Le nombre d'électeurs d'origine hispanique va doubler d'ici 2030 aux Etats-Unis pour atteindre 40 millions confortant ainsi le poids de cette minorité dans les futures élections américaines, selon une étude de l'institut Pew Hispanic divulguée mercredi.
Plus de la moitié des 24 millions d'Hispaniques - un record - ont voté lors de la dernière présidentielle du 6 novembre. Ils représentaient 10% des bulletins de vote déposés dans les urnes, selon ce rapport basé sur un sondage réalisé à la sortie des isoloirs.
A ce jour, environ 17% de la population des Etats-Unis est d'origine hispanique, ce qui représente 52 millions de personnes.
"Cette portion de l'électorat augmente rapidement pour diverses raisons, la principale étant que les Hispaniques sont le groupe ethnique le plus jeune de la nation", affirme le rapport.
Environ 17,6 millions d'Hispaniques sont âgés de moins de 18 ans et 93% d'entre eux sont nés dans le pays: ils auront donc le droit de voter lorsqu'ils auront atteint l'âge légal.
En outre, 5,4 millions d'Hispaniques résident légalement aux Etats-Unis mais ne peuvent pas voter car ils n'ont pas acquis la nationalité américaine, en plus des millions d'immigrés clandestins. La situation de ces gens pourrait évoluer si une réforme des lois sur l'immigration se confirmait, ajoute aussi le rapport.
L'institut Pew Hispanic estime ainsi que d'ici 2030 il y aura 40 millions d'électeurs hispaniques, soit environ 16% d'un corps électoral de 256 millions de personnes.
"Si la participation des Hispaniques, relativement basse, augmente au même niveau que celle des autres groupes ethniques et que le nombre de nationalisations s'accroît, le nombre d'électeurs hispaniques devrait doubler d'ici 20 ans", conclut Pew Hispanic.
Les Etats-Unis ont régularisé la situation de plus de 15,5 millions d'immigrants en 2011, mais les Hispaniques ont, en proportion, moins obtenu la nationalité américaine que d'autres groupes ethniques, comme les Asiatiques.
14 nov. 2012
Source : AFP
Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid a considéré qu'une meilleure protection des droits de l'enfant marocain exige de ne pas accorder la Kafala d'enfants abandonnés aux demandeurs étrangers s'ils ne résident pas régulièrement sur le territoire marocain.
S'exprimant mercredi devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme, lors de la discussion du budget sectoriel du ministère au titre de l'exercice 2013, M. Ramid a évoqué à ce propos les conditions requises pour toute demande de Kafala telles qu'énoncées dans l'article 9 de la loi 15.01 relatif à la prise en charge des enfants abandonnés, particulièrement en matière de capacité morale et sociale du demandeur.
D'autres considérations sont tenues en compte, dont la capacité du juge des tutelles à suivre la situation de l'enfant et s'assurer que le Kafil honore bien les engagements qui lui incombent, a ajouté le ministre, relevant qu'un tel suivi est quasiment impossible lorsque celui-ci réside en dehors du territoire national.
Dans ce même ordre d'idée, le juge est habilité aux termes de la loi à annuler le droit de kafala en cas de manquement aux obligations ou de désistement, ou bien si l'intérêt supérieur de l'enfant l'exige, a-t-il ajouté.
La désignation de la personne en charge des affaires de l'enfant makfoul n'exonère pas le premier du contrôle permanent exercé par le juge tel que stipulé dans le Code de la famille, mesure qui s'avère inapplicable en cas de résidence du kafil à l'étranger. A cet égard, il a cité l'article 30 de la loi 15.01 selon lequel les dispositions du code pénal relatives à la protection de l'enfant pris en charge sont appliquées en cas d'acte délictuel ou criminel à son encontre.
Dans ce cadre, M. Ramid a rappelé qu'une note a été rendue publique le 19 septembre dernier exhortant les procureurs généraux du Roi près les cours d'appel et les procureurs du Roi près les tribunaux de première instance, à s'assurer, par le biais de l'investigation, que l'étranger demandeur de kafala réside régulièrement sur le territoire national et à présenter aux juges des tutelles des requêtes les invitant à ne pas l'accorder aux étrangers ne résidant pas de manière régulière dans le Royaume.
14 nov. 2012
Source : MAP
La 4éme édition du programme de formation professionnelle et artisanale au Maroc au profit des jeunes marocains résident à l'étranger en situation difficile pour l'année 2012-2013 a été lancée, mercredi à Rabat, en vertu de la convention tripartite signée entre le ministère des Marocains Résidents à l'Etranger, le ministère de l'Artisanat et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPTT).
Cette formation va de pair avec les orientations royales énoncées dans le discours de SM le Roi Mohammed VI du 20 août 2012, a souligné le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains Résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz. "Elle repose sur trois piliers à savoir : la solidarité puisque les jeunes sont totalement pris en charge par le gouvernement marocain, l'insertion professionnelle dans leurs pays d'accueil et la préservation de leur identité marocaine puisque la durée de formation varie entre 6 et 18 mois", a expliqué M. Mâzouz dans une déclaration à la MAP.
L'édition de cette année bénéficiera à 54 jeunes issus de cinq pays d'accueil différents : Algérie, Tunisie, Libye, Sénégal et Gabon.
Les domaines de formation choisis sont l'électronique, les métiers de l'hôtellerie, les métiers de la construction et du bâtiment, le froid et la climatisation, la plomberie et l'électricité, la couture, la broderie et la décoration sur plâtre.
Les bénéficiaires poursuivront leur formation dans les centres de formation professionnelle d'Agadir, de Marrakech, d'Oujda et de Ben Ahmed, ainsi qu'au complexe intégré de formation et de commercialisation des produits de l'artisanat local et de l'orientation touristique de Marrakech.
"Cette formation est très demandée et nous sommes en train d'étudier les moyens permettant d'augmenter le nombre des bénéficiaires et d'élargir cette expérience à d'autres jeunes résidents dans d'autres pays d'accueil, notamment des pays européens", a ajouté le ministre.
Des bourses mensuelles sont allouées aux jeunes bénéficiaires et des diplômes leur seront délivrés à la fin de la formation.
14 nov. 2012
Source : MAP
La publication mardi de la prochaine une de "L’Express", sur le coût de l’immigration, a suscité un flot de réactions sur Internet, y compris au sein de la rédaction du magazine.
Mardi, comme à son habitude, le directeur de la rédaction de L’Express Christophe Barbier a posté sur son compte twitter la une de l’hebdomadaire à paraître jeudi.
En titre principal, on lit Le vrai coût de l’immigration, avec en arrière-plan, une photo d’une femme voilée entrant dans une Caisse d’allocations familiales. Sur son tweet, Christophe Barbier précise la conclusion principale du dossier : "Les immigrés sont un atout économique et ne creusent pas les déficits sociaux".
Pourtant, immédiatement, les réactions pleuvent. Ainsi, Alexandre Léchenet, journaliste au Monde.fr s'interroge sur Twitter : "Mais pourquoi faire une Une qui dit l’inverse ?" Sened, internaute, renchérit: "Pourquoi, alors, titrer "le vrai coût" et pas "Les bénéfices" ou "ce que rapporte" ?", etc.
Réunion interne jeudi sur "la politique de une"
Le malaise n’est pas simplement sur la toile. Dans la rédaction, "les gens ont été surpris au minimum", explique à BFMTV.com Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction. "Certains ont été plus ou moins affectés car la une peut être perçue de manière assez différente du contenu du dossier".
Dans son édito quotidien, Christophe Barbier a justifié sa position. Mais à la demande de l’association de la Société des journalistes de L’Express, une réunion interne doit se tenir jeudi matin "pour que le débat puisse s’engager au sein de la rédaction entre les journalistes et Christophe Barbier sur sa politique de une", confie également Philippe Bidalon, président de la SDJ.
"Barbier ne s'est pas caché pour faire cette une"
Alors Christophe Barbier a-t-il pris seul la décision de faire une telle une ? Sur Twitter, plusieurs internautes ont été déconcertés par le message posté par Eric Mettout, sur son compte personnel. Il indiquait avoir "découvert la une en même temps" que tout le monde. "C’est de l’ironie", tweetait mardi soir le chroniqueur web du Grand Journal,
Vincent Glad.
Pourtant, le directeur adjoint l'a bien découvert après sa validation, "comme c’est très souvent le cas", nous explique-t-il. "La une est le travail de Christophe Barbier, c’est lui qui en a la responsabilité et assure le "final cut". Il ne s’est pas du tout caché pour faire cette une, tout s'est déroulé comme d'habitude. Moi, mon travail se fait essentiellement sur le web…", explique Eric Mettout.
Ce dernier reconnaît que cette couverture peut prêter à confusion. "Il y a une ambiguïté. Le dossier parle du rapport de l’immigration aux prestations sociales. Là, où je suis très fier, c’est que notre enquête apporte une réponse claire, qui va à contre-courant de la pensée générale : non, l’immigration ne creuse pas les déficits sociaux."
Selon lui, "une couverture est un outil marketing. Elle pose des questions mais n’y répond pas. C’est le contenu du magazine qui apporte les réponses. Quand je lis sur Twitter des dérapages incroyables de certains internautes comparant L’Express à Minute (hebdo d’extrême droite, ndlr), je suis outré. Minute n’aurait pas titré sur Le vrai coût de l’immigration, mais aurait mis quelque chose comme Les immigrés nous coûtent du pognon, dehors !
14/11/2012, Alexandra Gonzalez
Source : BFMTV
"Ceuta, douce prison" : un documentaire sur l'interminable attente des migrants au seuil de l'Europe
Lundi 12 novembre, quelques centaines de migrants subsahariens ont une nouvelle fois pris d’assaut l’enclave européenne de Melilla, au nord du Maroc. Quelques jours auparavant, le festival "Cinéma et droits humains" présentait au public parisien "Ceuta, douce prison", un documentaire racontant le quotidien de milliers de migrants à Ceuta, l'autre enclave espagnole du royaume chérifien située à quelques centaines de kilomètres à l'est de Melilla. Entre un "paradis" fantasmé et un "enfer" qu’ils ont fui, ils y attendent, face à la mer, dans un immobilisme et une errance de chaque instant qui durent parfois plusieurs années.
Ils sont camerounais, somaliens, indiens. Ils ont tous choisi l'Europe et le chemin de Ceuta, morceau d’Espagne enclavé dans le Maroc, pour tenter de franchir les portes d’un paradis rêvé, de l’autre côté de la Méditerranée. Nombreux sont ceux qui périssent en route, dans le Sahara, ou encore noyés dans le naufrage d'une embarcation de fortune. Mais beaucoup ont réussi aussi, comme le millier d'entre eux qui sont désormais à Ceuta.
Jonathan Millet et Loïc Rechi, réalisateurs du documentaire Ceuta, douce prison sont allés à la rencontre de cinq d'entre eux et ont partagé leur quotidien. Sept semaines d’immersion, d'août à septembre 2012, et un parti-pris : filmer exclusivement le quotidien, sans voix-off ni point de vue extérieur (ONG, politique, etc.), comme pour ne pas contaminer l’authentique.
"Ils sont là depuis trois, quatre ans…"
Le résultat est déroutant. Avec Ceuta, douce prison on on est plongé dans un immobilisme dérangeant. « On a tenté de faire passer le ressenti des migrants », explique Loïc Rechi, « pas d’expliquer les tenants et les aboutissants ». Le spectateur erre, aux côtés de Simon, JB, Guy, Nur ou Iqbal, souvent filmés de dos, à la recherche du moindre centime, de la moindre nourriture et, surtout, du moindre espoir.
Face à la mer, à quelques kilomètres de l’Espagne, la caméra des deux Français immortalise un temps qui s’est déjà arrêté pour ce millier de migrants, provisoirement, pour les chanceux, un peu moins, pour la majorité. « Il y a des centaines d’entre eux qui n’ont plus la force de chercher à travailler, qui n’ont plus la foi », avoue Jonathan. « Beaucoup sont Congolais, ils sont là depuis trois, quatre ans… »
"Ceux qui sont restés derrière"
Ces désespérés, Loïc et Jonathan ont préféré ne pas les mentionner dans leur documentaire, privilégiant les scènes de vie. La marche, les coups de téléphone au pays, à la famille, les allers-retours quotidiens entre la plage et le centre de rétention d’où ils sortent chaque jour.
Un quotidien monotone que Simon a vécu. Il est aujourd’hui à Paris, peut-être au bout du voyage. Les larmes aux yeux, quand il évoque son parcours dans une salle de cinéma de la capitale*, il pense à ces camarades « restés derrière » lui, en souhaitant que le documentaire change leur situation. Ceuta, douce prison est au fond un film d’espoir. L’espoir que, pour ces migrants en attente, le voyage puisse enfin reprendre.
*Le documentaire Ceuta, douce prison a été projeté en avant-première le 8 novembre au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris, à l’occasion du festival Cinéma et droits humains, organisé par Amnesty International, en présence de l’équipe du film et de Simon, l’un des migrants apparaissant dans le film.
14/11/2012, Mathieu Olivier
Source : Jeune Afrique
L'Etat, par le biais de la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale), et le CIDFF (centre d'information sur les droits des femmes et des familles) de l'Eure, a décidé de publier une nouvelle version du guide pour les femmes issues de l'immigration.
Prendre connaissance de ses droits et devoirs
Amélioré, il renseigne des personnes souvent perdues, car confrontées aux barrières culturelles et linguistiques. Le lancement avait lieu au siège de la Cape (communauté d'agglomération des portes de l'Eure), à Douains.
Originalité de l'ouvrage, il propose des indications dans les six langues les plus répandues parmi la population des migrants -anglais, arabe, russe, turc, espagnol et portugais. Une composante qui ravit le milieu associatif. « Cet outil permet de mieux orienter les femmes et de le faire dans leur langue, ce qui est primordial », soulignent les membres de l'association La Passagère.
Créé en mai 2012, le petit guide, d'une vingtaine de pages, compte déjà deux versions en moins d'un an. « Il s'est vite révélé très utile, indique Claudine Couvrat, présidente du CIDFF de l'Eure. Nous avons décidé de perfectionner certains aspects, comme la traduction, afin de le rendre encore plus simple et efficace. »
Les femmes en possession du prospectus peuvent donc prendre connaissance par elles-mêmes de leurs droits et devoirs sur le territoire français. À travers différentes rubriques, on détaille certains principes régissant le couple, la famille et la société. Le détail des pratiques interdites, comme les violences, les mutilations sexuelles et la polygamie, sont des initiatives notables, tout comme l'affirmation du droit à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) ou à la contraception. Elles permettent à plusieurs de ces femmes de s'affranchir de certains sévices subis, consciemment ou non, et de ne pas s'enfermer dans des situations qu'elles ne souhaitent pas vivre. En bref, de s'émanciper.
En parallèle, les lectrices ont sous leurs yeux des informations profitables à leur intégration. Accès aux soins, à l'emploi, au logement ou obtention d'un titre de séjour sont les principaux éléments détaillés.
De petit format et très riche en informations, il devrait faciliter l'orientation vers les différents acteurs locaux et représenter un premier pas vers l'amélioration des démarches et des conditions de vie des migrantes.
14 novembre 2012, Mathieu Normand
Source : Paris Normandie
La RATP a refusé des affiches du Collectif contre l'islamophobie en France. L'association n'exclut pas un recours.
C'est une interprétation artistique très libre du Serment du Jeu de paume du peintre David. Version 2012, la majorité des citoyens portent la barbe et la quasi-totalité des citoyennes sont voilées. On distingue bien, au centre, ce qui pourrait être un juif, affublé de péots (longues mèches de cheveux des juifs orthodoxes) et une caricature de prêtre, portant une ébauche de croix. Mais une seule femme noire, dans un coin sombre, et aucun Asiatique…
Quel message le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a-t-il voulu faire passer avec cette campagne intitulée «Nous sommes la nation»? Quel type de Constitution ces citoyens-là se proposent-ils de rédiger? Malgré nos appels téléphoniques répétés depuis dimanche dernier, aucun membre du CCIF n'a trouvé le temps de répondre au Figaro.
«La version revisitée de ce tableau montre une foule de citoyennes et de citoyens se saisissant du drapeau, se réunissant pour le mieux-vivre ensemble, dans le respect des différences de chacun, pour une restauration des valeurs fondatrices de la République, précise toutefois le dossier de presse. Dans cette foule, les Français musulmans revendiquent leur pleine appartenance à la nation, la pleine compatibilité de leur citoyenneté et de leur pratique religieuse.»
Devant «l'explosion» des actes islamophobes, le Collectif a lancé début novembre «un mois de réflexion pour combattre les idées reçues». Affichage sur le périphérique parisien, spots sur des radios (Europe 1, Beur FM), tournée de conférences en France, la campagne utilise «des images fortes» pour «détruire les clichés». À la Fondation Open Society, créée par le milliardaire juif américain George Soros, qui a accordé 35 000 euros au CCIF pour «sensibiliser les Français» on affirme ne «pas avoir été consultés sur les visuels et les slogans». Responsable du projet «At home in Europe», Nazia Hussain trouve cependant que «l'image semble refléter la diversité ethnique de la société française».
Fin de non-recevoir
Mais après avoir vu ces affiches, à quelques jours seulement du démarrage de la campagne, la RATP a refusé de les placarder. «Médiatransport nous a imposé un refus au motif que l'identité de l'annonceur et les trois visuels revêtaient un caractère confessionnel et politique et contrevenait à la convention les liant à la RATP», a expliqué à l'AFP Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF. Dans une longue lettre, le PDG de Metrobus, Gérard Unger, souligne que «dans le contexte actuel, que nous sommes tenus de prendre en considération, le slogan “Nous sommes la nation” et l'utilisation d'un emblème de la nation française qu'est le drapeau français relèvent du politique».
Une fin de non-recevoir jugée «surréaliste» par Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF, qui regrette, sur le site Newsring, que le «simple affichage d'une campagne contre l'islamophobie soit appréhendée comme un acte politique et de prosélytisme religieux, alors que le collectif n'a aucune visée partisane». Pour le CCIF, ce refus s'inscrit «dans un contexte où le système médiatico-politique stigmatise les musulmans». Le collectif en veut pour preuve les récentes unes d'hebdomadaires comme L'Express ou Le Point, représentant des femmes voilées, qui n'ont eu aucun problème à se voir afficher dans les couloirs du métro. S'estimant «lésé» par le refus de Metrobus, il n'exclut pas un recours judiciaire.
14/11/2012, Stéphane Kovacs
Source : Le Figaro
Ils étaient 765.000 étudiants étrangers l’an passé outre-Atlantique. Un nouveau record lié essentiellement à un nombre plus importants de Chinois, Iraniens et Saoudiens.
Les échanges universitaires profitent également aux pays d’accueil. En 10 ans, le nombre d’étrangers venus étudier aux États-Unis a progressé de 32% et de 6% sur la seule année 2011/2012. Ainsi, selon une étude de l’Institut de l’Education Internationale (IIE) ,les États-Unis ont compté 765.000 étudiants étrangers l’an passé, un nouveau record.
L’étude précise que 70% des étudiants étrangers financent leurs études grâce à leurs ressources personnelles, celles de leurs parents ou des aides d’État. Au total, le ministère du Commerce a calculé que les étudiants étrangers avaient contribué l’an dernier à l’économie américaine pour 22,7 milliards de dollars, via les frais universitaires et les dépenses annexes. Les étudiants étrangers contribuent également aux avancées technologiques et scientifiques des États-Unis et favorisent les liens économiques et commerciaux avec les pays d’origine des étudiants, précise l’Institut de l’Education Internationale.
Un étudiant étranger sur quatre est chinois
Les relations entre la Chine et les États-Unis devraient donc bénéficier de l’engouement des étudiants chinois pour les États-Unis. De fait, sur l’année 2011/2012, le nombre d’étudiants de l’empire du Milieu outre-Atlantique a progressé de 23%. Plus d’un quart des étudiants étrangers aux Etats-Unis sont chinois et étudient surtout le commerce et les sciences techniques, selon l’organisation. L’Inde et la Corée du Sud viennent ensuite, malgré un nombre en baisse, alors que la part d’étudiants venus d’Arabie saoudite et d’Iran a fortement progressé, respectivement de 50 et 25%.
Autant d’argument qui pourraient inciter les Etats-Unis à accueillir davantage d’étudiants étrangers. Car si le pays est celui qui accueille le plus d’étudiants étrangers, ces derniers ne représentent que 4% du nombre total des inscriptions. Le deuxième pays d’accueil, la Grande-Bretagne, et l’Australie, comptent dans leurs rangs universitaires à peu près 20% d’étudiants étrangers.
14/11/2012, Mathilde Golla
Source : Le Figaro
Dans les pas de François Mitterrand, François Hollande a promis d’accorder le droit de vote à tous les étrangers aux élections municipales
Un bénévole du collectif « Votation citoyenne » pose près d'une urne lors d'un référendum organisé par ce même collectif
C’était en 1981 l’une des 110 propositions de François Mitterrand, premier président de gauche élu au suffrage universel direct. Plus précisément, la 80e, prévoyant déjà d’accorder le « droit de vote aux élections municipales après cinq ans de présence sur le territoire français ». Depuis, la gauche a été au pouvoir entre 1981 et 1986, 1988 et 1993 puis 1997 et 2002 sans que jamais cet engagement ne se concrétise.
« J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans », a encore promis cette année François Hollande, deuxième président de gauche élu au suffrage universel direct. Pourtant, lors de sa conférence de presse du mardi 13 novembre 2012, le chef de l’État a encore une fois reporté cette promesse.
Quoi qu’il en soit, le député PS Jean-Christophe Cambadélis a revendiqué, mercredi 14 novembre, « plus de 50 000 signatures » pour la pétition qu’il a lancée en faveur du « droit de vote pour tous ». Deux raisons expliquent la difficulté à mettre en œuvre ce changement.
Un référendum délicat
Accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections municipales nécessiterait de modifier la Constitution, qui stipule actuellement que sont électeurs « les nationaux français majeurs des deux sexes ». Depuis la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Maastricht, par exception, le droit de vote a toutefois été « accordé aux seuls citoyens de l’Union européenne résidant en France », sous réserve de réciprocité, pour les élections municipales et pour les élections européennes.
La procédure normale de révision constitutionnelle prévoit l’organisation d’un référendum. Or, depuis l’émergence du Front national au milieu des années 1980, François Mitterrand n’a jamais pris le risque politique d’une telle consultation populaire. « Aujourd’hui, ce n’est pas mon intention », a à son tour écarté François Hollande, sans l’exclure totalement d’ici à 2017.
Pas de majorité au Congrès
Le président de la République peut toutefois décider ne pas organiser de référendum mais de soumettre la révision constitutionnelle au Parlement convoqué en Congrès. Dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, c’est-à-dire 555 parlementaires sur 925. Or, la gauche ne dispose aujourd’hui que de 177 sièges au Sénat et de 344 à l’Assemblée nationale, soit 521 parlementaires au total.
Une majorité pour réviser la Constitution n’est donc possible que si une partie de la droite vote pour ou s’abstient. François Hollande a d’ailleurs indiqué qu’il « ne désespère pas » de pouvoir compter sur des députés ou des sénateurs « classés au centre ou à droite ».
« J’ai dit au gouvernement, aux responsables de groupes parlementaires de travailler pour constituer cette majorité, a-t-il insisté. Quand cette majorité sera constituée, le texte sera présenté. Mais pas avant.» Reste à savoir avec qui, car ce sont deux conceptions de la citoyenneté qui s’opposent, sans complètement recouvrir la séparation entre la droite et la gauche.
Citoyenneté et nationalité
Le discours dominant à gauche vise à permettre à tous ceux qui vivent et participent à la vie économique et sociale d’un territoire de participer aussi à sa vie politique. Dans cette conception, la citoyenneté n’est plus liée à la nationalité, mais au lieu de résidence. Il s’agit donc d’une citoyenneté plurielle, divisible en citoyennetés locales, nationale et européenne. Cette idée cadre bien avec les États fédéraux mais s’accommode mal du modèle français de l’État unitaire, même si l’ouverture du droit de vote aux ressortissants de l’Union européenne a marqué en 1992 une première rupture.
En face, le discours dominant à droite demeure au contraire attaché à la tradition française qui depuis 1795, veut qu’il y ait un lien indissoluble entre droit de vote et nationalité. Pour un étranger résidant en France, le seul moyen de participer à la vie politique est donc d’acquérir la nationalité française par naturalisation.
Enfin, plus récemment, à droite et à l’extrême droite, un nouvel argument, surfant sur la crainte d’une montée de l’islam politique, a surgi : l’éventuelle apparition de listes communautaristes, voire l’élection de maires communautaristes.
14/11/20121, STEPHANE DE SAKUTIN :LAURENT DE BOISSIEU
Source : La Croix/AFP
Le président des Etats-Unis Barack Obama a dit mercredi espérer la présentation au Congrès d'un projet de loi sur la réforme du système d'immigration peu après sa seconde investiture fin janvier.
Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture prévue le 20 janvier, a précisé M. Obama, interrogé sur ce dossier de l'immigration lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection le 6 novembre.
Le président a évoqué certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe sur ce sujet, et a rappelé sa conception d'une réforme complète de l'immigration.
Une telle réforme, poussée par M. Obama fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l'opposition des républicains.
Mais certains élus conservateurs ont laissé entendre qu'ils seraient plus flexibles à ce sujet depuis que les élections du 6 novembre ont montré que les électeurs d'origine hispanique, la minorité dont la croissance est la plus rapide aux Etats-Unis, avaient voté en masse pour les démocrates.
14 novembre 2012
Source : AFP
M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion du nouvel an 1434 de l'Hégire
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mardi sa profonde préoccupation face aux récentes tragédies navales survenues ces deux dernières semaines dans le golfe du Bengale, dans lesquelles deux bateaux ont chaviré, faisant des dizaines de disparus, a indiqué mardi le porte-parole onusien Martin Nesirky.
Selon le HCR, des rapports ont fait état de deux bateaux ayant coulé dans le golfe du Bengale, avec environ 240 personnes à bord, parmi lesquelles se trouvaient des Rohingyas, un groupe musulman qui a fui l'Etat de Rakhine au Myanmar, à cause des affrontements interethniques.
Le HCR s'est déclaré dans un communiqué particulièrement préoccupé par les récentes tragédies navales dans le golfe du Bengale "qui ont fait plusieurs dizaines de disparus après que leurs bateaux aient chaviré".
"Des rapports indiquent qu'une quarantaine de personnes ont été secourues des deux bateaux, et que des corps ont été vus flottant sur l'eau", a indiqué M. Nesirky.
Le HCR a appelé le gouvernement birman à "prendre des mesures d'urgence pour traiter certaines des causes qui amènent les populations à prendre la mer, en particulier ceux étant exposés aux problèmes de citoyenneté et d'apatridie", a-t-il déclaré.
L'agence onusienne appelle également les gouvernements des pays voisins de la Birmanie à ouvrir leurs frontières à "ouvrir leurs frontières" aux membres de la minorité apatride des Rohingyas fuyant les violences dans l'ouest birman.
"Le HCR appelle les gouvernements de la région à garder leurs frontières ouvertes aux personnes venant de Birmanie cherchant l'asile et la protection internationale", a déclaré l'agence humanitaire onusienne dans un communiqué.
Plus de 110.000 personnes, principalement des Rohingyas, ont été déplacées par des affrontements interethniques qui ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine.
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.
14 nov 2012,
Source : APS
Park Jeong-hun était heureuse au Japon. Cette Coréenne de la deuxième génération vit à Nagoya et s'entend parfaitement avec ses voisins. Mais aujourd'hui son visage trahit tristesse et inquiétude car il flotte comme un parfum de nationalisme sur les rivages de mer de Chine.
Depuis qu'elle a voulu monter avec quelques bénévoles un spectacle de danse traditionnelle coréenne, elle n'a cessé de recevoir des coups de téléphone anonymes lui "conseillant" fortement d'abandonner l'idée "en cette période sensible" entre les deux pays.
Le Japon et la Corée du Sud sont en effet à couteaux tirés depuis quelques mois à cause d'une petite île administrée par Séoul mais que Tokyo revendique. Et immanquablement ce différend sur l'île Dokdo (Takeshima pour les Japonais) a réveillé de vieilles haines recuites: l'occupation japonaise de la péninsule coréenne, les "femmes de réconfort" coréennes au service sexuel des soldats japonais, etc.
Tokyo est aussi en délicatesse avec la Chine, également pour une histoire d'îles. Il n'en a pas fallu plus pour faire remonter à la surface le passé militariste et impérial du Japon.
"Ma fille m'a dit que si on danse avec notre coeur, ils comprendront. Mais j'ai préféré annuler pour la sécurité des enfants", dit Park à l'AFP.
"Ils", ce sont les Japonais, poursuit Park, inquiète au point de ne pas donner son vrai nom. "Ils" lui ont dit qu'elle et les Coréens "n'avaient rien à faire ici, au Japon".
Traduction brutale, sur la porte d'un restaurant de Tokyo, le propriétaire a mis une petite pancarte: "pas de Chinois, pas de Coréens".
Selon des observateurs, le patriotisme bon teint de certains Japonais s'est insensiblement mué en un nationalisme plus agressif au point qu'aujourd'hui la droite japonaise, qui prépare son retour aux affaires, doit compter avec ce sentiment diffus.
Ce sont des ministres qui se rendent au sanctuaire de Yasukuni, symbole dans toute l'Asie du Japon fasciste. C'est le maire de Nagoya qui nie le sac et les massacres de Nankin par les troupes japonaises en 1937, c'est encore le flamboyant ex-gouverneur de Tokyo qui dit que jamais le Japon ne devrait s'excuser pour le passé, etc...
Bien qu'il n'existe pas de parti d'extrême droite proprement dit au Japon, à la différence de plusieurs pays européens, les autorités surveillent les mouvements de cette obédience. A la tête de l'Agence de la police nationale Takuji Norikane garde un oeil sur ces extrémistes potentiels.
Avant, explique-t-il, ils étaient facilement repérables: uniformes militaires et paramilitaires, défilés avec musique martiale à bord de camions noirs hérissés de drapeaux du Japon impérial, en vociférant des slogans relayés par une sono assourdissante.
Ce "folklore" nationaliste existe toujours mais beaucoup se sont fondus dans la masse, en partie grâce à l'internet. "Des groupes de civils qui partagent cette idéologie nationaliste et xénophobe sont actifs dans plusieurs régions du pays, et leur nombre ne cesse d'augmenter", affirme Norikane à l'AFP: environ 10.000 personnes contre 900 il y a dix ans.
Pour le journaliste Koichi Yasuda, ces "nationalistes de la toile" sont difficiles à repérer et sont "de même nature que les néo-nazis en Europe".
"Leurs forums sont pleins d'appels à chasser les immigrés", dit ce journaliste auteur d'un livre intitulé "Internet et patriotisme".
L'un de ces groupes, Zatokukai, utilise le net pour organiser des manifestations où les gens déversent leur haine sur les "cafards", les immigrants.
Cela a de quoi étonner quand on songe que le Japon est l'un des pays où l'immigration est la plus faible au monde: environ 1,7% de la population totale.
Mais le pays vieillit et traverse une crise économique aiguë propice à l'exaltation de la grandeur passée et au repli sur soi.
Avec près de 675.000 personnes, les Chinois constituent la plus grosse communauté étrangère, suivis des Coréens, environ 545.000 et dont beaucoup descendent des migrants et travailleurs forcés envoyés au Japon de 1910 à 1945 du temps de l'occupation nippone de la Corée.
Le nationaliste mâtiné de xénophobe serait donc parfois Monsieur Tout le monde, comme cet habitant de Nagoya en complet veston venu protester à la mairie contre le projet de spectacle de Park, et qu'on entend sur internet déverser un torrent d'insultes racistes.
A l'heure où le Japon vit des heures tendues avec ses voisins qui à la première occasion lui jettent son passé à la figure, ces militants d'un nouveau genre sont loin de faire l'unanimité au sein même des "rangs patriotes".
"Quand ils font du vacarme avec leurs slogans racistes ils ne font qu'alimenter le sentiment anti-japonais en Chine et en Corée", explique à l'AFP Daisuke Hariya, chef d'un petit groupe quasi militaire, le Toitsusensen Giyugun, qui prône l'"indépendance", en fait l'émancipation du Japon par rapport aux Etats-unis.
L'anti-américanisme: autre carburant du nationalisme radical attisé par certains milieux et politiciens, notamment l'ex-gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara. Ce dernier a réclamé dernièrement la refonte de la constitution rédigée et imposée par les Etats-Unis au Japon en 1947 et dont l'article 9 lui interdit de faire la guerre.
Il n'en faut pas plus à certains milieux japonais pour s'inquiéter du possible et probable retour à la tête du pays de Shinzo Abe, considéré comme un "faucon" qui veut lui aussi biffer l'"infamant" article 9.
14 nov 2012,
Source : AFP
A moins de deux kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque et de ses palaces, des bidonvilles s'étagent sur les collines entourant le premier lieu saint de l'islam, et leurs habitants craignent l'éviction dans le cadre de projets de modernisation.
Sur le mont Omar, immigrants légaux et illégaux coexistent avec les chats, les lézards et les moustiques, au milieu d'amoncellements de détritus.
Des enfants et des vieillards en haillons circulent au milieu des égouts dans les ruelles qui serpentent le long de la colline escarpée, sur laquelle s'étagent des maisons misérables en brique.
La colline est divisée en quartiers, selon les nationalités des immigrants: il y a d'abord le quartier yéménite, puis celui des Africains, et tout au haut de la colline, celui des Birmans.
"Je suis arrivé ici du Yémen quand j'avais 15 ans. Je travaillais comme plombier, mais maintenant que je suis vieux et faible, je suis devenu concierge", dit Abou Ali, 58 ans.
Jusqu'en 1991, les Yéménites n'avaient pas besoin de visa pour venir en Arabie saoudite à la recherche de conditions de vie meilleures que dans leur pays, le plus pauvre de la Péninsule arabique.
D'ailleurs, Abou Ali est convaincu que malgré ses conditions de vie épouvantables, "je vis beaucoup mieux ici qu'au Yémen".
Un peu plus haut sur la colline, Mohammad Saleh, 24 ans, est assis sur une marche usée avec ses amis.
"Je n'ai pas pu poursuivre mes études à la suite de la maladie de mon père, atteint d'un cancer", dit ce Yéménite qui est né sur le Mont Omar.
Désormais sans emploi, ce jeune homme affirme lui aussi être "heureux" malgré tout dans ce quartier où il a passé toute sa vie. "Tant que je suis dans les montagnes, je suis bien", dit-il.
Selon lui, "les crimes et les vols sont plus fréquents lorsque vous montez plus haut dans la montagne. Ici, nous n'avons pas de tels problèmes".
Les habitants du Mont Omar, qui y habitent depuis 40 ou 50 ans pour certains, n'ont qu'une hantise: que les autorités saoudiennes démolissent tout le quartier dans le cadre de travaux de modernisation.
"Je paye un loyer mensuel de mille riyals (267 dollars). Si je perds ma maison, je ne pourrai rien trouver à moins du double", dit Abou Ali. "Cela représenterait tout mon salaire", ajoute-t-il.
Le maire de La Mecque, Osama Albar, a affirmé que le projet de développement de cette zone devrait coûter environ trois milliards de dollars et se dérouler en plusieurs phases.
Les habitants du Mont Omar auront le choix entre revendre leurs propriétés au gouvernement, ou devenir actionnaires du nouveau projet.
Les locataires seront aidés à trouver des appartements à des prix similaires à ce qu'ils payent sur le Mont Omar.
Les autorités mènent déjà depuis des années des travaux d'agrandissement autour de la Grande Mosquée pour tenter de loger le nombre croissant de pèlerins chaque année, et les vieilles maisons en brique cèdent la place à des gratte-ciel.
Quelque 70 bidonvilles constituent environ le quart de la surface urbaine de la ville sainte, selon le site web de l'Autorité de développement de La Mecque.
Quant à la compagnie de développement du Mont Omar, elle annonce développer un projet comprenant des immeubles résidentiels, des tours et des centres commerciaux sur une surface de 230.000 mètres carrés.
Au pied de la colline, des Africaines, pour la plupart originaires du Nigéria, vendent sur des étals à même le sol de la nourriture, des habits et des tapis aux centaines de milliers de fidèles en pèlerinage à La Mecque.
"Nous vendons de tout", dit Shaza, 16 ans, venue avec une amie de sa mère. "Nous nous en sortons. Mais nous avons peur que nos maisons soient détruites".
Dans ce cas, "nous ne savons pas ce que nous ferons. Si nous pouvons, nous resterons ici. Et si nous n'avons pas le choix, nous rentrerons chez nous".
14 nov 2012, Lynne NAHHAS
Source : AFP
Né en 1966 à Verdun, normalien et agrégé d’histoire, Pierre Vermeren a enseigné pendant six ans au Lycée Descartes de Rabat. Sa thèse portant sur la formation des élites maghrébines a été distinguée par le prix Le Monde de la recherche universitaire 2001 et ses travaux de recherches portent sur le Maghreb contemporain.
Il a également vécu en Egypte et en Tunisie. Pierre Vermeren est aujourd’hui maître de conférences en histoire
du Maghreb contemporain à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du Laboratoire centre d’études
des mondes africains (CEMAF).
Libé : Votre thèse portait sur la formation des « élites par l’enseignement supérieur au Maroc et en Tunisie 1920-2000 ». Est-ce que ces élites ont joué un rôle dans les changements dits du «Printemps arabe », ou ce rôle est-il revenu à la génération de la crise issue de «l’enseignement massifié et arabisé», comme vous l’avez appelé ?
Pierre Vermeren : La «génération de la crise», issue de l’enseignement massifié, a été en Tunisie le carburant de la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, tyran illégitime. Cette même révolte a permis le retour sur le devant de la scène de deux autres composantes des sociétés arabes : la génération intellectuelle francophone de gauche sacrifiée (politiquement) dans les années soixante-dix, qui a dirigé politiquement et idéologiquement la révolte contre Ben Ali. Et la jeunesse élitiste et mondialisée qui a fait tomber le raïs égyptien. Mais comme ces deux forces idéologiques ont une faible base sociale, ce sont les couches populaires fonctionnarisées et étudiantes très imprégnées d’islamisme qui ont repris la main et gagné les élections. Pour autant, l’histoire n’est pas terminée.
Comment voyez- vous l’évolution dans chaque pays du Maghreb, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc ?
Elle ne sera évidemment pas la même d’un pays à l’autre. En Tunisie se déroule une bataille idéologique majeure pour le monde arabe et le Maghreb, qui oppose les couches moyennes et intellectuelles bilingues, favorables à une démocratie pluraliste, et les couches populaires paupérisées qui trouvent un débouché et des relais politiques auprès des organisations et des idéologues islamistes, essentiellement les Frères musulmans. Les futures élections et les prochaines années diront qui l’emportera, mais je crois qu’il n’y a à ce stade qu’en Tunisie que les choses sont aussi claires, équilibrées et indécises. En Algérie, la société civile, dans toutes ses composantes, est très sceptique sur l’Etat, sa gouvernance et ses élites sociales et politiques. Cela m’étonnerait que les dernières élections reflètent la réalité politique et idéologique du pays. Le retrait politique de la société est facilité par la redistribution des pétrodollars, mais les Algériens aiment la politique et ils finiront par faire entendre leur point de vue. Quant au Maroc, je pense qu’il existe un consensus au sein des élites pour maintenir les populations à l’écart des sphères de décision, afin d’éviter les violences et le chaos. L’expérience tunisienne nous a rappelé qu’aucune révolution ne peut réussir sans une collaboration et un intérêt partagé entre le peuple et une grande fraction de ses élites.
Quelle conséquence a sur la région, la réussite d’un «Frère musulman» dans l’élection présidentielle en Egypte. Voyez-vous une évolution à la turque, avec une armée qui surveille la vie démocratique, ou à l’iranienne avec des Mollahs qui prennent tous les pouvoirs, ou à l’algérienne, où les militaires ont repris le pouvoir, ce qui a entraîné une guerre civile et 200.000 morts sur dix ans?
J’aurais tendance à penser à une évolution à la turque, avec deux bémols : la laïcité institutionnelle en moins, et une armée encore plus directive. Les Frères musulmans vont participer aux affaires, mais ils ne dirigeront pas l’Etat, au moins au niveau régalien. Une évolution à l’iranienne est peu probable car il n’y a pas de clergé chez les sunnites. Quant à une évolution « à l’algérienne », elle n’est guère possible vu la configuration géographique et physique du pays. Il n’y a pas de place pour des maquis révolutionnaires en Egypte, où la population vit entassée dans sa vallée et son détroit. En revanche, le retour du terrorisme urbain ne peut être exclu.
Comment expliquez-vous que ce sont les mouvements politiques religieux du monde arabe qui récoltent les fruits du changement, alors que ces mouvements n’étaient pas en première ligne?
Depuis les années quatre-vingts, les islamistes ont récupéré idéologiquement l’échec de l’arabisme et des nationalismes arabes. Ils constituent partout la principale force politique et idéologique dans les sociétés, même quand ils ont été interdits et pourchassés comme en Tunisie. Cela ne veut pas dire qu’ils sont majoritaires, mais avec 30 ou 40% de la population, on gagne les élections et on dirige un pays. En Egypte, le président des Frères musulmans a été élu par un quart de l’électorat, et Ennahda a gagné dans la même proportion. La force des islamistes est qu’ils agissent comme une armée électorale disciplinée. S’il y a la désunion dans le camps «libéral», comme en Tunisie, les Frères remportent les élections. Mais les élections présidentielles en Egypte et celles de l’assemblée en Libye ont montré que leur majorité est relative et fragile. Si les forces adverses s’unissent, elles sont puissantes : même le candidat de l’armée égyptienne ! Evidemment, avec la moitié des électeurs qui s’abstiennent, les jeux sont encore plus faussés.
Est-ce que le regard de la France sur ce qu’on appelle le Printemps arabe changera avec les socialistes au pouvoir ou est-ce que la même politique va continuer dans la région?
Franchement je ne sais pas, mais je ne le pense pas, car si la classe politique française s’étripe sur des questions de politique intérieure, elle est assez homogène dans son regard porté sur l’étranger. Cela tient au fait que la population française, qui est très mal informée sur la situation internationale, ne s’y intéresse pas beaucoup, et que, de ce fait, les élites françaises, qui sont formées dans les mêmes écoles et lisent les mêmes journaux, ont des vues assez identiques. En outre, la situation financière et économique est tellement dégradée en France et en Europe, que la politique méditerranéenne n’est pas une priorité. Cela dit, on sent clairement chez François Hollande et ses conseillers une volonté de se rapprocher de l’Algérie, qui est d’ailleurs le pays le moins affecté par le « Printemps arabe», car cela concerne l’histoire des rapports franco-algériens, beaucoup plus que la géopolitique contemporaine. Mais il n’est pas certain que les autorités de l’Algérie répondent aux avances françaises.
Ces mouvements, qui n’ont pas été des éléments déclencheurs des révolutions arabes, sont-ils en train de les récupérer, voire de les confisquer, je veux dire les changements dans ces pays ? Croyez toujours à cette tendance ?
Les islamistes, les Frères musulmans et les salafistes, ainsi que leurs parrains saoudiens et qataris, sont à court terme les grands gagnants des évènements de 2011. Ces deux pays ont intérêt à pousser les forces les plus rétrogrades à s’emparer des Etats sunnites, car ils pensent d’une part que c’est leur mission (divine), et surtout que cela évitera une contagion démocratique chez eux. La Péninsule arabique est devenue une citadelle assiégée par les aspirations au pluralisme politique que l’on observe au Yémen, en Turquie, en Iran, en Egypte, etc. C’est pour cela que la victoire des mouvements islamistes n’est pas assurée à long terme. En effet, le «Printemps arabe » a dévoilé les aspirations démocratiques de certaines classes sociales, et donc le ver est dans le fruit. D’autre part, les islamistes au pouvoir en ces temps de crise ne vont pas faire des miracles économiques, et ils risquent de ce fait de perdre bien des électeurs.
Que pensez-vous de l’inquiétude formulée de façon plus ou moins ouverte par les opinions publiques des pays occidentaux comme d’Israël, qui sont passées de l’euphorie au catastrophisme, de la sympathie à la méfiance vis-à-vis des révolutions arabes ? Est-ce que les Occidentaux et leur allié Israël voient ces changements avec appréhension?
La peur et la méfiance après l’espoir, c’est certain. Mais les choses n’ont pas du tout le même impact en Israël, en Europe et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, l’objectif est double : préserver les relations avec l’Arabie Saoudite et ses satellites, et endiguer le djihadisme. Dans ce schéma, les évènements politiques en cours sont secondaires. Pour Israël à l’inverse, la question est vitale : si l’axe Damas-Téhéran est brisé, ce sera une bonne nouvelle, à condition que les Frères égyptiens ne remettent pas le feu au Sinaï et dans la Bande de Gaza. Quant à l’Europe occidentale et méditerranéenne, elle est un spectateur versatile : elle devrait aider la Tunisie qui a fait la révolution au nom de ses idéaux, mais elle reste très timide et compte sur le pétrole libyen pour aider ce pays. C’est un peu court, même s’il est vrai que l’intervention onusienne en Libye a indirectement sauvé la révolution tunisienne. Mais l’Europe en crise, avec plus de 20 millions de chômeurs, est effectivement frileuse et peu portée à l’optimisme.
Comment voyez-vous les relations franco-marocaines avec l’arrivée des socialistes ? Est-ce qu’elles vont se dégrader ou la même politique va continuer ?
Il est très probable que la même politique se poursuive. C’est d’ailleurs le cas depuis des décennies et les alternances n’ont jamais changé des choses. Il y a certes des majorités politiques, mais finalement, c’est la continuité de l’Etat qui prédomine.
Est-ce que la présence d’une grande communauté marocaine en France a de l’influence sur les relations entre les deux pays ?
Certainement, et de ce point de vue, les choses sont identiques avec l’Algérie et quelques autres pays. On constate par exemple que les Marocains de France contrôlent depuis quelques années le Conseil français du culte musulman, et que cela n’est pas anodin. De même, du point de vue des élites marocaines en France (ingénieurs, médecins, financiers, commerciaux), cela est déterminant sur les représentations, la connaissance mutuelle et les relations économiques. On sait très bien l’importance que le pouvoir marocain attache à ses relations avec le pouvoir hexagonal et ses diverses facettes, mais aussi avec les exécutifs locaux ou régionaux. Or dans ce jeu, les Marocains de France (actifs dans les associations, l’islam, le show-biz…) ont un rôle important. Ce sont des go-between.
L’Union pour la Méditerranée, est-ce que c’est fini, ou aura-t-on une coopération différente ? Est-ce que la France aujourd’hui a les moyens de mener cette politique toute seule ou a-t-elle besoin de l’appui de l’Union européenne ?
Je ne sais pas, mais j’observe que depuis l’éclatement de la crise économique, avec l’effondrement de Lehman Brothers en août 2008, les grands projets lancés au mois de juillet précédent sont au point mort. Il fallait des capitaux pour faire tourner l’UPM : connecter les réseaux électriques, dépolluer la Méditerranée, lancer des autoroutes de la mer, etc. Or tout est à l’arrêt : les pays du Nord sont saignés par la crise économique (Espagne, Grèce…) et les pays du Sud bouleversés par les révolutions, ou la guerre (Libye, Syrie…). Seule la Turquie a des moyens disponibles conséquents, mais elle profite du Printemps arabe pour se repositionner dans son ancien empire méditerranéen. Dans ces conditions, seuls les Allemands pourraient faire quelque chose, mais ils tentent de sauver l’euro et le système bancaire et financier européen, ce qui les occupe à plein temps. La France très endettée ne peut pas relancer seule l’UPM, et donc rien de grand ne se fera tant que l’Europe est dans une position économique aussi fragile.
14 Novembre 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération
Citoyenneté et Immigration Canada a dépensé près de 750 000 $ pour analyser les médias ethniques au cours des trois dernières années, incluant l'appréciation des événements de campagne électorale et la perception du ministre Jason Kenney.
Selon des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, les contribuables ont payé pour des rapports quotidiens devant faire état de « mots-clés et de questions concernant le mandat du ministère ».
Or, les 7000 pages de documentation révèlent que la vigile médiatique s'est étendue bien au-delà des questions de politique publique reliées à la citoyenneté et à l'immigration.
Au printemps 2010, alors que le gouvernement conservateur minoritaire pouvait tomber à tout moment, un sommaire hebdomadaire insérait des graphiques circulaires et des commentaires sur la « perception générale » du ministre Kenney dans les médias ethniques.
La vigile s'est poursuivie pendant la période électorale de 2011. Des rapports sur les activités de campagne du premier ministre Stephen Harper, du ministre Kenney et de leurs adversaires politiques ont été publiés, évaluant ces événements de « très positifs » à « très négatifs ».
Interrogé sur cette pratique, Robert Shepherd, un expert en gouvernance publique et en éthique de l'Université de Carleton a dit croire que le gouvernement Harper avait dépensé une importante somme de deniers publics « pour comprendre où sont les votes », une technique qui entre dans une zone grise en termes d'éthique.
13/11/2012
Source : Radio-Canada
L’UE s’apprête à accorder davantage de garanties aux mineurs non accompagnés.Après l’adoption par la Commission européenne, en septembre 2012, d’un rapport à mi-parcours, le Parlement européen s’apprête à préparer un rapport d’initiative visant à renforcer la protection des enfants migrants non accompagnés. La Commission des Libertés civiles de la Justice et des Affaires intérieurs (LIBE), qui est chargée de la rédaction du rapport, s’est réunie le 5 novembre dernier. Dans cette occasion, la rapporteure Nathalie Griesbeck (ALDE, FR) s’est confrontée avec l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) ainsi que la Commission.
Chaque année environ 12.225 demandes d’asile ont été introduites par des mineurs arrivés aux frontières de l’Europe sans leur famille. Ces derniers migrent pour des raisons différentes, notamment ils s’échappent de la guerre, des violences, des persécutions, des catastrophes naturelles. Parmi les risques auxquels ils sont exposés, ils peuvent être victimes de trafiques, d’exploitation sexuelle de la part de la criminalité organisée.
Tout d’abord, Madame Griesbeck a mis l’accent sur l’urgence de doter l’Union d’un instrument législatif qui tienne compte de la situation particulière de ces mineurs, ils sont « particulièrement vulnérables et constituent une catégorie d’êtres humains à part ».
Malgré la Charte européenne des droits fondamentaux et les autres instruments internationaux, les Etats membres ne semblent pas respecter les enfants migrants. Notamment, selon la rapporteure, ils sont souvent traités comme des adultes migrantes irréguliers. Parfois ils ne peuvent pas facilement accéder aux procédures d’asile, ils peuvent être renvoyés dans les pays d’origine. Les garanties procédurales les plus élémentaires comme recevoir des informations dans une langue qu’ils comprennent ou la possibilité de s’exprimer en cours des procédures, ne sont pas respectées.
L’exemple assez frappant donné par la députée de l’ALDE est celui des enfants qui sont accueillis dans des centres de rétention avec des adultes. Pour cette raison entre 2011 et 2012 la Grèce et la France on étés condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour violation de l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. Dans les deux cas les enfants étaient enfermés dans des lieux pas appropriés à leur âge. Dans le cas de la France notamment, l’un des deux enfants était âgé de 5 mois.
La Commission européenne, de son coté, avait lancé en 2010 un plan quadriennal d’action pour les mineurs non accompagnés. Ce rapport décrit les problèmes et émet des solutions en trois volets d’action: la prévention, la protection et les solutions durables.
La réunion LIBE a été l’occasion, pour exposer les résultats concernant la mise en œuvre de ce plan d’action décrits dans un rapport à mi-parcours. Ainsi, d’après la Commission, la migration de ces mineurs, qui sont avant tout des enfants, ne constitue pas un phénomène temporaire mais un facteur permanent. Le plan d’action a permis de partager les bonnes pratiques entre les Etats membres ainsi que entre les différentes organisations. Les échanges d’expériences visent surtout la lutte contre le trafic d’êtres humains, la prévention et la formation des gardes-frontières. En effet, la représentante de la Commission rappelle qu’une nouvelle directive relative à la prévention, à la lutte contre la traite des êtres humains et à la protection des victimes doit être transposée en 2013 par les Etats membres.
D’après la Commission des mesures ont étés prises par l’Union afin de modifier la législation en matière d’asile et en particulier pour mieux tenir compte de la vulnérabilité des enfants au cours d’une telle procédure. Notamment, dans un accord politique conclu dans le cadre de la convention de Dublin, a été prévue la garantie d’un représentant juridique qui dispose d’une expertise particulière pour le mineur qui demande l’asile.
Des nombreux vides restent à combler au sein de l’Union. Un instrument international existe, depuis 1989. Il s’agit de la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par l’ensemble des Etats membres. En particulier son article 3 demande la prise en considération de l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions proenant des tribunaux ou d’organes nationaux.
Les représentants de l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont exposé au sein de LIBE la portée de cet article.
L’idée centrale de la Convention est de reconnaître la particulière vulnérabilité des enfants, et encore plus en situation de migration. Les orateurs mettent l’accent sur la valeur sémantique du mot « enfant » utilisé par cet instrument international plutôt que celui de « mineur », cette observation a été bien accueillie par Madame Griesbeck.
D’après les agents ONU il n’est pas facile définir l’intérêt supérieur de l’enfant, au contraire, les interprétations peuvent varier d’un Etat à l’autre. La jurisprudence varie de pays à pays.
Plus en particulier, les Nations Unies ont travaillé avec les juges afin de détecter les meilleures pratiques jurisprudentielles faisant prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant. Notamment, parmi les résultats de cette étude, les mécanismes de prise de l’âge, les décisions de renvoi d’un enfant dans son pays d’origine, la rétention de l’enfant dans des centres pour adultes, ne protègent pas suffisamment cet intérêt. Néanmoins, des bonnes pratiques procédurales ont étés détectées dans la possibilité pour le jeune d’être mis en condition de présenter sa propre expérience de vie au juge chargé de la procédure, ainsi que d’avoir un droit d’appel le cas échéant.
Parmi les réactions des députes présents dans la réunion LIBE : Madame Sippel (S&D, DE) préconise un changement de la situation actuelle vu que « les mesures prises jusqu’à présent par l’Union européenne ne prennent pas l’intérêt supérieur de l’enfant mais elles sont orientées pour empêcher que l’enfant vienne sur le territoire de l’UE ». D’après Madame Flautre (Verts/ALE, FR) « nos outils législatifs sont faibles et les demandes d’asile des mineurs sont très souvent négligées, en particulier l’approche de la Commission -prévention accueil, solutions durables- est très réductive».
En réponse aux questions posées, la représentante de la Commission a invité à bien faire la distinction entre tous les motifs qui poussent les jeunes à débarquer dans l’Union. Ainsi, pour les enfants qui arrivent pour des raisons économiques liés à la pauvreté, il est préférable d’opérer dans le cadre de la coopération au développement avec les pays d’origine plutôt que de les retenir en Europe. Au contraire, aux mineurs qui s’échappent des violences et des guerres il faut accorder la protection internationale.
En conclusion, la rapporteure, Madame Griesbeck, s’engage à faire en sorte que les bonnes pratiques et les suggestions apportées soient prises en compte dans les 6 mois de travaux qui vont suivre. Une réponse efficace pour faire face aux besoins des mineurs non accompagnés sera donc disponible en 2013.
13/11/2012, Roberta Gualtieri
Source : Blog infoeu-logos.org
La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée ont lancé un programme pour promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger.
La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire (FCE) et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM) ont organisé hier à Casablanca la deuxième session des «Rencontres avec les investisseurs de la diaspora marocaine».
Pour les deux organismes, il est question de se fédérer pour mieux agir, avec pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger. En somme, 50 nouveaux porteurs de projet auront droit à un accompagnement financier et technique.
Par ailleurs, et pour mieux orienter leurs efforts en faveur de l’entrepreneuriat, la FCE et l’ACIM ont annoncé par la même occasion le lancement d’un programme d’accompagnement au profit des investisseurs marocains du monde, ceux qui aspirent à créer leurs entreprises au pays.
Cette première édition 2011-2013 cible 50 investisseurs de la diaspora marocaine qui bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement en France par l’ACIM et au Maroc par la FCE, au travers d’ateliers (informations, mises en relation professionnelles) et d’un suivi personnalisé. Notons que la sélection se fera sur deux sessions (mai et octobre), chacune exposera 25 projets.
Un processus bien tracé par la FCE et son formateur l’ACIM : «Nous avons orienté nos efforts depuis 2009 vers nos compatriotes de la diaspora marocaine dans le monde et particulièrement en France. Actuellement, nous sommes à quelque 1 600 entreprises créées économiquement à travers les différentes régions, moyennant une enveloppe globale de 890 millions de DH et qui ont généré quelque 7 000 emplois directs. Depuis 2010, nous comptons plus de 150 entreprises créées par des Marocains du monde», souligne dans son allocution Abdelhak El Marsli, secrétaire général de la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprises (FBPCE).
«Former les accompagnateurs d’aide à la création d’entreprises est notre cœur de métier, actuellement, et pour cette deuxième session, nous avons un menu très varié et qui cerne beaucoup de domaines, notamment le transfert monétaire par mobile, installation d’ascenseurs, l’enseignement, l’agriculture, le tourisme… etc.», nous apprend M. Tahar Rahmani, délégué général d’ACIM.
Ce programme est promu par le Fonds migration et développement de la Banque africaine de développement (BAD) et le secrétariat général à l’Immigration et à l’intégration (service des affaires internationales et du développement solidaire du ministère de l’Intérieur français).
Ces mécanismes d’aide et d’accompagnement sont incontestablement le début d’une nouvelle phase des relations entre cette deuxième génération de Marocains résidents à l’étranger et leur pays. Force est de constater que le Maroc continu de maintenir son attractivité dans un moment où l’acte d’investir devient de plus en plus rare. Cette attractivité est le fruit de plusieurs facteurs, d’abord un capital humain jeune et formé, une stabilité économique et politique confirmée, ainsi que des coûts sociaux et fiscaux très compétitifs. Si ces opportunités et d’autres sont largement exploités par nos principaux partenaires la France et l’Espagne, il serait tout à fait normal que la diaspora marocaine, connue plus que jamais pour son expertise et son savoir-faire, vienne découvrir et développer un marché, où il y a encore tant de choses à apporter.
13 Novembre 2012, Ilham Lamrani Amine
Source : Le Matin
L’émission télévisée de la deuxième chaine marocaine, « moubacharatan maakoum » du mercredi 14 novembre, sera consacrée à la thématique des immigrés subsahariens au Maroc…Suite
Le Maroc souhaite établir un partenariat économique gagnant-gagnant avec la Libye, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Abdelkader Amara.
Lors d'une rencontre avec une délégation libyenne, conduite par le président de la fédération des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, M. Amara a souligné que le Royaume aspire à promouvoir des relations économiques et d'investissement pilotées par les acteurs économiques des deux pays, notant que le champ de ce partenariat ne devrait pas se limiter aux deux pays, mais cibler les autres marchés, notamment d'Afrique et d'Europe.
Il a appelé dans ce sens à capitaliser les relations maroco-libyennes "très profondes" pour asseoir un partenariat économique solide, faisant part de la disponibilité du Maroc à partager avec la Libye l'expérience économique accumulée depuis des années.
A l'issue de ces entretiens, le président de la fédération libyenne des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, Idriss Ben Omran, a indiqué que les discussions ont porté notamment sur la suppression du visa pour les hommes d'affaires des deux pays, la facilitation de l'obtention du visas au profit de la main d'oeuvre, la création d'une banque maroco-libyenne, la facilitation de l'accès de plusieurs produits libyens au marché marocain ainsi que l'activation de la Chambre économique mixte maroco-libyenne.
13 nov. 2012
Source : MAP
- Littérature : Quand Jamal Ouazzani invite à une révolution de l'amour par la sagesse arabo-musulmane
- ÉMIRATS ARABES UNIS : Le CCME participe à la Foire internationale du livre de Sharjah
- Inondations en Espagne : le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger mobilisé pour porter assistance aux Marocains dans les zones affectées
- Sochepress éditions et le CCME publient la version arabe du roman « Rahma : "رحمة : الطريق نحو حريتي » de Rahma El Mouden
- Les rencontres de la photographie de Marrakech 2024 reviennent du 23 au 27 octobre