Après avoir tout quitté au Maghreb, famille et patrie, pour s’installer et trouver du travail en France, de nombreux immigrés maghrébins arrivés dans les années 50 dans l’hexagone sont aujourd’hui atteints de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs et des spécialistes en gériatrie français ont décidé de mener une expérience sur certains d’entre eux pour savoir s’ils ont oublié le français, la langue de leur pays d’accueil.
Alibi - Alzheimer, immigration et bilinguisme -, c’est le nom du programme scientifique lancé il y a un an en France par une dizaine de chercheurs et spécialistes en gériatrie et en langues, un programme qui n’a pas fait hélas grand écho dans la presse. Objectif : voir si des personnes immigrées dans les années 50 en France ont perdu leur connaissance de la langue française.
Un français aux oubliettes
La directrice de ce programme est le Docteur Mélissa Barkat-Defradas, franco-algérienne et chargée de Recherches au CNRS à l’Université de Montpellier, un travail mené sous l'égide de l'Institut des Sciences de l'Homme de Lyon. L’idée de ce programme lui est venue en 2005. « C’est suite au décès de ma grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer que j’ai décidé de m’intéresser de près aux effets de cette pathologie sur la population immigrée. Avant sa mort, ma grand-mère ne parlait plus du tout le français, langue qu’elle connaissait pourtant, elle ne s’exprimait plus qu’en arabe dialectale », explique Mélissa Barkat-Defradas.
Durant deux ans, des linguistes, des neuropsychologues, un socio-démographe, des gériatres et des gérontologues vont étudier les effets de la maladie d’Alzheimer sur un échantillon de 15 personnes immigrées d’origine maghrébines, des Marocains, Algériens et Tunisiens atteintes de la maladie d’Alzheimer à différents stades. Ces immigrés sont issus de la première génération, arrivés en France dans les années 50 pour trouver du travail. Elles sont âgées aujourd’hui entre 70 à 80 ans. Ce sont également des personnes qui n’ont été ni scolarisées en France ni dans leur pays d’origine. Elles sont bilingues parlant l’arabe et le français, langue qu’elles ont apprise lors de leur arrivée en France. Néanmoins, aucune d’entre elles n’est trilingue et ne parlent le berbère, tient à préciser notre chercheuse.
« L’une des particularités de l’Alzheimer est que les malades perdent et oublient les choses qu’ils ont acquises tardivement dans la vie. Celle qui ont été acquises beaucoup plus tôt résistent plus à la pathologie », poursuit-elle.
Des test neuropsychologiques inadaptés
Par conséquent, un problème de poids se pose. Celui de la prise en charge de ces malades en milieu hospitalier. Comment les médecins ou les infirmières peuvent-elles communiquer avec des gens qui ne parlent plus le français et ne comprennent que l’arabe ? De plus, comme le souligne Mélissa Barkat-Defradas, il existe en France très peu d’aides-soignants formés qui savent parler l’arabe.
Autre problème posé : celui du diagnostic de la maladie. Pour mieux savoir si le patient est en phase 1, 2 ou 3 de la maladie, les médecins utilisent des tests neuropsychologiques. Comment évaluer la gravité de la maladie d’un patient immigré si ce dernier a passé un test en français, alors qu’il ne comprend plus la langue ? Il risque d’être classé dans une phase 3 alors que son état pourrait être beaucoup moins grave. Par ailleurs, Malika déplore qu’il n’existe pas des tests neuropsychologiques équivalents en langue arabe et qui soient adaptés à la culture du patient immigré. « Je vous donne un exemple. Lors de ces tests, on montre parfois des photos d’animaux pour savoir si le patient se souvient du nom de cet animal. Mais si on lui montre l’image d’un cochon, comment peut-il se souvenir du nom de cet animal, s’il n’a jamais vu un cochon de sa vie », lance-t-elle.
Malika et son équipe ont donc été obligées de créer des tests spécialement pour s’adapter à la culture et aux connaissances des personnes de l’échantillon. Des entretiens filmés, durant lesquels ces patients devront raconter certains passages de leur vie afin de mesurer si ces personnes maîtrisent toujours le français, sont également prévu dans le cadre du programme Alibi.
28.09.2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Le ministre de l’intérieur a annoncé la levée des mesures ayant freiné l’accès à la nationalité ces trois dernières années.
Le natif de Barcelone, qui fête les 30 ans de sa nationalité française cette année, a annoncé vendredi 28 septembre qu’il allait annuler, dans une circulaire imminente, les instructions envoyées aux préfets sous le mandat de Nicolas Sarkozy pour durcir l’accès à la naturalisation.
« L’objectif est de revenir à des critères moins pénalisants et de retrouver les chiffres qui étaient ceux d’il y a deux ou trois ans », explique le patron de la Place Beauvau, soit 120 000 nouveaux naturalisés par an, enfants compris.
Favoriser la naturalisation
En 2011, seuls 87 000 étrangers sont devenus Français, chiffre qui devrait encore baisser de 40 % en 2012 si la tendance actuelle se poursuit, selon les données de l’Intérieur. « Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont pour nous une force et une source », prêche le ministre.
Favoriser la naturalisation est aussi une manière, pour Manuel Valls, d’aborder la question de l’accès à la citoyenneté. Car sur ce sujet aussi le premier policier de France tient à faire entendre sa petite musique : dans Le Monde du 17 septembre, il a estimé à propos du vote des étrangers aux élections locales, promis par François Hollande, qu’il ne s’agissait ni « d’une revendication forte dans la société française », ni « d’un élément puissant d’intégration ».
Tests qcm et de langue abrogés
La circulaire annulera une instruction de 2010 qui demandait à l’administration de refuser toute demande d’une personne n’ayant pas un travail en CDI. « Cela a eu pour conséquence le rejet systématique des employés en CDD, mais aussi des étudiants, y compris de brillants doctorants chargés de recherche » , dénonce le ministre. De même, les personnes ayant commis lors de leur parcours d’intégration une infraction au droit de séjour ne seront plus mécaniquement écartées de la nationalité. Enfin, le test QCM (questionnaire à choix multiples) de culture générale sur la France exigé des candidats depuis cette année en plus du test de langue sera abrogé.
Le ministre entend, à terme, refondre l’entretien d’assimilation à la communauté française mené par l’agent de préfecture. Si les critères de langue et l’adhésion aux principes et valeurs essentiels de la République seront maintenus, « la logique scolaire et de sanction » sera supprimée.
Les récépissés de contrôles d’identité abandonnés
Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi soir sur France 2 l’abandon du projet de récépissé pour éviter les contrôles d’identité abusifs, ayant été « convaincu » par son ministre de l’intérieur Manuel Valls. Une décision fustigée par les associations de lutte contre les discriminations, qui y voyaient le meilleur moyen de remplir le 30e engagement de François Hollande de lutter « contre le délit de faciès ».
30/9/2012, Jean-Baptiste François
Source : La Croix
Entretien avec Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger...Suite
La rentrée de septembre a balayé les derniers espoirs de milliers de travailleurs marocains en Espagne. En effet, 20.000 demandes...Suite
Naïma 8achiri est un esprit libre. Tour à tour, monteuse, scénariste et réalisatrice, elle a signé L'envol un courtmétrage sur l'autisme. Originaire d’ Oujda, installée en Suisse, elle revient sur son destin lié au 7e art.
Une pétition de députés socialistes, publiée le 17 septembre, relance le débat sur l'urgence du vote des étrangers aux élections locales. Quitte à embarrasser le gouvernement et le président de la République, peu pressés de s'aventurer en terrain miné…Suite
Les services consulaires français au Maroc délivrent des visas dès que cela est possible, avec un taux de refus le plus bas au monde au niveau dudit réseau, a relevé Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger.
"Les services consulaires français au Maroc délivrent près de 160.000 visas par an. Le taux de refus y est parmi les plus bas au monde dans notre réseau consulaire ( 7 pc en moyenne)", a affirmé Mme. Conway dans un entretien publié vendredi sur les colonnes de L'Economiste.
Elle a souligné que dans plus de 40 pc des cas, des visas dits "de circulation" permettant de se rendre en France plusieurs fois sont délivrés au moment où les services consulaires le juge possible.
Elle s'est félicitée, par ailleurs, du nombre des étudiants marocains qui forment la plus grande communauté d'étudiants étrangers en France, faisant savoir que près de 5.000 à 6.000 étudiants marocains sur un total de 60.000 étudiants arrivent chaque année en France, "ce qui montre que la France est largement ouverte".
S'agissant du réseau d'enseignement français à l'étranger, où le Maroc occupe la première place, Mme. Conway a expliqué que la hausse des frais de scolarisation à ce niveau, qui dépasse le seul cas du Maroc, est tributaire à la hausse constante de la demande de scolarisation qui a rendu inéluctable l'augmentation de participation des familles.
Elle a, en outre, relevé que l'aide annuelle moyenne de l'Etat français est de 2.235 euros/élève hors bourses toutes nationalités confondues, tout en garantissant la persistance de cette contribution dans les prochaines années.
Mme. Conway a mis en valeur le caractère exceptionnel de la relation bilatérale entre la France et le Maroc, tout en exprimant la volonté de préserver la qualité et le dynamisme des principaux piliers de la présence française au Maroc, à travers un réseau consulaire parmi les plus denses de la diplomatie française, le plus important réseau d'établissements scolaires françaises à l'étranger, un réseau culturel très dense et une présence économique importante de plus de 750 filiales d'entreprises françaises installées.
28 septembre 2012
Source : MAP
La projection, jeudi soir à Agadir, du film documentaire "Tinghir-Jérusalem : les échos du mellah" de Kamal Hachkar aura assurément été un des moments-forts de la sixième édition du festival international du film amazigh Isni Nourgh (FINIFA), avec à la clé un questionnement acéré sur le dossier de l'émigration des juifs marocains.
Ce film de 82 minutes s'ouvre sur un travelling le long de la vallée du Todgha, le temps d'imprégner le spectateur des ondoiements tantôt verdoyants, tantôt arides, mais immanquablement majestueux, de cette partie du sud-est marocain, avant de le livrer aux mains du réalisateur et de sa caméra.
Après une première immersion dans le sujet chez le barbier du coin, Kamal Hachkar (33 ans), un jeune franco-marocain parti rejoindre son père immigré en France à l'âge de six mois, retrouve son grand-père qui, le prenant par la main, lui fait une première visite guidée de la kissariat de Tinghir, jadis haut lieu des marchands juifs de cette paisible localité.
Au fur et à mesure que les témoignages se succèdent, la présence juive gagne en intensité, en densité et invariablement en amertume: On y apprend auprès de jeunes écoliers venus juste de sortir de l'établissement que rien dans les cursus ne mentionne la présence juive, quoique la mémoire collective, celle non-écrite, les renseigne du pain juif "Achtot" ou de fragments de chansons de Shlomo Bar.
Les décors changent, les plans se diversifient. Les témoignages pleuvent et se ressemblent, quoique les perspectives diffèrent, mais sans jamais verser dans cette remise en cause intégrale du légendaire "vivre-ensemble" que Tinghir, prototype d'autres régions du Royaume, peine à comprendre. Mais pourquoi sont-ils donc partis?.
Pour tenter de répondre à cette question, le réalisateur, historien de formation, s'emploie à être aussi impassible que la caméra: C'est en Israël qu'il part chercher, en faisant parfois du porte-à-porte au risque de se faire repousser, les fragments épars d'une histoire commune tissée avec tant de tendresse, de délicatesse, de poésie, d'amour et de beaucoup de sanglots.
Alternant témoignages d'acteurs de ce départ massif des juifs tinghirois, au début des années 60, et propos d'enfants de juifs marocains nés en Israël, ou encore ceux de leurs parents qui continuent de porter le souvenir de Tinghir "comme une blessure dans l'âme", Kamal Hachkar a réussi à arracher à son audience gadirie d'intenses moments de sourire, de pleurs parfois, de gémissements plaintifs, mais surtout beaucoup d'applaudissements.
Comme pour ponctuer des interrogations existentielles sur l'identité et l'altérité dans ce documentaire, le réalisateur se joue des va-et-vient, aux allures presque oniriques, de ses interviewés entre un présent peu rassurant en Israël et un passé insoucieux dans et aux alentours de Tinghir, leur lieu de prédilection au monde.
Devant les témoignages des plus âgés de ces juifs marocains, parsemés de nostalgie et de chants lancinants en dialecte arabe comme en berbère, le réalisateur, resté pourtant sobre durant tout le déroulé du documentaire, ne s'est pas privé du "luxe" de laisser tomber des larmes en voyant des dames sexagénaires versifier leur amour langoureux du bled, dans un ahidous impeccable accompagné de bendirs chauffés au réchaud, ou leur appel pressant à la paix et à l'entente ou encore leurs récriminations récurrentes contre cette autre forme de racisme auquel elles étaient/sont livrées, en raison de leur origine sépharade.
"Je ne prétends pas avoir fait un travail de journaliste. C'est un documentaire où je n'évacue point ma sensibilité personnelle de fils d'immigré à la recherche de ses origines", a indiqué M. Hachkar, lors d'un échange avec le public à l'issue de la projection de ce documentaire.
Interpelé sur la polémique autour de ce film, il a assuré que "la mémoire historique du Maroc pluriel mériterait mieux que de faire l'objet de surenchères ou de manipulations", dès lors qu'il s'agit "d'une véritable tragédie de l'Histoire et que l'on ne mesure pas encore la perte que ça constitue d'avoir perdu une partie de notre peuple, sachant que ces personnes, où qu'elles soient, sont des ambassadeurs de la culture marocaine".
Coproduction de "Berbère TV" et de 2M, "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", déjà sacré Grand prix Driss Benzekri au festival international du film sur les droits humains (catégorie meilleur film), a été projeté lors de plusieurs festivals, notamment au Canada, en France, en Belgique et aux USA.
Un peu à l'instar des temps qui courent, le documentaire s'achève sur une scène donnant à voir une dame entonnant un chant plaintif, presque étouffé, mais porteur d'évocations quasi-incantatoires, sur un fond indécis où les rayons dorés d'un crépuscule se disputent la vedette à une aurore naissante.
Kamal Hachkar a confié à l'assistance qu'il se penche déjà sur l'écriture de la seconde partie de ce film "où j'ai envie d'organiser un voyage-retour de ces juifs vers leur ville natale", avec des retrouvailles de personnes toujours en vie avec leurs amies d'antan, "mais aussi avec la nouvelle génération, des gens avec 35 ans en Israël et qui sont très fiers de leurs racines pour les reconnecter avec les jeunes marocains d'aujourd'hui".
28 septembre 2012, Houcine Maimouni
Source : MAP
La France va prochainement assouplir les critères de naturalisation, en supprimant notamment l'obligation de contrat à durée indéterminée ou le questionnaire de connaissance générale imposés par le précédent gouvernement de droite, a annoncé vendredi le gouvernement.
"Il est important d'affirmer une volonté forte d'intégration par la naturalisation. Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, né à Barcelone et naturalisé Français à 20 ans.
Une circulaire en ce sens sera transmise "dans les jours qui viennent" aux préfets, a-t-il précisé.
Elle prévoit de supprimer le questionnaire à choix multiples sur "l'histoire, la culture et la société française" voulu par le précédent gouvernement. Toutefois, "la connaissance de la langue française et l'adhésion aux valeurs" de la République resteront des critères de décision, a indiqué M. Valls.
Les autres critères porteront sur les années de présence sur le territoire, "la stabilité familiale" et l'emploi, a poursuivi le ministre.
L'obligation de détenir un contrat à durée indéterminée (CDI) sera levée pour donner la nationalité à des étudiants méritants, notamment des doctorants, ou des gens travaillant de manière régulière même sous forme de contrat à durée déterminée (CDD) ou d'intérim, a précisé un membre de son cabinet.
28 sept 2012
Source : AFP
Les musulmans de Strasbourg (est de la France) ont découvert jeudi, avec beaucoup d'émotion et de fierté, la Grande Mosquée de la ville, un édifice tant attendu qui se veut ouvert, fédérateur et au rayonnement européen, à l'image de leur ville, et dont la réalisation a été rendue possible grâce à une importante contribution du Maroc, décidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.
Symbole de l'importance de l'événement, la cérémonie d'inauguration officielle était présidée par le ministre français de l'Intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls, représentant le président François Hollande, en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de plusieurs élus et personnalités religieuses, intellectuelles et politiques.
La plaque dévoilée à cette occasion porte l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son discours, M. Valls a remercié "très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice voie le jour, citant en premier lieu le Maroc. Selon lui, cette mosquée "donne à l'Islam son envergure, son éclat, sa grandeur" .Elle donne à l'Islam "toute sa place. Oui, l'Islam a toute sa place en France, car l'Islam de France c'est aussi la France", a-t-il souligné.
LA PLUS GRANDE MOSQUEE EN FRANCE.
D'un coût de plus de 10 millions d'euros, financés par les dons des fidèles, des collectivités territoriales et des donateurs étrangers, à leur tête le Maroc à hauteur de 3,9 millions d'euros, la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) est édifiée sur un terrain de plus de 10.000 m2 dont plus de 2.700 m2 bâtis, pouvant accueillir jusqu'à 1500 fidèles, dont 500 femmes en mezzanine, soit la surface de prière la plus grande d'une mosquée en France.
Situé au centre de la ville, l'édifice, conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi invite, avec son dôme doré de 24 mètres de haut, ses huit piliers ailés et ses couleurs gris et blanc, à une acceptation tranquille dans la cité.
Après plus de vingt ans de travail et de persévérance de ses initiateurs essentiellement marocains, soutenus par le Sénateur-maire socialiste de la ville Rolland Ries, la Grande Mosquée de Strasbourg est finalement sortie de terre, offrant aux musulmans de la ville et de la région d'Alsace un lieu de culte digne et une immense source de fierté.
Après la Cathédrale et la Synagogue, le nouvel édifice, de par son cachet authentique, enrichit le paysage architectural de la ville et se veut d'ores et déjà un "espace de rencontres", ouvert à tous les Strasbourgeois, et une forme de "passerelle" entre musulmans et non musulmans, selon son initiateur Abdellah Boussouf, un ancien de Strasbourg actuellement Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME).
Le projet avait connu plusieurs blocages et remises en question en fonction de l'alternance politique dans la ville, la droite ayant interdit l'érection du minaret de la mosquée avant le retour aux affaires du maire socialiste de la ville, M. Ries, en 2008, qui a redémarré le projet, à l'arrêt depuis 2006.
L'ARTISANAT MAROCAIN A L'HONNEUR.
Grâce au savoir faire de maitres artisans marocains, notamment en matière de décoration en Zelliges et en plâtre, la ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe", comme l'a souligné M.Taoufiq.
Des visites guidées proposées deux fois par semaine ont d'ailleurs attiré plus de 24.000 personnes, confirmant l'intérêt fort des Strasbourgeois, en grande majorité non-musulmans, pour la beauté de l'édifice qui enrichit le paysage architectural de la ville alsacienne.
"Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg, ajoute-il.
PLAIDOYER POUR UN ESPACE CULTUREL.
Si l'idée de doter l'édifice d'un minaret est aujourd'hui compromise, l'Association de la GMS n'écarte pas de relancer la construction d'un espace culturel, un projet que soutiendrait M. Ries, à condition qu'il ne dénature pas le cachet de l'édifice.
En "Strasbourgeois de cÂœur", M. Boussouf, quant à lui, promet d'être l'avocat d'une "bibliothèque interreligieuse" adossée à la Mosquée qui jouerait le rôle de "passerelle culturelle" entre les différentes communautés, affirmant être prêt à la défendre partout dans le monde.
Selon lui, cette "mosquée de tous les Strasbourgeois" a bénéficié d'un soutien "unique en France" de la part des représentants des autres cultes, mais aussi de la société civile et des collectivités locales.
Contrairement au reste de la France, en Alsace, en vertu du droit local des cultes, les collectivités locales peuvent participer à la construction des édifices religieux. Pour la GMS, la mairie, le département et la région ont contribué à hauteur de près de 30 pc dans le budget du projet.
27 sept 2012, Nour Eddine HASSANI
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a tenu, jeudi à Toronto, plusieurs rencontres avec des responsables canadiens ainsi qu'avec des représentants associatifs et des compétences marocaines établis dans la province canadienne de l'Ontario, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage, au service du développement de leur pays.
Lors de sa rencontre avec les membres de la communauté marocaine, toutes confessions confondues, le ministre a appelé notamment au renforcement du rôle joué par les Marocains du Canada en vue de les mobiliser et leur permettre de contribuer au processus de développement socioéconomique de leur pays d'origine.
A cette occasion, M. Maâzouz a demandé aux différents acteurs associatifs et aux compétences marocaines de Toronto de s'organiser et coordonner leurs efforts pour relever de grands défis. "Organisez-vous, aidez votre pays afin qu'il puisse vous aider, votre pays a besoin de vous", a dit le ministre en s'adressant au public présent à cet évènement qui a été aussi l'occasion d'examiner les conditions de succès des projets et les opportunités d'investissement et de coopération dans les différents secteurs.
M. Maâzouz a d'autre part saisi l'occasion pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), mettant en avant l'importance accordée par le Maroc aux MRE. Il a notamment cité les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine ainsi que la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.
Le ministre a aussi expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE vise en particulier la consolidation de leur intégration dans leurs pays de résidence, le renforcement de leurs liens avec leur pays d'origine et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés. Il s'agit de l'enracinement sans déracinement, a-t-il insisté.
Cette stratégie, a-t-il ajouté, vise aussi l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les Marocains résidant à l'étranger, soulignant le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés.
Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les représentants associatifs et les compétences marocaines d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'équivalence de diplômes, à l'encadrement, ou à la bureaucratie.
Le ministre a fait part, dans son interaction avec le public présent, de la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant au Canada, en général, et à Toronto, en particulier.
Les rencontres du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger avec les acteurs associatifs et les dirigeants des associations de Toronto se sont déroulées en présence notamment du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam, du président de la communauté juive marocaine de Toronto, Simon Keslassy et de plusieurs représentants de la communauté marocaine de Toronto.
La visite du ministre a été aussi marquée par des rencontres avec le Consul honoraire du Maroc à Toronto, Ralph Lean, et avec la ministre de la sécurité communautaire et des Services correctionnels, ministre déléguée aux affaires francophones, Mme Madeleine Meilleur.
Lors de son entretien avec Ralph Lean, le ministre marocain a notamment appelé le consul honoraire à être plus actif et à utiliser les associations marocaines sur place comme "interlocuteurs". Les discussions entre les deux responsables ont porté aussi sur les actions entreprises en matière d'investissements au Maroc, la question de l'intégration de la communauté marocaine de l'Ontario dans le pays d'accueil et les moyens à même de faciliter la participation de cette communauté dans la chose publique.
Dans le même cadre, M. Maâzouz a eu une entrevue avec la ministre déléguée aux affaires francophones portant sur plusieurs questions pouvant toucher les membres de la communauté marocaine résidants en Ontario. Leur rencontre a notamment permis d'avoir un échange sur l'équivalence de diplômes et l'accélération de l'intégration professionnelle.
La ministre canadienne, qui a occupé auparavant les fonctions de ministre de la Culture et de ministre des services sociaux et communautaire, a exprimé le souhait de voir fructifier les liens entre la communauté marocaine de l'Ontario et son département, soulignant la création du Commissariat aux services en français et la consécration du 25 septembre comme Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.
L'Ontario est la province anglophone canadienne qui compte le plus grand nombre de francophones après le Québec. Sur une population estimée à 13 millions d'habitants, l'Ontario compte quelques 6500 francophones, selon Mme Meilleur.
M. Maâzouz a aussi effectué une visite au Centre Kehila de la communauté juive marocaine (Sephardic Kehila Community Centre) où des explications lui ont été fournies sur cette bâtisse qui dispose d'une fontaine traditionnelle offerte par le Maroc en 2009.
A rappeler que le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre de la visite de travail entamée, jeudi, au Canada par M. Maâzouz.
Ce séjour (26 septembre-2 octobre) sera aussi l'occasion pour raffermir les liens de communication avec les différentes composantes et compétences de la communauté marocaine, à Montréal et Sherbrooke. Elle sera marquée aussi par des entretiens à Ottawa avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada.
28 sept
Source : MAP
La Cité nationale de l’histoire de l’immigration de Paris propose, du 18 au 21 octobre 2012, la 2ème édition du Festival images de la diversité et de l’égalité (FIDEL).
L’édition 2012 du FIDEL se déroulera autour de 3 axes de réflexion : "Algérie contemporaine", "Femmes cinéastes du monde arabe" et "La mixité ou l’identité mise en question".
Le Festival images de la diversité et de l’égalité est un rendez-vous annuel autour de la question de la diversité, de l’altérité, de l’égalité, des discriminations, des expériences singulières, des histoires de vie et d’exil, structuré autour de projections de films de fictions et de documentaires. Tout le programme et plus d’informations : http://www.lefidel.com/
Un pays de l’UE voyant arriver sur son territoire un demandeur d’asile doit lui garantir les conditions matérielles nécessaires pour bénéficier d'un niveau de vie digne, a tranché jeudi la Cour européenne de justice (CEJ).
Cette obligation s'impose même si cet Etat prévoit de transférer le demandeur vers un autre pays de l’UE, comme le lui permet la législation européenne en matière d'asile, a souligné la Cour.
La Cour de Luxembourg devait se prononcer dans une affaire opposant l’Etat français à deux organisations françaises responsables des réfugiés, la Cimade et le Gisti.
La Cimade et le Gisti avaient saisi le Conseil d’Etat français pour obtenir l’annulation d’une circulaire ministérielle du 3 novembre 2009 qui excluait d’une allocation financière les demandeurs d’asile dont la demande avait été déposée en France mais était censée être examinée ailleurs dans l’UE. Le Conseil d'Etat avait porté l'affire devant la CEJ.
Certes, a rappelé la Cour dans son arrêt, la législation européenne sur le droit d'asile (dite Dublin II) stipule qu'un seul pays est responsable de la demande d'asile: le pays d’arrivée du demandeur. Selon les critères de Dublin II, un demandeur qui introduirait une demande dans un autre Etat membre devait donc être transféré vers le pays d’arrivée.
Mais, a souligné la CEJ, le second Etat n'est pas pour autant exempté de ses responsabilités. Il faut donc, souligne l'arrêt rendu jeudi, que les normes minimales pour l’accueil des demandeurs, fixées par une loi européenne de 2003, (soit un logement, de la nourriture, des vêtements, qu’ils soient fournis en nature ou sous forme d’allocation) s’appliquent à tous les demandeurs d’asile, même à ceux dont la demande doit être examinée dans un autre Etat.
28/9/2012
Source : Fenêtre sur l'Europe
Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant d’accéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle d’identité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. C’est dans cette file continue d’usagers que les policiers vont piocher les personnes qu’ils vont contrôler.
Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de l’Est de l’agglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de l’immigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant l’heure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il s’agissait par ailleurs exclusivement d’hommes jeunes, pour beaucoup mineurs d’apparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.
Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing:
L'intégralité des images qu’ils ont recueillies, dont est issu le montage vidéo ci-dessus et qui n'ont pas été réalisées au même moment que notre reportage, n'est pas diffusable pour des questions de droit, mais nous avons pu les visionner. Elles attestent de la même réalité, dans les mêmes proportions. Et confirment, s’il en était besoin, l’étude publiée il y a déjà trois ans par les chercheurs du CNRS Fabien Jobard et René Levy mettant en évidence l’existence des contrôles d’identité au faciès visant spécifiquement le jeune, noir ou maghrébin.
La lutte contre ces contrôles discriminatoires est devenue depuis un engagement de la présidence Hollande. Le ministre de l’Intérieur a decidé d’abandonner le projet d’une remise de récépissé lors des contrôles de police, mais a promis de faire évoluer les pratiques policières vers plus de déontologie. Pour Franco, l’un des porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, les réponses proposées par Manuel Valls sont à côté de la plaque : «Ce qu’on observe gare du Nord montre bien que le problème ne vient pas des policiers eux-mêmes, mais interroge la pratique policière collective qui génère cette discrimination. Et cela pose la question même de la raison de ces contrôles d’identité et de leur efficacité.»
Fouille succinte, mais assez humiliante
De fait, un détail saute à l’œil lorsqu’on regarde s’enchaîner ces contrôles gare du Nord : in fine, les policiers semblent n’interpeller jamais personne. Chaque contrôle se déroule de la même façon. Un des policiers hèle un passant, il l’entraîne un ou deux mètres plus loin vers des collègues, lui demande de sortir ses papiers et de se positionner bras écartés contre le mur. L’un des policiers se charge d’une fouille-palpation. La fouille est succinte, pas de quoi repérer une barrette de shit dans une basket, mais assez humiliante puisqu’elle se déroule au vu de tous les usagers qui défilent. Pendant ce temps, le deuxième policier prend la pièce d’identité, et le troisième appelle son central pour vérifier lesdits papiers. L’opération dure quelques minutes avant que la personne contrôlée ne soit relâchée.
Sur les images en continu du collectif, pas une seule fois une personne n’est interpellée. Lors de notre propre observation, un seul garçon, visiblement mineur et n’ayant pas ses papiers sur lui, a été emmené au poste. Ce jour-là, à quelques mètres de la première équipe, d’autres policiers procèdent à des contrôles là où les portillons sont fermés : ils choisissent alors les usagers resquilleurs. Mais les relâchent, comme les autres, leur dispensant une simple remarque sur le fait qu’il faut voyager avec un titre de transport. Nous n’avons vu aucune interpellation de personne sans papiers, ce qui n’a rien de surprenant : les sans-papiers évitent les gares, lieux où les contrôles sont quotidiens.
«Une forme de résignation»
Tous les contrôles auxquels nous avons assisté se sont déroulés sans le moindre problème. Le vouvoiement semblait de rigueur. Les personnes «sélectionnées» dans la file par les policiers se plient sans mot dire aux injonctions qui leurs sont données et ne posent que rarement la question du pourquoi de ces contrôles et de ces fouilles au corps. Franco, le porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, voit là «une forme de résignation mêlée à une méconnaissance des gens de leurs droits». Les personnes que nous avons pu interroger après leurs contrôles ne semblaient en effet pas s’offusquer d'être ainsi sélectionnées. La plupart se disant «habitués». En regardant une vidéo tournée gare du Nord le lendemain de notre reportage, nous repérerons d’ailleurs un jeune garçon maghrébin que nous avons déjà vu se faire contrôler la veille: dans un lieu où défilent chaque jour des dizaines de milliers de passants, une même personne peut être contrôlée exactement au même endroit à moins de vingt-quatre heures d’affilée.
27/9/2012, Alice Géraud
Source : Libération.fr
Le CCME soutient l’organisation de DABA MAROC, saison artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une saison qui s’étale d’octobre 2012 à janvier 2013, avec plus de 150 artistes, dont bon nombre issus de l’émigration marocaine et participeront à 60 propositions artistiques. La programmation "DIASPORIQUES" est proposée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et soutenue par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.»…Suite
C’est un projet vieux de vingt ans. La grande mosquée de Strasbourg (Bas-Rhin) devient officiellement le plus vaste lieu de prière musulman de France, à l'occasion de son inauguration, jeudi 27 septembre. Le ministre français de l’Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, a représenté le président François Hollande à cette occasion.
Cette inauguration s'est également déroulée en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de M. Abdellah Boussouf, principal initiateur de ce grand projet et actuel Secrétaire général du CCME.
Les deux ministres marocain et français ont dévoilé à cette occasion la plaque commémorative gravée de l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son intervention, Ahmed Taoufiq a estimé que "La ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe". "Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg,
Quant Manuel Valls, il n'a pas manqué de remercier " très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice, citant en premier lieu le Maroc, qui a contribué à hauteur de 4 millions d'euros à la réalisation de la mosquée.
"Le moment que nous vivons, ensemble, ici, aujourd'hui, marque une concrétisation. C'est un moment d'intense joie que j'ai plaisir à partager avec vous. Depuis de longues années, ce projet de Grande mosquée était dans les têtes et dans les coeurs. C'est, dorénavant, une réalité. Les musulmans de Strasbourg ont un nouveau lieu de culte dont ils peuvent être particulièrement fiers", a-t-il dit. "Les mosquées, comme les églises, les temples, les synagogues font partie de notre paysage national. Cette variété des lieux de culte dit ce que nous sommes : un peuple riche de sa diversité qui a su, au fil des époques, accueillir, rapprocher, unifier. La France n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans le vaste mouvement du monde", a poursuivi le ministre.
Cette Grande mosquée, implantée à moins de deux kilomètres de la cathédrale Notre-Dame, a la force du symbole, a souligné Manuel Valls. "Elle donne à l'islam son envergure, son éclat, sa grandeur, elle donne à l'islam toute sa place. Oui, l'islam, deuxième religion de notre pays, a toute sa place en France car l'islam, c'est aussi la France", a-t-il martelé.
"Pour ne pas prier dans des caves ou dans la rue, les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", a-t-il encore affirmé en annonçant des initiatives prochaines pour faciliter le financement des projets.
Le ministre de l'Intérieur a également rendu hommage à la "sagesse des responsables du culte musulman" et à "la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" après la diffusion sur internet du film islamophobe "L'innocence des musulmans" et les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo en France.
L'islam de France a, selon lui "démontré de la manière la plus équilibrée sa capacité à répondre sereinement à la caricature et aux instrumentalisations de tous bords. Il a affirmé son attachement total aux valeurs de la République."
Le ministre français a par ailleurs lancé un cinglant avertissement aux intégristes et aux salafistes. "Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs", a-t-il déclaré.
Pour le président du Conseil Français du Culte Musulman, Mohammed Moussaoui, Les musulmans de France sont dans leur immense majorité des citoyens responsables qui respectent le pacte civique et adhèrent totalement aux valeurs qui régissent notre pays".
"Notre République a pour devise : « liberté, égalité, fraternité ». La liberté se met elle-même en danger si elle oublie la fraternité. La fraternité, qui impose le respect mutuel, est une valeur fondamentale pour notre vivre-ensemble.Nous voulons consolider ce vivre ensemble, faisons en sorte que cela soit possible !", a-t-il ajouté.
Pas moins de 1 200 personnalités assistent à cette cérémonie, dont le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, et des représentants catholiques, protestants et juifs. "Les gens sont contents d'avoir un lieu digne pour prier, cela renforce notre sentiment d'appartenance totale et définitive à la communauté nationale", estime Saïd Aalla, le président de l'association qui gère le lieu de culte, estimant que "C'est une mosquée citoyenne", "européenne" et "alsacienne".
Même écho de la part d'Abdallah Boussouf, qualifié par le sénateur-maire de Strasbourg de "Père fondateur" de la Grande mosquée. M. Boussouf a rappelé que "Dés le départ, notre esprit était de faire un lieu d'accueil pour tous les citoyens de Strasbourg", soulignant que dans le "modèle alsacien de gestion des religions, paisible et équilibré, cette mosquée se veut celle d'un islam du +juste milieu+".
Conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi, la Grande mosquée, situé en lisière du centre-ville, est doté d'un dôme de cuivre qui culmine à 20 mètres, mais pas de minaret. La grande salle de prière de 1.300 m2 est d'une capacité d'accueil de 1 500 fidèles. Des artisans marocains, venus de Fès, ont déployé leur savoir-faire ancestral pour orner de mosaïques et de stuc les salles de la mosquée. 400 000 pièces de faïence importées du Maroc ont été assemblées, à la main, sur place.
Cet édifice magnifique, d'un budget de 10,6 millions d'euros, a surmonté bien des obstacles avant de voir le jour. L'association porteuse du projet, présidée à l'époque par Abdallâh Boussouf,a bataillé dur pour le faire aboutir. Validé en décembre 1999 par la municipalité socialiste, le rpojet avait été remis en cause à l'arrivée au pouvoir de l'UMP en 2001 puis relancé en 2008 avec l'élection du socialiste Roland Ries.
Grâce au régime concordataire appliqué en Alsace, une exception à la loi de 1905, .les collectivités locales, ville, région, département, ont participé au financement de la mosquée à hauteur de 26%.
Le Concordat, signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII pour mettre un terme aux conflits entre l’Eglise catholique et l’Etat français., s'est élargi aux protestants et juifs. Peu présent sur le territoire français à l'époque, l'islam est exclu de ce régime mais il profite de certaines dispositions de ce droit local.
Outre la participation des fidèles à hauteur de 33% et du Maroc, l'Arabie-saoudite a contribué avec 900 000 euros et le Koweït avec 500 000 euros.
Selon Olivier Bitz, adjoint au maire (PS) chargé des cultes, cette mosquée "splendide" est "une fierté pour Strasbourg", et permettra aux musulmans de pratiquer leur culte "dans la dignité qu'ils méritent".
"Strasbourg est une ville de brassage. C’est le lieu du Parlement européen et de la Cour européenne des droits de l’homme. Aujourd’hui, la Grande mosquée, dont l'idée a germé dans les années 1990, fait pleinement partie du patrimoine architectural. Des centaines de Strasbourgeois veulent la visiter. Ce lieu fait reculer l’ignorance", a-t-il relevé.
Faisant partie de la première équipe qui a travaillé et soutenu sur le projet, l'ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann a toutefois regretté l'absence d'un centre culturel auquel s'était opposé son successeur UMP. "Cette très belle mosquée doit avoir son centre culturel. Je suis sûre que l'équipe qui dirige la mosquée l'obtiendra".
27 /9/2012, Hasna daoudi
Source : Atlas info.fr
Un programme de réforme participatif visant à instaurer une nouvelle politique nationale de migration vient d'être lancé, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'immigration et aux Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri. Il s'adressait mercredi 26 septembre à la communauté tunisienne qui réside dans le Sud et le centre de la France.
Parmi les composantes de ce mécanisme, la révision des interventions de l'Office des Tunisiens à l'étranger et de la mission de l'attaché social, a-t-il expliqué.
Le département est attaché à l'application des conventions signées avec les pays d'accueil, s'agissant, notamment, de la convention cadre conclue entre la Tunisie et la France en 2008 relative à la migration et au développement solidaire.
Les attachés sociaux qui étaient présents à cette rencontre ont soulevé le cadre législatif et consensuel à mettre en place pour organiser une consultation sur les préoccupations des Tunisiens résidant à l'étranger afin de mieux réussir les programmes qui leur sont destinés.
Ils ont appelé à la nécessité de défendre la neutralité de l'attaché social, de reconsidérer les attributions et de définir sa relation avec les structures administratives. Les représentants de la communauté tunisienne à l'étranger suggèrent, également, l'élaboration d'un guide des services fournis par l'attaché social et l'évaluation du programme d'enseignement d'Arabe.
Ils se sont prononcés en faveur de la création d'un conseil supérieur pour la défense des droits des émigrés et de mécanismes favorisant l'intégration des émigrés clandestins de retour dans le pays, dans la vie économique.
27/9/2012
Source : Espace manager/TAP
Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.
Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.
Tenir la promesse
Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».
28/09/2012, François-Xavier Bourmaud
Source : Le Figaro
L'Union Européenne (UE) a accordé mercredi à la Mauritanie une subvention de 8 millions d'euros pour une meilleure "gestion de la migration" et un "contrôle amélioré des frontières", alors qu'au Mali voisin, des groupes islamistes armés occupent plus de la moitié du territoire.
Ce financement européen doit notamment permettre "de rendre les postes de frontières opérationnels, pour faciliter le passage des personnes ainsi que les échanges commerciaux", a affirmé la délégation de l'UE à Nouakchott dans un communiqué.
Pour les deux parties, "ce volet doit prendre en compte les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région, et l'importance de la maîtrise des frontières dans la lutte contre le terrorisme".
Le nord du Mali voisin est depuis près de six mois sous le contrôle d'islamistes extrémistes armés liés à la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui en ont évincé des rebelles touareg auxquels ils s'étaient initialement alliés.
Le 17 septembre, à Nouakchott, les présidents sénégalais Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avaient exprimé "leurs profondes préoccupations quant aux graves menaces résultant de la situation au Nord-Mali pour la paix et la sécurité de la sous-région sahélo-saharienne".
Ils avaient évoqué dans un texte commun "le développement de la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d'armes, de drogue, d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le terrorisme".
Dans son communiqué, l'UE affirme que "le contrôle amélioré des frontières n'entravera cependant pas la libre circulation des personnes" mais "permettra de protéger les migrants qui se déplaceront dans un cadre légal".
26 sept 2012
Source : AFP
La programmation de ''Daba Maroc2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelle'' (Belgique), sera dévoilée à l'occasion d'une conférence de presse, qui sera organisée le 1er octobre prochain à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat par le ministère de la culture, a indiqué un communiqué de ce département.
Seront présents à cette conférence de presse, MM. Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, Abdellatif Mâzouz, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des marocains résidant à l'étranger, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Ahmed Boukkous, recteur de l'institut Royal de la culture amazighe, Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, Mme Lamia Radi, directrice de la coopération et de l'action culturelle au ministère des affaires étrangères et de la coopération et M. Driss Khrouz, commissaire marocain de la saison artistique et culturelle ''Daba Maroc'', a précisé la même source.
Le Maroc, en partenariat avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisera, à partir du 3 octobre prochain, une série de rencontres artistiques s'articulant autour du thème central : ''Daba Maroc'' ayant pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge, appelés à découvrir le foisonnement d'une culture vivante millénaire et ouverte sur son époque, a rappelé la même source.
Plus de 150 artistes participeront à 60 événements artistiques qui se dérouleront d'octobre 2012 à janvier 2013, notamment 3 projets majeurs bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique. Outre les disciplines classiques tels la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma, le programme prévoit, aussi, des initiatives innovantes dans les domaines de la danse contemporaine, des arts urbains, du design, de la mode, de la production vidéo .
''Daba Maroc 2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelles'' s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations à travers le programme ''dialogue et modernité''. L'événement s'inscrira sur le long terme et ambitionne de marquer le monde des arts et des lettres : reflets et témoignages de la création contemporaine marocaine, prolongements dans les rapports humains, ainsi, créés.
La saison ''Daba Maroc'' est le fruit de collaboration entre plusieurs institutions marocaines, notamment le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le centre cinématographique marocain, l'institut Royal de la culture amazighe.
Source : 26 sept. 2012
Source : MAP
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