La réélection décisive du président américain Barack Obama, en novembre, a mis en évidence le visage changeant des États-Unis, les «libéraux» espérant que les minorités culturelles, particulièrement, mènent le pays sur la voie multiculturelle pour entrer résolument dans le 21e siècle.
Le Parti républicain, pendant ce temps, procède à un profond examen de conscience, pour tenter de déterminer de quelle façon se réinventer et élargir son pouvoir d’attraction, en raison de la diminution de la tranche de la population qui demeure son principal électorat: les hommes blancs vieillissants.
Malgré toutes les querelles partisanes qui ont paralysé la capitale américaine au cours des quatre dernières années, un dossier a quand même le potentiel d’unir les républicains et les démocrates en 2013: la réforme de l’immigration.
M. Obama désire aller de l’avant avec une réforme en profondeur du système national d’immigration dès le mois prochain, une fois que les négociations en cours sur le précipice fiscal seront terminées.
Le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, a lui-même admis qu’une telle réforme était nécessaire, malgré le fait qu’il ait voté contre le «Dream Act» en 2007. Ce projet de loi, finalement défait, aurait offert une voie vers la citoyenneté aux millions d’immigrants illégaux présents au pays.
M. Obama a d’ailleurs été réélu avec un appui quasi-unanime des Hispaniques, le groupe à la plus forte croissance démographique des États-Unis. Le président a même obtenu un appui record de 47 pour cent des voix des Américains d’origine cubaine, qui votaient normalement pour le Parti républicain.
Sa victoire du 6 novembre survient au milieu d’une période de grandes transformations pour les États-Unis. En 2011, les naissances chez les minorités culturelles ont pour la première fois dépassé les naissances chez les Blancs. En 2042, la majorité des Américains ne seront plus blancs.
Si les républicains ont, au fil des ans, laissé entendre que la question de l’immigration les intéressait — particulièrement lors des mandats présidentiels de George W. Bush —, un expert dans ce domaine, Louis DeSipio, professeur associé en science politique, n’en est pas convaincu.
«Les dirigeants du Parti républicain ont certainement compris que la réforme de l’immigration est nécessaire pour bâtir des ponts vers les minorités, particulièrement avec les Hispaniques et les Américains d’origine asiatique, mais je ne suis pas sûr que ce sentiment d’urgence est partagé par la base du parti», a-t-il estimé.
Selon lui, la plupart des républicains au Congrès sont en fait incapables de saisir l’ensemble du tableau.
Sur la colline du Capitole, toutefois, les Hispaniques républicains ont déjà entamé des rapprochements avec leurs collègues démocrates pour amorcer des négociations.
Les donateurs latino-américains, qui ont aidé à en finir avec les ambitions présidentielles de Mitt Romney, sont aussi déjà à l’oeuvre, en coulisses, pour créer une importante présence en ligne et sur les médias sociaux afin de faire pression sur le Congrès. Le «Futuro Fund», l’un des principaux contributeurs politiques de Barack Obama, est à l’origine de cette initiative.
Malgré des relations tendues entre la présidence démocrate et l’électorat hispanique, M. Obama a relancé, depuis sa réélection, les démarches pour présenter une série de réformes, notamment la citoyenneté américaine pour des sans-papiers, des mesures de sécurité accrues à la frontière avec le Mexique, et des pénalités plus importantes pour les employeurs qui embauchent des immigrants illégaux en toute connaissance de cause.
Pour M. DeSipio, le système d’immigration du Canada pourrait d’ailleurs s’inviter dans le débat. «L’un des éléments que nous pourrions utiliser dans un projet de loi inclusif est une version du système de points utilisé par le gouvernement canadien», avance-t-il.
Ottawa octroie effectivement des points aux immigrants potentiels en fonction de leur instruction, de leur expérience de travail, de leurs moyens financiers et de leur sens des affaires.
19/12/2012, Lee-Anne Goodman
Source : Metro/La Presse Canadienne
La population palestinienne compte environ onze millions de personnes dispersées dans le monde, parmi eux plus de cinq millions de réfugiés disséminés au Moyen-Orient.
Le sort de ces réfugiés constitue l'un des dossiers les plus épineux dans les négociations, pour le moment bloquées, entre Israël et les Palestiniens, plus de 60 ans après leur exode.
Depuis 1948, première guerre israélo-arabe, les Palestiniens ont connu plusieurs vagues d'exil et différentes terres d'accueil. Aux 760.00 réfugiés de 1948, il faut ajouter les centaines de milliers de déplacés de 1967.
Selon les chiffres du Bureau central des statistiques palestinien, la population palestinienne comptait fin 2010 près de onze millions de personnes, dont 4,1 millions dans les territoires palestiniens et 1,4 en Israël (où ils ont acquis la nationalité israélienne et sont appelés Arabes israéliens).
Outre 4,9 millions de Palestiniens vivant dans des pays arabes, une diaspora de plusieurs centaines de milliers de personnes a essaimé dans de nombreux pays étrangers, notamment en Amérique latine (Chili en particulier), aux Etats-Unis, etc...
Selon l'Office d'aide de l'ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), créé en 1949, les réfugiés et leurs descendants étaient 2,05 millions en Jordanie en janvier 2012, 1,22 million dans la bande de Gaza, 874.600 en Cisjordanie, 510.400 en Syrie et 465.800 au Liban. L'Office assiste ces réfugiés en leur fournissant notamment des soins sanitaires et un système d'éducation gratuit.
Selon l'UNRWA, les réfugiés sont accueillis dans des dizaines de camps en Cisjordanie, à Gaza, au Liban, en Syrie et en Jordanie.
Le statut des réfugiés diffère selon les pays d'accueil. Seule la Jordanie a donné à un nombre important d'entre eux la nationalité. Leur situation est particulièrement précaire au Liban et en Syrie. L'émigration vers les pays du Golfe date des années 1960 et a été motivée par la recherche de travail.
Depuis la "Nakba" ("catastrophe" en arabe) que fut pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948, le sort des réfugiés poussés à l'exode et de leurs descendants est un élément clé de la cause palestinienne.
La résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU, adoptée le 11 décembre 1948, stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir".
Les Palestiniens, soutenus par le monde arabe, exigent qu'Israël reconnaisse un droit au retour des réfugiés dans ses frontières, tout en affirmant qu'une fois ce principe reconnu, les modalités d'application seraient négociées. Israël considère en revanche qu'une telle reconnaissance ouvrirait la voie à un retour massif et menacerait son existence en tant qu'"Etat juif".
Mercredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé l'ONU à laisser les réfugiés palestiniens fuyant les combats dans le camp de Yarmouk à Damas, entrer dans les territoires palestiniens. Selon l'UNRWA, 100.000 résidents du camp qui comptait 150.000 habitants ont fui.
La Syrie comptait avant le début du conflit en mars 2011 plus de 520.000 Palestiniens. Depuis quelque 360.000 ont été déplacés à l'intérieur du pays selon l'ONU qui n'a toutefois pas encore pris en compte les 100.000 ayant fui Yarmouk.
19/12/2012
Source : AFP
Le gouvernement espagnol ne compte pas faire machine arrière au sujet de sa mesure controversée de priver les immigrés en situation illégale de la Carte de santé qui leur permet de bénéficier gratuitement des soins médicaux.
En dépit de la décision de la Cour Constitutionnelle de soutenir un décret de loi adopté par le gouvernement régional du Pays Basque (Nord de l'Espagne) visant à offrir l'accès gratuit à tous les soins médicaux aux immigrés, le gouvernement conservateur souligne que sa position reste "inchangée" et que la mesure, entrée en vigueur en septembre dernier, ne subira aucune modification.
"Le ministère de la santé n'est pas concerné par la décision de la Cour constitutionnelle", a souligné la ministre Ana Mato, insistant que "le décret adopté par le gouvernement basque est anticonstitutionnel".
Selon un amendement de la Loi sur les étrangers, les sans-papiers n'ont pas le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites. Cette décision a suscité un débat houleux et une série de critiques de la part des syndicats, des ONG et de plusieurs communautés autonomes espagnoles.
Plus d'un demi-million de sans-papiers sont privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipal, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, issus de pays hors Union européenne, sera limité aux seuls cas d'urgence médicale (accident, accouchement, etc) et du suivi des enfants en bas âge.
Les familles des immigrés légalement établis en Espagne et n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce minimum de soins de santé.
19 déc 2012
Source : MAP
Le nombre des étrangers résidant en Italie a plus que triplé au cours de la dernière décennie passant de 1.334.889 personnes à 4.029.145, indique mercredi l'institut italien des statistiques (Istat).
Se basant sur les données définitives du dernier recensement de la population, effectué en octobre 2011, l'Istat précise que la population italienne dans son ensemble a enregistré une hausse de 4,3 pc par rapport à 2001, soit près de 59,433.744, grâce notamment à l'apport des étrangers.
Lors de cette décennie, la population italienne a en effet diminué de près de 250 mille personnes, soit un taux de -0,5 pc, alors que celle étrangère a augmenté de 2.694.256.
S'agissant de la répartition géographique des résidents étrangers, l'Istat indique que plus du tiers d'entre eux vit dans le nord-ouest de la péninsule (35,4 pc), contre 27,1 pc dans le nord-est, 24 pc dans le centre et seulement 13,5 dans le sud (Mezzogiorno).
La composante féminine représente, quant à elle, 53,3 pc de cette population étrangère, valeur qui atteint 56,6 pc dans la région méridionale de la péninsule, souligne l'institut, relevant que 46 pc des étrangers résidant dans le pays ont entre 25 et 44 ans.
La population italienne est, de son cô té, de plus en plus vieille. Le pourcentage des personnes âgées de plus de 65 ans est ainsi passé de 18,7 pc en 2001 à 20,8 pc en 2011. Celui des plus de 85 est passé de 2,2 pc à 2,8, alors que le nombre des centenaires a plus que doublé passant de 6.313 à 15.080.
19 déc 2012
Source : MAP
Le 7ème salon de l'immobilier marocain à Bruxelles +Smabxl+ se tiendra, du 15 au 17 mars prochain, pour dévoiler aux Marocains résidant tant en Belgique que dans les pays voisins l'offre immobilière diversifiée des promoteurs marocains ainsi que les projets de développement immobilier de grande envergure en cours d'achèvement.
Cette édition va présenter des nouveautés dans le domaine avec des produits inédits et variés mais également des promoteurs immobiliers invités pour la première fois afin de satisfaire aux besoins des MRE désireux d'investir dans le secteur, a indiqué lors d'une conférence de presse, mardi soir à Casablanca, M. Lotfi Chelbat, PDG du salon.
Le Smabxl, fidèle à sa tradition, va mettre à l'honneur pour l'édition 2013 la région de l'Oriental afin de lui permettre de décliner ses richesses naturelles et ses potentialités économiques et humaines qui constituent des leviers pour l'attrait des investissements directs, a-t-il souligné.
Les organisateurs vont aussi rendre à l'artisanat marocain ses lettres de noblesse en lui accordant une attention particulière et une place de choix et en lui réservant des espaces au sein du salon afin de promouvoir et de commercialiser le produit artisanal, voire la main d'Âœuvre à l'échelon international.
Cet espace va mettre en relief toute la richesse de ce patrimoine notamment des métiers ayant un lien direct avec l'immobilier et l'habilité des artisans marocains dans le travail du bois, du plâtre et du zellige donnant, par là, une dimension intemporelle à l'architecture marocaine, a fait savoir M.Chelbat.
Un accord de partenariat a été conclu entre le Smabxl et le ''Morocco Property Expo'', Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, qui se tient dans plusieurs villes dont Dubaï, Francfort, Jeddah, Montréal et New York, pour promouvoir le produit immobilier marocain dans les marchés européens, partager les expériences en matière d'organisation de salons et de coordonner les programmations de ces rendez-vous, a-t-il indiqué.
Ce partenariat tend à satisfaire les besoins grandissants des MRE sur les produits immobiliers dans le pays d'origine, à contribuer à faire du Maroc une nouvelle destination pour les investissements étrangers dans le secteur immobilier et à prospecter en commun de nouveaux marchés pour la promotion du produit immobilier marocain, a souligné, de son cô té, M. Hamza Idrissi, responsable au Morocco Property Expo.
Le programme de ce salon, organisé sous l'égide du ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville avec le soutien du département chargé des marocains résidant à l'étranger, prévoit des conférences et rencontres animées par des architectes, notaires, décorateurs et autres experts.
La précédente édition du Smabxl, organisée sur plus de 4.000 m2, avait accueilli plus de 39.000 visiteurs dont 82 pc des MRE et 18 pc de la population d'origine européenne.
Près de 85 pc ont visité le salon pour acquisition d'un appartement, 10 pc pour une maison individuelle et 5 pc pour les villas de standing. Plus de 25 pc sont des investisseurs pour un rendement financier (placement) et plus de 40 pc ne sont pas encore propriétaires de logement au Maroc, selon les statistiques de l'édition 2012.
19 déc 2012
Source : MAP
Les participants à la troisième édition du colloque "Vivre ensemble la diversité - dialogue des peuples et des cultures", organisé récemment à Aix-en-Provence (sud de la France), ont mis en avant la coexistence "exemplaire" entre juifs et musulmans au Maroc à travers l'histoire.
L'économiste Gilbert Benyaoune, Professeur d'économie à l'université d'Aix-en-Provence, et Président du groupe d'Aix qui milite pour la paix entre Israéliens et Palestiniens par l'économie, à l'instar de l'Europe après la seconde Guerre mondiale, a livré un témoignage sur "l'expérience et le vécu des juifs au Maroc".
Il a mis l'accent sur la tolérance dans l'histoire du Maroc où juifs et musulmans vivaient en bonne intelligence depuis des siècles.
L'historien Yigal Bin Nun a, pour sa part, abordé la vague de migration des juifs marocains, soulignant l'attachement demeuré intact de ces derniers au Maroc.
Rachid Mountassar, universitaire et spécialiste du dialogue interculturel a, quant à lui, plaidé pour un passage du dialogue des cultures utilisé comme un alibi politique à la culture des dialogues des peuples et des civilisations en faveur de la paix.
De son côté, Mohamed Affaya, écrivain et professeur à la faculté des Lettres à Rabat, a éclairé l'assistance par un exposé sur l'histoire moderne de la culture marocaine.
L'histoire de l'immigration marocaine en France a été, par ailleurs, abordée par Driss Ajbali, sociologue et membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger.
L'intervenant a livré une analyse des quatre étapes de l'immigration Maghrébine en France, de la première génération ouvrière des années 1960 et 1970, celle des parents habitant les foyers Sonacotra, à celle d'un Islam revendicatif, en passant par l'émergence des jeunes issus de l'immigration dans les années 1980, dont le combat avait concrétisé l'acquisition du statut de résident.
Dans leurs recommandations, les participants ont estimé que le tissu associatif des marocains de l'étranger doit s'adapter à l'évolution et aux exigences de l'immigration marocaine, afin de répondre aux attentes de la jeunesse issue de l'immigration, tant sur la forme par le discours que sur le fond en évoquant des thématiques qui intéressent la jeunesse. Cette exigence devient vitale pour la préservation et l'entretien de la relation entre cette jeunesse avec la mère patrie.
Ils ont, à ce titre, invité le Ministère de la jeunesse et des sports marocain à accorder la place qui appartient à la jeunesse issue de la diaspora marocaine au sein du futur Conseil national de la Jeunesse, conformément aux recommandations de SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du 20 août dernier.
Organisé par le Conseil Régional des Marocains de France de PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur), ce colloque s'inscrit dans le cadre des journées du Dialogue des Peuples, une manifestation qui se veut un rendez-vous annuel d'échange, d'amitié et de solidarité des civilisations et des peuples issus de la Méditerranée.
Avec cette édition du Dialogue des Peuples, "nous voulons montrer au monde que Juifs, Chrétiens et Musulmans veulent aujourd'hui, comme hier, unir leur force pour plus de fraternité, plus de tolérance et plus de justice", a souligné Driss Mechioukhi, Président du Conseil Régional des Marocains de France û région PACA.
"Pour nous, Marocains, qui ont toujours vécu en bonne intelligence avec nos frères des autres confessions, tout cela nous paraît logique et évident. Mais, dans le monde troublé qui est le nô tre, nous avons envers nos enfants un devoir de mémoire, un devoir de transmission et un devoir d'éducation", a-t-il ajouté, en clôture de l'événement.
Une soirée artistique a été organisée en clô ture à ce colloque animée par l'artiste Mostafa El Harti, en présence de la Vice-présidente du conseil régional PACA, Gael l'Enfant, du Vice-président du Conseil général, André Guinde, de l'adjoint au Maire de la ville, Françoise Therme, et du Consul général du Maroc à Marseille, Mostafa Basso, qui ont tous salué l'initiative du Conseil Régional des Marocains de France.
19 déc 2012
Source : MAP
En prélude de la Journée des migrants, célébrée le 18 décembre, le Président de l’association « Horizon sans frontières », Boubacar Seye a révélé que plus de 15.000 personnes de toutes nationalités confondues avaient perdu la vie, en tentant de traverser la Méditerranée.
Le Président de l’association « Horizon sans frontières », Boubacar Seye a chiffré le nombre de victimes de l’immigration clandestine : « Entre 1989 et 2009, il y a eu plus de 15.000 morts en Méditerranée, en moyenne », a-t-il révélé, d’où la nécessité, selon lui de revoir le code de l’immigration. « Il y a une urgence de changer les lois et elle est aussi due aux pertes humaines enregistrées, parce qu’aujourd’hui, ce ne sont plus les pauvres qui migrent. Nous sommes dans un contexte de globalisation, nous avons 850 millions de personnes qui franchissent les frontières. Donc, cette loi s’impose car, nous ne pouvons plus accepter qu’il y ait tant d’Africains morts en Méditerranée », a-t-il précisé.
L’ONG Horizonte sin fronteras (Horizon sans frontières, HSF), une organisation créée par la diaspora sénégalaise, interpelle l’Etat et les acteurs à une prise de conscience sur l’histoire de « Barça ou Barsax (Barcelone ou mourir) ». Sous le parrainage du Président de la République sénégalaise Macky Sall, la Journée des migrants a été célébrée le 18 décembre au Sénégal. Cette journée a aussi été l’occasion, pour l’association créée en 2006, d’entamer une tournée de sensibilisation sur les migrants « qui sont un facteur d’équilibre social et économique » et pour lancer l’alliance internationale pour la mobilisation et la sensibilisation contre l’immigration clandestine, d’après le Président de HSF.
Le mois de novembre dernier, deux pirogues remplies de jeunes ont chaviré aux larges des côtes marocaines. Le bilan a été lourd, 72 morts africains dont 31 Sénégalais.
19/12/2012, Khalil Dieme
Source : Afrikom
La Journée internationale des migrants, qui a été célébrée mardi 18 décembre, est passée inaperçue en Espagne, pays qui avait pourtant enregistré les deux dernières décennies les plus forts taux de croissance de la main-d'oeuvre étrangère.Jusqu'à une date récente, l'immigration en Espagne était au centre des préoccupations de la société civile, des pouvoirs politiques et acteurs sociaux...Suite
Les jeunes hollandais issus de l'émigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement, selon une enquête de l'Institut néerlandais pour les recherches sociales rendue publique lundi.
Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude menée avec le concours de jeunes (22-23 ans) ayant visité 460 agences de recrutement.
Un quart des jeunes néerlandais d'origine étrangère hors Union européenne sont au chômage, contre 8 pc des jeunes de souche, a précisé l'enquête, considérant que "cette discrimination contre les jeunes hollandais non-occidentaux serait à l'origine de leur mauvaise situation sur le marché de l'emploi".
Les Néerlandais d'origine marocaine restent les plus touchés par cette discrimination au sein des agences de recrutement comparativement aux autres communautés, notamment turque, surinamienne, ou antillaise, indique-t-on de même source.
Le procédé de cette enquête consistait à ce que ces jeunes, faux chercheurs d'emploi, présentent le même CV et répondent de la même manière aux questions standards dans un néerlandais sans accent. Les candidats étaient aussi habillés presque de la même manière et avaient des comportements identiques.
L'étude a, par ailleurs, révélé que le taux d'accès des femmes issues de l'émigration à l'emploi était plus important que chez les hommes, prouvant que employeurs font plus confiance aux premières qu'aux seconds
17 déc. 2012
Source : MAP
L'évacuation, en 2011, de plus de 200.000 travailleurs migrants de la Libye a attiré l'attention du monde entier sur la situation dramatique de dizaines de milliers de travailleurs migrants, principalement originaires de pays en développement à faible revenu, a constaté mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ces travailleurs migrants balayés par les bouleversements politiques, se sont retrouvés sans argent, sans emploi, sans documents ni aucun moyen de rejoindre leur famille au pays,
"Sensibles à leur statut marginal en Libye et à leur vulnérabilité manifeste, des donateurs internationaux sont intervenus pour aider à monter une opération de rapatriements massifs", a souligné l'OIM dans un communiqué publié à l'occasion de la journée international des migrants.
"Cette crise a montré que les conflits et les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme peuvent avoir un impact sur des migrants déjà vulnérables et, ce faisant, déboucher sur des crises humanitaires", relevé l'agence onusienne appelant la communauté internationale, et surtout les pays d'origine et d'accueil reconnaissent les conséquences des crises pour les migrants et leur famille restée au pays, à intervenir pour "en atténuer les conséquences à courte et moyenne échéance".
"L'évacuation de la Libye fut certes une remarquable réussite humanitaire, mais le bilan est en demi-teinte. Si nous avons pris la mesure des besoins de réintégration des Bangladais de retour au pays, auxquels nous avons tenté de répondre avec le gouvernement du Bangladesh et la Banque mondiale, nous avons cependant méconnu les besoins et le bien être des migrants qui sont retournés les mains vides dans des pays frappés par la récession économique et l'insécurité alimentaire, tels que le Tchad et le Niger", a constaté le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing.
Il a relevé que "les crises peuvent déboucher sur des flux de population temporaires et durables, complexes et souvent imprévisibles qui soulèvent toutes sortes de difficultés auxquelles la communauté internationale doit faire face de manière globale, en veillant notamment à protéger les migrants vulnérables contre les violences et l'exploitation concomitantes d'une crise dans leur pays d'accueil puis dans les pays de transit, et à assurer leur réintégration sûre et durable une fois de retour au pays".
"Pour trouver des solutions humaines et efficaces permettant de relever les défis complexes et multiformes des flux migratoires provoqués par une crise, il faut de solides partenariats entre les organisations internationales, les Etats et les divers acteurs non étatiques, dont les ONG, les médias, le secteur privé, les groupes religieux et les communautés transnationales de la diaspora", a préconisé le directeur général de l'OIM.
"Nous avons tous le devoir de protéger les droits humains de toutes les populations mobiles", a-t-il dit.
18 déc 2012
Source : APS
Selon le premier rapport annuel chinois sur les migrations internationales -le Livre Bleu sur les Talents Internationaux « Rapport sur les Migrations Internationales de Chine (2012) »- publié le 17 décembre, la Chine connaît sa troisième vague d'émigration ; en 2011, le nombre de Chinois résidant de façon permanente dans plusieurs grands pays d'immigration du monde se montait à plus de 15 millions de personnes, et c'est une élite riche et intellectuelle qui est devenue la force principale de cette nouvelle vague d'immigration ; de même, la composition de la population immigrée penche de plus en plus en faveur des personnes issues de la classe moyenne. Ce rapport a été publié conjointement par le Centre Chinois de Recherche sur la Mondialisation, la Faculté de Droit de l'Université de Technologie de Beijing, et les Presses Académiques des Sciences sociales.
Le rapport a révélé que, de 2005 à 2010, le nombre total des migrants internationaux est passé de 195 millions de personnes à 214 millions de personnes, soit 3,1% de la population mondiale. Au cours des 30 dernières années, en particulier ces dix dernières années, les migrations internationales depuis ou vers la Chine ont connu une croissance rapide. En 2011, le nombre de migrants chinois permanents vers les principaux pays d'immigration a dépassé 15 millions de personnes, et le nombre de personnes qui ont obtenu un titre de résidence permanente s'est monté à 87 017 personnes aux Etats-Unis, suivis par le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Selon le Livre Bleu des migrations internationales de Chine, le nombre des migrants internationaux chinois se montait en 2010 à plus de 45 millions de personnes habitant à l'étranger, arrivant très nettement au premier rang dans le monde.
Le rapport a également découvert que les immigrés investisseurs chinois se concentrent essentiellement dans le domaine de l'immobilier, les dépôts en devises étrangères et en actions. Les migrants qualifiés, principalement des jeunes et des personnes d'âge moyen, sont caractérisés par un niveau d'éducation et des niveaux de carrière élevés, une certaine puissance économique, ainsi qu'une très bonne intégration et une forte prise de conscience et un intérêt pour la participation à la vie politique. Selon le Livre Bleu, ce développement rapide de la migration internationale des Chinois est une tendance irréversible.
18.12.2012
Source : Le Quotidien du Peuple
Le site anti-immigrés de Geert Wilders “est mort sans faire trop de bruit”, annonce le NRC Handelslad. Lancé au printemps dernier par le Parti de la Libérté (PVV), le site invitait les Néerlandais à poster des plaintes sur des ‘nuisances’ causées par des immigrés venus d’Europe centrale et orientale. Cela avait entraîné, rappelle le quotidien, “des inquiétudes au sein du Parlement européen, une lettre d’ambassadeurs en colère et l’embarrassement du gouvernement”.
Le 13 décembre, la Seconde Chambre a débattu d’une proposition de loi présentée par le PVV visant à interdire aux Polonais l’accès au marché du travail néerlandais. L’occasion de dresser un bilan du site : près de 40 000 récriminations pour “des états d’ivresse, des problèmes liés au stationnement de véhicules et à l’accaparement des emplois” par les immigrés ont été postées. Mais un nombre de plaintes bien plus important, 135 000, ont concerné le PVV et le site lui-même.
Pour le NRC Handelsblad, la proposition sur les Polonais
a peu de chances d’être adoptée, même si personne ne nie les problèmes liés à l’arrivée des Européens de l’Est, comme l’occupation de nombreux emplois. Mais de l’autre côté, ils font souvent le travail que les Néerlandais rechignent à faire.
Pour le quotidien, la campagne menée par le PVV a plutôt “démontré que l’intégration des quelque 300 000 travailleurs immigrés de l’Europe de l’Est se passe plutôt bien”. L’historien Wim Willems estime quant à lui que le site a contribué à leur intégration :
Le site a en réalité été un tournant. Les médias ont prêté davantage attention aux côtés positifs de l’immigration pour le travail. Et l’opinion publique a basculé suite au lancement du site. Pour beaucoup de Néerlandais, il évoquait trop la discrimination et l’exclusion [des travailleurs immigrés].
17 décembre 2012
Source : Presseurop/ NRC Handelsblad
Après les quartiers de Belleville et de la Goutte d'Or, la rédaction d'Afriscope, le magazine d'Africultures, vous emmène dans les foyers de travailleurs migrants d'Ile-de-France, à la rencontre de ses habitants. Des histoires d'hommes singulières qui racontent la "grande" histoire de l'immigration française.
Depuis leur installation dans les foyers, les travailleurs migrants se sont adaptés à leur condition de vie. Ils y ont développé une microsociété où, à leurs besoins, répondent des services. Dans ce décor, le tailleur est une personne-ressource. Rencontre avec l'un d'entre eux, au cœur d'un foyer du XXe arrondissement parisien.
Rue de retrait, 20e arrondissement. Non loin du théâtre de Ménilmontant, de la Maroquinerie, de la Bellevilloise ou encore du Studio de l'ermitage, un foyer de travailleur migrant fait sa vie dans ce quartier, haut lieu des noctambules parisiens. On y entre par une porte discrète. Dans une salle faisant office d'accueil, des petites assemblées d'hommes regardent le ballet d'allers-venues des quelque quatre cents habitants vers les étages. Puis un escalier mène au choix vers les chambres ou au sous-sol où différentes alcôves rayonnent de chaque côté d'un long couloir : cuisine collective, coiffeur, vaste salle de bar-café. Quelques zigzags plus loin, un petit atelier foisonnant de tissus colorés clôt ce labyrinthe. Bocar Bâ, tailleur-couturier de 58 ans, nous accueille dans son atelier.
Un savoir-faire à dimension sociale
Élégant monsieur à la barbichette grisonnante et la cravate bleu vif, Bocar se remémore la naissance de l'atelier en 1976. "On est venu parce que les gens du foyer avaient besoin des services de couturiers. Mon grand frère avait un atelier rue Goncourt, il a demandé au gestionnaire, l'Aftam, de s'installer ici. Ils ont accepté." Depuis trente-six ans, le sous-sol du foyer accueille ainsi l'atelier de couture, tout près du bar-café, où machines de jeux rivalisent actuellement avec télévision, sono et percolateurs. Près de la moitié des quarante-cinq foyers de travailleurs migrants parisiens hébergent ainsi des artisans, principalement coiffeurs et tailleurs couturiers, qui se sont faufilés dans des espaces communs ou exercent dans leurs chambres. Mais Bocar, comme les autres tailleurs, ne vit pas de cet artisanat. Il est bagagiste à Orly. L'atelier est une des multiples expressions de la vie sociale dans le foyer, et la couture un service rendu à "la famille", pendant les heures de repos : "Si je travaille le matin, je me repose un peu, je mange au foyer et puis je viens travailler à l'atelier l'après-midi. C'est mieux que de rester chez soi. Ici on se retrouve en famille, on discute, on regarde le journal télévisé, on parle politique, on va au bar à côté. Beaucoup de personnes que vous voyez dans l'atelier n'habitent même pas le foyer".
Bocar lui-même n'habite plus vraiment le foyer, "Je ne dors pas ici mais j'ai toujours mon lit", explique-t-il comme un legs pour les frères qui arrivent du pays. Depuis plusieurs années, il vit avec sa femme dans un appartement proche. Elle l'a rejoint depuis le Sénégal dans les années 1980 et ils ont élevé six enfants en France, dont certains sont désormais mariés. Bocar attend encore quelques années et passera sa retraite au Sénégal.
Entre wax, bazin, café, tout une vie associative
Originaire du village d'Ouro-Saré, Bocar a appris tout jeune le métier de couturier. À 20 ans, il assistait son grand frère dans un atelier sur le marché Sandaga de Bamako. Cinq années plus tard, il part en France, lorsque les employeurs recrutaient encore à tout va, et travaille dans la restauration, le bâtiment, la manufacture… sans jamais oublier sa machine à coudre. "On ne voulait pas perdre notre métier. Mais le travail de couture est très différent ici, on fait simplement du petit dépannage. On est tous salariés donc si on manque de temps, ou si on est trop fatigué, on ne vient pas à l'atelier et personne ne nous le reprochera". Bocar fait ainsi de la couture un passe-temps qui lui permet d'entretenir un savoir-faire, au service de qui veut raccommoder sa veste de travail, emporter un boubou en cadeau dans la valise, ou encore s'offrir du sur-mesure pour les grandes occasions.
Un jeune garçon passe donner quelques pièces à Bocar dans le couloir, deux euros pour une doudoune raccommodée. Bocar étale dans sa paume la récolte du jour, moins de 3 euros : "Voilà ce que je gagne en une journée"dit-il en riant.Quelques sous qui, en commun avec ceux des autres tailleurs, permettent de remplir chaque mois les caisses de l'Amicale Couture, association formée par ces artisans. Durant les premières années de l'atelier, ces derniers payaient le loyer du local au gestionnaire du foyer. Mais plus tard, le comité de résident, représenté par un des frères de Bocar, a décidé avec le gestionnaire que tout le sous-sol, soit la cuisine, le bar, et l'atelier de couture, serait géré par les locataires de manière associative. Représentée par le comité, l'association est ouverte sur le quartier "On travaille souvent avec la mairie du 20e ou des écoles qui font appel à notre association pour présenter des modèles lors d'événements culturels autour de l'Afrique. Les cuisinières apportent des plats africains à ces occasions aussi."
Si l'atelier est bien niché dans ce dédale du foyer, il ne se cache pas non plus à qui veut le trouver. Fréquenté par une clientèle venant principalement de Retrait et ses foyers voisins comme Bisson, la Duée, Amandiers, il est ouvert aux gens de passage. Comme s'en amusent Bocar et un ami couturier, s'y perdent aussi des habitants du quartier à la recherche d'une jolie tenue pour se déhancher à la Maroquinerie, salle de concert renommée du quartier. À 19 heures, quelques machines rythment encore les conversations au milieu du wax et du bazin, une télévision visée au plafond. Bocar file prier, il est déjà bien en retard, pendant qu'un collègue, Allassane, travaille méticuleusement, du fond de l'atelier, sur un ensemble rose vif à perles.
17/12/2012, Caroline Trouillet
Source : Africultures
Alors que François Hollande se rend demain en Algérie, nous avons rencontré l’un des 30 000 vieux immigrés algériens qui passent leur retraite en France loin de leur famille. Reportage à Argenteuil (Val-d’Oise) dans un foyer accueillant ces chibanis.
Les bâtiments couleur crème de la résidence de la Butte-Blanche dominent ce quartier pavillonnaire d’Argenteuil (Val- d’Oise). « C’est l’un des plus grands centres d’accueil de chibanis en France », assure Clarinda Neiva, directrice territoriale d’Adoma (ex-Sonacotra). Les chibanis, ce sont ces travailleurs immigrés venus, d’abord d’Algérie, s’enrôler durant les Trente Glorieuses dans les usines et les chantiers de la France d’après-guerre. Un demi-siècle plus tard, à l’âge de la retraite, ils sont toujours là, logés en foyer, ballottés entre la France et l’Algérie. « Ils retournent en général deux fois par an au pays pour le ramadan et la fête de l’Aïd », confie Clarinda Neiva. « Ils ne sont pas d’ici et plus vraiment de là-bas », résume Bruno Arbouet, patron d’Adoma, qui héberge 25000 chibanis sur tout le territoire.
A la Butte-Blanche, ils constituent près de 60% des 375 résidants. Certains habitent là depuis 1971, date de l’inauguration de la résidence, réhabilitée en 1993 et rénovée en 2010 avec la création d’une « unité de vie » adaptée aux personnes âgées. Usés par une vie de travaux pénibles, ils occupent des chambres de 7,50 m2, les douches et les cuisines sont collectives. « Nous avons un grand nombre de personnes âgées malades physiquement et psychologiquement et qui souffrent de la solitude », affirme un porte-parole du conseil des résidants.
Malgré tout, pour rien au monde ces chibanis ne renonceraient à leur vie entre les deux rives de la Méditerranée. « Je vais avoir 80 ans en janvier dont 52 passés en France », témoigne Saïd Guerrache, originaire de Bouira, au sud-est d’Alger. Son histoire est celle de milliers de chibanis. « Mes parents étaient cultivateurs mais j’avais quatre frères et l’exploitation ne suffisait pas à tous nous nourrir. » A 21 ans, marié et père d’un petit Abdel Ahmed, Saïd quitte les plaines de Bouira. Il s’embarque pour Marseille et prend le train vers Metz où l’attend un ami. Nous sommes en 1954. Il a du mal à s’accoutumer à l’hiver lorrain. « Il faisait très froid. Je n’étais pas habitué. Je ne parlais que quelques mots de français appris lorsque je jouais avec des enfants de colons. » Il devient manoeuvre à Hayange avant d’être embauché par Usinor qui le loge dans un foyer à côté de l’usine. « J’ai travaillé pendant vingt ans dans les hauts-fourneaux à Thionville. Je faisais les trois huit, la nuit. C’était terrible mais, en vingt ans, pas une minute d’absence. J’étais un dur. »
En 1962, l’Algérie devient indépendante, il pense alors à rentrer à Bouira mais renonce. « Je voulais faire carrière en France et rentrer au pays avec quelque chose en main. » Dans les années 1970, il ne profite pas non plus, comme la plupart des chibanis, du regroupement familial. « Usinor m’avait proposé un grand logement mais je n’ai pas voulu faire venir ma famille. Aucun ne parlait français ou n’avait été à l’école. » A la fermeture des hauts-fourneaux, il part en 1983 pour Paris et découvre le foyer de la Butte-Blanche. Il ne le quittera plus. Jusqu’à sa retraite en 1997, il travaille dans un parking souterrain de Saint-Cloud (92). « Avant, je retournais voir ma famille un mois et demi l’été, maintenant j’y passe quatre mois à six mois par an. » En dépit d’une retraite relativement confortable d’environ 1300 € par mois, Saïd n’a jamais plus envisagé de retourner vivre en Algérie. A Argenteuil, il a retrouvé des compatriotes de Bouira avec lesquels il partage le vendredi le couscous qu’il confectionne. Ses journées sont rythmées par la prière du matin, les courses en ville et la radio. « Je n’ai jamais eu la télé. » Comment voit-il ses vieux jours? « Mon rêve, c’est de passer jusqu’à la fin de ma vie six mois ici et six mois là-bas. » Attaché à sa nationalité algérienne, il confie en nous quittant : « Mes deux pays, c’est la France et l’Algérie. »
18/12/2012, Marc Lomazzi
Source : Le Parisien
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami, présidera la dixième édition du Festival Cinéma et migration, qui aura lieu du 4 au 9 mars prochain à Agadir.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la prochaine édition sera marquée par une compétition officielle de longs métrages ainsi qu'une série d'activités parallèles au sein d'espaces associatifs et universitaires de la région, indique un communiqué de l'Association "Al Moubadara Attaqafia", initiatrice de cette manifestation.
Ces activités portent sur la projection de longs et courts métrages et de films documentaires traitant de la thématique de la migration et des migrants et l'organisation d'ateliers et workshops sur le scénario et les effets audiovisuels, outre des tables-rondes ponctuées d'échanges avec les professionnels du 7ème art.
"La dixième édition du festival connaitra une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", explique l'Association.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une de deux conditions : avoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré étranger ou par un des Marocains du monde, précise la même source.
Le dernier délai de réception des films est fixé pour le 15 janvier prochain, conformément au règlement de la compétition officielle disponible sur le site du festival (www.festivalagadir.com).Haut du formulaire
18 déc. 2012
Source : MAP
En décidant de fermer les frontières sud de la lIbye, l'Assemblée nationale libyenne a confié à sa jeune armée mal équipée une mission impossible dans un no man's land désertique où fleurissent les trafics en tous genres.
"Il ne faut pas prendre de décisions dans la précipitation, surtout quand nous sommes incapables de les mettre en œuvre", a déploré mardi le Premier ministre Ali Zeidan, s'exprimant devant les membres du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays.
Dimanche, le CGN a ordonné la fermeture des frontières avec l'Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé lundi que la décision avait été prise en concertation avec les pays concernés.
La Libye envisage d'établir un poste frontière avec chacun de ces quatre voisins, a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'armée, Ali al-Cheikhi, avertissant que "toute personne entrant ou sortant en dehors de ces postes sera considérée comme un agent infiltré."
Jusque là, il était possible de traverser en n'importe quel point de la frontière.
Les analystes considèrent cette mesure comme une réponse à la crise au Mali, mais avertissent qu'il serait très difficile de la mettre en oeuvre, compte tenu de la nature poreuse du sud libyen.
"Des combattants et beaucoup d'armes sont arrivés au Mali depuis la Libye. Le conflit malien a forcé tout le monde à se focaliser sur la situation", a estimé Jon Mark, analyste à Chatham House, basée à Londres.
Le Mali ne partage pas de frontière avec la Libye, mais les combattants et les armes y arrivent en transitant par les pays frontaliers comme le Niger ou l'Algérie, en profitant du chaos régnant après le conflit libyen qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi l'an dernier.
Au moment où une action militaire internationale se prépare contre les islamistes radicaux qui occupent le Nord du Mali, un déplacement des populations a été constaté vers le sud libyen, a averti récemment une députée libyenne, Souad Ganour.
Les pays de la région craignent un repli vers leurs territoires des combattants islamistes, a noté M. Mark.
La décision de décréter le sud zone militaire reflète aussi les préoccupations des autorités quant à d'éventuelles tentatives de déstabilisation du pays qui seraient conduites par d'anciens responsables du régime kadhafiste, dont plusieurs avaient trouvé refuge en Algérie ou au Niger, a souligné l'analyste libyen Saleh al-Senoussi.
Néanmoins, Shashank Joshi, analyste à l'institut Royal United Services, s'est dit "sceptique" quant à la capacité des autorités libyennes à surveiller les vastes frontières au relief difficile ou à limiter le trafic d'armes ou la circulation de personnes et de marchandises.
"Nous avons affaire à des forces armées nationales qui sont extrêmement faibles et ont du mal à s'affirmer dans les zones côtières très peuplées", a-t-il dit.
Les nouvelles autorités libyennes ont échoué jusqu'ici à mettre en place une véritable armée et une police nationale à même de rétablir la sécurité dans le pays.
Elles peinent à surveiller les frontières terrestres (4.000 km) et maritimes (2.000 km) et demandent l'aide des pays européens pour faire face notamment à l'afflux de milliers d'immigrants clandestins venus d'Afrique sub-saharienne et souhaitant rallier l'Europe.
En 2010, le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi avait réclamé quelque 5 milliards d'euros par an à l'Union européenne pour stopper l'immigration clandestine.
18 déc. 2012 , Dominique SOGUEL
Source : AFP
Huit associations humanitaires soumettront mercredi au ministère français de l'Intérieur des propositions "indispensables" en matière de contrôle au faciès, estimant que la réforme du code de déontologie "est tout à fait insuffisante", pour améliorer la situation.
Dans un communiqué, les huit organisations, qui devraient être reçues mercredi au ministère , préconisent entre-autre "la limitation du champ des contrôles d'identité aux stricts impératifs de prévention et de lutte contre la délinquance", l'encadrement juridique des palpations de sécurité, la délivrance d'un récépissé à chaque contrôle, une formation renforcée des policiers et de modification des "critères d'évaluation et de promotion des policiers".
Ces mesures sont "indispensables pour respecter la proposition n° 30 du programme de François Hollande de +lutter contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité", souligne le communiqué commun du groupe où figurent entre-autres Human rights watch, la Ligue des droits de l'homme, le syndicat des avocats en France et le syndicat de la magistrature.
Ces associations estiment par ailleurs "tout à fait insuffisant, le projet de réforme de la déontologie de la police et de la gendarmerie", qui, à leurs yeux, n'est pas de nature à modifier la situation sur le terrain.
A travers ce projet, l'Intérieur "ne répond pas non plus au manque de transparence sur les contrôles", déplorent-elles.
Selon une étude réalisée en 2009, dans cinq lieux de la capitale française Paris par l'ONG Open society justice initiative, un noir ou un arabe ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risques d'être contrôlés qu'un blanc.
Par ailleurs, il ressort de cette étude que les jeunes ont quant à eux 11 fois plus de risques d'être contrôlés.
Des chiffres édifiants, qui viennent corroborer les innombrables témoignages de jeunes français dont les parents sont originaires du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne qui ne supportent plus d'être quotidiennement victimes de discrimination
18 déc. 2012
Source : APS
Le ministre néerlandais de la justice, Fred Teeven a déclaré, lundi, vouloir rapatrier les réfugiés somaliens, dont la demande d'asile a été rejetée, vers leur pays, puisque la situation sécuritaire s'est largement améliorée dans la capitale somalienne.
Intervenant devant le parlement néerlandais, Teeven a indiqué que l'Allemagne, la Suède et la Belgique ont également décidé d'envoyer ces demandeurs d'asile dans leur pays d'origine, ajoutant que les personnes qui refusent le rapatriement volontaire seraient placés dans des centres de rétention.
Le gouvernement néerlandais a cessé les opérations de transfert des demandeurs d'asile somaliens vers leur pays à cause des combats aux alentours de la capitale somalienne. Selon le ministre, aucun des réfugiés ne sera rapatrié en Somalie avant que le parlement ne se prononce sur leur situation.
Les forces de l'ordre néerlandaises avaient évacué par la force, récemment, un camp de demandeurs d'asile dont des dizaines de somaliens, installé dans un quartier d'Amsterdam.
Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis des mois sous des tentes dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier. La semaine dernière, le camp de La Haye a été à son tour rasé par la police.
18 déc. 2012
Source : MAP
Un total de 195.840 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin novembre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs extracommunautaires affiliés à la Sécurité sociale en Espagne, suivis des Equatoriens avec 108.961 personnes, des Chinois (87.859) et des Boliviens (81.867), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en novembre une chute de 2,2 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la Sécurité sociale (-38.201 cotisants).
Le nombre d'étrangers affiliés à ce régime s'est établi à 1.663.674 travailleurs. Sur ce total, 621.398 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.042.276 proviennent de pays extracommunautaires.
Les Roumains et les Italiens viennent en tête des étrangers communautaires inscrits à la sécurité sociale en Espagne, suivis des Bulgares, des Britanniques et des Portugais, selon le communiqué.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne avec respectivement 365.604 et 358.898 cotisants.
18 déc. 2012
Source : MAP
Amnesty International dénonce mardi dans un rapport l'exploitation "généralisée et endémique" des migrants en Italie et exhorte le gouvernement à revoir sa politique de l'immigration.
L'enquête, qui se concentre sur les régions agricoles de Latina et Caserta, dans le Sud entre Rome et Naples, montre que les migrants employés dans l'agriculture et le BTP sont payés en moyenne 40% de moins que les Italiens pour le même travail.
Interrogé par l'ONG, un immigré indien raconte avoir accepté de travailler sept jours par semaine pour 3 euros de l'heure, soit 700 euros par mois, mais que son employeur ne lui verse que 100 euros mensuels depuis sept mois. "Je ne peux pas aller à la police car je n'ai pas de papiers", explique-t-il.
Amnesty recommande que les autorités donnent aux immigrés un moyen de porter plainte sans risque contre leurs employeurs.
A l'occasion de la journée internationale des migrants, parrainée par l'Onu, le président italien Giorgio Napolitano a déclaré que "les immigrants en Italie étaient une partie essentielle de la population, une force de travail mais aussi une source d'énergie vitale pour une société vieillissante".
Selon le rapport, environ un demi-million d'immigrés n'ont pas de document valide, sur les quelque 5,4 millions d'étrangers recensés en Italie.
18 décembre 2012, Naomi O'Leary; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source : Reuters
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