dimanche 20 octobre 2024 02:21

La musique andalouse marocaine a été à l'honneur vendredi soir à Londres à l'occasion d'un concert inédit animé par l'orchestre andalou de la ville de Fès en présence de plusieurs mélomanes britanniques et marocains.

Lors de cette soirée, organisée dans le cadre du programme "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" (Moroccan Memories in Britain) et coordonnée par Mme Meriyem Cherti, l'orchestre marocain, dirigé par M. Mohamed Briouel, a joué des célèbres noubas de son répertoire devant une assistance fascinée par le charme et la grâce de cet héritage musical marocain.

Le moment fort de la soirée fut quand les musiciens marocains se sont joints au célèbre orchestre symphonique de la BBC pour jouer des morceaux, donnant ainsi toute sa splendeur au rôle de la musique en tant que facteur de rapprochement des peuples et des civilisations.

Selon les organisateurs de l'événement, le but de la soirée est de mettre en avant ce rôle noble de la culture et de mettre en valeur la richesse de la civilisation marocaine.

"Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" est un projet qui vise à faire la lumière sur l'histoire de l'immigration marocaine au Royaume-Uni depuis le 19ème siècle et de mettre en relief les relations entre les deux pays.

Une exposition avait déjà été organisée à Londres, dans le cadre de ce projet, présentant près de 120 témoignages oraux et visuels recueillis auprès de trois générations d'immigrés marocains en Grande-Bretagne.

Ce concert a été organisé en partenariat entre le British Council et la Moroccan memories Foundation.

22/01/11

Source : MAP

Dans le cadre de la Stratégie nationale de développement et de promotion des exportations, le gouvernement marocain compte mobiliser des réseaux de distribution des MRE, pour la commercialisation des produits marocains à l’étranger et le renforcement des exportations de produits à fort potentiel de valeur ajoutée. La région Ile de France a été identifiée pour le lancement d'un projet pilote à ce niveau avant fin 2011.

Les marocains résidant à l'étranger (MRE) seront la nouvelle force de vente du Maroc à l’international. Le gouvernement compte en effet  mobiliser  des points de vente et des réseaux de distribution  gérés ou possédés par les MRE, notamment dans des pays où la communauté marocaine est fortement présente, pour la commercialisation des produits marocains. L'Etat compte ainsi  identifier les réseaux, puis contribuer à l'aménagement de rayons Maroc dans leurs espaces de vente et  les connecter avec les fournisseurs marocains des produits concernés.

Le gouvernement a pour ambition de contribuer à intégrer des MRE dans le développement national du Royaume, de promouvoir l'offre marocaine auprès des réseaux de distribution gérés par des marocains à l’étranger. Côté cibles, seront visés tous types de réseaux de distribution gérés par des MRE, notamment les grossistes, les magasins commerciaux spécialisés, les supermarchés et les épiceries fines. Les produits à vendre dans ce circuit couvrent plusieurs filières à fort potentiel de valeur ajoutée comme l’agroalimentaire et les produits de terroir, notamment les huiles d'olives et d'argan, conserves, couscous, pâtisseries marocaines. Les produits de  textile-cuir, cosmétiques et artisanat feront aussi objet de cette commercialisation par les MRE de produits marocains à l’étranger.

Lors d’une rencontre à Paris avec   des représentants diplomatiques et bancaires marocains en France, le ministre a aussi souligné que Le marché français a été désigné comme stratégique pour ce projet. La région Ile de France a été identifiée pour le lancement d'un projet pilote à ce niveau avant fin 2011. Le choix de cette région a été motivé par l'importance des réseaux de distributions marocains qui y opèrent et de la communauté marocaine. Pour réaliser ce projet, le gouvernement, en l’occurrence le Département de Mazouz, compte identifier des points de vente des MRE en Ile de France, de leurs besoins en produits marocains à commercialiser et de leurs fournisseurs marocains intéressés. Par la suite, des rencontres seront organisées entre les points de vente et leurs fournisseurs. Il est prévu ainsi l’organisation en mars prochain d’une rencontre avec les MRE identifiés pour discuter de la meilleure manière à mettre en œuvre ce projet.

Et ce n’est pas tout,  des missions seront organisées au Maroc afin que les commerçants MRE puissent rencontrer leurs fournisseurs potentiels. A souligner que le ministre a révélé que ce projet, qui sera  piloté par Maroc Export, fait partie des 82 mesures prises pour faire de l'exportation un levier de croissance au Maroc. Le projet s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement et de promotion des exportations et vise  à l'horizon 2015 de développer les exportations de biens et services à plus de 115 Milliards de DH et à la création de plus de 200.000 emplois.

23 Janvier 2011, Abdel Ouaheb Baba

Source : Maroceco

Une délégation de sportifs de haut niveau, d'origines marocaine, belge et espagnole effectue, du 20 au 24 janvier courant, une visite à Rabat dans le cadre d'un séminaire sur le thème "Sport comme outil d'émancipation, de coopération et de santé publique".

La délégation comprend notamment des champions du monde et d'Europe dans différentes disciplines (jiujitsu et kick-boxing), des médaillés d'or aux jeux Olympiques de la jeunesse de Singapour (judo), ainsi que des joueurs internationaux de football et de basketball.

Organisée par l'association "Top Performance Belgique" en collaboration avec l'union des journalistes sportifs marocains, le séminaire s'articule autour de quatre grands thèmes, à savoir "Pyramide sociale et sport de haut niveau comme plus values nationales", "Santé publique et sport", "Médias et sport" et "Sport et émigration".

Les membres de la délégation animeront, à cette occasion, des ateliers d'initiation sportive et de réparation physique, de motricité générale, de technique et de tactique à l'attention des jeunes sportifs de plusieurs quartiers de la capitale.

Créée il y a 25 ans en Belgique, "Top Performance", une association à but non lucratif, a pour mission d'être au service du sport par le biais de la performance et de l'expertise.

Elle est aussi un centre de formation de haut niveau conçu pour les athlètes et aspirants athlètes.

20/01/11

Source : MAP

Les jeunes Marocains résidant à l'étranger âgés de moins de 18 ans sont exonérés, depuis le 1er janvier 2011, des droits de timbres pour l'obtention du passeport marocain.

Dans le cadre de la loi de fiances 2011, le gouvernement marocain a introduit une modification du code général des impôts qui stipule l'exonération des mineurs de moins de 18 ans des droits de chancellerie lors de l'établissement du passeport biométrique ou provisoire, a indiqué le ministère marocain chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette initiative a pour objectif de renforcer les mesures prises par le gouvernement marocain en vue d'atténuer les impacts de la crise économique mondiale sur les citoyens marocains à l'étranger, selon le ministère.

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) reviennent souvent au pays des quatre coins de la planète pour revoir leurs familles, investir ou pour concrétiser un projet. Leur nombre s' élève à plus de trois millions de Marocains, dont la majorité vient d' Europe, des pays arabes du Golfe et de l' Amérique du Nord. Leur apport économique est de plus en plus important.

Selon l' Office des changes marocain, les transferts en devises des Marocains résidant à l' étranger ont rapporté au Royaume quelque 4.3 milliards d' euros jusqu' en novembre 2010.

Ce chiffre représente une hausse de 7.4% par rapport à la même période de l' année précédente. Aussi, les recettes générées de janvier à novembre 2010 au titre des services ont atteint les neuf milliards d'euros, soit une amélioration de 8,4% par rapport à la même période de 2009.

Le gouvernement marocain a également augmenté le plafond autorisé aux investisseurs marocains à l'étranger pour qu' il passe ainsi de 3 à 10 millions d'euros par an pour les investissements en Afrique et à 5 millions d'euros pour les investissements en dehors du continent.

Ces fonds contribuent efficacement au financement de l' économie, car ils représentent un quart des recettes courantes de la balance des paiements et 9 % du PIB. Leurs investissements physiques au Maroc représentent 1,5 % des IED au Maroc, selon la Direction marocaine des investissements.

Ces Marocains sont aujourd' hui organisés à travers la mise en place du Conseil de la communauté marocaine à l' étranger (CCME). Une instance que l' on crédite de jouer le rôle d' une véritable force de proposition aidant au développement politique, économique et social du Royaume.

En plus de cette initiative louable, il a été procédé à la création d' un ministère chargé des affaires de cette communauté et à la mise en place de deux institutions, la Fondation Hassan II pour les MRE et la Fondation Mohammed V pour la solidarité, ayant pour mission de contribuer à améliorer les conditions d' accueil des MRE et à consolider leurs liens avec la mère patrie.

Afin de mieux servir la communauté marocaine résidant à l' étranger, la Fondation s' est dotée d' une structure dédiée au suivi et à l' analyse de l' évolution et des conditions de vie des Marocains de l' extérieur. Il s' agit de l' Observatoire de la communauté marocaine résidant à l' étranger (O.C.M.R.E).

Aussi et pour répondre aux aspirations de cette communauté, un plan d' action pour la période 2008-2012 a été élaboré par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l' étranger. Il vise le renforcement de l' enseignement de la langue arabe et de l' encadrement religieux, et l' élargissement de la représentation consulaire, ainsi que le développement de l' administration électronique.

20 janvier 2011-01-21

Source : Xinhua

Plus d'un quart des Marocains travaillant en Espagne auraient perdu leur emploi à cause de la crise économique. Une récente étude a été réalisée dans ce sens pour  la « Casa Árabe », afin de connaitre la situation actuelle des immigrés marocains dans le marché du travail espagnol après la crise. Le rapport complet est présenté le 20 janvier, à Madrid.

Une étude socio-économique a été réalisée par le collectif Ioé, constitué principalement de sociologues, d’experts dans les domaines de l'immigration et du marché du travail, pour le compte de la « Casa Árabe ». Cette recherche présente des analyses relatives à l'impact qu’a laissé la crise sur la population des immigrés marocains en Espagne et qui se traduit par la perte de 26% des emplois occupés pendant ces 3 dernières années, entre 2007 et 2010.

Selon ce rapport, ce taux s’explique par la nature des fonctions qui leur est offerte. En effet, la majorité de ces postes proposés sont temporaires et nécessitent une faible qualification. Une grande partie de ces postes est reliée à la construction, un secteur qui a été sérieusement affecté par la crise économique. Ainsi, plus de la moitié des emplois temporaires occupés par des travailleurs marocains en Espagne en 2007 a disparu avec la crise, ce qui correspond à plus de 100 000 emplois, selon cette étude.

Les recherches indiquent aussi qu’en 2007,  sur une échelle de 100 personnes en mesure de travailler, il y’avait 11 hommes et 9 femmes qui se retrouvaient au chômage. Une moyenne qui a augmenté en 2010, puisque sur un total de 100 personnes, 36 hommes et 24 femmes étaient sans emploi. Aussi, le taux de chômage chez les hommes est passé de 11,7% à 41,7%, alors que chez les femmes, ces chiffres ont augmenté de 22,1% à 51,2%. De ce fait, la moitié des femmes ainsi que plus de 40% des hommes marocains se sont retrouvés au chômage. Lors du deuxième trimestre de l’année 2007, les statistiques ont démontré que 36 800 hommes et 23 900 femmes étaient sans emploi. Trois ans plus tard ces chiffres ont respectivement grimpé à 148 000 et 81 000 .

62,5 % des 16-24 ans au chômage

Cependant, le taux de chômage reste particulièrement préoccupant chez la population âgée de moins de 25 ans (entre 16 et 24 ans), vu qu’il a atteint 62,5%. Ces chiffres inquiétants s’expliquent par les difficultés rencontrées par les jeunes Marocains au cours de leurs recherches d’emplois. Cette situation devrait attirer l’attention des administrations publiques concernées afin de prendre les mesures nécessaires. Du côté des personnes plus âgées (entre 40 et 64 ans), le taux de chômage est moins important, mais frôle tout de même les 40%. Le nombre des immigrants marocains qui sont restés un an ou plus sans emploi, a quasiment doublé en passant de 24% en 2007 à 46% 2010.

Les taux de chômage les plus élevés concernent  les Marocains résidant dans la communauté valencienne (60,1%), suivi des Iles Canaries (58%) et de Castille-La Manche (52,3%).

Source : Yabiladi

La réforme contenue dans la loi Besson sur l'immigration prévoyait de faire passer le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. En revanche, la durée maximale de rétention reste fixée à 45 jours.

En commission, les sénateurs ont supprimé, mercredi 19 janvier, la réforme judiciaire de la procédure d'expulsion des sans-papiers. Cette réforme prévoyait d'inverser l'ordre des deux juges requis en faisant passer le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention (JLD).

Cette modification avait été introduite par le projet de loi Besson sur l'immigration, adopté en octobre dernier en première lecture à l'Assemblée, au nom d'une plus grande "efficacité" dans l'éloignement des étrangers en situation irrégulière.

Selon le projet d'Eric Besson, le juge administratif devait être saisi en premier et juger de la légalité de la rétention. Il était prévu que le JLD n'intervienne qu'après un délai de cinq jours.

Revenir à la situation actuelle

Ce que proposent donc les sénateurs, à l'initiative des socialistes, c'est de revenir à la situation actuelle, à la satisfaction notamment des associations de défense des sans papiers.

Ainsi, un étranger en situation irrégulière passera toujours d'abord devant le juge des libertés et de la détention, qui examine la nécessité de la rétention au bout de 48 heures. Interviendra ensuite le juge administratif pour dire si l'arrêté de reconduite est légal ou non.

Une commission sur le cadre constitutionnel de l'immigration, présidée par Pierre Mazeaud, avait en 2008 conclu à "un enchevêtrement des compétences" aux "conséquences graves" qui aboutissaient à un taux d'exécution des éloignements très faible (environ 20%), proposant implicitement la réforme.

Durée maximale de rétention

Les sénateurs n'ont en revanche pas modifié la durée maximale de rétention administrative telle qu'elle a été votée à l'Assemblée et qui passe de 32 à 45 jours.

Sur proposition socialiste, ils ont aussi supprimé certaines dispositions visant à restreindre la possibilité, ouverte à des étrangers atteints de pathologies graves, de bénéficier de titres de séjour temporaires.

Ces modifications doivent encore être examinées en séance publique.

Directives européennes

"La commission a globalement donné son accord aux grandes orientations du projet de loi", a estimé François-Noël Buffet, rapporteur UMP du projet.

Le projet Besson, le cinquième sur l'immigration en sept ans, transpose dans le droit français trois directives européennes et prévoit l'extension de la déchéance de nationalité aux personnes naturalisées depuis moins de dix ans qui ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne dépositaire de l'autorité publique.

Dans le droit fil du discours sécuritaire de Grenoble de Nicolas Sarkozy en juillet 2010, plusieurs mesures visant implicitement les Roms sont aussi été incluses dans le texte.

Source : Nouvelobs.com

L'islamaphobie est devenue socialement acceptable au Royaume-Uni, a déploré jeudi Sayeeda Warsi, coprésidente du parti conservateur et première musulmane membre du gouvernement.

Les préjugés contre les musulmans font "partie des propos d'après dîner", juge la baronne Warsi: il est désormais communément accepté de tenir des propos islamophobes lors d'une conversation en famille ou entre amis.

"Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour prévoir ce à quoi mène ce genre de conversations sur les musulmans 'modérés': à l'usine, quand on emploie un travailleur musulman, le patron dit aux employés: 'Ne vous inquiétez pas, il n'est pas très pratiquant'. A l'école, les enfants disent: 'La famille d'à côté est musulmane mais ils ne sont pas trop mal'. Et dans la rue, quand une femme en burka passe, les gens pensent: 'Soit elle est victime d'oppression, soit elle veut afficher ses idées politiques", dira jeudi soir Mme Warsi lors d'un discours à l'Université de Leicester (centre), dont des extraits ont été publiés dans le Daily Telegraph.

La baronne Warsi est la première musulmane membre du gouvernement restreint, qui regroupe les postes ministériels les plus importants. Elle est secrétaire d'Etat sans portefeuille au sein du gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron.

Née de parents pakistanais, Sayeeda Warsi a fait de la lutte contre l'islamophobie son cheval de bataille. Lors de la conférence du parti conservateur en 2009, elle avait regretté que la haine contre les musulmans soit devenue la dernière forme de sectarisme communément acceptée.

En octobre dernier, elle avait dénoncé dans un article que s'en prendre aux musulmans dans la presse était également courant et que cela faisait vendre.

Le Royaume-Uni compte environ 2,9 millions de musulmans, soit moins de 5% de la population, selon une recherche publiée ce mois-ci par l'organisation Pew Forum on Religion and Public Life.

20/1/2011

Source : La Croix/AFP

 

L'Association "Jodour" pour les Marocains résidant à l'étrangers a organisé, récemment au siège de la Chambre de Commerce, d'industrie et de services de Tanger une conférence sur le thème: "La montée de la droite en Europe et ses conséquences sur les immigrés".

Les universitaires et chercheurs qui ont animé cette conférence, ont passé en revue les principales étapes de la progression de la droite en Europe, profitant notamment des erreurs politiques et économiques imputables à la gauche européenne, ce qui a favorisé un discours politique de plus en plus xénophobe et tourné contre l'immigration.

Les conférenciers ont notamment appelé les expatriés à s'intégrer pleinement dans leurs pays d'accueil, tout en restant attachés à leurs cultures et en oeuvrant pour une "identité multiple" qui met l'accent sur les valeurs de la citoyenneté et de la coexistence.

Créée en 2009, l'Association "Jodour" (racines) œuvre en faveur de l'intégration positive des Marocains résidant à l’étranger dans les pays d'accueil, tout en assurant le lien avec leur pays d'origine, à travers diverses activités culturelles, sociales et éducatives.

Elle est active notamment en France, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas.

20/01/2011

Source : MAP

La Belgique entend durcir les critères d'obtention de la nationalité en exigeant des demandeurs la connaissance non seulement d'une des trois langues nationales mais faire également l'effort d'apprendre la langue de la région dans laquelle ils habitent

Selon la presse locale, " il est désormais de plus en plus difficile de devenir belge ", dans la mesure où la commission ad hoc de la chambre (parlement) a adopté mardi de nouveaux critères de naturalisations.

Celui relatif à la connaissance de la langue de la Région dans laquelle vit le candidat à la naturalisation a été source de division entre les partis mais la proposition finale contenant les nouveaux critères a fini par être adoptée par neuf voix contre huit.

Les partis de droite aussi bien flamands que francophones ont voté ce texte en vertu duquel, une demande pourra également être ajournée si un candidat ne parvient pas à démontrer qu'il déploie suffisamment d'efforts lui permettant de comprendre et parler la langue de la Région dans laquelle il vit. La Belgique certes comprend trois Régions : Bruxelles Capitale, la Wallonie et la Flandre et trois communautés linguistiques : française, flamande et germanophone.

Les nouveaux critères sont imprécis et rendent difficiles les futures discussions sur les dossiers de naturalisation, indiquent des responsables du parti socialiste francophone mais pour les libéraux ayant soutenu le texte, " il est normal que l'on demande à un candidat à la naturalisation de prouver les efforts qu'il réalise en vue de s'intégrer à la Région dans laquelle il vit"

Quelque 16.000 dossiers de naturalisation sont toujours dans l'attente d'une décision, rappelle-t-on.

Source : Casafree/MAP

L'Office belge des étrangers a durant l'année 2010 régularisé la situation de quelque 25.000 personnes résidant illégalement en Belgique, selon un communiqué du secrétariat d'Etat à l'Asile et aux Migrations.

En 2009, quelque 14.830 personnes sans papiers avaient été régularisées précise la même source ajoutant que l'administration a pris 15.426 décisions positives en faveur de 24.199 personnes.

Au total, 23.392 décisions ont été traitées par l'Office des étrangers , soit une augmentation de 75,5pc par rapport à l'année précédente.

Outre les régularisations normales, l'Office a dû également traiter en 2010 de nombreuses demandes introduites dans le cadre de la procédure exceptionnelle de régularisation.

Il a en outre prononcé des décisions de refus, soit quelque 7.866 en 2010 contre 6.186 en 2009 envers respectivement 10.332 personnes et 8.758 personnes.

La dernière opération de régularisation d'envergure remonte à 2000. Elle avait permis de régulariser environ 42.000 sans papiers.-

19/1/2011

Source :MAP/Aufait

Le délai de dépôt de dossier de candidature pour obtenir des bourses, destinées aux étudiants MRE au titre de l’année 2010-2011, a été prolongé jusqu’au 10 Mars 2011, a déclaré le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, rapporte le journal les Échos.

Cette décision concerne 1000 bourses d’études offertes annuellement au profit des étudiants MRE dans une situation précaire, suite à une convention signée entre le ministère de l’Éducation nationale et le ministère chargé de la Communauté MRE.

Source : Yabiladi

Quelques-uns des 24 élèves inscrits cette année au Diplôme universitaire « religions et sociétés », à la Catho de Paris, témoignent de l’intérêt d’une formation unique en Europe

Ce vendredi soir 14 janvier, dans la cour de l’Institut catholique de Paris, les derniers étudiants partent en week-end. Mais pour les élèves du Diplôme universitaire (DU) « Religions et sociétés », une formation d’un an destinée aux « cadres musulmans » français, c’est au contraire le début des cours.

Les participants venus de toute la France se retrouvent chaque vendredi de 19 heures à 22h30, puis de nouveau six heures le samedi. Ils sont 24 imams, aumôniers de prisons et d’hôpitaux et responsables associatifs, dont six femmes, à être inscrits pour ce diplôme unique en son genre. Au programme, cours de droit des religions, d’histoire des religions, de rhétorique et de laïcité.

Soixante-dix personnes ont été diplômées depuis la mise en place de la formation en janvier 2008 par Didier Leschi, alors responsable du bureau des cultes au ministère de l’intérieur, et le sociologue des religions Olivier Bobineau.

«J’apprends comment créer davantage de liens entre les communautés»

Ce dernier donne ce soir un cours de rhétorique dans la tradition des cours d’Institut d’études politiques, où il enseigne aussi. « Il faut adopter une posture laïque, détaille l’énergique professeur entre deux exercices pratiques : incarner une figure de médiateur pour avoir la confiance de tous vos interlocuteurs. »

Pas facile pour tout le monde. Mataich Imad, le jeune imam de l’Union des Marocains de Châlons-en-Champagne et membre du Rassemblement des musulmans de France (RMF), arrivé en France en 2009, hésite à s’exprimer devant la classe. « C’est difficile d’être imam en France, notamment à cause de la langue. Ici, j’apprends la diversité des cultures, c’est essentiel. » L’âge des élèves, leur niveau social ou de formation sont de fait très hétérogènes.

Barbe finement taillée, chemise noire sous un élégant gilet gris, Bahran El Fakhar, président de l’association Esseyma à Franconville (Val-d’Oise), prend la parole avec aisance. Le responsable associatif de 31 ans, né à Corbeil-Essonnes de parents d’origine algérienne, explique observer un « fort repli identitaire » parmi les jeunes qui participent aux ateliers culturels mis en place par son association. « En participant à la formation, j’apprends comment créer davantage de liens entre les communautés, entre les croyants des différentes religions et les laïcs. »

«Je n’avais pas compris l’histoire de la laïcité à la française»

Installé devant lui au premier rang, Ali Taitous, 52 ans, est aumônier à l’hôpital et à la prison de Meaux (Seine-et-Marne). Arrivé d’Algérie en France en 1967 à 8 ans, ce cadre associatif essaie au quotidien d’expliquer sa religion à son entourage pour faire « tomber les préjugés ». Depuis qu’il suit les cours, il comprend mieux « les peurs des Français vis-à-vis de l’islam » et se sent plus armé pour s’adresser à des institutionnels.

Pour Nassim Aoufi, aumônier militaire depuis 2009 à Orléans, « c’est important de connaître les points de friction, de savoir jusqu’où on peut aller. Je n’avais pas compris l’histoire de la laïcité à la française et son importance au quotidien », explique le jeune homme discret.

Grâce au cours de droit des cultes, il a déjà pu résoudre un cas pratique. Après un semestre, il a informé les militaires de confession musulmane de la possibilité de prendre un congé pour fêter l’Aïd, à condition d’en faire préalablement la demande.

19/1/2011, Julien DURIEZ

Source : La Croix

«Une si belle époque» est l'intitulé de son dernier spectacle, qu'elle présentera, le 03 février à Casablanca (Mégarama) en avant première de sa tournée en France.

Trop française pour les uns, trop arabe pour les autres, Rachida Khalil est une comédienne franco-marocaine.

Elle quitte son Rif natal pour s’envoler avec sa famille vers la métropole française, Paris, à l'âge de cinq ans. Elle s'intéressera dès son jeune âge à l'art dramatique…Suite

Les femmes émigrées d’origine marocaine en Europe ont-elles les mêmes combats, les mêmes aspirations que celles du Maroc? Sont-elles dans des logiques spécifiques parce qu’elles sont d’origine marocaine ou, en définitive, se fondent-elles avec le reste de la société dans laquelle elles vivent? Pour la première fois depuis l’instauration d’un processus de « consultation » des différentes composantes de la diaspora marocaine à l’étranger, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, a organisé des rencontres entre femmes marocaines du Maroc et d’Europe à Bruxelles, les 18 et 19 décembre 2010. Points forts et attentes des rencontres. La Revue BledMag y consacre un dossier…Suite

En résonance à l'actualité sociale et politique de l'année et pour mieux connaître ces migrations, Hommes et Migrations et le GRDR proposent deux jours consacrés à l’histoire et à l’actualité des migrations subsahariennes en France

Peu nombreux en France jusque dans les années 60, les migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont d’abord venus dans le cadre d’une immigration de travail suscitée par les entreprises françaises dans les secteurs les moins attractifs du marché du travail. En 1974, avec l’arrêt officiel de l’appel à la main-d’œuvre étrangère, l’immigration se diversifie géographiquement en élargissant les aires de départ et socialement : des femmes et des familles arrivent dans le cadre du regroupement familial, des citadins diplômés ou non se joignent aux ruraux. Par ailleurs, des demandeurs d’asile fuient les conflits ethniques et les régimes autoritaires. Cette diversification s’accompagne d’une croissance lente mais régulière des flux et d’une modification des projets de départ : il y aurait près de 600 000 immigrés en 2004, dont vraisemblablement 1/10e de personnes en situation irrégulière malgré les vagues de régularisation successives qui les concernent pour moitié. Les chiffres de la présence subsaharienne en France sont d’ailleurs sujet à débat entre experts de la statistique et dans l’opinion française.

La conférence se tient le Vendredi 21 janvier et samedi 22 janvier 2011 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration..Suite

Alors que le Sénat examine aujourd'hui le rapport de François-Noël Buffet (UMP) sur le projet de loi adopté par l'Assemblée nationale relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, des voix s'élèvent contre la transposition de directives qui réduisent les droits les plus fondamentaux des migrants. ...

Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Vous allez débattre d'une quatrième loi en huit ans sur l'immigration. Présenté comme une simple transposition de directives européennes, ce texte technique et complexe vise à réduire les droits les plus fondamentaux des migrants, dont le droit à une justice équitable.

Adopté en l'état, ce projet entraînerait de graves conséquences : privés d'accès au séjour pour soins, enfermés plus longtemps, expulsés plus facilement, bannis d'Europe pendant 2 à 5 ans, les migrants seront acculés à la clandestinité, sans pouvoir faire valoir leurs droits.

Ainsi, entre autres mesures contestables, ce texte marque un grave recul du juge judiciaire, garant de la liberté individuelle. Ce juge contrôle notamment le respect des droits des étrangers arrêtés et placés en centre de rétention administrative : l'administration ne peut pas arrêter quelqu'un n'importe où, n'importe comment. Les tribunaux sont donc conduits à annuler certaines mesures d'éloignement ou de rétention, lorsqu'elles sont irrespectueuses des règles. Pour améliorer l'efficacité de la politique migratoire, ce projet de loi prévoit de passer outre le juge judiciaire.

Selon ce texte, le juge des libertés et de la détention ne sera plus saisi qu'au terme de 5 jours de privation de liberté, contre 2 aujourd'hui.

Concrètement, un étranger interpellé de façon arbitraire pourrait donc être expulsé, sur simple décision administrative durant 5 jours, avant même d'avoir pu défendre ses droits. À titre de comparaison, dans le cadre du régime de garde à vue le plus sévère, les présumés terroristes peuvent être privés de liberté durant quatre jours maximum sans contrôle du juge judiciaire. Cet allongement du délai vise manifestement à éviter le droit de contrôle du juge sur les actes de l'administration envers les étrangers.

Ce report de l'intervention du juge n'est dicté par aucun impératif de transposition d'une quelconque directive européenne. Il est même contraire à l'esprit de la directive Retour, qui exige un contrôle juridictionnel de la légalité de la rétention, « dans les meilleurs délais ».

Faut-il rappeler que l'article 66 de la Constitution dispose que « nul ne peut être arbitrairement détenu. L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi » ? Le Conseil constitutionnel a d'ailleurs maintes fois jugé contraire à la Constitution que l'administration prive durablement de liberté une personne sans réserver la possibilité pour l'autorité judiciaire d'intervenir dans les meilleurs délais.

Notre Constitution a énoncé des principes de protection des personnes contre l'arbitraire, principes repris par la Déclaration européenne des droits de l'homme. Nos gouvernants ne peuvent pas s'attaquer à ces principes mais il est un moyen de les neutraliser sans les remettre directement en cause : rendre impossible la saisine du juge chargé d'en contrôler le respect.

Patrick PEUGEOT (président de La CIMADE), François SOULAGE (président du Secours catholique) ,Christophe DELTOMBE (président d'Emmaüs France).

19/1/2011

Source : La Voix du Nord

Quand l’Europe est malmenée par la crise économique, la solution se trouve dans la chasse aux immigrés. Et quand elle est anxieuse du terrorisme, le remède se trouve dans la lutte contre « l’islamisation » du Vieux continent. Tel est le discours de la nouvelle génération des leaders de l’extrême droite européenne. Marine Le Pen, qui vient de succéder à son père à la présidence du Front National (FN) français, en est l’un des porte-voix.

« Nous devons combattre l’islamisme » ! Cet appel est de la toute nouvelle présidente de FN, Marine Le Pen. C’était ce dimanche 16 janvier, face aux militants et cadres de ce parti qui venaient de la porter à sa tête. Le ton est donné, étant donné que cette avocate de formation s’y était préparée depuis un bon bout de temps avec ses déclarations controversées sur la viande Halal ou encore les prières du vendredi dans la rue.

Si la désormais future candidate à la présidentielle avait seulement répété qu’il était « absurde de continuer à faire entrer des centaines de milliers d'étrangers » dans une France qui compte  « cinq millions de chômeurs », elle n’aurait fait que repris le discours de son père. Mais en faisant de l’islam sa principale cible à abattre, elle ratisse encore plus large. En plus d’augmenter ses chances de rallier plus de voix, elle rejoint aussi « le club des euro-islamophobes ». Une nouvelle génération de l’extrême droite en Europe, plus jeune et plus décomplexée.

Nouvelle vague islamophobe

Aux Pays-Bas, cette tendance est incarnée par un certain Geert Wilders. L’obsession du chef du PVV néerlandais est également de « combattre l’islamisation du pays ». En plus de se battre pour l’interdiction du Coran, son parti propose également un impôt sur le voile ! En Allemagne, nombreux sont ceux qui croient à la thèse d'un Thilo Sarrazin, que le pays « s’autodétruit » avec l’augmentation croissante des musulmans, comme le prédit Thilo Sarazzin. Certains croient que ce membre du parti socio-démocrate pourrait lancer son propre parti sur ses bases islamophobes.

En Italie, c’est dans la coalition au pouvoir de Silvio Berlusconi même que l’extrême droite se loge. Le parti anti-immigré de la Ligue du Nord en est l’incarnation. Voici ce que déclarait en 2008, un de ses eurodéputés : « Nous, Chevaliers de la Chrétienté, jurons de toujours défendre et de toutes les manières possibles ces lieux [églises] de la profanation et de l’invasion islamique » ! Les Démocrates de Suède (SD) eux, pour faire campagne n’avaient pas trouvé mieux que de faire un clip dans lequel ils montraient des femmes voilées qui profitaient des subventions étatiques, au détriment d’une vielle suédoise.

Populisme et rien d'autre

L’autre trait commun entre ces partis extrémistes, c’est qu’ils enregistrent tous des avancées considérables, surtout dans les sondages. En France, Marine Le Pen bénéficie déjà de 18% d’intentions de vote pour 2012. C’est dire que le discours islamophobe, ça rapporte effectivement gros. Mais il ne faut pas se faire d’illusions, il illustre d’autre part l’absence de programmes concrets de ces formations politiques. Elles arrivent certes à convaincre de larges franges des populations, mais leur capacité à gouverner n’en est pas pour autant garantie. L’extrême droite vit des échecs des sociétés européennes. Malheureusement, ces problèmes ne font qu’augmenter.

18/1/2011,  Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Le vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a mis en exergue, mardi, la collaboration existant entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine da la lutte contre l'immigration clandestine.

Présentant, à Madrid, le bilan 2010 de la lutte contre l'immigration clandestine, Rubalcaba s'est félicité de la collaboration de son pays en la matière avec certains pays d'Afrique du nord, dont le Royaume, et qui a contribué à une baisse de 50 pc des arrivées des migrants clandestins sur les côtes espagnoles au cours de l'année dernière.

Le ministre espagnol s'est réjoui également, lors d'une conférence de presse, de la coopération avec d'autres pays africains, notamment le Sénégal, soulignant que 2010 a été l'année ayant enregistré le chiffre le plus bas d'arrivées de clandestins en Espagne durant la dernière décennie.

Le nombre de clandestins arrivés en Espagne à bord d'embarcations de fortune s'est chiffré à 3.632 personnes en 2010, contre 7.285 personnes en 2009, enregistrant ainsi une baisse de 50 pc, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué publié à cette occasion.

Par zone géographie, les Iles Canaries ont été la région d'Espagne qui a connu la plus forte baisse des arrivées de migrants clandestins en 2010 par rapport à 2009, souligne la même source.

En effet, le nombre d'arrivées d'immigrants illégaux à l'archipel est passé de 2.246 personnes en 2009 à 196 en 2010, soit une baisse de 91,3 pc, précise le ministère espagnol de l'Intérieur.

18/01/11

Source : MAP

La culture et la communication, à l'instar de la pensée intellectuelle dans sa globalité, sont axées, au Brésil, sur les questions identitaires, a indiqué mardi à Rabat l'expert en communication, M. Mohamed Hajji, soulignant les similitudes dans ce domaine entre les sociétés latino-américaine et nord-africaine.

Lors d'une conférence sur la "Communication et culture: cas du Brésil", animée à l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC), l'intervenant a fait état "d'un renouveau de l'identité brésilienne marqué par un démarquage, de plus en plus manifeste, des références occidentales, en particulier américaine, qui prédominaient dans les sociétés latino-américaines".

Abordant l'idée de la communication en tant que concept, M. Hajji a traité du sens et de l'origine étymologiques du terme qui définit, a-t-il relevé, "un ensemble d'actions et faits collectifs qui doivent être nécessairement partagés". "Il n'y a pas de communication individuelle", a-t-il souligné.

Après avoir mis en évidence l'interférence de la communication et de la culture en tant que deux facettes de la réalité quotidienne, il a souligné que "le passage du sensible (le monde en soi) à l'intelligible (la représentation et la signification du monde) ne peut se faire que par le biais du processus communicationnel".

Lauréat de l'ISIC (ex ISJ), promotion 1984, M. Hajji a exercé dans plusieurs organes de presse marocains de langue française avant d'entamer sa carrière de professeur-chercheur au Brésil ou il est actuellement professeur au programme de doctorat de l'Université fédérale de Rio de Janeiro, l'un des plus importants d'Amérique du Sud.

Etabli depuis 20 ans au Brésil, il a mené des recherches et dirigé des travaux qui ont fait de lui un spécialiste en communication ethnique communautaire des groupes immigrés dans ce pays, ainsi qu'en questions relatives aux nouvelles technologies, à la mondialisation et aux identités transnationales.

Il a récemment entrepris une recherche comparative sur le rôle des nouveaux médias, tout spécialement les chaînes satellitaires dans la formation d'identités transnationales.

M. Hajji est l'auteur de nombreux articles et co-auteur de livres "la question des diasporas, des nouvelles technologies de l'information et de la communication et des identités transnationales". Il a également dirigé des dizaines de thèses de master et doctorat traitant de la même problématique.

Coordinateur du Laboratoire de communication sociale appliquée de l'Observatoire des médias ethniques communautaires des groupes immigrés du Forum de l'immigration et du Programme d'éducation tutoriale éditeur de la revue scientifique "Semiosfera", il est aussi consultant auprès de plusieurs Centres de recherche au Brésil.

18/01/11

Source : MAP

«Bien que je sois agnostique et sensible à toutes les instrumentalisations, je signe l’appel des musulmans de France lancé par Respect Magazine», explique la sénatrice PS Monique Cerisier-ben Guiga. La politologue Françoise Vergès, aussi, s’est associée à cette pétition condamnant les violences commises au nom de l’islam, bien qu’elle n’ait été «élevée dans aucune religion, et ne sai[t] même pas ce que croire veut dire».

Le 12 janvier, Respect Magazine, trimestriel «engagé dans la promotion du vivre ensemble et de la diversité», a publié un appel intitulé «L’islam bafoué par les terroristes» que Libération a relayé. Dans ce texte, Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye, respectivement directeur de la rédaction et journaliste à Respect Magazine, rappelaient le massacre, fin décembre, de 21 chrétiens devant une église copte d’Alexandrie, en Egypte, et celui, en octobre, de 45 chrétiens dans la cathédrale de Bagdad, en Irak. «Des atrocités commises "au nom de l’islam"», dénonçaient-ils : «Nous voulons signifier par cet appel notre refus de ce rapt de nous-mêmes.»

«Idéal». Les premiers à signer ce texte ont été essentiellement des musulmans, croyants ou non. En tête, les religieux comme Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, et plusieurs présidents de conseils régionaux du culte musulman, Kamel Kabtane (recteur de la Mosquée de Lyon), l’universitaire Tariq Ramadan, cheikh Khaled Bentounès (guide spirituel de la confrérie soufie Alawiya), Ghaleb Bencheikh (président de la Conférence mondiale des religions pour la paix), Tareq Oubrou (imam de la grande mosquée de Bordeaux), Hakim el Karoui, président de l’Institut des cultures d’islam à Paris ; des politiques comme Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances, ou la sénatrice Bariza Khiari ; des artistes, aussi : Magyd Cherfi, auteur-compositeur ou Abd al Malik, rappeur et écrivain ; des journalistes, par exemple Mohamed Colin, directeur des rédactions de Saphirnews et Salamnews.

Depuis, des signataires non musulmans, se sont joints à cette pétition. Ainsi, Jean-Christophe Attias et Esther Benbassa, de l’Ecole pratique des hautes études, Pascal Blanchard, historien, Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova, Stéphane Hessel, écrivain, Christiane Taubira, députée apparentée PS.

«Je suis catholique, explique l’écrivaine Alina Reyes. Mais j’aime beaucoup l’islam, j’aime beaucoup le judaïsme. Toutes les religions ont à la base un idéal d’amour, d’entraide et de solidarité. Si elles sont bien vécues, bien comprises, elles peuvent apporter beaucoup au monde contemporain, qui est devenu totalement matérialiste.» Elle-même a eu un contact avec l’islam lorsqu’elle a vécu dans le sud marocain. «Les gens sont doux, gentils, parce qu’ils sont profondément spirituels. J’avais des amis qui étaient pauvres mais très attentifs aux autres. Ils faisaient sans cesse l’aumône, de façon discrète.»

Autre non-musulman signataire, Loïc Tribot La Spière, délégué général du Centre d’étude et de prospective stratégique : «Il est bon que l’islam dans sa diversité se mobilise pour dire, à propos par exemple des attentats antichrétiens, "ceci n’est pas acceptable". Face à ces actes, la majorité a tendance à se taire, or il est bon qu’elle dise "ça n’est pas nous".»

«Boucs émissaires». Comme Monique Cerisier-ben Guiga, ces personnalités sont inquiètes du climat en Europe, qui voit une montée des extrêmes droites. Leur signature n’est pas étrangère à ce contexte : «Je tiens à affirmer ma solidarité envers les musulmans croyants ou sociologiques qui sont devenus les boucs émissaires d’une partie du monde occidental», affirme la socialiste.

A ce jour, 2 500 personnes ont signé l’appel. Le 29 janvier, à 16 heures, Respect Magazine et République allant droit (collectif luttant contre les inégalités sociales) organisent un rassemblement, place du Trocadéro, à Paris.

18/1/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération.fr

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