Le premier long-métrage du réalisateur marocain Mohamed Nadif "Andalousie mon amour" a été projeté, mercredi, au siège du Parlement européen à Bruxelles, à l'initiative de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Cette projection, qui s'inscrit dans le cadre du Festival international du film indépendant (FIFI) de Bruxelles, s'est déroulée en présence du réalisateur, du comédien Youssef Britel, du président de la délégation Maghreb et UMA au Parlement européen, Pier Antonio Panzeri et du directeur artistique du FIFI, Salvatore Leocata.
"Andalousie mon amour" aborde d'une manière légère et comique la question de l'émigration clandestine à travers les principaux personnages du film, Saïd et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent d'émigrer en Europe.
Pour préparer la traversée du Détroit de Gibraltar, les deux jeunes s'installent dans un petit village du Nord du Maroc où ils vont faire la connaissance de l'instituteur de ce village qui rêve lui-aussi de gagner l'autre rive de la Méditerranée.
Avec l'aide de ce dernier, dont le rôle est interprété par Nadif, les deux étudiants prennent une barque pour la côte européenne mais leur embarcation chavire avant d'atteindre la terre ferme.
Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur marocain a indiqué que la thématique du film est en soi un véritable défi en ce sens qu'elle a été déjà traitée sur le grand écran par nombre de cinéastes, notamment méditerranéens, et que le pari dans cette expérience était d'apporter quelque chose de nouveau et d'aborder ce sujet autrement.
"Nous avons alors opté pour la comédie comme genre pour traiter avec légèreté une thématique à la fois très sérieuse et épineuse qui est celle de l'émigration clandestine", a-t-il dit.
La comédie constitue aussi un défi en soi d'autant plus qu'il s'agit d'une première réalisation, a-t-il ajouté, faisant observer que plusieurs cinéastes la considère comme un genre mineur alors qu'elle est en réalité un des genres les plus difficiles.
Mohamed Nadif a en outre indiqué que cette comédie de 86 minutes ne traite pas uniquement de la problématique de l'émigration illégale mais aborde aussi à travers les différents personnages du film les questions de la politique, de la religion, de l'éducation et des rapports Nord-Sud.
Par ailleurs, le réalisateur a affirmé que l'industrie cinématographique nationale connait depuis quelques années un véritable sursaut. La preuve en est que plusieurs films marocains sont aujourd'hui primés dans les festivals cinématographiques les plus prestigieux du monde, a-t-il estimé.
Il a également assuré que le Maroc est devenu aujourd'hui un modèle du cinéma émergent en Afrique et dans le monde arabe, attribuant cette évolution à l'existence d'une réelle volonté politique de promouvoir le 7ème art au Maroc et aussi aux mécanismes d'appui à la production, dont la commission pour l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM).
Une production cent pour cent marocaine, "Andalousie mon amour" qui sortira au printemps 2013 en Italie, a remporté le prix de la première Âœuvre au festival de cinéma d'Oran et prix de la réalisation au festival du film africain de Khouribga.
07 nov. 2012
Source : MAP
La caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais est attendue, du 12 au 17 novembre à Tiznit, avec au programme une riche palette d'activités sociales et culturelles destinées à jeter la lumière sur une partie de l'immigration marocaine en France et à en préserver la mémoire collective.
Au menu de cette manifestation, placée sous le signe "la mémoire au service des droits de l'Homme", figurent des exposés, des ateliers et des projections-débats animées par une pléiade de chercheurs et d'acteurs associatifs marocains et étrangers.
L'assistance aura, le premier jour, à poursuivre la projection d'un documentaire sur "Tiznit : Joyau du Sud" produit par la municipalité de la ville, suivi d'un autre documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", réalisé par Khalid Alayoud, de l'Association des chercheurs en migration et développement.
Outre une visite guidée de l'exposition au profit des élèves des établissements scolaires et une rencontre avec le comédien Hamid Oukattou, le lendemain, les organisateurs ont prévu pour le jour d'après une conférence sur le thème "la mémoire au service du développement", animée par Abdelkebir Attouf, chercheur en migration à l'Université Ibn Zohr d'Agadir.
Les participants auront également à suivre le même jour un exposé sur "l'histoire des mineurs marocains au Nord-Pas-de-Calais", encadré par le président et la vice-présidente de l'Association éponyme (AMMN), respectivement Abdellah Samat et Josette Breton, et un atelier sur "les migrants vieillissants".
La quatrième journée sera consacrée aux anciens mineurs marocains rentrés définitivement au pays avec à la clé des bilans gratuits de santé dispensés par une équipe bénévole de médecins, outre un atelier de réactualisation des droits des mineurs marocains en France, encadré par Youssef Haji de l'Association Immigration Développement Démocratie (IDD), et un café-mémoire animé par l'écrivain et chercheur français Ricardo Montserrat.
Cette caravane devra clore ses travaux par des visites guidées au profit de la population locale par d'anciens mineurs, une projection-débat du film "La conquête de la dignité" de Marie Bonnard, une conférence de presse et une soirée festive.
Cette manifestation est une initiative de l'AMMN en collaboration avec l'Association des chercheurs en migration et développement, avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil régional des droits de l'Homme et la municipalité de Tiznit.
07 nov. 2012
Source : MAP
Le Maroc et la France ont convenu mercredi de coopérer sur les sujets de préoccupation pour leurs communautés et faciliter notamment leur mobilité sur leurs territoires respectifs, à l'occasion d'un entretien à Paris entre le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, et son homologue française, Hélène Conway-Mouret.
Mme Conway-Mouret s'est dite satisfaite de cette réunion "très fructueuse" dans la perspective du renforcement encore davantage des relations franco-marocaines, puisqu'elle marque "le début d'une coopération dans un autre domaine, celui de nos communautés hors de nos frontières".
La ministre chargée des Français de l'étranger a réitéré dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en France, Riad Ramzi, la détermination de la France à faciliter la mobilité et l'octroi des visas pour les ressortissants marocains.
"Nous avons une communauté marocaine très importante, avec plus de 1,3 million de personnes installées, auxquels s'ajoutent un grand nombre de personnes qui visitent la France chaque année. Nous voulons encourager cette mobilité et la faciliter le plus possible", a souligné la ministre française.
M. Conway-Mouret, qui s'était rendue récemment au Maroc où elle a pu s'informer de la dynamique des réformes entreprises dans différents domaines, n'a pas maqué de saluer de nouveau le processus démocratique marocain qu'elle considère comme "un modèle pour les autres pays du Maghreb".
"Le Maroc évolue très rapidement dans la sérénité" et "peut servir de modèle (pour les pays de la région) et tirer tout le monde vers le haut", a-t-elle dit.
De son côté, M. Maâzouz s'est félicité de la qualité de ses échanges avec la ministre française et des perspectives de coopération entre leurs départements respectifs, notamment en matière d'échange d'expériences pour mieux répondre aux préoccupations des communautés marocaine et française à l'étranger.
M. Maâzouz se trouve en France dans le cadre d'une visite de travail destinée à examiner avec les ministres et hauts responsables français concernés, les questions préoccupant la communauté marocaine, notamment la situation des retraités, l'enseignement de la langue arabe, l'assurance maladie, les services publics, a-t-il indiqué à la MAP.
Cette visite a également pour objectif de "prendre contact avec les Marocains de France pour un échange d'informations au sujet de leur préoccupation pour mieux y répondre, mais aussi de les mobiliser autour de tous les chantiers entrepris au Maroc pour que les Marocains résidant à l'étranger soient des acteurs mieux organisés au service de leur pays", a-t-il ajouté.
Au cours de cette visite, le ministre délégué tiendra des réunions élargies avec les cadres associatifs et les membres de la communauté marocaine établie en France et présidera notamment une conférence réunissant les compétences économiques marocaines intéressées par la promotion des investissements au Maroc.
Cette conférence traitera de la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leurs investissements et leur contribution à son développement. Elle tentera d'exposer, par des exemples concrets de cas de réussite, la démarche visant à faire de ce capital humain un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre les pays de résidence et le Maroc.
Mardi soir, M. Maâzouz avait pris part à une rencontre sur l'expérience de la coopération décentralisée entre la Région Centre (France) et la Région de Meknès-Tafilalet, dans le cadre de la Semaine du Maroc à Orléans qui coïncide avec la célébration de la Marche Verte.
L'accent a été mis, selon lui, sur les moyens de concrétiser les axes de cette coopération, dans ses volets "université et recherche" et économique, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de l'environnement, du traitement des eau usées ou encore de l'agriculture avec l'exploitation de filières nouvelles, dans le cadre du Plan Maroc Vert, les plantes cosmétiques et les produits liés à l'olivier.
07 nov. 2012
Source : MAP
Jugée raciste par certains, provocatrice par d’autres, la une de l’hebdomadaire "Maroc Hebdo" aura au moins eu le mérite de lever le voile sur le quotidien des personnes d’origine subsaharienne vivant au Maroc.
"Le péril noir". Ce titre en une du magazine "Maroc Hebdo" publié la semaine dernière a suscité un vif débat au sein du royaume chérifien. L’hebdomadaire consacrait un dossier à l’accroissement du nombre d’immigrés issus d’Afrique subsaharienne, qui voit dans le Maroc un point de départ pour rejoindre l’Europe depuis les enclaves espagnoles de Ceuta ou Melilla. Souvent refoulés, ils restent dans le pays et se retrouvent dans des situations précaires, contraints de s’adonner à divers trafics. Ils seraient 10 000 selon le ministère de l’Intérieur, 15 000 selon la société civile.
Les immigrés subsahariens font par ailleurs face au durcissement des autorités de Rabat, lesquelles expulsent sans ménagement ceux qui n’ont pas de carte de séjour. À l’instar de l’Association marocaine des droits humains, l’ambassadeur de l’Union européenne, Eneko Landaburu, s’est récemment inquiété du traitement de ces immigrés, le qualifiant de "problématique". Et ce alors que le ministre marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail,a désigné les immigrés subsahariens comme étant en partie responsables de la crise de l’emploi dans le pays.
L’Organisation internationale des migrations [OIM] a lancé début octobre un appel de fonds de 620 000 euros pour faciliter le retour de 1 000 migrants subsahariens clandestins.
« Je suis venu étudier l’informatique à Casablanca grâce à une bourse accordée par mon pays. Cela fait quatre ans que je suis ici, et cela fait quatre ans que je suis victime de racisme, tout le temps, à n’importe quelle occasion.
L’histoire la plus significative s’est produite à l‘aéroport. J’accompagnais ma tante qui devait embarquer pour Conakry et qui avait beaucoup de bagages. D’autres Subsahariens sont venus pour l’aider à les porter, mais le chef d’escale les en a empêchés, en nous disant qu’elle devait se débrouiller toute seule parce qu’elle était noire. J’ai protesté, et il nous a conduits à la police et un agent a commencé à m’insulter. Je lui ai répondu en arabe, et en retour il m’a frappé à la tête. J’ai dit que j’allais porter plainte et il m’a renvoyé, ironiquement : "C’est ça, va te plaindre chez le roi !". Du coup, je n’ai jamais déposé de plainte.
Quand je marche dans la rue, il est fréquent qu’on me traite de sale Noir ou d'esclave. Je me suis fait frapper plusieurs fois par des jeunes Marocains, gratuitement, et les témoins de la scène ne font jamais rien pour m’aider. Tous mes amis issus d’Afrique noire racontent la même chose, même les filles se font insulter. Maintenant, pour essayer d’éviter ça, j’essaye de ne pas répondre quand on m’interpelle, mais si on commence à me molester, qu’est-ce que je dois faire ? Il faut bien que je me défende.
Dans deux ans, j’aurai fini mes études, et je ne compte sûrement pas rester au Maroc pour travailler. Même si on me propose un emploi ici, je préfèrerais rentrer en Guinée.
"Les Marocains associent les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard"
Mounir Bensalah est ingénieur à Casablanca et activisite pour les droits de l'Homme. Il a posté ce commentaire sur son blog "Contre le racisme et le' journacisme'".
« Il faut malheureusement admettre qu’on voit monter un sentiment raciste dans une partie de la population marocaine mais cela reste une minorité selon moi. J’y vois plusieurs explications.
D'une part cette immigration est récente, elle a commencé il y a 10 ou 15 ans, et donc le Maroc ne sait pas comment gérer ces questions. Ensuite, quand les immigrés sont refoulés de Ceuta ou Melilla, beaucoup essayent de s’intégrer mais ils sont peu qualifiés, vivent de petits boulots, résident dans les zones les plus populaires… Ils travaillent en fait pour gagner de quoi se repayer un passeur vers l’Europe. Les Marocains associent donc les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard.
Ce sentiment est d’autant plus fort dans les villes frontalières comme Tanger, Nabor ou Oujda, car toutes sortes de trafics s’y développent : drogue, contrebande, etc... Et les Subsahariens sont souvent liés, directement ou indirectement, à ces trafics. Certaines mafias se servent d'eux pour mener des activités illégales, en échange d’un passeur. En conséquence, certains Marocains les identifient en bloc à des délinquants. Et ces préjugés sont renforcés par le comportement de la police : quand elle fait des descentes dans les camps de migrants autour de Tanger ou Oujda par exemple, elle les arrête tous d’un coup, délinquants ou pas.
"Beaucoup de Marocains sont solidaires des migrants qu’ils identifient à leurs enfants partis en Europe". Néanmoins, il ne faut pas croire que tous les Marocains sont racistes. L’association de droits humains pour laquelle je travaille est en contact avec de nombreux immigrés qui font l'objet d'un élan de solidarité de la part de certains Marocains. Beaucoup les identifient à leurs enfants partis tenter leur chance en Europe.
Pour autant, concernant la une de "Maroc Hebdo", pour moi c’est clair, elle est raciste. Mais je tiens à dire que le dossier est présenté de façon plutôt respectable : les articles posent la question du racisme des Marocains, se demandent de quoi souffrent les Subsahariens, comment ils sont arrivés là… Je crois que "Maroc Hebdo" a surtout voulu faire une racoleuse pour faire décoller ses ventes.
La situation des immigrés subsahariens résulte pour moi d’une responsabilité partagée entre le Maroc, les États d’origine des immigrés mais aussi des pays européens : je comprends que l’Europe ne veuille pas accueillir toute l’Afrique, mais il y a de tels dispositifs mis en place pour empêcher l’immigration africaine que beaucoup sont amenés à rester au Maroc dans des conditions déplorables.
6/11/2012
Source : France 24
Le 6 novembre 2012, une délégation suisse, menée par le Directeur de l’Office fédéral des migrations Mario Gattiker et le Chef de la Division Sécurité humaine du DFAE Claude Wild, a été reçue à Abuja, par le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Martin Uhomoibhi pour des entretiens sur la migration. Il s’agissait de la troisième rencontre dans le cadre du partenariat migratoire Suisse – Nigéria depuis son établissement en février 2011.
Les deux parties ont noté avec satisfaction qu’en 2012, 90% des citoyens nigérians devant retourner au Nigéria l’ont fait de manière autonome. Une grande partie d’entre eux ont bénéficié de l’aide au retour octroyée par la Suisse. Cela témoigne de la priorité donnée par les deux parties aux retours volontaires. Dans ce cadre, la question des migrants en situation irrégulière, y compris des requérants ayant déposé une demande d’asile manifestement infondée, été également abordée. Les deux parties se sont engagées à établir un groupe de travail pour analyser ensemble cette question et proposer des solutions. La participation des autorités concernées des deux pays est prévue.
La quatrième rencontre de la commission technique se tiendra en été 2013 à Berne.
7/11/2012
Source : Le Temps.ch
Le nombre d’entreprises gérés en Italie par des ressortissants marocains a enregistré une hausse de 7 pc en 2012, atteignant 57.000 unités, indique la Confesercenti, une des principales organisations entrepreneuriales italiennes…Suite
La fermeture en 2002 du centre de la Croix-Rouge n'a rien réglé, les sans-papiers se sont déplacés le long du littoral…Suite
"Je ne veux pas mourir de faim et de froid": malgré les risques encourus -la traque policière comme les conditions météo-, ils sont des centaines de clandestins africains à vouloir, à tout prix, rejoindre l'Espagne depuis le Maroc voisin, à l'approche de l'hiver.
Parmi ces migrants -dont nombre de femmes et enfants-, plus de 90 sont morts au cours des deux dernières semaines, en tentant la traversée de la mer, selon des sources de la communauté africaine immigrée et de la sécurité marocaine. Il y a une semaine, les secouristes espagnols ont encore affirmé avoir porté assistance à 95 personnes dans 16 embarcations.
Selon les autorités, ces tentatives pour franchir coûte que coûte le bras de mer séparant le Maroc de l'Espagne -quelques dizaines de kilomètres tout au plus- dans des canots de fortune se sont multipliées ces dernières semaines.
De même, le 16 octobre, ils ont été près de 300 à vouloir forcer les clôtures de Melilla, une des deux enclaves espagnoles avec Ceuta, seules frontières terrestres entre Afrique et Europe.
Pourquoi cet afflux soudain?
Patrick, jeune camerounais rencontré à Oujda (nord-est), explique avoir lui-même tenté sa chance à Melilla, le 25 octobre, deux jours avant l'Aïd el-Kebir, en compagnie d'une quinzaine de personnes, dans ce qu'il qualifie d'"opération kamikaze". Il semble prêt à recommencer.
"Il n'y a pas d'autre solution. Je ne veux pas mourir de froid et de faim sans faire ces tentatives", explique-t-il.
Sur les hauteurs du nord du Maroc, la nuit tombe tôt à présent, et l'hiver, plus rude qu'on ne pourrait l'imaginer, approche. Dans ces conditions, les clandestins paraissent prêts à tout pour forcer la chance.
"Nous avons marché des dizaines de kilomètres avec des chaussures et des vêtements déchirés, en vain", raconte Patrick.
Par la suite, ses mésaventures s'apparentent à celles régulièrement rapportées par les ONG venant en aide aux migrants dans la région.
"Où est l'humanité?"
"L'armée et la police marocaines nous ont pourchassés dans la forêt (près d'Oujda, frontalière avec l'Algérie, ndlr). Des dizaines parmi nous ont été blessés, d'autres arrêtés", affirme-t-il.
Selon Patrick, après avoir pris photos et empreintes, les forces de l'ordre ont acheminé son groupe vers la frontière algérienne, pays par lequel entrent la plupart des clandestins d'après les autorités marocaines.
La plupart finit par revenir et se cache dans la petite forêt de Mâafa, à quelques encablures d'Oujda.
Avec Adrien, l'histoire ne varie pas. Repéré près de Melilla, il dit en outre avoir été maltraité "aussi bien par les autorités marocaines qu'espagnoles".
"Ils ont brûlé mon passeport et le document du HCR (le Haut commissariat aux réfugiés) qui m'aurait permis d'avoir le statut de réfugié", affirme-t-il.
"Où est l'humanité?", s'indigne le jeune homme, qui refuse de divulguer son identité. La peur fait partie du quotidien.
"Je ne veux pas être cité. Ne donnez aucune indication sur moi. J'ai été arrêté et déplacé plusieurs fois", précise aussi Patrick.
Récemment, l'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, a en personne mis l'accent sur "des témoignages extrêmement durs et préoccupants" de maltraitance. Une ONG locale a également alerté les autorités sur des actes de racisme et de violence.
La semaine dernière, un hebdomadaire marocain a, lui, voulu aborder le "problème", et suscité la polémique en titrant en Une "Le péril noir".
Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent à ce jour au Maroc.
Des sources de la Sécurité ont indiqué à l'AFP que, de fin mai à fin octobre, 10.000 clandestins avaient été expulsés, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005.
Citées il y a peu par l'agence MAP, les autorités ont aussi relevé avoir sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".
6 nov 2012, Jalal AL-MAKHFI
Source : AFP
Une centaine de passagers étaient portés disparus mercredi dans le golfe du Bengale après le naufrage d'une embarcation transportant notamment des réfugiés Rohingyas à destination de la Malaisie, dix jours après un drame similaire, a-t-on appris auprès des garde-côtes du Bangladesh.
Le bateau transportait environ 110 passagers quand il a coulé au large de la côte du district de Cox's Bazaar, dans le sud du Bangladesh, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Zahid Hasan.
"Nous avons secouru 11 survivants avec l'aide de pêcheurs locaux et lancé une opération de recherche et de sauvetage (...). Le bateau faisait route vers la Malaisie", a-t-il ajouté.
Au moins deux rescapés font partie de la communauté des Rohingyas, des musulmans considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète et par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh.
Il s'agit du second accident de cette nature en une dizaine de jours.
Un bateau transportant quelque 130 passagers, dont beaucoup fuyaient les violences religieuses en Birmanie, a coulé le 28 octobre également dans le golfe du Bengale.
Un des rares rescapés du premier naufrage a raconté à l'AFP comment il avait eu la vie sauve grâce à un bateau de pêche, après avoir nagé pendant 20 heures.
"Tout le monde pleurait et invoquait Allah alors que le bateau tanguait fort, avant qu'il coule rapidement", a témoigné Abu Bakar, 24 ans, un travailleur bangladais qui espérait vivre une vie meilleure en Malaisie.
Le Bangladesh, frontalier de l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, a longtemps été une destination de choix des Rohingyas, mais Dacca, qui estime en abriter déjà quelque 300.000, ne veut plus les accueillir. Ils se lancent donc de plus en plus dans la difficile traversée maritime vers la Malaisie.
Les affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et les Rohingyas ont fait près de 180 morts et plus de 100.000 déplacés, principalement des musulmans, depuis juin, dans l'Etat Rakhine.
Ils sont quelque 800.000 à vivre en Birmanie. Mais des décennies de discrimination ont poussé des centaines de milliers d'autres à quitter le pays et les récentes violences risquent d'intensifier cet exil, selon les experts.
07 nov 2012
Source : AFP
La troupe du théâtre populaire de la Gayolle a restitué dans un cadre artistique le témoignage d’un ancien mineur marocain engagé dans les houillères de Pas-de-Calais. Ali est le protagoniste de cette œuvre artistique intitulée « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du Nord-Pas-de-Calais ».
Son chemin de vie a été reconverti en une pièce de théâtre : le contexte de son recrutement au Maroc durant 1960, les conditions de son travail dans les houillères de France, la fermeture des mines et sa vie aujourd’hui. Tout un vécu restitué merveilleusement à travers l’écriture et le jeu théâtral. C’est aussi un moyen de montrer la confrontation culturelle illustrée par le mélange du berbère, de la darija ou arabe dialectal et du patois. De l’humour noir au service de la contestation de la discrimination et de l’humiliation dont les anciens mineur marocains œuvrant en France ont été victimes.
Cette pièce de Josette Breton, jouée par le conteur et l’acteur Hamid Oukattou qui incarne le rôle d’Ali, lui qui est en réalité un ancien mineur, et d’autres comédiens, a bouleversé le large public Ouarzazi qui a admiré ce premier spectacle en son genre joué à Ouarzazate. « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du nord-Pas-de-Calais » a rapproché le public ouarzazi de l’expérience humaine et du combat des mineurs marocains issus majoritairement de la région du sud-est qui ont subi injustement la méconnaissance et le rejet. C’est donc un moyen qui permettra de transmettre l’histoire de cette catégorie de personnes d’une génération à une autre.
5/11/2012
Source : Al Mouja
Le samedi 10 novembre, Carhima organise sa quatrième journée d'études avec pour thème : "Médias et migrations. Le rôle des outils de communication dans les parcours migratoires".
Cette journée d'étude, organisée avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de l'Éducation permanente, du Fonds d'Impulsion à la Politique des Immigrés (FIPI), de Wallonie-Bruxelles International (WBI) et avec la collaboration de la section « Histoire et Cultures de l'Europe » de l'Institut d'Études européennes de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), vise plus particulièrement à croiser différents savoirs et expériences en rapport avec l'usage qu'ont fait par le passé et que font à l'heure actuelle les migrants et les personnes issues de l'immigration des différents outils de communication à leur disposition et des relations qu'ils entretiennent avec celles-ci…Suite
Accorder la Kafala (adoption) d'enfants abandonnées à un étranger vivant en dehors du sol national pose plusieurs problèmes, notamment le suivi de la situation de l'enfant makfoul et le respect par le Kafil de ses obligations, a souligné, lundi à Rabat, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.
M. Ramid a ajouté, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la "Kafala des enfants abandonnés", que le ministère a relevé des pratiques qui limitent les nobles objectifs de la loi 15.01 relatif à la Kafala des enfants abandonnés, surtout lorsqu'il s'agit des demandes d'adoption présentées par des étrangers.
Il a indiqué que les conditions citées dans l'article 9 de cette loi, relatif à la capacité morale et sociale du demandeur et sa capacité à assurer à l'enfant une éducation islamique ne posent pas un grand problème lorsque celui-ci réside au Maroc.
En revanche, a estimé le ministre, la situation diffère lorsque les demandeurs de l'adoption sont étrangers et ne résident pas sur le sol marocain, en ce sens qu'il devient difficile de s'assurer des critères sur lesquels le juge des mineurs décide d'accepter ou de refuser la Kafala.
L'objectif du législateur en promulguant la loi sur la Kafala est la protection de l'enfant marocain, a ajouté le ministre, estimant que c'est dans cet objectif que la Kafala des enfants abandonnées ne doit être accordée aux étrangers que lorsqu'ils sont résidants sur le sol national.
M. Ramid a rappelé, dans ce sens, la note circulaire du 19 septembre dernier adressée aux procureurs du Roi dans les cours d'appel et les tribunaux de première instance les invitant à s'assurer de la résidence permanente du demandeur de Kafala, et à présenter aux juges des mineurs, le cas échéant, des demandes d'interdiction d'accorder la Kafala aux étrangers non résidants sur le sol marocain.
06 nov. 2012
Source : MAP
Cela pourrait être la loi phare du second mandat de Barack Obama : le passage du « Dream Act », qui mettrait en place un processus afin d'obtenir un statut légal pour les enfants entrés sans papiers aux Etats-Unis. D'ores et déjà, il a donné l'ordre à son administration, en juin dernier, de ne plus les poursuivre pendant les deux années à venir. En revanche, le candidat démocrate devrait rester ferme sur la répression de l'immigration clandestine (1,2 million de sans-papiers déportés en quatre ans). Obama veut par ailleurs donner des visas pour conserver les étudiants très qualifiés (ingénieurs, scientifiques) venus étudier aux Etats-Unis mais aussi pour attirer les entrepreneurs étrangers.
Pendant la campagne, Mitt Romney a promis aux immigrés clandestins une « vie si misérable qu'ils se déporteraient d'eux-mêmes ». Il veut que soit généralisé le système « E-verify » qui permet aux employeurs de vérifier le statut des personnes qu'ils emploient et a indiqué vouloir durcir les sanctions contre les patrons qui ont recours aux services d'individus en situation irrégulière. Son parti a soutenu des lois très répressives, en particulier vis-à-vis de la communauté hispanique dans des Etats comme l'Arizona, ou l'Alabama. S'il se refuse à voter le « Dream Act » (une législation pourtant soutenue par John McCain), il est prêt à étudier un plan alternatif proposé par le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.
6/11/2012, VIRGINIE ROBERT ET KARL DE MEYER
Source : Les Echos
Le Maroc dispose, en la personne de ses ressortissants résidant à l'étranger, d'un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification sont de plus en plus avérées. Ces atouts plaident pour une meilleure intégration de leurs capacités dans la comptabilisation des ressources sur lesquelles peut et doit compter notre pays.
Désormais, ils sont près de 400 000 personnes occupant un large éventail de compétences scientifiques, intellectuelles et managériales dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, l'ingénierie, la gestion et le commerce et se retrouvent à tous les niveaux de la hiérarchie, du plus haut jusqu'aux emplois intermédiaires.
Conscient du potentiel que représentent ces compétences, le Maroc a entrepris des chantiers et mis en oeuvre des mécanismes visant à développer l'investissement productif. Parmi les mesures adoptées, la mise en place d'un fonds dont l'objectif est de promouvoir l'investissement des MRE. D'autres programmes d'aide à la création d'entreprise ont également vu le jour…
La vision du Maroc est clairement affichée : placer légalement les MRE au coeur de la mobilisation de nouvelles ressources et de compétences pour contribuer au développement économique et social du Royaume. Leur réussite est un motif de fierté pour leur pays d'origine et un exemple à suivre par leurs concitoyens à l'étranger.
En dépit des avancées enregistrées en termes de bancarisation et de captation des flux financiers, des lacunes institutionnelles persistent et certains MRE continuent de rencontrer des problèmes qui entravent leurs projets d'investissement.
Quelle est la stratégie d'accueil des investissements? Comment transcender les difficultés rencontrées par les MRE entrepreneurs ? Comment faire en sorte que le capital humain soit un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre la France et le Maroc ? Autant de questions auxquelles nos illustres invités nous ferons le plaisir d'apporter leurs éclairages le : Samedi 10 novembre 2012 à 14h.
Source : Marocainsdumonde.gov
’Association Zagora du film transsaharien organise, du 8 au 11 novembre, son neuvième Festival international.
Cette neuvième rencontre internationale débattra de l’immigration transsaharienne dans le cinéma.
Favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères, réfléchir ensemble autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc, pays de départ, de transit et de destination, telles sont les ambitions du festival Migrant’scène – Rabat, organisé par le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), dans le cadre de la semaine Dabateatr Citoyen.
La nouvelle édition du festival Migrant'scène - Rabat bat son plein toute cette semaine à travers des activités culturelles qui proposent des créations artistiques revisitant le phénomène de la migration, en favorisant la rencontre entre populations marocaines et étrangères.
Ce festival qui fait écho au festival Migrant’scène organisé en France par la Cimade, association de solidarité avec les migrants, se veut une occasion pour partager autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc.
Ainsi, après le concert lundi du groupe “The Minority Globe”, réuni autour du combat pour la dignité des minorités opprimées, le festival fait place aux travaux des ateliers photographie/vidéo/multimédia menés depuis deux mois par la photographe Leila Alaoui en présence des participants - artistes amateurs. Ces personnes d’origines géographiques différentes, ayant en commun de vivre au Maroc, ont pu ainsi évoquer certaines réalités du quotidien des migrants, à travers des reportages photos et vidéos.
L'occasion pour Leila Alaoui de présenter son propre travail, sous forme d’une installation sonore et visuelle, autour de témoignages de vie de personnes en migration, leur trajet et leur situation au Maroc, mais aussi les violences dont elles peuvent être victimes (mercredi 7 novembre).
Demain, place au cinéma avec le film Visa de retour, du réalisateur tunisien Walid Fellah. Le projet Boats4people, qui mobilise des associations africaines et européennes pour dénoncer les milliers de migrants qui meurent chaque année en Méditerranée, sera aussi présenté ce jeudi, en présence de ses coordinateurs, Walid Fellah et Nicanor Haon.
Le théâtre prendra la relève (vendredi 9 et samedi 10 novembre), dans le cadre du projet “Maline Leblad”, le nouveau concept de Dabateatr Citoyen. Il donnera lieu à deux soirées de théâtre dont les textes travaillés en atelier, sont, à l'occasion de ce festival, inspirés du thème des migrations.
4/11/2012
Source : aufait
Imaginons le titre de presse suivant en Espagne ou en France: “Le péril marocain”. Des milliers de Marocains clandestins en Espagne. Ils vivent de mendicité, s’adonnent au trafic de drogue et à la prostitution. Ils font l’objet de racisme et de xénophobie. Ils posent un problème humain et sécuritaire pour le pays.
On peut facilement imaginer que la classe politique, les ONG, les intellectuels et la presse marocaine seraient scandalisés et dénonceraient le caractère raciste de ces propos.
Comment peut-on alors accepter la Une de Maroc Hebdo du 2 novembre, aussi bien au niveau de son titre que dans le style adopté par l’article, qui conduit malheureusement à une stigmatisation de toute la communauté africaine vivant au Maroc.
Mohammed Selhami, journaliste et rédacteur en chef de l'hebdomadaire a un parcours exemplaire et ne peut pas être qualifié de raciste. Le journaliste Abdelhak Najib, auteur de l’article, est certainement loin de l’être, et a bien précisé en préambule, que son article traitait des milliers de Subsahariens clandestins au Maroc.
Malheureusement, le contenu de l’article conduit inéluctablement à la stigmatisation de toute la communauté africaine au Maroc, ne serait-ce que par le choix du titre qui évoque un “péril noir” et fait référence aux propos des plus grands racistes des milieux d’extrême droite en Europe.
De plus, en évoquant de manière générale les crimes dont sont responsables certains clandestins, sans prendre les précautions d’usage en ramenant ces incidents à leur juste mesure, l’article tombe dans des propos xénophobes insupportables.
On apprend ainsi qu’ils vivent de la charité dans tous les coins des rues et devant les mosquées. Qu’ils pratiquent des petits boulots. Qu’ils acceptent n’importe quel travail. Qu’il est impossible de distinguer le Nigérian du Ghanéen ou le Congolais du Sénégalais. Sans oublier qu’ils prennent le boulot des Marocains, que les patrons préfèrent cette main d’œuvre bon marché... Et que grâce aux vols low-cost, la destination Maroc leur est devenue abordable.
Merci pour l'info, mais il n'existe aucune compagnie low-cost qui assure des liaisons entre le Maroc et les pays subsahariens.
L'auteur a beau préciser que ces clandestins sont dans certains cas l’objet de racisme, il ne fait que s’enfoncer en affirmant que ce serait pratiquement de leur faute parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans le tissu social marocain.
Non, franchement, notre confrère Maroc Hebdo devrait rejeter son article, ou le rédiger autrement.
Rappelons par ailleurs qu'au-delà du fait que notre pays se trouve en Afrique, 15 à 20% des Marocains sont d’origine africaine subsaharienne, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), ce qui représente environ 5 millions de citoyens marocains.
04/11/2012, Abdelhaq Sedrati (Edito.)
Source : Afait
Des milliers de nationalistes vêtus de noir ont défilé dimanche dans le centre de Moscou pour appeler à la fin du pouvoir de Vladimir Poutine et exprimer leur hostilité aux minorités ethniques à l'occasion de la "journée de l'Unité nationale", créée par le président russe.
Vladimir Poutine a décrété ce jour férié en 2005 pour remplacer la célébration annuelle de la Révolution bolchévique qui avait cours sous l'ère soviétique. La fête de l'Unité nationale commémore le soulèvement des Moscovites contre l'occupation polonaise et lituanienne il y a 400 ans, en 1612.
Mais les militants des droits de l'homme estiment que les propres affinités de Vladimir Poutine avec le nationalisme ethnique ont alimenté la montée de la violence d'extrême-droite et sont en partie responsables du détournement de la célébration du 4 novembre par des militants radicaux.
Les manifestants, pour la plupart des hommes jeunes aux cheveux ras et portant des vestes en cuir, criaient "La Russie sans Poutine" ou chantaient des slogans anti-immigration tels que "La Russie aux Russes" en brandissant des icônes orthodoxes et des drapeaux impériaux.
Selon la police, 6.000 personnes ont envahi les rues de Moscou sous un ciel gris pour participer à la manifestation d'extrême-droite qui, pour la première fois, a été autorisé à se tenir dans le centre de la capitale.
En dehors de Moscou, la police a indiqué qu'elle avait placé en détention 90 personnes qui essayaient de tenir un rassemblement non autorisé dans la ville de Ekaterinbourg, dans l'Oural, 50 autres à Kazan, à 800 km à l'est de Moscou, et 40 à Nijni Novgorod, à environ 430 km au nord-est de la capitale.
Beaucoup des manifestants moscovites exprimaient des sentiments d'hostilité à l'égard des immigrés originaires des régions majoritairement musulmanes du sud de la Russie et d'autres parties de l'ex-URSS, arguant que la Russie devait durcir les conditions d'obtention de ses visas et renforcer les restrictions nationales à l'égard de l'immigration interne.
Vladimir Poutine a largement contribué à encourager, dès son accession au pouvoir, les sentiments nationalistes afin de combler le vide idéologique laissé par l'effondrement du pouvoir communiste en 1991. Il a défendu au cours de ses deux premiers mandats de président, de 2000 à 2008, l'image d'une Russie renaissante, enhardie par ses revenus pétroliers en plein essor.
Mais les nationalistes russes se sentent aujourd'hui trahis par l'ouverture du pays aux ouvriers immigrés et l'envoi de milliards de dollars de subventions à destination des régions du Nord-Caucase à majorité musulmane.
4 novembre 2012, Anastasia Gorelova et Alissa de Carbonnel
Source : Reuters
Premier du genre en Belgique, le prix Diwan Awards mettra à l'honneur une multitude de belgo-marocains, qui se sont illustrés par leur savoir et savoir-faire dans nombre de domaines où la Belgique revendique une place de référence.
Ils caressaient un rêve depuis longtemps, et ils l'ont réalisé. Saïd El Maliji et Fatima Abbach, deux belgo-marocains, sont les concepteurs des Diwan Awards, les premiers trophées dédiés aux talents marocains de Belgique.
Médecins, ingénieurs, architectes, scientifiques, enseignants, entrepreneurs, mais aussi sportifs, artistes et cadres associatifs, les compétences belgo-marocaines sont de plus en plus nombreuses à partager le même dessein : s'investir dans le développement local en mettant leurs apports au service de la collectivité et du développement global.
Cette initiative vise à mettre en valeur l'apport positif des belgo-marocains à la Belgique, qui est pour eux un pays d'accueil ou de naissance, a confié à la MAP Saïd El Maliji, acteur associatif et directeur du magazine multiculturel "Aywa" dédié aux compétences étrangères ayant réussi leur projet de vie en Belgique.
Ces trophées sont destinés à revaloriser l'image de la communauté marocaine en Belgique. Un demi-siècle après le début du mouvement d'immigration vers ce pays, suite à la signature de la convention belgo-marocaine relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique (17 février 1964), notre image n'est pas ce qu'elle devrait être, regrette M. El Maliji.
Par-delà les clichés, les talents marocains se sont positionnés en tant que partie prenante au développement socio-économique du pays d'accueil auquel ils participent avec une abnégation, un zèle et un engagement citoyen qui n'ont rien à envier aux belges "de souche".
Si la presse préfère parler des trains qui arrivent en retard plutôt que de ceux qui arrivent à l'heure, nous avons décidé de prendre le contre-pied de cette habitude qui n'est pas une fatalité, assure cet acteur associatif et ardent promoteur de l'emploi des jeunes belgo-marocains.
Agir sur la perception de la société belge vis-à-vis de leurs concitoyens issus du Maroc, contribue à faire briller l'image du Maroc, puisque cette image "est intimement liée à celle des ressortissants marocains résidant à l’étranger, insiste Fatima Abbach, présidente de l'association Divers-City, initiatrice du prix Diwan Awards.
Le but est de mettre en avant les potentiel et l'apport de cette communauté qui renforce son talent dans bien des domaines, souligne cette femme qui s'est dédiée corps et âme à la valorisation des performances des jeunes cadres et intellectuels belgo-marocains, profondément attachés à leur pays d'origine, bien qu'ils soient nés en Belgique.
Beaucoup de réalisations sont à inscrire à l'actif de ces belgo-marocains très dynamiques, qui travaillent dans l'ombre et la modestie, témoigne, de son côté, le journaliste Christophe Sokal.
En tant que rédacteur en chef du magazine "Awya", M. Sokal affirme avoir eu l'opportunité de rencontrer plusieurs exemples brillants de personnalités qui portent fièrement la double nationalité belge et marocaine et qui animent le tissu social et économique en faisant preuve de beaucoup d'engagement et de créativité.
Ces immigrés, aujourd'hui Belges, ont réussi le difficile pari de s'intégrer dans de nouveaux repères, de nouveaux environnements culturels et linguistiques et ont, de plus, montré leur volonté et leur capacité d'y faire évoluer leurs enfants, pour qu'ils puissent à leur tour contribuer au développement de ce pays, souligne cet ancien journaliste au quotidien "Le Soir".
Selon M. Sokal, les Diwan Awards arrivent au moment opportun "pour combattre des clichés encore trop souvent exprimés, après presque 50 ans de présence d'une population travailleuse venue du Maroc.
Pour la première fois dans l'histoire de la Belgique multiculturelle, une prestigieuse cérémonie mettra à l'honneur, le 2 décembre prochain, les talents affirmés et les innombrables services rendus à la communauté par des membres de la communauté belgo marocaine, selon les initiateurs de ce prix.
L'événement sera marqué par un défilé de haute couture baptisé "For the Love of Caftan" qui dévoilera, pour la première fois hors Paris, les collections de sept créateurs de renom. La remise des trophées sera suivie par un concert de la star de la chanson marocaine Saad Lamjarred pour clôturer haut en couleur la soirée.
2/05/2012, El Hassanya Aqqad
Source : MAP
Le nombre de personnes en situation précaire ayant demandé de l'aide à l'organisation "Caritas" en Espagne a atteint 1,8 million en 2011.
Ce chiffre est passé de 340.000 personnes avant le début de la crise en 2007 à plus de 1,8 million en 2011, affichant une hausse spectaculaire en raison du prolongement de la crise économique et de la montée de l'exclusion sociale des personnes en chômage, a indiqué Sebastian Mora, Secrétaire général de l'organisation, lors d'un point de presse samedi consacré à la présentation des activités de Caritas pour l'année dernière.
L'organisation a destiné 250 millions d'euros pour mettre en Âœuvre son programme d'aide en 2011, ce qui représente une augmentation de 1,28 pc par rapport au budget de 2010, a précisé Mora.
Sur ce total, 221 millions d'euros ont été destinés aux programmes mis en place en Espagne où un citoyen sur quatre est en chômage, ajoute le responsable de Caritas, faisant savoir que la contribution des autorités publiques n'a pas dépassé 33,7 pc du budget général de l'organisation.
Les immigrés, notamment les sans-papiers, sont les plus affectés par la crise, selon l'organisation caritative.
3/05/2012
Source : MAP
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