vendredi 1 novembre 2024 02:23

Le président Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle à la peine dans les sondages, a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers qui selon lui porterait "atteinte à la République".

Quinze jours après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle d'avril et mai prochain, Nicolas Sarkozy, toujours donné largement battu face au candidat socialiste Français Hollande, a renoué lors d'un meeting à Bordeaux (sud-ouest) avec les thèmes de l'immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.
Le candidat de la droite conservatrice a ainsi souhaité réduire le nombre de nouveaux immigrés et mettre des "conditions" au regroupement familial.

"Nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire. C'est pour cela qu'il faut mettre des conditions au regroupement familial: un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français", a-t-il déclaré.

"Donner le droit de vote aux étrangers, séparer le droit de vote de la citoyenneté, de la nationalité, c'est porter atteinte à la République. C'est ouvrir la voie au vote communautaire. C'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire", a-t-il également répété.

Quelques années après avoir laissé ouverte la porte au droit de vote des étrangers aux élections locales, Nicolas Sarkozy a ainsi attaqué de front une des propositions du candidat socialiste.

Il s'est aussi déclaré en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage". "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, hallal ou non", a-t-il dit.

Des déclarations lancées alors que son ministre de l'Intérieur Claude Guéant était accusé samedi par l'opposition de propos "xénophobes" et "nauséabonds" après avoir dit qu'accorder le droit de vote aux étrangers pourrait rendre "obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines".

Après plusieurs lois dites sécuritaires pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a aussi proposé samedi à Bordeaux qu'un "condamné ne puisse pas bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle avant qu'il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine". Il s'est également prononcé "pour un droit d'appel des victimes pour les décisions des cours d'assises, pour la détention provisoire et l'exécution des peines".

La gauche accuse régulièrement Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix à moins de deux mois du premier tour.

3/3/2012

Source : AFP

Les idées du Front National semblent se banaliser (voir ici). Par ailleurs, un aspect essentiel de la stratégie électorale de Nicolas Sarkozy est, comme en 2007, de récupérer dès le premier tour une partie des voix de l'extrême droite. Dans ces conditions, les deux derniers ministres de l'Intérieur Brice Hortefeux et Claude Guéant - membres du cercle restreint des très proches de N. Sarkozy - ont été envoyés au charbon et ont multiplié ces trois dernières années les « petites phrases » plus ou moins xénophobes (voir par exemple ici, ici et ici). Le site Slate.fr s'est même amusé à créer le « Guéantomètre » qui attribue des « points Guéant » pour les petites phrases et « autres dérapages plus ou moins contrôlés » dans la campagne électorale (voir ici). Quant à son prédécesseur, Brice Hortefeux, on se souvient qu'il a été condamné par la justice en 2010 pour injure raciale (voir ici). Au cœur de cette stratégie politique nauséabonde, un thème est en effet savamment entretenu bien qu'il soit vieux de plusieurs siècles (si ce n'est plus !) : celui du lien entre délinquance et immigration.

Ce « quelque chose » qui relierait délinquance et immigration

Lier délinquance et immigration consiste à penser que les pratiques délinquantes (surtout celles des jeunes) s'expliquent par « quelque chose » en rapport avec l'origine étrangère de leurs auteurs (tel ou tel aspect de leurs mœurs, de leur culture, de leur mode de vie, de leurs modèles conjugaux ou familiaux, de leur religion, etc.) ou bien avec leur situation d'extranéité et de « déracinement » diront les discours apparemment plus soft. Quoi précisément ? Les réponses varient beaucoup selon les personnes et selon les moments, mais c'est bien toujours « quelque chose » qui spécifie et qui distingue la délinquance des immigrés ou de leurs enfants. Or les deux constats suivants permettent de comprendre qu'il y a dans tout cela une erreur de logique qui ne pardonne pas.

Premier constat : l'ensemble des personnes « issues de l'immigration » vivant en France ne constituent pas une petite minorité. En 2010, on estime que l'ensemble des étrangers, des immigrés et de leurs descendants résidant en France totalisent environ 11,7 millions de personnes, soit près d'un cinquième de la population (voir la source). Ils forment donc une composante très importante de la population, ce qui est un fait ancien en France, pays dont le développement industriel s'est fait depuis le 19ème siècle grâce à l'immigration (italienne, belge, polonaise, portugaise, maghrébine, africaine sub-saharienne, etc.).

Deuxième constat : le nombre de jeunes pratiquant régulièrement la délinquance constitue au contraire une petite minorité. Donnons quelques ordres de grandeur en prenant pour point de repère le nombre total de mineurs et de jeunes majeurs suivis au titre de la délinquance au cours d'une année par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et par le secteur associatif habilité : environ 170 000 jeunes en 2010 (voir la source ici). Et admettons pour simple raisonnement que la moitié de cette population sont des jeunes « descendants d'immigrés » (cela peut être davantage dans les agglomérations des régions industrielles, mais moins d'autres territoires). Cela ferait donc 85 000 jeunes.

Ce calcul n'est qu'une approximation. Le but est de montrer l'écart existant entre d'une côté quelques dizaines de milliers de personnes et de l'autre côté plusieurs millions. Ainsi, chez les immigrés et leurs enfants, comme dans le reste de la population, la délinquance ne concerne qu'une petite part de personnes ou de familles. C'est une évidence à l'échelle nationale mais c'est également vrai à l'échelle locale. Dans n'importe quelle ville de France, les jeunes engagés dans la délinquance sont une minorité, même à l'échelle de leur quartier et même à l'échelle d'un quartier « sensible » à très mauvaise réputation. A contrario, il est dès lors évident 1) que les immigrés et leurs enfants sont très majoritairement des personnes respectant la loi, 2) que la délinquance de certains jeunes descendants d'immigrés récents s'explique par d'autres facteurs que cette origine. Les études montrent ainsi que cette délinquance s'explique en réalité par les mêmes facteurs que ceux qui ont toujours expliqué la délinquance des jeunes quelle que soit leur origine : ruptures familiales, échecs scolaires, effets d'entraînement dans des « bandes » au sein de quartiers concentrant les problèmes...

Au final, en toute logique, si la délinquance avait quelque chose à voir avec la condition de migrant ou de descendant de migrant en général, elle devrait concerner peu ou prou toutes ces populations. Si ceux qui soutiennent ces hypothèses n'avaient pas des peurs non maîtrisées ou des préjugés idéologiques, ils comprendraient qu'on ne peut pas expliquer le comportement particulier de quelque uns par une caractéristique générale de toute une population (ils comprendraient peut-être même que procéder à cette généralisation est justement le propre du raisonnement raciste). Voilà pourquoi toutes ces affirmations ou ces allusions sur le lien supposé fondamental entre délinquance et immigration sont fausses à la base. Si nous étions logiques et raisonnables, elles seraient d'emblée écartées comme constituant de grossières erreurs de raisonnement. C'est qu'il s'agit en réalité non pas de raisonnements mais de peurs et d'émotions manipulées par certains à des fins politiques.

5/3/2012, Laurent Mucchielli

Source : Le Monde

Aux antipodes formels des slogans qui rythment la campagne, l’avis remis vendredi par le Haut Conseil à l’intégration (HCI) au ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et que Libération révèle, se veut néanmoins une charge détaillée et sévère contre la politique menée par l’Etat depuis dix ans en matière d’intégration. Soit, à quelque chose près, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002. L’intérêt de ce rapport, sur lequel devrait s’exprimer Claude Guéant mardi, est qu’il sort de la dialectique fréquente en matière d’immigration - «Faut-il expulser?», «Qui faut-il accepter?» - pour s’intéresser au sort des immigrés entrés régulièrement. Car, une fois sur le sol français, encore faut-il les intégrer correctement. Or, pour le HCI, présidé par Patrick Gaubert, ex-président de la Licra entre 1999 et 2010 et qui a sollicité cette mission auprès du ministre de l’Intérieur, l’échec de l’Etat est patent. En ne favorisant pas l’intégration de «ses» immigrés, il n’encourage pas l’ouverture vers les futurs postulants.

Période de crise oblige, les rapporteurs insistent sur les choix budgétaires du gouvernement. S’il est conscient que des coupes sont inévitables, le Haut Conseil de l’intégration «considère que le seuil budgétaire critique de 100 millions d’euros pour mener à bien une politique d’intégration est atteint». Surtout si l’on rapporte cette somme aux 15 millions engagés, par exemple, par la ville de Paris.

Etanchéité. Mais c’est surtout le choix politique de la ventilation de ces fonds qui est critiquée. En deux mots, le HCI estime que les budgets alloués à l’intégration sont en baisse et concentrés sur les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans ; et que les fonds accordés à l’intégration via la politique de la ville sont devenus inexistants. «Ce démembrement, en excluant les préoccupations d’intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l’existence de la politique d’intégration», résume le HCI.

Car les chiffres sont implacables : les derniers travaux de l’Observatoire des zones urbaines sensibles ont montré que les immigrés et leurs descendants représentent plus de la moitié des personnes âgées de 18 à 50 ans vivant en zones urbaines sensibles (ZUS). En Ile-de-France, ils représentent 64% de la population. Or, cette étanchéité des politiques de la ville et de l’intégration a été décidée en 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), et a affaibli l’action de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et de l’égalité des chances (ACSE), créée en 2006 et censée rapprocher ces deux pans de la politique publique. Le HCI épingle aussi la création, en 2007, du ministère de l’Immigration et la séparation qu’il a entérinée entre politique de la ville et politique de l’intégration.

Technique, l’avis du HCI se veut aussi très politique, rappelant que l’immigration n’est pas forcément un problème à régler et que le court terme est la pire des solutions. Ainsi il reprend à son compte un rapport marquant de la Cour des comptes en 2004, sous la présidence de Philippe Séguin, selon lequel «dès lors qu’on hérite d’une situation nourrie par plusieurs décennies d’errements divers, l’effort désormais prévu en faveur des néoarrivants, quand bien même il s’avérerait spontanément efficace, n’aurait guère de portée pérenne si on ne réduisait pas progressivement les séquelles du passé».

«Longue haleine». Le HCI rappelle aussi «qu’il est rassurant de constater que nos compatriotes sont très majoritairement ouverts à l’immigration à la condition expresse qu’elle soit maîtrisée, ainsi qu’à la diversité», mais que seule «une politique d’intégration globale et de longue haleine, dotée de moyens substantiels et de structures adaptées» peut aboutir à ce résultat. Concernant les moyens, l’avis note que «en dix ans, le nombre d’associations financées par l’Etat et œuvrant expressément dans le domaine de l’intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%». De 6 000 en 2000, elles ne sont plus que 1 300. Et les subventions ont fondu de 200 millions d’euros à 100 millions sur la même période. Toutefois, relève le HCI, «le financement moyen par action a augmenté». Le rapport admet, par ailleurs, que l’objet et la compétence de certaines associations étaient sujets à caution, et que la professionnalisation globale du secteur est un bien.

En revanche, le Haut Conseil s’inquiète de la montée d’associations communautaristes qui prennent le relais de petites structures locales perdues dans le maquis administratif et la concentration du secteur. Toutefois, note l’avis, il est regrettable que les financements publics excluent les associations «communautaires qui s’inscrivent dans un cadre républicain».

3/3/2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération

Depuis treize jours, la famille Badalian, de nationalité arménienne, était placée en rétention au centre de Cornebarrieu avec un enfant âgé de quatre ans. « Il présente des signes de mutisme et s'alimente peu. Il est en état de choc. Alors qu'il était scolarisé, il se retrouve enfermé avec ses parents qui vivent très mal la situation », témoigne la Cimade du Centre de rétention de Cornebarrieu.

La question soulevée sur le placement d'enfants en centre de rétention trouve un écho jusque dans les instances européennes. Par un arrêté du 19 janvier 2012 (arrêt Popov), la Cour européenne des droits de l'homme condamne le placement en rétention des enfants tel qu'il est pratiqué en France. La Cour considère qu'il s'agit là d'agissements contraires à l'article 3 de la Convention des droits de l'enfant et propose des solutions intermédiaires telles que l'assignation à résidence plutôt que le placement en rétention. Pour l'heure, aucune obligation pour l'État français mais un avertissement des instances européennes qui commence à s'appliquer par la voie de la jurisprudence.

Deux familles ont déjà obtenu gain de cause devant les tribunaux français au bénéfice de l'arrêt Popov, dont le dernier en date cette semaine à Melun. Et si la famille Badalian reste encore sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, les parents se sont fait signifier hier qu'ils seraient remis en liberté lundi prochain. Une aide volontaire au retour leur sera proposée pour rejoindre leur pays de leur propre chef par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

« S'ils ne sont pas encore tirés d'affaire, cette libération représente une première pour le CRA de Cornebarrieu », se félicite la Cimade.

03/03/2012 07:58 | Thomas Belet

Source : la Dépêche

Les besoins en main d’œuvre de l’économie, tels qu’ils sont perçus par les chefs d’entreprises et les hommes politiques président à l’arrivée d’immigrés. Au Canada, ce lien fait l’objet d’un consensus historique, en France il n’est plus assumé par la classe politique. Le Canada fait évoluer sa politique migratoire pour répondre aux besoins des entreprises, pendant que la France ferme les yeux sur les travailleurs clandestins et leurs patrons.

En France comme au Canada, aujourd’hui, les politiques d’ouverture à l’immigration sont basées sur les besoin de l’économie en main d’œuvre. La politique d’immigration des Trente glorieuses, en France, a été ouvertement assumée. En 1956 la France crée l’ « Office Algérien de la Main d’Oeuvre » (OFAMO), chargé de recruter des Algériens pour les faire travailler dans l’industrie et les mines en France. De la même façon, 17 000 Marocains sont directement recrutés par les Charbonnages de France en 1946.

Aujourd’hui également, au Canada, « l’argument économique, pour légitimer l’immigration, est accepté par tout le monde », atteste Hélène Pellerin, professeure à l’université d’Ottawa, spécialiste du rôle des diasporas dans l’économie mondiale. L’une des explications est la puissance du lobby patronal au Canada. Il pèse de tout son poids dans les débats nationaux sur l’immigration pour promouvoir plus d’ouverture.

Le Canada dispose ainsi d’un système d’immigration permanente qui sélectionne les candidats à l’immigration les plus à même de trouver une place dans la société, en fonction de l’âge, de leurs langues, de leur niveau d’études. « Malheureusement, beaucoup d’études ont montré que les promesses faites à ces gens, notamment les plus qualifiés, n’étaient pas tenues. Beaucoup ne parviennent pas à trouver d’emploi stable à la hauteur de leurs compétences », explique Hélène Pellerin.

Les entreprises décident, le gouvernement tamponne

Alors, depuis, le système a été réformé et le Canada assiste à une forme de « déclassement de l’immigration », note François Crépeau. « Le gouvernement a augmenté le nombre de permis temporaires, de sorte qu’aujourd’hui, le Canada importe près de 300 000 travailleurs dont personne ne parle », explique François Crépeau. Ils sont parrainés par des provinces et ils vont directement travailler dans des usines, des abattoirs industriels ... Là encore, la nécessité économique a présidé à cette évolution de la politique migratoire. « Ce sont les employeurs qui font les dossiers ; pour les permis temporaires, le gouvernement ne fait que tamponner », indique Hélène Pellerin.

Cette politique sélective et proactive a aussi été celle que Nicolas Sarkozy, président de la République française, a tenté de mettre en place en 2006, avec sa formule « d’immigration choisie ». Rien d’étonnant à ce que cette position soit adoptée par un homme politique de droite, défenseurs des intérêts des chefs d’entreprises à défaut d’être un grand libéral sur le plan économique.

La situation de la France, toutefois, par sa géographie, est différente de celle du Canada. « Le modèle canadien d’immigration fonctionne parce que la pays dispose de frontières très peu poreuses. Le Canada peut sélectionner les immigrés avant leur arrivée », explique François Crépeau, titulaire de la chaire Hans & Tamar Oppenheimer de droit international public, à l’université McGill de Montréal et spécialiste des migrations internationales. La France, même si elle vit, depuis les années 1970 dans le « mythe de l’immigration zéro », selon l’expression de Christophe Bertossi, directeur du Centre Migrations et Citoyennetés à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et exception faite de la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, reçoit des immigrants illégaux et le marché du travail en bénéficie sans que ce soit dit.

Immigration de travail : les clandestins

En France, « il existe une main d’œuvre illégale et corvéable qui existe sans qu’il ne soit jamais clairement dit qu’elle appartient réellement au marché du travail. Pourtant, le nombre d’illégaux participe à la stabilité de ce marché », estime Denise Helly, professeure titulaire à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS), à Montréal, spécialiste de l’immigration et de l’intégration au Canada. « Il y a une place structurelle de l’immigration dans le marché du travail, estime Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS, professeure à Sciences Po Paris en migrations internationales. Des secteurs comme la garde des personnes âgées, l’agriculture, de façon saisonnière, la construction ... manquent de main d’œuvre. »

Si les travailleurs clandestins participent bien à l’économie nationale leur invisibilité tient à la fois à « l’incapacité de la France à se voir comme un pays d’immigration », souligne Catherine de Wenden, et à la faiblesse du lobby patronal. Vendredi 8 avril dernier, Laurence Parisot, président du Medef avait tenté de réagir à l’annonce de Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, de limiter l’immigration de travail, par un très timide : « C'est très dangereux un pays qui se ferme. »

Le regroupement familial annule tout

Illégale et cachée en France, légale, assumée, mais partiellement inadaptée au Canada, l’immigration de travail est à l’origine de l’autre flux important d’immigration : le regroupement familial. Depuis les années 1970 et la fermeture du pays à l’immigration de travail, la politique migratoire française s’est résumée à son obligation d’assumer ses devoirs, reconnus notamment par la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant de 1989 et le droit européen, vis-à-vis des étrangers qui avaient d’abord été appelée sur son sol : accueillir leur famille.

Au Canada, le droit au regroupement familial casse également en grande partie la logique sélective de la politique migratoire. « Pour 60 000 migrants réellement sélectionnées, en moyenne chaque année, 140 000 personnes les accompagnent qu’ils soient membres de leur famille proche ou éloignée », détaille François Crépeau. Pour Christophe Bertossi, la distinction entre les différentes formes d’immigration est donc artificielle. « Un individu qui veut émigrer en France pour y travailler utilisera la voie la plus simple pour y parvenir et ce peut être, s’il en a la possibilité, le regroupement familial. Ainsi un immigré de travail peut se retrouver dans la catégorie du regroupement familial », explique-t-il.

Si la politique migratoire d’un Etat se décide d’abord sur la base de nécessités économiques telles qu’elles sont exprimées par les chefs d’entreprises, elle est également définie à posteriori par les migrants eux-mêmes qui « choisissent » leur catégorie d’immigration et n’obéissent pas nécessairement aux visées premières de l’Etat qui les a recrutés.

3/3/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Six-cent étudiants, dont 300 Marocains candidats aux concours d'accès aux instituts supérieurs européens, seront transportés annuellement et gratuitement par la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).

La RAM s'engage aussi à assurer gratuitement le transport de 300 étudiants de pays subsahariens admis et/ou convoqués aux concours d'accès aux écoles et instituts marocains d'ingénierie, selon les termes d'un accord que la compagnie a signé, vendredi à Rabat, avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

L'accord, signé par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi et le président-directeur général de la RAM, Driss Benhima, prévoit aussi le transport de six encadrants marocains chargés de la supervision des épreuves écrites devant se dérouler dans des pays subsahariens, ainsi que 2 autres chargés de la supervision des épreuves écrites communes d'inscription aux écoles supérieures d'ingénierie (centre de Paris).

"La RAM, en tant qu'entreprise citoyenne, est fière de contribuer au développement et à la promotion du système national de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, en assurant la gratuité des déplacements chaque année de centaines d'étudiants désireux de poursuivre leurs études dans les grandes écoles européennes ou d'étudiants subsahariens inscrits aux écoles et instituts supérieurs marocains, dans le cadre de la coopération Sud-Sud", a indiqué le PDG de la RAM lors de la cérémonie de signature de ce Protocol d'accord.

Cette initiative, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du soutien de la RAM aux efforts du gouvernement visant à accompagner les grands chantiers de structuration de l'économie nationale, à travers la formation de hauts cadres.

Pour sa part, M. Lahcen Daoudi s'est félicité de la signature de cet accord "unique en son genre", au service des étudiants marocains inscrits aux différentes écoles et instituts supérieurs européens, mais aussi africains désireux de poursuivre leurs hautes études au Maroc, soulignant que cet accord renforce les liens d'amitiés bilatéraux du Maroc avec des pays africains amis, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Les billets annuels gratuits de la RAM (aller-retour) profiteront en premier lieu aux étudiants nécessiteux de l'enseignement supérieur, a-t-il précisé, ajoutant que l'opération se fera dans un cadre de transparence et de crédibilité.

2/3/2012

Source : Aufait/MAP

Nicolas Sarkozy a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers.

Bas du formulaire

Nicolas Sarkozy est revenu samedi à Bordeaux à l'un de ses thèmes de prédilection, celui de l'immigration, dont il a pointé le «problème». Le président, candidat à sa réélection, a multiplié les appels du pied en direction des électeurs du Front national, lors de son meeting en Gironde.

«On entend tant de gens, à longueur de journée, parler si mal de la République, que par moment on a envie de mettre les points sur les 'i'. La République (...) demande à tous de prendre en partage l'identité nationale. Et l'identité nationale, ce n'est pas un gros mot», a affirmé le président sortant, remettant au goût du jour l'expression sur laquelle il avait fait campagne en 2007.

Atteinte à la République

Le chef de l'Etat a critiqué l'une des propositions emblématiques de son adversaire socialiste François Hollande, qui souhaite accorder le droit de vote, lors des élections municipales, aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans.

«Donner droit de vote aux étrangers, (...) c'est porter atteinte à la République, parce que c'est ouvrir la voie au vote communautaire et c'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire. Or, la République ne reconnaît pas le communautarisme», a estimé Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a créé la polémique sur le sujet en expliquant que le droit de vote des étrangers pouvait déboucher sur des menus halal obligatoires dans les cantines ou encore des burqini (maillots de bain couvrant les jambes et les bras) et des horaires séparés pour les femmes dans les piscines, vendredi soir lors d'un meeting près de Nancy.

Civilisations

Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repris à son compte le terme de «civilisation», utilisé par Claude Guéant, qui avait déclaré le 4 février que «toutes les civilisations ne se valent pas».

«Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom de ses convictions religieuses, nous ne l'accepterons pas», a affirmé le président-candidat.

«Alors il faut considérer nos jours fériés», «la place qu'occupent dans nos villages et dans nos villes les clochers de nos églises et les tours de nos cathédrales», «nos habitudes alimentaires, notre conception de la morale», «non pas comme des faits religieux, mais comme des faits de civilisation», a-t-il martelé.

Terrain du FN

Estimant qu'il n'y a «pas de sujet tabou», Nicolas Sarkozy a largement empiété sur le terrain habituel de Marine Le Pen. Il a proposé d'étiqueter la viande selon les méthodes d'abattage, afin de distinguer notamment la viande halal, sans toutefois faire explicitement référence à la polémique lancée par la présidente du Front national.

Quant aux cantines scolaires, elles «sont tenues au principe de laïcité», a-t-il rappelé. «Je m'opposerai à toute évolution qui irait dans un sens contraire», a-t-il promis.

«Il n'y a pas de place dans la République pour des piscines où il y aurait des horaires pour les femmes et des horaires pour les hommes», a-t-il ajouté.

Lors de ce discours, Nicolas Sarkozy avait choisi de lister ses propositions en matière de justice et d'application des peines, mais il s'est surtout attaqué au thème de l'immigration.

«La République ne peut accueillir dignement que si elle n'est pas submergée par une immigration incontrôlée», a-t-il dit.

Problème de l'immigration

Si elle peut être un «atout», «pourquoi ne pas reconnaître que l'immigration peut être aussi un problème», a-t-il argumenté. «Je pense qu'il faut contrôler l'immigration pour qu'elle soit compatible avec nos capacités d'accueil, avec la situation de notre économie, avec la situation de notre école et même avec l'équilibre de notre protection sociale».

«Ceux qui veulent relâcher la lutte contre l'immigration clandestine, ceux qui veulent régulariser massivement les clandestins ne se rendent pas compte des conséquences sur l'équilibre de la République française», a-t-il lancé.

Immigration choisie

Prônant l'«immigration choisie», il a estimé que le «système d'intégration» à la française «ne fonctionne plus». «Il est submergé. Il faut donc le réformer, le concentrer sur ceux qui sont sur notre territoire», a-t-il souhaité. «En attendant que cette réforme urgente produise tout ses effets, nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire, il n'y a pas d'autre choix possible.»

Pendant son discours, le président-candidat ne s'est pas privé de critiquer François Hollande. «Quand on propose un taux d'imposition de 75% pour faire payer les riches et que l'on explique le lendemain que cela, je cite, 'n'a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l'Etat', je dis que c'est du cynisme, je dis que c'est une tartufferie et que ceux qui disent cela sont des tartuffes», a-t-il déploré.

Il est aussi revenu sur les incidents survenus lors de son déplacement à Bayonne jeudi. «Honte à ceux qui se sont joints aux séparatistes basques!», a-t-il lancé, visant directement les sympathisants socialistes. «Honte à ceux qui considèrent qu'une campagne électorale doit être une succession de guet-apens et de coups bas.»

3/3/2012

Source : 20 minutes/(ap)

Un rapport remis au ministre de l'intérieur Claude Guéant vendredi dernier met sur la table le cruel bilan de la politique d'exclusion menée par l'état depuis dix ans. Le constat fait par ce rapport est assez clair : depuis dix ans, la politique d'intégration des immigrés porté par le ministère de l'intérieur échoue dans sa mission initiale.

Le principal reproche porte sur l'utilisation des fonds qui est faite pour aider à l'intégration des personnes arrivant en France. Ainsi, le Haut Conseil de l'intégration dénonce la baisse des budgets alloués à l'intégration et qui se concentrent désormais sur les immigrés arrivent depuis moins de cinq ans en France, mais aussi, la quasi disparition des fonds accordés à l'intégration via la politique de la ville. Or, "ce démembrement, en excluant les préoccupations d'intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l'existence de la politique d'intégration".

En filigrane, c'est la logique de la RGPP qui est dénoncé car ayant causé une étanchéité des politiques de la ville et de l'intégration qui met à mal cette dernière. La création également en 2007 du ministère de l'immigration a acté la séparation entre politiques de la ville et politiques de l'intégration, qui devraient pourtant être étroitement liées.

Le rapport fait également le constat que "en dix ans, le nombre d'associations financées par l'état et oeuvrant expressément dans le domaine de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%" alors que montent en puissance des petites associations à visée communautariste au détriment des structures locales existantes.

04/03/2012 , Jennifer Declémy

Source : Paris Dépêches

En meeting à Bordeaux, samedi 3 mars, à Bordeaux, Nicolas Sarkozy a défendu sa conception de « la civilisation de la République française », lors d’un discours marqué à droite, destiné à se distinguer de François Hollande.

Sur l’immigration, le président candidat a ainsi critiqué l’octroi du droit de vote aux étrangers extra-communautaires, proposé par son adversaire socialiste, et auquel lui-même était favorable en 2005. « C’est ouvrir la voie au vote communautaire. C’est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire », a-t-il dit. Nicolas Sarkozy souhaite aussi poser « des conditions au regroupement familial : un travail, un logement décent, l’engagement à apprendre le français ». Il a plaidé en faveur de « l’étiquetage de la viande en fonction de la méthode d’abattage », en pleine polémique sur la viande halal créée par Marine Le Pen, et relancée vendredi par des déclarations du ministre de l’intérieur Claude Guéant.

Concernant la justice, Nicolas Sarkozy a proposé qu’un « condamné ne puisse pas bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle avant qu’il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine », contre la moitié actuellement. Il s’est prononcé « pour un droit d’appel des victimes pour les décisions des cours d’assises, pour la détention provisoire et l’exécution des peines ». Le chef de l’État a aussi proposé d’étendre les jurys populaires « à la mise en détention provisoire et l’application des peines », et affirmé que « l’obligation de réparer le dommage » devait être une « priorité de la politique pénale des mineurs ».

4/3/2012

Source : La Croix

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A 45 ans à peine, Fadila Laa nan mène une brillante carrière en politique. Ministre d'origine marocaine, elle en est déjà à son troisième mandat au sein du gouvernement de la communauté française en Belgique. Actuellement ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de I'Egalité des chances, elle est le parfait exemple de l'ascension des femmes compétentes en politique. Dans cette interview, elle nous dit tout sur son parcours, son combat et les valeurs qu'elle défend...Suite

Ils sont quelque 200 familles à déposer chaque week-end leurs enfants à l'Académie Ibn Khaldoun, une école marocaine d'enseignement de la langue arabe à Alexandrie, dans l'Etat de Virginie, qui connait une forte concentration de la communauté arabe.

En arrivant sur les lieux, les regards des visiteurs convergent vers l'entrée de l'académie qui arbore fièrement l'emblème de l'école, un livre laissant entrevoir une plante en plein essor, et le logo du ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, signataire d'une convention de partenariat avec cet établissement en 2009.

J'ai choisi cet emblème très représentatif de l'importance de la culture et de l'éducation pour les générations futures et le nom d'Ibn Khaldoun qui fait réfèrence à l'un des plus grands érudits arabes, explique Boubker Abi Sourour, fondateur et directeur de l'Académie.

Dans l'enceinte de l'école, qui dispense, quatre heures durant, des cours d'arabe, d'éducation islamique et de français, plusieurs affiches d'alphabet arabe illustrées de photos, de hadiths et de dictons sur l'importance de l'éducation ornent les murs. Des livres jeune public et des manuels scolaires marocains trônent dans la petite bibliothèque de l'école.

Si mes enfants ont eu la chance d'être dans l'Académie saoudienne et ont un excellent arabe, nombre d'enfants marocains ne savent pas parler cette langue, voire ignorent tout sur leur identité, confie à la MAP Abi Sourour, remontant quatre ans en arrière pour expliquer les raisons qui ont permis à cet établissement de voir le jour et de devenir la première école marocaine du genre aux Etats-Unis.

Une jeune communauté à la rechrche de ses racines

Le nombre de Marocains installés dans le pays de l'Oncle Sam a connu une forte hausse durant les dernières années, note cet employé de la Banque Mondiale et titulaire d'un doctorat en économie de la prestigieuse université de Georgetown. La plupart des membres de cette jeune communauté ont réussi leur installation et leur intégration professionnelle, fondé des familles et du coup ont commencé à nourrir d'autres ambitions, celles d'aider leurs enfants à rester attachés à leur identité, leur langue et leur religion, poursuit Abi Sourour.

L'Etat de Virginie, mitoyen de la capitale fédérale US et du Maryland, comptait des écoles islamiques fondées notamment par des Egyptiens, des Libanais, des Pakistanais et des Iraniens qui enseignaient l'arabe, le coran, mais également les cultures propres à leur pays.

Face à l'absence d'une école dédiée à la communauté marocaine, j'ai pensé créer l'Académie Ibn Khaldoun qui ouvre ses portes chaque week-end aux enfants désirant apprendre l'arabe, le coran mais aussi notre culture, en recourant à des enseignants marocains", souligne Boubker Abi Sourour.

"Notre ambition était certes d'enseigner la langue arabe et le Coran mais également la culture marocaine pour permettre aux enfants de rester connectés avec leur identité, leur religion et les traditions du pays d'origine", ajoute-t-il.

Plus de 600 élèves, représentant une trentaine de nationalités, sont passés par cette école depuis sa création en 2008. Les Marocains représentent un pourcentage majoritaire de 75 pc.

Actuellement, elle accueille environ 200 élèves de différents pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), d'Europe (France et Angleterre), d'Afrique (Erythrée, Sénégal, Sierra Leone), d'Asie (Bangladesh, Inde et Kazakhstan), voire d'Amérique Latine.

Abi Sourour, père de cinq enfants, affirme ressentir de la joie en constatant la fierté des parents grace aux progrès réalisés par leurs enfants.

L'académie Ibn Khaldoun, une fenêtre ouverte sur le Maroc

Au delà de ses objectifs à court terme, Abi Sourour espère que cette école puisse contribuer à approfondir et à maintenir le contact des enfants de la communauté marocaine avec le Royaume, et partant préserver à long terme le rôle important de cette communauté et sa contribution à la scène politique et à l'économie de son pays d'origine.

L'académie Ibn Khaldoun, qui propose des prix raisonnables financés à hauteur de 50 pc par le ministère chargé des RME, veille par ailleurs à organiser des manifestations socio-culturelles à l'occasion des fêtes religieuses, comme Aid al Adha et Aid al fitr, et des fêtes nationales, comme celle de l'indépendance et la glorieuse Marche verte.

Aux yeux de Boubker Abi Sourour, il est impératif d'investir dans ces générations qui risquent de perdre leur identité, leur langue, ainsi que le contact avec leur pays d'origine. Un avis partagé par certains parents, comme Abdelali Lekhzami qui a choisi d'inscrire sa fille à l'Académie Ibn Khaldoun pour lui permettre de rencontrer ses compatriotes, d'apprendre l'arabe et de connaitre plusieurs pans de sa culture d'origine. Pour lui, il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'on pourrait un jour retourner au Maroc.

"En dehors de mon pays, je ne suis qu'un étranger", enchaine Khadija El Ghazi, une enseignante à l'Académie Ibn Khaldoun, citant les propos d'un auteur maghrébin. Nous voulons que ces enfants connaissent le Maroc, sa culture et son authenticité. L'objectif primordial est d'entretenir cet environnement marocain, conclut El Ghazi, qui a enseigné l'arabe au primaire durant 26 ans au Maroc, avant d'élire domicile aux Etats-Unis.

1/3/2012

Source : Aufait/MAP

800.000 ressortissants marocains sont établis légalement en Espagne à fin décembre dernier, suivis des Equatoriens avec 400.000 personnes et des Colombiens (274.171), indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.

L'OPI, relevant du ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale, précise, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,69 millions de personnes, soit, une hausse de 6,8 pc par rapport à 2010.

En ce qui concerne les étrangers originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,55 millions de personnes, en hausse de 6,4 pc en 2011, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie de migrants avec 900.000 personnes.

L'Observatoire permanent de l'immigration fait savoir que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'élève ainsi à 5,25 millions de personnes.

1/3/2011

Source : Aufait/MAP

Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication a tenu ce matin la réunion hebdomadaire du conseil du Gouvernement sur la situation en Syrie. Le ministère de la communauté MRE continue à offrir le rapatriement des Marocains qui souhaitent rentrer au Maroc.

Le conseil gouvernemental hebdomadaire a débattu ce matin, aujourd'hui, jeudi 1er mars, de l’évolution de la position marocaine sur la question syrienne et les efforts panarabes déployés, indique un communiqué de presse. Ils indiquent que depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par l’ambassade du Maroc.

Le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger a mis à la disposition des MRE de Syrie un budget alloué aux frais de voyage. Autrement dit, tout Marocain établi en Syrie et qui souhaite rentrer au Maroc n’a qu’à s’adresser à l’ambassade du Maroc installée à Damas et ce, malgré le rappel de l’ambassadeur marocain, précise le ministre des MRE Abdellatif Maazouz.

Une cellule commune entre le ministère en charge des MRE et celui des Affaires étrangères suit au jour le jour la situation des Marocains de Syrie. « Si l’Etat marocain ne s’est pas mobilisé pour la Syrie au même titre que pour la Libye, c’est en partie parce que la communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas 1200 personnes. A cette communauté, s’ajoute quelques milliers de Syriens d’origine marocaine. De même, il existe parmi nos ressortissants ceux qui comptent sur eux-mêmes pour rentrer via les pays avoisinants à l’instar du Liban », dit le ministre Abdellatif Maazouz, selon Mohamed Aswab, porte parole du gouvernement. « En cas d’urgence, nous disposons des moyens financiers qui nous permettent d’accélérer la procédure de rapatriement dans des délais raisonnables », assure-t-il.

L'éponge sur les dérapages...

L'ambassade du Maroc basée à Damas a été attaquée, le 16 novembre dernier, par des manifestants, à coups de pierres. Cette attaque était intervenue suite à l’annonce de la décision prise par la Ligue arabe de suspendre la Syrie de l’instance panarabe. Suite à ces deux incidents, l’ambassadeur marocain Mohammed Khassasi avait été rappelé par le souverain marocain.

D’après le ministre responsable de la communauté marocaine à l’étranger, peu de Marocains, à l'heure actuelle, comptent quitter définitivement la Syrie. De plus, le bilan définitif des personnes qui sont rentrées reste indéfini à cause des multiples aller-retour des ressortissants. 

1/3/2012, Houda Belabd

Source : Yabiladi


Un jeune musulman allemand sur cinq revendique sa culture d'origine d'une manière assimilable à un refus d'intégration, selon une étude pour le ministère de l'Intérieur publiée jeudi qui a suscité une controverse en Allemagne.

Selon ce rapport, 78% des musulmans interrogés, âgés entre 14 et 32 ans se déclarent disposés à s'intégrer.

Alors que 52% des musulmans non-allemands approuvent l'idée de s'intégrer à la société allemande, 48% montrent de fortes tendances à la séparation, poursuit l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Iéna et Brême et différents instituts de sondage.

Ceux-ci notent également l'existence d'un groupe religieux dur avec de fortes tendances au refus de l'Occident, de tolérance à la violence et sans tendance à l'intégration, évalué à 15% des jeunes musulmans allemands, 24% parmi les non-Allemands.

Il n'y a pas un monde musulman en Allemagne, mais plusieurs, concluent les chercheurs.

L'étude a été réalisée au téléphone à l'automne 2009 et 2010 auprès de 1.050 musulmans allemands et non musulmans âgés de 14 à 32 ans.

Celui qui combat la liberté et la démocratie, n'aura pas d'avenir ici, a prévenu le ministre de l'Intérieur conservateur Hans-Peter Friedrich en présentant l'étude.

L'Allemagne respecte l'origine et l'identité culturelle de ses immigrés. Mais nous n'acceptons pas l'importation de regards autoritaires, antidémocratiques et fanatiques liés à la religion, a-t-il expliqué.

La publication de l'étude a suscité une levée de boucliers au sein du Parti libéral (FDP) et chez les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts.

Un porte-parole du Parti libéral, Serkan Tören, a fustigé une étude qui produit des gros titres, mais aucun enseignement. La violence relève de questions sociales et non religieuses, a-t-il relevé.

Il faut en finir enfin avec l'amalgame entre religion et extrémisme, a réagi le social-démocrate Aydan Özoguz.

L'ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui avait publié un pamphlet en 2010, affirmant notamment que le pays s'abrutit en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués, se sent en revanche conforté dans ses thèses.
Il y voit un appel aux grands partis, d'engager une approche plus réaliste et moins idéaliste sur l'immigration musulmane, dans le quotidien Die Welt à paraître vendredi.

En octobre 2010, la chancelière Angela Merkel avait affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait totalement échoué.

 1/3/2012

Source : Romandie/AFP

Les envois de fonds des émigrés sénégalais se chiffrent à 643 milliards de francs CFA en 2011 malgré la crise en Europe, indique la Direction de la prévision et des études économiques du Sénégal (DPEE).

Dans sa dernière note de conjoncture transmise à l’APS, la DPEE souligne une ‘’hausse des transferts des migrants (sénégalais) malgré la crise de la dette en zone euro’’.

Cette situation a entraîné un ralentissement de la croissance économique. ‘’En effet, les dernières prévisions du FMI tablent sur une hausse du Produit intérieur mondial de 3,8%, contre 5,2% en 2010. Dans la zone euro, le PIB devrait croître de 1,6%, contre 1,9% en 2010.’’

‘’Comparés à 2010, les transferts (de la diaspora sénégalaise) se sont bien comportés en enregistrant une hausse de 14,1 milliards ou 2,2%’’, indique la même source.

La note de conjoncture de la DPEE signale que ces transferts de migrants sénégalais proviennent pour l’essentiel de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

Elle relève en 2011 une ‘’situation monétaire marquée par un repli de 53,5 milliards des avoirs extérieurs nets, une progression de 11,9% du crédit intérieur et une expansion de 5% de la masse monétaire’’.

1/3/2012

Source : Agence sénégalaise (APS)

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saad Dine El Otmani a annoncé, jeudi, la mise en place par son département d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.

S'expirmant lors d'un point de presse tenu à l'issue du conseil de gouvernement, M. Mostapha El Khalfi, ministre de la communication, porte- parole du gouvernement, a indiqué que le ministre des affaires et de la coopération a fait un exposé lors de ce conseil sur les développements de la position du Maroc concernant la question syrienne et les efforts entrepris dans le cadre de l'initiative arabe et de l'action commune.

Il a à cet égard informé le conseil de la mise en place d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.

M. El Khalfi a indiqué qu'au début de ce conseil, le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane a, d'autre part, évoqué les résultats positifs de la participation du Maroc, sur invitation du secrétariat général de la Ligue arabe, à la conférence internationale de Doha pour la défense et la protection de la ville Sainte d'Al Qods.

1/3/2012

Source : AufaitMAP

Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune homme plein d'ambition et bourré de talent. Il est en ce moment à l'affiche de la série la plus vue sur Canal Plus, Kaboul Kitchen, où il partage l'écran avec des grands noms comme…Suite

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