Le collectif de soutien "Karim, reste chez toi à Bédarieux" va être reçu pour rencontrer le sous-préfet jeudi, afin d'argumenter son opposition à la décision d'expulsion du Bédaricien, Karim Bouzlafa, et demander sa régularisation.
Karim Bouzlafa, de Bédarieux, est incarcéré au centre de rétention de Sète depuis le 24 janvier. Un arrêté d’expulsion a été pris à son encontre, le juge des libertés du tribunal correctionnel a seulement accordé un sursis de vingt jours à son expulsion.
L’objet de la décision est uniquement fondé sur le fait que la situation matrimoniale de cet ouvrier agricole de 28 ans a changé. L’autorité prend prétexte de son divorce à la demande de son épouse pour refuser le renouvellement de son titre de séjour.
Le collectif de soutien, “Karim reste chez toi à Bédarieux”, se propose d’expliquer à Nicolas De Maistre, le sous-préfet de Béziers, trois arguments qui justifient son opposition à cette mesure. Les attaches familiales sont solides et anciennes : trois frères et deux sœurs vivent en France depuis plus de dix ans, 23 et 24 ans pour les plus anciens.
Karim travaille, est engagé dans la vie sociale du quartier du Château...
Karim travaille à l’entreprise Agricole service, spécialisée dans les travaux viticoles à façon, dans les plus réputés domaines du Faugérois : Alquier, château de Grézan, Pierre Belle…
Engagé dans la vie sociale du quartier du Château et l’Amicale des Marocains de Bédarieux, son départ serait regretté.
Après trois semaines d’enfermement, la détermination du collectif est intacte. Reçu jeudi à 11 h 15 en sous-préfecture, il demandera la régularisation dans les meilleurs délais.
19/02/2013
Source : Midi libre
Les discriminations se raréfient, mais le sentiment de discrimination s’accentue. Le sociologue François Dubet part à l’assaut de ce paradoxe. Entretien.
Le Nouvel Observateur Pas un jour ne passe sans qu'on parle de discriminations à l'encontre des femmes, des Français d'origine étrangère ou des homosexuels. Comment expliquer cela ?
François Dubet C'est un paradoxe, car nous discriminions probablement beaucoup plus autrefois ! Mais le sentiment de ces discriminations s'est, lui, considérablement accru. Jusque dans les années 1980, soit on ne «voyait» pas certaines discriminations, soit elles étaient jugées normales: souvenons nous de cette époque où le travailleur immigré était regardé comme un quasi «sous-homme», subissant infiniment plus de discriminations que son fils aujourd'hui. Pourtant, son fils se sent bien plus discriminé que lui. De même, les inégalités hommes-femmes se sont beaucoup réduites depuis cinquante ans. On n'oserait plus considérer que certaines fonctions, certains métiers sont «naturellement» interdits aux femmes, mais celles-ci dénoncent comme jamais les «plafonds de verre» et tous les obstacles qui les empêchent de réussir socialement.
Il y a donc de moins en moins de discriminations et de plus en plus de sentiment d'injustice.
C'est que le fils de l'immigré est né en France et il se sent un Français comme les autres. Ce qui n'était pas le cas de son père. Les femmes se considèrent aujourd'hui comme les égales des hommes, tout comme les homosexuels jugent leur sexualité aussi digne de respect que celle des hétéros. C'est toute la subtilité du sentiment de discrimination : pour se sentir discriminé, il est impératif de se définir d'abord comme égal.
C'est donc un sentiment nouveau ?
C'est un changement d'époque. Durant les Trente Glorieuses, les injustices jugées prioritaires étaient les inégalités économiques. La société était construite sur des classes sociales et l'idée que le progrès ferait avancer tout le monde. Quand j'étais à l'école, on disait à l'enfant d'ouvrier: «Tu seras ouvrier comme ton père, mais la condition ouvrière s'améliorera.» Le discours a changé, on dit: «Si tu veux échapper à ce sort, travaille à l'école!» Cette inflexion peut s'expliquer par la métaphore des chaises musicales: auparavant, tout le monde avait une chaise et on ne discutait que de la taille des chaises c'était la lutte des classes. Aujourd'hui, les chaises se font rares ; nous sommes donc amenés à discuter de la légitimité de celui qui s'y assoit: pourquoi ce sont toujours les mêmes ?
«Pourquoi moi ?» rassemble des entretiens avec quelque 200 personnes discriminées. Vous dites qu'ils font souvent état d'un sentiment tout simple, l'étonnement...
Il n'existe pas une manière unique de vivre les discriminations, mais effectivement, ce qui revient souvent dans la bouche des interrogés, c'est la surprise. La discrimination leur est «tombée dessus», comme le ferait une averse. Eux qui se sentent si semblables aux autres, si comme-tout-le-monde, pourquoi diable les traite-t-on comme des êtres différents, des indésirables ? En réalité, les minorités affrontent rarement des discriminations agressives: ce sont plutôt des attitudes insidieuses, des préjugés. Le cas de ce recruteur, que nous évoquons, lançant à un homosexuel: «Je ne vais pas vous embaucher, je ne veux pas de problèmes de harcèlement» est rare. Cela se passe plus banalement: une personne noire se rend compte, dans un bus bondé, que personne ne s'est assis à côté d'elle...
Etonnamment, vous écrivez que les minorités qui réussissent socialement ne sont pas plus apaisées, au contraire...
C'est tout à fait logique ! Si vous êtes une femme noire, pauvre et non qualifiée, il n'y a pas à chercher longtemps la raison pour laquelle vous ne trouvez pas de logement ou d'emploi décent. Vous pouvez en outre constater que vos amies, pauvres et blanches, subissent peu ou prou le même sort. La donne est différente si vous sortez d'une bonne école et observez que les CDI échoient plus souvent aux hommes blancs. Dans ce cas, vous avez une conscience très forte de votre mérite et de tout ce qui peut lui faire ombrage.
Pourquoi l'action des associations antiracistes ou féministes est souvent regardée d'un œil méfiant par les discriminés eux-mêmes ?
Parce que ceux-ci ne souhaitent pas forcément appartenir au groupe des stigmatisés auquel on les assigne. Qui, «on» ? Les racistes, les sexistes, les homophobes, bien sûr. Mais aussi, d'une certaine manière, les associations de défense des minorités. Leur action a fait avancer les mentalités et il faut évidemment la saluer. Mais beaucoup de discriminés affirment: «Je veux avant tout être reconnu dans ma singularité individuelle.» Quand on se pense comme une victime, on risque de ne plus agir et de ne plus se lever le matin, pour se battre.
Vous citez le cas de cette enseignante qui, photographiant sa classe, «oublie» de prendre ses élèves les plus colorés... Est-il représentatif ?
Non, c'est un cas particulier, car globalement il n'existe évidemment aucune volonté de discriminer chez les enseignants. Mais le fait est que l'école est une machine à fabriquer des inégalités. Le système est ainsi fait: les écoles reflètent les particularités socio-éthniques des quartiers qui les entourent. On y trouve donc des profils sociologiques identiques d'enfants éprouvant les mêmes difficultés scolaires, soufrant du même échec à la clé. Les élèves d'origine étrangère le savent, bien sûr. Du coup, ils se mettent à interpréter tous les incidents de la vie scolaire comme une traduction de la xénophobie supposée des enseignants.
Le fait est pourtant, écrivez-vous, que l'école française «ne sait pas quoi faire des différences».
Absolument. La massification de l'enseignement a conduit les petits Français à passer de longues années à l'école, quelle que soit leur origine sociale, culturelle, religieuse, etc. Or les enseignants ne sont pas formés pour composer avec les spécificités des uns et des autres. Cela pousse certains à souhaiter un retour de l'«école sanctuaire» où les problèmes sociaux, culturels et personnels n'existeraient pas. Mais c'est une fiction, car la société envahit l'école !
Mais l'idée du «sanctuaire» n'est-elle pas une manière de lutter contre les communautarismes ?
Je crois que nous vivons surtout dans un fantasme de communautarisme. En France, on peut être le député des chasseurs de palombes sans être accusé de communautarisme, mais pas celui des minorités ! Pourtant, l'élection se doit de représenter la vie sociale: il y a des circonscriptions de paysans, d'ouvriers, de cadres et des circonscriptions de gens qui vont à la mosquée. Pourquoi ne pas l'assumer franchement ? C'est un système hypocrite. Nous sommes résolus à lutter contre les discriminations, mais personne ne semble encore prêt pour une seconde étape: tenir compte des caractéristiques culturelles, ethniques, religieuses du peuple français.
En tenir compte à quel point ?
Observons l'exemple du Québec. Dans les années 1990, le pays a compris qu'il était métissé, qu'il ne fallait plus imaginer que sa population se convertirait massivement au catholicisme et parlerait comme Robert Charlebois ! Les Québécois se sont interrogés: pourquoi ne pas permettre aux citoyens de garder leur culture, d'être musulmans, d'origine indienne ou juifs orthodoxes, sans remettre en question les principes démocratiques et les libertés individuelles ? C'est ainsi qu'est née la politique des «accommodements raisonnables». Elle consiste à assouplir les normes réglementaires - par exemple celles du monde du travail - pour moins discriminer les minorités, mais sans contrevenir au respect de l'égalité des citoyens. Il existe déjà un semblant d'«accommodements raisonnables» en France : dans les cantines, on offre un plat de substitution aux enfants ne consommant pas de porc, sans empêcher les autres d'en manger. Peut-être est-il l'heure d'aller plus loin ? Et en tout cas de réaliser que la France ne sera plus jamais 100% blanche, hétérosexuelle et chrétienne. Et qu'un jour peut-être nous ne serons plus inquiets qu'une jeune Française porte un voile si elle l'a choisi et paraît épanouie de le porter.
20-02-2013, Arnaud Gonzague
Source : Le Nouvel Observateur
Le premier ministre Stephen Harper, a annoncé mardi 19 février, dans une mosquée à Toronto, la création du Bureau de la liberté de religion qui sera rattaché au ministère des Affaires étrangères canadien.
Evoquant des cas de persécutions de minorités religieuses dans certains pays, telles les musulmans ahmadis et chiites, les bahaïs et les chrétiens en Iran, les coptes en Égypte ou encore les pèlerins chiites en Irak, ce nouvel organe assurera, d’après le communiqué du bureau du premier ministre, « la promotion de la liberté de croyance ou de religion en tant qu'élément prioritaire de la politique étrangère du Canada ».
Cette initiative à été critiquée par l’opposition jugeant que mettre l’accent sur la défense de la liberté religieuse risquait de repousser au second plan les violations des droits humains des femmes, enfants et minorités ethniques. Le Nouveau parti démocratique déclare que les conservateurs « ont une vision étroite de ce que peut offrir le Canada. Ils ont renoncé à encourager d'autres pays à se doter de gouvernements plus ouverts et plus démocratiques ».
21/2/2013
Source: CCME
Le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Asscher a annoncé, mercredi, qu'il a soumis au parlement un nouveau projet de //contrat de participation// que devraient signer les nouveaux immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas.
Dans une interview accordée au quotidien néerlandais Volkskrant, le ministre estime que "chaque personne venue d'un autre pays qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", au terme duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".
Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.
Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse". La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux au respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.
"Si aucune mesure n'a été prise, nous allons payer un prix énorme" a souligné Asscher qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".
Selon Volkskrant, il n'est pas clair si l'enregistrement des futurs immigrés dans les communes néerlandaises où ils désirent s'installer sera conditionné à la signature de ce "contrat de participation", lequel comprendra, outre la langue et la culture, une initiation aux "valeur néerlandaises".
Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.
Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres ont dû passer un test facturé 350 euros, avant de se voir délivrer un visa longue durée.
En août 2011, les choses changent pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination des Turcs dans les pays de l'Union européenne (UE).
Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.
20 févr. 2013
Source : MAP
La Suède a connu en 2012 l'afflux le plus important d'immigrés de son histoire, avec entre autres l'entrée de près de 5.000 Syriens, selon des statistiques officielles publiées mercredi.
En excluant les quelque 20.000 Suédois de retour dans leur pays, l'institut statistique national (SCB) a dénombré l'arrivée de 82.597 étrangers, "le nombre le plus élevé jamais vu". C'est 9% de plus qu'en 2011.
Le solde migratoire a représenté 70% de l'accroissement de la population de la Suède en 2012, laquelle a dépassé pour la première fois la barre des 9,5 millions.
Les Syriens ont été les immigrants les plus nombreux, avec 4.730 ressortissants, soit trois fois plus qu'en 2011. Suivent les Afghans (4.673) et les Somaliens (4.541).
En 2011, les immigrants les plus nombreux en Suède avaient été les Irakiens, puis les Polonais et les Afghans.
Le SCB a relevé que les immigrants syriens était à 60% des hommes, et dans l'ensemble "jeunes, avec un âge moyen de 27 ans pour les femmes et 29 ans pour les hommes".
L'immigration a été un sujet de plus en plus débattu par la classe politique suédoise ces dernières années.
Ces deux derniers mois, le chef de file socialiste de l'opposition, Stefan Lí¶fven, tout comme le ministre conservateur des Migrations, Tobias Billstrí¶m, ont déclaré que la Suède accueillait trop d'immigrés pour raisons économiques. Tous deux disent cependant vouloir maintenir la tradition généreuse de la Suède d'accueil des réfugiés politiques.
Depuis son entrée au parlement en 2010, le parti d'extrême droite des Démocrates de Suède n'a cessé de grimper dans les sondages. Il était à 8,5% des intentions de vote selon une enquête publiée par TNS-Sifo dimanche.
20 févr. 2013
Source : AFP
La décision de 2010 de la Cour suprême obligeant les avocats d'immigrés d'informer leurs clients du risque d'expulsion en cas de plaider coupable ne peut s'appliquer rétroactivement, a décidé mercredi la plus haute juridiction américaine.
Dans sa décision "Padilla contre Kentucky", la Cour suprême avait jugé, le 31 mars 2010, que les avocats d'immigrés avaient l'obligation d'informer leurs clients du risque d'expulsion des Etats-Unis s'ils plaidaient coupable d'une infraction pénale. Elle avait alors élargi à l'immigration le champ du 6e amendement de la Constitution sur les droits de la défense.
Cette fois, la Cour a examiné, début novembre, le cas de Roselva Chaidez, une Mexicaine résidant légalement aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans quand elle avait participé à une escroquerie à l'assurance pour quelque 26.000 dollars. Elle avait plaidé coupable et avait été condamnée à quatre ans de liberté surveillée avec mise à l'épreuve.
Mais ce qu'elle ignorait alors c'est que son plaider coupable la rendait passible d'expulsion du territoire américain.
Mme Chaidez l'a appris en 2009 alors qu'elle demandait la nationalité américaine et que les autorités ont été alertées par sa condamnation. Elle s'est alors empressée de faire appel, en s'appuyant sur le 6e amendement et arguant que son avocat ne l'avait pas informée des conséquences de son plaider coupable.
Mais son appel était encore en cours d'instruction, quand la Cour suprême des Etats-Unis a pris sa décision dans "Padilla contre Kentucky". La haute juridiction a décidé mercredi que sa décision de 2010 ne pouvait pas s'appliquer rétroactivement.
"Tous les juges ne pouvaient pas être raisonnablement conscients que les avocats devaient conseiller leurs clients sur les risques d'expulsion" avant notre décision de 2010, ont estimé sept juges sur neuf.
20 févr. 2013
Source : AFP
La première édition du "Regional by SMAP", un nouveau concept promu par le groupe éponyme pour une offre ciblée, aura lieu du 15 au 17 mars à Amsterdam, aux Pays-Bas.
"Le Regional by SMAP se propose de répondre de façon précise à la demande toujours croissante en investissement immobilier formulée par les Marocains résidant aux Pays-Bas en mettant en avant, en particulier, la région nord méditerranéenne du Maroc dont ils sont originaires", en plus de la région du Grand Casablanca, explique le PDG du SMAP, Samir El Chemaa, cité mercredi dans un communiqué du groupe.
A travers ce concept, "SMAP Group se propose d'aller plus loin encore et toujours au plus près de la demande de cette cible privilégiée, en lui offrant l'opportunité unique de se voir proposer une sélection riche et rigoureuse de biens immobiliers développés particulièrement dans la région d'origine" des MRE.
Le Regional by SMAP fera également la part belle à toute la richesse culturelle et à la gastronomie des divers terroirs, en célébrant dans une ambiance festive la Région à l'honneur ainsi que les milliers de visiteurs attendus à cette deuxième étape du SMAP Road show 2013, après celle d'Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.
Lors du premier passage à Amsterdam en 2012, avec quelque 32 mille visiteurs, les organisateurs du SMAP-Expo ont constaté que les Marocains résidant aux Pays-Bas montrent plutôt "un intérêt indéniable" pour l'acquisition d'un bien immobilier dans les régions en question.
Les prochaines éditions du SMAP-Expo auront lieu à Bruxelles, du 26 au 28 avril, à Paris du 17 au 20 mai, à Milan et à Londres, dont les date n'ont pas encore été fixées, avant la clôture le Road Show 2013 par Jeddah, en Arabie saoudite.
20 févr. 2013
Source : MAP
Ce thriller noir de Nadir Moknèche autour de Dounia illustre les maux de la société marocaine.
A Tanger, sur un gros chantier de construction d’une luxueuse villa à proximité de la mer, un ouvrier préparant les fondations découvre une ancienne galerie gosouterraine. C’est un passage secret sous le détroit de Gibraltar menant jusqu’en Espagne, imagine ce clandestin sénégalais croyant avoir enfin trouvé le chemin menant à son rêve.
Mais non, ce sont des catacombes chrétiennes, expertise une archéologue européenne, émerveillée par une fresque d’une beauté plastique soufflante, dans un état de conservation exceptionnel.
Voilà le genre de découverte qui a de quoi effrayer les responsables d’un chantier, car celui-ci peut se trouver paralysé des mois, des années, à cause de fouilles. Pourtant, le couple en charge des travaux exulte de joie, autant que le directeur du musée local. Pourquoi : "Goodbye Morocco" !
En effet, chaque personnage voit dans ce trésor une opportunité de quitter le Maroc. Seuls les ouvriers clandestins africains sont inquiets. Ils refusent même de reprendre le travail, craignant la colère des esprits. De fait, on n’a jamais revu celui d’entre eux qui avait tenté de se faire un peu d’argent en volant un crâne de la nécropole.
Toutefois, le film ne part pas dans toutes les directions, car il s’articule autour de Dounia qui se trouve au croisement de toutes ses lignes de force du récit. Femme de charme et femme à poigne, elle doit gérer tout à la fois son compagnon occidental responsable du chantier, les travailleurs illégaux, le directeur du musée, l’archéologue, et encore son puissant notable de mari, dont elle est divorcée, et qui ne lui permet guère de voir son fils. Elle peut cependant compter sur son chauffeur, le fils de la domestique de ses parents, amoureux d’elle depuis toujours.
La multiplication des agendas cachés des protagonistes nourrit la tension de ce véritable thriller. Mais c’est aussi une façon astucieuse pour Nadir Moknèche, réalisateur algérien dont les films sont interdits en Algérie, d’exposer les maux du Maroc : négriers de la construction, corruption, trafic d’antiquités, tourisme homosexuel à Tanger et condition de la femme. Utilisant un moteur de récit qui n’est pas sans rappeler "La promesse", des frères Dardenne, Nadir Moknèche brosse un tableau du Maroc contemporain, un pays où la corruption tient son rang, où l’émigration clandestine stimule l’économie parallèle, où tout s’achète, même des trésors archéologiques inestimables (et dérangeants, car ils précèdent l’islamisation), où des femmes luttent pour ne plus être traitées comme des citoyens de deuxième catégorie.
Dounia - qui symbolise le Maroc moderne - n’est pas attachée mais prisonnière de ses racines. Elle est incarnée par Lubna Azabal qui construit un personnage très complexe avec une autorité, des failles, un charisme, un charme, un objectif impérieux. Bref, une nouvelle interprétation soufflante à la hauteur de "Incendies".
Réalisation, scénario : Nadir Moknèche. Image : Hélène Louvart. Avec Lubna Azabal, Rasha Bukvic, Faouzi Bensaïdi, Grégory Gadebois, Anne Coesens 1h42.
20/02/2013, Fernand Denis
Source : La Libre Belgique
Le projet Euromed Migration III financé par l'UE a tenu sa seconde session de formation sur la prévention de la migration clandestine à Varsovie, en Pologne, du 5 au 8 Février. La formation a rassemblé les représentants des pays partenaires du Sud de l'IEVP, à savoir l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie.
La session a été ouverte par un haut représentant des gardes-frontières polonais, qui a commencé par un aperçu du sujet, accompagné d'une présentation des principaux thèmes et objectifs du projet Euromed Migration III.
La première journée avait pour but de souligner le cadre du modèle européen de Schengen, avec en particulier, les autorités polonaises qui ont décrit leur passage d'un pays partenaire de l'UE en transition à celui d’État membre. La deuxième journée a élargi la discussion avec la présentation des autres expériences régionales telles que les missions EUBAM en Ukraine et en Moldavie. Les participants ont été particulièrement intéressés par les aspects pratiques de la construction d'une coopération dans les domaines de la coopération transfrontalière, de la gestion et du contrôle des frontières.
La session a également compris une visite d'étude à l'Agence européenne FRONTEX pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. Cette analyse mélangée à la présentation ainsi que la mise en valeur des zones techniques dans les locaux de l'agence Frontex, a permis de mettre en évidence les meilleures pratiques dans l'UE tout en en restant concentré sur les aspects opérationnels.
La dernière journée s'est attaquée aux lacunes, aux besoins et aux enseignements tirés, notamment en cherchant à savoir quelles sont les initiatives qui seraient intéressantes pour les États partenaires du Sud de l’IEVP, afin de poursuivre et d'approfondir les différents types de coopération régionale, à la fois dans la région dans son ensemble et au niveau bilatéral entre les pays. Les principales propositions ont compris les visites aux postes frontières, l'échange d'expériences sur la technologie et la participation à des séances de formation conjointes.
D'un budget de € 5 millions d'euros de la Commission européenne, le projet Euromed Migration III a pour objectif de promouvoir la coopération sur les questions migratoires entre les pays européens et les pays partenaires de l’IEVP-Sud, et entre les pays de l’IEVP-Sud eux-mêmes et à aider les pays partenaires à trouver des solutions aux différentes formes de migration. Un autre objectif à long terme est de créer un réseau de professionnels pour une meilleure coopération et l'échange de bonnes pratiques et expériences. Le projet favorisera la liaison entre migration et développement, et aidera les pays partenaires à lutter contre la traite des personnes et permettra le renforcement de la capacité de la gestion frontalière.
20-02-2013
Source : EU NeighbourhEU Neighbourhood Infoood Info
C'est une formation inédite qui a vu le jour à Lyon : des universités réunissent des imams et des fonctionnaires pour suivre des cours de laïcité et de droits des religions.
L'université Lyon 3, la Faculté Catholique et l'Institut Français de Civilisation Musulmane ainsi que l'État pilotent le projet : l'idée c'est de construire un islam républicain intégré à la société française.
D'ici la fin de l'année les fonctionnaires obtiendront un diplôme d'université en "religion, liberté et laïcité", les imams valideront leur certificat de "connaissance de la laïcité".
20/2/2013
Source : RadioLyon
Angela Merkel, qui entreprend un voyage en Turquie le week-end prochain, s'est dépêchée de tuer dans l’œuf le débat naissant sur la double nationalité. Celui-ci avait été initié par la ministre de la justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP, parti libéral) qui a récemment proposé de faciliter l'accès à la double nationalité.
Ce n'est pas d'actualité, a immédiatement rétorqué ce mardi Steffen Seibert, porte-parole d'Angela Merkel. Ni la CDU, ni la CSU bavaroise ne le souhaitent. Les deux partis soupçonnent la ministre de la justice d'avoir simplement voulu envoyer un signal à la gauche, histoire de ne pas totalement exclure une coalition entre le FDP, le SPD et les Verts après les législatives. Le soupçon n'est sans doute pas totalement infondé, mais il faut reconnaître que Mme Leutheusser-Schnarrenberger défend régulièrement des idées libérales qui font grincer des dents à droite.
Surtout, sa proposition mérite qu'on s'y arrête. Dans un pays qui risque de perdre dix millions d'habitants dans les prochaines décennies et qui a un des codes de la nationalité les plus sévères, le sujet aurait été digne de figurer en bonne place dans une campagne électorale.
Alors que l'Allemagne ne reconnaissait que le droit du sang, la gauche a, en 2000, introduit un peu de souplesse. Les enfants nés en Allemagne de parents étrangers peuvent désormais garder les deux nationalités jusqu'à leur majorité. Mais entre 18 et 25 ans, ils doivent choisir. Sauf si leurs parents sont des ressortissants de l'Union européenne, Suisses, ou viennent d'un pays qui ne permet pas de renoncer à sa nationalité. Mais pour des milliers de jeunes Turcs nés en Allemagne et qui se sentent Allemands, le choix est souvent douloureux. Malheureusement, Angela Merkel n'entend manifestement pas changer la donne dans l'immédiat.
19/2/20123
Source : Le Monde
Elle en parle comme du combat de David contre Goliath. Lilia Garcia fait partie d’une association qui défend les droits des travailleurs auprès des sociétés de nettoyage et s’exprime, à ce titre, sur l’une des plus grosses actions en justice intentées aux Etats-Unis, celle de quelque 2 300 agents d’entretien, la plupart sans papiers, contre les principales chaînes de supermarchés du pays.
Dans “la Bataille des invisibles”, le réalisateur Manuel de Alba, professeur d’université, donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui ont lutté pendant cinq ans pour faire valoir leurs droits en Californie, où affluent chaque année des centaines d’immigrés via le Mexique. “Les patrons profitent du fait qu’on est dans la clandestinité, qu’on n’ait pas de papiers, pour nous exploiter encore plus”, dénonce l’un d’eux.
Salaire horaire inférieur à 3 dollars quand le salaire minimum est lui autour de 7 dollars, heures supplémentaires non payées, travail sept jours sur sept à l’exception du 25 décembre : autant d’abus dont se sont rendus coupables les magasins Vons, Albertsons, Ralphs et Safeway. Face à ces géants de l’industrie, des employés particulièrement vulnérables qui souvent ne parlent pas anglais et sont peu informés mais prêts à tout pour garder leur boulot. Sauf ce jour où, à l’appel du syndicat des agents d’entretien, ils ont pour la première fois fait grève. Paralysant Los Angeles pendant près de quatre semaines.
Une grève en forme d’avertissement pour Building One Service Solutions, la plus grande entreprise de nettoyage américaine. Alors que le système fonctionnait encore sans intermédiaire dans les années 1970, celle-ci a peu à peu externalisé en ayant recours à des sous-traitants, notamment deux grosses familles de Zacapala, dans le sud du Mexique. On prête ainsi à l’entrepreneur Alfonso Zapata d’avoir offert un emploi aux Etats-Unis à plus de 2 000 personnes de la région. Le parrain local lance : “Pour ce procès aux Etats-Unis, ils peuvent rayer [son] nom de la liste. Si qui que ce soit parvient à m’inculper je répondrai aux accusations.” Si la class action a été difficile à monter, notamment parce que les plaignants étaient en majorité des clandestins, le procès s’est néanmoins soldé par une victoire pour eux puisqu’ils ont obtenu 22 millions de dollars de dommages et intérêts.
Primé, entre autres, au Festival international de Puebla en 2011, ce documentaire de 52 minutes résonne comme un bel hommage à ces milliers d’invisibles.
Documentaire. Le 20fevrier à 20h45 sur France Ô
20/2/2013, Flore de Bodman
Source : Le Nouvel Observateur
Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers (OE) a ouvert en 2012 9.064 enquêtes administratives dans le cadre de la lutte contre les mariages blancs, un nombre en recul par rapport à l’année précédente, a indiqué la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Maggie De Block, en réponse à une question parlementaire.
Depuis 2007, le nombre de ces enquêtes oscille entre 9.000 et un peu plus de 10.000, avec un maximum atteint en 2011 (10.728).
Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers collabore à la répression du phénomène de «mariages blancs» en sollicitant l’ouverture d’enquêtes auprès des Parquets lorsque des suspicions de mariage de complaisance existent à l’égard de mariages déjà conclus.
En 2012, les enquêtes ont porté sur 4.902 mariages prévus et sur 4.162 conclus, a précisé Mme De Block (Open Vld), en réponse à une question écrite du député Peter Logghe (Vlaams Belang).
La secrétaire d’Etat a renvoyé à sa collègue de la Justice, Annemie Turtelboom, pour des réponses sur le nombre d’enquêtes administratives effectivement ouvertes par les parquets, les résultats et le nombre de mariages annulés et le nombre de mariages blancs annulés suivis d’une annulation de la nationalité dans le chef de l’étranger en séjour illégal.
19/2/2013
Source : L’Avenir
Selon les résultats de la grande enquête « Observatoire de la société française » menée par l’institut Sociovision et rendue publique le 14 février, un Français sur cinq fait primer les règles de sa religion sur celles de la société.
Ce sont 21 % des sondés exactement qui estiment « complètement normal qu'on suive d'abord les règles de sa religion avant les règles de la société dans laquelle on vit », note Anne Madelin, directeur conseil de Sociovision sur le site FaitReligieux.com.
Ces personnes sont majoritairement rattachées à une « religion minoritaire » en France comme l’islam. Ainsi, 58 % des Français de confession musulmane indiquent faire prévaloir les règles de leur religion sur celles de la société. Ils sont 40 % parmi les juifs, 37 % parmi les protestants et seulement 20 % parmi les catholiques.
Sur cette question, l’enquête annuelle de Sociovision, réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, démontre également que les habitants de l'agglomération parisienne sont surreprésentés par rapport à la plupart des régions avec 43 % des habitants de la grande couronne et 32 % de la petite couronne qui privilégient leur religion.
En outre, la plus forte proportion de sondés partageant cette idée fait partie du groupe qualifié de « performers » par Sociovision, qui a dressé différents groupes profils de la société française, allant des « conservateurs identitaires » aux « néo-bourgeois ».
Ainsi, 52 % des performers, des « gens jeunes, modernes, pas forcément aisés financièrement. Plus individualistes que la moyenne. Sensibles aux valeurs de performance, de compétition, et en décrochage avec les principes du vivre ensemble et la vision du collectif "à la française" », privilégient leur religion.
Cependant, les personnes qui font passer en premier leur religion ne sont pas pour autant renfermées sur elles, ni moins tolérants. En effet, 55 % d’entre elles se sentent « proches de gens n'ayant pas la même religion, la même appartenance ethnique, les mêmes idées qu'eux » contre seulement 38 % de l'ensemble de la population française.
18 Février 2013
Source : Saphirnwes
Le 23e festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui doit se dérouler du 23 février au 2 mars dans la capitale burkinabé, promet, de par un programme de débats dense et mieux orienté, un retour aux valeurs pionnières de la manifestation, avec en sus un hommage appuyé aux femmes africaines, si opportun dans une région marquée par la montée des extrêmes.
Le thème choisi cette année ("cinéma africain et politiques publiques en Afrique") donne le ton d'une édition où les débats devraient être centrés sur la problématique du rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique indépendante en Afrique face aux exigences d'un monde globalisé.
Elles seront, au total, 101 oeuvres cinématographiques de 35 pays africains à concourir dans les sept catégories de la compétition officielle, à raison de 20 longs métrages de fiction, 20 courts métrages, 17 documentaires, 17 oeuvres en vidéo-numérique, 08 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma.
Près de 600 autres oeuvres seront par ailleurs projetées en hors-compétition, notamment dans les catégories "Hommages" et "Rétrospective".
L'Algérie pour sa part sera représentée, en compétition officielle, par cinq oeuvres, à savoir "El Taib" (Le repenti) de Merzak Allouache, "Yema" de Djamila Sahraoui et "Zabana !" de Said Ould Khelifa dans la catégorie long métrage de fiction, "Down to earth" (Les pieds sur terre) de Mohamed El Amine Hattou, unique court métrage algérien sélectionné, et le documentaire "Bouts de vies, bouts de rêves" de Hamid Benamra.
Lors de la précédente édition du Fespaco en 2011, le réalisateur algérien Abdennour Zahzah avait reçu le Poulain d'or pour son court métrage "Garagouz", alors que la comédie musicale"Essaha", de Dahmane Ouzid, avait reçu la prix de la meilleure affiche.
"Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul avait, de son côté, décroché le prix du meilleur scénario ainsi que celui de la meilleure interprétation féminine revenu à Samia Meziane.
La ré-appropriation de la culture africaine par un cinéma africain
Quarante trois ans après la fondation du Fespaco, ce prestigieux rendez-vous biennal du 7è art décide enfin d'ouvrir le débat sur le rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique africaine indépendante, malgré les contraintes et les nécessités de la globalisation des échanges mondiaux.
Cette orientation donnée au festival s'inscrit en droite ligne de la pensée de ses fondateurs, en 1969, et dans le sens du mouvement panafricain pour la ré-apropritation de la culture africaine à travers la promotion et le développement --par les Africains eux-mêmes-- des potentialités cinématographiques de leurs pays respectifs.
Une première dans l'histoire du Fespaco, les 27 prix de la sélection officielle seront par ailleurs décernés par des jury présidés par des femmes dont la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy, première cinéaste noire entrée à Hollywood, qui présidera le jury de la sélection long métrage de fiction.
Ce choix constitue un "message souverain adressé à la communauté internationale" par les organisateurs, dans un contexte régional marqué par de fortes tensions, notamment au Nord-Mali où des groupes extrémistes tentent d'imposer une vision rétrograde aux sociétés africaines, en prenant pour cible les droits des femmes et la culture, attributs fondamentaux de la vie démocratique.
Avec l'ambition de faire connaître le cinéma africain aux Africains, le Fespaco a été fondé en 1969 à l'initiative d'un groupe de cinéphiles burkinabés, puis institutionnalisé à Tunis en 1972 dans la perspective de promouvoir, en alternance avec les Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), le cinéma africain et arabe au Maghreb et en Afrique subsaharienne.
Après 42 ans d'existence et la tenue de 22 éditions, ce festival a vite fait de dépasser les limites du continent pour acquérir une renommée internationale en passant de 5 pays représentés au départ, à 35 aujourd'hui.
A travers l'institution du marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), le Fespaco se positionne, en outre, comme le plus grand festival de cinéma du continent africain et constitue un rendez-vous incontournable pour les professionnels.
20 fév 2013
Source : APS
Cherchant à ouvrir plus grand les portes de l'Amérique aux immigrés très qualifiés depuis plus de 10 ans, le secteur technologique voit aujourd'hui son objectif subordonné à la réforme --nettement plus vaste-- de tout le système d'immigration américain.
Depuis longtemps déjà, la Silicon Valley se bat pour obtenir plus de visas et de cartes vertes --ces précieux sésames permettant de travailler et vivre aux Etats-Unis de manière permanente-- pour des immigrants avec de précieuses connaissances scientifiques ou mathématiques.
Microsoft a ainsi récemment assuré que le manque de visas pour des ingénieurs était l'une des raisons qui l'avait poussé à ouvrir un studio de développement à Vancouver, au Canada.
Mais depuis la présidentielle de novembre dernier, ces réformes désirées par le secteur technologique se retrouvent "otages d'une réforme plus vaste" du système tout entier, résume Robert Atkinson, président de l'Information Technology and Innovation Foundation, un centre de réflexion spécialisé dans les technologies de l'information basé à Washington.
En cause: la prise de conscience, aussi bien du côté du président Obama, dont c'est une promesse de longue date, que du côté des républicains, qui ont vu les électeurs hispaniques voter en masse pour Barack Obama, de la nécessité de promouvoir une réforme de la législation sur l'immigration.
"Révision de fond en comble du système"
Une proposition de loi présentée par les républicains à la Chambre des représentants et visant à offrir plus de visas aux étrangers diplômés aux Etats-Unis en sciences et en technologies a ainsi été rejetée au Sénat par les démocrates, au nom d'une réforme plus large du système.
Universitaire réputé et spécialiste des hautes technologies, Vivek Wadhwa milite pour une réforme de l'immigration tournée vers les immigrés les plus qualifiés. "Donner la citoyenneté à des gens qui ont traversé illégalement la frontière est (...) malsain", pointe-t-il: "En même temps, on retient en otage des immigrants légaux et qualifiés --des scientifiques, des ingénieurs, des docteurs que le monde entier s'arrache".
Aux yeux de Vivek Wadhwa, les deux questions --immigration très qualifiée et immigration en général-- sont distinctes.
"Nous avons besoin de visas et d'une législation sur l'immigration améliorée pour la Silicon Valley et le secteur des hautes technologies, mais la seule manière d'obtenir cette réforme passe par une révision de fond en comble de l'ensemble de notre système", lui a répondu Luis Gutierrez, un élu démocrate du Congrès, responsable des questions migratoires au sein du groupe des élus hispaniques du Congrès.
"Parce que notre système d'immigration a besoin d'être réformé de haut en bas, tout régler en une seule fois est la bonne approche", ajoute M. Gutierrez.
Une telle stratégie aurait d'autant plus de chances d'aboutir si elle recueillait le soutien des groupes de la Silicon Valley.
La patronne de Yahoo! Marissa Mayer l'a bien compris et elle a récemment appelé à une réforme après une rencontre avec Barack Obama pour évoquer ces questions.
"C'est essentiel pour l'avenir de l'Amérique", a-t-elle souligné dans un communiqué: "J'exhorte le Congrès et le président à travailler ensemble dans un effort bipartite pour réformer nos politiques migratoires, y compris celles permettant d'embaucher et de retenir des travailleurs très qualifiés".
20 fév 2013, SAN FRANCISCO
Source : AFP
Le président américain Barack Obama a appelé mardi les élus républicains qui le tourmentent le plus sur le dossier de la réforme de l'immigration et dont le soutien s'avèrera indispensable dans les prochains mois.
La Maison Blanche a fait savoir que Barack Obama avait personnellement appelé John McCain, son ancien rival de la présidentielle de 2008, le quadragénaire Marco Rubio et un autre sénateur virulent sur le dossier, Lindsey Graham.
Les républicains s'étaient récemment plaints d'avoir été négligés par Barack Obama, jugé trop distant avec eux alors qu'il multiplie les déplacements sur le terrain.
Le coup de fil présidentiel souligne la volonté de Barack Obama de ne pas laisser le débat s'empoisonner, comme lors de la précédente tentative de réforme sous le mandat de George W. Bush.
"Le président a répété qu'il soutenait l'initiative en cours au Congrès et espérait qu'elle pourrait aboutir dès que possible à un texte qui reflète les principes communs de la réforme", a indiqué l'exécutif américain.
Huit sénateurs des deux partis ont présenté en janvier un projet de réforme permettant la régularisation d'un certain nombre des 11,5 millions de clandestins vivant actuellement dans le pays.
La Maison Blanche a également préparé son propre projet, immédiatement rejeté par les républicains samedi. Mais sur le fond, les deux textes sont proches, les républicains insistant pour conditionner tout processus de régularisation à la sécurisation de la frontière. Lindsey Graham a proposé de la surveiller par drones.
Le dispositif présidentiel, qui n'a pas été déposé devant le Congrès, prévoit lui un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal.
Marco Rubio, l'une des voix les plus importantes de ce chantier législatif, a fait savoir mardi que l'appel du président avait été le bienvenu. Il "pense que les négociations au Sénat vont bien se passer", a écrit son porte-parole sur Twitter.
La réforme n'en est qu'au début de son long parcours parlementaire. Barack Obama avait indiqué espérer promulguer la réforme d'ici l'été.
20 fév 2013
Source : AFP
Travail en usine, exil, problèmes de logement, xénophobie : "Barbès Café", spectacle de Méziane Azaïche donné à partir de samedi à Paris raconte en chansons l'histoire de l'immigration maghrébine en chansons.
Mêlant danse et musique, ce spectacle donné jusqu'au 15 mars au Cabaret Sauvage évoque l'histoire franco-algérienne à travers des brèves de comptoirs au "Barbès Café", haut lieu de rencontres et d'échanges, tenu par Lucette.
Telle une chroniqueuse, Lucette fait le lien entre chansons et passages dansés et/ou slamés pour permettre au spectateur d'appréhender le contexte historique, et le foisonnement créatif qui a marqué à l'installation en France de cette communauté.
"Le message de ce spectacle, c'est la tolérance et l'amour pour les anciens", confie à l'AFP Méziane Azaïche, directeur du Cabaret Sauvage.
"Il rend hommage aux vieux artistes algériens qui chantaient dans les bars et ont ouvert les portes aux jeunes chanteurs et musiciens qui aujourd'hui se produisent dans les salles de concert", ajoute cet homme de 57 ans, né pendant la guerre d'Algérie.
Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, souvent dans des conditions pénibles, et jouant le soir dans des cafés. Ils ont fait leur carrière à l'ombre des bistrots tenus par leurs compatriotes chantant sur des scènes parisiennes de fortune.
Par la suite, enfants et petits enfants de la première génération d'immigrés ont répercuté en berbère, en arabe ou en français cette identité plurielle.
"Nous évoquons l'histoire de l'immigration avec des dates importantes, comme le massacre du 17 octobre 1961 ou la marche des beurs, mais nous racontons aussi des histoires joyeuses sans régler nos comptes ", précise M. Azaïche qui "fait partie des immigrés régularisés sous Mitterrand".
Cette histoire nord-africaine en France est contée par des talents neufs comme Samira Brahmia à la voix profonde et puissante, s'accompagnant à la guitare, qui incarne la double culture de sa génération.
L'orchestre, formé par des musiciens d'origines très diverses (France, Roumanie, Turquie, Espagne...), donne une nouvelle vie aux répertoires traditionnels en apportant des compositions originales.
"J'interprète la musique algéroise de Fadhelia Dziria mais aussi celle du chanteur Salim Lel Helali, juif algérien qui a vécu au Maroc, Algérie, Tunisie et en France. Ces icônes parle de l'amour et de la nostalgie du pays", commente Samira Brahmia "fière de rendre hommage à l'immigration qui a participé à la construction de la France".
L'Algérien Hafid Djemai chante en kabyle, arabe et français la souffrance de l'exil, l'amour de la France et la douleur des travailleurs. "Une histoire ni à charge ni à décharge mais telle qu'elle a été vécue par les anciens".
"Il est temps que les mentalités changent et que l'on parle de concitoyenneté et plus d'origines", espère-t-il.
Quant à Méziane Azaïche, à la fin de la représentation, il "offrira des pains aux chocolats au public avec l'espoir qu'un jour on parle de nation, de peuple et plus d'immigration".
20 fév 2013
Source : AFP
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Chacun de ses clichés, assoiffés de liberté et d'harmonie, dénonce l'oppression des peuples et lance comme un appel, un cri, pour amener les visiteurs à un monde épris de paix et de justice…Suite
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