Le Maroc constitue un important pourvoyeur d'immigrants à destination des pays de l'Organisation de coopération et de développement(OCDE). En 2010, il s'est positionné au 8ème rang' avec ...Suite
L’expert marocain Abdelhamid El Jamri a été élu président du système des Nations Unies des droits de l'Homme, lors de la 24ème réunion des présidents des organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme, qui se tient dans la capitale éthiopienne du 25 au 29 juin...Suite
Les compétences américano-marocaines sont appelées à contribuer au processus de développement du Maroc. Elles n'ont pas tardé à répondre favorablement par une cinquantaine de projets à fort potentiel...Suite
L'association Racines coréennes réunit, à Paris, des adoptés de Corée venus du monde entier. Ils sont 15 000 en France…Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et l’Institut de recherche sur les politiques publiques (IPPR) organisent, en collaboration avec la Plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers (PICUM), le mercredi 4 juillet 2012 à Rabat, un séminaire sur le thème « Les migrants irréguliers au Maroc : entre droits et justice ».
Une cinquantaine d'ONG de défense des droits de l'Homme et de lutte contre le racisme ont appelé, jeudi, les autorités espagnoles à déterminer les responsabilités au sujet de la mort de deux immigrés clandestins, survenue il y a six mois, dans les Centres d'internement des étrangers de Madrid et Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Six mois après le décès des deux clandestins (une congolaise de 41 ans et un jeune guinéen de 21 ans), les autorités espagnoles n'ont ouvert aucune enquête pour déterminer les responsabilités à ce sujet, ont déploré ces ONG dans un communiqué, publié à Barcelone.
Les recommandations émises par le Défenseur du peuple espagnol suite à sa visite au centre de Barcelone appelant à l'amélioration des soins de santé au profit des pensionnaires sont restées lettre morte, ont constaté les signataires du communiqué parmi lesquels figurent Médecins du Monde et l'Association espagnole de défense des droits de l'Homme.
Les prestations médicales "sont médiocres" dans tous les centres d'internement, a ajouté le communiqué, mettant l'accent sur la responsabilité qui incombe à l'Etat espagnol dans la protection des personnes retenues dans ces établissements.
Les signataires du communiqué ont demandé à cet égard au gouvernement espagnol de fermer les neuf centres d'internement des étrangers, installés dans plusieurs régions du pays.
SOS Racisme avait appelé en janvier le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, à la suite d'une plainte faisant état de mauvais traitements à l'encontre des pensionnaires du centre de Barcelone.
Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a, pour sa part, été empêché récemment par le gouvernement espagnol de visiter les locaux du centre d'internement des étrangers dans la capitale catalane pour s'enquérir des conditions de vie des pensionnaires.
28 juin 2012
Source : MAP
Le syndicat marocain des professionnels du transport organise, du 2 au 8 juillet prochain , au profit des Marocains résident à l'étranger (MRE), la deuxième caravane nationale de sensibilisation à la sécurité routière, sous le thème " Les Marocains du monde, partenaires dans la sécurité routière".
initiée en partenariat avec le Comité national de prévention des accidents de la circulation, la caravane partira de la ville de Casablanca en direction du port de Tanger, en passant par les aires de repos et les stations de péage, étapes au cours desquelles les participants vont distribuer des livrets du nouveau Code de la route aux MRE, ainsi que des documents sur la sécurité routière, indique un communiqué du syndicat.
Cette caravane sera lancée le 2 juillet prochain devant la Mosquée Hassan II, en présence d'associations et d'organismes Âœuvrant dans le domaine, avant de se diriger vers le port de Tanger, où les participants accueilleront des membres de la communauté marocaine en provenance de différents pays d'accueil.
Le retour à Casablanca en suivant le même itinéraire aura lieu le 8 juillet, selon la même source.
28 juin 2012
Source : MAP
La circulaire qui doit mettre fin à la rétention des familles en situation irrégulière doit très prochainement répondre à l'impatience des associations de voir respecter cet engagement de campagne de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi dans Le Monde que la circulaire était "prête" et serait "publiée dans les prochains jours". "Elle annoncera l'arrêt immédiat de la rétention des familles, et précisera les règles de leur assignation à résidence", assure-t-il.
"La rétention des familles ne se fera plus que pour celles qui n'auront pas respecté leur assignation à résidence ou ne se seront pas présentées à l'embarquement en cas d'expulsion", ajoute le ministre.
Indignation des associations
France Terre d'Asile, la Cimade ou le Réseau Education sans frontière (RESF) ont, depuis l'installation du gouvernement Ayrault, dénoncé à plusieurs reprises le placement en rétention d'enfants et de leurs familles.
La circulaire qui doit mettre fin à la rétention des familles en situation irrégulière doit très prochainement répondre à l'impatience des associations de voir respecter cet engagement de campagne de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi dans Le Monde que la circulaire était "prête" et serait "publiée dans les prochains jours". "Elle annoncera l'arrêt immédiat de la rétention des familles, et précisera les règles de leur assignation à résidence", assure-t-il.
"La rétention des familles ne se fera plus que pour celles qui n'auront pas respecté leur assignation à résidence ou ne se seront pas présentées à l'embarquement en cas d'expulsion", ajoute le ministre.
Indignation des associations
France Terre d'Asile, la Cimade ou le Réseau Education sans frontière (RESF) ont, depuis l'installation du gouvernement Ayrault, dénoncé à plusieurs reprises le placement en rétention d'enfants et de leurs familles.
François Hollande avait promis pendant sa campagne de faire cesser cette pratique dès le mois de mai. Mais les associations affirment avoir eu connaissance d'une dizaine de cas depuis le 16 mai. "Une dizaine de cas, c'est toujours dix cas de trop", souligne Pierre Henry, de France Terre d'Asile.
Leurs préoccupations ont été relayées par le Défenseur des Droits Dominique Baudis, qui a rappelé à plusieurs reprises que les enfants d'immigrés clandestins ne devaient pas être placés dans des centres de rétention administrative (CRA), à la suite d'une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme le 19 janvier.
Le cas de Mayotte
Le 14 juin, la pratique subsistait encore: un adolescent malien arrêté à Auxerre a été placé en rétention au Mesnil-Amelot. La veille une famille russe d'origine tchétchène avait été enfermée dans un CRA à Oissel (Seine-Maritime), et le 12 juin, deux enfant Angolais de 2 ans et 4 mois s'étaient vu enfermés avec leurs parents pendant plus de 24 heures au CRA de Saint-Jacques-de-la-Lande (Rennes).
Les enfants et leurs familles ont tous été relâchés et assignés à résidence après la visite d'émissaires du Défenseur des droits. Selon ce dernier, ses services en étaient le 17 juin "à la 25e ou 26e visite depuis février, à chaque fois nous les faisons sortir."
Depuis une dizaine de jours, aucune nouvelle rétention d'enfants n'a été recensée par les associations, à l'exception de Mayotte, où "elles sont toujours massives", selon David Rohi, de la Cimade, qui évoque "des situations dramatiques d'enfermement, dans des conditions inhumaines et dans l'indifférence générale".
Les associations soulignent le traumatisme des enfants: "Des enfants très jeunes assistent à l'arrestation, au menottage, au placement en garde à vue de leurs parents, c'est dévastateur", dénonce Richard Moyon, porte-parole de RESF.
"Il semble que les pratiques des préfectures soient en cours d'évolution, mais on constate qu'elles n'hésitent pas à démembrer des familles", ajoute-t-il, évoquant une grand-mère arrêtée à Poitiers et expulsée, tandis que son fils et sa petite-fille bénéficiaient d'une assignation à résidence. Depuis, "ils se cachent", ajoute-t-il.
"On a observé une recrudescence de cette pratique", confirme la Cimade. "Un des parents, souvent le père, est placé en rétention pour être expulsé. Parfois il refuse d'embarquer et risque d'être condamné à de la prison, parfois les tribunaux interviennent pour condamner cette pratique, mais parfois il est éloigné. Cela éclate des familles, c'est un gros traumatisme", dénonce M. Rohi.
28/6/2012
Source: AFP
La justice a condamné un médecin pour une ablation de prépuce à des fins religieuses. Une décision qui inquiète les communautés juives et musulmanes. Par NATHALIE VERSIEUX Correspondante à Berlin Hatun et Can attendent leur premier enfant, un garçon. Et pour le jeune couple turc, il ne fait pas de doute que leur rejeton sera circoncis, conformément à la tradition. Hatun, qui n’avait pas encore entendu parler de la décision juridique de Cologne, est stupéfaite. «Mais, alors, il faudra aller faire la circoncision en Turquie !» remarque la jeune femme. Pour elle, il serait impensable que son fils ne subisse pas ce rite qui lui permettra d’entrer dans la communauté des croyants.
Depuis deux jours, la stupeur se mêle à l’incompréhension dans les communautés juives et musulmanes d’Allemagne. Un tribunal de Cologne (ouest) a en effet estimé que la circoncision d’un enfant pour des raisons autres que médicales est une «blessure corporelle», passible d’une condamnation. En novembre 2010, un médecin de Cologne avait procédé à la circoncision d’un garçon de 4 ans, à la demande des parents musulmans de l’enfant.
En Allemagne, dans les grandes villes, des cabinets médicaux généralement tenus par des médecins musulmans ont fait des circoncisions religieuses leur fonds de commerce.
«Mutilation». Le jeune garçon de Cologne, opéré selon les «règles de l’art», est pourtant présenté quelques jours plus tard aux urgences pour des saignements sans conséquence. Mais le ministère public, alerté, décide de porter plainte contre le praticien. Condamné, le médecin n’ira pas en prison, car il ne pouvait savoir qu’il agissait contre la loi : en Allemagne, un vide juridique entourait la circoncision à des fins non médicales. «Dans ces conditions, l’erreur du médecin était inévitable», estime le juriste Holm Putzke, de l’université de Passau, engagé depuis 2008 contre les circoncisions religieuses sur de jeunes enfants.
A Cologne, le tribunal a décidé que «le droit des enfants à ne pas subir de mutilation irréversible» pèse plus lourd que les choix religieux de leurs parents. La circoncision n’est donc pas interdite en tant que telle, mais elle doit être pratiquée à un âge où l’enfant peut décider lui-même de son choix religieux. Les juges admettent que la circoncision, en tant qu’acte manifestant l’appartenance à un groupe culturel ou religieux, «peut éviter qu’un enfant ne soit stigmatisé dans sa communauté». Les juges admettent également que l’acte chirurgical permet de limiter les risques de cancer et d’autres infections, «un aspect particulièrement pris en compte aux Etats-Unis», où les bébés de sexe masculins sont, dans une forte proportion, circoncis à la naissance. Mais, insistent les juges allemands, «une telle mesure de prévention n’est pas justifiée en Europe» au cours de la petite enfance. Le droit à disposer de son propre corps prime donc sur la liberté des parents à élever leur enfant comme bon leur semble.
Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 30% des garçons de plus de 15 ans sont circoncis à travers le monde. «Obstacle». «Ce jugement marque une césure», estime Holm Putzke. A l’avenir, les tribunaux ne seront pourtant pas liés par ce jugement, puisque l’arrêt n’a pas été rendu par la Cour constitutionnelle ou la Cour fédérale de
justice, mais il donne un signal que d’autres cours de justice pourraient être tentées de suivre. Les médecins savent que, désormais, leur assurance ne les couvrira pas en cas de complications. Cette décision judiciaire est donc très importante pour les praticiens, qui ont, pour la première fois, une base légale sur laquelle s’appuyer.
Le médecin de Cologne a eu de la chance d’échapper à la prison, mais, à partir de maintenant, aucun docteur ne pourra prétendre ignorer qu’il est interdit de circoncire un jeune garçon si sa santé ne le nécessite pas. A la différence de bien des hommes politiques, les juges ne se sont pas laissés impressionner par le risque d’être taxés d’antisémitisme ou d’être hostiles à la liberté religieuse.
De fait, la décision judiciaire de Cologne a provoqué une véritable levée de boucliers. Le Conseil central des juifs d’Allemagne parle d’une «atteinte sans précédent et dramatique à la liberté religieuse». Le président du conseil.
Dieter Graumann, appelle ainsi le Bundestag, le Parlement allemand, à légiférer pour garantir la liberté religieuse. «Ce jugement est un obstacle à l’intégration et est discriminant pour les personnes concernées», considère pour sa part Ali Demir, le président de la communauté musulmane de Cologne, qui redoute un «tourisme de la circoncision» vers les pays voisins de l’Allemagne. Quatre millions de musulmans, essentiellement des Turcs, vivent en Allemagne. Au niveau politique, les verts condamnent eux aussi la décision de la cour de Cologne. Hatun et Can, pour leur part, ne comprennent pas le jugement : «De tout temps on a circoncis les garçons pour des raisons d’hygiène», rappelle le futur papa, pour qui le tribunal de Cologne «est tombé sur la tête». Seule l’association féminine Terre des femmes salue cette «reconnaissance du droit des enfants à ne subir aucune mutilation pour des raisons religieuses».
28 juin 2012 , NATHALIE VERSIEUX
Source : Libération
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non car "le cadre légal actuel concernant les régularisations n’est pas adapté à la politique menée en Belgique".
La migration est et restera un facteur essentiel d’amélioration pour l’Union européenne non seulement d’un point de vue économique, mais aussi au regard des aspects sociaux et culturels de nos sociétés. Elle a - c’est compréhensible - également contribué à créer certaines impressions qui doivent être exposées dans le cadre de débats publics équilibrés, qui ne soient pas dominés uniquement par un discours hostile". Jeudi lors de la présentation du rapport annuel sur la migration, les co-directeurs du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, Jozef De Witte et Edouard Delruelle, ont fait référence à un autre rapport, de la Commission européenne celui-là, pour asseoir une démonstration très étayée sur le besoin de mener une politique migratoire durable plutôt que de naviguer légalement à vue. Une politique basée non pas sur le discours souvent réducteur des politiques mais nourrie des analyses des experts et de données précises. Autant savoir : en 2010, 140 083 immigrations d’étrangers (Union européenne ou non) vers la Belgique ont été enregistrées, soit une croissance de 11 % par rapport à 2009. Par ailleurs, 55 175 émigrations ont également été comptabilisées d’où il résulte un solde migratoire positif de 84 809 entrées, soit la population d’une ville comme Malines. Quelque 42 % des 67 653 premiers titres de séjour ont été délivrés pour des raisons familiales, contre 29,5 % en moyenne dans l’Union mais on est très proche des pourcentages de nos pays limitrophes. Par contre, on délivre moins de titres de séjour pour des raisons liées à l’éducation que dans les pays limitrophes. En effet, seuls 5.695 premiers titres de séjour pour motif d’études ont été délivrés en 2010, soit 8,44 % du total, contre 25,6 % pour l’Allemagne, 31,9 % pour la France ou 37,05 % pour le Royaume-Uni. Autre donnée intéressante : les premiers titres de séjour délivrés pour des raisons de travail ne représentaient que 6,1 % du total, contre 19,2 % aux Pays-Bas, 14,1 % en Allemagne ou encore 9,3 % en France. Contrairement aux idées reçues, le principal pays d’origine est l’Inde avec 20,3 % devant les États-Unis (11 %), le Japon (7,1 %) et la Chine (5,1 %). Autre chiffre éclairant : en janvier 2010, la Belgique comptait 1 057 666 personnes ayant une nationalité non belge, soit 9,76 % des habitants du pays. Une population constituée surtout de personnes originaires de l’Union européenne.
Jozef de Witte et Edouard Delruelle ont aussi rappelé qu’une des missions du centre était de "veiller au respect des droits fondamentaux des étrangers". En 2011, 30 736 dossiers de régularisation de sans-papiers ont été traités; 9.509 personnes (7000 dossiers) ont été régularisées en Belgique majoritairement pour des raisons humanitaires. Jusqu’en 2008, le principal critère sur la base duquel les demandes introduites pour des raisons humanitaires étaient reçues positivement était le constat d’une longue procédure d’asile. Depuis 2009, l’ancrage local durable compte de plus en plus. En 2011, près de la moitié des régularisations ont été prises sur base de ce critère. Autre évolution : les régularisations sur base de l’ancrage local durable fondé sur le travail, à peine présentes en 2009 lors de l’introduction de ce nouveau critère, prennent progressivement de l’importance.
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non car "le cadre légal actuel concernant les régularisations n’est pas adapté à la politique menée en Belgique , en particulier depuis l’annulation par le Conseil d’État de l’instruction du gouvernement de 2009. La jurisprudence après cette annulation a encore opacifié la situation juridique en la matière". D’où ses réserves sur l’opportunité de mener une politique de régularisation par le biais de circulaires et d’instructions et son plaidoyer pour une politique migratoire durable. "Dans la pratique, le centre constate que cette situation mène à de l’insécurité juridique pour toutes les parties concernées" précise Edouard Delruelle. Et "ça met à mal le principe de bonne administration et l’objectif politique de définir des règles claires et des réponses univoques sur la possibilité qu’ont les étrangers de s’installer ou non en Belgique." À partir de l’imbroglio autour de la détention administrative, il a conclu : "pour éviter qu’un discours hostile à l’immigration ne donne le ‘la’de la politique migratoire, il faut une politique mieux définie et plus de clarté au niveau juridique et administratif. Notre enchevêtrement juridique actuel n’aide ni la société d’accueil, ni les migrants concernés"
29/06/2012 , Christian Laporte
Source : Lalibre.be
Les Portugais sont prêts à partir n’importe où pour fuir la crise. Si certains rejoignent les pays que leurs aînés avaient choisis dans les années 60, d'autres optent pour d'anciennes colonies portugaises.
"France, Suisse, Luxembourg: je suis prêt à partir pour n’importe lequel de ces pays où l’on parle français!", confie Octavio Tavares, un électricien au chômage résidant à Lisbonne, après plus de sept mois de recherches d’emploi infructueuses.
"Mon CV et mes lettres de motivation sont déjà traduits. Dès que je vois une annonce sur l’internet qui m’intéresse, je n’ai plus qu’à les envoyer", raconte cet homme de 39 ans, père de deux fillettes de deux et neuf ans, ayant quelques notions de français acquises à l’école.
Licencié en novembre
"Mon projet serait de partir seul dans un premier temps et puis de faire venir ma famille ensuite", observe-t-il, ajoutant qu’il a déjà obtenu deux réponses d’entreprises françaises il y a quelques mois mais n’avait pu partir "pour des raisons familiales". Il n’a pas reçu de nouvelles offres depuis.
Licencié en novembre dernier d’une PME d’une vingtaine d’employés, qui sous-traitait les travaux d’électricité d’une grande entreprise de bâtiment ayant fait faillite, Octavio Tavares se rend compte que la filière est parmi les plus sinistrées et décide d’élargir ses recherches.
"J’ai postulé pour des emplois dans la distribution, les télécommunications... Mais la réponse est toujours la même: on me demande d’attendre", indique ce Portugais né en Afrique, au Cap-Vert.
Des milliers de ses compatriotes ont eux aussi décidé de reprendre le chemin de l’émigration pour fuire la récession et le chômage record de 15,5% prévu cette année. Selon l’OCDE, ils seraient plus de 70'000 à partir chaque année.
Budget serré
Sous assistance financière internationale de l’Union européenne et du FMI depuis mai 2011, le Portugal est soumis à une sévère cure d’austérité qui a mis en difficulté de nombreuses familles. "Vous imaginez! Je dois payer un loyer de 350 euros et je ne touche que 400 euros d’allocation chômage. Pour manger, on survit péniblement grâce aux 300 euros de mon épouse, qui est femme de ménage", explique Octavio Tavares.
"Pour économiser, soupire-t-il, on a été contraint de retirer nos filles de la cantine, arrêter de conduire la voiture, supprimer notre abonnement à l’internet. C’est vraiment très compliqué..."
Aujourd’hui, les Portugais ne sont plus seulement attirés par les destinations traditionnelles des années 60, comme les pays du nord de l’Europe. Ils se tournent également vers les anciennes colonies portugaises, comme l’Angola et le Brésil, en plein essor économique.
Brésil et Angola
Le Brésil attire aujourd’hui une main-d’oeuvre essentiellement qualifiée, notamment des jeunes à la recherche d’un premier emploi. Les Portugais n’ayant pas besoin de visa pour les séjours touristiques, ils régularisent souvent leur situation sur place après avoir signé un contrat.
La grande majorité de ceux qui choisissent l’Angola ont déjà un contrat de travail en poche avant de partir, ce qui facilite l’obtention du visa, dans des secteurs aussi divers que la finance, les nouvelles technologies ou encore le bâtiment.
Maçon de 36 ans, Joao Pratas recherche un emploi désespérément depuis un an. Ces dernières semaines, il a multiplié ses recherches d’emploi sur l’internet, ciblant en priorité l’Angola et le Brésil.
"Ne trouvant pas de travail dans mon domaine, je me suis inscrit au centre d’emploi pour faire une formation en pâtisserie, on m’a répondu qu’il y avait 90 personnes devant moi. Que voulez-vous! Il ne me reste plus qu’à émigrer", affirme, résigné, ce chômeur vivant dans la banlieue sud de Lisbonne. "Pour l’instant je n’ai pas eu de réponses", dit-il, assurant être "prêt à partir n’importe où". (afp/Newsnet)
Créé: 29.06.2012, 08h40
Source : Tribune de Genève
Principaux intéressés des débats sur l’intégration, on entend pourtant peu l’opinion des migrants. «Faire entendre la voix des immigrants [...] pour influencer la formulation des politiques d’intégration et d’immigration en Europe», voilà donc le but de l’étude, conduite par la Fondation Roi-Baudouin et le Migration Policy Group, qui sera présentée aujourd’hui lors d’un colloque à l’Institut d’études politiques de Paris.
7 473 immigrés extracommunautaires, résidant en situation régulière dans quinze villes de sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Portugal) ont été interrogés entre octobre 2011 et janvier 2012. Compte rendu.
Travail : un immigré sur trois s'estime surqualifié
Au niveau européen : L’emploi occupé par les immigrés sondés correspond généralement peu à leurs qualifications : près d’un tiers des immigrés se sentent surqualifiés pour le poste qu’ils occupent, ayant des difficultés à faire reconnaître les formations ou les diplômes acquis à l’étranger. Ce n'est qu'en Italie que plus de 52% d’entre eux affirment travailler dans leur secteur de formation. C’est à Berlin qu’ils rencontrent le moins de difficulté à trouver un emploi, mais pas dans leur domaine : seuls 18% des immigrés interrogés estiment avoir un travail en lien avec leurs qualifications. Par ailleurs, plus de 15% des sondés en Belgique disent participer à la vie d’un syndicat. Ce chiffre tombe à 3,7% en Hongrie.
Au niveau français : Moins de 30% des immigrés interrogés affirment occuper un emploi correspondant à leurs qualifications. 5,4% des personnes sondées sont membres d’un syndicat de travailleurs. Les principaux obstacles rencontrés lors de leur recherche d’emploi sont, par ordre d’importance, de ne se voir proposer que des contrats courts, d’avoir des qualifications sans lien avec les offres d’emploi, enfin de subir des discriminations à l’embauche.
Obtenir un permis de séjour longue durée : un souhait largement partagé
Au niveau européen : Entre 80 et 95% des migrants souhaitent s’établir dans leur pays de résidence à long terme. Dans la majorité des cas, ils en font la demande rapidement après avoir atteint le temps requis de présence sur le territoire : en Italie, ils séjournent en moyenne 9,3 ans avant de demander un permis de séjour longue durée, 3,4 ans en Belgique et 3,7 ans en Hongrie. En Allemagne, Portugal, Espagne, c’est en moyenne 5 ans. Les migrants expliquent qu’obtenir un permis de séjour de longue durée leur permet d’avoir un meilleur emploi, et de se sentir plus installés.
Au niveau français : Avant de demander un permis de séjour longue durée, les migrants restent en moyenne cinq ans sur le territoire français. Entre 5 et 15% des immigrés rencontrent des difficultés à correspondre aux critères, 10 à 15% à obtenir les bons documents administratifs. Ils sont également près de 30% à avoir le sentiment que les autorités «ont trop le pouvoir de faire ce qu’elles veulent». Parmi ceux qui ont obtenu ce permis de séjour de long terme, près de 70% estiment qu’il leur a donné accès à une meilleure éducation - sentiment largement partagé en Belgique également, mais beaucoup moins dans les autres pays (entre 22 et 50%).
Vie privée : des difficultés face au regroupement familial
Au niveau européen : Les problèmes rencontrés par les immigrés interrogés pour faire venir leur famille dans leur pays de résidence sont la difficulté à obtenir les bons documents administratifs (50% des sondés en Allemagne, 44% en Italie), correspondre aux critères (41% en Italie mais seulement 10% en Belgique et 4% en Espagne) ; enfin le sentiment que «les autorités ont trop le pouvoir de faire ce qu’elles veulent» (28% des sondés résidant au Portugal).
Au niveau français : Seulement 10% ont rencontré des difficultés à obtenir les documents administratifs nécessaires à leur demande de regroupement familial, et 23% à correspondre aux critères. Le sentiment que les autorités ont trop le pouvoir «de faire ce qu’elles veulent» est le plus fort d’Europe : 38% des sondés à Lyon et Paris partagent cette opinion.
Participer à la vie politique : une revendication forte
Au niveau européen : Entre 70 et 80% des immigrés répondent positivement à la question «s’il y avait une élection générale demain, voteriez-vous ?». L’envie de participation politique est plus élevée en Belgique (90% de réponses positives) et en France ; moins importante en Hongrie et au Portugal (un peu plus de 70%). Dans plusieurs villes d’Italie et de Belgique où voter est obligatoire, cette envie est légèrement inférieure à la participation des nationaux. Mais en France, en Espagne et au Portugal, l’intérêt pour la participation à la vie politique est au même niveau que les nationaux.
A la question «devrait-il y avoir davantage de députés issus de l’immigration ?», entre 64 et 87% des immigrés répondent «oui», assurant que ces députés comprendraient mieux les difficultés qu’ils rencontrent, et auraient tout au moins une importance symbolique.
Concernant l’appartenance à une organisation politique, l’Espagne a le taux le plus élevé (4,8%) et la Hongrie est bonne dernière, avec seulement 0,6% des sondés impliqués dans un mouvement politique.
Au niveau français : Près de 90% des immigrés interrogés à Lyon et Paris affirment qu’ils voteraient s’ils le pouvaient. Sur l’intérêt pour la participation à la vie politique, il n’y a pas de différence significative entre les personnes non naturalisées et les personnes naturalisées. 75% des immigrés estiment également qu’il devrait y avoir plus de députés issus de l’immigration à l’Assemblée nationale. Seuls 2,8% des sondés font partie d’une organisation politique.
Accéder à la nationalité : un parcours d'obstacles
Au niveau européen : Trois immigrés sur quatre sont ou ont l’intention de devenir citoyen de leur pays de résidence. Ils expliquent que la naturalisation permet de se sentir mieux installé dans le pays, facilite l’obtention d’un emploi et l’accès à l’éducation. Ceux qui ne souhaitent pas obtenir de naturalisation (moins de 5% au Portugal et en Espagne, jusqu’à 30% en Allemagne) évoquent la faible différence que cela ferait avec leur statut actuel (près de 60% en Belgique), des démarches administratives trop complexes ou des restrictions sur la double nationalité : en Allemagne, c’est la raison invoquée par près de la moitié de ceux qui ne souhaitent pas accéder à la nationalité.
Au niveau français : 50% des migrants qui ne souhaitent pas être naturalisés évoquent la complexité des procédures administratives. 30% n’ont pas l’intention de s’installer définitivement en France. La France est également le pays où les migrants attendent le plus longtemps avant de demander leur naturalisation : jusqu’à treize ans à Lyon, contre cinq ans à Liège et Budapest ou six ans à Madrid. D’autre part, 56% des immigrés présents depuis plus de vingt ans en France se sont fait naturaliser : c’est un peu plus qu’en Italie (29%) mais moins que dans le reste des sept pays étudiés (jusqu’à 91% en Espagne, lorsqu’ils viennent d’un pays ayant des liens historiques avec leur pays d’établissement).
28/6/2012, KIM HULLOT-GUIOT
Source : Libération
Le Haut Commissariat des Natios Unies organise, du 29 Au 30 Juin 2012, le festival de cinéma sur la "Migration et l'Asile" à la salle de cinéma "holly wood" à salé.
Programme:
Vendredi 29 juin
15h00: Film pour toute la famille
19h00: Projection officielle du film "Terra Ferma"
Samedi 30 juin
11h00 et 13h30: Film por enfants
18h00 et 20h30: Film pour toute la famille
SOURCE
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a été alerté par des femmes de confession musulmane du fait que des agents de sécurité, en charge du contrôle des passagers au niveau du filtre de sécurité dans la zone-départ de l'Aéroport de Nantes, ont exigé qu'elles enlèvent leur foulard avant de passer le portique de sécurité.
Le CFCM a demandé au Ministère de l’Intérieur de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur ces agissements qui ont choqué les femmes concernées, donnant lieu à des situations humiliantes pour certaines.
Le Ministère de l’Intérieur précise qu’une procédure de contrôle de sécurité invitant les passagers à ôter certains de leurs vêtements a pu être mal appliquée et donné lieu éventuellement à des situations non conformes au principe du respect de la personne.
Le CFCM tient à préciser que des nouvelles instructions ont été adressées par le Ministère de l'Intérieur pour rappeler que l’équilibre entre les exigences de sécurité et le respect de la dignité et des convictions du passager doit être strictement observé.
A ce propos, une invitation à enlever le foulard peut être refusée par la personne concernée. Dans un tel cas, seule la procédure de fouille dans les conditions habituelle peut être exigée et il est naturellement du devoir de la personne concernée de s’y soumettre.
Le CFCM appelle toutes les personnes ayant été victimes d’un tel traitement qu’elles jugent non respectueux de leur dignité ou de leurs convictions à en informer le Conseil Français du Culte Musulman qui les assure de son soutien auprès des autorités concernées.
26 juin 2012
Source : Communiqué du CFCM
Un Collectif syndical des travailleurs immigrés, affilié à l'ODT, va voir le jour le 1" juillet à Rabat. Objectif: défendre le droit des travailleurs étrangers et régulariser leur situation...Suite
Dans un entretien au « Monde », le ministre de l'intérieur explique la nouvelle politique de l'immigration: fin des objectifs chiffres, fermeté « républicaine», mais titres de séjour et naturalisation plus accessibles...Suite
Les travailleurs migrants qui avaient afflué en Europe de l'Ouest avant la crise choisissent de plus en plus de retourner dans leurs pays d'origine, en croissance, rapporte mercredi l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).
Les immigrés quittent en particulier les pays de la zone euro les plus touchés par la crise de la dette, note l'OCDE, dont le siège est à Paris.
L'Irlande, qui avait attiré bon nombre de travailleurs d'Europe de l'Est, est sans doute le pays où ce phénomène se fait le plus ressentir. Près de 68.000 personnes ont ainsi quitté ce pays en 2010 et 2011.
"Il y a un reflux important vers la Pologne et la Turquie, des pays en croissance", constate également le secrétaire générale de l'OCDE, Angel Gurria.
Au total, l'immigration permanente vers les pays européens membres de l'OCDE a reculé de 3% en 2010 par rapport à 2009.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro qui vient de solliciter l'aide de l'Union européenne pour ses banques, a par ailleurs enregistré une émigration nette de 50.000 personnes en 2011.
L'immigration nouvelle a représenté 70% de la hausse de la main-d'oeuvre en Europe au cours de la dernière décennie, mais la baisse des migrations reflète également une tendance générale au niveau mondial, nuance l'OCDE.
28/6/2012, Ethan Bilby, Hélène Duvigneau pour le service français
Source : Le Nouvel Observateur/Reuter
La crise économique a ralenti les migrations vers l'UE et exacerbé le ressentiment contre les immigrés dans les pays où le chômage reste élevé, souligne le rapport 2012 sur les migrations réalisé par l'OCDE et présenté mercredi à Bruxelles.
"Le caractère sensible que revêtent les questions d'immigration pour l'opinion publique, alors même que le chômage reste élevé, ont incité de nombreux gouvernements à mettre en place des politiques migratoires plus restrictives", souligne l'OCDE.
"La récession signifie moins d'immigration et augmente le chômage des immigrés, ce qui pose des problèmes en terme d'intégration", a noté le commissaire en charge de l'Emploi, Lazlo Andor, au cours d'une conférence de presse organisée avec la Commission européenne.
"Le débat politique, pollué par une rhétorique xénophobe, n'aide pas à renverser cette tendance", a renchéri Cécilia Malmstrím, commissaire en charge des Affaires intérieures.
"Les grands perdants avec cette crise sont les jeunes mâles immigrés sans qualifications", a résumé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria (bien Gurria).
"La récession économique a frappé les immigrés de plein fouet et presque instantanément dans la plupart des pays de l'OCDE", note le rapport.
"L'impact a été plus prononcé pour les immigrés que pour les personnes nées dans le pays. Le taux de chômage a augmenté de 4 points, contre 2,5 pour les autochtones entre 2008 et 2010", précise le document.
"Dans la majorité des pays, les immigrés contribuent pour une part allant de 14 à 30% à la hausse du chômage de longue durée", ajoute-t-il.
Le rapport insiste pourtant sur le fait que d'ici à 2015, "l'immigration au niveau actuel ne sera pas suffisante pour maintenir la population en âge de travailler dans de nombreux pays de l'OCDE, particulièrement au sein de l'UE".
Mais les Européens ont besoin de personnes très qualifiées, capables de s'intégrer dans le pays. "La Suède a besoin d'ingénieurs tout de suite et elle ne les trouve pas dans l'Union européenne, alors elle se tourne vers l'extérieur", a expliqué Mme Malmstrím.
"L'intégration est capitale", et elle "passe par les langues", ont insisté les deux commissaires européens.
Dans le même temps, la crise contraint des Européens à migrer, de préférence dans des pays où ils peuvent s'intégrer. Les jeunes Irlandais sont ainsi partis en Australie et au Canada, et pas aux Etats-Unis ou au Royaume Uni, deux pays touchés par la crise, explique l'OCDE.
L'organisation base son rapport sur des données de 2010, marquées par une baisse de 2,5% de l'immigration permanente à destination des pays de l'OCDE, avec 4,1 millions de personnes.
Les migrations à destination des pays européens de l'OCDE ont baissé de 3%, et celles vers les Etats-Unis de 8%.
"Mais les données nationales pour 2011 montrent que les flux ont repris en Australie, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans la plupart des pays de l'UE, à l'exception de l'Italie, de l'Espagne et de la Suède".
27 juin 2012
Source : AFP
Le Maroc 8ème pays d'origine des flux migratoires à destination des pays de l'OCDE en 2010 (rapport)
En 2010, le Maroc a été le 8-ème pays d'origine des flux migratoires à destination des pays de l'OCDE, selon le rapport de l'OCDE sur les perspectives des migrations internationales 2012 présenté, mercredi, à Bruxelles.
Avec 124 mille migrants soit 2,3 pc du total des immigrés, le Maroc se positionne 8ème derrière les Etats-Unis (139 mille), le Mexique (156 mille), les philippines (167 milles), la Pologne (223 mille), l'Inde (252 mille), la Roumanie (289 mille) et la Chine (508 mille), d'après ce rapport dont les grandes lignes ont été présentées par le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria en présence du Commissaire européen chargé de l'Emploi, Laszlo Andor et de la Commissaire en charge des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom.
Les principaux pays de destination des Marocains sont la France, la Belgique, l'Italie et l'Espagne, relève le rapport qui fait état d'une baisse de 4,1 millions de personnes (2,5 pc) de l'immigration permanente à destination des pays de l'OCDE en 2010 par rapport à l'année précédente.
D'après le rapport, les migrations à destination des Etats-Unis ont chuté de 8 pc en 2010. La baisse a été de 3 pc pour ce qui concerne les pays européens de l'OCDE û sans tenir compte des mouvements intra-européens û et le nombre d'immigrants a augmenté de plus de 10 pc vers le Canada, la Corée et le Mexique.
Le rapport fait également état d'une reprise à la hausse des flux migratoires en 2011 en Australie, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans la plupart des pays européens de l'OCDE, à l'exception de l'Italie, de l'Espagne et de la Suède.
Le secrétaire général de l'OCDE a, en outre, indiqué que la baisse de la demande de main-d'Âœuvre, et non les restrictions imposées par les politiques migratoires, qui explique la chute de l'immigration pendant la crise, notant que les pays devraient accorder plus d'attention aux besoins à long terme de leur marché du travail, se concentrer sur les compétences et définir des politiques en vue de l'intégration des migrants, en particulier des jeunes, dont les compétences seront requises lors de la reprise économique mondiale.
Pout sa part, la Commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, a indiqué que les pays de l'OCDE ont besoin de politiques de migration légale et d'intégration efficaces pour tirer pleinement parti du potentiel de la migration, notant que l'Europe fera face à long terme à des défis démographiques et à une évolution rapide du marché du travail et doit ainsi attirer de la main d'oeuvre qualifiée de pays tiers pour pouvoir rester compétitive.
De con côté, le commissaire en charge de l'Emploi, des affaires sociales et de l'inclusion a affirmé que le rapport de l'OCDE donne une image complète sur l'impact de la crise économique sur les migrations et montre comment les gouvernements peuvent mieux répondre aux besoins de main-d'oeuvre grâce à des politiques de migration et d'intégration efficaces.
27 juin 2012
Source : MAP
Le Conseil constitutionnel va dire vendredi si les héritiers des Algériens ayant acquis la citoyenneté française grâce à une ordonnance du 7 mars 1944 "relative au statut des Français musulmans d'Algérie" sont Français, 50 ans après l'indépendance de l'ex-colonie.
Le Conseil doit rendre sa décision après avoir été saisi d'une Question prioritaire de constitutionnalité par un Algérien né en 1941, résidant encore dans son pays et revendiquant la nationalité française.
Pour l'obtenir, cet homme aurait dû, selon une jurisprudence de la Cour de cassation, renoncer expressément au droit local pendant l'occupation coloniale ou en faire officiellement la demande au moment de l'indépendance.
Il conteste cette disposition résultant de l'ordonnance du 7 mars 1944 qui a permis à 60.000 musulmans "particulièrement méritants", dont son père décédé en 1946, d'obtenir la citoyenneté française.
"Cette faveur faite aux Algériens particulièrement méritants a dissuadé leurs enfants de faire une démarche en vue d'une conservation d'une nationalité française qu'ils croyaient acquise", a plaidé le 19 juin son avocat.
Me Patrice Spinosi a demandé au Conseil constitutionnel de "réparer une injustice" et une "discrimination" induites par la jurisprudence de la Cour de cassation, qui a fait une distinction entre Français suivant les textes leur ayant permis d'acquérir la citoyenneté.
Alors que l'écrasante majorité des Algériens relevaient du droit civil local et de la loi musulmane pendant la colonisation (1830-1962), une petite minorité (70.000 personnes) avait acquis la citoyenneté française, grâce à trois textes.
L'ordonnance du 7 mars 1944 a permis à 60.000 musulmans, selon un représentant du gouvernement, d'avoir cette citoyenneté française. Mais, a-t-il souligné, une admission au droit commun "suppose une demande de l'intéressé impliquant une renonciation au droit local".
La loi du 4 février 1919 donnait aux soldats mobilisés pour la première guerre mondiale (173.000 selon l'historien de l'immigration Patrick Weil) la possibilité d'obtenir la citoyenneté française par jugement.
Le Sénatus-consulte du 14 juillet 1865 autorisait des chefs de tribus et des notables à demander la citoyenneté française, conférée ensuite par décret impérial rendu en Conseil d'Etat.
Au total, ils étaient "moins de 8.000" en 1936 à la demander et à renoncer au droit local, a expliqué le représentant du gouvernement devant le Conseil constitutionnel. Leurs descendants, eux, jouissent de la nationalité française par filiation, contrairement à ceux qui relèvent de l'ordonnance de 1944.
La décision du Conseil constitutionnel interviendra quelques jours seulement avant le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie -proclamée le 3 juillet 1962- un délai prescriptif au-delà duquel les personnes concernées ne seront plus autorisées à faire la preuve qu'elles sont françaises "par filiation".
Cette "prescription extinctive" est prévue par l'article 30-3 du code civil, a expliqué Me Spinosi à l'AFP.
Les demandes de reconnaissance de la nationalité française par les Algériens, déposés dans les consulats, ont explosé depuis les années 1990, quand le pays a plongé dans des violences de grande ampleur. Elles ont donné lieu à des falsifications de documents.
L'année dernière, le tribunal correctionnel de Meaux, près de Paris, a examiné le cas d'un homme accusé d'avoir falsifié son état civil il y a neuf ans.
En Algérie, la presse a fait écho à de nombreux cas similaires jugés par les tribunaux locaux.
28 juin 2012
Source : AFP
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