La prière du soir est terminée à la mosquée Marato… Suite sur Le Monde
Une fois de plus les Marocains arrivent en tête des naturalisations en Europe… Suite
Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) a publié récemment deux nouveaux ouvrages collectifs: "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" et "Savoir et société en Algérie".
Dans une note introductive, le directeur du Cread, M. Mohamed Yassine Ferfera, explique que "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" est la deuxième livraison des travaux d'un symposium organisé par le Centre du 19 au 22 octobre 2010 à Tipaza, en rappelant que le premier volume a porté sur le thème "Droits et politiques".
Il comporte l'essentiel des communications présentées lors du symposium qui forment des pistes à l'égard des étudiants et autres chercheurs en quête de connaissance sur les migrations africaines, a fait comprendre M. Ferfera tout en précisant que l'objectif de cette rencontre s'inscrivait dans la nécessité de développer une "connaissance réelle et objective" de ce phénomène et de voir de quelle manière il contribue au développement du continent.
Réparti en quatre parties, l'ouvrage en question comprend des communications d'une brochette de chercheurs dont "La mobilité des compétences: vers de nouvelles approches et de nouvelles politiques" de Hocine Labdelaoui, "La fuite des cerveaux en Algérie : changement d'attitudes et prospectives" de Marisa Fois, "Migrations économiques" de Chantal Chanson-Jabeur et "La «Harga»: un acte de désespoir ou tentative de réalisation de soi?" de Noureddine Khaled.
Le deuxième ouvrage "Savoir et société en Algérie" propose une série de recherches menées par des chercheurs du Cread autour de l'importance du savoir dans le développement des sociétés et sur la nécessité de rendre les savoirs autochtones transmissibles et utiles sur le plan scientifique.
Dans une introduction, l'universitaire Djamel Guerid, coordinnateur des travaux, explique que "cet ouvrage entend prendre acte de l'importance du fait savoir dans les sociétés et dans les rapports entre sociétés et par conséquent de l'importance de son approche scientifique".
Il a noté qu'au moment où des sociétés sont en train de passer de la civilisation industrielle à la civilisation du savoir, d'autres, celles du Sud enregistrent, dans leur majorité, "un énorme déficit de savoir", en relavant que "les savoirs scientifiques modernes n'y sont pas significativement produits ni réellement appropriés".
Selon lui, "les savoirs autochtones, non franchement reconnus, ne connaissent même pas un début de codification qui les rendrait transmissibles sur le plan scientifique et utiles sur le plan pratique". Et d'ajouter: "Ceci est d'autant plus urgent que ce savoir, très répandu dans nos contrées, se trouve en danger d'extinction et qu'il est donc de la plus haute importance de l'examiner et d'en assurer l'explicitation et la codification".
Parmi les recherches proposées dans cet ouvrage bilingue, figurent "L'appropriation des savoirs technologiques dans l'entreprise algérienne" de Hocine Khelfaoui, "Savoirs passés, savoirs actuels. Le cas de Sidi El-Houari" de Mohamed Madani, "La fonction médicale de la Zaouïa" de Samir Reblai et "L'explicite et l'implicite dans la fabrication du savoir au sein de l'élite médiatique en Algérie" d'Oum El-Kheir Toumi.
24 nov. 2012
Source : APS
Des centaines de Grecs ont manifesté samedi à l'appel d'organisations de gauche pour protester contre la multiplication des attaques racistes visant des migrants et attribuées à un groupe néo-nazi comptant 18 élus au parlement grec.
Quelque 3.000 personnes de la mouvance gauchiste et anarchiste ont participé à la manifestation qui s'est déroulée à Athènes, affirme l'agence "AFP", tandis que la police a estimé le nombre des participants à un millier.
Les manifestants scandaient des slogans contre le groupe néo-nazi Aube Dorée.
"Le gouvernement et les nazis travaillent ensemble", ont chanté de nombreux manifestants en se dirigeant vers le parlement gardé par la police anti-émeutes.
Lors des derniers mois, plusieurs dizaines d'immigrés ont indiqué avoir été agressés dans la rue et même chez eux, tandis que les syndicats affirmaient que des membres de l'Aube Dorée ont fait pression sur les entreprises pour qu'elles licencient les ouvriers immigrés.
Toujours selon les groupes d'immigrés, il y a de nombreux cas encore ignorés car les victimes ont trop peur de témoigner ou bien sont découragées par la police qui nie l'existence de telles attaques.
L'ambassade des Etats-Unis en Grèce a récemment mis en garde les ressortissants américains voyageant dans ce pays contre des agressions racistes visant des étrangers, avertissant que les Américains plus particulièrement "en danger" sont ceux ayant des origines africaines, moyen-orientales, asiatiques ou hispaniques.
L'Aube Dorée a remporté 18 sièges sur 300 au parlement grec lors des dernières élections, et les opinions favorables à ce parti ont grimpé à plus de 10% récemment.
Le parti organise des distributions de nourriture et des dons du sang afin d'améliorer son image dans un pays affaibli par trois années consécutives d'austérité et menant sa cinquième année de récession.
Le parlement a récemment levé l'immunité de trois des députés de l'Aube Dorée accusés d'avoir démoli les stands de marchands immigrés dans deux marchés, pour qu'ils puissent être jugés
24 nov. 2012
Source : MAP
En partenariat avec le ministère délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), la Fondation des trois cultures a organisé, jeudi à Rabat, un concert musical intitulé "rencontre", animé par un groupe composé de six marocains résidents en Espagne et deux ressortissants espagnols.
Cette rencontre est initiée dans le cadre du programme de la Fondation des trois cultures visant à refléter la vraie image du Maroc loin des stéréotypes véhiculés par les médias espagnols.
23 nov. 2012
Source : MAP
Les travaux d'un forum national sur "l'immigration marocaine en Allemagne" se sont ouverts samedi à Nador, après 50 ans de la conclusion d'un accord de coopération entre le Maroc et la République fédérale d'Allemagne.
Cette rencontre, de deux jours, est organisée par le "Forum germano-marocain pour la génération future" et le Centre d'études et de recherches humaines et sociales d'Oujda en partenariat avec d'autres parties. Elle vise à aider les générations futures à renouer leurs liens avec leur pays d'origine, les inciter à prêter leur concours à la construction du Maroc de l'avenir et préserver l'identité culturelle des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
Dans une allocution lue en son nom au début de cette rencontre, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a mis l'accent sur l'intérêt que porte son ministère à la diaspora marocaine dans les domaines économique et socioculturel, en conformité avec la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine établie à l'étranger.
Le ministre a également mis en relief la politique adoptée par le gouvernement à l'égard des MRE, qui tend à répondre à leurs aspirations dans les différents aspects de la vie.
Au programme de cette rencontre figurent des conférences et des tables rondes notamment sur le rôle de la communauté marocaine dans le développement de l'économie nationale et la question de l'intégration sociale et de la citoyenneté.
24 nov. 2012
Source : MAP
Cinquante six minutes. Suffisant pour s'interroger. Prendre conscience des dangers de l'émigration clandestine. C'est de cela qu'il s'agissait dans un documentaire réalisé par la chaîne de télévision marocaine 2M et projeté tout récemment au Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ), situé au quartier Mimboman, à Yaoundé.
Ceci, dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation et de prévention à la migration irrégulière au Cameroun, lancée officiellement à Yaoundé le 28 mai dernier, par madame le Secrétaire d'Etat à la migration et à l'Asile du royaume de Belgique.
Pendant six mois, il sera donc question, pour l'association dénommée Solutions aux migrations clandestines (Smic), maître d'oeuvre de cette campagne, d'effectuer plusieurs descentes sur le terrain, afin de susciter le débat, et de créer des espaces d'échanges autour du message: «man, n'expose pas ta vie, ton avenir est aussi au Kamer", thème retenu pour cette croisade. Le quartier Mimboman a constitué la seconde étape de ce déploiement qui va, dans les prochaines semaines, s'étendre à d'autres régions du Cameroun. Et à l'observation, le message semble déjà passer.
En effet, après un mini- sondage réalisé auprès des jeunes de Mimboman, à l'issue de cette projection, la plupart s'est insurgé contre l'utilisation des moyens illégaux, pour se rendre à l'étranger. Ces jeunes l'ont par ailleurs réaffirmé, au cours des échanges qui ont suivi la projection du documentaire. Pour Edith M. élève en classe de terminale au lycée de Mimboman, "il faut avant tout avoir tous ses papiers pour voyager".
De nombreux t-shirts ont été attribués aux vainqueurs du jeu de questions-réponses organisé à cette occasion. A la fin de la cérémonie, l'artiste Silver, auteur de la chanson retenue pour cette campagne, a communié avec tout le public autour de la thématique de cette opération.
Sur le plan protocolaire, premier acte inscrit à l'ordre du jour, il y a eu trois interventions. Dans son discours de circonstance, madame le chef du Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes a souhaité la bienvenue à tous les invités présents. Ensuite, Yves Tsala, le second intervenant, par ailleurs président de SMIC, a brièvement présenté l'association qu'il dirige, ainsi que la campagne en cours. Et pour clôturer cette phase, le représentant de l'Office belge des étrangers, partenaires de cette campagne, a expliqué les motivations pour lesquelles cet organisme, qui dépend du Ministère de l'Intérieur, était partie prenante de cette initiative.
La première descente d'envergure, sur le terrain, s'est effectuée les vendredi 9 et samedi 10 novembre dernier, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette campagne prend fin au mois d'avril 2013. En dehors des régions du Nord-ouest et du Centre, les membres de SMIC vont aussi se rendre au littoral, à l'ouest et au Sud-ouest.
21 Novembre 2012 , Alain-George Ngamou,
Source : Allafrica
La militarisation des frontières et le renforcement des contrôles rendent de plus en plus périlleux l’immigration clandestine en Europe.
« L’Atlas des migrants en Europe » , un ouvrage dirigé par Olivier Clochard dresse l’état des lieux des politiques migratoires à la lumière des événements récents.
Interview de l’auteur
« L’Atlas des Migrants en Europe » est édité chez Armand Colin…Suite
Après cinq ans passés à l’étranger, un migrant sur quatre est rentré vivre au Sénégal, selon l’Institut national d’études démographiques (INED) basé en France. Bon nombre d’entre eux ont acquis de nouvelles compétences qui pourraient favoriser le développement, mais la plupart ne reçoivent pas suffisamment d’aide pour réintégrer leur famille ou cibler leurs compétences, ce qui signifie une perte de ressources, indiquent les organisations d’aide aux migrants du Sénégal.
Selon les statistiques les plus récentes, l’Organisation internationale des migrations (OIM) estime que quelque 500 000 Sénégalais travaillent à l’étranger, principalement en Afrique de l’Ouest et en Europe. La plupart des migrants sénégalais s’installent en Gambie et les 45 pour cent restants partent pour la France, l’Italie et l’Espagne.
La moitié des migrants seront de retour dans leur pays d’origine dans un délai de 30 ans, selon les estimations de l’INED.
« Bon nombre de migrants ne sont pas conscients des connaissances qu’ils ont acquises. Ceux qui ont occupé des emplois non qualifiés ont eux-aussi appris des choses, comme le fait de travailler dans une grande entreprise formelle. Ils ont acquis des compétences dans des secteurs comme celui de la construction, qui a besoin de travailleurs qualifiés », a dit Federico Barroeta, coordonnateur du projet migrant en Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Les compétences acquises par les migrants de retour peuvent stimuler l’économie locale, a noté Mame Mbargane Thiam, représentant national de la fondation CEPAIM, un organisme espagnol qui aide les migrants à préparer et à réussir le retour dans leur pays d’origine. Il a évoqué le cas d’un migrant qui s’est installé à Kaolack, une ville du centre-ouest du Sénégal, pour y ouvrir une usine de production de sel qui emploie jusqu’à 100 personnes. « Mais ils ne reçoivent pas l’aide que le gouvernement sénégalais ou d’autres partenaires devraient leur fournir ».
Les migrants de retour partagent cette opinion et disent se sentir abandonnés par le gouvernement de leur pays d’accueil et par le gouvernement de leur pays d’origine. Tafsir Dia, un migrant âgé d’une quarantaine d’années qui a travaillé en Espagne pendant 16 ans, est aujourd’hui employé par une entreprise espagnole implantée au Sénégal. « C’est injuste, je n’aurais pas dû perdre mes droits en Espagne alors que je participais au développement de l’économie espagnole », a-t-il dit à IRIN, expliquant qu’il n’avait plus le droit d’accéder à l’argent qu’il avait versé au cours des deux dernières décennies pour financer sa retraite, son assurance santé et d’autres services.
À leur retour au Sénégal, la plupart des anciens migrants cherchent du travail dans le secteur informel et créent de petites entreprises. Bon nombre d’entre eux font toutefois face à de graves difficultés financières au cours de la première année, et leurs entreprises sont bien souvent en situation d’échec en raison d’un manque de soutien à la formation, a indiqué M. Barroeta de l’OIT.
Les emplois qui offraient sécurité et avantages sociaux en Europe sont mal rémunérés au Sénégal : ainsi, les ouvriers en bâtiment ne gagnent qu’entre 4 et 6 dollars par jour.
Les migrants qui reviennent de France ont en général une meilleure situation que les migrants qui reviennent d’Espagne, car ils sont souvent plus âgés et plus instruits, ils ont vécu sur place plus longtemps et ont eu davantage de temps pour préparer leur retour, selon M. Barroeta.
La récession qui secoue l’Espagne a mis un habitant sur quatre au chômage et forcé bon nombre de migrants à tenter de rentrer chez eux, bien souvent sans argent. Près de la moitié des demandes adressées à l’OIT par des migrants concernant la façon de rentrer chez eux venaient des Sénégalais qui sont sans emploi en Espagne.
Retours forcés
Il est difficile d’évaluer la proportion de retours forcés et de retours volontaires, car il n’y a pas de définition universelle de ces termes.
La situation des migrants forcés au retour – en général, lorsque leur demande d’asile est rejetée - est plus difficile à gérer, car la plupart d’entre eux sont peu préparés, indique l’OIM. Bon nombre d’entre eux souffrent de dépression et sont rejetés par la société à leur retour chez eux, a ajouté l’OIM.
Plusieurs organisations ou fondations ont lancé des projets, dont l’objectif est d’accorder des prêts et des bourses permettant aux migrants de se réinstaller, mais ils n’atteignent qu’une partie des migrants de retour, et le montant de ces subventions – bien que suffisant pour couvrir les dépenses du quotidien – ne permet pas de créer des entreprises viables, indiquent des critiques.
Le ministère des Sénégalais de l’Extérieur a mis en place un fond d’investissement pour les migrants, baptisé FAISE [Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’Extérieur], qui permet, par exemple, à quelque 30 migrants de retour de bénéficier de prêts de 9 540 dollars chaque année. Le CEPAIM accorde des bourses d’un montant de 1 907 dollars à des migrants sélectionnés qui ont réalisé un plan d’affaires, suivi une formation en gestion financière et signé un document dans lequel ils s’engagent à ne pas retourner en Espagne avant un délai de trois ans.
Mais pour y arriver, les migrants ont besoin de plusieurs dizaines de milliers de dollars, une somme difficile à réunir, car les banques proposent des taux d’intérêt de 8 pour cent et exigent une garantie de 100 pour cent pour les prêts.
La plupart des migrants qui arrivent à leurs fins réussissent en dépit du système de soutien inadéquat et non pas grâce au système. Mor Lo (39 ans) a quitté l’Espagne et est retourné au Sénégal pour une courte période en 2008, lorsque son père est décédé ; l’argent dont il a hérité lui a permis de faire un versement comptant et d’acquérir un magasin avant de repartir en Espagne pour trois ans. Lorsqu’il est revenu s’installer au Sénégal en 2011, le CEPAIM lui a versé 1 900 dollars supplémentaires qui lui ont permis d’acheter des moulins à café et à millet. Aujourd’hui, il réalise 190 dollars de bénéfices par mois. Mais il n’aurait pas pu y arriver sans apport personnel, dit-il.
Information et planification
Si les migrants ont besoin d’argent, ils ont également besoin d’informations et de temps pour préparer et planifier leur retour, indique Guité Diop de l’OIT, directeur des politiques au programme de migration du Sénégal. L’action de l’OIT porte sur une meilleure sensibilisation des migrants aux opportunités de travail dans leur pays d’origine par le biais des réseaux de migrants à l’étranger.
Ils organisent également des ateliers de formation à destination des migrants et de leur famille, car 75 pour cent de l’argent envoyé au Sénégal est consacré à l’achat de produits de consommation quotidiens, a-t-il dit. Si les familles des migrants sont bien informées, elles comprendront les réalités de la migration et elles ne rejetteront par les membres de leur famille qui rentrent au pays, a-t-il dit.
Des migrants ont également dit aux journalistes d’IRIN qu’ils auraient davantage de chances de réussir s’ils pouvaient lancer des projets dans leur pays d’origine tout en continuant de travailler à l’étranger.
Afin de répondre à cette demande, le PAISD [Programme D’appui aux initiatives de solidarité pour le Développement], un programme dont l’objectif est de soutenir les initiatives de développement en France et au Sénégal, fait pression sur les autorités françaises pour qu’elles accordent des « visas de circulation » aux migrants, ce qui leur permettrait de se déplacer d’un pays à l’autre plus facilement pour organiser leur avenir. « De manière générale, … l’idée est d’aider les migrants à jouer un rôle dans le développement de leur pays – que ce soit ici, ou depuis l’étranger », a dit Damien Bachau, conseiller technique du PAISD.
25 novembre 2012
Source : IRIN
Les 10 et 11 décembre 2012, et à l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques organise, avec le soutien de la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l’Intérieur, un colloque international sur le thème « Patrimoine de l’immigration, enjeu social et culturel » à la Maison de l’Europe (Paris).
Ce colloque contribuera à engager un dialogue sur le patrimoine de l’immigration en interrogeant et croisant les pratiques de celles et ceux qui y travaillent au niveau local, national, transnational, européen et international (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).
La première journée portera sur la façon dont émerge, se constitue et se transmet le patrimoine de l’immigration et sur les enjeux qui se nouent autour de la patrimonialisation.
La seconde journée du colloque sera consacrée à la place occupée par les questions liées notamment à la transmission et aux rapports entre histoire et mémoire.
Télécharger le programme du colloque
24 novembre 2012
Source : Générique
Le festival Daba Maroc, qui se prolonge jusqu’au début 2013, évoque aussi la culture judéo-marocaine. On oublie trop souvent que le Maroc fut longtemps une terre de prédilection pour les juifs, qui ont largement contribué à façonner la culture marocaine. Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), créé à Bruxelles par Paul Dahan et installé au cœur d’Uccle, propose une belle exposition de photographies anciennes qui met en scène le Maroc dans l’objectif surtout de deux grands photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot (les photos exposées sont tirées de la collection de 8 000 photographies anciennes de Paul Dahan). On découvre le passé du Maroc, un thème important pour les Marocains qui perdent parfois le souci de leur patrimoine et la connaissance de leur passé. Jacques Belin photographiait le Maroc des années 30 à la demande de Lyautey et montre les traces de cette présence française, surtout à Casablanca. Jean Besancenot photographiait, lui, davantage en ethnologue et rendait compte des fêtes et coutumes des populations, y compris juives. Ce sont ces images-là qui nous frappent le plus, entourées de vitrines avec des bijoux, objets et tissages anciens du Maroc. Ces photographies datant parfois des années 20 sont belles et nous émeuvent car elles racontent un monde disparu, loin de tout exotisme de pacotille. Un Maroc pluriel et riche, à ne pas oublier.
"A l’épreuve de l’objectif, le Maroc en noir et blanc", Centre de la culture judéo-marocaine, 19 place Vander Elst, 1180 Bruxelles, jusqu’au 20 janvier. Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h. Tél. 023438630 et www.judaisme-marocain.org
24/11/2012, Guy Duplat
Source : La Libre Belgique
Le tribunal de Malmí a condamné vendredi à la prison à perpétuité un Suédois de 40 ans, auteur en 2009 et 2010 d'une série de fusillades visant principalement des immigrés dans cette ville du sud de la Suède.
Peter Mangs a été reconnu coupable en juillet dernier de deux meurtres et cinq tentatives de meurtre, mais sa condamnation avait été reportée dans l'attente des résultats de l'expertise psychiatrique, qui a conclu à sa responsabilité pénale. Il devra verser 1,2 millions de couronnes (139.560 euros) de dommages et intérêts aux survivants et à leurs familles.
Les enquêteurs pensaient qu'un seul tireur était à l'origine de la douzaine de fusillades survenues à Malmí entre octobre 2009 et novembre 2010, date de l'arrestation de Peter Mangs. Les victimes, quasiment toutes d'origine immigrée, avaient été prises pour cible à des arrêts de bus, dans leurs voitures ou dans un club de gymnastique. Environ 40% des 300.000 habitants de Malmí sont des immigrés de première ou deuxième génération.
23/11/2012
Source : AP
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les MRE ont conclu, mercredi, un accord de coordination et de partenariat au service des MRE afin d'assurer une concertation permanente dans tous les domaines de leur action en faveur de cette catégorie.
Signé par le ministre Abdellatif Mâzouz et le président délégué de la Fondation, Omar Azzimane, cet accord a pour objectif principal "la répartition optimale des rôles, selon les capacités opérationnelles de chacune des deux institutions, en vue d'une complémentarité de leurs interventions et une mutualisation de leurs efforts et moyens", selon un communiqué du ministère parvenu à la MAP.
Un organe conjoint, le "Comité Permanent de Coordination" (CPC), a été mis en place à cet effet afin d'assurer la coordination.
Composé de hauts responsables des deux parties, ce comité tiendra au moins une réunion ordinaire par semestre, souligne le ministère.
Outre la mise en Âœuvre de l'accord, le CPC jouera l'interface pour l'échange de l'information relative aux MRE, aux réalisations les concernant et aux difficultés éventuelles nécessitant un arbitrage ou une prise de décision conjointe.
Cet accord fait partie d'un ensemble d'initiatives visant l'harmonisation et la rationalisation de l'intervention des deux entités, rappelle le communiqué, ajoutant que des opérations ponctuelles conjointes sont à leur actif, comme la régularisation par tranches de la situation des enseignants de la langue arabe à l'étranger ou encore l'organisation conjointe de l'édition 2012 des colonies de vacances au profit des enfants MRE.
Afin de conformer leurs interventions respectives à une vision stratégique commune, les deux parties supervisent, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal des études stratégiques, la réalisation d'une stratégie nationale destinée à renforcer la collaboration entre les parties prenantes et à asseoir une politique nationale relative à la question des flux migratoires à l'horizon 2030.
L'Accord scellé vient confirmer également l'engagement, pris par le ministère chargé des MRE et inscrit dans le plan d'action gouvernemental, de renforcer les mécanismes de coordination avec les partenaires en charge des affaires des MRE pour une plus grande efficacité de gestion et une meilleure gouvernance dans ce domaine, conclut le communiqué.
22 nov. 2012
Source : MAP
Nadia Hathroubi-Safsaf vient de publier Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Dans cet ouvrage qui rend hommage à travers une série de portraits aux immigrés en France, l’auteur a souhaité rappeler la diversité de ces parcours de vie.
«Je ne voulais pas m’enfermer dans une logique communautaire», explique Nadia Hathroubi Safsaf, rédactrice en chef de la revue du Courrier de l’Atlas à propos de l’ouvrage qu’elle vient de publier, Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Pour l’auteure, l’objectif du livre était de montrer que «ce sont ces vagues migratoires qui ont fait cette France (…) métissée, cette diversité». Elle a ainsi décidé de rendre hommage à «tous les immigrés, aussi bien les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Belges, et les Maghrébins». Nadia Hathroubi Safsaf a pris le parti pour ce faire de donner la parole aux premiers concernés et de raconter chaque témoignage sous la forme d’une histoire. D’où ce projet est-il parti ? «D’un agacement», répond-elle, par «le traitement de l’immigration pendant la campagne présidentielle, et aussi, quand il y a eu tout ce débat nauséabond autour de l’identité nationale».
«Beaucoup d’histoires fortes»
Nadia Hathroubi-Safsaf a rencontré tous ces personnages hauts en couleurs grâce à «du bouche à oreille, des rencontres», confie-t-elle à Zaman France. «J’ai abordé des gens dans la rue, des personnes âgées avec qui j’ai discuté». Au final, pas de profil type : Juan, par exemple, décédé en octobre dernier, avait fui la guerre d’Espagne avec sa mère et son frère, son père ayant été tué par les soldats franquistes. Sa mère est morte quelques mois après leur arrivée en France. Pour Nadia, ce parcours est «très intéressant (car il) montrait comment les gens ont pu fuir leur pays, (et ce) non pas parce qu’ils avaient besoin de profiter des avantages sociaux…».
Une leçon de vie !
Anna, Maria, Lakhdar et d’autres voix de l’immigration montreront la diversité de cette France. Nadia Hathroubi Safsaf dit même avoir quitté son habit de journaliste pour prendre celui d’une «passeuse de mémoire». Encore sous le coup de l’émotion, elle explique avoir «beaucoup pleuré en le faisant, ça m’a touchée ces histoires de personnes âgées». Elle avoue également avoir beaucoup appris de ces «aînés». «On vit dans une société où on se mine pour des choses qui n’ont vraiment pas lieu d’être», et c’est ainsi que l’écriture de son livre lui a fait «prendre du recul sur beaucoup de choses», explique-t-elle. Et de conclure : «quand on voit ce que nos aînés ont traversé, j’ai envie de dire chapeau bas ! Nous, on pourrait pas faire ça…»
22/11/2012, Maud Druais
Source : Zamane France
Les McDonald's canadiens recrutent de plus en plus de travailleurs étrangers pour venir à bout de leur pénurie de main-d’œuvre. Les restaurants d'Abitibi, de Sept-Îles avaient recruté il y a peu des travailleurs philippins, ceux d’Amos et de Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, viennent d’embaucher 21 marocains.
Fait rarissime en ces temps de crise économique, cet engouement pour les travailleurs étrangers s’explique par le plein emploi dont jouit cette région du pays de l’érable. Avec des emplois bien rémunérés dans l’industrie minière, les établissements de commerce (restaurants, hôtels et grands magasins), souffrent d’un manque criant de prétendants aux emplois qu’ils offrent. Des emplois bien moins payés que ceux offerts par les mines.
Malgré le coût élevé, relatif à l’arrivée de ces nouveaux travailleurs étrangers, 3000 dollars canadiens en moyenne par personne et la nécessité de leur offrir des cours de français, les propriétaires des restaurants n’hésitent pas à aller en recruter.
23/11/2012
Source : CCME
La rétention de 16 heures censée remplacer la garde à vue des sans-papiers est très critiquée par la Commission nationale consultative des droits de l'homme.
Un peu moins longue qu'une garde à vue et en apparence plus respectueuse des droits : la "retenue pour vérification du droit au séjour", comme l'a appelée Manuel Valls, a pour premier mérite de plaire aux policiers. Ils y voient enfin la possibilité de faire convenablement leur travail. Au début de l'été, la Cour de cassation décide de la suppression de la garde à vue sur le seul motif qu'un étranger est en séjour irrégulier. Colère des policiers, qui ne disposent plus que de quatre heures pour mener à bien les vérifications d'identité. Un délai totalement insuffisant, jugent-ils alors. Afin de répondre à l'urgence, Manuel Valls rassure et affirme qu'une "retenue" supplémentaire de 12 heures sera proposée dès cet automne dans un projet de loi. Ce sera finalement une retenue de 16 heures.
Les parlementaires, eux aussi, applaudissent. Lorsque Manuel Valls vient présenter, le 8 novembre dernier, son projet de loi au Sénat, la Chambre haute lui réserve un accueil chaleureux. Le sénateur PS Jean-Pierre Michel y va de son commentaire : "Ce mécanisme constitue un progrès à plusieurs titres. D'abord, sa durée est inférieure à celle de la garde à vue. Ensuite, les protections qui l'entourent sont plus importantes que celles de la vérification d'identité. Enfin, son contrôle s'effectue sous le contrôle de l'autorité judiciaire."
Une garde à vue "bis"
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, cette "retenue" a tout d'une garde à vue bis. Dans son avis voté jeudi après-midi, elle estime que la retenue doit être "la plus brève et aussi protectrice que possible" et rester "dans le cadre de la procédure de vérification d'identité", à savoir quatre heures. "La rétention de 16 heures, c'est juste un moyen de retenir un sans-papiers toute la nuit, dans l'attente d'une réponse de la préfecture le lendemain matin", témoigne une source proche du dossier. D'où la proposition de créer "une permanence de nuit à la préfecture" pour accélérer les procédures sans porter atteinte aux droits des retenus.
Mais les critiques de la CNCDH ne s'arrêtent pas là. Elle note : "Si le projet de loi s'inspire manifestement de la garde à vue lorsqu'il reconnaît des droits au retenu, il est moins protecteur concernant le droit à un avocat, le droit à un interprète ainsi que le droit au silence." Vincent Nioré, avocat parisien et membre de la commission libertés et droits de l'homme du Conseil national des barreaux (CNB), s'insurge : "Mon avis personnel est que ce projet est inadmissible et insuffisant. L'avocat ne peut s'entretenir avec son client qu'une demi-heure au début de la retenue." Insuffisant, d'autant que le contrôle de la procédure est exercé par le procureur de la République. "Sans même évoquer le problème de l'indépendance du ministère public, un tel contrôle est relativement illusoire en raison de la surcharge des parquets", souligne la CNCDH.
Pas de rupture avec la loi Besson ?
En décidant cette "retenue pour vérification du droit au séjour", Manuel Valls semble avoir fait le choix de l'efficacité du travail des policiers, au détriment de certains droits des personnes retenues. Il avait d'ailleurs affirmé, dès le mois de juillet, que cette forme de rétention administrative était essentielle à "notre politique d'éloignement". Le ministre de l'Intérieur a affirmé, à de multiples reprises, ne pas vouloir faire de "politique du chiffre". D'après un rapport publié mardi par 5 associations, 64 000 étrangers ont été reconduits aux frontières de la France en 2011. Un bilan qui ne sera pas forcément moins élevé durant l'ère Valls. En 2012, "le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en termes de placement en rétention et de mesures d'éloignement", souligne David Rohi, un des responsables de la Cimade, une association de défense des migrants.
Manuel Valls a surtout pris des mesures en faveur d'une meilleure intégration des immigrés déjà présents sur le territoire. En juillet, il rétablit, par la suppression de la circulaire Guéant, l'accès au travail des étrangers ayant étudié en France. Puis il affirme dans la foulée vouloir assouplir les règles de naturalisation en les dotant de critères objectifs. Mais, concernant les nouveaux arrivants, il y a fort à parier que sa politique ne différera pas de celle menée par le précédent gouvernement.
22/11/2012, Alexandre Borde
Source : Le Point.fr
Quel sera le futur de la migration internationale ? Le changement climatique et l’accroissement de la demande de main d’œuvre en Europe vont-ils entraîner une augmentation du nombre de migrants d’ici à 2030 ? Ou la croissance économique rapide et le développement des pays d’origine des migrants les encourageront-ils à rester chez eux ?
Les experts de la migration ont identifié les multiples facteurs qui conduisent des personnes à quitter leur pays pour s’installer à l’étranger, mais ils ont des difficultés à prédire la façon dont ces facteurs évolueront au fil du temps, affectant les futures tendances migratoires.
En conséquence, les politiques migratoires et les interventions portent en général sur le court terme et restent réactives, particulièrement dans les régions instables, comme celle de la Corne de l’Afrique, où un nombre croissant de personnes décident de migrer vers le Yémen et vers des pays plus lointain en raison de facteurs économiques, sociaux, politiques et environnementaux.
« On agit trop souvent en réaction à la migration. De manière générale, elle est perçue comme un problème qu’il faut régler et comme un phénomène à court terme qui va disparaître », a dit Christopher Horwood, coordonnateur du Regional Mixed Migration Secretariat (RMMS), basé à Nairobi. « Tout le monde sait que les frontières sont poreuses et difficiles à contrôler, mais il n’y a aucun projet [pour y remédier] et aucun débat régional non plus ».
Améliorer les prévisions relatives à la migration
Afin d’améliorer la compréhension à long terme de la migration, le RMMS s’est associé à l’Institut des migrations internationales (IMI) de l’université d’Oxford pour développer des scénarios sur l’avenir de la migration dans la Corne de l’Afrique pour les 20 prochaines années.
Déçus par les traditionnels modèles de projection des tendances migratoires – qui se basent principalement sur les données démographiques et économiques pour produire des estimations quantitatives des flux migratoires futurs – les chercheurs de l’IMI ont été les premiers à utiliser une méthode innovante pour élaborer des scénarios.
« Lorsque nous nous sommes intéressés aux prévisions relatives à la migration, nous avons constaté qu’il y avait des insuffisances », a expliqué Simona Vezzoli, membre de l’équipe de recherche Global Migration Futures de l’IMI. « Ces approches…ne prennent pas en compte les facteurs qui ne sont pas quantifiables et les facteurs qui sont très incertains ».
Mme Vezzoli et ses collègues souhaitaient développer un modèle plus flexible permettant d’incorporer tous les facteurs pertinents à la migration tout en prenant en compte certaines incertitudes liées à l’avenir. Ils ont décidé d’adapter une méthode d’élaboration de scénarios généralement utilisée par des organisations privées afin de développer des stratégies pour des contextes commerciaux futurs.
Un aspect essentiel de la méthode suppose la prise en compte de relatives certitudes quant aux tendances qui façonnent la migration dans des régions données, comme la probabilité de croissance économique soutenue dans une grande partie de la Corne de l’Afrique, l’amélioration des niveaux d’alphabétisme, et les populations caractérisées par de fortes proportions de jeunes adultes qui tendent à migrer. Ces « grandes tendances » sont ensuite combinées avec des facteurs très incertains, mais qui peuvent avoir un impact important sur la migration future, comme une plus grande coopération entre les gouvernements régionaux ou les conséquences de la croissance de la population urbaine.
« On ne peut pas prédire l’avenir, et ce sont toujours les évènements imprévisibles qui ébranlent le monde », a commenté M. Horwood. « Depuis la mise en œuvre de ce projet, [le Premier ministre éthiopien] Meles Zenawi est décédé …et des élections ont été organisées avec succès en Somalie. Ces deux évènements nous semblaient improbables il y a six mois, mais ils changeront peut-être la donne ».
La méthode s’appuie sur la réunion d’experts régionaux de la migration, d’acteurs du secteur privé et du secteur public, de groupes de la société civile et d’universitaires afin d’élaborer des scénarios potentiels. « Il s’agit d’un débat portant sur l’avenir, donc les gens ont tendance à baisser leur garde et à évoquer toutes les possibilités », a dit Mme Vezzoli. « Cela leur donne une opportunité de faire le lien entre des facteurs qui, selon eux, n’étaient pas liés entre eux ».
Briser les mythes
Un rapport final sur la migration future dans la Corne de l’Afrique et au Yémen soutient que les taux de migration dans la région sont toujours relativement faibles, mais qu’ils pourraient augmenter.
Contrairement aux idées reçues, la capacité et la volonté des personnes de migrer pourraient s’accroître si la région continue de bénéficier d’une plus grande stabilité politique et d’un meilleur développement économique. À l’inverse, l’accroissement de la pauvreté constituerait un facteur de réduction de la mobilité des migrants.
« C’est l’une des principales idées reçues dans lesquelles les décideurs de la région s’enferment », a dit M. Horwood, « l’idée selon laquelle la stabilité en Somalie va permettre de vider les camps de réfugiés et la croissance économique en Éthiopie encouragera les Éthiopiens à ne jamais quitter leur pays ».
En réalité, l’écart est tel entre les aspirations de populations de plus en plus éduquées et la capacité de leur pays d’origine à leur offrir des opportunités que les migrants continueront à quitter la Corne de l’Afrique pour trouver un emploi et bénéficier d’opportunités au cours des deux prochaines décennies.
Le rapport présente deux scénarios migratoires futurs pour la région jusqu’à 2030. Le premier scénario est caractérisé par une forte instabilité politique et des niveaux élevés de violence, une croissance économique élevée, mais erratique et inégale, due à un boom dans les industries extractives de la région et une dégradation de l’environnement à grande échelle. Ces facteurs devraient engendrer un flux continu de réfugiés, un taux élevé de migration urbaine et une augmentation du nombre de personnes migrant vers les pays du Golfe, l’Europe, l’Amérique du Nord, la Chine et l’Inde. En raison de l’inégalité croissante, les familles les plus pauvres pourraient être exclues de la migration vers l’étranger.
Le second scénario est caractérisé par la paix et la stabilité, ainsi que par une croissance économique lente, mais régulière et une réduction de l’inégalité des revenus. Ces conditions devraient entraîner le retour d’un nombre important de réfugiés, la région devenant une destination pour les demandeurs d’asile. Toutefois, l’accroissement des opportunités d’éducation et l’amélioration de l’accès aux technologies de télécommunication et aux transports encourageront sans doute bon nombre de jeunes gens à migrer vers l’Europe, les pays du Golfe, l’Afrique du Nord et la Chine pour bénéficier d’un meilleur niveau de vie et de meilleures opportunités.
Les deux scénarios, qui sont très différents l’un de l’autre, montrent comme l’explique M. Horwood que, « la migration est loin de disparaître », et que « les gouvernements doivent [la] gérer au lieu de se contenter d’y réagir comme s’il s’agissait d’une sorte de maladie ».
Promouvoir la flexibilité
Selon Mme Vezzoli, le défi est de trouver un moyen de présenter les principaux points du rapport au grand public et aux gouvernements « sans donner l’impression qu’il s’agit de l’avenir ».
Le projet a en effet pour objectif d’encourager les décideurs politiques à faire preuve de davantage de flexibilité dans leur attitude et dans leurs politiques migratoires.
« Une décision politique vous enferme dans une certaine position et il est très difficile de changer de direction lorsque la situation évolue », a expliqué Mme Vezzoli. « Nous leur conseillons de prévoir plusieurs possibilités lorsqu’ils élaborent une politique afin d’être prêts à prendre un peu de recul et à changer de trajectoire ».
Elle a pris pour exemple le Royaume-Uni, dont la politique actuelle a pour objectif de réduire autant que possible la migration en durcissant les modalités d’entrée dans le pays pour les étudiants et les universitaires internationaux. « C’est une vision à court terme », a-t-elle dit à IRIN, « car à l’avenir, il y aura une forte concurrence pour les personnels hautement qualifiés ».
22 novembre 2012
Source : IRIN
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