Quelque 1.000 réfugiés libériens, établis en Cô te d'Ivoire depuis plusieurs décennies, ont été rapatriés dans leur pays, indique dimanche le haut commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), cité par l'agence de presse Chine Nouvelle.
Etablis dans la région de Tabou (sud-ouest frontalier), ce groupe de Libériens a été rapatrié par le personnel du HCR vers la localité de Harper, au sud du Libéria, selon la même source.
Les autorités administratives de Tabou ont salué la "décision courageuse" des candidats au rapatriement volontaire dont certains étaient établis en Cô te d'Ivoire depuis plus de 20 ans.
"Bien intégrés dans les communautés d'accueil, ces réfugiés avaient un apport important dans l'économie locale", a relevé l'adjoint au préfet de Tabou, Joseph Ouattara.
L'organisation internationale pour les migrations (OIM) avait lancé une vaste opération de rapatriement volontaire concernant 15.000 réfugiés libériens en Côte d'Ivoire.
29 juil 2012
Source : APS
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé mardi qu'un projet de loi était en préparation afin de permettre la rétention administrative des immigrés clandestins pendant 12 heures, la justice ayant déclaré illégale leur mise en garde à vue.
Le 5 juillet la cour de cassation, la plus haute juridiction française, avait conclu qu'il était désormais illégal de placer des clandestins en garde à vue (24 heures, renouvelables une fois) pour le seul motif de séjour irrégulier, se conformant au droit européen.
Les policiers ne disposent donc plus que des quatre heures d'un contrô le d'identité ou d'une audition libre pour engager la procédure préalable à une éventuelle expulsion.
"Un projet de loi sera proposé au Parlement avant la fin du mois d'octobre qui créera un régime spécifique de retenue administrative portant à douze heures le délai pour vérifier la situation d'un étranger", a annoncé mardi M. Valls, dans un discours prononcé devant les préfets et communiqué à l'AFP.
"C'est essentiel pour l'efficacité de notre politique d'éloignement", a assuré le ministre.
M. Valls a par ailleurs souhaité que soit menée "une action résolue contre la fraude documentaire et les filières de travail clandestin".
Une circulaire sur les critères de régularisation des sans-papiers sera transmise aux préfets à la rentrée, a-t-il dit.
Le ministre a par ailleurs annoncé qu'il avait demandé à l'Inspection générale de l'administration un audit sur l'accueil des étrangers en préfecture, que les associations jugent souvent indigne.
31 juil 2012
Source : AFP
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, s'est prononcé mardi pour l'attribution de titres de séjours "pluriannuels" aux étrangers en situation régulière en France, pour favoriser leur intégration dans le cadre de la nouvelle politique migratoire de son gouvernement qui se veut "équilibrée".
"J'ai demandé au ministre de l'Intérieur (Manuel Valls) de conduire une réflexion en ce sens. Notre pays est un pays d'intégration, avoir une politique ferme en matière d'immigration n'est pas contradictoire, je dirai même que c'est la question même de la cohérence qui est en cause", a-t-il souligné lors d'une réunion avec les préfets à Paris.
Ce travail engagé permettra de "créer un titre de séjour pluriannuel afin de justement sécuriser les étrangers qui réunissent toutes les conditions pour séjourner légalement sur notre territoire", a-t-il précisé.
Celui-ci devrait être porté à trois ans, contre un an actuellement.
Par ailleurs, M. Ayrault a exprimé son soutien à son ministre de l'Intérieur qui souhaite revenir sur les critères de naturalisation introduits "subrepticement" par son prédécesseur Claude Guéant, s'attirant ainsi les foudres de l'opposition de droite qui l'accuse de porter atteinte à la cohésion sociale.
"On ne peut pas d'un côté parler d'intégration et rendre encore plus compliqué l'accès à la nationalité de ceux qui le veulent, il ne s'agit pas d'en faire un billet automatique, bien sûr que non, mais c'est un message fort et qui, je crois, ne peut qu'aider à la stabilité et faire bien la différence entre tous ceux qui sont en situation irrégulière et ceux qui souhaitent vraiment s'intégrer et qu'il faut encourager", a affirmé le chef du gouvernement français en réponse à ces critiques.
Il a assuré défendre "une approche à la fois sobre et digne sur l'immigration dans un esprit de responsabilité et d'efficacité avec le même souci constant du respect des valeurs de la République (française)".
Dans le cadre de cette approche "équilibrée", il prô ne "fermeté et détermination" en matière de lutte contre l'immigration irrégulière et les filières de travail clandestin "dans le respect des principes bien sûr qui s'imposent à nous et notamment des engagements internationaux de la France", a-t-il souligné.
31 juil. 2012
Source : MAP
Les ambassades du Royaume à l'étranger ont offert, lundi soir, de brillantes réceptions à l'occasion de la commémoration du 13ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
Ainsi, le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Ryad, Mustapha Belhaj, a offert une réception marquée par la présence notamment de Nasser Ibn Abdulaziz Al-Daoud, Vice-gouverneur de l'Emirat de Ryad, de nombre de diplomates accrédités en Arabie Saoudite et d'une pléiade de responsables et de personnalités du paysage économique et culturel saoudien.
L'assistance a saisi cette occasion pour formuler ses voeux de santé et de bonheur au Souverain et de prospérité au peuple marocain.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc aux Emirats arabes unis (EAU), Mohamed Ait Ouali a mis en avant, lors d'une réception organisée à cette occasion, les différentes réalisations du Royaume depuis l'accession de SM le Roi au trô ne de Ses glorieux ancêtres en 1999. Il a, à cet effet, passé en revue les réformes mis en oeuvre en vue de "la promotion de la situation des femmes, la protection de la famille, la consécration des droits de l'Homme, l'ancrage d'une régionalisation avancée, la structuration du champ religieux et le développement des secteurs du tourisme, de l'industrie, de l'agriculture, et des énergies renouvelables".
Nombre de responsables émiriens ont salué, en marge de cette cérémonie, le développement que connaît le Royaume sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, et ce, sur plusieurs niveaux, se félicitant, par la même, de l'"excellence" des relations bilatérales.
Par ailleurs, l'ambassadeur du Maroc au Royaume Hachémite de Jordanie, Lahcen Abdelkhalek, a organisé une brillante réception rehaussée par la présence de membres du gouvernement jordanien, de parlementaires, d'ambassadeurs, de chefs de missions diplomatiques accréditées à Aman, de représentants de la communauté marocaine établie en Jordanie, de politiques et de syndicalistes.
Les personnalités ayant pris part à cette commémoration ont prié l'ambassadeur marocain de transmettre au Souverain l'expression de leurs félicitations et voeux de progrès et de prospérité au Maroc, faisant part de leur admiration à l'égard de la mutation et des réformes engagées depuis l'intronisation du Souverain.
A Tunis, l'ambassadeur du Maroc, Najib Zerouali El Ouarti, a souligné, lors d'une réception offerte à cette occasion, que la monarchie au Maroc, ayant fait face durant des siècles à de multiples défis, trouve ses fondements dans le sentiment d'appartenance à la nation, l'alliance indéfectible entre le Roi et son peuple et la symbiose régissant les liens entre les différentes composantes de la société marocaine.
Le diplomate marocain a mis en exergue la volonté commune du Royaume et de la Tunisie "de passer de la simple coopération à un partenariat étroit", et de "travailler conjointement en vue de concrétiser l'Union maghrébine".
Cette cérémonie a été ponctuée par la présence du président tunisien provisoire, Moncef Marzouki, du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, et du président de l'Assemblée nationale constituant, Mustapha Ben Jaafar.
A Nouakchott, l'ambassadeur du Maroc, Abderrahmane Benamer, a offert une brillante réception, marquée par la présence de nombreuses personnalités de marque et de représentants de la présidence de la république, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité à Nouakchott qui ont exprimé leurs félicitations et leurs vÂœux les plus dévoués à SM le Roi.
A cette occasion, M. Benamer a affirmé que la commémoration du 13ème anniversaire se tient dans l'esprit d'ouverture prô né par le Royaume, sous l'ombrelle de la continuité, et qui illustre l'engagement du Maroc à impulser l'aboutissement des différents chantiers, politique, économique et social.
L'ambassadeur du Royaume en République Dominicaine, Brahim Hussein Moussa a offert à la résidence du Royaume, une grandiose réception à laquelle ont pris part des personnalités officielles, des représentants des instances diplomatiques accrédités à Saint Domingue, des personnalités représentant divers horizons ainsi que des membres de la communauté marocaine résidant en République Dominicaine.
M. Hussein Moussa est revenu, à cette occasion sur la teneur et la finalité de la célébration de la fête du trône qui symbolise l'Union nouée et sans cesse renouvelée entre l'institution Royale et le peuple et a passé en revue les réalisations et des chantiers entamés dans le Royaume sous la conduite éclairée de SM la Roi Mohammed VI.
Les membres de la communauté marocaine résidant en République Dominicaine a saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement constant au Trô ne Alaouite et à l'Auguste personne du Souverain, réitérant leur adhésion totale aux Âœuvres initiées par SM le Roi Mohammed VI dans les différents domaines.
31 juil. 2012
Source : MAP
La Belgique a connu une forte hausse de son immigration depuis la fin des années quatre-vingt. Durant ces dix dernières années elle a même connu un solde migratoire par rapport à sa population supérieur à celui de ses voisins et à celui des Etats-Unis et du Canada , traditionnelles terres d’accueil d’immigrés. La majorité de ces immigrés est d’origine européenne alors que la part provenant d’Afrique du nord est de 10% et d’Afrique subsaharienne 9%. Trois facteurs expliquent cette hausse migratoire : un accroissement des demandes d’asile, la hausse des regroupements familiaux et d’importants contingents européens venant travailler à Bruxelles. Aujourd’hui, un quart de la population belge à un ou deux parents nés étrangers. (Consulter le document)
27/7/2012
Source : Trésor
Ce mardi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) envisage de porter plainte pour discrimination contre la décision de la mairie de la ville de Gennevilliers en France.
La mairie de la ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) en France a suspendu 4 animateurs de colonie de vacances qui avaient observé le jeûne du ramadan. Leur employeur invoque un danger pour la sécurité des enfants et que leur contrat de travail leur imposait de s'hydrater et de s'alimenter convenablement.
Ils "n'ont pas respecté, en cours de séjour, les obligations de leur contrat de travail, pouvant ainsi mettre en cause la sécurité physique des enfants dont ils avaient la responsabilité. Un défaut d'alimentation et d'hydratation pouvait conduire ces agents à ne plus être en pleine possession des moyens requis pour assurer le bon déroulement des activités du séjour", explique la mairie communiste de Gennevilliers dans un communiqué.
L'avocat des animateurs parle "d'incompréhension et de révolte". Il a révélé son intention "de saisir le juge compétent pour faire valoir leurs droits". "Comment peut-on préjuger des capacités d'une personne eu égard à sa pratique d'une religion ? ", s'insurge-t-il.
31/7/2012, Akram Guendouli
Source : La Vie éco
Le débat en France sur l'intégration va rentrer dans une nouvelle séquence. Et il aura des effets considéral, les sur le rapport des immigrés aussi bien avec leur pays d'origine qu'avec le pays de résidence. En France comme dans d'autres pays européens, les immigrés ont été perçus jusqu'au début des années 80 comme une simple force de travail, essentiellement masculine, corvéable à loisir, vivant dans la Cité sans être concernés par les affaires de celle-ci. L'immigration, particulièrement maghrébine, ne se percevait alors que comme «une masse apolitique et passive» qui se contentait, sans le moindre sourcillement, de sa posture de double variable d'ajustement économique. Elle était utilisée en tant que telle aussi bien par les pays d'accueil que par les pays d'origine, comme le Maroc…Suite
Officiellement inauguré en présence d'une irnportante délégation marocaine comprenant notamment le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, et l'ambassadeur du Maroc en Grande Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, le pavillon marocain a été visité par le président ivoirien, Alassan Ouattara, le Premier ministre algérien, Ahrned Ouyahia, le ministre au Foreign Office britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord, Alistair Burt, ainsi que par plusieurs autres hautes personnalités…Suite
Il Y a vingt ans, Barcelone, la capitale de la Catalogne se parait de ses plus beaux atours festifs pour recevoir les participants aux feux olympiques. Aujourd'hui, la région la plus riche d'Espagne sombre, à l'image du pays, dans une grande dépression, la contraignant à demander l'aide financière de l'État central…Suite
Amis marocains, l'urgence du moment m'oblige à vous écrire cette lettre de souffrance. J'ai découvert le royaume chérifien il y a quinze ans lors d'un séjour d'études. Je me souviens, comme si c'était hier, de l'accueil, de la générosité et de la disponibilité des gens…Suite
Quatre moniteurs de colonie de vacances ont été suspendus par la mairie PCF de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour avoir observé le jeûne du ramadan, leur employeur invoquant un danger pour la sécurité des enfants.
Pour les animateurs, "c'est l'incompréhension et la révolte", dit leur avocat Me Mohand Yanat, qui a révélé lundi à l'AFP leur intention "de saisir le juge compétent pour faire valoir leurs droits". "Comment peut-on préjuger des capacités d'une personne eu égard à sa pratique d'une religion?", s'insurge-t-il.
Les animateurs ont été suspendus après la visite d'un responsable des centres de vacances lors d'un séjour sportif à Port-d'Albret, dans les Landes, qui a débuté le 5 juillet.
"Il est venu voir si tout se déroulait correctement avec les enfants, et c'était le cas, puis il est venu déjeuner avec nous. Il s'est mis à ma table, et a remarqué qu'à l'heure du déjeuner je ne mangeais pas et Moussa non plus", a raconté l'un des animateurs, prénommé Nassim, au BondyBlog qui a révélé l'affaire.
Le responsable a rappellé aux animateurs que, selon leur contrat de travail, ils devaient se restaurer et s'hydrater pendant la journée. Les quatre animateurs ont finalement été remerciés.
Ils "n'ont pas respecté, en cours de séjour, les obligations de leur contrat de travail, pouvant ainsi mettre en cause la sécurité physique des enfants dont ils avaient la responsabilité", a expliqué la mairie dans un communiqué transmis à l'AFP.
Liberté individuelle
"Ce défaut d'alimentation et d'hydratation pouvait conduire ces agents à ne plus être en pleine possession des moyens requis pour assurer le bon déroulement et la sécurité des activités du séjour, ainsi que la sécurité physique des enfants dont ils avaient la charge", selon la mairie.
"C'est pourquoi la ville (...) qui a la pleine responsabilité de la bonne conduite des séjours a mis fin à leurs missions, sans préjudice financier", poursuit la mairie qui avait embauché ces animateurs en CDD.
"Il y a trois ans, on a eu un cas de figure très douloureux, une jeune animatrice qui avait refusé de s'alimenter et avait fait un malaise", a justifié la directrice de cabinet du maire, Nicole Varet, jointe par l'AFP. "Le problème c'est qu'elle conduisait un véhicule avec des enfants, et qu'elle a eu un accident avec des blessés graves, notamment un enfant", a-t-elle précisé.
Pour Me Yanat, "on a déguisé les choses. Ce n'est pas l'état de santé qui dérange mais le fait de pratiquer le ramadan", estime-t-il.
"Je n'ai jamais vu ce type de clause dans une entreprise privée", a commenté auprès de l'AFP Inès Dauvergne, responsable diversité au sein de l'association d'entreprises IMS-Entreprendre pour la cité.
"L'entreprise ne peut interdire de manière absolue aux salariés de pratiquer le jeûne, de sauter un repas ou de faire un régime. C'est la liberté individuelle des salariés de se restaurer ou non le midi", affirme Mme Dauvergne.
"Il y a beaucoup de stéréotypes ou d'interrogations sur les gens qui pratiquent le ramadan de la part des gens qui ne le pratiquent pas", relève-t-elle: "Certaines entreprises notent une baisse de la productivité mais dans la plupart des cas les salariés sont tout à fait capables d'effectuer leur travail".
31/7/2012
Source : Le Courrier de l’Ouest/AFP
Les Européens qui résident en Belgique et les étrangers non européens qui habitent depuis 5 ans sans interruption dans le pays peuvent voter aux communales mais ils doivent pour cela s'inscrire avant le premier août. Et on ne peut pas dire que l'enthousiasme soit débordant. Les chiffres sont en forte baisse par rapport au scrutin communal de 2006.
Les Européens qui résident en Belgique et les étrangers non européens qui habitent depuis 5 ans sans interruption dans le pays peuvent voter aux communales mais ils doivent pour cela s'inscrire avant le premier août. Et on ne peut pas dire que l'enthousiasme soit débordant. Les chiffres sont en forte baisse par rapport au scrutin communal de 2006.
En 2006, 21% d'étrangers européens s'étaient inscrits sur les listes d'électeurs, les étrangers non européens étaient un peu moins de 16%. Malgré ce taux qui peut paraître faible la Belgique figurait parmi les pays européens avec les taux d'inscription les plus élevés.
Forte baisse en 2012: au dernier décompte, ils étaient 16% d'Européens et seulement 9% de non Européens inscrits. Ce décompte date toutefois du 28 juillet et un afflux important de formulaire était constaté ce lundi dans plusieurs communes. Mais cette masse de demandes d'inscription de dernière minute ne suffira peut-être pas à combler le retard accumulé.
En attendant les chiffres définitifs, qui ne devraient être connus qu'au milieu du mois d'août, aucune explication officielle n'est avancée pour justifier cette baisse même si, dans le secteur associatif, on pointe déjà une mauvaise organisation des inscriptions dans certaines communes. Par ailleurs, les différences de taux d'inscription sont grandes, comme en 2006. En la matière la région Wallonne est de loin la meilleure élève suivie par la région bruxelloise et la région flamande dans un mouchoir de poche.
31/7/2012, Baptiste Hupin
Source : RTBF
Washington a dénoncé lundi une poussée de l'antisémitisme et de l'hostilité à l'égard des musulmans en Europe, critiquant les lois contre la burqa en France et en Belgique, dans un panorama mondial des libertés religieuses qui fustige aussi l'Egypte et la Chine.
Commentant ce rapport produit par son ministère pour 2011, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a jugé que "le monde faisait marche arrière" dans la protection de la liberté religieuse, "ce droit humain si caractéristique de sociétés stables, sûres et en paix".
Dressant une carte pays par pays, le département d'Etat a voulu mettre en exergue, 18 mois après le début du Printemps arabe, "les conséquences des transitions politiques et démographiques sur les minorités religieuses, l'impact des conflits sur la liberté religieuse ainsi que la poussée de l'antisémitisme".
Mais les Etats-Unis ont réservé leurs critiques les plus acerbes à l'Europe.
Ces "pays sont de plus en plus divers en termes ethniques, raciaux et religieux" mais "ces évolutions démographiques s'accompagnent parfois d'une augmentation de la xénophobie, de l'antisémitisme et de sentiments antimusulmans", déplore Washington.
Surtout, souligne le département d'Etat, "de plus en plus de pays en Europe, dont la Belgique et la France, ont des lois restreignant le code vestimentaire qui pénalisent des musulmans", en allusion aux législations contre le voile intégral.
Les Etats-Unis expriment régulièrement leur désaccord avec Paris sur ce dossier. Porter ou non un vêtement religieux "doit être un choix personnel", a insisté Suzan Johnson Cook, ambassadrice des Etats-Unis pour les libertés religieuses.
La loi française interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public est appliquée depuis le 11 avril 2011. Avant d'être élu, le président de la République François Hollande s'était engagé à la conserver.
La Belgique a adopté la même législation en juillet 2011.
La semaine dernière, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, avait appelé notamment Paris et Bruxelles à "renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans".
Profanation
Les Etats-Unis s'en prennent aussi une nouvelle fois à la Chine.
Ils dénoncent une "nette dégradation en 2011 du respect par le gouvernement de la liberté religieuse en Chine", s'inquiétant du sort "des bouddhistes tibétains, des chrétiens et des musulmans ouïghours". Washington avait brocardé Pékin la semaine dernière pour la "détérioration continue de la situation générale des droits de l'homme".
Ayant collecté des données en 2011, en plein Printemps arabe, Washington salue les "transitions politiques en cours (...) en Afrique du Nord et au Moyen-Orient" --notamment en Tunisie, Libye et en Egypte-- pour rappeler que le "sort des minorités religieuses dans ces pays fait la Une de l'actualité".
Mais le département d'Etat redoute dorénavant "des tensions exacerbées entre ceux qui ont été longtemps opprimés et qui réclament plus de liberté et ceux qui craignent le changement".
Washington critique surtout l'Egypte pour n'avoir pas jugulé les violences contre la minorité chrétienne copte.
A l'heure où des pays arabes se dotent de "nouvelles constitutions, il serait merveilleux d'y inclure la liberté religieuse", a plaidé Mme Johnson Cook.
Enfin, le département d'Etat s'alarme d'une "poussée mondiale de l'antisémitisme, qui se manifeste par du révisionnisme, la négation ou la glorification de l'Holocauste (...), l'opposition à Israël ou (...) des actes de profanation", citant le Vénézuéla, l'Egypte, l'Iran, l'Ukraine, la Hongrie, les Pays-Bas et la France.
30/7/2012
Source : Le Nouvel Observateur
« A Athènes, tu verras, la situation est plus tendue encore. Fais bien attention, il y a des quartiers où il faut éviter de s’aventurer. » J’étais prévenue. Tout le monde me chantait le même refrain. Hébergée par un ami grec, Giorgis, j’ai compris très vite.
« Les délits - les vols, les agressions - se sont multipliés, depuis le début de la crise notamment. Le taux de suicide aussi a explosé. » Les habitants ont de plus en plus peur. Les appartements situés au rez-de-chaussée se munissent de barreaux aux fenêtres. Mon ami habite en banlieue d’Athènes dans un quartier calme et pourtant, dès qu’il quitte son appartement ou au moment de dormir, il ferme systématiquement fenêtres et volets. Avec la chaleur, j’ai bien cherché à lui faire laisser la fenêtre ouverte pendant la nuit, rien à faire.
« Toutes les semaines, il y a des cambriolages, me dit-il, je ne veux pas être le prochain. » Giorgis est loin d’être le seul à agir ainsi. Dans les immeubles d’en face, les voisins font de même. Athènes est une ville très étendue et très peuplée. En 2011, on recensait 3 074 160 personnes habitant dans l’ensemble de l’aire urbaine, soit environ un tiers de la population totale du pays. Cela produit un effet entonnoir, les problèmes que rencontre la Grèce au niveau national sont accentués et multipliés à Athènes.
En me faisant visiter la ville, Giorgis me désigne de loin les quartiers à éviter: Victoria, Omonoia etc. Dans ces rues vivent principalement les immigrés clandestins, regroupés.
Rancœur envers les immigrés
Depuis mon arrivée en Grèce, je n’ai pu m’empêcher de noter la rancœur de nombreux Grecs envers les immigrés. Alors j’ai questionné autour de moi. Tout a commencé à la chute de l’union soviétique, les frontières ouvertes ont laissé le passage libre à un flot énorme (on parle de plusieurs millions) d’immigrés très pauvres en provenance de l’ancien bloc soviétique – Albanais, Bulgares, Russes etc. Phénomène alors inédit pour des Grecs plus habitués par le passé à quitter leur pays eux-mêmes pour améliorer leur niveau de vie. Les années de prospérité économique aidant, les immigrés se sont totalement mélangés à la société grecque pas mécontente alors de trouver des travailleurs à des coûts plus faibles. Or depuis quelques années, les Grecs voient arriver de nouveaux immigrés à la peau foncée en provenance d’Asie de l’Ouest ou d’Afrique qui entrent en Europe par la Grèce par facilité afin de se diriger vers des pays où il y a plus d’argent. La Grèce est donc devenue un lieu de passage à la frontière de l’Europe.
Ma proprio à Thessalonique ne comprend pas. « J’ai habité à Athènes pendant treize ans, il y a toujours eu des immigrés et ça se passait bien. Depuis quelques années, tout le monde me parle des troubles survenus, de l’inquiétude vis-à-vis des immigrés clandestins. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. »
Evidemment, en temps de crise, les mêmes schémas se répètent. L’étranger se retrouve accusé de voler les natifs de ce qui leur revient : jobs, aides financières de l’Etat etc., il devient une sorte de bouc émissaire. Evidemment, il y a de vrais problèmes liés à l’augmentation de l’immigration clandestine, notamment à Athènes et dans les grandes villes, cela explique certainement l’influence grandissante du parti néo-nazi Chryssi Avghi (Aube Dorée). Cependant les avis sont très divergents et de nombreuses manifestations antifascistes ont lieu dans tout le pays en réaction aux résultats importants réalisés par ce parti. « Je trouve qu’on ne devrait pas mal traiter les immigrés de Grèce. Il ne faut pas oublier qu’avant ce sont nous qui étions à leur place et qui partions à l’étranger pour trouver du travail, une vie. Nous sommes tous humains », estime une étudiante.
In fine, quand je demande à Giorgis s’il aime Athènes, il me répond que non. « Je suis venu habiter ici pour trouver du travail. L’ironie de l’histoire c’est que maintenant, les gens quittent la ville et retournent dans leur village pour retrouver du boulot ».
30 juillet 2012
Source : Libération
Le ministère chargé des Marocaines résidant à l'étranger a donné, dimanche soir, une réception en l'honneur des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger participant aux festivités commémorant le 13ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohamed VI.
La délégation des MRE est constituée de plus de 100 personnes, dont près de la moitié sont des femmes, en provenance de dizaines de pays d'accueil et représentant une douzaine d'organisations internationales, selon des données fournies par le ministère.
S'exprimant lors de cette réception, qui s'est déroulée en présence du président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz a mis en exergue la symbolique que revêt la célébration de la Fête du Trô ne, rappelant la bienveillance royale envers cette catégorie de citoyens.
Il a salué ces Marocains "qui constituent l'espoir et l'avenir du Maroc", compte tenu des rô les qu'ils jouent dans le développement de leur pays d'origine, tout en précisant à la MAP que la nouveauté de cette année est d'avoir réuni ces compétences autour des thèmes précis afin d'essayer de les mobiliser au profit des principales causes et des projets économiques, politiques et sociaux revêtant un caractère vital.
Pour leur part, les MRE ont exprimé leurs sentiments de loyalisme et de fidélité à SM le Roi et leur mobilisation du projet sociétal du Souverain pour la réalisation de davantage de progrès et de prospérité.
Trois ateliers spécifiques liés au travail associatif, à la mobilisation de ces compétences à la promotion du Maroc et au développement des investissements, sont organisés à cette occasion.
29 juil. 2012
Source : MAP
Maghrebinfo : À combien évaluez-vous le nombre des MRE touchés par la crise européenne ?
Abdellatif Maâzouz : L’Europe est une des régions les plus affectées par la crise économique. En effet, le nombre des sans-emploi qui avoisinait les 34 millions en l’automne 2008 dépasse aujourd’hui les 45 millions dans l’ensemble des 34 pays de l’OCDE, et 23 millions dans les pays de l’Union européenne. Comme il existe une forte concentration des MRE dans cinq grands pays de l’Union européenne : la France (1,15 million), l’Espagne (836 000), l’Italie (487.000), la Belgique (298.000) et les Pays-Bas (265.000) qui regroupent, à eux seuls, près de 80%, le taux de chômage est deux fois plus élevé chez nos concitoyens qu’au sein de la population autochtone, surtout dans les secteurs d’activité les plus touchés comme le bâtiment. En Espagne, le nombre de Marocains sans emploi est de l’ordre de 155.000 sur une population marocaine de 835.000.
Que fait-on pour atténuer les difficultés socio-économiques des MRE dans ce contexte de crise ?
Afin d’atténuer l’impact de cette crise, un plan d’action a été mis en place pour assurer une meilleure assistance des MRE. Ce plan est composé de trois volets. D’abord, une mesure préventive pour préserver leurs droits dans les pays de résidence. Ensuite, l’accompagnement en partenariat avec la Fondation de la Banque Populaire en encourageant l’entrepreneuriat migrant et en tenant compte des spécificités de financement, de la formation et du renforcement des capacités managériales des porteurs de projets. On s’intéresse aussi aux domaines de la préservation des droits sociaux et de la protection sociale régis par des conventions bilatérales, l’aide à l’accès au logement, la scolarisation des enfants, etc. Et enfin, mettre à la disposition de nos concitoyens émigrés les informations relatives aux démarches qui peuvent faciliter leur mobilité entre différents pays d’accueil ou entre ces derniers et leur pays d’origine.
C’est en Espagne où les MRE souffrent le plus des répercussions de la crise … À titre d’exemple, ma visite en Espagne, fin mai dernier, avait ciblé l’Andalousie. Son objectif était double. D’un côté, renouer le contact avec nos concitoyens résidant dans un pays voisin et ami et prendre connaissance de leurs principales préoccupations et problèmes en ces temps de crise économique. D’un autre côté, voir avec les autorités espagnoles, aux niveaux local et régional, comment préserver les droits et acquis de cette communauté et dans quelle mesure fructifier ce patrimoine que nous avons en commun. A ce propos, j’ai attiré l’attention des autorités que j’ai rencontrées sur la nécessité de prendre en considération le fait que la communauté marocaine en Espagne est un atout dans la perception des relations de bon voisinage, des intérêts économiques et des enjeux géostratégiques qui lient les destins de nos deux pays : l’Espagne étant notre partenaire européen le plus proche et le Maroc la porte d’entrée vers les marchés arabe et africain d’une économie espagnole en besoin d’ouverture pour se relancer.
En 2011, les recettes des MRE se sont améliorées de 7,8%. Quelles sont les mesures de soutien à l’investissement pour les MRE ?
Permettez-moi de préciser que les transferts de nos MRE progressent sensiblement. Les derniers chiffres de l’Office des changes indiquent que ces transferts ont enregistré, à fin mai 2012, une augmentation de 2,1%, soit un montant de 22,43 milliards DH, contre 21,97 milliards DH une année auparavant. Par rapport à la moyenne des cinq premiers mois des années 2007 à 2011, soit 20,39 milliards DH, ces entrées se sont appréciées de 10% ou + 2,04 milliards DH. À cette cadence, nous espérons voir les transferts des MRE dépasser en 2012 le montant record de 58,63 milliards DH enregistré en 2011. Je ne manquerais pas de citer notre programme de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger qui a pour objectifs de les informer sur les opportunités qu’offrent les différents plans et programmes de développement sectoriels au Maroc et de les y impliquer à travers des partenariats avec les acteurs privés et publics en inscrivant ces partenariats, autant que possible, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et les pays de résidence. Des initiatives dans ce sens sont en cours d’expérimentation avec les réseaux de compétences marocaines en Allemagne, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis. Nous avons également réussi à mettre en place des cadres de coopération bilatérale ou multilatérale favorisant l’investissement des MRE au Maroc. Je citerais, notamment, l’octroi par la coopération française d’une subvention d’un montant de 1.000.000 d’euros consacrés à la création d’entreprises au Maroc par les Marocains résidant en France et un fonds similaire de 1.200.000 euros est en cours de mise en œuvre avec la Belgique, sans oublier l’appui apporté par le PNUD aux projets de développement des régions oasiennes et présahariennes de notre pays.
Votre département a élaboré un plan 2012-2016 avec des programmes dans les domaines juridique et des droits humains. Quels en sont les axes primordiaux ?
Notre action dans ce domaine s’articule autour de quatre axes principaux. Il y a l’appui juridique et judiciaire visant la préservation des droits et acquis de nos MRE, généralisé à l’ensemble des représentations diplomatiques du Maroc à l’étranger, s’appuyant sur une enveloppe budgétaire de 10.000.000 DH par an. Il y a également l’orientation et la sensibilisation à travers des outils de communication grand public et des rencontres ciblées avec notre communauté marocaine dans les pays de résidence et lors de leur séjour estival au Maroc. Le troisième axe est la veille juridique afin d’anticiper les éventuelles atteintes aux droits et intérêts collectifs des MRE dans les pays de résidence. Et enfin, il y a la coordination étroite entre les différents départements concernés par la question migratoire en vue de mutualiser les efforts et les moyens permettant d’optimiser la réponse aux attentes de nos concitoyens établis à l’étranger.
Quel est votre plan d’action pour les cinq années à venir?
Tels que nous les avons inscrits dans le plan d’action de l’actuel gouvernement investi en janvier 2012, les principaux axes de notre politique au service de nos concitoyens de l’étranger se déclinent selon cinq axes prioritaires. Le gouvernement se penche sur l’amélioration et le développement des services administratifs à l’attention des Marocains résidant à l’étranger dans le but de défendre leurs droits et préserver leurs intérêts à travers la généralisation de l’appui juridique, judiciaire et administratif. La mise en place de programmes de communication, de conseil et d’orientation, le renforcement et l’amélioration des performances du réseau consulaire pour rehausser les services administratifs rendus à nos concitoyens vivant à l’étranger. Sur le plan culturel et éducatif, en réponse aux sollicitations croissantes des Marocains résidant à l’étranger, le gouvernement œuvre, dans le cadre d’une approche concertée et intégrée, à développer, diversifier et élargir des programmes d’éducation, d’encadrement religieux, d’enseignement des langues et cultures du Maroc ainsi que l’appui aux activités d’ordre culturel.
Qu’en est-il du volet social et économique ?
Au niveau social, le gouvernement s’active à renforcer le dialogue, à diversifier les voies de coopération et à intensifier la communication avec les gouvernements des pays de résidence afin d’optimiser la défense des droits et acquis légitimes des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que pour étendre et actualiser les conventions bilatérales de protection sociale établies avec ces pays. Dans le domaine économique, le gouvernement œuvre pour la mise en place d’un programme d’action intégré assurant les moyens et les mécanismes à une nouvelle génération d’investissements des Marocains de l’étranger dont, à titre d’exemple, la création de services d’orientation et d’accompagnements de projets d’investissements, la mise en place de mécanismes d’incitation, et de financement plus performants, etc. Enfin, sur le plan de la participation à la vie publique, et répondant aux attentes légitimes des Marocains résidant à l’étranger relatives à une participation active dans les différents segments de la vie publique, le gouvernement poursuit la mise en œuvre appropriée des nouvelles dispositions de la Constitution du 1er juillet 2011 concernant les Marocains résidant à l’étranger, notamment dans les articles 16, 17, 18, 30 et 160.
28/7/2012
Source : Maghrebinfo
Plus d’un million de Français vivent à l’étranger. De préférence au soleil et notamment au Maroc, une destination en pleine expansion où des promoteurs construisent un village « spécial seniors ».
Dan, Gérard ou Monique ont tout plaqué pour « une existence plus douce, plus facile et plus gaie ». Retraités, ces Français ont choisi de s’installer au sud d’Agadir, au Maroc, dans des villas spécialement pensées pour eux. Les promoteurs — deux trentenaires marocains — se sont inspirés de ces « villes pour cheveux blancs » qui quadrillent l’Arizona.
Ce concept a de beaux jours devant lui. Le nombre d’expatriés français à l’étranger a doublé en dix ans. Parmi eux, plus d’un million sont des retraités et 50 000 choisissent le Maroc, qui est leur premier pays d’implantation hors du continent européen, devant la Tunisie et le Sénégal. Même le printemps arabe, la crise ou l’attentat de Marrakech ne sont pas parvenus à enrayer le phénomène.
Retrouver une certaine forme de jeunesse
L’Orangeraie, du groupe Dyar Shemsi, est le tout premier projet d’envergure qui leur est destiné. Une maison s’y achète entre 134 000 € et 270 000 €. C’est de loin le plus abouti à ce jour, même si beaucoup d’autres « sun city » sont dans les cartons, comme la résidence signée Pierre & Vacances qui doit prochainement ouvrir à Marrakech.
Qu’est-ce qui pousse ces retraités, que l’on attendrait casaniers, à s’expatrier ? « Le pouvoir d’achat et la fiscalité n’expliquent pas tout, éclaire le sociologue Eric Donfu*. Ce qui les motive aussi, c’est l’envie de remonter sur la balançoire. » Autrement dit de retrouver une certaine forme de jeunesse, le désir de recommencer quelque chose. « Il s’agit d’une façon audacieuse de vivre les vingt ou trente dernières années de sa vie en bonne santé. » Sans d’ailleurs, pour autant, couper tous les ponts. Internet est passé par là. Et puis, « enfants et petits-enfants sont invités dans le nouveau pays des grands-parents et leur rendent visite », constate Eric Donfu. Après tout, à 3h30 d’avion, le Maroc, c’est pas tellement plus loin que la Bretagne en voiture.
30.07.2012, Florence Deguen et Zoé Lauwereys
Source : Le Parisien
Au Québec, où 83 % de la population est catholique, seulement 6 % des couples sont interreligieux. Mais leur nombre est en croissance depuis 20 ans, malgré la complexité de ces unions et de ces traditions qui, parfois, se confrontent.
La plus grande diversité ethnique de la population et le déclin de l’appartenance religieuse expliqueraient cette hausse. De plus, selon Statistique Canada, «les gens très scolarisés peuvent avoir des attitudes plus individualistes et, par conséquent, être moins influencés par la famille et la collectivité quant au choix d’un partenaire faisant partie d’un autre groupe religieux».
Pour certains groupes, un mariage avec une personne d’une autre confession religieuse peut carrément être interdit, à l’exception de certaines conditions.
Ainsi, dans la religion juive, le mariage mixte n’est pas reconnu. Seule la conversion est acceptée.
Du côté de l’islam, seul l’homme est autorisé à épouser une femme chrétienne ou juive. Le mariage d’une musulmane avec un non-musulman n’est pas permis.
Le Centre canadien d’œcuménisme de Montréal s’est donné pour mission de faciliter la vie des couples interreligieux.
«Nous recevons beaucoup de messages de la part de personnes qui se questionnent sur leur future union avec un partenaire d’une autre confession religieuse, a indiqué Hadjer Kebache, chargée de la communication au sein du centre. Il y a des musulmanes, des juives, qui veulent épouser un chrétien. Elles désirent de l’information. Elles veulent aussi être rassurées. Elles souhaitent savoir si elles peuvent faire un mariage mixte avec un rabbin et un prêtre ensemble, ou un imam et un prêtre ensemble, etc.»
«Parmi nos ressources, nous avons un guide pour les mariages islamo-chrétiens, car il arrive souvent que les imams et les pasteurs ne sachent pas ce qui peut ou ne peut pas être fait», a expliqué le directeur général par intérim du centre, Normand Lévesque.
Au-delà des mariages, le centre a reçu d’autres demandes d’information.
Par exemple, «un couple juif-conservateur et catholique romain nous a contactés, a raconté M. Lévesque. Leur premier enfant était un garçon et ils voulaient savoir s’ils pouvaient le faire à la fois circoncire et baptiser. Aucun rabbin ou prêtre n’arrivait à résoudre cette question. Finalement nous avons trouvé la réponse.»
«Pour des raisons médicales, il est recommandé de circoncire l’enfant. Et cela n’empêche en rien le baptême», a affirmé Hadjer Kebache.
Pour certains couples, la question du mariage religieux ne se pose presque pas.
La Québécoise Laurence Dompierre-Major est catholique, et son époux français, Mathieu Brami, est juif. Tous deux non-croyants, ils se sont mariés il y a un an.
«Lorsqu’on a commencé à parler mariage, j’avoue que j’aurais voulu me marier religieusement, mais plus pour l’attachement à la tradition familiale que pour la croyance religieuse», a confié Laurence.
«Soit on se mariait à l’église et à la synagogue, soit aucun des deux, a poursuivi Mathieu. C’était trop compliqué, d’autant plus que ça n’a pas tant d’importance n’étant tous les deux pas croyants.» Finalement, ils se sont mariés civilement.
Parmi les avantages du mariage interreligieux, le couple se dit plutôt content de profiter des grandes fêtes religieuses juives et chrétiennes. «C’est l’occasion de passer du bon temps avec nos familles respectives et de profiter des bons repas tous ensemble», a indiqué Laurence.
Et s’ils ont des enfants, un jour, tous deux croient qu’il demeure avant tout important de leur transmettre la richesse culturelle de chacun d’entre eux.
Sarra Guerchani
Source : Le Journal de Montréal / Agence QMI
Le nombre d'étrangers qui ont obtenu le passeport suisse a reculé de 6% l'an dernier. Le nombre des naturalisations s'est élevé à 37'893 en 2011, contre 40'403 un an plus tôt. Les demandeurs serbes arrivent en tête, suivis des Italiens et des Allemands.
Le nombre de naturalisés d'origine serbe s'élevait à 4353, accusant toutefois un recul de 36% par rapport à 2010. Une certaine stabilité a en revanche été constatée du côté des passeports à croix blanche attribués à des Italiens (4255) et des Allemands (3686), peut-on lire dans le rapport 2011 sur la migration publié vendredi par l'Office fédéral des migrations (ODM).
Une forte hausse (+57%) a été enregistrée de la part des ressortissants kosovars naturalisés, qui ont été 2522 en 2011. Suivent les Portugais (2291, quasiment inchangé) et les Turcs (1895,-10%). Sur les 37'893 personnes à avoir obtenu le passeport suisse, 28'003 ont suivi la procédure ordinaire, 9777 ont bénéficié d'une naturalisation facilitée et 113 ont réintégré la nationalité helvétique.
Tendance à la baisse
Les demandes de naturalisation ont longtemps augmenté, passant de 19'887 en 1999 à 34'965 en 2008. Puis, la courbe s'est inversée: 30'046 requêtes en 2009, 26'554 en 2010, 26'102 en 2011.
Ce recul n'est pas observé pour les naturalisations facilitées mais concerne surtout la procédure ordinaire. L'ODM l'explique dans son rapport par les conditions plus strictes d'intégration imposées dans plusieurs cantons, comme l'obligation de fréquenter un cours de langue.
Le rapport sur la migration présente, chiffres à l'appui, les faits marquants de l'année 2011. Il revient ainsi sur le plan d'intégration présenté par le Conseil fédéral et les cantons, et sur les répercussions du "printemps arabe" en Afrique du Nord. Ce document donne aussi un aperçu des différentes activités de l'ODM.
27.07.2012
Source : Romandie/ats
L’engouement des MRE pour les biens immobiliers ne s’affaiblit pas. Soutenue par les garanties de l’Etat, la diaspora s’offre un pied-à-terre dans son pays d’origine.
Ils étaient plus de 2000 MRE à contracter un crédit immobilier sous la garantie Fogaloge en 2011. Près du tiers d’entre eux réside en France, en Italie et en Espagne. La répartition par banque de la garantie Fogaloge accordée aux MRE fait ressortir un engouement pour la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) avec 55,49 % des dossiers pour 1.481 bénéficiaires. En deuxième position, il y a la Banque centrale populaire (BCP) qui a accordé des crédits Fogaloge à 987 MRE. À la Caisse centrale de garantie (CCG), le Fogaloge, rappelons-le, est un produit destiné aux MRE ne possédant pas de logement dans la wilaya ou la province où se situe le logement à acquérir ou à construire.
Le financement, à taux fixe, est assuré jusqu’à 100% du coût d’achat ou de construction du logement y compris les frais annexes dans la limite de la valeur du bien. La garantie concerne 50% du crédit en principal et intérêts avec un plafond de 400.000 dirhams en principal.
Au cours des cinq dernières années, les promoteurs immobiliers n’hésitent plus à faire le déplacement jusqu’en Europe pour présenter leurs offres et même conclure des contrats de vente à Paris, Rome et Madrid pour des biens immobiliers à Saïdia, Agadir et Bouskoura. Et ce, dans le cadre de salons professionnels où l’on trouve, également, promoteurs, notaires et banquiers. Même le groupe Al Omrane commence à faire les yeux doux aux MRE à travers l’octroi de quotas sur les produits en commercialisation et la mise en œuvre de procédures spéciales avec délais accélérés pour l’accomplissement de toutes les formalités de vente. Al Omrane organise des campagnes annuelles dans les principaux pays d’accueil pour présenter les produits immobiliers et les opportunités d’investissement dans le secteur. Proximité oblige, le groupe a même procédé à l’installation de sa première représentation à Paris, en attente d’ouverture de nouvelles représentations du groupe dans les pays où réside la communauté marocaine.
Pour faciliter les procédures de vente ou d’achat des biens immobiliers, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) s’est mise, elle aussi, au service des MRE. L’année dernière, elle avait initié une campagne dédiée à la diaspora marocaine en lançant un service de proximité au profit des MRE, de juillet à septembre.
Cette initiative avait déployé les ressources humaines, techniques et matérielles au profit des MRE afin de les alléger de la procédure d’immatriculation. A cet effet, un traitement spécial leur a été réservé et une permanence quotidienne a été assurée de 16h30 à 18h30 au niveau de l’ensemble des services extérieurs, selon l’ANCFCC. L’agence avait mis également à leur disposition des guichets spéciaux, un personnel qualifié et une large documentation communicationnelle sur les avantages et les procédures du système de l’immatriculation foncière. En plus de l’engouement pour l’immobilier, la communauté pense aussi à des dépôts bancaires. Auprès des banques marocaines, l’examen des dépôts par agent économique à fin 2011 a montré que les dépôts des MRE, s’élevant à 134,2 milliards de dirhams, ont augmenté de 5,7%, contre 4,5%, selon Bank Al-Maghrib.
2012-07-27 , Atika Haimoud
Source : Aujourd’hui le Maroc
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