vendredi 18 octobre 2024 23:16

Le président Nicolas Sarkozy organise vendredi, à l'Élysée, une réunion d'arbitrage sur les amendements à la déchéance de la nationalité, a annoncé mardi, sur LCI, le ministre de l'Immigration Éric Besson, qui a reconnu une "divergence juridique" avec son collègue de l'Intérieur Brice Hortefeux.

"C'est le président de la République et le Premier ministre qui arbitreront cette fin de semaine, si j'ai bien compris vendredi", a déclaré M. Besson, pour lequel la question de la déchéance de la nationalité n'est pas une "révolution" puisqu'elle existe dans le droit français à l'article 25 du Code civil. Alors que M. Hortefeux veut un amendement créant un "délit de polygamie de fait/escroquerie/abus de faiblesse", M. Besson souhaite que les amendements soient limités "scrupuleusement aux crimes les plus graves, ceux qui portent atteinte à l'État, à la nation".

"Sur le plan moral et politique, rien ne me choque en la matière" (Besson)

"Il faut lutter contre la polygamie de fait, contre les fraudes sociales", a estimé M. Besson. "Est-ce que la sanction doit être la déchéance de la nationalité ? J'ai dit un certain nombre de réserves et je considère que la jurisprudence du Conseil constitutionnel ne le permet pas. Nous le verrons, nous en discuterons, c'est pour cela que j'ai dit que c'était complexe", a-t-il argumenté. En revanche, M. Besson se demande s'il ne fallait pas assimiler au terrorisme les meurtres de représentants de l'État.

"Est-ce qu'on peut considérer que tuer un magistrat, un préfet, un policier ou un gendarme quand on vient d'acquérir la nationalité française ne peut pas être assimilé à un acte de terrorisme ?" s'est-il interrogé. "Le seul cas de figure accepté justement par la communauté internationale, les conventions internationales, c'est que vous perdez votre nationalité lorsque vous venez de l'acquérir, quand vous portez atteinte à la sûreté de l'État, à ce qui fait l'essence d'une nation. La circonstance me paraît assez incontestable", a-t-il dit. "Sur le plan moral et politique, rien ne me choque en la matière. Il faut quand même accepter l'idée que quand on devient français, on signe moralement et bientôt formellement un pacte républicain. On s'engage à respecter les lois de la République", a dit le ministre.

Source : Le Point

La grogne continue de se propager au sein du gouvernement. Après Bernard Kouchner et Hervé Morin, c'est Fadela Amara qui marque sa différence. La secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville s'est dite "contre les expulsions de Roms", mardi matin, sur RTL. "J'ai toujours milité contre les expulsions", a-t-elle indiqué.

Interrogée sur la déchéance de nationalité, mesure phare du virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy amorcé au coeur de l'été, l'ancienne présidente de Ni putes ni soumises n'a pas non plus hésité à s'opposer au discours présidentiel. "Je suis contre l'élargissement de la déchéance de nationalité à toutes les autres formes de crimes", a prévenu la secrétaire d'État.

L'ex-associative ne croit pas non plus, comme Frédéric Lefebvre l'avait affirmé au début du mois d'août, qu'il y a "des liens entre délinquance et immigration". "L'insécurité n'a pas de couleur de peau", lui a-t-elle répondu, assumant ses désaccords avec l'exécutif sur cette question. "Nous sommes en démocratie, nous pouvons avoir des désaccords", a prévenu Fadela Amara. "Faire un amalgame, ça peut amener à des dérives. Je ne suis pas convaincue qu'il y ait ce lien si formel" entre délinquance et immigration, a-t-elle martelé.

Le remaniement en ligne de mire

"Je suis évidemment totalement pour la fermeté quand on parle d'insécurité", a-t-elle toutefois tempéré ensuite, précisant adhérer à la "logique" du président de la République d'"éradiquer la délinquance", de "combattre les groupes mafieux des cités". "Le meilleur moyen pour arriver à sortir du marasme certains jeunes, c'est de rétablir l'ordre républicain qui est émancipateur", a prôné Fadela Amara.

"Nos parents n'ont pas immigré pour que leurs enfants basculent dans la délinquance", a rappelé l'ex-associative, fustigeant "la manière dont tout cela est présenté, la surenchère qui a été faite autour du discours du Président". Et de critiquer ouvertement "la surenchère de Hortefeux", ministre de l'Intérieur, qui, lundi soir, a une nouvelle fois durci ses positions en affirmant qu'un auteur de vol sur cinq à Paris était roumain.

Autant de divergences qui n'ont pas pour autant poussé Fadela Amara à quitter ses fonctions, à l'instar de ses confrères des Affaires étrangères et de la Défense. "Je ne suis pas quelqu'un qui jette l'éponge. Je reste et je continuerai", a-t-elle promis. Mais, à quelques semaines d'un remaniement annoncé, Fadela Amara a prévenu : "Si je ne sens pas la même détermination intacte, je pense que je ne resterai pas."

Source ;: Le Point

Scruté par les experts des droits humains de l'ONU, quant à la prévalence de discriminations raciales., le Maroc, a certaines avancées importantes à son actif. Mais les rapporteurs ont critiqué la discrimination envers les populations amazigh et subsaharienne et restent préoccupés aussi par la question des « prénoms à caractère marocain ».

Les résultats des enquêtes ont été présentés en conférence de presse vendredi 27 août par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), un organe composé d’experts indépendants qui surveille l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale que le Maroc a ratifiée en 1970.

Le CERD se dit satisfait d'avancées marocaines dans plusieurs domaines. La réforme du code de la nationalité qui permet à la femme marocaine de transmettre sa nationalité à ses enfants, la loi relative aux partis politiques, interdisant toute constitution d'un parti politique sur une base discriminatoire, le Code de la presse de 2003, dont les dispositions punissent toute incitation à la discrimination raciale, la haine ou la violence raciale, voilà autant d'éléments positifs relevés par les experts.

De plus, le code du travail protègerait efficacement les employés, et le code de la famille assure davantage l'égalité entre l'homme et la femme. Au sujet de l'implémentation de la convention, les experts se félicitent du fait que le Maroc donne le droit aux individus au Maroc de saisir directement le CERD s'ils se sentent victimes de discrimination raciale. Aspect qui peut être important au vu de l'implémentation à différentes vitesses, notamment du code de la famille au Maroc.

Mais le comité a également tenu à souligner les domaines où le Maroc traine la patte. De manière générale, il recommande au Maroc de consacrer dans sa constitution le principe de la primauté des traités internationaux sur sa législation interne. Manière de critiquer le fait que le Maroc peut encore ratifier certains traités internationaux sans que cela ait de conséquences sur les lois internes.

Plus concrètement, le CERD a mis en exergue les discriminations subies par deux populations au Maroc, les Amazighs et les Subsahariens. Il critique le fait que la langue Amazigh ne soit pas reconnue comme langue officielle et que « certains Amazighs continuent d'être victimes de discrimination raciale, particulièrement dans le domaine de l'emploi et des services de santé, surtout quand ils ne parlent pas arabe. »

Une critique forte a également été émise concernant l'absence totale d'un cadre législatif et institutionnel pour la protection de réfugiés et de demandeurs d'asile. Dans ce sens, le comité « conseille que l'Etat établisse un tel cadre pour clarifier les procédures d'asile et pour garantir la protection des droits des réfugiés et des demandeurs d'asile. »

Le droit des sans-papiers au Maroc, en majorité des Subsahariens, doit également être renforcé. Discriminations raciales, xénophobie et détentions sans recours juridiques seraient courant à l'encontre de cette population.

Un aspect critiqué par le comité et qui touche directement les MRE est la question des « prénoms à caractère marocain ». Les autorités marocaines peuvent refuser des prénoms donnés aux enfants marocains quand elles estiment que ces noms ne sont pas de caractère marocain. Les consulats marocains à l'étranger disposent ainsi de listes de noms acceptés sur les passeports marocains.

Cela touche évidemment des noms européens, mais la polémique a été plus forte quant à des noms berbères, dont certains ne sont pas acceptés, alors qu'il ne fait aucun doute que ce sont des noms marocains.

Par rapport à cette problématique, le CERD « recommande » au Maroc « de clarifier la signification et la portée dans sa législation de la notion de 'prénom à caractère marocain' », et ce « afin d'assurer pour tous l'inscription de prénoms. »

Source : Yabiladi

La Bundesbank a pris lundi ses distances avec un de ses membres, Thilo Sarrazin, dont les propos sur les musulmans et les Juifs ont défrayé la chronique.

Ses déclarations ont terni, a dit le directoire de la Bundesbank, la réputation de la banque centrale allemande. Thilo Sarrazin s'est attiré les foudres de la chancelière Angela Merkel et de plusieurs de ses ministres pour avoir estimé dans la presse que les musulmans s'intégraient moins bien que les autres populations en Europe et pour avoir évoqué le "gène particulier des Juifs".

Il s'est défendu lundi lors d'une conférence de presse, réfutant avoir usé de théories raciales dans ses arguments. Il a aussi affirmé que les statistiques confirmaient que les immigrés musulmans pesaient sur la société allemande.
La Bundesbank a souligné, elle, à l'issue d'une réunion extraordinaire de son conseil des gouverneurs, que les opinions de Thilo Sarrazin ne reflétaient pas celles de l'institution.

"Le conseil de la Bundesbank estime que les commentaires du Dr Sarrazin ont terni l'image de la Bundesbank", dit un communiqué, ajoutant que les discriminations n'ont pas leur place dans cette institution.

La direction de la banque centrale parlera à Thilo Sarrazin et pourrait donner suite au moment opportun, ajoute le texte.
Angela Merkel s'était dit certaine, dimanche, qu'il y aurait "des discussions" à la Bundesbank au sujet de ces propos "absolument inacceptables".

Thilo Sarrazin, qui s'est exprimé dans les colonnes du Welt am Sonntag à la veille de la parution de son nouveau livre, dans lequel il dénonce la politique d'immigration du gouvernement et met en garde contre la "déculturation" de l'Allemagne, n'en est pas à ses premières déclarations contestées.

Il est déjà visé par une enquête du parquet pour incitation à la haine raciale pour avoir déclaré lors d'une réunion d'affaires en juin que l'intelligence moyenne en Allemagne diminuait en raison du faible niveau d'éducation des immigrés turcs, proche-orientaux ou africains.

Source : Les Echos/Reuters

hileas Fogg ne s’attendait pas à un pareil défi. Son tour du monde durait 80 jours, alors que cette nouvelle aventure ne dépasse pas quelques heures. En fait, le tour du monde remis au goût du jour n’est pas vraiment inspiré du roman de Jules Verne, mais d’une initiative humaine, celle de briser les frontières communautaires au sein d’une même ville. L’événement, qui aura lieu le samedi 13 et le dimanche 14 novembre à Dunkerque, connaîtra une participation marocaine massive. «Pour la communauté marocaine, c’est un moyen de promotion culturelle. Il montre que notre intégration dans les pays d’accueil, nous l’assumons avec notre spécificité culturelle et  notre appartenance. C’est aussi l’affirmation que notre culture est une partie intégrante de la culture du territoire», explique Oussama Loukili, un ingénieur marocain responsable des relations internationales à l’AJS «Le bon emploi de la solidarité» qui organise cet événement.

L’idée de ce tour du monde trouve ses racines dans un concept adopté par la ville jumelle allemande de Dunkerque, Krefeld. Cette dernière organise, chaque année, une vaste opération interculturelle sous forme d’un voyage à travers les ruelles de la ville à la découverte des cultures étrangères présentes. Ce voyage vise à permettre aux habitants désireux de se confronter aux cultures étrangères présentes dans l’agglomération de se lancer dans un périple urbain ponctué par des arrêts dans les quartiers de la ville à la découverte de l’univers culturel des familles installées sur son sol. «L’objectif, c’est aussi montrer aux sceptiques un bon vivre ensemble, que l’autre est capable d’ouvrir chez soi et de partager sa culture», souligne Oussama Loukili en  charge de cette action à Dunkerque.

La première édition, qui a eu lieu le 15 novembre 2009, a été animée par quatre familles qui ont répondu présent à l’appel de l’ONG (AJS) : une Marocaine, une Sénégalaise, une Comorienne, et une Algérienne. «Cette année, en plus de la famille marocaine, il y aura des familles congolaise, polonaise, sénégalaise, comorienne et flamande. Pour les voyageurs, les inscriptions sont ouvertes», indique au Soir échos, Oussama Loukili. Les personnes intéressées doivent s’inscrire à l’ONG pour retirer leur billet de voyage.

Concrètement, les familles représentent des escales de ce tour du monde. Chacune d’elles est libre d’organiser l’accueil et la visite des participants au tour du monde venus assouvir leur soif de connaître les traditions du pays. «L’an dernier, chez la famille marocaine, c’était le dépaysement total! Nous avons été accueillis dans un salon marocain décoré du sol au plafond. Les tables étaient garnies de toutes les saveurs», raconte l’AJS dans son rapport 2009. Les hôtes ont donné aux voyageurs un aperçu sur les villes marocaines, leurs caractéristiques, les différentes langues parlées, les traditions culinaires…

Aussi chaleureuses et accueillantes, toutes les familles ont ouvert les portes de leurs maisons, mais aussi celles de leur cœur. Une véritable réussite à laquelle contribuent de nombreux partenaires, dont Colibri,  Fraternité tout Horizon, APAID et Artisans du Monde-Littoral. A présent que l’équipe a gagné son pari, elle aspire, à transformer ce tour du monde en un rendez-vous annuel.

Ce tour du monde est en fait une action inscrite à une autre beaucoup plus ancienne et plus large : la Semaine de la solidarité internationale (SSI). Selon l’AJS, c’est le rendez-vous national de sensibilisation à la solidarité internationale et au développement durable. Lancée depuis 1998, la troisième semaine de novembre, la SSI s’articule autour de plusieurs manifestations où débat et convivialité font bon ménage et pas seulement à Dunkerque, mais dans toute la France. L’AJS estime que ces manifestations ont un rôle à jouer contre les préjugés et les stéréotypes. «Elles permettent de dépasser nos idées reçues, d’échanger et de s’interroger sur ce que nous pouvons faire pour rendre ce monde plus solidaire, que ce soit à travers nos actes quotidiens les plus simples comme les plus engagés», explique l’AJS. D’après cette ONG, la SSI permet de les faire connaître et de sensibiliser les Français aux questions de solidarité internationale. Et pour cela, l’échange d’idées passe par les conférences, les spectacles, les ateliers pratiques et les loisirs qui sont au menu de la semaine.

Les organisateurs ont énormément misé sur la diversité du contenu du programme en y ajoutant également des projections, des expositions, des repas équitables et des marchés solidaires, entre autres.

La SSI devient tout simplement à Dunkerque un grand moment de rencontre et de découverte, un moyen de sensibilisation à la coopération internationale et au développement durable.

Source : Le Soir

Un gouvernement soudé et droit dans ses bottes malgré les critiques. C'est le message qu'ont voulu faire passer Brice Hortefeux et Eric Besson en annonçant de concert lors d'une conférence de presse, lundi, la poursuite des opérations d'évacuation des Roms. Depuis le 28 juillet et le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, «128 campements illicites occupés par des ressortissants roumains ou bulgares ont été démantelés et évacués», indique le ministre de l'Intérieur. Parallèlement, «977 Roms présents sur notre territoire ont été raccompagnés vers leur pays d'origine, essentiellement la Roumanie», a ajouté Brice Hortefeux. Plus de 8.200 Roumains et Bulgares ont été reconduits dans leur pays depuis le début de l'année, précise Eric Besson. En 2009, quelque 11.000 Roms avaient été expulsés. «C'est l'accélération d'un processus récurrent», assure-t-il au Talk Orange-Le Figaro.

Le ministre de l'Intérieur a pour mission de démanteler en trois mois la moitié des campements illégaux en France, soit environ 300. Pas question pour Brice Hortefeux de relâcher la pression. «Ces opérations vont se poursuivre car elles sont légitimes et nécessaires», assure le ministre. Principal argument mis en avant par le gouvernement pour justifier l'expulsion des Roms : «protéger les Français de l'insécurité». Brice Hortefeux affirme que les actes de délinquance perpétrés par des Roumains, à Paris, ont augmenté de 259% en 18 mois. «Aujourd'hui, à Paris, la réalité est que près d'un auteur de vol sur cinq est un Roumain», assure le ministre de l'Intérieur, et «un vol commis par un mineur sur quatre l'est par un mineur roumain».

«Une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale»

Eric Besson a d'ailleurs annoncé lundi un projet d'amendement à la loi sur la sécurité intérieure, dite Lopssi, pour étendre les possibilités d'expulsion en cas de «menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive». Le ministre de l'Immigration soumettra aussi deux autres propositions dans le cadre du projet de loi qui sera examinée le 27 septembre à l'Assemblée nationale. La première permettra de «sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour (trois mois maximum, ndlr) afin de contourner les règles plus strictes du long séjour»: avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes. Le deuxième amendement permettra «la reconduite dans leurs pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale», détaille-t-il. «Les ressortissants européens ne jouissent pas d'une liberté de séjour sans limite au sein de l'Union européenne», justifie Eric Besson.

Comme l'a fait François Fillon lundi matin, Brice Hortefeux et Eric Besson tiennent à se départir de toute «stigmatisation». «Il ne s'agit en aucun cas de stigmatiser telle ou telle population, mais il ne s'agit pas non plus de fermer les yeux sur une réalité», explique Brice Hortefeux. «Accueillir ne veut pas dire défaillir, reprend le ministre. Ceux que nous accueillons doivent se conformer à nos lois». Et d'insister sur le fait qu'une installation dans un camp illicite constitue un délit au regard de la loi de mars 2003. Brice Hortefeux déplore aussi l'insalubrité de certains camps, où se développent selon lui des cas de saturnisme et de tuberculose. «Pouvons-nous accepter que des enfants grandissent dans de telles conditions ? », s'interroge le ministre de l'Intérieur. «Nous devons faire en sorte qu'ils vivent dans la légalité et la dignité. La France n'est pas un terrain vague.»

«L'hypocrisie» de Martine Aubry

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé qu'il recevrait mardi le président de la conférence épiscopale, le cardinal André Vingt-Trois, après les critiques émises par l'Eglise catholique contre la politique française à l'égard des Roms. «Les déclarations qui ont été faites par la plupart des responsables de la hiérarchie catholique disent, à juste titre, la même chose», explique-t-il. «Ils parlent de notre devoir d'accueil et du respect des autres».

Brice Hortefeux a aussi profité de la conférence de presse pour répondre aux accusations proférées ce week-end à La Rochelle par Martine Aubry, qui soulignait encore lundi qu'évacuer un terrain n'était pas la même chose qu'expulser par «charters entiers». Le ministre de l'Intérieur s'est étonné «de l'hypocrisie de certains responsables publics qui s'émeuvent au mois d'août de ce qu'ils ont eux-mêmes demandé en juillet». Et de rappeler que la communauté urbaine de Lille, présidée par la secrétaire nationale du PS, avait demandé «d'évacuer un campement de Roms à Villeneuve-d'Ascq». Une procédure qui «aurait pu être arrêtée à tout moment si elle l'avait souhaité. Or, il n'en a rien été», affirme Brice Hortefeux.

En tenant une conférence de presse commune, les deux ministres ont aussi cherché à afficher une unité gouvernementale mise à mal par l'offensive sécuritaire. «Nous travaillons main dans la main avec Eric Besson. Une cellule de coordination interministérielle se réunit une fois par semaine depuis fin juillet», précise Brice Hortefeux. Mais malgré une solidarité de façade, les deux collègues n'ont toujours pas trouvé d'accord sur la question de la déchéance de nationalité, l'autre grand volet de la politique sécuritaire du gouvernement. Alors que le ministre de l'Immigration, tout comme le premier ministre, veut limiter la sanction de déchéance aux «crimes graves», Brice Hortefeux veut l'étendre aux personnes coupables de polygamie. La question devrait être tranchée cette semaine par Nicolas Sarkozy lors d'une réunion d'arbitrage à l'Elysée, en présence des deux ministres.

Source : Le Figaro

Les autorités mexicaines ont annoncé le lancement d'une enquête au niveau fédéral sur le massacre de 72 migrants dans un ranch du nord du pays, en raison des soupçons qui pèsent sur les trafiquants de drogue dans cette affaire.

Selon le porte-parole du gouvernement Alejandro Poire, l'implication d'un cartel de la drogue ferait de ce massacre un crime fédéral. Le gouvernement "poursuivra son assaut frontal contre ces organisations pour que des événements terribles comme ceux qui ont eu lieu cette semaine ne se répètent pas", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Luis Freddy Lala Pomavilla, un Equatorien de 18 ans, seul survivant du drame, a refusé l'offre de visa pour raisons humanitaires faite par le Mexique et préfère rentrer chez lui. Une fois que ses blessures au cou seront guéries, les autorités mexicaines se chargeront donc de le rapatrier, a-t-il précisé.

Lala a raconté comment quelque dix hommes, se présentant comme membre du gang des Zetas, avaient intercepté les migrants sur une route du Tamaulipas, avant de les kidnapper, de les transférer dans un ranch, de chercher à les enrôler comme passeurs, puis de les abattre lorsqu'ils ont refusé.

Pour l'heure, 34 des victimes ont été identifiées: 16 sont originaires du Honduras, 12 du Salvador, cinq du Guatemala et une du Brésil. Rares étaient ceux qui avaient des papiers d'identité sur eux. La police prélève donc des échantillons ADN sur les autres en espérant pouvoir les identifier de cette manière.

Du coup, au Honduras par exemple, des familles inquiètes se pressaient au ministère des Affaires étrangères, cherchant à obtenir des nouvelles de proches qu'ils pensaient au Mexique. Comme Maria Cruz, inquiète pour son fils Denis Moreno, 34 ans, qui l'a contactée pour la dernière fois depuis une ville sur la frontière mexicano-américaine. "J'espère qu'il n'est pas sur la liste", disait-elle à la télévision, en larmes.

Fabiana Carcamo, elle, racontait avoir eu la confirmation que son frère, Miguel Angel Carcamo, 40 ans, se trouvait parmi les victimes. Il avait quitté le Honduras le 3 août, avec l'espoir d'atteindre les Etats-Unis. Il laissait derrière lui, à El Guante, 60 km au nord de Tegucigalpa, quatre enfants âgé de quatre à 15 ans. "J'ai parlé à Miguel Angel le 3 août. Il m'a dit de ne pas pleurer, qu'il m'appellerait quand il serait arrivé là-bas et qu'il m'aiderait", se lamentait une autre de ses soeurs, Ana Cristina.

Le cartel des Zetas, constitué par d'anciens membres des forces spéciales de l'armée mexicaine, contrôle une bonne partie de l'Etat du Tamaulipas, dernière étape pour les migrants latino-américains cherchant à passer au Texas. Les Zetas, outre le trafic de drogue, se sont mis à pratiquer l'extorsion envers les migrants ou à les forcer de travailler comme passeurs.

Selon la Commissaire à l'Immigration Cecilia Romero, les agents mexicains ont secouru 2.750 migrants cette année, certains errant dans le désert, d'autres captifs des gangs. Rien que dans le Tamaulipas, 812 migrants qui avaient été kidnappés par les gangs ont été secourus, explique-t-elle.

La multiplication de ces dangers a commencé de décourager les candidats à l'émigration, et les chiffres ont commencé à chuter, a-t-elle ajouté.

Source : AP

Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine en Europe a souligné, samedi à Rabat, l'importance du renforcement de la communication à travers notamment l'ouverture sur les médias.

Le conseil a mis l'accent, lors de sa troisième session, sur l'importance de renforcer le contact avec les médias européens, les organisations internationales aussi bien officielles que de la société civile d'intérêt commun ainsi qu'avec les forums européens et les institutions culturelles et sociales.

Lors de cette session, le conseil a examiné trois axes essentiels, le premier porte sur les actions de communication à entreprendre pour faire connaitre le Conseil auprès des marocains d'Europe, des communautés musulmanes en Europe, des institutions européennes, des associations de la société civile, des centres de recherches et des masses médias.

Le deuxième axe concerne les programmes de formation au profit des acteurs œuvrant au sein du champ religieux, alors que le troisième se rapporte à la recherche scientifique.

A cette occasion, les membres du Conseil ont proposé une panoplie d'activités visant à garantir aux marocains d'Europe un encadrement religieux adéquat. Ils ont également examiné le programme annuel du Conseil, tout en se félicitant des efforts déployés durant l'année précédente pour parachever les procédures juridiques et administratives préalables à l'exercice de ses fonctions conformément à la législation européenne.

Les membres du conseil ont tenu à ce que le programme annuel du conseil soit conforme aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, qui accorde un grand intérêt aux questions religieuses des marocains résidant à l'étranger.

Ils ont tenu également à ce que ce programme tienne compte de la particularité du modèle religieux marocain fondé sur la tolérance et la modération.

Le Conseil a examiné aussi les activités prévues à fin 2010 et celles programmées pour la période allant du 1er janvier à fin juin 2011. Il a également approuvé, par la même occasion, le budget prévisionnel couvrant les dépenses du plan d'action 2010-2011.
Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine d'Europe dont la création a été annoncée par SM le Roi Mohammed VI le 27 septembre 2008, œuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.

Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.

Il s'engage, de même, à œuvrer pour permettre à la femme d'acquérir les connaissances à caractère religieux et social, de s'intégrer dans les pays d'accueil et de participer à la concrétisation des objectifs du Conseil.

Le Conseil plaide, en outre, pour une participation à la formation des Imams et des Morchidates en Europe et leur encadrement pour apprendre les spécificités historiques et sociales de chaque pays. Il appelle également à œuvrer pour que le Conseil marocain des ouléma pour l'Europe soit une référence en matière religieuse pour les Marocains d'Europe.

Source : MAP

Treize personnes ont été arrêtées samedi à Bradford, dans le nord de l'Angleterre, en marge d'une manifestation de quelque 700 sympathisants de la Ligue anglaise de défense (EDL), un groupe d'extrême droite anti-musulman, a annoncé la police locale.

Un important barrage de police avait encerclé les manifestants de l'EDL rassemblés dans le centre de Bradford, afin d'empêcher une confrontation avec une contre-manifestation de quelque 300 militants anti-fascistes, selon un journaliste de l'AFP.

L'EDL avait appelé ses sympathisants à un rassemblement, après que les autorités eurent interdit toute marche à Bradford samedi, craignant une répétition des émeutes raciales de 2001 dans cette ville à forte population d'origine pakistanaise.

En fin d'après-midi, la police a procédé à des arrestations après quelques débordements et un manifestant de l'EDL a été évacué vers un hôpital.

"La police fait en sorte que les manifestants quittent la ville et nous continuerons à maintenir une forte présence pour rassurer la population de Bradford", a déclaré un porte-parole de la police du West Yorkshire.

Malgré deux cordons de police, les manifestants de l'EDL et ceux de l'organisation Unis contre le fascisme (UAF) s'étaient brièvement rapprochés dans l'après-midi, et se sont lancés quelques projectiles, tels que bouteilles, cannettes et pierres, ainsi qu'un engin fumigène.

L'EDL affirme vouloir lutter contre ce qu'elle considère comme une propagation de l'islam radical en Grande-Bretagne mais ses détracteurs qualifient ce mouvement de raciste et anti-musulman.

Les sympathisants de l'EDL ont lancé des slogans comme "Rendez-nous notre pays" et brandissaient des panneaux avec les inscriptions : "assez de mosquées" et "non à la charia".

"Nous sommes contre l'islam radical, pas contre les autres musulmans", a affirmé à l'AFP le chef de la sécurité de l'EDL, Leon McCreery.

"Mais ce que les musulmans +normaux+ devraient faire, c'est se lever et se défendre", a-t-il ajouté.

Un autre partisan de l'EDL, Abdul Salam a déclaré à l'AFP: "nous voulons tous la paix, nous voulons tous une Grande-Bretagne en paix, nous ne voulons pas que des terroristes attaquent ce pays".

"Tous les musulmans sont les bienvenus ici (en Grande-Bretagne), mais ces musulmans-là (dans la contre-manifestation) ont choisi d'être de l'autre côté et de soutenir le terrorisme. Ce ne sont pas des musulmans, ce sont des hypocrites qui sont des terroristes, donc ils vont brûler en enfer", a-t-il expliqué.

Dans l'autre camp, Wahida Shaffi, membre de l'Organisation des femmes de Bradford pour la paix, a estimé que "la présence de l'EDL à Bradford confirme son caractère extrémiste".

"Ils ont révélé clairement au monde la nature extrémiste de leur message", a-t-elle ajouté.

En juillet 2001, une manifestation du parti d'extrême droite britannique National Front avait dégénéré en combats de rue avec des jeunes anti-fascistes. Plus de 300 policiers avaient été blessés et quelque 200 personnes condamnées à des peines de prison.

Ratna Lachman, d'une association de défense des droits de l'Homme s'est réjoui que les jeunes d'origine étrangère samedi "n'aient pas réagi avec la violence et la haine que l'EDL a manifestées", estimant que Bradford "avait tiré les leçons" de 2001.

Source : La Croix/AFP

Des membres du gouvernement et des communautés musulmane et juive d'Allemagne ont dénoncé dimanche les propos racistes et antisémites d'un des membres du directoire de la Banque fédérale, qui n'en est pas à son coup d'essai et déclenche cette polémique juste avant de sortir un livre.

Thilo Sarrazin, 65 ans, membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition) de centre-gauche, déclare dans un entretien au journal dominical "Welt am Sonntag" que "tous les juifs partagent le même gène" et que "les immigrés musulmans ne s'intègrent pas aussi bien que les autres groupes d'immigrés en Europe". "Les raisons à cela ne viennent apparemment pas de leur origine ethnique mais sont enracinées dans la culture de l'islam", ajoute-t-il.

Plusieurs députés ont en vain exigé sa démission de la Bundesbank et son départ du SPD.

Le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle (FDP, libéraux) estime dans un entretien à l'hebdomadaire dominical "Bild am Sonntag" que "les remarques qui alimentent le racisme ou même l'antisémitisme n'ont pas leur place dans notre discours politique".

Pour le ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg (Union chrétienne-sociale, CSU, centre-droit, parti frère de la CDU de la chancelière Angela Merkel), Thilo Sarrazin "a franchi les limites de la provocation".

Les dirigeants des communautés juive et musulmane allemandes ont également condamné les propos du banquier. "Celui qui essaie d'identifier les juifs par leur code génétique succombe au racisme", a déclaré à l'agence de presse DDP Stephan Kramer, du Conseil central des juifs d'Allemagne.

L'an dernier, Thilo Sarrazin, ancien responsable des Finances de la ville de Berlin, s'en était pris aux musulmans, "ceux qui vivent au crochet d'un Etat qu'ils rejettent, qui ne sont pas suffisamment concerné par l'éducation de leurs enfants et font constamment de nouvelles petites filles portant le voile". Il avait fini par présenter des excuses.

Un représentant de la communauté turque en Allemagne, Kenan Kolat, a exhorté Angela Merkel à limoger M. Sarrazin de la Bundesbank. Maria Böhmer, ministre adjointe à la Migration, aux réfugiés et à l'intégration, a accusé le banquier de "livrer un tableau déformé de l'intégration en Allemagne, qui ne résistera à aucune recherche scientifique". "Nous avons besoin de soutenir le potentiel (des immigrés), pas d'exercer une discrimination (à leur encontre", a-t-elle estimé dans un communiqué.

Selon une étude officielle réalisée en 2009, l'Allemagne compte entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, soit 4,6 à 5,2% de la population. Environ 63% déclarent avoir des origines turques. Plus de 16 millions d'Allemands possèdent des origines étrangères, soit près de 20% des 82 millions d'habitants.

Thilo Sarrazin déclenche la polémique alors que son sort son nouveau livre. Dans certains extraits publiés par les médias allemands, il y écrit que les immigrés ont bien plus profité que contribué au système sociale allemand et qu'ils rendent la société "plus bête" car ils sont moins éduqués mais ont plus d'enfants que les Allemands "de souche".

Le chef du PSD, Sigmar Gabriel, a pris ses distances avec M. Sarrazin la semaine dernière. "Si vous me demandiez pourquoi il veut toujours appartenir à notre pays: je ne sais pas non plus", a-t-il lâché.

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Souad TALSI est une conseillère juridique originaire d’Oujda. Arrivée à Londres en 1972, elle devient à 15 ans traductrice pour les immigrés marocains. Elle est aussi fondatrice d’Al Hassani, le premier Centre pour Femmes Marocaines d’Angleterre.

Souad TALSI qui est membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), a été faite membre du prestigieux Ordre de l’Empire Britannique (MBE) en reconnaissance des services rendus à la communauté…Suite

La Kafala, procédure de prise en charge d’un enfant abandonné, en vigueur au Maroc, n’est pas reconnue dans certains pays européens comme une adoption au sens européen du terme. Ainsi, de  nombreux Marocains se retrouvent confrontés à l’impossibilité d’obtenir un visa pour les enfants adoptés sous Kafala. C’est ce qui est arrivé récemment à un couple marocain résidant en Ligurie (nord-ouest d’Italie).

Les faits suivants sont rapportés par l’Association Amici dei Bambini (Ai.Bi) ou Amis des Enfants, une ONG italienne de protection d’enfants abandonnés aussi bien en Italie que sur le plan international.

Mohammed Barakat, et son épouse Amina, Marocains résidant en Ligurie depuis une trentaine d’années, ont obtenu en mai dernier au Maroc, la prise en charge d’un enfant abandonné de près de deux ans. Le couple a ensuite entamé les démarches pour avoir les documents nécessaires au séjour de l'enfant en Italie. Mais le visa lui a été refusé, car la loi italienne ne reconnait cette forme d’adoption.

« Les raisons pour lesquelles on nous a refusé le visa sont absurdes » a expliqué Mohammed. « On nous a dit que la mère biologique est vivante, mais il s’agit d’un enfant abandonné. La personne qui l’a mis au monde ne peut prendre soin de lui, la naissance de cet enfant a été comme une honte à cacher à la famille de la maman. Malheureusement, au Maroc il y a beaucoup d’exemples similaires d'enfant nés de relations illicites (hors mariage) et qui finissent abandonnés quelque part », a ajouté Mohammed.

Aujourd’hui, la famille Barakat est séparée. Mohammed doit rester en Italie pour poursuivre son activité, alors que son épouse et l’enfant sont restés au Maroc.

Ce n’est pas la première fois que des Marocains ayant eu recours à la Kafala, essuient un revers pour le visa. En 2007, d’après le magazine Telquel citant Ai.Bi, un couple maroco-italien n’a pas pu obtenir le précieux sésame pour permettre à leur fils adoptif de voyager en Italie. Toujours selon Ai.Bi, « le dernier enfant pris sous Kafala est parti en 2003 ».

Pourtant, l’Italie devait reconnaître la Kafala avant le 5 juillet 2010, délai fixé par Conseil européen pour appliquer la convention de La Haye du 19 octobre 1996 sur la protection des enfants en danger. Ladite convention stipule en effet que l'intérêt suprême de l'enfant doit être primordial face aux difficultés rencontrées par le droit national dans le dialogue entre deux Etats. Il est indispensable de trouver un espace juridique commun dans le pays d'origine et de résidence des enfants. L’application de cet accord serait révolutionnaire, dans la mesure où il permettra de stopper le déchirement des milliers de familles.

La Kafala constitue la prise en charge d’un enfant, sa protection, son éducation et  son entretien. Au Maroc, la Kafala est régie par la loi 15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés, promulguée par le dahir N°1-02-172 du 1 rabii II 1423 (13 juin 2002). Elle ne donne pas droit à la filiation entre l’enfant et son « tuteur ni à l’héritage.

Source : Yabiladi

Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration).

Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration) de Geert Wilders (photo). Elles ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA), qui ne disposent pas à elles seules d'une majorité parlementaire, pour les mettre en garde contre une telle alliance. (Reuters/Suzanne Plunkett)

Ces organisations, qui représentent entre autres les Turcs, les Marocains et les Caribéens établis aux Pays-Bas, ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA).

Parce que ces formations-là n'auraient pas à elles seules une majorité parlementaire, elles ont invité Geert Wilders, le dirigeant populiste du PVV, à participer aux négociations.

Si un consensus est trouvé, Wilders, qui veut stopper toute immigration musulmane aux Pays-Bas et interdire le Coran, acceptera d'accorder un soutien parlementaire à la coalition.

"Un gouvernement VVD-CDA soutenu par le PVV risque de déboucher (...), sur une démarche et une politique fondée sur la stigmatisation, le traitement inique et la discrimination des minorités en général et des musulmans en particulier", écrivent ces organisations dans la lettre transmise aux médias. "Nous craignons que le poison de l'intolérance ne se propage subrepticement, jusqu'à devenir une opinion recevable", disent-elles.

Le VVD est le parti le mieux représenté au parlement depuis les élections législatives du 9 juin. Le parti de Wilders est devenu le troisième du pays, après les travaillistes.

Source : L’Express.fr

Les ministères de l'Immigration, de l'Intérieur et de la Justice ont dévoilé chacun leurs propositions d'amendement à Matignon. Les désaccords sont nombreux.

Le projet d'élargir la déchéance de nationalité aux Français naturalisés portant atteinte à un dépositaire de l'autorité publique ou pratiquant la polygamie a fait l'objet d'une réunion à Matignon vendredi 27 août. Alors que l'Elysée doit trancher dans les prochains jours, les modalités de la déchéance suscitent bien des désaccords entre ministres.

En théorie, c'est Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale qui doit arbitrer la question de la déchéance de nationalité.

Mais dans les fait, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur qui a fait de Lies Hebbadj, le polygame présumé de Nantes, son cheval de bataille tente de reprendre le dossier en main. A la Justice, Michèle Alliot-Marie estime aussi avoir son mot à dire sur un thème qui touche au code civil.

Résultat, chacun a fait ses propositions d'amendement à Matignon, que le Figaro s'est procurées.

Sanctionner

Le thème de la déchéance de nationalité a fait son irruption dans la vie politique au cours du mois d'avril dernier avec l'affaire Lies Hebbadj. Le ministre de l'Intérieur avait immédiatement demandé à ce que le commerçant nantais, soupçonné de polygamie, soit déchu de sa nationalité française.

Poursuivant sur la même ligne, Brice Hortefeux a proposé dans un premier amendement la création d'un "délit de polygamie de fait/escroquerie/abus de faiblesse".

A la demande de Nicolas Sarkozy de retirer la nationalité française "à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à tout "dépositaire de l'autorité publique", le deuxième amendement de l'Intérieur concernerait les étrangers naturalisés depuis moins de dix ans, et condamnés à "une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement" pour "acte qualifié de crime ou délit" visant "une personne mentionnée au 4e (alinéa) de l'article 222-8 du code pénal".

Le ministre de l'Intérieur veut aussi sanctionner les fraudes à la caisse d'allocations familiales (CAF). Il envisage de punir de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende "le fait pour une personne engagée dans les liens du mariage, de tirer profit ou de partager le produit, de manière habituelle, de prestations sociales indûment perçues, à la suite de déclarations inexactes ou incomplètes par un tiers avec lequel il a contracté une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité".

Réserves

Eric Besson, qui avait émis des réserves quant à l'élargissement de la déchéance de nationalité, arguant qu'elle était "juridiquement complexe" à appliquer reste dans la droite lignée du discours de Grenoble.

Le ministre de l'Immigration estime que "les cas de déchéance doivent être réservés aux atteintes à l'autorité de l'État, à l'intégrité de la Nation".

Il propose donc que soit déchu de sa nationalité "celui qui a été condamné à 8 (ou 10 ans) en France ou à l'étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et commis en particulier contre une personne dépositaire de l'autorité publique".

Au début du mois d'août, il avait aussi évoqué l'idée que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour "les jeunes ancrés dans la délinquance".

Eric Besson se fait plus discret sur la question de la polygamie. Loin de la déchéance proposée par Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration prévoit un amendement obligeant les quelque 10.000 étrangers naturalisés chaque année à signer un "pacte républicain" les engageant à respecter les lois de la République et ses valeurs comme la laïcité et l'égalité hommes/femmes.

Propositions juridiques

Michèle Alliot-Marie, à la tête du ministère de la Justice a, elle aussi, dévoilé ses propositions. Dans le même esprit que celles du ministère de l'Intérieur, elles sont plus "juridiques" d'après le Figaro.

La ministre de la Justice propose que la déchéance de nationalité punisse les auteurs de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

 

Seraient concernés par cet amendement les représentants des forces de l'ordre mais aussi les sapeurs-pompiers, les gardiens assermentés d'immeubles, les jurés, les avocats voire "le conjoint, les ascendants et les descendants en ligne directe des personnes mentionnées" dans l'alinéa ou "toute autre personne vivant habituellement à leur domicile".

D'après le quotidien Libération, le texte, beaucoup plus large que prévu, pourrait être retoqué par le Conseil Constitutionnel.

Arbitrage

Intégrées au programme de loi sur l'immigration, ces propositions seront examinées au Parlement à partir du 27 septembre.

Une réunion d'arbitrage présidée par Nicolas Sarkozy discutera la "semaine prochaine" d'amendements destinés à déchoir de leur nationalité des Français naturalisés condamnés, a par ailleurs déclaré ce vendredi au micro de RMC le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

"Il va y avoir la semaine prochaine une réunion d'arbitrage présidée par le président de la République où chacun des ministres va apporter ses propositions", a ajouté le ministre de l'Immigration.

Source : Le Nouvel Observateur


Dès le mois d'août, dans d'autres cieux, c'est déjà la rentrée littéraire. Au Maroc cette dernière tarde encore. Alors des écrivains marocains se font leur propre rentrée en France…Suite

Le milieu offensif de Caen (1re div. française) Youssef El-Arabi devrait honorer sa première sélection avec l'équipe nationale du Maroc le 4 septembre contre la République centrafricaine en qualifications pour la CAN-2012, a indiqué mercredi une source à la Fédération marocaine…Suite

Le gouvernement américain a émis une nouvelle directive destinée à freiner les expulsions d'immigrés sans-papiers ayant demandé leur régularisation, indique un mémorandum dont l'AFP a obtenu copie jeudi.

La mesure pourrait bénéficier à plusieurs dizaines de milliers de personnes en situation irrégulière sur le territoire américain, par exemple celles dont le visa a expiré ou encore celles dont les proches résidant légalement dans le pays ont déposé une demande de régularisation en leur nom.

Le document du Service des douanes et de l'immigration (ICE), daté du 20 août évoque deux scénarios possibles :

Si l'immigré clandestin est détenu mais qu'"aucune enquête n'est en cours ou si aucun autre élément ne joue en sa défaveur" les juristes de l'ICE "devront agir rapidement pour faire cesser le processus" d'expulsion, indique le document.

Dans le cas où le clandestin n'est pas en prison, le processus doit être encore plus rapide. A charge pour les fonctionnaires de déterminer "de façon discrétionnaire" si la personne en question "peut être exempte d'expulsion", explique le texte envoyé à l'AFP par le département de la Sécurité intérieure.

Au cours de l'exercice budgétaire 2008-2009, quelque 40.000 immigrés clandestins ont réussi à obtenir la résidence aux Etats-Unis grâce à des demandes déposées par leurs proches vivant légalement sur le sol américain, indique l'ICE.

Lors du même exercice, les services américains d'immigration ont expulsé quelque 393.000 clandestins.

Le chef de l'ICE, John Morton, a expliqué ces derniers mois que la priorité du gouvernement américain était surtout d'arrêter et d'expulser les immigrés ayant commis des infractions.

Source : AFP

Le maire (Verts) du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault, a annoncé vendredi avoir demandé au préfet de police d'interdire un projet d'apéritif "anti-islam" qui doit se tenir le 4 septembre, place de la Bourse.

Selon le maire écologiste, cette manifestation intitulée "Grand apéritif Républicain" est calquée sur le modèle de l'apéro géant "saucisson et pinard" qu'avaient tenté d'organiser plusieurs mouvements, dont celui d'extrême droite Bloc identitaire, dans le quartier multiethnique de la Goutte-d'Or (XVIIIe), le 18 juin.

Cet apéro avait été interdit par la Préfecture de Police (PP), mais plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées, place de l'Etoile, pour dénoncer "l'islamisation de la France".

Selon la PP, une demande a bien été déposée pour organiser un apéritif républicain, place de la Bourse, le 4 septembre.

Dans un courrier transmis mardi au préfet de police, M. Boutault rappelle qu'il est "fermement opposé à ce que se déroule dans l'arrondissement une manifestation" qui "se présente comme un nouvel +apéro anti-islam+" et "qui présente un risque sérieux de trouble à l'ordre public".

L'appel à cette manifestation, qui concerne cinq autres villes (Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Aix-en-Provence) a été lancé notamment par les mouvements Riposte Laïque et Résistance républicaine, déjà en première ligne le 18 juin.

Le Bloc identitaire ne s'est pas associé.

L'apéritif se présente comme une célébration du cent-quarantième anniversaire de la IIIe République. L'affiche qui circule sur internet montre une Marianne en plein bras de fer avec une femme en burqa et appelle à la "défense de la République laïque contre la République islamiste".

"Pour l'instant, nous n'avons aucune réponse des six préfectures", a indiqué à l'AFP Christine Tasin, animatrice de Résistance républicaine.

Se présentant comme une "femme de gauche", ancienne militante du Parti socialiste passée depuis par le MRC de Jean-Pierre Chevènement et Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, Mme Tasin estime "qu'aujourd'hui, la charia est en application en France" et que l'"on est à l'abri des lapidations, mais pas pour longtemps".

Source : La Croix/AFP

La sixième édition de la foire commerciale "Expo Hispa-Maroc" aura lieu du 4 au 8 décembre prochain au Palais des foires et des congrès de Malaga (Sud de l'Espagne), apprend-on auprès des organisateurs.

L'"Expo Hispa-Maroc" se propose, comme chaque année, de réunir un nombre important de participants qui viendront de différentes villes du Maroc et de la région d'Andalousie pour exposer leur produits notamment de l'artisanat, souligne la même source.

Des produits de la céramique, de broderie, en cuivre ou en bois, des tapis, des bijoux et des objets de décoration, confectionnés à Fès, Marrakech, Tétouan, Rabat ou Agadir, seront exposés dans une sorte de "Médina commerciale" pour le plaisir des visiteurs.

Les organisateurs d'"Expo Hispa-Maroc" ont décidé d'ouvrir l'édition de l'année en cours à de nouveaux produits relatifs à des secteurs comme le tourisme, l'immobilier et le résidentiel.

Une zone de cette grande foire commerciale sera ainsi réservée aux stands d'exposants actifs dans ces secteurs d'importance capitale pour l'économie du Maroc et de l'Andalousie.

Plusieurs spectacles artistiques et culturelles ont été programmés à cette occasion pour être appréciés par les visiteurs qui pourront également déguster les délices de la cuisine marocaine dans des espaces de la foire qui seront destinés à cet effet.

L'"Expo Hispa-Maroc" a accueilli une moyenne de 20.000 visiteurs durant chacune des éditions précédentes.

Source : MAP

L'initiative lancée par la gauche demande que les communes qui le désirent puissent octroyer le droit de vote en matière communale aux étrangers. A condition toutefois qu'ils résident de manière ininterrompue en Suisse depuis dix ans, dont cinq ans dans le canton, et depuis trois mois dans la commune.

Clivage gauche-droite

Pour la majorité du Grand Conseil, le droit de vote doit être lié à la naturalisation. Forte de cette conviction, la majorité de droite a recommandé, par 81 voix contre 70, de rejeter l'initiative "vivre ensemble - voter ensemble" déposée en 2008 avec 15'000 signatures.

Les opposants mettent aussi en doute l'intérêt des étrangers pour la politique suisse et affirment que l'introduction de ce droit ne correspond pas à un besoin. Les partisans du projet rétorquent que ce texte favorise l'intégration des immigrés et n'impose rien aux communes qui conservent leur autonomie.

Soutien du Jura bernois

Cette initiative laisse aussi apparaître une perception différente entre partie romande et alémanique du canton. Dans le Jura bernois, l'idée de l'octroi du droit de vote aux étrangers bénéficie d'un large soutien. Plusieurs communes souhaitent pouvoir introduire cette réforme.

Favorable au projet, le gouvernement bernois à majorité rose-verte souligne que l'introduction à titre facultatif du droit de vote à l'échelon communal constitue une voie envisageable en faveur de l'intégration et de la participation des étrangers.

Plusieurs cantons romands, dont ceux du Jura, de Neuchâtel, de Vaud et de Fribourg, connaissent le droit de vote pour les étrangers sur le plan communal.

Source : Le Temps.ch

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