A six jours des élections législatives prévues pour le 6 mai en Grèce, l'immigration illégale continue de s'imposer comme un thème de campagne. Dernière polémique : un centre de rétention de sans-papiers ouvert à Archanes, ville au nord d'Athènes. La mairie de cette ville a menacé de recourir en justice contre le ministère de la protection du citoyen - l'équivalent du ministère de l'intérieur français -, qui vient d'ouvrir le centre.
Dans le pays, la structure est une première : les centres de rétention se situent habituellement le long de la frontière terrestre avec la Turquie, porte d'entrée de nombreux migrants. C'est à cette frontière, le long du fleuve Evros, qu'Athènes a commencé à construire une clôture en fils barbelés pour endiguer l'immigration illégale, rapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière 55 000 migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, soit 8 000 de plus qu'en 2010".
Dès dimanche, les premiers sans-papiers, au nombre de 56, ont été transférés au centre d'Archanes, qui doit au total en accueillir 200. "Le ministre a procédé à un acte illégal", a indiqué à la radio Flash le maire d'Acharnes, dénonçant une ouverture intervenue "à la veille des élections" tandis que, selon des experts, la procédure d'appel d'offres n'a pas été respectée. "On ne peut pas faire entrer toute l'Asie ou l'Afrique dans Acharnes", a-t-il souligné un peu plus tard à la télévision Net. Des dizaines d'habitants d'Acharnes ont protesté sur place contre la mise en service "précipitée" du centre.
UN PARTI NÉONAZI AU PARLEMENT ?
Au début d'avril déjà, le ministre à la protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, député socialiste (Pasok) et candidat pour les élections, avait annoncé la création d'une trentaine de centres de rétention en Grèce, sans toutefois préciser les lieux exacts ni le calendrier. Après l'annonce de ces ouvertures, une opération coup de balai de la police a visé des milliers de sans-papiers habitant depuis plusieurs années des immeubles délabrés du centre d'Athènes. Associations de défense des immigrés et médias ont critiqué le calendrier et la méthode du gouvernement face à la question de l'immigration illégale.
Alors que le Pasok, responsable de la rigueur infligée à la Grèce depuis 2010, est crédité des intentions de vote les plus basses de son histoire, le petit parti néonazi et xénophobe Chryssi Avghi, pourrait obtenir, selon les sondeurs, entre 4 % et 5 % des voix, ce qui lui permettrait d'entrer au Parlement pour la première fois. Les deux grands partis, Pasok et Nouvelle Démocratie (droite), ont "aussi donné dans le sentiment nationaliste et virent à droite toute dans une campagne où l'immigration est devenue aussi importante que l'économie", analyse le New York Times.
30.04.2012
Source :Le Monde.fr / AFP
C'est l'un des clivages les plus nets entre François Hollande (favorable) et Nicolas Sarkozy (opposé). En réalité le débat est ancien et les arguments nombreux. "L'Obs" fait le point.
François Hollande persiste et signe. S’il est élu, le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, c'est presque maintenant : "Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014". Une seule condition est posée : qu’ils résident sur le territoire français depuis au moins cinq ans.
La France deviendrait alors le 14e pays européen à accorder le droit de vote à ses résidents étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE. Le débat n’est pourtant pas nouveau dans l’Hexagone. Dès 1981, l’octroi du droit de vote aux étrangers figure parmi les 110 propositions de François Mitterrand. Mais une fois élu, le président socialiste ne la met pas en œuvre. Et depuis trente ans, le débat revient régulièrement sur le devant de la scène politique.
Cette fois encore, la proposition de François Hollande a fait polémique. La dimension électoraliste est évidente, tant pour le Parti socialiste, qui l’a ressortie des cartons en décembre en vue de la présidentielle de 2012, que pour l’UMP, qui tente désespérément de grappiller les voix du Front national pour le second tour. Mais au-delà de l’enjeu politique de l’entre-deux tours, la question de fond reste entière. Faut-il choisir le « oui » comme 61% des Français sondés ? Pour y voir plus clair, le "Nouvel obs" fait le tour des arguments, pour et contre.
POUR
Garantir l’égalité de droits entre les citoyens européens et les étrangers non communautaires. C’est l’argument principal invoqué par les partisans de la mesure. "Vous êtes roumain ou bulgare, vous êtes en France depuis six mois, vous avez le droit de vote aux élections locales" alors qu'un Marocain "en France depuis vingt ans" n'a "pas le droit de participer au choix des élus municipaux. (...) Lorsqu'une personne est en France, en règle depuis plus de 10 ans, qu'elle paye ses impôts, elle a le droit de dire quelque chose sur la collectivité locale à laquelle elle appartient", explique François Bayrou, qui a voté pour le texte proposé par la majorité socialiste au Sénat, en décembre dernier. Depuis 1992, le traité de Maastricht impose le droit de vote aux élections locales de tout citoyen de l'Union où qu'il réside en Europe et sans condition de durée.
Le droit de vote aux élections locales, un facteur d’intégration pour les immigrés. L’objectif : éviter le repli communautariste d'étrangers cantonnés à un statut de citoyens de "seconde zone". "C'est la spécialité de la France d'essayer d'arriver à l'intégration, selon nos normes et nos valeurs", expliquait Alain Duhamel sur RTL en décembre, en désaccord avec Jean-Michel Apathie. "Le droit à la parole politique est aussi importante que le droit à la santé ou à l'éducation", expliquait pour sa part Roland Ries, maire PS de Strasbourg en février 2011 . "La cohésion sociale ne se décrète pas mais se construit." L’élu est à l'origine de l’appel solennel lancé au Sénat par 26 maires de gauche en faveur de l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Pour le Parti socialiste, le droit de vote aux municipales est également censé "sensibiliser les Français issus de l’immigration à la participation démocratique".
Les immigrés payent des impôts, donc ils doivent pouvoir voter. Cette vieille conception économique du droit de vote, issue du régime parlementaire anglais au XVIIe siècle, est souvent mise en avant : "no taxation without representation". Autrement dit, celui qui paye a le droit de participer aux décisions qui concernent la collectivité. Il n'y a donc aucune raison de refuser le vote à l'étranger, qui contribue fiscalement comme n’importe quel citoyen français. Le problème de cette conception, c'est que la légitimité du droit de vote dépend de la contribution. Conséquence, on peut donner le vote aux étrangers... mais pas aux pauvres. Ce qui reviendrait à établir un suffrage censitaire et non plus universel.
CONTRE
Droit de vote et citoyenneté sont indissociables dans la tradition républicaine. L’argument est brandi de concert par l’UMP – bien que Nicolas Sarkozy ait prétendu le contraire, avant de se rétracter - et l’extrême droite : la citoyenneté est une et indivisible. L’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud avait résumé cette position : "Si un étranger a de profondes attaches avec la France et souhaite participer pleinement à la vie de la cité, plutôt que d’accéder à un simple strapontin aux élections locales, il faut lui ouvrir la seule voie digne de ses aspirations : la voie royale de la naturalisation. La citoyenneté ne se transmet pas en pièces détachées." Une opinion partagée par l’ancien socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui s’est prononcé contre "le saucissonnage de la citoyenneté". Sauf que comme le rappelle Alain Duhamel, toujours sur RTL, "l’idée selon la quelle l’accès à la nationalité est facile, elle est fausse".
"Si tu veux voter chez moi, je dois pouvoir voter chez toi". C’est la condition qu’avait posée Nicolas Sarkozy dans son livre "Libre", publié en 2006. Il s’était alors déclaré favorable, sous réserve de "réciprocité" avec leur pays d’origine, au vote des immigrés hors Union européenne aux élections locales françaises. Plusieurs pays européens comme l’Espagne et le Portugal ont adopté ce droit de vote partiel. Un étranger peut voter en Espagne à condition que les ressortissants espagnols aient le droit de vote dans son propre pays. Mais sans traité, pas de droit de vote. Cela n’est donc valable que pour les ressortissants des pays avec lesquels l’Espagne et le Portugal ont préalablement signé un accord bilatéral.
Le droit de vote aux étrangers : la tentation du vote communautaire. Le président sortant Nicolas Sarkozy expliquait ce positionnement en novembre dernier: "c’est prendre le risque de diviser les Français". Ou encore, en mars : "donner le droit de vote au moment des municipales à une communauté étrangère c'est prendre le risque d'un vote communautaire". Argument prolongé par Claude Guéant, quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. "Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", affirmait le ministre de l’Intérieur en décembre. Un non-sens, puisque les étrangers seront éligibles uniquement pour les fonctions "non exécutives", c'est-à-dire seulement à la fonction de conseiller municipal. Ni plus ni moins que les étrangers ressortissants de l’Union européenne.
28/4/2012, Célia Lebur
Source : Le Nouvel Observateur
Parfois confus sur la question, le candidat socialiste a précisé ces derniers jours ses intentions en matière d'immigration s'il était élu. Explications.
Ce que propose François Hollande
Dans son programme, la question de l'immigration est très peu évoquée et le mot n'y figure qu'à deux reprises : "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", peut-on lire. A plusieurs reprises dans la campagne, François Hollande a précisé que ces régularisations "au cas par cas" se feraient sur "des critères objectifs, simples, applicables", parmi lesquels l'emploi, la famille et le temps passé en France. Le candidat veut aussi accélérer le traitement des demandes d'asile en six mois et mettre en place des "brigades spécialisées" dans la lutte contre l'immigration illégale.
Vendredi matin, le candidat socialiste a durci le ton. "Dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l'immigration économique est nécessaire, indispensable", a-t-il répété sur RTL, rappelant que s'il est élu, "chaque année le Parlement fixera le chiffre des besoins" de l'économie française. Il s'est toutefois prononcé contre des restrictions pour la venue d'étudiants étrangers car ils sont "une chance" pour le pays. "Je considère qu'il n'y aura jamais d'immigration zéro, qu'il y aura toujours une immigration légale. Est-ce qu'on peut en réduire le nombre? C'est un débat", a déclaré François Hollande. "Et je veux même lutter contre l'immigration clandestine sur le plan économique. Ce n'est pas normal qu'un certain nombre d'employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d'oeuvre clandestine", a encore estimé le député de Corrèze.
Ce que Sarkozy lui reproche
Nicolas Sarkozy le répète : si François Hollande est élu, il entreprendra "une régularisation massive" des sans-papiers. Comme à chacun de ses meetings ou autres interventions médiatiques, le président-candidat a une nouvelle fois mis en garde mercredi les électeurs contre la volonté de son rival de mettre en place une régularisation "générale" des sans-papiers. "Si les électeurs qui se sont portés sur la candidate du Front national veulent ça, alors qu'ils ne nous apportent pas leur suffrage", a-t-il notamment déclaré. Pour Nicolas Sarkozy, "le cas par cas" revient au même que "régulariser" tout le monde. De son côté, François Hollande répète qu'il s'agit là de "mensonges" du président sortant.
La délicate question du nombre d'étrangers
Y a-t-il trop d'étrangers en France? Question délicate pour François Hollande qui a refusé jeudi soir sur France 2 d'y apporter une réponse trop catégorique. "Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés. En revanche, les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière", a-t-il expliqué. "Si je vous réponds 'oui, il y a trop d'étrangers', alors ça veut dire quoi? Qu'est-ce que je fais?", a questionné le candidat PS. Et de justifier sa position : "Je ne fais pas de conviction et de sentiments. Je parle de droit et de situations : il y a des étrangers qui sont en situation régulière, je ne les expulse pas". En résumé, "les étrangers qui ont des droits sont là, les étrangers qui n'ont pas de droits ne seront plus là."
27 avril 2012, Caroline Vigoureux
Source : JDD.fr
A partir du 3 J août prochain, les immigrés en situation. Irrégulière perdront le doit d'accès à une carte sanitaire. Une des principales conséquences de cette mesure, adoptée par le gouvernement pour réduire les dépenses de la santé publique, est la perte du droit d'admission aux services des urgences des hôpitaux et centres médicaux publics…Suite
La première rencontre des compétences marocaines aux Etats-Unis se tiendra fin juin à New York, avec pour objectif de «créer un réseau des Compétences» visant à «stimuler et dynamiser» la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis...Suite
Selon les dernières statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en date du 29 févier 2012, le Maroc compte 712 réfugiés reconnus par le HCR, dont 182 mineurs…Suite
C'est le président sortant qui arrive en tête du premier tour au Maroc avec 36,20% des voix, talonné par le candidat socialiste qui obtient 35,83%. Mais le chiffre le plus impressionnant est celui de l'abstention qui tourne autour des 50%. Si les électeurs se mobilisent davantage pour le second tour, les urnes pourraient révéler des surprises le 6 mai et la bataille pourrait bien se jouer dans un mouchoir de poche …Suite
L'inauguration officielle du pavillon marocain s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du ministre de l'Artisanat…Suite
Le nombre des Mexicains rentrés des Etats-Unis ou renvoyés vers leur pays a été plus important en 2011 que le nombre des immigrants vers les Etats-Unis en provenance du Mexique, selon une étude publiée par le Collège de la frontière Nord (Colef) du Mexique.
"Le total du flux annuel de déplacements en direction des Etats-Unis, qui n'avait cessé de croître, a baissé à partir de 2008 de manière continue jusqu'à aujourd'hui, passant de plus de 700.000 passages en 2008 à moins de 350.000 en 2011", selon un communiqué du responsable de l'étude, le chercheur du Colef, René Martin Zenteno.
Pendant la même période, le nombre des immigrants renvoyés par les autorités américaines dans les zones frontalières, "n'a pas baissé dans la même proportion, passant de 500.000 à 350.000".
"En conséquence, en 2011 le flux de d'immigrants renvoyés est pratiquement le même que le flux d'immigrants qui sont arrivés à la frontière nord".
Mais à ce chiffre s'ajoutent les 281.000 Mexicains qui s'étaient installés dans le pays voisin et qui sont retournés d'eux-mêmes au Mexique. Au total, le flux net entre les deux pays "est clairement positif pour le Mexique".
Selon M. Zenteno, les principales causes de ce changement dans le flux migratoire "sont la contraction de l'économie des Etats-Unis et le durcissement des politiques contre les immigrants".
26 avril 2012
Source : AFP
Question importante de la campagne présidentielle française, le droit de vote des étrangers est devenu une réalité en Belgique mais son impact politique reste très limité en raison du faible intérêt des électeurs potentiels à exercer ce nouveau droit civique.
Le vif débat qui agite actuellement la France replonge le royaume une décennie en arrière. En 2004, à l'issue d'années de négociations, les députés adoptaient la loi accordant le droit de vote pour les élections municipales aux ressortissants des pays hors Union européenne habitant depuis au moins cinq ans en Belgique.
Huit ans plus tard, "la question ne fait plus guère polémique et les inquiétudes se sont en bonne partie évanouies", constate Pascal Delwit, politologue à l'Université libre de Bruxelles (ULB).
A l'instar d'autres experts, il estime toutefois que le succès de cette réforme devra être évalué dans la durée. Car sa mise en oeuvre, à l'occasion des élections municipales de 2006, a été difficile et même qualifiée de "fiasco" par une partie de la presse. Seuls 128.000 des 640.000 nouveaux électeurs potentiels s'étaient en effet inscrits pour voter, n'augmentant que de 1,6% le corps électoral.
"La campagne de sensibilisation menée par les pouvoirs publics n'avait pas été à la hauteur et les partis ne s'étaient pas suffisamment mobilisés", souligne l'universitaire et sénateur socialiste Hassan Bousetta, qui a réalisé des études sur cette élection.
Marocains et Turcs courtisés
Pour voter, un étranger, qu'il soit ressortissant d'un pays de l'UE ou non, doit effectuer la démarche de s'inscrire sur les listes, ce qui n'est pas le cas des Belges, inscrits d'office puisque le vote est obligatoire.
Un résident non européen doit en outre signer un document dans lequel il s'engage à respecter "la Constitution, les lois belges et la Convention européenne des droits de l'homme". Cette obligation avait été réclamée par une formation de centre droite en échange de son soutien à la loi.
La réforme sera testée une deuxième fois aux municipales d'octobre prochain, un scrutin pour lequel les autorités espèrent convaincre plus de 25% des étrangers d'aller voter, contre 14% en 2006.
Dans les grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège, les partis ont compris leur intérêt à mobiliser ces nouveaux électeurs, qu'ils soient européens ou non.
Ceux de droite tentent ainsi de convaincre les 120.000 résidents français, qui ont davantage voté Nicolas Sarkozy que François Hollande au premier tour de la présidentielle. Les formations de gauche ciblent plutôt les 150.000 Italiens, fiers d'avoir vu un fils d'immigrés, le socialiste Elio di Rupo, se hisser au poste de Premier ministre.
Très nombreux à Bruxelles, les Marocains et les Turcs sont courtisés par le Parti socialiste francophone, tandis que les Africains le sont par la formation du centre CdH.
Echecs des listes islamistes
Ces minorités comptent déjà de nombreux conseillers municipaux ou régionaux, élus en tant que Belges depuis que la procédure d'acquisition de la nationalité a été simplifiée à la fin des années 1990, ce qui a provoqué une flambée temporaire des naturalisations.
"Les rapports de force politiques ont ainsi changé dans certaines zones. Mais ces nouveaux électeurs votent très majoritairement pour les grands partis et non pour les petites formations, qui ont toutes échoué", relève M. Delwit. Ont ainsi mordu la poussière des listes islamistes lancées dans des quartiers peuplés de Maghrébins ou de Turcs.
"Ces électeurs ont toutefois tendance à donner une prime aux candidats originaires de leur communauté, qu'ils connaissent souvent", indique M. Bousetta. "Cela a poussé les partis traditionnels à diversifier leurs listes et à être actifs dans des quartiers populaires qu'ils avaient tendance à délaisser car leur intérêt électoral était moindre", selon lui.
27 avril 2012, Jérôme RIVET
Source : AFP
Le département chargé des Marocains résidant à l'étranger est représenté dans la deuxième commission.
Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de mettre en place deux commissions ministérielles chargées du suivi des dossiers de l'emploi et des investissements.
La commission chargée du suivi du dossier de l'emploi sera présidée par M. Abdellah Baha, ministre d'Etat, et sera composée des représentants des ministères de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de l'Economie et des Finances, de l'Intérieur, de l'Education nationale, de la Santé, de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ainsi que du ministère chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, et du Secrétariat général du gouvernement, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi , lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.
M. Khalfi a indiqué que cette commission sera chargée de mettre en place les procédures pouvant garantir l'emploi conformément à la Constitution et à la Loi et assurer l'égalité en matière d'accès à la fonction publique selon les critères du mérite, d'équité et de transparence.
Il a ajouté que la deuxième commission, qui sera chargée du suivi du dossier des investissements, sera présidée par le ministre de l'Economie et des Finances et comprendra des représentants du ministère chargé du budget, des ministères de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, chargé des Affaires générales et de la gouvernance et du département chargé des Marocains résidant à l'étranger.
26 avril 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, effectuera une visite de travail en Italie du 1er au 5 mai prochain.
Cette visite a pour objectif de renforcer les liens de communication avec la communauté Marocaine à l'étranger, de s'enquérir de la situation des MRE et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, indique mercredi un communiqué du ministère de tutelle.
Lors de ce déplacement, M. Maazouz aura des entretiens avec des responsables gouvernementaux italiens des départements de la coopération internationale, de l'intérieur, de l'emploi et des politiques sociales, de la justice et de l'enseignement. Il rencontrera également des cadres associatifs et des compétences marocaines et tiendra une séance de travail avec les consuls généraux marocains, ajoute-t-on de même source.
Le ministre procédera, à cette occasion, à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines de la région de Milan, s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.
Cette visite a été au menu d'un entretien, jeudi, du ministre avec l'ambassadeur d'Italie à Rabat, Piergiorgio Cherubini, portant sur les sujets d'intérêt commun et sur le renforcement de la coopération bilatérale au profit des MRE, précise le communiqué.
26 avril 2012
Source : MAP
Le colloque international "Écritures en Migration(s). Histoires d'écrits,histoires d'exils" se tiendra les 11 et 12 mai à l'université de Saint-Denis.
La thématique générale de ce colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique, sciences politiques etc.
Consultez le programme du colloque.
Ce livre est issu d’une recherche menée à la STIB. Au départ, l’idée était d’étudier la façon dont la diversité culturelle y est gérée. Mais la réalité de la STIB a mis l’islam au centre de la réflexion, tellement il est mobilisé par les uns et les autres de diverses manières : pour identifier ou s’identifier, pour inclure ou exclure, etc. Cette réalité nous invite à questionner des concepts comme « diversité culturelle » et « management interculturel » et à repenser les conditions d’un bon vivre-et-travailler ensemble…Suite
Repères Une bonne partie de nos voisins européens ont intégré ce droit dont François Hollande a fait un engagement électoral et Nicolas Sarkozy un repoussoir.
François Hollande l'a répété, s'il est élu toute personne de nationalité étrangère résidant légalement en France depuis cinq ans pourra voter aux municipales de 2014 (mais ne sera pas éligible pour autant). Nicolas Sarkozy, longtemps favorable à cette mesure mais qui a aujourd'hui plus que jamais besoin des voix de l'extrême droite, a fait volte-face. Au point d'agiter comme un repoussoir absolu ce droit pourtant déjà en vigueur chez une bonne partie de nos voisins européens, depuis parfois plusieurs décennies.
Douze des 27 pays membres de l’Union européenne (plus la Suisse) ont déjà accordé le droit de vote aux étrangers extraeuropéens aux élections municipales, avec des conditions variables de durée de résidence, selon un décompte du Sénat en novembre 2011. Dans le camp des réfractaires, on trouve, outre la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, notamment.
Parmi ceux qui accordent ce droit, l'étude du Sénat distingue trois groupes :
- L’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays. L’Espagne et le Portugal sous réserve de réciprocité et de durée de résidence (entre deux et cinq ans). Quant à la Grande-Bretagne, elle n'a ouvert ce droit qu'aux citoyens du Commonwealth : un Ougandais ou un Indien peuvent donc voter, mais pas un Coréen ou un Sénégalais.
- La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (2003) et la Belgique (2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis quelques années. Certains cantons suisses font de même.
- L’Irlande, pionnière en la matière (en 1963), ne subordonne pas le droit de vote des étrangers à une durée minimale de résidence.
La Grèce, pour sa part, n'a pas tranché : une loi votée en mars 2010 a permis aux étrangers de voter pour la première fois lors des municipales de novembre, mais le Conseil constitutionnel a jugé la loi inconstitutionnelle. Il appartient maintenant à la Cour suprême de décider.
Concernant l'égilibilité, les étrangers disposant du droit de vote sont éligibles aux assemblées municipales au Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède, dans certains cantons suisses, et au Royaume-Uni sous certaines conditions, sauf en Irlande où il n’y a aucune restriction.
Trois Etats accordent le droit de vote aux autres élections locales que les municipales : le Danemark (pour les régionales), la Suède (élection à l'équivalent des conseils généraux) et les cantons suisses du Jura et de Neuchâtel (pour les cantonales).
26/4/2012, C.B.
Source : Libération
« Je suis née à Paris 14ème arrondissement, je suis Française, d’origine maghrébine, je suis ingénieur informatique prestataire de service. Dès que je passe un entretien avec un client, s’il s’arrête sur le premier mot de mon C.V et me demande « C’est original, Arnima, c’est de quelle origine ? », et que je réponds « algérienne », je sais que mon entretien est fini. Et effectivement, la réponse est systématiquement négative.
Quel malaise lorsque l’on vous pose cette question et que l’on sait que pour 17.9 % des gens, « d’origine maghrébine », ça sous-entend aujourd’hui immigration, musulmane, burqua, hallal, terrorisme, assistanat, profiteur du système de protection sociale. Il faut tout de même avouer que, même si on ne doit pas rentrer dans cette provocation, c’est dur à assumer. Que c’est violent. Que cela n’aide pas en temps de crise. C’est déjà assez difficile comme ça de trouver du travail !
Pourtant, Arnima, ça veut d’abord dire : née à PARIS 14ème en France, d’un père venu en France en toute légalité après l’indépendance, à la demande de Citroën pour travailler à la chaîne, à l’usine, et non pour l’assistanat. Il a eu la médaille d’honneur du travail après 25 ans de services. Née d’une mère venue en toute légalité par le regroupement familial. Qui après avoir élevé ses 5 enfants, et mis le dernier à l’école, est allée travailler dans les cantines scolaires à la mairie de Vanves pendant 15 ans, et est restée vacataire car non-française. Ils ont travaillé dur, toute leur vie, à la sueur de leur front pour donner un meilleur avenir à leurs enfants.
Arnima ça veut aussi dire: ayant grandi en France. Eduquée, formée et diplômée par la France. Ça veut dire compétences au service de la France. Ça veut dire reconnaissante de cette France des valeurs, de la justice, de l’égalité et des droits de l’homme.
On nous parle d’immigration, d’identité nationale, d’intégration, d’assistanat, de chômage, d’insécurité qui font monter le Front National ! Mais à qui la faute ? Qui doit se sentir en insécurité aujourd’hui, montré du doigt comme un fléau à l’origine de la crise, rejeté, ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et maintenant humilié ?
Mes parents sont nés Français sous la colonisation Française. Je suis Française par le droit du sol. Je suis une enfant de la France. Le FN veut supprimer le droit du sol. C’est comme un enfant qui ne serait pas reconnu par ses parents ! C’est comme le considérer comme une erreur ! C’est violent !
La discrimination à l’embauche de citoyens issus de l’immigration représente un énorme coût. La formation d’un jeune issu de l’immigration puis son assistanat forcée une fois diplômé, car discriminé, exclu, relégué au rang de chômeur, quel gaspillage financier, quel gaspillage de compétence, quel gaspillage de valeur ajoutée !
Avec une population vieillissante, l’immigration en France, ce n’est pas un fléau, ce n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas de l’assistanat. Ce sont des compétences au service de la France. C’est une valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de parler d'immigration choisie quand on rejette celle qui vous a choisi !
Ça fait du bien de pousser un coup de gueule ! Je crois que le plus dur, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer, de ne pas être entendue. De ne pas avoir de porte-parole, d’avoir l’impression de subir.
Le problème, en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a droit qu’à la jubilation du FN. Ces journalistes qui nous rabâchent sa victoire, son score record, c’est écœurant, ça me dégoûte. C'est violent et ça incite à la violence. Voila, c’est dit !
C’est pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi un autre mode d'expression que la violence. Malheureusement, d'autres ont succombé".
26/4/2012, Arnima
Source : Le Monde
La proposition franco-allemande de renforcement des contrôles nationaux frontaliers dans l'espace de libre circulation de Schengen a rencontré jeudi peu de soutien lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Luxembourg.
Seules l'Autriche et la Hongrie ont soutenu la position défendue par Paris et Berlin, qui souhaitent que les Etats membres puissent fermer unilatéralement leurs frontières nationales en cas de forte pression migratoire, a-t-on appris de source diplomatique.
La Suède et la Belgique sont contre et la majorité des Etats de l'Union souhaitent un compromis qui donnerait à la Commission un rôle central dans l'autorisation des contrôles, ce dont Paris ne veut pas, a-t-on ajouté de même source.
6/4/2012
Source : Europe1.fr avec Reuters
A l'issue du premier tour de le présidentielle, le Front National a enregistré un score historique de 17,9 %, doublant presque son résultat de 2007 (10 %). Entretien avec Jean Yves Camus, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS)….Suite
Le gouvernement autonome de Catalogne a "déploré", mardi, la décision de l'exécutif central de priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement des soins médicaux, sur le même pied d'égalité que les citoyens espagnols.
Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy a annoncé, la semaine dernière, que les sans-papiers n'auront plus le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui sera présenté prochainement au Congrès des députés.
L'exécutif central "ne nous a pas informé de sa décision unilatérale" visant à priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire à partir du 31 août prochain, a déclaré le conseiller catalan au Bien-être et à la famille, Josep Lluis Cleries, à l'issue d'une réunion avec la Commission parlementaire chargée de l'enfance.
"Personne ne nous a consulté à propos de cette décision qui préoccupe le gouvernement (catalan)", a souligné M. Cleries, déplorant l'"absence de dialogue" sur cette question de la part de Madrid.
L'exécutif "aurait dû prendre en compte les points de vue des communautés autonomes avant d'approuver cette décision car ce sont elles qui accordent les soins médicaux", a ajouté le responsable catalan, précisant que la Catalogne "garantira les prestations médicales urgentes au profit des immigrés en situation illégale, notamment les enfants et les femmes enceintes".
Les enfants mineurs non accompagnés seront pris en charge par la Catalogne "en dépit de cette législation", a encore souligné le responsable catalan, qui a minimisé l'importance de cette mesure pour le budget de l'Etat.
Cette mesure "permettra de faire des économies minimes", a-t-il estimé, soulignant la nécessité de lutter contre le "tourisme sanitaire qui existe dans certains pays, et notamment en Catalogne".
Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, issus de pays hors l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident...), d'accouchement et du suivi des enfants en bas âge.
Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce minimum sanitaire.
25 avril 2012
Source : MAP
La Commission maroco-tunisienne chargée des affaires consulaires, sociales et judiciaires, réunie mardi à Rabat, a appelé à la mise en œuvre des dispositions de la convention d'établissement conclue entre les deux pays, le 9 décembre 1964, dans le sens de garantir l'égalité de traitement entre les ressortissants des deux pays et de contribuer à la relance du processus d'intégration maghrébine.
A l'issue des travaux de la 12-ème session de cette commission, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération bilatérale en ce qui concerne les citoyens établis dans les deux pays, et de mettre en oeuvre l'accord de coopération sécuritaire régissant la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de trafic humain.
Pour ce qui est du travail, les deux parties ont exprimé leur détermination à oeuvrer de concert pour lutter contre les obstacles qui entravent le travail des ressortissants des deux pays en leur facilitant d'exercer des professions libérales et de renforcer aussi la coopération dans les domaines de la formation professionnelle, de la sécurité et du développement social à travers l'échange de visites et d'expertises.
Dans le domaine judiciaire, les deux pays ont convenu de poursuivre leur concertation sur la convention de coopération judiciaire en matière civile et commerciale. La Tunisie avait proposé d'organiser en mai prochain un colloque à Tunis par le Centre des études juridiques relevant du ministère tunisien de la justice, sous le thème "La qualité de la législation et les techniques de rédaction des textes juridiques".
A l'issue de cette réunion, les deux parties, qui ont procédé à la signature du procès-verbal de la session, ont saisi cette occasion pour se féliciter de la qualité des relations bilatérales et des liens de fraternité unissant les deux pays, réitérant leur volonté de les hisser au niveau des attentes des deux peuples frères.
La tenue de cette session intervient en application des recommandations de la 16ème session de la haute commission mixte tenue les 6 et 7 mai 2010 et du procès de la 13-ème réunion du comité de suivi réunie à Rabat le 21 septembre 2011.
La réunion, co-présidée du côté marocain par Mohamed Ali Lazrak, directeur des affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération et du côté tunisien par Hatim Assaim, ambassadeur directeur des affaires consulaires au ministère tunisien des affaires étrangères, s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur de Tunisie à Rabat, Rafii Ben Achour et des membres des délégations des deux pays représentant les départements ministériels concernés. TRA.
25 avril 2012
Source : MAP
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