Accompagnée par sa formation Arabesque, la cantatrice Samira Kadiri s'est produite, récemment, dans le cadre du festival des «Nuits d'Orient».
Sa prestation de dimanche dernier au Théâtre de la Fontaine d'Ouche a été des plus réussies où elle a offert au nombreux public présent une nouveauté de son riche répertoire qu'elle a intitulée «Andalusiat, d'une rive à l'autre», délivrant un message des plus forts : celui de la paix et du dialogue entre les peuples. Son souci le plus profond est de ressusciter les trésors de musiques et de chants lyriques, où un savant mélange de chants andalous se trouve enraciné dans la culture du bassin méditerranéen.
Cette culture que maîtrise parfaitement la chanteuse lyrique Samira Kadiri, menant, à chaque fois, son public dans de beaux voyages, tout en le subjuguant avec sa voix pure et sa sensibilité profonde, dénotant d'un grand talent artistique.
Son slogan est de donner le meilleur d'elle-même dans tout ce qu'elle entreprend dans sa vie, car pour Samira la femme a beaucoup de compétences qu'elle doit mettre au service des autres.
«L'organisation du Festival « Voix de femmes » est une réponse claire pour dire que les femmes seules peuvent, elles aussi, être à la hauteur d'un grand événement et possèdent tous les atouts pour le réussir », souligne-t-elle, ajoutant qu'elle se considère comme une ambassadrice qui a pour message essentiel celui du respect des potentialités de la femme, puis d'un fort dialogue culturel entre tous les peuples de la planète ».
«Andalusiat, d'une rive à l'autre » véhicule tout à fait ce message proposant un répertoire très diversifié et riche en différentes langues, dans l'objectif de réhabiliter une tradition andalouse commune aux trois grandes cultures (juive, chrétienne et musulmane), la situant plus exactement à l'époque médiévale et à la Renaissance.
Ce sont, donc, des mélodies arabo-andalouses en arabe, des romances et des ballades séfarades en latino, des cantigas du roi Alfonso en espagnol, des chants troubadours en langue d'oc qu'interprète Samira Kadiri avec sensibilité grâce à sa voix cristalline qui porte bien ces messages.
Sa longue recherche effectuée pour la réalisation de ce projet fut récompensée. «C'est un travail que j'ai mené avec beaucoup d'ambition et de volonté en fouillant dans des manuscrits à la bibliothèque de Madrid, puis en cherchant sur des miniatures religieuses qui révèlent que la musique andalouse existe dans plusieurs traditions. J'ai eu le coup de foudre pour les cantigas,
j'ai constaté qu'il y a beaucoup de connections et de ressemblance entre tous ces chants, prouvant que ces traditions sont de la même culture», précise Samira.
En effet, on retrouve ces mêmes morceaux de musique traditionnels de l'époque médiévale au Maroc, en Espagne, en Grèce, en Turquie, en Syrie, en France, en Italie... et que Samira Kadiri fait revivre en s'accompagnant d'instruments à cordes classiques, comme le violon et le violoncelle, et d'autres orientaux tels le oud, le qanun, le nay et la percussion). Un brassage des plus exceptionnels entre l'Orient et l'Occident.
Avec ce projet de «Andalusiat, d'une rive à l'autre», la chanteuse lyrique prouve encore une fois sa passion pour ce genre musical et sa capacité de le répandre un peu partout dans le monde pour offrir des moments de partage et de communion.
Son agenda ne désemplit plus, car après sa prestation en Espagne, dans le cadre des Rencontres maroco-espagnoles, et celle de Dijon en France, d'autres projets l'attendent pour cette fin d'année, dont celui de l'orchestre philharmonique du Maroc avec sa formation Arabesque.
Une artiste très ambitieuse
Chanteuse lyrique, comédienne et chercheuse en musicologie, cette soprano de renommée internationale occupe plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de directrice du Festival international «Voix de Femmes» de Tétouan, directrice de la Maison de la Culture de Tétouan et présidente de l'association «Ecume au Maroc» pour favoriser les échanges intellectuels en Méditerranée. Samira Kadiri a, aussi, à son actif plusieurs distinctions comme celle de première femme de l'année 2007 décernée par le Lobby européen des femmes, puis sa consécration, en 2008, par le Prix «Al Farabi» remis par le Comité national de la musique du Maroc, relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.
Un parcours qu'elle a tracé à pas sûrs et avec une réflexion très profonde.
Source : Le Matin
M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche a fait savoir, lundi au Caire, que le Maroc a démantelé plus de 1800 "réseaux criminels de trafics des êtres humains".
Au Maroc, "le nombre de candidats à la migration illégale a baissé de 62 pc depuis 2004, alors que plus de 1800 réseaux criminels de trafics des êtres humains ont été démantelés", a dit M. Zniber, qui intervenait lors de la 2ème séance d'une conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tenue sous le thème "Vers une stabilité et une sécurité accrues".
Tout en rappelant les initiatives prises au cours des dernières années pour une gestion réussie des politiques migratoires, notamment dans le contexte euro-méditerranéen et africain, le diplomate a relevé que "le Maroc, désormais pays de départ, de transit et d'accueil des migrants intègre la question de la migration dans une approche globale".
"Pour le Maroc, la corrélation est extrêmement forte entre l'encouragement des flux légaux et la lutte en amont contre la migration illégale", a-t-il poursuivi, plaidant pour la mise en place, notamment en période de crise, de nouvelles formes de migrations organisées avec les pays d'origines (migrations saisonnière, temporaire et circulaire).
A cet égard, il a rappelé certaines initiatives réussies de partenariat entre le Maroc et l'Union européenne en matière de gestion de la migration économique à court terme.
Après avoir fait remarquer que la crise financière mondiale s'est répercutée considérablement sur les transferts d'argent d'immigrés notamment dans les pays ayant de fortes communautés établies à l'étranger, il a souligné le poids des recettes dans le système bancaire marocain, qui ont atteint 25 pc du total des dépôts entre 2004 et 2008.
Tout en faisant savoir que la crise financière accentue la pauvreté au sein de populations immigrées dans les pays de destination et parmi les personnes et les secteurs bénéficiant des transferts dans les pays d'origine, l'ambassadeur marocain a appelé pour à la mise sur pied des bases d'une politique innovante en la matière.
Abondant dans le même sens, M. Zniber a souligné l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.
"Les gouvernements des pays de destination doivent prendre conscience et informer sur le rôle positif que peuvent jouer les migrants dans la croissance et le redressement économiques (...) Ils ne doivent pas céder à la tentation de restreindre l'accès à l'emploi ou de fermer leurs frontières aux migrants en période de crise économique", a-t-il insisté.
Dans le même ordre d'idées, il a plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.
Pour ce qui est des mesures d'ordre économique, financière et sociale, il a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une immigration bien réglementée, "au delà du +marchandisage+, mais par la correction des déséquilibres économiques en particulier entre les deux rives de la Méditerranée".
Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.
Cette conférence de deux jours, ouverte lundi matin, portera sur plusieurs thèmes se rapportant notamment aux aspects militaires de la sécurité dans l'espace de l'OSCE et de la Méditerranée, aux perspectives de coopération entre l'OSCE et les pays méditerranéens, au dialogue pour la prévention des conflits et à la migration et aux droits de l'Homme.
Source : MAP
L'Union européenne et les Nations unies ont lancé jeudi dernier l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD). «Elle est destinée à appuyer les organisations de la société civile et les autorités locales dans le domaine de la migration et du développement», a expliqué Johannes van der Klaauw, président du Groupe thématique migration du système des Nations unies au Maroc.
Le Maroc est l'un des 16 pays destinataires de cette initiative qui vise à endiguer les flux migratoires via l'encouragement des diasporas à contribuer dans le développement socio-economique de leur pays d'origine. Pour bénéficier de cette initiative, ces 16 pays ont présenté une centaine de projets dont 55 ont été retenus au Maroc, 7 projets ont été sélectionnés. Une enveloppe de 1,3 millions d'euros (14,8 millionds de DH) sera dédiée à leur financement.
Ces projets présentés par des consortiums euro-marocains constitués d'ONG, de fondations, de décideurs et autres institutionnels, portent sur quatre secteurs d'activités. Ils touchent en l'occurrence: les transferts de fonds de migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants.
Plus précisément, ils concernent l'amélioration de la situation professionnelle des femmes dans la province de Khouribga ou l'émigration est dirigée vers l'Italie, un projet d'aviculture à Ouled Daoud Azekhanine, la mise en réseau d'associations pour améliorer la qualité et la pertinence des actions de développement local. Une attention particulière à été apportée à l'Oriental à travers l'encouragement du tissu productif et le renforcement de la capacité d'agir des migrants marocains résidant dans la communauté autonome de Murcie. Les projets sélectionnés concernent également la promotion des droits des migrants subsahariens au Maroc, la mutualisation des compétences des migrants et la formation des femmes qui migrent chaque saison en Espagne pour mettre leur expérience et l'expertise qu'elles ont pu acquérir au service du développement local.
«La coopération Maroc-UE dans le domaine de la migration a connu un progrès considérable, notamment avec le statut avancé. Le Maroc est devenu un partenaire dont le rôle est indéniable dans tous les projets de l'Union en matière d'immigration», a estimé, Eneko Landaburu, ambassadeur et chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc. Cette coopération qui concerne, entre autres, les migrants illégaux, l'appui aux pays tiers en matière d'immigration, s'est concrétisée en 25 projets et initiatives pour un montant de 1 milliard de DH. A signaler que l'ICMD qui dispose d'un budget de 15 millions d'euros, est financée par le Programme thématique de coopération avec les pays tiers dans le domaine des migrations et de l'asile 2007/2013, de l'UE. L'Initiative est mise en place par le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Bruxelles en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l'Organisation internationale du travail (OIT), et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Source : L'Economiste
Les 18 et 19 décembre, Marrakech abritera la deuxième rencontre des "Marocaines d'ici et d'ailleurs". Sous le thème "féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines", cette rencontre devrait réunir près de 400 femmes issues des milieux universitaire, politique, culturel, associatif et économique pour débattre des mutations de l'émigration et créer un réseau.
Organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre de Marrakech réunira des femmes résidant au Maroc, en Europe, en Afrique subsaharienne, dans plusieurs pays arabes ou encore, en Amérique.
A travers cette manifestation, les organisateurs veulent créer "un rendez-vous régulier de réflexion sur les mutations de l'émigration et un moment privilégié de rencontre entre femmes du Maroc et de l'émigration".
Une rencontre, deux évènements
Les participantes auront le choix de prendre part aux travaux d'un colloque scientifique animé sous le thème la "féminisation de l'immigration marocaine", ou de participer à trois ateliers dans un espace intitulé "Echanges et partenariats".
Selon les organisateurs, le "séminaire scientifique permettra de prendre connaissance des travaux les plus récents sur les Marocaines émigrées dans la plupart des pays d'immigration, tout en procédant à une approche comparative avec d'autres migrations féminines comme les Mexicaines ou les femmes philippines". Près de 30 chercheurs du Maroc et de 8 pays étrangers sont attendus à ce colloque.
L'espace "Echanges et partenariats" sera réparti en trois ateliers thématiques: "Engagements civiques", "Accès aux droits et lutte contre les vulnérabilités" et "Partenariats pour le développement et mobilisation des compétences".
"Ces ateliers permettront aux participantes de présenter leurs expériences et projets et de procéder à des échanges sur les bonnes pratiques développées dans leurs divers pays de résidence."
Les organisateurs
Des parlementaires, des élues locales du Maroc ou issues de l'immigration ainsi qu'une centaine d'associations devraient prendre part à ces ateliers.
Rappelons qu'en tant qu'institution consultative, le CCME a pour principales missions d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Maroc envers ses ressortissants établis à l'étranger et d'étudier les enjeux et les défis que soulève l'émigration dont le thème est la féminisation de l'émigration.
Source : Aufait
Un Office méditerranéen de la jeunesse doit être créé en janvier 2011 en vue de piloter la mobilité des étudiants dans cet espace, selon la recommandation d'un séminaire ministériel sur la "promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen" lundi à Paris.
La France, la Suède (présidence de l'Union européenne), Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, Malte, le Maroc et le Monténégro ont appelé les Etats membres de l'Union pour la méditerranée (UPM) à "créer un office méditerranéen de la jeunesse, dont la première mission serait de mettre en oeuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels" dans l'espace méditerranéen, selon la recommandation adoptée par le séminaire.
Le projet doit parvenir à faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes et leur permettre de bénéficier d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix.
La France va mobiliser un million d'euros pour financer les premières bourses, a annoncé son ministre de l'Immigration, Eric Besson.
Trois conférences d'experts doivent être organisées avant le lancement du projet, en 2010 : Office méditerranéen de la jeunesse, filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage et enfin visa et titre de séjour.
Le Maroc, Chypre et le Monténégro ont proposé de les accueillir et une réunion de synthèse doit se tenir à Paris en septembre 2010.
"En encourageant les migrations circulaires on mettra fin à la fuite des cerveaux", a commenté M. Besson qui a signé il y a deux semaines des accords sur la mobilité des jeunes avec trois pays : la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.
Le ministre suédois pour la Migration et la Politique d'asile a plaidé pour une politique flexible permettant d'"accueillir de plus en plus d'étudiants étrangers" car "l'UE doit faire face à une compétition accrue du Canada et des Etats-unis".
Source : VousNousIls.fr
Discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis).
Dans le cadre de la promotion et la valorisation de la culture marocaine, la prestigieuse université américaine George Washington a récemment abrité un évènement très important. Il s'agit de la discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis). Cet évènement se veut une opportunité de présenter et lire ce livre intéressant qui marque l'histoire des Mauresques à travers les temps. En partenariat avec l'Institut des études du Moyen-Orient et l'ambassade du Royaume du Maroc, l'université George Washington, a abrité cet évènement d'envergure qui porte sur la présentation de l'ouvrage "Nous sommes tous des maures: fin à des siècles de croisades contre les musulmans et autres minorités". Cet évènement a enregistré la présence d'un parterre d'intellectuels et d'universitaires arabes et américains, en présence de l'ambassadeur de l'Espagne aux États-unis. Dans son allocution d'ouverture, Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, a mis en relief l'importance
de tel évènement pour faire connaître l'histoire des Maures.
"We are all moors" (Nous sommes tous des maures) est le dernier ouvrage de l'universitaire marocain Anouar Majid, sur la tragédie des musulmans, généralement connu sous le nom Maures en histoire de l'Espagne.
Dans un premier temps, les Maures ont eu une autonomie complète, mais, sous la pression de l'Église, les autorités espagnoles avaient annulé leur politique libérale et contraint leurs sujets musulmans à choisir entre la conversion à la foi catholique ou quitter le pays. Ceux qui n'avaient pas d'autres choix que de rester convertis et sont devenus des Moresques. De telles conversions, cependant, ne rend pas les Moresques membres à part entière de la société espagnole, car ils avaient du sang et de la foi islamique de leurs ancêtres. Ils étaient soupçonnés d'être une menace potentielle pour la sécurité nationale de l'Espagne. Et donc, que l'Espagne a commencé à perdre son pouvoir en Europe, il est apparu sur les Moresques non protégés et, en 1609, a décidé de les expulser hors du pays. Cette année se terminant en 2009, marque donc le 400e anniversaire de cette horrible affaire de nettoyage ethnique qui a été condamnée par d'éminents écrivains comme Voltaire et hommes d'état comme Richelieu.
Mais le livre est sur les leçons de l'histoire aussi. Il montre comment la politique espagnole envers les musulmans et les juifs est lié au racisme nazi dans le 20ème siècle et la façon dont les questions brûlantes de l'immigration en Europe et aux États-Unis aujourd'hui sont liées à ce qui est arrivé aux Maures en Espagne du 15ème siècle. 'Le Maure, dans ma lecture, est devenu le prototype de toutes les minorités modernes, y compris - et cela mai surprendre beaucoup - les Juifs" relève M. Majid.
Et d'ajouter "Dans la mesure où nous croyons encore à l'idée de «nation». C'est-à-dire une entité unifiée par la religion, la langue, ou même de course - donc, je le crains, nous trouverons toujours des« minorités »pour bouc émissaire et persécuter. Nous devons accepter le fait que nous sommes tous des Maures, les étrangers et différents et que la seule chose que nous avons en commun est notre humanité et son destin précaire dans un monde global et inter connecté. Mai il est utile de rappeler, aussi, que nous essayons souvent de défendre ce que nous avons déjà perdu», a confié M. Anouar Majid.Pour rappel, une pléiade d'activités est organisée par l'ambassade marocaine dans les prochains jours en l'occurrence la projection de film "Nuba of Gold and Light" de la cinéaste Izza Genini en janvier prochain. «Nous avons trace un programme diversifies pour chaque mois afin de donner une bonne image du Maroc ainsi promouvoir la culture marocaine», nous confie Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-unis.
Source : Le Matin
La mort de l'Exécutif des musulmans de Belgique est annoncée. Elle est à l'ordre du jour d'une réunion au sommet, ce mardi, avec le ministre fédéral des Cultes, Stefaan De Clerck (CD&V). L'Exécutif sortant, dont l'existence n'est assurée que jusqu'au 31 décembre, doit faire des propositions de renouvellement. Trois projets sont sur la table. Mais la communauté musulmane, qu'on évalue à 400.000 citoyens, n'a pas eu son mot à dire.
« Peut-on se permettre de renouveler les instances sans avoir pris le pouls des principaux concernés ? »... La vice-présidente de l'Exécutif, Isabelle Praile, craint que l'organe réformé ne gagne pas en crédibilité, faute d'implication de la communauté musulmane.
« L'Exécutif sortant a certes tenu quatre journées de réflexion, en janvier, mars, mai et juin, mais à destination de cercles restreints, sans le moindre appel à projets et sans répondre aux questions préalables qui conditionnent la refonte... Devons-nous effectivement nous en tenir au temporel du culte musulman, c'est-à-dire à la gestion des mosquées, alors même qu'à peine 10 à 15 % de la population musulmane fréquente ces lieux de culte ? Continue-t-on à encadrer le "parachutage" d'imams venus du Maroc ou de Turquie sans prendre les mesures qui s'imposent pour développer une filière belge de formation d'imams ? Continue-t-on à fonder notre représentativité sur des élections générales basées sur des catégories ethniques controversées, dans le cadre d'un scrutin auquel à peine 10 % des musulmans ont participé ? »...
Autant de questions qui restent sans réponse, à la veille du bilan qu'entend dresser le ministre des Cultes, avec les responsables sortants de l'Exécutif. Son président, Semsettin Ugurlu, issu de l'islam étatique turc (la Diyanet), semble pressé de conclure : il a adressé, en novembre, un « coupon-réponse » à sa communauté, afin de lui demander d'opter pour la « formule de renouvellement » qu'elle privilégie : des élections générales au sein des mosquées, une représentation par des délégués issus des fédérations musulmanes, ou un système mixte qui intégrerait des élus, des délégués, les professeurs de religion islamique, les aumôniers, les minorités et les femmes. Sans autre explication... Le nombre de coupons rentrés était si faible que le président a préféré ne pas divulguer les résultats.
« Ne tranchons pas dans l'urgence, plaide Isabelle Praile. Ce ne serait ni dans l'intérêt des musulmans ni dans celui de la société. »
Trois scénarios
L'islam des fédérations
Président sortant de l'Exécutif musulman, Coskun Beyazgül, annonce au Soir, le 9 février 2008, son projet de confier aux grandes fédérations musulmanes la gestion du temporel du culte, sur le modèle du Conseil français du culte musulman. Solution sur mesure pour deux fédérations turques, la Diyanet, réseau d'une septantaine de mosquées (sur environ 350), sous le contrôle de l'Etat turc, et le Milli Görüs, réseau international comptant une trentaine de mosquées en Belgique. La proposition désavantage la communauté marocaine, qui n'est pas organisée en fédérations.
L'islam des mosquées
En réplique à la proposition turque, le 26 février 2008, Abdelghani Benmoussa suggère d'instaurer un Conseil administratif du temporel du culte musulman, émanation des mosquées reconnues. Là encore, la Diyanet y trouverait son compte, ainsi que les mosquées proches des autorités marocaines. Un régime des mosquées qui ne favoriserait pas forcément l'essor d'un islam soustrait aux influences étrangères.
L'islam « citoyen »
Le Rassemblement des musulmans de Belgique a rendu publique, samedi, une nouvelle alternative, « issue d'un mouvement citoyen, indépendante des pays d'origine ». La proposition est portée, notamment, par Mohamed Tojgani, l'imam de la mosquée Al-Khalil, à Molenbeek. Le nouvel Exécutif musulman serait élu sur base d'un conseil général composé de 350 délégués (un par mosquée), avec une représentation additionnelle garantie par le biais de cooptations pour les convertis, les femmes et la société civile.
Source : Le Soir.be
Le passeport biométrique sera délivré, en phase pilote, à compter du 15 décembre courant, au niveau des préfectures de Salé, Skhirat-Témara, et du Consulat général du Maroc à Colombes en France, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Intérieur.
La délivrance de ce document sera, par la suite, étendue progressivement à l'ensemble des préfectures, provinces et consulats du Royaume en vue d'une généralisation fin mars 2010.
Ce passeport, qui aura une durée de validité de 5 années, sera délivré de manière simplifiée, à tout citoyen marocain disposant de la Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE).
Il est conforme aux recommandations de l'Organisation de l'Aviation civile Internationale, et garantit une reconnaissance et une interopérabilité internationale des passeports marocains, précise la même source, ajoutant qu'il comporte des éléments de sécurité basés sur les technologies les plus avancées permettant d'augmenter sa fiabilité et sa sécurité.
Un portail comportant les informations sur le passeport biométrique est consultable à l'adresse www.passeport.ma, ajoute-t-on.
Source : MAP
Pour Henri Guaino (Conseiller spécial du président de la république), le débat sur l'identité nationale ne peut se résumer à l'immigration ou à la question religieuse, mais ne pas les évoquer serait « absurde »
Henri Guaino : Avant le référendum suisse, qui aurait parlé d'un problème des minarets en Suisse ? Il faut prendre le résultat de ce référendum comme le révélateur d'un malaise peut-être pas visible mais profond. Dans le grand brassage de la mondialisation, les repères se brouillent et les vieilles civilisations doivent relever non seulement des défis économiques, sociaux, mais aussi intellectuels, moraux, spirituels.
Le problème des minarets, c'est un épiphénomène, mais révélateur de ce qu'éprouvent un nombre de plus en plus grand de paisibles citoyens, nullement extrémistes, mais qui ont peur de voir dénaturer ce qui leur tient peut-être le plus à cœur : une manière d'être, de penser, de croire, et tout simplement de vivre. Ils en éprouvent une souffrance qui ne se lit pas dans les statistiques, mais qui est bien réelle et qu'il serait très dangereux d'ignorer.
L'irruption dans nos sociétés d'autres formes de civilisation, de religiosité, de sociabilité n'est pas la seule cause de ces bouleversements. Mais elle en est une aussi et qui nous renvoie à nous-mêmes, à la confiance que nous avons dans nos propres valeurs, dans nos idéaux. On est toujours plus accueillant quand on est assuré de ce que l'on est, quand on n'a pas peur. C'est la peur qui engendre la crispation, la fermeture.
Au départ, ce débat était censé aller bien au-delà de la question de l'immigration ou de celle, distincte, de l'islam...
En appelant chacun à tenir compte de l'angoisse et de la souffrance de l'autre et à faire des efforts pour atténuer cette angoisse et cette souffrance, le président de la République est dans son rôle. En rappelant que pour vivre ensemble, pour construire une destinée commune, il faut accepter de partager une histoire, une culture, des valeurs communes, et que l'identité nationale, c'est l'antidote du communautarisme, du développement séparé et en fin de compte antagoniste des communautés, Nicolas Sarkozy n'a pas rétréci le débat, il l'a élargi, élevé et il a cherché à l'apaiser.
Encore faut-il faire l'effort, pour le comprendre, de le lire avec un esprit ouvert, sans a priori, sans malveillance. Je suis toujours frappé de la place qu'a prise le procès d'intention dans le débat public depuis quelques années. Le débat sur l'identité nationale n'a de sens que si l'on parle aussi de l'économie, de la révolution numérique, de l'école, de la culture, de la langue, du modèle social, du pacte civique, de l'Europe, de la mondialisation...
Mais, à l'inverse, dire que l'immigration ou la question religieuse n'ont rien à voir avec la crise identitaire qui mine toute l'Europe serait absurde. Comment l'islam peut-il s'adapter à la laïcité, à la séparation du spirituel et du temporel ou à l'égalité de l'homme et de la femme ? Comment allons-nous résoudre le problème qui nous est posé par des jeunes nés en France qui, pour la première fois dans notre histoire, définissent leur identité par opposition à l'identité française ?
Comment allons-nous surmonter la tension de plus en plus forte qui se fait jour entre les tentations communautaristes et notre modèle de République « une et indivisible » ? Comment allons-nous préserver une solidarité nationale quand le rapport à la nation devient si compliqué, si ambigu ?
Toutes ces questions font partie du débat. Elles sont essentielles pour la manière dont nous allons vivre ensemble. Nous devons y répondre ensemble.
Entre la « laïcité positive » défendue par Nicolas Sarkozy au Latran et cette injonction à pratiquer sa religion dans la « discrétion », quelle est la cohérence ?
L'expression « laïcité positive » n'a pas été comprise et son sens a été déformé. Mais sur le fond, le président de la République a toujours considéré que la laïcité, c'est le respect de toutes les croyances et non le rejet de toutes les religions. Du point de vue de la tradition républicaine, il a raison, en particulier si l'on se réfère à Jules Ferry, dont il a lu, durant le Congrès de Versailles, un extrait de la très belle lettre aux instituteurs sur l'enseignement de la morale.
Si l'on refuse le communautarisme, le développement séparé, si l'on veut vivre ensemble, il faut accepter le mélange, le métissage. Pour que cela soit possible, il faut exclure toute attitude de défi, de provocation, d'ostentation. Il ne faut pas se laisser aller à la concurrence des mémoires et des croyances.
La discrétion, ce n'est rien d'autre que le respect que chacun doit à celui avec lequel il veut vivre. La discrétion, c'est ce qui permet à l'assimilation de s'opérer tout naturellement. Et une assimilation réussie, c'est la clé du métissage.
Pourquoi employez-vous le mot « assimilation » et non pas « intégration » ?
L'assimilation est le programme de la République. Au cœur de l'imaginaire républicain, il y a l'image du creuset. Le but, c'est qu'il n'y ait plus de différence entre les citoyens, quelles que soient leurs origines. L'assimilation, ce n'est pas la juxtaposition de communautés enfermées dans leur histoire et refusant de partager quoi que ce soit avec les autres.
La République ne demande à personne d'oublier d'où il vient. Mais elle demande à chacun de partager une histoire, une culture, des valeurs, une destinée... C'est un très bel idéal, nullement sinistre comme je l'ai entendu dire par un parlementaire à l'Assemblée nationale lors du débat sur l'identité.
Pour moi, l'exemple accompli de l'assimilation culturelle, c'est Senghor, pleinement de culture française et pleinement africain. Il écrit des poèmes africains en français. Y a-t-il plus belle réussite de métissage ? Plus bel idéal à proposer à une jeunesse désemparée de ne plus savoir qui elle est ?
Est-ce que l'islam poserait un problème particulier du fait d'une pratique jugée plus ostentatoire ?
L'ostentation n'est inscrite dans les gènes d'aucune religion. Il y a toujours plusieurs façons de pratiquer son culte sans renier sa foi. Mais l'islam, ce n'est pas qu'une religion, c'est aussi une grande civilisation. La mêler à la civilisation occidentale héritière de la chrétienté et des Lumières ne peut être que le fruit d'un effort de tous pour se comprendre et se respecter.
Doit-on pour cela renoncer à construire des minarets ?
Il n'y a pas de problème avec les minarets, dès lors qu'ils procèdent d'un effort d'insertion dans le paysage urbain et dans l'imaginaire collectif
Faut-il en revanche interdire la burqa ?
Il ne faut rien accepter qui soit contraire à nos valeurs les plus fondamentales. Mais il faut aussi veiller à ne blesser personne. Il faut construire de nouveaux consensus. Laissons la mission parlementaire achever ses travaux. On verra ensuite jusqu'où doit aller l'interdiction.
Sur quel terrain faut-il légiférer, celui de la laïcité (comme pour le voile à l'école) ou celui des droits de l'homme ?
Ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de société, de dignité, de République, de valeurs.
N'y a-t-il pas un risque de stigmatiser l'islam et d'encourager une certaine forme de radicalité ?
Notre objectif doit être d'aider à naître un islam de France, un islam prenant en partage, sans rien renier de lui-même, l'héritage des Lumières et de la République.
Source : La Croix
La mosquée Bilal de Castres, dans le Tarn, a été profanée dans la nuit de samedi à dimanche par des inconnus. Après avoir franchi le portail de deux mètres, ils ont dessiné des croix gammées et écrit «Sieg heil» (slogan nazi, ndlr) sur les murs extérieurs de l'édifice, où ils ont également tracé des inscriptions telles que «La France aux Français» et «White power», a indiqué le président de l'Association islamique de Castres, Abdelmalek Bouregba, responsable du lieu de culte.
Des pieds de cochon ont également été suspendus à la poignée du portail. Sur la porte, des oreilles de cochon avaient été agrafées et des affiches placardées sur lesquelles étaient dessinés des drapeaux français, a-t-il précisé. Il a indiqué que les auteurs de la profanation n'avaient pas pénétré à l'intérieur de la mosquée. La police s'est rendue sur place pour procéder à des relevés d'empreintes, a ajouté Abdelmalek Bouregba, en précisant qu'il allait porter plainte.
Le responsable de la mosquée, ouverte en 1986 dans un ancien hangar et comportant une salle de prière de quelque 200 m2, s'est déclaré outré par la profanation, qu'il a qualifié d'«acte prémédité». «C'est un ensemble. Depuis un certain temps, on n'arrête pas de viser la communauté musulmane», a-t-il dénoncé, faisant notamment allusion à certains dérapages dans les débats sur l'identité nationale et au référendum pour l'interdiction de la construction de nouveaux minarets en Suisse.
«Aucune piste n'est écartée», a déclaré Paul Agostini, le directeur de la police départemental du Tarn, qui a précisé qu'aucun incident, ni litige n'avait été signalé les jours précédents autour de la mosquée. Une enquête est en cours.
Condamnations unanimes
La préfète du Tarn, Marcelle Pierrot, a rencontré sur place la communauté musulmane «pour lui exprimer sa solidarité». «Ces actes de profanation condamnables (sont) contraires aux valeurs de notre république laïque qui permet à chacun de pouvoir exercer sa foi dans le respect des règles et des valeurs de notre démocratie», a-t-elle souligné. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a estimé que le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme n'avaient pas leur place en France. Le député du Tarn Bernard Carayon (UMP) a dénoncé pour sa part cet acte, estimant qu'«il faut beaucoup de médiocrité et de haine pour s'attaquer aux lieux sacrés qui rassemblent les croyants». Quant au député Philippe Folliot (app-NC), il a «condamné de la manière la plus absolue cette provocation», parlant d'«acte lâche». Enfin l'UMP a témoigné «toute sa compassion aux musulmans tarnais. «Ces actes scandaleux et intolérables portent atteinte aux valeurs fondamentales de notre République que Nicolas Sarkozy a encore récemment rappelées à tous nos concitoyens et notamment celles du respect de l'autre et de la tolérance», a déclaré le porte-parole adjoint , Dominique Paillé.
SOS Racisme a condamné dans un communiqué la profanation, qui «vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français», et déplore «la libération de la parole raciste, libération que le débat sur l'identité nationale permet et organise».
L'actuelle mosquée Bilal, d'une capacité de 250 personnes, ne peut accueillir tous les pratiquants, la prière du vendredi regroupant près de 350 personnes venant de Castres et des environs. Les femmes et d'autres fidèles sont accueillis dans une salle proche. La construction d'une nouvelle mosquée est envisagée, pour une ouverture d'ici à 3 ans, avec «une salle de prières de 800 m2 pour accueillir 600 fidèles, et aucun minaret n'est prévu», a noté Abdelmalek Bouregba.
Source : Le Figaro
La Cour de cassation a estimé que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.
La Cour de cassation a estimé, dans deux arrêts rendus jeudi 10 décembre, que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.
A la suite du placement en rétention administrative de personnes étrangères ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, les préfets de l'Ariège et d'Ile-et-Vilaine avaient demandé à des juges des libertés et de la détention (JLD) de prolonger ces mesures de rétention.
Mais ils avaient été déboutés. Les cours d'appel de Toulouse et Rennes avaient confirmé ce débouté, en arguant que les personnes retenues étaient accompagnées d'enfants en bas âge - un an dans un cas et deux mois et demi dans l'autre - et que leur maintien dans un centre de rétention, même disposant d'un espace aménagé pour les familles, constituait "un traitement inhumain" au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme.
Les juges auraient dû motiver plus abondamment leur décision
Les magistrats avaient notamment dénoncé "la grande souffrance morale et psychique infligée aux enfants par cet enfermement, souffrance manifestement disproportionnée avec le but poursuivi de les reconduire à la frontière".
Jeudi, la Première chambre civile de la Cour de cassation a annulé ces deux décisions, considérant que ces magistrats s'étaient prononcés par "des motifs impropres à caractériser un traitement inhumain ou dégradant".
De tels arrêts signifient que les JLD auraient dû motiver plus abondamment leur décision et ne pas se contenter d'écrire qu'une rétention de mineurs était illégale.
Ces arrêts rappellent qu'en cas de rétention d'enfant mineur, les JLD doivent "vérifier les conditions dans lesquelles ils sont effectivement retenus et ainsi s'assurer de façon concrète que cette rétention ne constitue pas un traitement inhumain ou dégradant", explique la Cour de cassation dans un communiqué.
Source : Nouvel Obs
"Northless", du réalisateur mexicain Rigoberto Perezcano, a remporté samedi soir l'Etoile d'or (Grand prix) de la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).
Le prix d'interprétation masculine a été décerné à Cyron Melville pour son rôle dans "Love and Rage", du Danois Morten Giese.
Le prix d'interprétation féminine a été attribué à Lotte Verbeek pour son rôle dans "Nothing personal", de la Polonaise Urszula Antoniak.
Le prix du jury a été décerné ex aequo aux films "Les barons", du réalisateur belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir, et "My daughter", de Charlotte Lim Lay Kuen, une réalisatrice de nationalité malaisienne.
"Northless", premier long-métrage de Rigoberto Perezcano, aborde les thèmes du franchissement des frontières et de l'espoir des milliers d'immigrants illégaux qui tentent de passer aux Etats-Unis dans l'espoir d'une vie meilleure au nord.
Le film raconte l'histoire de l'un d'entre eux, Andrés (Harold Torres), un jeune fermier. Après un premier échec, il retourne à Tijuana, ville frontalière aux multiples démons, où il se lie d'amitié avec deux femmes, Cata (Sonia Couo) et Ela (Alicia Lagunes).
Trouvant refuge auprès d'elles, Andrés multiplie les petits boulots mais garde l'espoir de franchir clandestinement la frontière, ce qu'il essaiera de faire une nouvelle fois.
Quinze films d'autant de nationalités différentes étaient en compétition cette année: "Heliopolis", d'Ahmad Abdallah (Egypte), "Leo's Room", d'Enrique Buchichio (Uruguay), "Love & Rage", "My Daughter", "Northless", "Nothing Personal", "Qu'un Seul tienne et les autres suivront", de Léa Fehner (France), "True Noon", de Nosir Saidov (Tadjikistan), "Io Sono L'amore", de Luca Guadagnino (Italie), "Les Barons", "The Man Who Sold the World", de Swel et Imad Noury (Maroc), "Woman Without Piano", de Javier Rebollo (Espagne), "Symbol", de Matsumoto Hitoshi (Japon), "Tokyo Taxi", de Kim Tai-sik (Corée du Sud) et "The Good Heart", de Dagur Kari (USA).
Pour cette 9ème édition, le FIFM a aussi rendu hommage -avec 44 films programmés- au cinéma coréen, vieux d'un siècle et aujourd'hui "l'un des plus dynamiques au monde", selon les organisateurs.
Après le Maroc en 2004, l'Espagne en 2005, l'Italie en 2006, l'Egypte en 2007 et la Grande-Bretagne en 2008, le FIFM a mis l'Asie à l'honneur cette année, puisqu'une douzaine de films thaïlandais ont aussi été présentés.
La défense de l'environnement n'a pas été oubliée. "Home", du Français Yann-Arthus Bertrand et "Le syndrome du Titanic", de son compatriote Nicolas Hulot, ont été offerts au public de la célèbre place Jemaa El Fna, en plein centre-ville, tandis qu'"An inconvenient truth" ("Une vérité qui dérange"), du réalisateur américain Davis Guggenheim, était présenté au Megarama de Marrakech.
Président du jury, Abbas Kiarostami avait obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes en 1997 pour son film "Le Goût de la Cerise".
En 2008, l'Etoile d'or du FIFM avait été décernée à "Wild Field", du réalisateur géorgien Mikhaïl Kalatozishvili.
Le FIFM, qui avait commencé le 4 décembre, est le principal festival de cinéma au Maroc, où sont produits chaque année une quinzaine de longs métrages et de 80 à 100 courts métrages.
Source : AFP
L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) rendra hommage le samedi 12 décembre à Ali Ziri, « 6 heures pour la vérité et la justice », de 17 heures à 23 heures à Argenteuil.
Le 9 juin dernier, Ali Ziri, 69 ans, et son ami Arezki Kerfali, 61 ans, ont été arrêtés et tabassés par trois policiers. Ali Ziri tombe dans le coma mais finira par mourir deux jours plus tard à l'hôpital d'Argenteuil.
Une première autopsie du corps a conclu à une mort par « hypertrophie cardiaque », et l'affaire a été classée en considérant qu'il n'y avait pas eu de violences policières. Mais face à la pression citoyenne via les médias, le procureur de la République de Pontoise est revenu sur sa décision pour ordonner l'ouverture d'investigations complémentaires.
La contre-expertise a révélé un mois après, le 17 juillet, que les coups reçus par le sexagénaire ont été à l'origine de son décès. En effet, des traces d'hématomes de 12 à 17 cm ont été relevées sur tout le corps du défunt. Un réquisitoire supplétif « pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été délivré, début octobre, au juge d'instruction en charge de ce dossier. Malgré ces preuves, les agents de l'ordre impliqués dans l'affaire ne sont pas encore inquiétés et continuent toujours d'exercer leurs fonctions au commissariat d'Argenteuil.
Pour toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui des violences policières le collectif a décidé de continuer le combat. Durant cette mobilisation, des membres du collectif en présence des familles et des témoins de violences policières, afin que les coupables soient suspendus, jugés et condamnés.
Source : Yabiladi
La Délégation de l'Union européenne (UE) au Maroc et le Système des Nations-Unies organisent ce jeudi 10 décembre à Casablanca, la conférence de presse de lancement de l'Initiative conjointe sur la Migration et le Développement (ICMD) au Maroc.
La conférence aura lieu à l'hôtel Palace d'Anfa, sis au 171 boulevard d'Anfa à Casablanca, de 18h00 à 19h30. Les deux parties seront représentées par Eneko Landaburu, Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, et par Johannes Van der Klaauw, Représentant résident du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
L'ICMD est issue d'un partenariat commun entre le bureau du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) à Bruxelles, l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), le HCR, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le Fonds des Nations Unis pour la Population (FNUAP).
L'IMCD durera 3 ans avec un budget de 15 millions d'euros. Son objectif est d'encourager les diasporas à contribuer au développement socio-économique de leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds et le retour des migrants qui décident de rentrer dans la mère patrie.
Un total de 55 projets sera financé dans le cadre d'un appel d'offres, lancé entre le 1er décembre 2008 et le 27 mars 2009. Le montant global de ces projets présentés par des « small scale actors » (organisations issues de la diaspora, associations et autorités locales et municipales, confédérations des employeurs...) au sein de 16 pays dont le Maroc est de 10 millions d'euros.
Lesdits projets concernent quatre secteurs d'activités: les transferts de fonds des migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants. Des consortiums euro-marocains ont présenté 7 projets, récemment sélectionnés au sein des quatre thématiques suscitées, pour un financement total de 1,3 millions d'euros. La conférence de presse de ce jeudi sera l'occasion d'exposer ces 7 projets sélectionnés.
Source : Yabiladi
Dans le cadre de sa collection réalisée en collaboration avec les éditions Le Fennec pour promouvoir les marocains du monde, le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a le plaisir d'annoncer la publication de l'ouvrage de Jamal Belahrach Envie de Maroc aux éditions Le Fennec. Le livre est disponible à partir du 1er janvier 2010.
"Au Maroc, dès qu'un acteur de la vie économique prend la parole en public, il est aussitôt suspecté de mégalomanie, et bientôt condamné à l'opprobre pour s'être mêlé de "ce qui ne le regarde pas".
En France, un Arabe qui parle trop ressemble à Jamel Debbouze, quand un Arabe qui ne parle pas assez passe pour un disciple de Zinedine Zidane. Quoiqu'il en soit, un arabe qui parle se prend forcément pour une star.
J'assume mon image publique car il faut bien bousculer les choses, en France et au Maroc, pour que les grands discours unificateurs deviennent enfin des actes au service de la population.
Dans ce livre, je me pose plus en exemple qu'en modèle, et c'est à partir de mon exemple que je dresse quelques perspectives politiques, sans demander à personne un quelconque "visa de légitimité"" Jamal Belahrach
Jamal Belahrach est manager général de Manpower Maroc. Depuis mai 2004, il est directeur des filiales extérieures de Manpower France : Antilles, Océan Indien, Nouvelle Calédonie et Tunisie. Jamal Belahrach est vice-président de la commission emploi à la CGEM et président de la fédération nationale des entreprises de travail temporaire.En 2001, il a crée le Centre des Jeunes Dirigeants au Maroc.
En 2006, Jamal Belahrach, issu d'une famille marocaine immigrée en France, crée « RITM », (Réseau International des Talents Marocains). Il publie régulièrement des tribunes pour contribuer au débat économique et social.
Source : CCEM
Plus de 80% des personnes se disant victimes de discrimination dans l'UE jugent inutile de porter plainte, selon les résultats d'une enquête de l'Union européenne sur les minorités et la discrimination (EU-Midis) publiés mercredi à Stockholm.
"En moyenne, 82% des personnes ayant fait l'objet de discrimination au cours des 12 derniers mois n'ont pas signalé leur expérience la plus récente sur les lieux où celle-ci s'est produite ou à un organisme compétent", souligne le rapport publié par l'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA).
Discrimination à l'emploi
La principale raison invoquée par ces personnes est que "cela ne changerait rien", précise l'enquête réalisée sous forme d'entretien en face à face avec au total 23.500 immigrés et membres de minorités ethniques dans l'ensemble des 27 Etats membres de l'UE.
"Sur les neuf domaines de discrimination au quotidien, la discrimination au travail est apparue comme le domaine le plus sujet à de telles pratiques", ajoute la FRA. Ainsi, 22% des Africains subsahariens disent avoir "fait l'objet de discriminations en raison de leur origine ethnique au moins une fois au cours de leur recherche d'emploi" au cours des 12 derniers mois.
Le groupe ethnique qui se dit le plus victime de discrimination est celui des Roms. Selon le rapport, 64% des Roms en République tchèque ont subi la discrimination au cours des 12 derniers mois, 62% en Hongrie, 59% en Pologne, 55% en Grèce.
Source : 7s7 Monde
L'acteur franco-marocain, Saïd Taghmaoui, a affirmé que l'hommage qui lui a été rendu par la 9ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) l'incite "à faire des films marocains à grand succès qui peuvent concourir aux oscars".
Dans un entretien accordé à la MAP, Taghmaoui a indiqué qu'il mettra à profit son expérience cinématographique au service du 7ème art et des artistes marocains, ajoutant qu'il est grand temps pour le cinéma marocain de concourir aux oscars et d'être présent en force dans les festivals internationaux.
S'agissant de ses futurs projets, Taghmaoui a annoncé qu'il prépare deux films avec le réalisateur Noureddine Lakhmari, dont un qui traite de l'immigration, ajoutant qu'il prévoit aussi de jouer dans un film sous la direction de la réalisatrice Narjis Nejjar.
"Je suis un artiste engagé et fier de l'être ", a-t-il poursuivi, faisant savoir qu'il prend soin à choisir les films qui lui sont proposés, "en évitant de tomber dans le piège des stéréotypes".
Il a ensuite déploré le fait que certains films "présentent toujours des images stéréotypées et erronées sur les immigrés arabes".
"Il est temps de se débarrasser de l'idée selon laquelle l'Occident détient les clés de la réussite. Or, le succès est le résultat de la détermination, de la persévérance, de l'aventure et de l'audace", a souligné Taghmaoui, ajoutant que les œuvres qui réussissent à s'imposer dans l'industrie cinématographique représentent la meilleure réponse aux "discussions erronées" sur des thèmes comme le terrorisme.
S'agissant de son rôle dans le blockbuster "G.I. Joe - Le réveil du Cobra" ", Taghmaoui a indiqué qu'il est le premier acteur d'origine arabe à jouer un super héros positif dans un film adapté de la célèbre bande dessinée américaine. Un rôle qui peut faire changer les mentalités et corriger certains stéréotypes, a-t-il estimé.
Evoquant le FIFM, Taghmaoui a affirmé que cette manifestation cinématographique "encourage la création et rend hommage aux jeunes, en particulier les jeunes immigrés".
Revenant sur sa carrière de boxeur, Taghmaoui a souligné que ce sport lui a enseigné beaucoup de choses, notamment la discipline et l'attachement à son identité marocaine.
Né en France en 1973 de parents d'origine marocaine, Saïd Taghmaoui entame une carrière de boxeur avant d'être révélé en 1994 par le film de Mathieu Kassovitz, "La haine", qui remporte le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1995, le Félix d'Or au Festival de Berlin et trois Césars.
Par la suite, Saïd Taghmaoui est à l'affiche de "Héroïnes" (1996) et " Go for Gold! " (1996). Il part en Italie et tourne dans plusieurs longs métrages. Revenu en France, il joue dans "Samir" (1997), "La taule" (1998) et "Torball" (1998).
En 1997, il tourne dans son premier film en langue anglaise, " Marrakech Express " de Gillies MacKinnon, dans lequel il interprète l'amant de Kate Winslet.
Après avoir tourné aux côtés de George Clooney et Mark Wahlberg dans " Les rois du désert " de David O. Russell (1999), il joue dans " Last Minute Kasbah" de Michael Venning (1999), " Room to Rent " de Khaled El Hagar (2000) et "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch (2000).
Tout en continuant une carrière internationale, Saïd Taghmaoui s'affirme encore davantage dans le cinéma français, à travers des films aussi divers que "Nationale 7" (2000), "Confession d'un dragueur" (2001), "Gamer" (2001), "Absolument fabuleux" (2001) ou encore "Le petit poucet" (2001). Il donne ensuite la réplique Richard Berry dans " Entre chiens et loups " de Alexandre Arcady (2002), Nick Nolte dans " L'homme de la Riviera " de Neil Jordan (2002), Gérard Depardieu, Renaud et Johnny Hallyday dans " Wanted " de Brad Mirman (2003) et Viggo Mortensen dans " Hidalgo " Joe Johnston (2004).
En 2005, il tourne à nouveau sous la direction de David O.Russell dans "J'adore Huckabees ", dans lequel il partage la vedette avec Naomi Watts, Dustin Hoffman et Jude Law. Il participe aussi à différents courts métrages, téléfilms et séries télévisées, notamment "A la Maison Blanche", "Sleeper Cell" et "Lost, Les disparus". Il vient de tourner dans le film "Linear" de Anton Corbijn qui accompagne le nouvel album de U2, " No Line on the Horizon".
Source : MAP
Quinze imams, originaires de Turquie, ont entamé jeudi des cours d'allemand destinés à favoriser leur intégration dans le pays, a indiqué l'Institut Goethe pour l'étude de la langue à Munich (sud).
Les 15 imams, qui suivront 500 heures de cours d'allemand et 12 jours de formation inter-culturelle à Nuremberg (sud), sont les premiers de quelque 130 imams qui doivent suivre cette formation, à l'initiative de l'Office fédéral chargé de la migration et de l'Union islamique turque (DITIB).
"Les imams peuvent jeter des ponts et jouer un rôle de médiateur entre les immigrés et la population majoritaire", a estimé le président de l'Office, Albert Schmid.
"Les immigrants qui décident de passer une longue partie de leur vie en Allemagne doivent sentir qu'ils font partie" de la société, selon le président des Instituts Goethe Klaus-Dieter Lehmann. A ses yeux, "l'apprentissage de la langue allemande par les imams leur permettra de donner l'exemple aux membres de leur communauté".
Le gouvernement allemand a décidé la mise en place de "contrats d'intégration" pour les nouveaux immigrés en Allemagne, incluant des cours de langue.
Ces contrats doivent définir à la fois "ce que les immigrés peuvent attendre comme soutien" de la part des pouvoirs publics et "ce que nous attendons des immigrés", selon la chargée de mission à l'Intégration, Maria Böhmer. Elle a relevé des "déficits importants" en matière de langage et de performances scolaires au sein des "sociétés parallèles" qui existent dans certains quartiers des grandes villes allemandes.
L'Allemagne compte quelque 15 millions d'habitants d'origine immigrée pour une population de 82 millions de personnes, et entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, pour la majorité d'origine turque.
A l'instar d'autres pays européens, le gouvernement de Berlin a introduit l'an dernier un test de connaissances sur le pays pour les personnes souhaitant acquérir la nationalité allemande.
Source : AFP/ La Croix
54% des Français jugent la pratique de la religion musulmane compatible avec la vie en société en France, contre 82% pour la religion catholique et 72% pour la religion juive, selon un sondage à paraître jeudi dans le Parisien.
Selon cette étude réalisée par l'institut CSA auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes majeures, 14% des personnes interrogées estiment que la pratique de l'islam est "tout à fait compatible" avec la vie en société en France, 40% "plutôt compatible", tandis que 19% la jugent "plutôt pas compatible" et 21% "pas du tout compatible". 6% ne se prononcent pas.
Le sondage relève que les sympathisants du Modem sont les plus enclins à juger la pratique de l'islam compatible avec la vie en société (77%), contre 65% pour les sympathisants de gauche et 51% des sympathisants des droite.
Par comparaison, la pratique de la religion catholique est jugée "tout à fait compatible" avec la vie en société en France par 32% des personnes interrogées et "plutôt compatible" par 50% d'entre elles. En revanche, 8% des sondés la pensent "plutôt pas compatible" et 6% "pas du tout compatible" avec la vie en société en France. 4% ne se prononcent pas.
S'agissant de la religion juive, 20% des personnes interrogées la jugent "tout à fait compatible" avec la vie en société en France et 52% "plutôt compatible". 11% la jugent "plutôt pas compatible" et 10% "pas du tout compatible". 7% ne se prononcent pas.
Ce sondage a été réalisé, par téléphone, les 2 et 3 décembre, auprès d'un échantillon national constitué suivant la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Source : La Croix/ AFP
Le Président du Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, a souligné, mercredi au Caire, que le renforcement des droits des migrants est le meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale.
"Le renforcement des droits des migrants est un meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale et contre la traite des êtres humains qui sont une menace à la sécurité des Etats, aussi bien d'accueil que d'origine et de transit ", a dit cet expert marocain lors des travaux du 1er forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains.
Tout en rappelant les défis auxquels font face les pays arabes et africains, M. El Jamri a insisté sur l'importance de la migration Sud/Sud surtout dans l'espace arabo-africain, notamment dans une période de crise que vit le monde.
Après avoir mis l'accent sur "l'importance de ce phénomène dans le développement économique, politique et démocratique des pays", M. El Jamri a souligné la nécessité pour les pays arabes et africains de "donner l'exemple de relations humaines, basées sur le respect et sur l'enrichissement mutuel", appelant à structurer le dialogue sous forme de projets à réaliser à moyen et long termes.
Il a aussi insisté sur la nécessité de distinguer, dans la gestion des flux migratoire et des migrations, "ce qui relèverait des relations entre pays africains et pays arabes et ce qui relèverait des relations entre pays arabo-africains et d'autres pays et régions tels que les pays européens ou l'Amérique du nord".
Tout en relevant l'importance de coordonner les positions des pays arabes et africains lors de négociations, il a appelé à engager une réflexion sur la question migratoire sur les plans arabes et africains dans le cadre d'une approche régionale, voire internationale.
Evoquant le concept de "migration circulaire", qui "constitue un compromis entre la position politique et la position économique de certains pays d'accueil que ce soit dans des pays de l'Union européenne ou dans des pays arabo-africains", le responsable a indiqué que cette nouvelle initiative est de nature à permettre aux partenaires de discuter sur une base concrète.
Il a plaidé pour d'autres mesures permettant notamment aux migrants résidents dans les pays d'accueil, de façon permanente, de retourner temporairement dans leurs pays d'origine en vue d'y travailler ou de créer une activité, aider les pays d'origine à mieux gérer leur migration et à maintenir leur équilibre économique.
Concernant les travailleurs saisonniers, il serait important et humain d'intégrer les personnes dans le cadre d'un projet de développement, a-t-il relevé, plaidant pour la garantie des droits des migrants saisonniers, notamment la protection sociale.
"Vu le rôle que jouent les migrants dans le développement des pays d'accueil, de transit et d'origine, il est recommandé que les pays d'accueil, collaborent avec les pays d'origine, pour mettre en place des programmes qui permettent d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", a-t-il insisté.
Abondant dans le même sens, il a indiqué qu'il est nécessaire de mettre en place un "partenariat fort et étroit" entre Etats arabes et africains autour de toute forme de migrations, insistant sur la nécessité du renforcement des bonnes pratiques, et plus particulièrement celles prenant en compte la dimension "droit" comme principal axe.
A cet effet, il a appelé les Etats arabo-africains, qui ne l'ont pas encore fait, à ratifier la Convention des Nations unies sur les travailleurs migrants et les deux Conventions du Bureau international du travail sur les travailleurs migrants.
M. El Jamri a aussi souligné l'importance d'élargir l'espace Euro-med aux pays africains et arabes et la mise en place de politiques migratoires basées sur le respect des droits de l'homme des migrants.
Né à l'issue de la conférence internationale organisée fin 2008 au Caire sous le signe "La Déclaration universelle des droits de l'Homme, 60 ans après : entre rhétorique et réalité", ce Forum permanent dirigé par Abdou Diouf, ancien président sénégalais et actuel président de l'Organisation internationale de la Francophonie, vient répondre à la nécessité ressentie de créer des espaces de dialogue et de réflexion sur la question des droits de l'homme entre les gouvernements, les parlementaires, la société civile, les organisations régionales, ainsi que les agences spécialisées des Nations unies.
Ce forum permanent pour le dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'homme a pour objectif d'engager un débat sur des questions liées à la migration et aux moyens de coordonner les politiques migratoires nationales et les conventions régionales sur la liberté de circulation.
Source : Le Matin/MAP
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