyageurs et véhicules avec la célérité requise.
Par ailleurs, un comité d'accueil et un autre d'éthique ont été mis en place pour superviser l'opération Marhaba, accorder assistance aux MRE et assurer l'encadrement nécessaire aux agents chargés des formalités de passage en douane.
Source : MAP
Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger ont connu une hausse de 11,5% par rapport à la même période de 2009.
Les Marocains établis en Europe subissent la crise de plein fouet. Cette fois-ci, ce sont les dernières déclarations de l’Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) qui le confirment. Selon l’association, près de 43% des Marocains résidents en Espagne sont au chômage, soit 350.000 personnes. Alors que seuls 16% des Marocains étaient sans emploi il y a trois ans. D’ailleurs, depuis le début de 2009, près de 150.000 Marocains sont retournés dans leur pays d’origine dans l’attente que s’atténuent les effets de la crise économique en Espagne, indique l’association. Le chômage qui frappe la communauté marocaine résidant en Espagne, remet sur le tapis la question des transferts des MRE d’Europe. Ces derniers seront-ils touchés ? Difficile de répondre à cette question, d’autant plus que plusieurs pays européens sont encore impactés par la crise. Cette délicate conjoncture était prévue par la Banque Mondiale qui avait établi des scénarios de baisses considérables des transferts de fonds dans le monde en 2009 d’au moins 7,3%, pour atteindre 304 milliards de dollars. Pour ce qui est de l’année 2010, les choses semblent bien se présenter pour le Maroc. En effet, au terme des six premiers mois de l’année en cours, le niveau des transferts des MRE a connu une hausse de 11,5% par rapport à la même période de l’année 2009. C’est ce que font ressortir les dernières statistiques de l’Office des changes. Ainsi, les transferts des MRE vers le royaume, à fin juin 2010, ont enregistré un volume de 25,13 millions de DH. En hausse de près de 2,58 millions de DH par rapport à 2009, une année au cours de laquelle la crise battait son plein. Notons que par rapport à la moyenne des premiers semestres des années 2005 à 2009, ces recettes se sont accrûes de 11,8% soit 22,479 millions de DH,. Il est à signaler que les fonds transférés par les MRE, dont 43,2% (soit 5,15 millions de DH) proviennent de France, constituent la deuxième source de devises au Maroc après le tourisme. Les fonds transférés par les Marocains résidents en Espagne représentent, quant à eux, 10,6% (soit 1,26 million de DH) des recettes globales, suivis de ceux d’Italie (9,9% s’établissant à 1,17 million de DH), indiquent les derniers chiffres de l’Office des changes.
20 août 2010
Source : Le Soir
Une employée du parc d'attractions Disneyland d'Anaheim (sud de la Californie) a porté plainte mercredi contre le géant du divertissement, qu'elle accuse de l'empêcher de porter le voile sur son lieu de travail, a annoncé le syndicat auquel est affiliée la jeune femme.
Imane Boudlal, une étudiante de 26 ans d'origine marocaine, travaille depuis plus de deux ans dans l'un des nombreux restaurants du parc d'attractions.
"Depuis qu'elle travaille ici, elle enlève son hijab avant d'aller travailler car (le port du voile) contrevient au règlement de Disney", a déclaré dans un communiqué Leigh Shelton, porte-parole du syndicat Unite Here.
"Mais récemment, elle a vécu plusieurs expériences qui lui ont ouvert les yeux, et elle a décidé de contester le règlement, car il est illégal et injuste", dit-elle.
Il y a plusieurs mois, Imane Boudlal a fait une demande de citoyenneté américaine qui lui a été accordée en juin et ses cours sur le Premier Amendement de la Constitution américaine, qui défend notamment la liberté de culte, ont changé son point de vue sur le port du voile, selon Mme Shelton.
La porte-parole de Disneyland, Suzi Brown, assure de son côté que le parc a proposé "une solution raisonnable" à la jeune femme pour pouvoir continuer à travailler, "mais elle ne l'a pas acceptée".
Selon Mme Shelton, la solution en question constituait à faire travailler Imane Boudlal dans les arrières, à l'abri des regards de la clientèle.
"Leur proposition de me faire travailler dans les arrières est humiliante", déclare la jeune femme dans un communiqué. "Ils me proposent ça car je suis arabe, marocaine et musulmane. Ils ne veulent pas me voir", dit-elle.
Disneyland "valorise la diversité et applique de longue date une politique anti-discrimination", se défend Suzi Brown.
Source : Libération/AFP
Près de 400.000 étrangers ont été expulsés des Etats-Unis en 2009, dont près de 130.000 ayant commis des crimes ou des délits, selon un rapport publié mercredi par le département de la Sécurité intérieure. Au total, "393.000 étrangers ont été expulsés des Etats-Unis" au cours de l'exercice fiscal 2009, dont 128.000 ayant eu maille à partir avec la justice pour des actes allant généralement du trafic de drogue à de simples infractions routières, selon le rapport.
La grande majorité des étrangers expulsés au cours de l'exercice allant du 1er octobre 2008 au 30 septembre 2009 étaient mexicains (72%), suivis de loin par les Guatémaltèques (7%) et les Honduriens (7%). Sur la même période, 613.000 étrangers étaient incarcérés aux Etats-Unis, dont 86% de Mexicains.
Le nombre d'expulsions en 2009 a constitué un record pour la septième année consécutive, souligne le rapport. La communauté hispanique et plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé l'augmentation des expulsions, soulignant qu'elles séparaient des familles, et demandant à l'administration Obama de les suspendre en attendant la vaste réforme de l'immigration promise.
Le gouvernement américain souhaite régulariser la situation des quelque 11 millions de sans-papiers, en grande majorité latino-américains, qui vivent dans le pays, mais la réforme se heurte au Congrès à une forte opposition conservatrice.
Source : RTLinfo.be
En prévision de la réunion des ministres de l'Intérieur du Royaume du Maroc et d'Espagne le 23 aout 2010, une réunion s'est tenue, ce mercredi au siège du ministère de l'Intérieur, coprésidée par M. Brahim Boufous, Wali, Directeur Général des Affaires Intérieures, et M. Francisco Javier Velazquez, Directeur Général de la Police et de la Grade Civile, indique un communiqué conjoint rendu public au terme de la réunion.
Ont pris part à cette réunion, le Général de Corps d'Armée Housni Benslimane, Commandant la Gendarmerie Royale, et M. Charki Drais, Directeur Général de la Sûreté Nationale, et M. Khalid Zerouali, Directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières.
L'ordre du jour a porté sur : le terrorisme, la migration illégale, le trafic de drogue, la coopération sécuritaire et les questions d'intérêt commun, ajoute le communiqué.
Lors de cette réunion, les deux parties se sont félicitées de la qualité de la coopération entre les différents services qui reflète les relations distinguées entre le Royaume du Maroc et l'Espagne, et qui ont permis d'atteindre des résultats probants dans les domaines susmentionnés.
Dans ce sens, précise le communiqué, il sera soumis à Messieurs les Ministres des propositions et des axes de coopération susceptibles de rehausser les actions communes.
Source : MAP
La Catalogne (nord-est de l'Espagne) est déterminée à mettre en œuvre la loi régissant l'accueil et l'intégration des immigrés, approuvée par le parlement régional en avril dernier…Suite
À New York, le cinéma marocain ne peinera pas à se faire une place dans les grandes salles de projection et de théâtre, parce qu'il est convié à y entrer par la grande porte. C'est au Tribeca Cinema, ce lieu mythique situé à New York, qu'il est invité à présenter ses plus belles réalisations…Suite
Pendant le mois d'août, tous les étudiants étrangers du pays sont regroupés à Rabat. «Gomme la capacité d'hébergement de la cité internationale est réduite (environ Bso places) c'est la cité universitaire de Souissi (2.000 places) - qui est habituellement réservée aux étudiants marocains- qui nous héberge», explique Ahmat Assileck Halata, diplômé tchadien en management des ressources humaines à l'université Mohammed V de Souissi. Pourquoi venir étudier au Maroc?...Suite
Natif d'Ouarzazate en 1962, El Hassane Aït Moh est détenteur d'un DEA d' anthropologie et de sociologie et d'une licence en sciences de l'éducation à l'Université Lyon 2. Actuellement, enseignant dans la Drôme…Suite
Une source proche du dossier de l'immigration a mis en doute, dans un entretien à Al Bayane, certains chiffres avancés par l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME). Selon cette dernière, ce sont «entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains (qui) ont quitté l'Espagne, dans l' attente que s'atténuent les effets de la crise économique en Espagne».
L'information a été relayée par la radio espagnole «Cadena Sen>, avant d'être reprise par la station Médi 1…Suite
Les Marocains résidant à l’étranger vivant dans les pays les plus impactés par la crise, notamment en Italie et l'Espagne, subissent de plein fouet les effets d'une conjoncture économique difficile.
Adil est un casablancais qui vient de rentrer au Maroc pour retrouver sa famille après un bon bout de temps passé en Italie. C'est un congé sans limite dans le temps que ce jeune vient de prendre. Du moins, jusqu'à ce que l'économie italienne atteigne la reprise tant promise par les responsables dans ce pays et qui tarde apparemment à venir. Lorsque Adil achète un contrat de travail voilà plus de cinq ans, il croyait dur comme fer que son rêve d'acquérir une voiture neuve et de construire une maison pour lui et sa famille allait enfin devenir une réalité. Mais au fil du temps, il a compris que ses rêves allaient rester encore des rêves jusqu'à nouvel ordre. Tout comme ce jeune, de nombreux marocains vivant en Italie et en Espagne, deux pays les plus touchés dans le vieux continent au côté du Portugal et de la Grèce, ont subi de plein fouet les résultats de graves problèmes financiers qui ont secoué quasiment toutes les économiques mondiales.
En Espagne par exemple, des chiffres non officiels estiment le nombre des Marocains qui seront rentrés au Maroc à près de 150.000 personnes. Selon des informations de l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), relayés par des médias espagnols et marocains, depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne principalement en raison de la situation de chômage dans laquelle de nombreux ressortissants marocains se sont retrouvés après la crise. Pire encore, l'ATIME, citée par l'agence Maghreb arabe presse estime que pas moins de 43% des Marocains établis dans ce pays ibérique sont sans emploi. Autrement, Sur une communauté évaluée à 758.900 ressortissants marocains en Espagne, 350.000 personnes ne trouvent pas de travail depuis au moins plusieurs mois. Même l'immigration saisonnière de la main d'œuvre marocaine n'a pas échappé aux dommages de la crise. L'on se rappelle tous des informations largement relayées par les médias espagnoles sur la décision du gouvernement autonome de l'Andalousie de renoncer à la main d'œuvre marocaine saisonnière composée essentiellement de femmes dans le secteur de l'agriculture.
Même si les chiffres sur l'ampleur du retour des immigrés n'émanent pas d'une source officielle espagnole, leur véracité peut être recoupée avec l'aide des statistiques sur les transferts des marocains du Monde. Exception faite des pays comme la France, l'Allemagne et la Belgique, les transferts des marocains du monde ont connu des baisses variables en 2009. Et les plus fortes baisses ont été relevées en Espagne et en Italie où les transferts ont baissé respectivement de 25% et 10%. Deux autres pays européens ont connu des baisses notamment en Hollande (8,7%) et en Grande Bretagne (12,9%).
Plus globalement, les transferts en provenance des pays accueillant des communautés relativement importantes de Marocains ont baissé. En 2008, le volume des transferts des MRE avait atteint 53.072 millions de dirhams(en baisse par rapport à 2007 avec 55.000 millions de dirhams). En 2009, les transferts allaient continuer leur trend baissier avec un volume de 50.273 millions de dirhams. Ces chiffres montrent bien que les immigrés marocains sont en difficulté. Ces derniers n'ont eu d'autres choix que de rentrer au bercail en attendant des jours meilleurs. «De nombreuses personnes sont revenues au Maroc parce qu'ils ne trouvaient pas de travail en raison de la crise. Il est très difficile de vivre dans un pays européen sans avoir la moindre source de revenu. Ceux qui sont restés ne pouvaient pas rentrer au Maroc puisqu'ils se trouvent en situation irrégulière ou n'ont pas encore renouvelé leur permis de séjours», explique Adil. Et de poursuive : «Rentrer bredouille dans son pays d'origine est une décision difficile à prendre. Seules des conditions comparables à ce que nous avons vécu peuvent pousser une personne à prendre une position pareille».
Si les effets de la crise sont perceptibles dans toute l'Europe. Ce sont surtout les populations immigrées qui en pâtissent le plus particulièrement dans les pays où l'immigration marocaine est récente. En effet, l'Italie et l'Espagne sont deux pays qui n'ont recommencé à accueillir les immigrés marocains qu'à partir des années 90, une époque où d'autres pays comme la France avaient déjà commencé à verrouiller leurs portes d'entrée face à l'immigration provenant des pays du Sud et ce plusieurs années à l'avance. Ce sont ces communautés qui ont été fortement impactés par la crise. Il faut dire également que d'autres éléments ne jouant pas en faveur des immigrés marocains sont entrés en jeu. En effet, depuis l'entrée en Union européenne de certains pays de l'ancien bloc communiste, la concurrence sur certains métiers pratiqués majoritairement avant par des ouvriers issus de l'immigration, est devenue acharnée. Surtout par les Roumains ,dont le pays vient d'intégrer l'UE quelques années auparavant seulement, et qui ont immigré vers d'autres pays de l'espace Schengen. Ainsi, la communauté roumaine est devenue la première communauté immigrée en Espagne devant la communauté marocaine avec 793.205 personnes. Une première…
Le gouvernement marocain a mis en place un dispositif pour venir en aide aux ressortissants marocains en Europe. Un dispositif qui a pour principal but de trouver des solution au tout au moins aider dans la résolution des problèmes juridiques et administratifs que peuvent rencontrer les marocains dans leur pays de résidence.
Dans ce sens, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, a initié, au sein de ses structures, un dispositif de veille juridique et administrative dont le but est d'écouter, d'orienter les MRE. Il s'agit d'une expérience menée en coordination avec Diwan Al Madhalim. A noter que des rencontres qui avaient pour thème la crise économique et protection des droits des MRE ont été organisées à l'occasion de la journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger. Le but de ces rencontres était d'élargir le débat sur les moyens et les dispositifs susceptibles de préserver les droits des MRE en terre d'accueil.
Source : Le Matin
Le gouvernement poursuit son offensive sécuritaire en multipliant les annonces et les propositions, au risque de se contredire. Pour certains analystes, cette stratégie ne sera pas forcément payante dans les urnes...
La stratégie du tout sécuritaire est-elle gagnante ? Le virage à droite toute lancé par Nicolas Sarkozy sera-t-il payant en terme électoral ? Alors que le gouvernement communique tous azimuts - et parfois de façon contradictoire - sur le terrain de la sécurité en liant notamment délinquance et immigration, des analystes mettent en doute l'efficacité de ce choix politique.
Selon eux, les récentes annonces gouvernementales s'inscrivent clairement dans une droitisation du pouvoir à des fins électorales. "En 2007, Nicolas Sarkozy s'est positionné sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité, rappelle Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l'extrême-droite. C'est ce qui lui a permis de remporter les élections. Mais depuis les régionales de 2010, qui n'ont pas été un franc-succès pour elle, la droite craint une remontée du Front national (FN). Les plus droitiers de ses électeurs n'ont adhéré ni à l'ouverture à gauche, ni à la promotion de la diversité, ni au projet de taxe carbone... Le gouvernement veut envoyer une nouvelle série de signes forts à cette frange de son électorat."
"Le discours de Sarkozy s'est construit sur un mythe"
Le sociologue Michel Wieviorka parle également d'une "droitisation impressionnante" du pouvoir. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy pratiquait aussi bien l'ouverture à gauche qu'à l'extrême-droite. Il se faisait le chantre de la diversité, tout en répondant aux attentes de l'électorat du FN, par exemple sur l'immigration. Aujourd'hui, le chef de l'État a clairement choisi son camp. "Le discours politique de Nicolas Sarkozy s'est construit sur un mythe, analyse celui-ci. Il a réussi à concilier des éléments qui n'étaient, en réalité, pas conciliables. Le charme a fonctionné, mais à partir du moment où ce mythe s'effondre, le pouvoir doit en choisir l'une des composantes et s'engouffrer dedans."
Élargissement des motifs de déchéance de la nationalité, démantèlement des camps illégaux de Roms, sanctions contre les parents de mineurs délinquants ou contre les maires "laxistes"... Depuis quelques semaines, les propositions se multiplient à droite. Les sondages d'opinion aussi, qui se révèlent souvent contradictoires. "Il y a une attente forte de la majorité des Français sur les questions de sécurité, indique Jean-Yves Camus. Mais il faut faire attention. Si l'on vous demande : 'Voulez-vous qu'il fasse beau demain ?', vous répondrez : 'Oui'. À la question : 'Croyez-vous qu'il fera beau demain ?', la réponse sera différente. Des sondages ont montré que les Français doutent de la mise en application de ces mesures."
Ces annonces "flattent certaines tendances de l'opinion, ajoute Michel Wieviorka. Mais tous ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy ne sont pas sensibles à ces thèses lepénistes".
Jugé sur un bilan, pas sur des promesses
Surtout, la droite va être rapidement confrontée à l'épreuve des faits. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a été élu sur des promesses. S'il se représente en 2012, il devra défendre un bilan. Alors que la thématique sécuritaire avait été propulsée sur le devant de la scène à la veille de l'élection présidentielle il y a cinq ans, le prochain scrutin n'aura lieu que dans deux ans. Le temps de juger sur pièces...
"Le pouvoir va devoir traduire toutes ces annonces en mesures concrètes, sinon les gens vont avoir le temps de se dire qu'il ne s'agissait que des paroles en l'air, relève encore le sociologue. Nicolas Sarkozy est aux affaires depuis 2002, il ne pourra pas mettre son échec sur le dos de la gauche."
Mais pour mettre en œuvre ses propositions, la droite va devoir très rapidement faire face à des obstacles juridiques. L'UMP n'a pas la majorité absolue au Sénat et le Conseil constitutionnel pourrait bien s'opposer à des réformes jugées contraires à la Constitution. Le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a par exemple répété, mardi, que la déchéance de la nationalité pour cause de polygamie prônée par Brice Hortefeux serait "juridiquement complexe" à instaurer.
celui-ci a également admis que les Roms expulsés de France pourraient ensuite revenir dans le pays. "La communication du gouvernement bute sur le principe de réalité, affirme Jean-Yves Camus. Ce qu'Éric Besson a dit hier est une réalité première : il existe une liberté de circulation des biens et des personnes en Europe."
"Tout modifier, y compris le droit"
"Plusieurs membres de la majorité pensent que le sarkozysme doit être un volontarisme absolu : il doit pouvoir tout modifier, y compris le droit, poursuit Jean-Yves Camus. C'est le cas, notamment, du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. De l'autre côté, il y a des gens plus réalistes. Nicolas Sarkozy, lui, manie aussi bien la rhétorique de l'extrême-droite que celle du 'rêve américain' où tout le monde peut réussir. Chez lui, je pense que ces annonces relèvent plus d'une stratégie politique que de convictions profondes. Mais, au-delà des dommages, en terme d'image, pour la France, je ne suis pas sûr que ce soit une stratégie gagnante."
Si la droite ne fait pas recette sur le tout-sécuritaire, l'extrême-droite en tirera-t-elle les bénéfices ? Oui, répond Jean-Yves Camus, à condition que le FN n'implose pas à l'occasion du départ de Jean-Marie Le Pen, en janvier 2011, et que son successeur sache faire de la formation un parti de gouvernement.
La gauche, elle, s'est vue reprocher son "silence" face à l'offensive de la droite. Une critique que réfute Michel Wieviorka, qui considère que ses déclarations ont été "dignes et fermes". "Il y a quelques années, on disait que la gauche n'avait ni idées ni projets, alors que la droite avait une vision de l'avenir. Aujourd'hui, c'est la droite qui est en crise politique. Ce raidissement marque une faiblesse, et non une force. Nous sommes passés de l'euphorie 'bling bling' d'il y a trois ans à un discours rude, inquiet et inquiétant. Le gouvernement est aux abois", conclut-il.
Source : France 24
"La politique de Nicolas Sarkozy rappelle le souvenir de la gestapo en expulsant les Roms" titrait, le 17 août, le Times (Grande-Bretagne), repris par The Australian. Le quotidien indigné raconte l'expulsion des Roms de Choisy-le-Roi lors de laquelle les policiers ont accordé trente minutes aux Roms pour quitter leurs abris, installés sous une autoroute.
Diversion
"La France se prépare à expulser les gitans étrangers", titre le Wall Street Journal. Le quotidien économique américain rappelle que ces mesures s'inscrivent dans une surenchère sécuritaire pour laquelle le chef de l'Etat, confronté à plusieurs revers, est accusé de "faire diversion": l'affaire Bettencourt, les mauvais résultats aux régionales de mars et le taux élevé du chômage.
Le Financial Times évoque les dissensions au sein de la majorité à propos de la gestion de ce dossier. Le journal cite notamment les réactions indignées des députés UMP (villepinistes) François Goulard et Jean-Pierre Grand.
"La politique d'immigration de Sarkozy qualifiée de 'raciste'" titre le Montreal Gazette. Le journal québécois explique qu'une partie de la droite s'inquiète du brouillage de l'image internationale de la France causée par ces "mesures répressives teintées de racisme".
Nicolas Sarkozy attise de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme
Quelques jours auparavant, un éditorial du New York Times accusait Nicolas Sarkozy d'"attiser de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme" avec sa proposition de déchéance de nationalité pour les délinquants d'origine étrangère.
"Confronté à une baisse de sa popularité et à un rajeunissement du leadership du Front National, le président de la République renchérit dans la rhétorique anti-immigrés. Il inquiète les conservateurs défenseurs des droits de l'Homme et de légalité des citoyens. Ces derniers ont raison d'être préoccupés, et lui a tort de ne pas tenir compte de leurs sages conseils" conclut le journal.
Pour le journal slovaque SME, "il est difficile de croire que 20 000 Roms de Bulgarie et de Roumanie, vivant au milieu de 60 millions de Français puissent provoquer une hausse de la criminalité telle qu'elle justifierait ces actions contre eux (...) Les Roms servent de boucs émissaires pour détourner l'attention des Français de la crise économique et des mesures d'austérité.
Plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie
Un éditorial d'El Tiempo (Colombie) considère que "plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie". De nombreux pays qui ont connu la croissance avec l'aide d'une main d'œuvre et de cerveaux étrangers, se retournent contre les immigrés dès que la crise pointe son nez. Nicolas Sarkozy, comme Silvio Berlusconi connaissent bien cette relation entre crise et xénophobie et savent en profiter. Les lois contre les clandestins ont un peu plus d'un an en Italie, et elles n'ont pas fait diminuer la délinquance, autre phénomène de temps de crise.
Liberté, égalité, fraternité
Quelle est la différence entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy, interroge Nueva Tribuna, (Espagne). "La France de la devise 'liberté, égalité fraternité' tombe en miettes." Les mots à l'ordre du jour sont plutôt 'honte', 'horreur' et 'incitation à la haine raciale'.
La politique française vis-à-vis des Roms est inefficace et elle fait porter ses conséquences sur les pays voisins, considère Il Sole 24 ore(Italie). "La répression oblige les Roms à se cacher dans d'autres villes et à l'étranger, notamment en Italie. Là, ils attendent que la chasse aux Roms s'arrête, que les médias parlent d'autre chose, et alors ils reviendront" pronostique le quotidien.
Le correspondant à Paris de l'International Herald Tribune, John Vinocur, rappelle que Nicolas Sarkozy n'est pas le seul homme politique européen à durcir les règles vis-à-vis des étrangers. Les propos et les actions des politiciens suisses ou néerlandais sont encore plus durs. L'éditorialiste rappelle que les politiques européennes en matière d'immigration font surtout preuve d'incohérence. Pas assez d'intégration -avec l'absence de discrimination positive- et trop de tolérance.
Source : L’Express.fr
Le gouvernement français a renforcé son dispositif de lutte contre l'immigration irrégulière en mer en annonçant, notamment, la création d'une "nouvelle unité chargée de coordonner le renseignement interministériel contre l'immigration clandestine", indique le ministère français de l'Immigration.
Cette nouvelle mesure, annoncée, mardi, par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, lors d'une réunion de travail à la Préfecture maritime pour la Méditerranée, à Toulon (Sud-est), a pour objectif "d'assurer une plus grande coordination au niveau des services de l'Etat entre le renseignement en amont, la détection en haute mer et l'intervention dans les eaux territoriales", ajoute le département de tutelle dans un communiqué.
Le ministre a également appelé, conformément aux conclusions du Sommet franco-italien du 9 avril dernier, à généraliser les patrouilles maritimes conjointes, proposant d'avancer vers une coordination plus étroite des patrouilles entre les deux pays.
Il a aussi plaidé, lors de cette réunion, pour une planification conjointe des programmes de patrouille au large de la Corse (France) et de la Sardaigne (Italie) ainsi que pour l'embarquement croisé d'officiers de liaison dans les patrouilles respectives, relève-t-on de même source.
En matière de coopération européenne, le ministre français a souligné l'enjeu du renforcement des capacités opérationnelles de Frontex, l'agence européenne chargée de la coordination du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.
Il a notamment rappelé l'objectif d'une révision du règlement Frontex d'ici la fin de l'année pour accroître ses capacités d'intervention et de reconduite, et indiqué qu'une étape importante serait franchie avec l'installation dans les prochaines semaines, dans le port du Pirée, en Grèce, d'un centre d'Etat major opérationnel Frontex en Méditerranée.
Source : Atlasinfo/MAP
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