Les contrôles nationaux aux frontières de l'espace européen Schengen pourront être rétablis temporairement, à des conditions présentées comme "strictes" par les ministres de l'intérieur de l'Union européenne (UE), réunis jeudi 7 juin à Luxembourg. Manuel Valls, le ministre socialiste de l'intérieur, participait à son premier conseil des Vingt-Sept.
Le compromis défini prévoit la possibilité pour les Etats de rétablir les contrôles aux frontières nationales durant six mois, période pouvant être prolongée jusqu'à vingt-quatre mois au total. Cela en raison de "circonstances exceptionnelles" faisant en sorte que le contrôle d'une frontière externe de l'espace sans visa et sans frontières intérieures ne peut plus être assuré.
Une requête franco-allemande antérieure évoquait la lutte contre "l'immigration clandestine" comme une condition d'un possible retour au contrôle des passeports. Cette formule a été abandonnée. Aujourd'hui, les contrôles peuvent déjà être rétablis en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité.
LE "MANQUE D'AMBITION" DU TEXTE CRITIQUÉE
Les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis avec ceux des quatre autres pays membres de l'espace sans frontière intérieure et sans visa (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont, en tout cas, mis un terme à un débat commencé en février 2011, lors de l'arrivée de clandestins tunisiens en Italie. La France avait réinstauré des contrôles dans la zone proche de Vintimille après la décision italienne d'octroyer des permis de séjour temporaires à ces clandestins, leur ouvrant ainsi les portes de l'espace Schengen.
Cette fois, c'est la situation à la frontière entre la Turquie et la Grèce qui a motivé la décision des Vingt-Sept. Il importait, selon certaines capitales, de définir un mécanisme d'action "clair" face à un éventuel afflux de migrants et l'incapacité des autorités grecques d'y répondre.
L'accord conclu jeudi renforce le pouvoir décisionnel des Etats. Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a, du coup, dénoncé le "manque d'ambition" du texte. La Commission tentait, depuis le début des discussions sur la "gouvernance" de Schengen, de garder le contrôle sur les "circonstances exceptionnelles" et "clauses de sauvegarde" permettant la remise en cause du principe de libre-circulation. Pas question de laisser à cet "organe technocratique", selon l'expression de certaines capitales, le pouvoir de décider seul.
La Commission européenne comptait en tout cas, avait expliqué récemment Mme Malmström, sur une "approche constructive" du nouveau gouvernement français. Et considérait que la page de l'ère Sarkozy était tournée, avec l'abandon d'une récente lettre franco-allemande réclamant la possibilité d'inclure l'immigration dans la liste des sujets permettant le rétablissement des contrôles aux frontières.
La lettre, cosignée le 26 avril par le ministre de l'intérieur Claude Guéant et son homologue Hans-Peter Friedrich, visait à exclure temporairement de Schengen un Etat qui ne serait plus en mesure de contrôler ses frontières extérieures. M. Sarkozy avait évoqué durant la campagne présidentielle la possibilité de le rétablir durant une période d'un mois, renouvelable. Berlin avait appuyé cette requête mais regretté que sa position soit dévoilée.
7/6/2012, Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, envoyé spécial)
Source : Le Monde
Passé à tabac à son arrivée en Pologne il y a vingt ans pour une seule et unique raison, sa peau noire, John Godson défend son pays d'accueil des procès en racisme qui lui sont faits à la veille de l'ouverture de l'Euro.
Devenu député, cet immigré nigérian assure que les Polonais ont changé pour le mieux et regrette que la presse européenne ait alimenté les peurs des milliers de supporters attendus.
A ses yeux, le documentaire récemment diffusé à la télévision britannique et relatant des violences racistes et antisémites dans les stades des deux pays hôtes du tournoi était "biaisé" et la Pologne, où il a été abondamment commenté, a été affectée.
"J'ai été vraiment attristé", dit Godson à Reuters.
"Cela ne reflète pas ma propre expérience", ajoute-t-il, expliquant que la BBC n'avait pas montré les progrès réalisés depuis les années 1990, lorsque la Pologne s'est enfin défaite d'un demi-siècle de répression, nazie d'abord, communiste ensuite.
"Ce n'est pas que les gens soient racistes, c'est simplement qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres cultures", juge ce professeur d'université qui compte parmi les quelque 2.000 Polonais d'origine africaine.
"A mesure que les Polonais apprennent à connaître les autres, l'amélioration est vraiment notable, même si nous avons encore du chemin à faire."
Les violences racistes sont un sujet de préoccupation majeur pour les joueurs, les organisateurs de l'Euro et l'UEFA. Son président, Michel Platini, a prévenu mercredi que les arbitres auraient pour consigne d'arrêter les matches en cas d'incidents, tout en se demandant s'il y avait plus de racisme en Pologne qu'en France.
UNE INSULTE
Les chants antisémites et les démonstrations de groupuscules d'extrême droite qui ont cours dans les stades de Pologne, selon des organisations comme East Europe Monitoring Centre, sont en revanche plus rares en Europe occidentale.
"L'antisémitisme est toujours un problème", reconnaît John Godson. "Il y a des blagues sur les Juifs. Ce n'est pas quelque chose d'institutionnalisé, mais c'est assurément ancré dans notre société."
"Nous n'avons clairement pas assez analysé ce qu'il se passe dans les stades."
Plus de trois millions de Juifs vivaient en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Cette communauté est désormais de quelques milliers de personnes.
Tant les dirigeants communistes des années d'après-guerre que l'Eglise catholique ont été accusés de nourrir le sentiment anti-juif.
Aujourd'hui encore, le mot "juif" est employé comme une insulte entre Polonais, et pas seulement au stade.
L'Anti-Defamation League, organisation basée aux Etats-Unis, a félicité l'Etat pour ses efforts sur la question. Mais son étude réalisée cette année montre que près d'un Polonais sur deux est encore habité de sentiments anti-juifs - moins qu'en Hongrie ou en Espagne, mais deux fois plus qu'en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne.
"CHEZ MOI"
La colère exprimée par les responsables polonais après la diffusion du documentaire de la BBC illustre la sensibilité de tout sujet susceptible de ternir l'image de la Pologne, membre de l'Union européenne qui se veut un pays ouvert et prospère et entend encore améliorer sa réputation avec l'Euro.
La Pologne a investi 20 milliards d'euros dans ses infrastructures en vue de l'Euro. Soucieuse d'en préserver les bénéfices pour le tourisme, le commerce et pour son rayonnement international, elle veut mettre fin non seulement aux violences verbales mais aussi aux violences autour du football.
Il y a un an, une bataille rangée s'était produite sur le terrain lors de la finale de la Coupe nationale. Supporters, policiers, mais aussi joueurs et journalistes y avaient pris part, conduisant le Premier ministre, Donald Tusk, à promettre des mesures fortes pendant sa campagne.
La police a arrêté les leaders présumés des groupuscules les plus extrémistes et une unité spéciale a été créée. Les prix des billets, élevés par rapport au niveau de vie, peuvent aussi contribuer à éloigner les indésirables.
En revanche, la présence de supporters étrangers aux abords pourraient remettre de l'huile sur le feu.
La Pologne affrontera lors du premier tour la Russie, un match que Wojciech Wisniewski, supporter parmi les plus connus du grand club de Varsovie, le Legia, voit comme un "problème".
Beaucoup considèrent que les violences prennent leurs racines dans la pauvreté relative des Polonais par rapport aux autres Européens. Le pays est le cinquième plus pauvre de l'UE avec un PIB par habitant par an inférieur à 10.000 euros.
John Godson, qui a déjeuné avec Donald Tusk jeudi pour évoquer ces sujets, voit cependant dans son élection l'année dernière à Lodz, ville où les étrangers sont rares, un motif d'espoir.
"La Pologne est un endroit très accueillant, hospitalier. Je m'y sens davantage chez moi que dans l'Ouest."
Avec Adrian Krajewski, Anna Rychert et Chris Borowski, Gregory Blachier pour le service français
7/5/20212, Patrick Graham
Source : Le Nouvel Observateur/Reuters
Même sans fond, les cuves aménagées au cimetière de Montfavet ont déclenché la colère d'un collectif. La Ville annonce qu'un nouveau carré traditionnel va être très vite soumis à discussion
La tension est montée d'un cran hier matin dans le dossier du carré musulman de Montfavet, qui fait l'objet de nouveaux aménagements à l'initiative de la municipalité. Un collectif des musulmans d'Avignon et de sa région, qui s'est constitué ces tout derniers jours, dénonce comme "scandaleuse" la construction de cuves en béton destinées à l'inhumation des défunts. À tel point que la Ville a préféré, dès hier, jouer l'apaisement en annonçant qu'un nouveau carré musulman traditionnel sera soumis à la discussion afin que chaque famille puisse à l'avenir choisir l'inhumation sans cuve si elle le souhaite.
Les cuves de la discorde
Reste que la polémique a fortement agité la communauté ces derniers jours. Selon le porte-parole du collectif, Abderrahmane Bouaffad, également président du centre Shâtibi d'Avignon, ce principe d'inhumation en cuve serait "illicite et contraire aux règles qui régissent le rite funéraire musulman". Par ailleurs, toujours selon le collectif, la Ville n'aurait pas pris la peine de consulter des représentants légitimes de la communauté avant de lancer ces aménagements. Sur le premier point, la Ville s'est déjà défendue en fin de semaine (voir notre édition du 2 juin) en expliquant avoir opté pour une solution retenue ailleurs, à Marseille ou à Sorgues, sans que la moindre polémique s'ensuive. A savoir des cuves à fond ouvert, afin que les cercueils puissent être déposés à même le sol avant d'être recouverts de terre comme le prévoit le rite.
"Sauf qu'au fond des cuves en question, il est prévu une couche de pouzzolane (de la roche volcanique, Ndlr) alors que le cercueil doit reposer sur la terre même, tempête Abderrahmane Bouaffad, qui assure parler au nom de toutes les mosquées de l'agglomération. Qui plus est, compte-tenu de la surélévation, les cercueils seront presque au niveau du sol et il sera impossible de rajouter de la terre. Et le plus scandaleux, c'est que ces cuves n'ont fait l'objet d'aucune concertation". La municipalité assure pour sa part avoir travaillé en collaboration avec Karim El Moussaoui, président d'AFS, une association domiciliée au Pontet et a obtenu "l'entière adhésion" de Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Or, ce dernier a indiqué hier par communiqué que ni lui, ni le conseil régional du culte musulman n'a été contacté avant le 31 mai dernier. Pour autant, Mohamed Moussaoui préfère lui aussi visiblement calmer le jeu.
Rencontre demain avec le Conseil du culte
"Le Président du CFCM avait déclaré (lorsqu'il a été contacté par la Ville, Ndlr) sans évoquer en aucun moment les autres aspects du dossier, que si les cuves sont sans fond et que par ailleurs les autres dispositions rituelles habituelles sont respectées, il n'y voyait pas d'incompatibilité avec les prescriptions religieuses" peut-on lire dans le communiqué. Et d'appeler de ses voeux une rencontre avec la mairie d'Avignon. Qui aura lieu dès demain puisque Mohamed Moussaoui en personne et Khalid Belkhadir, président du Conseil régional du culte musulman ainsi que le porte-parole du collectif, doivent se rendre en mairie. Et essayer, comme le demande le CFCM, de "trouver des solutions aux problèmes posés par les nouveaux aménagements du carré musulman de Montfavet, respectueuses des règles d'hygiène appliquées aux autres groupements de sépultures et aux prescriptions rituelles musulmanes sur l'inhumation des corps".
6/6/2012, Joël RUMELLO
Source : La Province.com
Berne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se rendra en Tunisie du 9 au 11 juin 2012 pour une visite de travail officielle. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) y rencontrera notamment le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalem.
Les deux ministres doivent signer un protocole d’entente prévoyant l’instauration d’un partenariat migratoire et deux autres accords. Le but est d’engager une vaste coopération entre les deux États en matière de migrations. Les accords règlent les modalités de l’échange de jeunes professionnels et les questions relatives à l’entrée, au séjour et au retour des ressortissants des deux parties.
Lors de sa visite, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit également rencontrer plusieurs autres ministres tunisiens ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales. Elle visitera en outre un camp de réfugiés à la frontière tuniso-libyenne, ainsi qu’un projet de réhabilitation d’une école.
07.06.2012
Source : Confédération suisse
Chaque année, les autorités angolaises procèdent à l’interpellation de milliers de Congolais (RDC) dans des conditions très violentes, dénoncent de nombreuses victimes. Selon ces dernières, plusieurs d’entre elles auraient succombé aux coups des forces de l’ordre et des femmes auraient même été violentées au cours de ces opérations entamées en 2003 et visant à refouler les clandestins vers leurs pays d’origine.
C’est le cas d’une jeune femme âgée de 23 ans du nom de Bibi qui aurait été violée par des policiers dans un cachot de la place. « Des policiers m'ont réveillée à 4H00, ils ont déchiré ma carte de résidente, m'ont emmenée dans un cachot où j'ai subi les pires châtiments, avec d'autres femmes », raconte-t-elle avant d’être expulsée.
Les cas de viols, fouilles corporelles et autres humiliations observées durant ces opérations toucheraient en majorité des femmes, selon de nombreux témoignages. Parmi les victimes, on dénombre 2.526 femmes, 316 filles et 928 hommes.
Les violences physiques (torture, passages à tabac, emprisonnement dans des conditions dégradantes et privation de nourriture) concerneraient 12.647 cas contre 13.626 pour les détentions prolongées et 12.647 cas de vol.
Par ailleurs, les policiers angolais dépouilleraient aussi les personnes interpellées de leurs biens et sépareraient certaines de leurs familles.
Pour Luanda, ces actions musclées sont menées dans le cadre de «la protection de la sécurité nationale» contre ce qui est considéré comme une «invasion silencieuse».
De son côté, Human Rigts Watch (HRW) souligne que Luanda n'a jamais mené d'enquêtes sérieuses sur les violations des droits de l'Homme auxquelles se livrent ses différents services de sécurité
Cependant, il faut déplorer les mauvais traitements observés au cours de ces rafles, particulièrement dans les zones proches des frontières communes, et pendant l'acheminement vers les lieux de détention, puis durant la détention et lors de l'expulsion.
Le problème des migrants est devenu très sensible entre la RDC et l’Angola. Pendant longtemps, Kinshasa s'est contenté d'adopter un profil bas espérant que ce cauchemar prendra fin un jour. Malheureusement, les faits criminels dénoncés par de nombreuses ONG n’ont cessé de s’aggraver chaque année. Au point que le gouvernement congolais a décidé de réagir en rappelant qu’environ 40.000 Angolais vivant sur son territoire avaient dû regagner leur pays, au cours de cette période.
Jeudi 7 Juin 2012, Kadidiatou Koné
Source :: Libération
La Cour de cassation a fait un premier pas vers une remise en cause de la garde à vue des étrangers au seul motif qu'ils sont en séjour irrégulier, mesure à laquelle sont soumis 60.000 clandestins par an selon le Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
La chambre criminelle de la Cour de cassation a estimé que le séjour irrégulier d'un étranger ne peut suffire à son placement en garde à vue dans le cadre d'une procédure d'expulsion.
Cet avis rendu mardi doit orienter la première chambre civile de la haute juridiction, qui tranchera définitivement la question à une date qui n'est pas encore connue.
"Ce serait une rupture avec l'idée que l'étranger est assimilé à un délinquant et une remise en cause de la pratique quotidienne", s'est félicité Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, association assistant les étrangers en rétention.
"La question est: quand vous arrêtez un étranger en séjour irrégulier, combien de temps vous pouvez le garder et sous quel mode: garde à vue ou contrôle d'identité?" a-t-il résumé.
Actuellement, le recours à la garde à vue est généralisé. Sur 100.000 étrangers ayant fait l'objet d'une procédure pour séjour illégal, 60.000 sont passés par la cellule.
"Il y a un détournement de procédure, puisqu'on utilise une procédure pénale (la garde à vue, ndlr) pour aboutir à une décision administrative (sur une éventuelle expulsion, ndlr). On utilise la garde à vue pour le confort de la police, de la préfecture et du procureur de la République", parce qu'elle laisse plus de temps (48 heures maximum), a dénoncé Stéphane Maugendre, président du Gisti.
Vérification d'identité
Mais cette pratique est plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers depuis que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu en décembre 2011 un arrêt affirmant qu'un étranger en séjour irrégulier ne peut être emprisonné sur ce seul motif.
Elles estiment que la détention n'étant plus autorisée, les étrangers ne doivent pas être placés en garde à vue puisque l'importante réforme de cette mesure entrée en vigueur en juin 2011 limite son recours aux seuls cas où une personne est soupçonnée d'avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement".
Le gouvernement français faisait jusqu'ici une autre lecture de cet arrêt, le jugeant compatible avec la pratique de la garde à vue.
D'où la saisine de la haute juridiction dans le but de trancher ce débat et mettre fin à la cacophonie judiciaire, puisque, sur le terrain, les tribunaux rendent des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.
Comme la question touche à la garde à vue, qui relève du champ de la chambre criminelle, la première chambre civile de la Cour de cassation, compétente en matière de droit des étrangers, avait souhaité obtenir son avis consultatif.
"Le ressortissant d'un Etat tiers ne peut (...) être placé en garde à vue à l'occasion d'une procédure diligentée pour entrée ou séjour irréguliers selon la procédure du flagrant délit", écrit la chambre criminelle dans l'avis consulté mercredi par l'AFP.
Si la chambre civile suit la chambre criminelle, "les pratiques policières changeront et on va revenir à la procédure de vérification d'identité", d'une durée maximale de quatre heures, a estimé M. Maugendre.
Seuls "effets pervers" à craindre, selon lui: des placements en garde à vue pour des délits annexes plus ou moins fondés (outrage aux forces de l'ordre, occupation illégale d'un lieu si interpellation dans un squat, etc.)
6/6/2012
Source : La Croix/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ». Consulter programme et argumentaire
Pour la Cour de cassation, un clandestin ne peut pas être placé en garde à vue pour le seul motif qu'il séjourne irrégulièrement sur le territoire français.
Fin avril 2011, la Cour de justice européenne, saisie par un tribunal italien, avait jugé illégal l'emprisonnement d'un "sans papier" au seul motif d'un séjour irrégulier. La Cour de justice européenne s'était appuyée sur la "directive retour" de décembre 2008 du parlement européen. Or la France prévoyait jusqu'ici une peine d'emprisonnement pour séjour irrégulier.
le 06/06/2012 , Avec agences
Source : Le Figaro
Les 05, 06 et 07 décembre prochain, la Diaspora Africaine se donne rendez-vous à Abidjan, pour une réflexion économique d’importance, en vue d’une participation plus active au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Après le Séminaire de présentation des résultats de l’étude menée par la Banque Africaine de Développement (BAD), sur le thème : ‘’Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement économique en Afrique’’ tenu à Paris en France, le 21 février 2012 ; et suite au premier sommet mondial de la diaspora africaine tenu le 25 mai 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, sous l’égide de l’Union Africaine (U.A), l’élite internationale de la diaspora africaine compte se retrouver à Abidjan les 05, 06, et 07 décembre prochain pour mener une réflexion économique avec des experts internationaux de référence en la matière, ainsi que des partenaires institutionnels au développement, en vue d’une implication plus active et plus présente de la diaspora africaine au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Avec un poids économique et financier estimé à ce jour à 17 milliards de dollars américains par an, soit en moyenne 3,5% de la masse financière mondiale générée par l’ensemble des diasporas à travers le monde, pour une diaspora africaine à travers le monde, qui compte à ce jour plus de 20 millions de personnes, soit environ 2,5% de la population continentale, et 9,3% de la diaspora mondiale, les flux financiers de la diaspora africaine pourraient représenter désormais la troisième importante source de revenu pour le financement du développement économique et social en Afrique, aux côtés des deux principales sources traditionnelles de financement existantes jusque là, à savoir : l’Aide Publique au Développement (APD) qui ne cesse de se raréfier avec la congestion économique et financière internationale ; et les Investissements Directs Etrangers (IDE), qui ne s’intéressent eux jusque là à l’Afrique qu’à certains secteurs stratégiques prisés, et à fort potentiel de retour sur investissement, tels que : les mines, l’énergie, les télécoms, etc.
Afin de jeter les bases d’un mécanisme de capitalisation des énormes capacités de mobilisation économique, financière et humaine de la diaspora africaine à travers le monde, l’objectif principal visé par le premier grand rendez-vous international de la diaspora africaine, prévu à Abidjan en décembre prochain, portera notamment sur les points suivants :
•la mobilisation de l’épargne pour l’investissement financier productif et rentable en Afrique, au travers des “offres de services bancaires attrayantes et ciblant particulièrement le secteur de l’immobilier (segment d’appel de fonds intéressant fortement les membres de la diaspora africaine qui ambitionnent à priori, d’être tous, propriétaires immobiliers dans leurs différents pays d’origine ;
•les dispositifs d’accompagnement financiers et non financiers pour les membres de la diaspora africaine, porteurs de projets de création de très petites, petites ou moyennes Entreprises dans leurs pays d’origine.
A l’effet d’assurer un franc succès à cette importante rencontre internationale spécialisée à caractère économique et financier, et en vue de l’implication au plus haut sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de ladite rencontre, un Comité préparatoire indépendant, constitué d’experts volontaires, venant de tous horizons, est déjà à pied d’œuvre.
6/6/2012
Source : abidjan.net
Dans un monde où de plus en plus de personnes se déplacent, il est nécessaire d'intégrer les migrations et les migrants dans les efforts visant à concevoir un programme de développement durable, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.
"Avec plus de 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes dans le monde entier, les migrations sont une grande tendance du 21ème siècle et impliquent des conséquences sur les systèmes politiques, sociaux et économiques et des changements dans la composition des Etats nations", a souligné l'OIM dans un communiqué.
"Intégrer les migrations dans un nouveau programme de développement durable est essentiel pour s'assurer que les migrants transmettent leurs connaissances et compétences dans des domaines clés tels que la réduction de la pauvreté, l'accès à la santé et à l'éducation, l'environnement et l'égalité des sexes", a préconisé William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans le communiqué.
Les migrants jouent déjà "un rôle considérable" dans le développement "grâce au transfert de connaissances et de compétences, aux 400 milliards de dollars qu'ils rapatrient chez eux chaque année et parce qu'ils créent des réseaux, des entreprises et des investissements transnationaux qui sont essentiels au bien-être des sociétés", selon l'OIM.
"Si elles sont systématiquement intégrées dans les politiques de développement, les nombreuses et multiples contributions des migrants peuvent favoriser les stratégies durables de développement", a ajouté M. Swing.
"En outre, les migrations demeurent potentiellement une stratégie d'adaptation pour les populations touchées par la dégradation de l'environnement et les changements climatiques", a affirmé l'OIM, pour qui "les migrations, qu'elles soient internationales ou internes, peuvent réduire la pression exercée sur les ressources naturelles".
"Bien que certains Programmes d'action nationaux élaborés par les pays les moins avancés (PMA) en vue de s'adapter aux changements climatiques comportent certaines références aux migrations, beaucoup reste à faire pour renforcer le rôle des migrations à des fins d'adaptation", relève la même source.
5 juin 2012
Source : APS
Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, mercredi, pour la modification de la loi sur la citoyenneté en vigueur depuis 20 ans afin de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière.
La modification de cette loi n'est pas une question de droite ou de gauche, mais tient à la dignité de la personne humaine et aux valeurs universelles qui ne peuvent être l'objet de propagande au quotidien à des fins électoralistes, a soutenu Fini lors d'une conférence tenue au siège de la chambre sous le thème "l'Italie, c'est également moi".
"Ce serait aller à l'encontre de l'histoire que de soutenir qu'on ne peut être Italien qu'en raison du nom ou de la couleur de la peau", a-t-il insisté, en considérant que la modification de cette loi constitue "un défi inéluctable" et "une nécessité objective".
Le responsable italien s'est déclaré convaincu de l'impératif de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière après deux décennies au cours desquelles le phénomène de l'immigration a investi "divers contours".
Fini a mis en garde, au cas où ladite loi n'est pas modifiée, contre le risque que "rien ne soit fait pour éviter des phénomènes de discrimination", soulignant que "l'immigration, fait structurel dans la société italienne, doit être vécue, non seulement à travers l'évaluation de ses aspects négatifs, mais aussi comme une ressource, une opportunité".
"Après la faillite d'autres expériences ( ) il serait beau si, pour une fois, l'Italie pouvait constituer un modèle et indiquer une voie qui ne calquera pas celles qui ont démontré leurs limites, comme le multiculturalisme."
Le président de la Chambre des députés avait, à maintes reprises, plaidé pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait notamment soutenu Fini, lors d'une conférence sur l'immigration organisée, fin janvier dernier, au siège de la Chambre.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", estimant qu'il est de "première importance" d'accorder une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.
Pour Fini, l'objectif escompté est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".
Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du continent".
La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.
Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million, alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
L'Italie, dont la population est estimée à environ 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
06 juin 2012
Source : MAP
L'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable organise, du 13 au 17 juin en Italie, un festival culturel en partenariat avec l'Association festival italo-marocain à Tréviso.
Cette manifestation, qui prévoit une série d'activités touristiques, économiques et culturelles, qui se tiendra à Venise, Trévise et Vérone, vise à promouvoir l'image du Maroc nouveau, ses avancées et les possibilités qui s'offrent aux échanges économiques et culturels entre le Maroc et l'Italie.
Ce rendez-vous, qui sera marqué par la présence du ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, et de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, prévoit notamment une exposition marocaine au grand parc de la ville de Vérone, une conférence à la chambre de commerce de la Ville de Tréviso, un exposé sur la migration et une représentation de musique et de danse marocaines.
La rencontre ambitionne de jeter la lumière sur l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains qui, tout en étant intégrés au tissu social du pays d'accueil, Âœuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.
06 juin 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, a rencontré, mercredi à Douala, des membres de la communauté marocaine résidant au Cameroun pour présenter les grandes lignes de l'action du gouvernement au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE).
Il a rappelé que les stratégies et actions menées par le gouvernement en faveur des MRE sont inspirées des Hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui leur accorde un intérêt particulier.
Les principaux axes de la politique du gouvernement en la matière, a-t-il expliqué, reposent sur les volets social, identitaire et culturel, les services, la participation au développement du Maroc et la nouvelle organisation du Ministère.
M. Maâzouz, qui a reçu les ressortissants marocains en marge des journées économiques et commerciales qui se tiennent du 6 au 7 juin à Douala, à l'initiative de Maroc Export, a tenu également à les informer de toutes les évolutions que connaît le Maroc dans différents domaines politique, économique et social, tout en les invitant à mobiliser leur compétence et leurs ressources pour contribuer au développement de leur pays.
Cette rencontre a été une occasion pour cette communauté de faire part de toutes ses préoccupations liées essentiellement à l'éducation, à la santé et au transport.
Certains membres de cette communauté, qui ont pris la parole à cette occasion, ont souligné que cette rencontre a constitué une opportunité pour les Marocains du Cameroun de se connaître et d'exposer ouvertement les problèmes auxquels ils font face dans leur pays d'accueil.
Ils ont décidé, lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc au Cameroun, M. Lahcen Sail, de se regrouper en association pour maintenir le contact et discuter de leurs préoccupations.
6 juin 201
Source : MAP
"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation".
Les organisations anti-racistes européennes ont appelé mercredi le gouvernement belge à condamner la proposition d'un parti d'extrême droite d'accorder une prime de 250 euros à quiconque dénoncerait à la police une femme portant la burqa.
Le parti Vlaams Belang qui avait déjà appelé à dénoncer les immigrés clandestins, a fait cette proposition alors que le débat sur la burqa a été relancé par l'interpellation houleuse d'une musulmane portant le voile intégral la semaine dernière.
"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation", qui "est en violation flagrante des lois belge et européenne interdisant l'incitation à la haine et les discriminations", a déclaré Chibo Onyeji, président du Réseau européen contre le racisme (Enar), qui représente plus de 700 ONG en Europe.
Cette initiative, portée par le chef du Vlaams Belang Filip Dewinter, "réaffirme le caractère raciste et xénophobe de ce parti", a-t-il ajouté. M. Dewinter a proposé la prime à la suite des incidents ayant éclaté à Molenbeek, une commune de Bruxelles, pour protester contre l'arrestation d'une Belge qui refusait de retirer son niqab.
Le port du niqab ou de la burqa sur la voie publique est passible d'une amende de 150 euros en Belgique.
Ces troubles ont relancé le débat politique sur l'intégration dans l'agglomération bruxelloise à quelques mois des élections communales prévues en octobre en Belgique.
La ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet a demandé une enquête approfondie sur les faits ayant déclenché les incidents et annoncé des changements législatifs pour mieux contrôler les groupuscules islamistes radicaux, comme Sharia4Belgium, accusé d'avoir attisé les tensions.
06/06/2012
Source : Lalibre.be/Belga
L'idéal de tolérance revendiqué jadis par Israël est-il en train de voler en éclats, sacrifié sur l'autel de considérations politico-religieuses ? La question se pose avec acuité depuis que l'Etat juif, confronté à un afflux massif de clandestins sur son sol, a entrepris de verrouiller son discours et, partant, sa politique d'intégration. Avec les immigrés illégaux, le ressort de la confiance était déjà fragile, miné par les tenants d'une imperméabilité renforcée des frontières. Il paraît désormais, sinon rompu, du moins sérieusement distendu.
Au sein même de la population, l'indulgence le cède à une inquiétude mâtinée d'exaspération et de colère. A Tel-Aviv, mercredi 23 mai, une vaste manifestation, dans le quartier défavorisé de Hatikva, a rassemblé près d'un millier de personnes, excédées par une "cohabitation" devenue, selon elles, intenable. Aux slogans teintés de racisme - "Les Noirs dehors !", "Les Soudanais au Soudan !" - a rapidement succédé une violence débridée aux allures de "chasse au faciès", qui a pris de court les forces de police.
Plusieurs commerces tenus par des Africains ont ainsi été vandalisés, des vitres de voitures, brisées, des poubelles, incendiées, et des immigrés, pris physiquement à partie par des groupes de jeunes nationalistes chauffés à blanc par la rhétorique incendiaire de quelques députés du Likoud (le parti de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou) venus participer au défilé. Parmi eux, Miri Regev, ex-porte-parole de l'armée, et Danny Danon ont rivalisé d'anathèmes, la première fustigeant "un cancer [qui prolifère] dans notre société", le second "un Etat ennemi composé d'infiltrés".
Cet accès de fièvre, qui n'a pas fait de blessés graves (seules dix-sept personnes ont été arrêtées), témoigne des lignes de faille qui parcourent aujourd'hui une société profondément troublée dans ses repères et son identité. D'après les chiffres officiels, 62 000 clandestins auraient pénétré en Israël depuis 2006, pour l'essentiel en provenance du Soudan et d'Erythrée, via le Sinaï. Loin de ralentir, la cadence reste soutenue : au cours de la seule première quinzaine de mai, plus de 1 400 personnes auraient franchi la frontière avec l'Egypte, rapporte Sabine Haddad, porte-parole du ministère de l'intérieur.
MENACE IDENTITAIRE
Capitale économique du pays, Tel-Aviv est particulièrement concernée par le phénomène. Selon le maire, Ron Huldai, les immigrés illégaux, massés dans les quartiers impécunieux du sud de la ville (notamment celui de Shapira), représenteraient près de 15 % de ses quelque 402 000 habitants. Une situation que la population a de plus en plus de mal à gérer au quotidien car beaucoup campent dans la rue et les espaces publics. "Le paradoxe est que Tel-Aviv est une ville très riche. Or, les demandeurs d'asile sont exclusivement cantonnés dans les zones pauvres. Cela, fatalement, crée des tensions. D'autant que certains d'entre eux, par désespoir, se mettent à boire et deviennent incontrôlables", explique Myriam Darmoni-Charbit, présidente de Hotline for Migrant Workers, un centre d'assistance pour les étrangers en Israël.
Des cas de viols et d'agressions récemment attribués à de jeunes Africains sur des adolescentes israéliennes ont ajouté au sentiment d'insécurité collective qui prédomine, surtout chez les plus âgés. "La plupart des résidents de ces quartiers se trouvent au bas de l'échelle sociale, se montrent très peu tolérants à l'égard de l'étranger et sont plutôt enclins à voter à droite, voire à l'extrême droite", précise Samy Cohen, directeur de recherche au CERI-Sciences Po.
Face à cette atmosphère délétère qui, au fil des semaines, se mue en psychose, la classe politique apparaît divisée. Condamnant les membres du Likoud qui ont participé à la marche de protestation de Tel-Aviv, le président de la Knesset (Parlement), Reuven Rivlin, a appelé à contenir la colère populaire et à mettre en œuvre des solutions concrètes plutôt que d'attiser les flammes de la discorde raciale. A l'inverse, le ministre de l'intérieur, Eli Yishai, connu pour ses saillies sans concession à l'égard des clandestins, a prôné la manière forte : "Il faut placer ces illégaux dans des centres de détention, puis les renvoyer chez eux, car ils viennent prendre le travail des Israéliens et il faut protéger le caractère juif de l'Etat d'Israël", a-t-il clamé. Une façon de sous-entendre que ceux qui arrivent en Israël par des moyens détournés sont essentiellement des migrants économiques en quête d'un emploi, et non des réfugiés fuyant des régimes autocratiques. Bien peu, d'ailleurs, accèdent à ce statut.
Dans son combat contre ceux qu'il accuse de "tuer le rêve sioniste", le chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shass n'est pas isolé. Il peut compter sur le soutien d'autres parlementaires qui partagent ses vues, à l'instar de Yariv Levin (Likoud) et de Michael Ben Ari, issu d'Ichoud Leumi ("union nationale", parti nationaliste d'extrême droite). Aux yeux de ces responsables politiques, l'immigration illégale est clairement assimilable à une menace identitaire qu'il convient de juguler sans tarder. Et cela alors qu'elle ne représenterait qu'à peine 1 % de la population totale, estimée à 7,88 millions d'habitants.
"HISTOIRES PERSONNELLES DRAMATIQUES"
Pris entre deux feux, le premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui a dit "comprendre la douleur des résidents du sud de Tel-Aviv", s'est efforcé de faire bonne mesure. Tout en mettant en garde contre un nombre trop élevé d'étrangers, "ce qui inonderait Israël et, dans une très large mesure, annihilerait son image d'Etat juif et démocratique", il a promis de "résoudre le problème de l'infiltration d'une manière responsable". Honorera-t-il cet engagement ? Mme Darmoni-Charbit ne cache pas son scepticisme. "Cela fait trois ans que, pratiquement toutes les semaines, nous alertons la Knesset sur ce qui se passe. Pourtant, jusqu'ici, rien n'a été fait", regrette-t-elle, fustigeant l'attitude velléitaire du gouvernement. "Il va y avoir une pression grandissante de la population pour que le gouvernement agisse. Surtout que, dans la foulée des événements de la semaine dernière, les maires de six grandes villes - Tel-Aviv, Ashdod, Ashkelon, Bnei Brak, Eilat et Petah Tikva - ont signé une pétition pour demander que les immigrés illégaux soient expulsés ou mis dans des camps", pronostique de son côté M. Cohen.
Dans son rapport annuel sur les droits de l'homme, publié jeudi 24 mai, le département d'Etat américain a déploré la façon "inadéquate" dont Israël traitait les demandeurs d'asile africains. Une réprobation sans conséquences, mais d'autant plus paradoxale que le pays est partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. En cause également, l'usage du terme "infiltré", connoté négativement, tout comme la relation de cause à effet - pointée à l'envi par certains représentants de l'Etat - entre immigration illégale et maladie, terrorisme ou délinquance. Pourtant, selon les données fournies par la police à la Knesset, le taux de criminalité dans l'ensemble de la population israélienne était de 4,99 % en 2010, soit plus de deux fois supérieur à celui constaté parmi les Africains vivant dans le pays (2,04 %).
Conscient que la porosité du Sinaï favorise la venue de clandestins - lesquels sont souvent exploités sans compassion par des passeurs bédouins qui peuvent leur réclamer entre 350 et 7 000 dollars (entre 280 et 5 600 euros) selon leur nationalité -, le gouvernement israélien a entrepris d'accélérer l'installation d'une barrière de sécurité de 240 kilomètres à la frontière avec l'Egypte. L'ouvrage devrait être achevé à la fin de l'année. Parallèlement, un centre de détention est en cours de construction dans le désert du Néguev - le plus grand du monde, capable d'accueillir à terme jusqu'à 11 000 immigrés illégaux.
Il est toutefois peu probable de voir le flot de clandestins se tarir à brève échéance car Israël est l'un des rares Etats développés accessibles par voie terrestre. Ce qui, prophétise Myriam Darmoni-Charbit, ne peut qu'aboutir à une aggravation de la situation. Et de conclure, amère : "Auparavant, à l'association, nous recevions entre 30 et 40 personnes par jour. Aujourd'hui, il nous arrive parfois d'en accueillir 150, des Erythréens et des Darfouris en majorité, avec des histoires personnelles souvent dramatiques. Des personnes qui vivent tenaillées par la peur : celle d'être molestées."
31/5/2012, Aymeric Janier
Source : Le Monde
Discret, mais présent sur tous les continents, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prend en charge, depuis 1951 , les millions de réfugiés, apatrides et déplacés que causent les guerres ou les catastrophes naturelles. En 2011 , ce sont la situation en Libye et les tensions dans la Corne de l'Afrique, avec leurs cortèges de populations . Le Monde diplomatique y a consacré un dossier…Consulter
Séminaire international ce jeudi 7 juin à la BNRM – Rabat : « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ».
En voyage aux côtés de Maroc Export pour la 6e Caravane de l'organisme public, Abdellatif Maâzouz, Ministre délégué chargé des MRE, a affirmé que le Maroc avait dépensé l'année dernière 24 MDH pour le rapatriement des MRE décédés à l'étranger...Suite
Une nouvelle circulaire sur "l'accès au marché du travail des diplômés étrangers", publiée mardi, confirme l'abrogation de la très controversée circulaire Guéant, et assouplit légèrement les règles de leur séjour en France à la fin de leurs études.
La circulaire, qui a été rédigée à l'issue d'une collaboration entre les ministères de l'Intérieur, du Travail, et celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche, abroge la circulaire Guéant du 31 mai 2011 et la circulaire complémentaire du 12 janvier 2012, "conformément aux engagements du Président de la République", selon la nouvelle circulaire adressée aux préfets.
Il est notamment demandé aux préfets de "réexaminer prioritairement les dossiers déposés depuis le 1er juin 2011" et de "délivrer aux intéressés une autorisation provisoire de séjour de six mois, non renouvelable, avec autorisation de travail, ou, pour ceux qui ont une promesse d'embauche, un récépissé avec autorisation de travail durant l'instruction de leur dossier".
Après la publication de la circulaire Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'avaient pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié.
Les employeurs avaient dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.
Durant la campagne présidentielle ce texte avait été critiqué par l'équipe du candidat socialiste François Hollande, élu président le 6 mai.
Le nouveau texte est le fruit d'une concertation avec les organisations étudiantes, la Conférence des grandes écoles et la Conférence des présidents d'université.
05 juin 2012
Source : AFP
La 4-ème édition du Festival culturel marocain de Toulouse (sud de la France) se tiendra du 29 juin au 1er juillet sous le signe: le "Patrimoine du Sahara entre arts et traditions", a-t-on appris auprès des organisateurs.
La manifestation, qui avait mis la région de l'Oriental à l'honneur l'année dernière, a su s'imposer comme "un évènement culturel toulousain par excellence", destiné à mettre en lumière la richesse du patrimoine marocain, assure le comité du pilotage du festival.
Cet événement vient d'ailleurs d'être distingué au niveau local du premier Prix dans la catégorie des festivals de Toulouse et région, précisent les membres du comité constitué de diverses associations en coordination avec le Consulat général du Maroc à Toulouse et en partenariat avec la Mairie de la ville, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et l'Agence de développement des provinces du Sud.
"Ce festival est un grand rendez-vous de culture authentique, un immense moment de plaisir, de partage et d'amitié. Les trois jours se voudront un voyage au coeur d'une civilisation riche et ouverte sur le monde", affirme le Consul général du Maroc à Toulouse, M. Abdellah Bidoud, dans un communiqué.
Pour cette édition, le festival promet de très riches ateliers, naviguant entre conférences, ouvrages autour du Sahara, mémoire, contes pour enfants, artisanat, mariages et traditions vestimentaires et culinaires, musique, calligraphie et langue arabe, arts plastiques, ainsi que plein d'autres surprises qui attendent les festivaliers.
Plus de quarante associations participeront au festival dans le cadre de l'oasis des associations. Cet espace dédié au tissu associatif local actif dans les domaines culturel, pédagogique, humanitaire, écologique et de développement durable, de prévention et de soutien aux personnes en situation vulnérable, se veut une "expression de l'élan de solidarité et d'amitié entre les peuples français et marocain".
L'année dernière, le festival a attiré sur trois jours quelque 70.000 visiteurs venus de Toulouse et de sa région.(MAP).
06 juin 2012
Source : MAP
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- Sochepress éditions et le CCME publient la version arabe du roman « Rahma : "رحمة : الطريق نحو حريتي » de Rahma El Mouden
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