vendredi 18 octobre 2024 23:16

La première édition du "Grand Ramdam", fête musicale à la découverte des rythmes du Maghreb, se tiendra samedi soir à Paris, avec la participation d'une pléiade d'artistes venus du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie.

Les concerts, prévus en plein air, au bord du canal du parc de la Villette, ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique, seront retransmis en direct sur la chaîne de télévision France O à partir de 21h35, apprend-on auprès du ministère français de la Culture, initiateur de ce festival.

Le Maroc sera représenté lors de cette manifestation artistique par les groupes Nass al Ghiwane, Jil Gnawa, Mazagan ainsi que d'un jeune talent, Youness, "invité du Cheb Bilal", star du raï au Maghreb et en France. L'artiste algérien sera également présent lors de cette manifestation, organisée en coopération avec le parc de la Villette et la Cité de la Musique.

La chaîne France O, partenaire du Grand Ramdam, retransmet les concerts de cette édition dans le cadre de sa semaine thématique "Les lumières de la Méditerranée" (du 28 août au 3 septembre). Celle-ci prévoit une programmation tout entière destinée à mieux faire connaître les richesses culturelles de tous les pays riverains de la "Mare nostrum".

Magazines, concerts, fictions, mais aussi documentaires et spectacles vivants viendront rendre hommage aux lumières de la Méditerranée.

S'y ajoutera un grand débat, prévu le 1er septembre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris, autour de trois thèmes cruciaux pour l'avenir du monde méditerranéen: "mythes, enjeux stratégiques et vivre ensemble". Il sera diffusé le même jour sur France O.

Source : MAP

Le comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) a appelé vendredi la France à "éviter" les renvois collectifs de Roms, s'inquiétant également de "discours politiques de nature discriminatoire" dans le pays.

Dans une série de recommandations issues vendredi, à la suite de l'examen de la situation de la France envers ses minorités mi-août, les 18 experts du CERD se disent globalement préoccupés par "la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France" qui s'inscrivent en parallèle avec "une augmentation récente des actes et manifestations à caractère raciste et xénophobe".

Plus particulièrement, ils dénoncent les derniers renvois de Roms "de manière collective", sans "leur consentement libre, entier et éclairé", et demandent à la France "d'éviter les rapatriements collectifs".

Source : Romandie/AFP

Souad Talsi, membre du CCME, représentante au sein du NMWAG (Groupe Consultatif National des Femmes Musulmanes en Grande Bretagne) ,et du (MRAP), « Boris Johnsons’’ Migrant and Refugee Advisory Panel »

Conseillère juridique au sein de Citizen Advice bureau, fondatrice d’Al Hassania, le premier et unique centre pour les femmes Marocaines d’Angleterre, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à L’Etranger (CCME), représentante du groupe consultatif national des femmes musulmanes au sein du gouvernement de Grande Bretagne, et du MRAP, dont le rôle est de conseiller le maire de Londres sur la meilleure stratégie a adopter vis-à-vis des migrants et refugiés vivant a Londres, Souad Talsi, a presque 50 ans, déborde d’énergie et de projets prometteurs pour la communauté marocaine en Angleterre. Cette militante des droits de l’homme et de la femme, s’investit dans la lutte contre les inégalités et pour la reconnaissance du patrimoine et de la culture marocaine à l’international, un travail de longue haleine qu’elle réussit brillamment grâce à la collaboration des gouvernements marocains et anglais.

On l’appelle la Rachida Dati d’Angleterre pour son assurance, son sens de la justice et son tempérament de feu. Même si physiquement la ressemblance est frappante, la comparaison ne plait pas beaucoup à cette militante convaincue, car, contrairement à cette dernière, elle considère que son « sosie » n’a pas du tout les mêmes objectifs. Des objectifs tels que l’amélioration des conditions de vie de la communauté marocaine à l’étranger ainsi que la promotion des droits de la femme et la lutte pour le changement, aussi bien au Maroc que dans le monde. Un combat difficile qu’elle mène depuis plus de 30 ans.

Une rebelle dans l’âme

Arrivée en 1972 à Londres, Souad Talsi reconnait être la digne fille de son père, socialiste et défenseur des droits des travailleurs Marocains, et de marcher sur ses traces : « L’argent n’a jamais été un but dans ma vie et ne le sera jamais ! je vois la vie comme une étape qui a pour but de nous rendre plus humains et non pour faire du profit car, une fois disparus de cette terre, que nous restera t-il ?» Ce plaidoyer pour l’humanité, elle le crie haut et fort mais le met aussi en application depuis sa plus tendre enfance.

Etant la plus instruite, elle endosse le rôle de l’ainée se retrouve rapidement introduite dans ses affaires, en devenant, à l’âge de 15 ans, traductrice pour aider les immigrés marocains à avoir accès aux services de santé et aux administrations anglaises : « Les premiers immigrés marocains étaient souvent illettrés ou analphabètes et ne savaient donc pas parler anglais, comme j’allais à l’école anglaise, mon père me demandais de l’aider à traduire leurs documents ou de leur servir d’interprète quand ils devaient se rendre quelque part. Ce fut ma première initiation dans l’univers du social et de la justice.» Une initiation qui la mènera sur les bancs de la faculté de droit quelques années plus tard, puis à Citizen Advice Bureau, une ONG d’aide juridique, où elle y deviendra celle « qui fait les papiers » auprès des immigrés Marocains. Une réputation sans précédent qui lui vaudra la rencontre avec des concitoyens de tout le Royaume Uni. « J’étais responsable du département d’immigration pour la communauté Marocaine, je les aidaient à obtenir leur visa de travail ainsi que la nationalité britannique, ce qui était très facile à l’époque car il n’y avait pas d’obligation pour eux de connaître la langue, et leur mariage avec des citoyens britanniques leur donnait accès directement à la nationalité. Du coup une grande partie des Marocains de tout le Royaume Uni venaient demander mes services. »

Un investissement personnel

Mais Souad n’est pas assez satisfaite de l’aide qu’on offre à ces gens et décide, le 26 novembre 1985, d’ouvrir Al Hassania, le premier centre d’Angleterre pour les femmes Marocaines. Un centre dont le but premier était de faciliter l’accès aux soins pour les femmes marocaines : « Je trouvais cela criminel que les enfants servent d’interprètes pour leurs mères et qu’ils soient obligés de répondre à des questions très intimes à leur place, telles que leur dernière prise de pilule. » Ensuite, pour arrêter la violence domestique, qui selon elle faisait rage au sein de la communauté et qui était malheureusement, acceptée par les femmes. Une campagne qui lui aura attiré les foudres d’une partie de son entourage : «J’ai été jugée en tant que briseuse de ménage par les extrémistes mais cela m’est égal car, je suis persuadée qu’une femme heureuse est la base d’une heureuse famille ». Enfin, si ce centre a vu le jour, c’est également pour que les jeunes générations de marocains britanniques n’oublient pas leurs racines : « Il y a une différence énorme entre l’intégration et l’assimilation, être intégré cela veut dire être accepté tels qu’on est et vivre en harmonie avec les autres ethnies. Être assimilé, c’est devenir quelqu’un d’autre qu’on n’est pas. Les marocains d’Angleterre sont parfaitement intégrés contrairement aux autres pays de L’UE. Preuve en est, ils parlent parfaitement anglais mais n’ont jamais oublié l’arabe, même les jeunes générations qui ne sont pas nées au Maroc parlent arabe aussi bien que leurs parents.»

Ce travail acharné lui vaudra une place au sein d’une antenne du gouvernement britannique, le NMWAG, « groupe consultatif national des femmes musulmanes », quelque temps plus tard. Déterminée et forte tête, elle arrive à démontrer l’inexistence sociale de la communauté marocaine en tant que telle en Angleterre auprès du premier ministre anglais Gordon Brown. Elle va même plus loin. Elle réussit à faire tourner une circulaire à la chambre des Communes qui stipule et démontre à quel point les marocains sont assimilés à toutes les autres communautés musulmanes de Grande Bretagne. « Il existe un vrai problème d’assimilation entre les musulmans d’Asie, du Moyen orient et du Maghreb, ici en Angleterre. Les Anglais sont devenus tellement politiquement correct qu’ils n’osaient pas montrer les différences entre les communautés, de peur de se faire passer pour des racistes. Pour eux, parler des «musulmans de Grande Bretagne » se résume à une seule communauté alors qu’il y en a une incroyable variété. » Cette patriote dans l’âme, qui aime proclamer la vérité, même si elle dérange, obtient gain de cause et a envisage de bientôt créer le premier centre culturel marocain. « Je me suis rendue compte qu’à chaque fois que nous devions représenter la culture Marocaine, cela se passait au Centre culturel français. Je ne trouve pas cela normal. »

Des rencontres clés

Cette volonté d’aboutir et de construire, la conduit a être nommée par le roi en tant que représentante au CCME (Conseil de la Communauté Marocaine a l’Etranger) pour le Royaume Uni. Une position volontaire dont elle est fière de n’y avoir aucun avantage en nature, car, comme elle dit elle-même, sa seule satisfaction est de contribuer a l’épanouissement de la communauté marocaine vivant a l’étranger et de savoir que des personnes travaillent dur pour que les femmes puissent transmettre la nationalité marocaine automatiquement à leurs enfants ou que celles ci n’iront plus travailler comme des esclaves en Espagne pour récolter des fraises. Même si elle est parfois découragée par la lenteur et le manque de sérieux de certaines institutions marocaines, elle reconnait qu’il y a eu des progrès certains. Tout comme, elle reconnait que le Maroc travaille dur pour faciliter le retour des cerveaux au pays, surtout au niveau administratif. « Beaucoup de jeunes Marocains Anglais rentrent tenter une expérience au sein de leur pays d’origine car mis à part les opportunités économiques, ils restent attachés à la mère patrie. Même si le français est concrètement la langue la plus utilisée, si l’on exclut la partie analphabète de la population, sa quasi exclusivité comme moyen de communication reste un énorme obstacle pour toute personne d’origine marocaine ne maitrisant pas la langue de Molière. Il s’agit la d’un problème qui doit être résolu de manière prioritaire car prés de la moitié de la population d’origine marocaine vivant a l’étranger ne parle pas cette langue. »

Son but final ? Pousser les institutions au Maroc et en dehors du Maroc à mettre en application les solutions créées avec les divers partenaires politiques, économiques et sociaux pour…un Maroc meilleur.

Source : chronique du monde

La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence.

LE MATIN : Chômage massif, aides au retour, discriminations dans le travail, directives de retour, déchéance de la nationalité : ce sont les travailleurs migrants qui portent le plus lourd fardeau de la crise. D'Espagne, de Belgique, de France, ce sont eux qui payent le prix fort de la crise subissant tour à tour rejet et précarité. Vous avez beaucoup travaillé sur ces questions liées aux politiques de l'emploi et du développement économique. Comment appréciez-vous et analysez ce climat de crise durant ces dernières années ?

ABDELHAMID EL JAMRI : Pour une bonne compréhension du problème, il faut distinguer deux choses. D'une part, l'impact de la crise sur les travailleurs migrants et, d'autre part, les conséquences de la crise sur les politiques publiques en matière de migration.L'impact de la crise sur les travailleurs migrants est réel. Il est d'abord sur l'ensemble des travailleurs en général. Mais il est plus fort sur les travailleurs migrants. Ces derniers sont connus comme étant vulnérables dans les pays de résidence. Cela se traduit par un taux plus fort de chômage chez les migrants par rapport à l'ensemble des autres travailleurs, par une baisse de revenu importante. Ce qui se traduit par des conséquences au niveau de la vie sociale et de l'intégration. Et bien sûr, comme les migrants sont souvent en relation avec le pays d'origine, les conséquences atteignent le pays d'origine aussi. On sait que beaucoup de familles restées dans le pays vivent grâce à l'aide directe des travailleurs migrants. Cette aide se trouve donc diminuée.Ce qui aggrave encore l'impact de la crise sur les travailleurs migrants, c'est le réveil de la fameuse préférence nationale que l'on voit apparaître dans plusieurs pays d'accueil. Préférence à l'embauche des nationaux et discrimination à l'égard des travailleurs d'origine étrangère. Le plus grave avec la crise actuelle, c'est que nous avons, dans certains pays européens, des syndicats de travailleurs qui appellent à la préférence nationale en matière d'embauche. Nous avons eu récemment un exemple en Grande-Bretagne où les ouvriers ont exigé l'embauche des nationaux. Nous avons été habitués à ce que les syndicats de travailleurs pratiquent la solidarité et l'égalité entre les travailleurs et défendent leur intérêt, qu'ils soient étrangers ou nationaux. Au niveau de l'impact sur les politiques publiques, vous savez que beaucoup d'Etats de résidence ou d'accueil ont une position duale sur la question migratoire. Certains appellent à l'arrêt de la migration, c'est ainsi que des représentants de partis et des hommes politiques appellent, à des degrés différents, à l'arrêt de la migration et au retour des migrants chez eux. La question migratoire est un fonds de commerce politique. D'un autre côté et c'est ce qui peut paraître paradoxal, il y a la position économique, les syndicats patronaux, par exemple, appellent à l'ouverture de lignes pour la migration légale. La migration rend fluide la force de travail et tend à diminuer les coûts de production. Les observateurs économistes le savent, beaucoup de secteurs ne survivront pas sans la main-d'œuvre étrangère.

Et même quand il s'agit de migration dite irrégulière, plusieurs secteurs économiques en Europe ne subsistent que grâce à la présence de migrants sans papiers. Avec la crise, certains hommes politiques cherchent à tirer des dividendes politiques, nous en avons un exemple avec le dernier discours du président français qui a voulu mettre sur le dos des migrants l'échec de sa propre politique en matière de sécurité, de migration et de cohésion sociale. C'est une attitude dangereuse qui stigmatise une communauté et qui pose un réel problème d'unité nationale .Dans beaucoup de pays d'accueil, des mesures ont été prises pour arrêter la migration, inciter au retour des migrants dans leur pays d'origine. Ces politiques de retour ont eu peu de succès car les migrants, qui pour la plupart ont fait leur vie dans les pays d'accueil, restent très attachés aux acquis sociaux, notamment en matière de protection sociale dans les pays de résidence.

Vous soulignez cependant un paradoxe: avec le vieillissement des populations et la reprise économique même si celle-ci est encore faible, les économies des pays du Nord ont besoin des migrants ?

En même temps que les pays européens appellent à l'arrêt de la migration et au retour des migrants dans leur le pays, les derniers rapports de l'OCDE appellent les Etats membres de ne pas arrêter la migration et d'ouvrir des programmes pour la migration légale. Parce que, après la crise, il va y avoir la croissance et la croissance économique ne pourra pas se faire sans la main-d'œuvre immigrée. Autrement dit, l'OCDE a compris que la migration n'est pas un problème mais une solution à la croissance économique.

Le ministère chargé des MRE a organisé récemment à Rabat une journée sur la protection des droits des MRE en temps de crise. Quel est votre sentiment sur cette initiative ?

L'organisation de cette journée annuelle du migrant sous le patronage de Sa Majesté le Roi, très sensible à ces questions de protection des droits des émigrés, est une bonne initiative. Le Maroc ne peut que s'en féliciter et en être fier. Car peu de pays dans le monde organisent une telle journée. Cette année, le thème est celui de la protection des droits des Marocains du monde, un thème qui a été décliné au niveau national mais aussi au niveau local, où chaque préfecture ou province a organisé une rencontre sur le même thème. Le choix du thème est judicieux, surtout en temps de crise où on essaie de faire endosser aux migrants la responsabilité des effets de la crise sur la situation économique et sociale des pays de résidence. J'ai participé personnellement à la rencontre nationale organisée par le ministère en charge de la CME à Rabat. Le débat y était riche et fructueux, animé par des représentants d'institutions internationales et d'acteurs de qualité qui ont posé les vraies questions. Le même jour, en soirée, j'ai participé aussi à une rencontre locale, organisée par le Gouverneur de Mohammedia, avec des élus et responsables locaux. Avec la participation de la Communauté marocaine à l'étranger. Les échanges avaient porté sur la question de la protection en générale, mais aussi sur des difficultés pratiques que vivent certains de nos migrants en relation avec l'administration marocaine. Certaines de ces situations ont été réglées sur place par le gouverneur et les responsables présents.C'est une bonne initiative, il faudrait la perpétuer et la renforcer au niveau local.

Avec plus de 100 instruments de droit international, traités, normes, peut-on parler de droit international de la migration ?

Avoir plus de cent instruments de protection des travailleurs migrants au niveau international est une excellente chose. Cela veut dire que chacun des Etats du monde a ratifié au moins une partie de ces instruments. Ce qui signifie que dans chaque Etat, des moyens de protection des travailleurs migrants existent. Les instruments internationaux, quand ils sont ratifiés, deviennent applicables au niveau national, avec même une suprématie sur les lois nationales, qui doivent par ailleurs s'adapter aux instruments internationaux. Mais le défi, c'est effectivement la connaissance de ces instruments d'une part et l'applicabilité des droits, d'autre part. Beaucoup de migrants à travers le monde ne bénéficient pas de leurs droits, pour différentes raisons. D'abord eux-mêmes ne connaissent pas toujours ces droits, certains fonctionnaires en charge de l'application de la loi n'ont pas été formés à l'application des droits des migrants et des instruments internationaux (juges, police, etc.). Dans d'autres cas, se pose la question de l'applicabilité des lois. Les lois, bien qu'elles existent, elles ne sont pas toujours applicables à la protection des droits des travailleurs migrants. Pour des raisons peut-être qui peuvent paraître objectives ou de situations particulières comme l'exemple des travailleurs domestiques migrants.

Ces migrants arrivent dans un pays différent, par la langue, par la culture et leur lieu de travail est le domicile. Leur lieu d'habitation est le même lieu de travail. Ils sont isolés à tous les niveaux. Ils n'ont pas de liens sociaux, ils ne sont pas toujours en contact avec d'autres membres de leur communauté. Dans plusieurs pays, ils sont exclus du code du travail, parce que le domicile n'est pas considéré comme un lieu de travail et les inspecteurs de travail ne peuvent pas y accéder. Tout cela fait que le migrant n'a pas accès à tous ses droits et souvent il y renonce de peur de se retrouver à la rue, expulsé du domicile qui est à la fois son lieu de travail et son lieu de résidence.

Concernant la convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et leurs familles, vous avez souligné le fait qu'aucun pays développé n'a signé cette convention. C'est une question importante qui mériterait d'être approfondie. La politique migratoire marocaine permet-elle une bonne protection des droits de nos RME ?

Je pense que le Maroc a tous les éléments pour mettre en place une bonne politique migratoire. D'abord, il faut en être fier, notre pays a une idéologie que beaucoup d'autres pays n'ont pas. Notre idéologie a comme fondements le nouveau concept d'autorité annoncé par Sa Majesté le Roi en 1999, le rapport de l'IER, le rapport du cinquantenaire et l'INDH. Nous avons également les orientations nécessaires en matière de politique migratoire. Ces orientations, on les trouve dans les discours Royaux de ces dernières années, qui insistent beaucoup sur le respect des droits et de la dignité des travailleurs migrants. On les trouve dans les différents engagements internationaux du Maroc et dans la panoplie des normes internationales en matière de protection des travailleurs migrants. Nous avons des lois, notamment la loi 0203, qui a le mérite d'exister et qui est perfectible pour assurer une meilleure protection.

Nous avons aussi les institutions nécessaires, ministères, réseau consulaire, conseils consultatifs, fondations, société civile. Ce qui nous manque pour avoir une meilleure politique migratoire, ce sont des arbitrages et de la coordination. Des arbitrages au niveau des prérogatives des uns et des autres et de la coordination des différentes actions et interventions.

Comment résoudre les problèmes de protection des droits des MRE ?

La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence. On peut dire que l'on a moins de difficultés dans les pays du Nord. Et là où l'on a le plus de difficultés, c'est dans les pays africains et arabes. Une attention particulière doit être donnée à nos migrants qui sont dans ces pays-là et aussi à certaines catégories vulnérables qui sont les femmes, les mineurs non accompagnés et les irréguliers. Les moyens de protection que l'on a, ce sont d'abord nos consulats qui existent dans tous les pays de résidence des Marocains du monde. Leur rôle principal et de protéger et de porter assistance aux Marocains. Nous avons aussi tous ces instruments internationaux dont on parlait tout à l'heure. Le Maroc peut sommer les pays qui les a ratifiés à les appliquer pour la protection des MRE.

Notre pays a aussi signé un certain nombre de conventions bilatérales, dont certaines ont besoin d'être dépoussiérées. Ces conventions bilatérales sont aussi un moyen de protection qui engage le Maroc et le pays signataire. La société civile joue aussi un rôle important, qu'il faudrait renforcer. Je voudrais rappeler que la question de protection des MRE se pose dans le pays d'origine, au Maroc. Beaucoup de nos compatriotes ont des difficultés à avoir leurs droits au Maroc. Mais ici ou là, en Europe ou au Maroc la question primordiale dans la protection des droits des MRE, c'est l'information. Les droits concernent tout le processus migratoire, pays d'origine, pays de transit et pays de résidence. Beaucoup de problèmes commencent dans le pays d'origine.
A titre d'exemple, certaines agences de recrutement à l'international recrutent au Maroc sur la base de contrats de travail, quand le migrant arrive dans le pays de résidence, on le met devant le fait accompli et on lui présente un autre contrat
de travail différent, avec moins de droits.

La solution serait de mieux contrôler ces agences de recrutement. Informer le migrant de ses droits avant le départ et pendant sa période migratoire nous permettrait de mieux le protéger. En un mot l'information est primordiale.

Source : Le Matin

Le massacre de 72 émigrants clandestins au Mexique souligne une fois de plus le drame quotidien d'une population déshéritée quittant l'Amérique centrale en rêvant des Etats-Unis et exposée à la violence des gangs dans sa longue traversée du Mexique…Suite

Après Paris en avril dernier, l’initiative Careers in Morocco ouvrira son Forum des compétences marocaines à Montréal le 30 octobre prochain. Véritable salon de l’emploi pour les Marocains du monde en quête d’opportunités dans le Royaume, l’initiative poursuit son tour du monde, et ira à la rencontre des MRE d’Amérique du nord.

Organisés à Paris, Londres et Montréal, les forums Careers in Morocco se positionnent comme des plates-formes de rapprochement entre les acteurs économiques marocains et les lauréats et les professionnels marocains résidants à l’étranger, à la recherche d’opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc.

Pour la prochaine édition, 3000 participants sont attendus au palais des congrès de Montréal, le 30 octobre prochain, entre 9h et 17h. Des entreprises marocaines et des multinationales  couvrant une multitude de domaines d’activités seront également présents, précisent les organisateurs dans un communiqué. Coca Cola, Dell, et le CNRST auraient déjà confirmé leur participation, en attendant d'autres.

Le Forum est généralement l'occasion pour les entreprises de s'adresser directement à des cadres marocains de l’étranger, auprès de qui elles valorisent leur image. Cette manifestation offre également à ces cadres entre autres, l'opportunité de s'informer sur les différentes opportunités, et de se créer des contacts.

Au menu, plusieurs conférences-débats traitant de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes.

Source : Yabiladi

26/08/2010

Les Marocains du monde ont désormais une télévision dédiée. Synergies TV, c’est son nom, se veut une Web TV qui consacre plusieurs programmes aux associations issues de l’immigration marocaine. La programmation revient aussi sur des exemples de réussites de MRE et des parcours atypiques aux Etats-Unis, Canada, France, Italie…

«Une Web TV a par essence une cible différente de celle des médias classiques avec plus de marge de manœuvre dans la ligne éditoriale. Synergies TV vise les associations actives et les Marocains du monde dynamiques en leur offrant un espace d’expression et d’échange plus large. Un accompagnement médiatique et une visibilité adéquate», tient à préciser Aziz Amar, président de Synergies des Marocains du monde et ders amis du Maroc.

Selon le président, ce nouveau support médiatique se veut un outil de formation, d’information et de valorisation des trajectoires et des expériences associatives.

Pour les mois prochains, les responsables de la programmation travaillent déjà sur des dispositifs interactifs et des formats adaptés aux attentes des MRE. L’enjeu est d’opter pour des programmes innovantes qui privilégient l’expression et l’échange, précise Boubker Taoufik, chargé de communication.

Pour développer son contenu et diversifier ses sources, Web TV appelle à des partenariats avec des structures animées par des Marocains partout dans le monde ainsi que des amis du Maroc.

Pour ce mois de Ramadan qui coïncide avec la période estivale, la Web TV consacre une bonne partie de sa programmation à ces MRE qui ont choisi de passer leurs vacances dans le pays d’origine afin de partager des moments de piété, retrouver les veillées conviviales et l’ambiance familiale.

A cet effet, des témoignages et des impressions de MRE, qui jeûnent une partie du mois sacré au Maroc, ont été recueillis sur www.synergies-des-marocains-du-monde.com.
Pour ce jeudi 26 août, la Web TV des Marocains du monde diffuse une rencontre avec Mohamed Ameur, ministre délégué en charge de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Source : L’Economiste

Une coalition de riverains comprenant des proches de victimes des attentats du 11 septembre 2001 a manifesté mercredi son soutien au projet de centre islamique au sud de Manhattan.

Les "Riverains de New York pour les valeurs américaines", se sont rassemblés non loin de "Ground Zero" et de l'emplacement prévu pour le futur centre culturel islamique --qui comprendra une mosquée--, deux pâtés d'immeubles plus loin.

"En notre qualité de représentants de centaines de milliers de New Yorkais, nous appuyons le projet de centre communautaire musulman au sud de Manhattan, de même que nous soutiendrons toute autre initiative issue de la bonne volonté" a déclaré le groupe dans un communiqué.

Parmi les associations adhérentes figurent la Fédération américaine des Arabes musulmans, l'Union américaine des libertés civiles, le Centre Shalom et Woodstock International.

Le conseil municipal de la ville a approuvé en mai dernier la construction de ce centre culturel non loin du site des attentats, déclenchant une polémique au niveau national.

Le maire de New York Michael Bloomberg soutient l'initiative, et le président américain Barack Obama a également apporté son appui. Selon un récent sondage CNN/Opinion Research, 68% des américains sont opposés à la construction de cette mosquée, contre 29% d'opinions favorables.

Source : La Croix/AFP

L'Alliance des chauffeurs de taxi ainsi que plusieurs associations anti-racisme ont dénoncé mercredi l'agression au couteau subie la veille par un chauffeur de taxi musulman à New York.

L'assaillant, un jeune homme de 21 ans, a été arrêté et inculpé de "tentative de meurtre" et de "crime de haine", un chef d'inculpation utilisé dans les cas d'agression raciste ou anti-homosexuels.

Ahmed Sharif, 43 ans, "a été tailladé au cou, aux épaules et au visage par un passager qui lui avait au préalable demandé s'il était musulman, question à laquelle il avait répondu oui", rapportent plusieurs communiqués publiés mercredi après l'incident. Le chauffeur a arrêté la voiture en voyant un officier de police et a dénoncé les faits, et la police a immédiatement arrêté l'agresseur.

"J'ai parlé avec le chauffeur de taxi (...) et l'ai assuré que l'appartenance à telle ou telle religion ou ethnie ne sauraient faire de différence dans notre ville, et je l'ai invité à la mairie", a déclaré le maire de New York Michael Bloomberg dans un communiqué. Le maire a remercié la police pour sa célérité.

"Je me sens très triste. Je vis ici depuis 25 ans, je conduis un taxi depuis 15 ans et mes quatre enfants sont nés ici, je n'avais jamais ressenti un tel sentiment d'insécurité", a déclaré Ahmed Sharif cité par le syndicat des chauffeurs de taxi dans son communiqué.

La "coalition de New York contre l'islamophobie" a dénoncé "la tendance croissante à la haine contre les musulmans à New York et à travers les Etats-Unis", qui se manifeste notamment "dans la polémique autour du projet de centre culturel islamique à proximité de Ground Zero."

Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a appelé pour sa part "les dirigeants politiques et religieux à rejeter l'islamophobie après l'attaque par un jeune de 21 ans d'un chauffeur de taxi à New York."

"Ainsi que d'autres minorités en ont fait l'expérience, les discours haineux conduisent souvent à des crimes haineux", poursuit l'organisation.

Source : La Croix/AFP

Le rédacteur des pages culturelles du quotidien danois Jyllands-Posten, Flemming Rose, à l'origine de la publication de douze caricatures controversées de Mahomet en 2005, a annoncé jeudi qu'il s'apprêtait à les publier de nouveau le mois prochain, mais cette fois dans un livre.

Ce livre, intitulé "Tavshedens tyranni" (La tyrannie du silence), sortira le 30 septembre, jour du 5e anniversaire de la parution des dessins satiriques du prophète qui ont provoqué une tempête de violentes protestations contre le Danemark dans le monde musulman.

L'écrivain a rejeté toute idée de provocation, affirmant dans les colonnes du journal Politiken qu'il ne faisait que "raconter simplement l'histoire des douze dessins pour les mettre dans un contexte (général) sur les images dites offensantes".

"Je suis convaincu que beaucoup ne savent pas ce que je pense de ces dessins. Mon souhait vaniteux est de m'expliquer et je n'ai rien d'autre que les mots pour le faire", dit-il, espérant que "les gens qui liront le livre pourront peut-être voir l'affaire dans un contexte plus large".

Selon lui, "on doit répondre aux mots par des mots car c'est la seule chose que nous ayons dans une démocratie et si nous y renonçons, nous tombons dans la tyrannie du silence".

Avec ce livre de 499 pages, Flemming Rose, plusieurs fois menacé de mort, "cherche à soulever un plus large débat qui traite généralement des lois sur les offenses dans le monde, et qui comprenne à la fois les crimes de lèse-majesté, le reniement de l'holocauste, le racisme et les injures".

Le dessinateur Kurt Westergaard, qui a notamment dessiné la caricature la plus décriée de Mahomet, représentant le prophète avec la tête couverte d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée, va également publier un livre à l'automne reproduisant ce dessin qui a soulevé le plus de remous, selon Politiken.

Source : La Croix/AFP

Le monde Arabo-musulman sera à l'honneur au festival " Nuits du Ramadan " prévu du 2 au 11 septembre prochain à Madrid et dans d'autres villes espagnoles comme Las Palmas, Alicante et Benidorm, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Initié par la Maison Arabe (Casa Arabe), le Festival, qui entend rééditer le grand succès des éditions précédentes, vise à aider à la diffusion de la diversité culturelle entre les pays et à renforcer le rapprochement des cultures et des civilisations.

Il vise également, à travers une programmation riche et diversifiée, à rapprocher le public Espagnol des valeurs de l'Islam et des grandes significations du mois du jeûne. Le festival se veut aussi un point de rencontre entre les différentes communautés immigrées pratiquant la religion musulmane.

L'Espagne compte actuellement plus de 1,3 millions de musulmans dont près de 800.000 Marocains.

Au programme de ces Nuits du Ramadan figurent des soirées musicales animées par des artistes de plusieurs pays islamiques, dont la star montante de la scène musicale marocaine, Oum qui se produira le 3 septembre prochain à Madrid.

Le Festival sera marqué également par la participation du chanteur algérien Kamel El Harrachi, fils du grand Dahmane Amrani connu sous le nom de Dahmane El Harrachi et auteur de la célèbre chanson " Ya Rayeh ", reprise avec succès par le chanteur Rachid Taha.

La musique ne sera pas la seule activité lors de ce Festival. Des conférences, des projections cinématographiques en plein air, notamment le film " le Grand voyage " d'Ismael Ferroukhi programmé pour le 4 septembre, des concours sportifs et des activités destinées aux enfants sont également au menu de ce rendez-vous.

Les " Nuits du Ramadan " seront également organisées aux Iles Canaries (Las Palmas), Alicante, Benidorm et Javea, en collaboration avec la Maison de l'Afrique (Casa Africa) et Casa Mediterraneo.

Source : MAP

Une première qui vaut la peine  d'être soulignée, Et pour cause, Du 29 au 30 octobre prochain, une douzaine de productions signées de différents cinéastes marocains inaugureront la première édition d’un' festival entièrement dédié au film marocain. Une bonne nouvelle pour le 7ème Art marocain et pour tous ceux qui contribuent à son épanouissement, tant il est vrai qu'une telle initiative n'avait encore jamais vu le jour. Et qui plus est au pays de l'Oncle Sam…Suite

Un séminaire sur les questions de l'asile et de la lutte contre l'immigration irrégulière se tiendra le 6 septembre à Paris, avec la participation de ministres européens, américain et canadien concernés.

Cette rencontre a pour objectif de "renforcer les échanges d'expérience et d'envisager de nouvelles coopérations opérationnelles, notamment dans la perspective de la conférence ministérielle européenne sur l'asile des 13 et 14 septembre à Bruxelles", a précisé mercredi, dans un communiqué, le ministère français de l'immigration, initiateur de cette rencontre.
Y ont été conviés les ministres compétents des principaux pays européens concernés par ces problématiques, notamment l'Allemagne, l'Espagne, la Grèce, l'Italie et le Royaume-Uni, mais aussi la présidence belge de l'Union Européenne, le Canada et les Etats-Unis, appelés avec la France "à relever les mêmes défis pour continuer d'honorer leur tradition d'accueil et de protection".
Par ailleurs, une autre conférence des directeurs de police du G6 (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni) et des Etats-Unis, est prévue les 21 et 22 octobre à Paris, à l'initiative du ministère français de l'immigration.
Cette rencontre, qui sera consacrée à la mise en place d'une "task force" euro-atlantique de démantèlement des filières d'immigration clandestine, fait suite à la proposition du ministre français de l'immigration Eric Besson, à l'occasion de la réunion ministérielle du "G6 + Etats-Unis", le 29 mai dernier à Varese, en Italie.

Source : Atlasinfo/MAP


Les dirigeants français ont cherché à allier apaisement et fermeté mercredi, plaidant la concertation avec Bucarest sur le dossier des Roms mais aussi la poursuite des expulsions de membres de cette communauté, en dépit d'une réprobation internationale. Lors du Conseil des ministres de rentrée, en pleine tempête provoquée par sa politique sécuritaire renforcée, le président Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de "redoubler de dialogue, de pédagogie face aux inquiétudes et interrogations". "Nous ne cèderons pas à ceux qui cherchent la polémique systématique", a-t-il ajouté. La veille, le Premier ministre François Fillon avait appelé à agir "sans laxisme ni excès", se démarquant des propos offensifs tenus pendant l'été par Nicolas Sarkozy et son ministre l'Intérieur Brice Hortefeux. En déclarant la "guerre" à la criminalité, ils avaient ciblé les Français d'origine étrangère et les Roms. Les responsables français ont baissé d'un ton leur rhétorique, alors qu'ils recevaient à Paris le secrétaire d'Etat roumain chargé des Roms, Valentin Mocanu, et celui chargé de la Sécurité publique, Dan Valentin Fatuloiu. Le ministre de l'Immigration Eric Besson a cependant prévenu, dans un entretien avec l'AFP, que deux vols transportant des Roms partiraient jeudi, l'un de Paris (Roissy), avec 158 personnes, et l'autre de Lyon (centre-est) avec 125 personnes. "Il n'y a pas eu de reproche fait par les Roumains" à la France, a déclaré Eric Besson, louant le climat "amical" de la rencontre. "Nous allons mieux coopérer en matière de réintégration" des Roumains dans leur pays, a-t-il assuré. "On ne peut pas parler de tensions" entre les deux pays, a dit de son côté M. Fatuloiu. Un communiqué commun a souligné "la volonté des gouvernements roumain et français de mieux gérer les flux migratoires bilatéraux, de soutenir le renforcement des politiques d'intégration des populations défavorisées". Une visite à Bucarest d'Eric Besson et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche a été programmée aux 9 et 10 septembre. Ces discussions franco-roumaines, qui se poursuivront jeudi, interviennent alors que le débat sur la ligne sécuritaire française est très vif, alimenté par des déclarations politiques et des mises en garde venues de l'étranger. La commissaire européenne chargée de la Justice et des Droits fondamentaux Viviane Reding a de nouveau confié mercredi voir avec "une certaine inquiétude l'évolution de ces derniers jours en France". A l'ONU, au Vatican et au Conseil de l'Europe, la position française a aussi été critiquée. En France, Nicolas Sarkozy a été attaqué à gauche mais aussi dans son propre camp. Son ennemi juré, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, a estimé que sa politique sécuritaire est "indigne" et fait porter une "tache de honte" sur le drapeau français. Après plusieurs faits divers médiatiques, M. Sarkozy avait annoncé le 30 juillet que les camps illégaux de Roms seraient démantelés et certains criminels d'origine étrangère déchus de leur nationalité française. Les expulsions devant les caméras de télévision de plus de 200 Roms vers la Roumanie, la semaine dernière, ont marqué le début de la mise en œuvre de ces mesures renforcées, qui établissent un lien entre immigration et insécurité. Eric Besson a cependant déclaré mercredi à l'AFP que 8.313 Roumains et Bulgares avaient été renvoyés depuis le début de l'année dans leur pays. Environ 15.000 Roms vivent en France, où ils bénéficient des règles de libre-circulation de l'UE mais vivent souvent dans des abris de fortune. Après trois mois passés en France, sans domicile ni sources de revenus, ils sont dans l'illégalité et deviennent expulsables.

Source : Le Monde/AFP

L'article intitulé «Mehdi Carcela aurait opté pour le Maroc» paru dans notre édition de mercredi 25 août n'a pas échappé à l'attention de la Fédération belge de football. Un haut responsable de cette institution, qui a préféré garder l'anonymat et qui a contacté la rédaction du «Matin » par téléphone, nous a indiqué que Carcela a définitivement opté pour la Belgique. «J'ai appelé le joueur après avoir lu votre article, il m'a affirmé qu'il jouera pour la Belgique et c'est pour cette raison que je vous ai appelé pour vous le dire», a-t-il précisé.

Et d'ajouter qu'un certain nombre de compensations lui ont été offertes afin ‘'d'arrêter'' son choix sans préciser la nature de ces compensations, encore moins des garanties qui… sont proposées au joueur du Standard de Liège. Selon la même source, Carcela, sélectionné par Georges Leekens, devrait faire son apparition en tant que titulaire les 3 et 7 septembre respectivement contre l'Allemagne et la Turquie pour les comptes des éliminatoires de l'Euro 2012. Cette fois-ci, si l'on croit notre interlocuteur de Bruxelles, tout est clair, le dossier Carcela est définitivement clos à moins d'une volte-face de dernière minute. Une éventualité qu'exclut notre source. Et ce n'est pas tout... Elle nous a indiqué également que les deux jeunes prodiges belgo-marocains Yacine El Ghanassi de la Gantoise et Naïm Aarab, sociétaire de Charleroi, ont été sélectionnés en équipe belge ‘'Espoirs''. Voila ce qui ne va pas plaire à la Fédération royale marocaine de football. Celle-ci a fait les mains et les pieds pour convaincre Carcela de rejoindre les Lions de l'Atlas.

On va sans doute s'en mordre les doigts de voir un jeune talent nous filer entre les mains. Les deux autres ‘'Espoirs'' (El Ghanassi et Aarab) risquent de faire la même chose si la fédé ne se montre pas plus entreprenante sur leurs dossiers. La fédé devra adopter une approche beaucoup plus professionnelle pour approcher ces joueurs qui sont soumis à des pressions énormes au moment de faire le choix entre leur pays d'origine et celui adoptif.

Source : Le Matin

A part les séjours au bord de la plage ou en famille, une fois rentrés, les Marocains résidant à l'étranger sont souvent confrontés à de multiples problèmes. Paperasse administrative, projets, conflits juridiques,… toute une série de soucis préoccupe les Marocains résidant à l'étranger. Toutefois, ils n'ont pas souvent le temps ou le savoir-faire de les résoudre.

Conscients de cette situation, Mohamed Oummadi et Rachid Louafi ont créé un nouveau concept qui est à même de soulager nos concitoyens résidant à l'étranger et leur permettre de passer leurs vacances et rentrer en pays d'immigration en toute tranquillité. A travers leurs associations « Entre les 2 Rives » et « Appel de la Nation », ces deux jeunes ont pensé à prendre en charge tous les problèmes des MRE. Ils ont ainsi uni leurs associations créant ainsi un bureau à Casablanca (Appel de la Nation) et Marseille (Entre les 2 rives). Ces espaces sont ainsi transformés en centres d'écoute pour les MRE qui ont des affaires à régler au Maroc. « Les MRE ont besoin de quelqu'un qui les écoute et soit attentif à leurs doléances. Une fois qu'on reçoit un dossier, on l'analyse et on le transfère à l'un de nos cabinets de conseil partenaire », explique Mohamed Oummadi, président de Appel de la Nation et représentant de l'association « Entre les 2 rives » au Maroc.

Ce jeune marocain qui suit depuis 1996 les difficultés que vivent les MRE a décidé de leur donner un coup de main « professionnel » et surtout du temps pour se concentrer sur les bons côtés de la vie. «Certaines procédures administratives et autres sont en générale très longues et demandent beaucoup de temps. Chose que les MRE n'ont pas », souligne Mohamed Oummadi. Et d'ajouter que des Marocains expatriés croulent souvent sous les problèmes et renoncent à plusieurs droits à cause du manque de temps et de connaissance des rouages juridiques et administratifs. Une fois le lien de confiance établi ces personnes peuvent déléguer tous leurs dossiers épineux aux représentants des deux associations. Ces bénévoles sont en réalité des intermédiaires qui représentent par procuration tous les MRE qui le souhaitent. Ils résolvent tous leurs soucis du paiement des impôts jusqu'à la supervision des projets immobiliers ou autres investissements.

Dans ce cadre, le vice président de l'association « Entre les 2 rives » affirme qu'ils disposent du soutien de plusieurs commissions spécialisées en domaine juridique, immobilier, financier, sportif et de santé,… Ces professionnels résolvent chaque affaire sous le contrôle des membres de «Entre les 2 Rives» et « Appel de la Nation ». «On établit au début le contact entre le client et le cabinet ou l'autorité approprié et on fait après le suivi des dossiers », nous confie M. Oummadi. Pour l'instant, ce nouvel organisme a reçu un tantinet de dossier mais son bureau composé de 7 membres reste optimiste et surtout très enthousiaste quant à l'aide des MRE. Pour faire connaitre leur travail, ces bénévoles assidus et pleins de bonnes volontés n'hésitent pas à présenter leur initiative à l'ensemble des MRE. Dans ce cadre, ils organisent du 19 août au 5 septembre des journées portes ouvertes au centre de formation d'animation culturelle et artistique Loubila à Casa-Anfa.

Et ce de 11h à 15h et de 22h à minuit. Cet évènement leur permettrait de rencontrer les Marocains résidant à l'étranger pendant leur période de vacances et de toucher encore de plus près leurs problèmes. Installés pour l'instant à Casablanca dans un bureau au Centre Loubila, les responsables des deux associations pensent à élargir leur action en ouvrant des antennes dans chaque préfecture de la métropole et même dans d'autres villes du Royaume. «Ces journées portes ouvertes nous permettront de récolter d'abord les problèmes. Prochainement, on pense à organiser des caravanes et à aller vers les MRE dans leurs lieux d'estivage », conclut Rachid Louafi, président de l'association « Entre les 2 rives ». Il est à noter que ces deux organismes unis pour le bien des MRE font également une opération de sensibilisation auprès des Marocains résidant à l'étranger pour leur expliquer de façon pédagogique leurs droits et surtout leurs obligations.

Les associations en bref...

Créée à Marseille en 2004, "Entre les 2 rives" est une association à but non lucratif qui vise à favoriser l'intégration des Marocains résidant à l'étranger. Elle favorise le dynamisme de ces derniers dans la création d'emploi. Parmi ses objectifs figure également la promotion culturelle du Maroc à travers des expositions, conférences, concerts...

Par ailleurs, l'association "Appel de la Nation" a été créée en décembre 2009. Cette dernière coopère avec d'autres organismes et pouvoirs publics pour consolider les valeurs de citoyenneté, du civisme, du dialogue et de la tolérance.

Source : Le Matin

L'Union des étudiants de l'Université de Concordia au Canada offre de multiples services aux étudiants notamment marocains : de l’accueil à l'aide à l'installation, l'orientation ou le logement.

Amine DABCHY, le premier président non canadien de cette association plus que centenaire et attributaire du trophée de meilleur étudiant de l’année de l’Université Concordia. Il a participé aux ateliers des jeunes marocains du monde à Ifrane où SYNERGIES TV l'a rencontré…Suite

Après un premier vol raté vers l’Afrique, un deuxième avion aurait, selon des témoins, déposé la semaine dernière des ressortissants non sénégalais au Sénégal. Des détenus de Frambois ont écrit une lettre de protestation

Après la mort d’un Nigérian, en mars dernier sur le tarmac de l’aéroport de Zurich, alors qu’il était sur le point d’être expulsé, l’Office fédéral des migrations (ODM) avait suspendu les «vols spéciaux». Depuis, ces vols controversés organisés pour renvoyer par la force des requérants déboutés ont repris. Mais le premier voyage vers l’Afrique, le 28 juillet, s’est révélé être un échec: comme l’a souligné la NZZ am Sonntag (15.08.10), un avion de la compagnie Hello a pu débarquer un Malien à Bamako mais n’a ensuite pas obtenu l’autorisation d’atterrir en Gambie, malgré un «feu vert oral» accordé préalablement à l’ODM. L’avion est donc revenu à Zurich, avec cinq Gambiens à son bord. Depuis, un deuxième vol a eu lieu, le 18 août, a appris Le Temps. Avec neuf requérants.

Cette fois, des Gambiens ont bien été débarqués à Banjul, capitale de la Gambie. Mais d’autres, qui refusaient de sortir de l’avion, auraient été lâchés au Sénégal, dans des circonstances troubles, affirment plusieurs témoins. Mohamed D. et Cissé T.*, un Ivoirien et un Malien retenus dans le centre de détention administrative de Frambois (GE), restés en contact avec des expulsés, racontent. «A Banjul, au moins deux Gambiens sont sortis d’eux-mêmes de l’avion, dont notre ami Dembo J. Mais les autorités gambiennes n’ont pas voulu extirper les autres de force (ndlr: la Suisse n’a pas signé d’accord de réadmission avec la Gambie). L’avion est alors parti vers Dakar. Là-bas, un autre de nos amis, Lamine C., qui faisait partie du vol et qui nie être Sénégalais, dit avoir vu des responsables suisses donner 200 francs à des policiers sénégalais pour faire sortir tous les requérants de l’avion. Il y avait des Sénégalais, mais aussi des Gambiens et un ressortissant de Guinée-Bissau. Cela s’est fait par la force. Il y a eu une bagarre dans l’avion.»

Lamine C., contacté au Sénégal, donne la même version des faits. Il est lui-même de père guinéen (Guinée-Bissau) et de mère sénégalaise, ce qui complique les choses. Mais c’est bien comme ressortissant de Guinée-Bissau qu’il a déposé sa demande d’asile en Suisse. Le Temps a aussi appelé Dembo J., en Gambie. Dembo avait déjà fait partie du premier vol, qui après un arrêt au Mali, et l’impossibilité d’atterrir en Gambie, avait fait escale à Dakar sans débarquer personne. Il a décidé, lors du deuxième vol, de sortir de lui-même de l’avion, ayant déjà «trop souffert».

Lors du premier voyage, qui a duré en tout deux jours, il était resté de longues heures ficelé à son siège d’avion, les pieds et les mains ligotés. Au téléphone, il était très éprouvé. «J’ai mal partout et n’ai pas de médicaments. Je n’ai personne de ma famille en Gambie: ils sont tous en France. Je ne veux pas rester ici.» Il parle de «conditions de renvois humiliantes», dit avoir été traité «comme un animal». Lamine C., lui aussi, affirme avoir été ligoté, avec un casque lui maintenant la tête pendant le décollage. Il n’a eu l’autorisation d’uriner que dans un sachet en plastique.

Autre fait troublant: selon les requérants, il n’y avait de personnel médical dans aucun des deux vols spéciaux, dont les coûts sont généralement estimés à 100 000 francs. Mais l’ODM affirme le contraire (lire ci-dessous).

Effrayés par le témoignage de leurs amis, Mohamed D. et Cissé T. ne sont pas restés les bras ballants. Ils ont écrit, «au nom des détenus de Frambois», aux autorités sénégalaises à Dakar, ainsi qu’à Amnesty International. «Les Suisses ont rapatrié des gens à Dakar, moyennant des sommes qu’ils donnent aux agents de l’aéroport, qui acceptent même des ressortissants non sénégalais», écrit Mohamed. «Je vous informe aussi que le consulat du Sénégal à Genève délivre des laissez-passer dans le dos de certains ressortissants d’autres pays. Tout cela n’est que business.»

Les requérants jouent-ils avec leur nationalité dans le seul but de rendre ces renvois controversés encore plus difficiles? Ou alors le Sénégal fermerait-t-il les yeux vis-à-vis de certains requérants aux origines floues en échange de contreparties? L’ODM, lui, met en évidence le fait que l’ambassade du Sénégal a délivré des laissez-passer pour tous les requérants expulsés à Dakar. Et rappelle que ce sont les délégations du pays concerné qui viennent «reconnaître» leurs requérants en Suisse.

Quoi qu’il en soit, l’ODM a par le passé déjà été accusé d’avoir renvoyé des Africains vers un pays qui ne serait pas le leur. L’an dernier, un avocat bâlois, défendant un requérant expulsé vers la Gambie alors que des expertises soulignaient qu’il y avait 70% de certitudes qu’il était bien Guinéen, a été jusqu’à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Alard du Bois-Reymond, le patron de l’ODM, l’a confirmé le mois dernier déjà (LT du 15.07.10): dès 2011, des observateurs indépendants pourront participer à ces vols spéciaux. Voilà qui devrait permettre d’y voir plus clair sur ce qui se passe réellement lors de ces voyages secrets. En attendant, tant Mohamed que son ami malien avertissent: «Si nous sommes renvoyés au Sénégal alors que nous ne venons pas de ce pays, nous serons prêts à nous sacrifier jusqu’à la mort.»

Source : Le Temps.ch

Soixante-douze migrants clandestins originaires de pays d'Afrique subsaharienne ont été expulsés après avoir tenté de joindre les côtes espagnoles à partir du nord du Maroc, a-t-on appris mardi auprès des autorités régionales.

"Les 72 subsahriens qui étaient à bord d'un zodiac ont été interceptés lundi au large d'Al Hoceima (Méditerranéee) avant d'être expulsés le même jour vers la frontière avec l'Algérie" (est), a indiqué la même source.

"Ces migrants projetaient d'émigrer clandestinement en Espagne", a-t-on poursuivi.

Selon les services de lutte contre l'immigration clandestine, les "migrants subsahariens transitent souvent par l'Algérie avant d'arriver au Maroc".

Lundi, le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a félicité le Maroc pour ses efforts "importants" en matière de lutte contre les "réseaux de trafic des migrants et de traite des êtres humains, ce qui a permis, selon lui, de tarir les flux migratoires illégaux".

Source : Aufait/AFP

Une bande dessinée diffusée sur la chaine koweitienne Al Watan a suscité la colère chez des Marocains de tous bords, des officiels mais aussi de la société civile. A l’affiche du film d’animation dénommé « Bu Qatada et Bu Nabeel », des Marocaines qui sont prêtes à tout, pour avoir un époux koweïtien. Si le diffuseur a présenté des excuses, de même que l’Etat du Koweït, la réaction marocaine ne s’est pas fait attendre.

La comédie d'animation incriminée, basée sur des caricatures du journal Al Watan, a montré dans son 8e épisode, deux personnages principaux dans la ville d'Agadir, où ils ont rencontré deux Marocaines. La maman des deux gadiries aurait versé une potion magique dans le café qu'elle a servi aux deux visiteurs. Une façon de leur jeter un sort, et s’assurer qu’ils tombent sous le charme des filles afin de les marier.

Indignation et condamnation au Maroc

Dans un précédent épisode, des références sont faites au Maroc comme un pays dans lequel, la corruption, l’incantation et la danse sont monnaie courante.

Les manifestations de mécontentement et d’indignation se sont multipliées. Entre campagne de mailing à Al Watan, des groupes sur Facebook, comme nous a rapporté Bigbrother.ma, l’image du Maroc véhiculée dans l’animation, n’a pas été bien accueillie par l’opinion publique marocaine. Le Royaume a même réagi officiellement par la voie de son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. Ce dernier a condamné sur Al Arabiya, la série animée et a déclaré que le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour assurer le suivi sur la question. « Il est absolument inacceptable de manipuler les Marocains de cette manière, même sur une chaîne privée arabe », a-t-il dit.

Excuses implicites…

Alors qu’ils sont accusés de diffamation intentionnelle, les auteurs de la bande dessinée ont présenté des excuses au peuple marocain, mais ont réitéré que la bande dessinée, n'avait pas pour but d'offenser les Marocains. Le journal Al Watan (affilié à la station de télévision) a, selon Al Arabiya, présenté des excuses formelles sous le titre « Tout l'amour et le respect pour le Maroc ».

Toutefois, le quotidien a écrit que la bande dessinée mise en cause, « se focalisait en premier lieu sur les Koweïtiens, leur comportement au Maroc ». Certes, mais ses créateurs auraient pu trouver une autre façon de montrer la conduite des Koweïtiens, partant de là, les ressortissants des pays du Golfe au Maroc, sans pour autant heurter la sensibilité des Marocains.

Malgré les excuses formulées par les auteurs et l’Etat du Koweït,  en signe de « représailles » de la diffusion de « Bu Qatada et Bu Nabeel », un hacker Marocain a piraté, le site internet d’Al-Diwan Al-Amiri (voir capture d’écran sur Bigbrother). Ce dernier est le siège social et le centre permanent des dirigeants du pays. Autrement dit, le siège de l’exécutif koweïtien.

Source : Yabiladi

Google+ Google+