En accompagnant des étrangers à la préfecture de l’Isère, j’ai appris que les immigrés pensant répondre aux critères de la circulaire dite de « régularisation » de Manuel Valls se verraient remettre, par un guichetier ou une guichetière du pré-accueil, une liste de documents à apporter. Ils obtiendraient un rendez-vous pour déposer leur demande.
Tout avait l’air de baigner. Pourtant des associations, des syndicats, des partis, dans de nombreuses villes, organisent des manifestations pour exprimer leur mécontentement. A commencer par Grenoble, le 8 décembre.
« Comment ? » allez-vous dire. « Valls régularise et vous n’êtes pas contents ? » Eh oui ! La circulaire ne va concerner que très peu d’étrangers.
Travailleurs, parents... Qui est concerné ?
Il faut cinq ans minimum de présence en France. Cela va toucher les familles qui n’ont pas pu être régularisées par Sarkozy, malgré ses déclarations d’intention en 2006. Et ceux qui ont eu la chance de ne pas avoir été expulsés. Les catégories principales sont :
les parents dont au moins un enfant est scolarisé depuis trois ans ;
les travailleurs qui ont réussi à obtenir des fiches de paie, et peuvent prouver une activité de 24 mois, dont huit mois (consécutifs ou non) dans les trois dernières années ;
les travailleurs qui peuvent attester de 30 mois d’ancienneté (consécutifs ou non), dans les cinq dernières années, avec un contrat ou une promesse d’embauche d’un employeur prêt à payer les taxes de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
Il y a d’autres catégories, mais elles concerneront encore moins d’étrangers : des jeunes majeurs, des sportifs, des artistes, etc.
L’avancée, car il y a quand même une, c’est que le ministre de l’Intérieur veut bien régulariser quelques travailleurs.
Pour répondre à la circulaire, les préfectures délivreront aux parents des cartes « vie privée et familiale » d’une durée d’un an renouvelable. Les salariés auront droit à une carte TEMPORAIRE de travail.
Les étrangers malades, une catégorie à part
Apparemment, il est hors de question que ces étrangers puissent s’installer durablement en France. Les préfets pourront ne pas renouveler les cartes.
Comment ces étrangers pourront-ils alors bâtir leur avenir et celui de leurs enfants en ayant toujours au-dessus de la tête une menace d’expulsion ? Les immigrés vivent déjà dans l’angoisse et continueront à vivre dans l’angoisse. Et l’on s’étonne que cette précarité ait des retentissements sur leur santé ? Comment obtenir un logement ? Un travail autre que des CDD ou de l’intérim ? Comment les enfants et les jeunes pourront-ils se projeter dans leurs études ?
Par ailleurs, la circulaire ne concerne pas les étrangers malades. Ils doivent être considérés comme une catégorie à part...
Souvent ils obtiennent, sur recommandation du docteur de l’Agence régionale de santé, après que leur médecin traitant agréé lui a envoyé un dossier, une autorisation de séjour pour soins de trois ou six mois renouvelables. Cette autorisation est suivie, parfois d’une carte d’un an.
Plus de 700 euros à payer
Avant un an d’autorisation provisoire de séjour, il n’a pas le droit au travail, mais il doit néanmoins trouver l’argent pour payer tous les timbres-taxes :
110 euros pour déposer le dossier,
230 euros pour une autorisation provisoire de séjour,
360 euros en cas de régularisation.
La première taxe pourrait être ramenée à 50 euros en 2013, mais, comme d’autres vont augmenter, c’est toujours plus de 700 euros que devront payer les étrangers. Ces taxes sont les mêmes que pour les autres cartes de séjour, alors que les demandeurs n’ont pas le droit de travailler.
Parmi les immigrés que j’accompagnais, deux voulaient faire renouveler leur carte d’étranger malade. Mais la préfecture les considère comme guéris, ou affirme qu’ils peuvent se soigner chez eux. L’un est en CDD, l’autre en CDI. Leur médecin a dû renvoyer une attestation de maladie, non soignable dans leur pays d’origine. Attendons le résultat.
Jamais assez de preuves
Les demandes d’asile sont toujours refusées en grand nombre. Les preuves de mauvais traitement ne sont jamais assez probantes, les problèmes des minorités dans certains pays ne sont pas pris en compte.
Tous les métiers sont pourtant représentés parmi les immigrés :
les métiers manuels : bâtiment, restauration, etc. ;
les métiers intellectuels : médecins, infirmiers et infirmières, aides-soignants et aide-soignantes, aide à la personne. Tous les secteurs de la santé qui manquent tellement de personnel !
C’est vrai, il y a beaucoup de chômeurs en France. Pourquoi accepter des étrangers qui risquent d’aller grossir leurs rangs et pomper notre bon argent à nous dans les aides multiples et variées ?
Ils coûtent cher ? Oui, parce qu’ils ne sont pas dans le droit commun, ne peuvent pas travailler, louer un appartement, vivre comme vous et moi. Comment résister cinq ans avant de pouvoir demander une régularisation ?
Dame ! S’ils s’intègrent, il sera beaucoup plus difficile au gouvernement de les expulser ! Alors, on fait semblant de vouloir les intégrer, mais ce sont toujours des citoyens de seconde zone. Pourtant, quand ils travaillent, ils rapportent à l’Etat, comme tout un chacun, cotisations sociales, TVA, impôts. Ce qu’ils rapportent est plus important que ce qu’ils coûtent.
Les vrais problèmes ne viennent pas des immigrés, mais d’une politique économique désastreuse, que le gouvernement du « changement » continue d’appliquer : le diktat des libéraux, des actionnaires et des banques.
Les étrangers peuvent être une richesse culturelle et économique. Arrêtons de les considérer comme des boucs émissaires.
13/12/2012
L’association Génériques, l’un de tous premiers acteurs de la mémoire des immigrations en France, fêtait ses 25 ans en organisant une rencontre sur le patrimoine de l’immigration les 10-11 décembre. Et y posait la question du partage de cette mémoire entre français et immigrés.
Le débat qui a toujours parcouru les acteurs travaillant à l’exhumation de la mémoire et de l’histoire des immigrations y a été relancé par le binôme Pascal Blanchard – Nicolas Bancel, qui joue une fois de plus le rôle d’aiguillon, voire d’agitation : faut-il circonscrire un « patrimoine de l’immigration » spécifiquement, au risque de l’isoler de l’ensemble du « récit national » ?
Il y a un risque de ghettoïser, d’empêcher l’articulation de ce patrimoine avec les autres histoires. Pas un seul de nous ne dit qu’il faut préserver cette mémoire comme un isolat
Patrimoine ouvert ou fermé ?
Selon les deux chercheurs de l’Achac, il faut à tout le moins travailler sur un tel patrimoine de manière transitoire, afin d’ensuite l’incorporer à l’histoire commune. « Il y a un risque de ghettoïser, d’empêcher l’articulation de ce patrimoine avec les autres histoires », prévient Nicolas Bancel. Et Pascal Blanchard d’appuyer la démonstration avec l’exemple des fameuses « Demoiselles d’Avignon » de Picasso, qui aurait été peint d’après une photo de François-Edmond Fortier, représentant des femmes sénégalaises porteuses d’eau… S’agit-il d’une œuvre appartenant donc au patrimoine de l’histoire de l’art, du cubisme… ou de l’immigration ?! Devrait-on en conséquence faire figurer cette œuvre dans un musée dédié à l’un ou à l’autre de ces patrimoines ? Un débat utile mais vieux comme les associations qui le portent… comme le relève Jamel Oubechou, président de Génériques : « Pas un seul de nous ne dit qu’il faut préserver cette mémoire comme un isolat ! Le patrimoine de l’immigration n’est pas un travail qui mène à une communautarisation, c’est un travail qui se fait en relation avec l’environnement de l’immigration. On se bat assez contre nos ennemis qui nous accusent de communautarisme pour tomber dans ce travers ! »
Génériques s’est beaucoup positionné sur les médias et la culture, car c’était le point aveugle de cette histoire de l’immigration
La culture avant l’économie ?
La rencontre, d’ailleurs, ouvrira ce patrimoine mémoriel en évoquant l’histoire de l’immigration au travail, dans la politique de la ville ou dans le commerce, à travers plusieurs interventions. Néanmoins, c’est l’influence de l’immigration sur l’identité culturelle de la France qui domine les débats, à l’instar de la contribution de Bounoua Sellak, de l’Université d’Oran : « Des airs et des musiques venues d’ailleurs font dorénavant parti du patrimoine commun : le Reggae, le Raï, les musiques du Cap-Vert ; tout comme le patrimoine national peut être repris par des artistes issus de l’immigration, comme « Douce France » par Carte de Séjour »
Jamel Oubechou explique cette insistance sur la culture : « C’est vrai que Génériques s’est beaucoup positionné sur les médias et la culture, car c’était le point aveugle de cette histoire de l’immigration : tout le monde savait que l’immigration était économique, la France parlait toujours des « travailleurs immigrés »… pas du reste. »
comment passer d’une mémoire communautaire à une mémoire collective ?
Une culture déjà partagée dans les années 70
La question qui domine donc aujourd’hui serait celle-ci : « comment passer d’une mémoire communautaire à une mémoire collective ? Surtout lorsque les discriminations n’incitent pas les communautés à s’inscrire facilement dans une histoire collective… », comme le fait remarquer Elkbir Atouf, de l’Université Ibn Zohr au Maroc. Phénomène visible à travers l’émergence d’une « mémoire harki », juive ou arménienne, qui risquerait de ne parler qu’aux dites minorités… Mais le corpus de la mémoire de l’immigration est-il assez fort, structuré, pour bien s’ouvrir à la culture commune ? Daniel Gordon, de l’Edge Hill University (dans le Lancashire, U.K.), répond à la question en s’intéressant à des journaux français et britanniques des années 70, comme Sans frontières ou Race today, « influencés par le radicalisme créatif d’après mai 68, avec beaucoup de photos, des logos et des titres efficaces, qui sont donc des équivalents de Libération pour les immigrés de Barbès ou de Brixton ».
remettre en cause l’opposition factice entre « culture dominante » et « culture minoritaire »
Des questions qui s’adressent autant aux pouvoirs publics qu’aux associations porteuses de cette mémoire, comme le fait remarquer Pascal Blanchard, en notant que « les archives de l’Outre-Mer se trouvent à Aix-en-Provence, et non à Paris avec les archives nationales. Elles s’en trouvent donc marginalisées… » Tout comme on jugera que la CNHI est à la fois une avancée donnant une place à l’histoire de l’immigration… tout en la marginalisant hors des histoires portées par les musées nationaux… Ne conviendrait-il pas dès lors remettre en cause l’opposition factice entre « culture dominante » et « culture minoritaire », alors que les deux se nourrissent mutuellement ?
13/12/2012
Source : Journal officiel des banlieues
L’Ong horizonte sin fronteras (Horizon sans frontières) est une organisation créée par la diaspora sénégalaise. Hier, en conférence de presse, elle a listé un grand nombre d’objectifs, notamment le dialogue, la coopération, le partenariat entre l’Etat et la diaspora, afin d’améliorer les conditions de vie des migrants sénégalais à l’échelle mondiale.
Face à l’immigration clandestine qui occasionne des milliers de morts, d’années en années, l’Ong horizonte sin fronteras interpelle l’Etat et les acteurs à une prise de conscience. Sur un ton meurtri, le président de ladite Ong, Boubacar Sèye, a chiffré le nombre de victimes de l’immigration à plus de 15.000, entre 1988 et 2009, au large de la Méditerranée. Ce qui, à ses yeux, est inquiétant et déplorable.
Il a indiqué que le but de cette rencontre est de « diffuser et de promouvoir la vie des migrants dans le monde ». Il a, en outre, souligné l’ambition de l’Ong à réunir l’expertise du gouvernement, tout en renforçant le dialogue, la coopération et le partenariat.
Il a également montré l’intérêt de dégager ensemble des actions, des stratégies en matière de politique migratoire, de développement, des partenariats et coopérations. C’est surtout cela qui a motivé le thème du jour intitulé « migration et développement », ponctué par une série d’activités tout au long de la journée. En ce sens l’Ong traite, de manière transparente, les aspects multidimensionnels, les opportunités et les défis de la migration internationale, ainsi que ses liens avec le développement.
Dans un contexte mondial de mobilité croissante des populations, d’un climat mondial de crises économique et financière, « Horizon sans frontières » veut apporter son savoir-faire en matière de politique migratoire et contribuer à l’élan de développement porté par les autorités sénégalaises. À cet égard, ladite organisation, par la voix de son président, a précisé que la journée du 18 du mois courant sera parrainée par le président de la République, Macky Sall. Il a aussi salué l’attention et l’apport conséquents du chef de l’Etat, qui fait de la diaspora une de ses priorités dans son programme « Yonu Yokuté ».
15 Décembre 2012, Ibrahima KANDE
Source : Le Soleil
En achetant un bienimmobilier de plus de 160 0000 dirhams en Espagne, les Marocains peuvent faire d'une pierre deux coups. Devenir propriétaire en Europe et disposer d'un titre de séjour légal. Voyage au coeur d'un rêve qui devient, grâce à la crise économique mondiale, une eréalité…Suite
Au Maroc, il existe 3.00 0 jeunes domestiques philippines qui travaillent chez des familles aisées. Pour la première fois, elles brisent le mur du silence pour parler des mauvais traitements et de l'exploitation, y compris sexuelle, dont elles sont victimes…Suite
L'Institut néerlandais d’aide aux émigrés marocains (SSR), a décidé ce mois de décembre 2012, de porter devant les tribunaux néerlandais l’affaire des orphelins et des veuves des migrants marocains aux Pays-Bas installés au Maroc. Cette décision fait suite à la détermination du gouvernement de La Haye de réduire leurs indemnités de 40 % à partir de janvier 2013. L’avocate de SSR représentera deux cas seulement, représentatifs de plus de 400 plaintes reçues par l’Institut qui a ses bureaux à Berkane.
Cette décision fait suite au changement de politique du ministère de tutelle d’imposer le critère du niveau de vie du pays de résidence, et non pas de travail (les Pays-Bas), pour déterminer le montant des indemnités. Décision qui va à l’encontre des conventions internationales, et bilatérales, qui bannissent toute discrimination sur la base de la nationalité. De fait, les ayant droit des travailleurs aux Pays-Bas, installés en Turquie ou au Maroc, devraient bénéficier du même traitement que les ressortissants européens ayant travaillé aux Plat pays.
Les partis du Travail, D66 et des Verts ont critiqué, au Parlement néerlandais, la décision du gouvernement, et demandent à ce qu’il abandonne son projet de réduction des indemnités. Cette réduction concernant près de 1000 veuves et 4500 orphelins, en majorité installés dans le Nord du Maroc.
Dans un communiqué diffusé à la presse le jeudi 13 décembre 2012, le SSR fait part de ses craintes face à l’inaction du gouvernement marocain qui, selon les aveux du ministre néerlandais des affaires sociales, n’a pas réagi à ses multiples correspondances et relances pour l’ouverture de négociations pour revoir les termes de l’accord bilatéral qui lie les deux gouvernements. Au moment la Turquie a répondu, dès la réception de la proposition néerlandaise d’adapter le montant des indemnités au niveau de vie en Turquie. Sa réponse était catégorique et sans appel : elle s’y oppose fermement.
14/12/2012
Source : CCME
M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a reçu, mercredi 12 décembre 2012 dans les locaux du Conseil, une délégation kenyane conduite par M. Thia Mwangi, Secrétaire permanent des Affaires étrangères kenyanes.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé jeudi avoir affrèté un vol transportant 210 migrants éthiopiens bloqués au Yémen vers Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Le vol, financé grâce à un don de 2,1 millions de dollars des Pays-Bas, porte à plus de 9 500 le nombre de migrants éthiopiens démunis aidés à quitter le Yémen depuis 2010, a précisé l'agence onusienne dans un communiqué.
Le Programme de l'OIM d'aide au retour volontaire d'urgence pour les migrants bloqués au Yémen a reçu un nouveau financement de la part de la Direction suisse du développement et de la coopération, selon la même source.
"Le don de 250 000 dollars de la Suisse aidera l'OIM à fournir une aide au retour volontaire d'urgence aux migrants les plus vulnérables qui vivent dans des conditions désespérées dans la ville de Haradh et ses alentours, au nord-ouest du Yémen", a précisé Nicoletta Giordano, chef de mission de l'OIM au Yémen, citée dans le communiqué.
"Il y a de plus en plus de femmes seules, de mineurs non accompagnés, de personnes âgées et de migrants malades qui cherchent désespérément à se sortir d'une situation devenue terrible du côté yéménite de la frontière saoudienne", a-t-elle ajouté.
Selon le personnel de l'OIM à Haradh, la morgue de la ville a atteint sa capacité devant le nombre de corps de migrants assassinés ou morts de maladie et de fatigue.
Plusieurs autres milliers d'Ethiopiens, qui se sont rendus à la frontière dans l'espoir de passer en Arabie saoudite à la recherche d'emplois, font actuellement face au risque d'enlèvement, d'exploitation et d'agression par des passeurs peu scrupuleux et des groupes de criminalité, a-t-on déploré.
Depuis 2010, l'OIM a fourni une aide médicale d'urgence à plus de 35000 migrants éthiopiens bloqués au Yémen, a indiqué la même source et, citant le le HCR, a fait part de plus de 90 500 personnes arrivées au Yémen par la mer au cours des dix premiers mois de cette année.
Il s'agissait principalement d'Ethiopiens (70 659) et de Somaliens (19809).
En 2011, un total de 103 154 Ethiopiens et Somaliens étaient arrivés au Yémen, par rapport aux 53 000 en 2010, selon l'OIM.
13 déc. 2012
Source : APS
Une exposition de produits d'artisanat marocains se tient du 13 au 16 décembre à Madrid, dans le cadre du programme "Maroc en Espagne 2012", initié par la Fondation "Trois Cultures de la Méditerranée" et le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Un espace a été aménagé à cette occasion dans les jardins de Casa Arabe (Maison arabe) dans la capitale espagnole qui accueillent des artisans venus de différentes régions du Royaume pour exposer leurs produits.
Le programme "Maroc en Espagne 2012", a pour objectif de promouvoir la richesse du patrimoine national auprès des citoyens espagnols et des ressortissants marocains établis dans ce pays. Il comprend des concerts de musique, des ateliers, des conférences, des expositions, des projections de films, des expositions d'artisanat, des défilés de caftans et des activités littéraires.
Créée en 1998 à Séville, la Fondation Trois cultures de la Méditerranée ambitionne de promouvoir les valeurs de l'entente et de la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et civilisations. Elle se fixe pour mission de renforcer et d'ancrer les principes de paix, de tolérance, de dialogue et de respect mutuel.
13 déc. 2012
Source : MAP
La problématique migratoire a été, mercredi, au centre d'un entretien à Rabat entre le Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf, et une délégation kenyane conduite par le secrétaire permanent des Affaires étrangères, Thia Mwangi.
Au cours de cette entrevue, M. Boussouf a souligné que le CCME accomplit une mission de consultation et de prospection sur les problématiques migratoires et d'évaluation des politiques publiques du Maroc envers sa communauté à l' étranger, indique un communiqué du CCME, parvenu jeudi à la MAP.
M. Boussouf a également exprimé la disponibilité du CCME pour une coopération aussi large que possible avec les pays d'émigration, faisant remarquer que la question migratoire est une question commune qui doit être traitée dans son ensemble avec tous les pays concernés.
De son côté, M. Mwangi, chef de la délégation kenyane, a présenté la migration kenyane comme étant une migration récente, essentiellement professionnelle, qui a débuté dans les 1980 vers, principalement, les Etats-Unis d'Amérique et l'Angleterre.
Avec un volume de transferts des plus importants de l'Afrique et un rayonnement significatif de sa diaspora dans les pays d'accueil, il était primordial pour le Kenya de répondre aux exigences des quelques trois millions de Kenyans vivant à l'étranger, assure M. Mwangi.
La nouvelle Constitution kenyane de 2010 s'est donc arrêtée, pour la première fois, sur la question de la double nationalité et celle du droit au vote de ses ressortissants à l'étranger, a-t-il dit.
Plusieurs questions ont été examinées lors de cet entretien, dont le droit de vote des étrangers, le transfert des pensions de retraite, les partenariats avec les associations et universités au Maroc et à l'étranger, selon le communiqué.
La visite de la délégation kenyane, qui a été reçue auparavant par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II, intervient dans le cadre des préparatifs de la prochaine Commission mixte de coopération prévue au cours de l'année 2013 et s'inscrit dans une démarche de consultation entamée depuis quelques mois auprès de plusieurs institutions.
13.12.2012
Source : MAP
Dans le cadre de la réalisation de l’étude intitulée « stratégie nationale en faveur des MRE à l’horizon 2030 et son plan de déploiement à l’horizon 2022 », un séminaire d’étape a été organisé, mercredi 12 décembre 2012 au siège de l’Institut, pour discuter des premières conclusions des travaux réalisés par les experts impliqués dans cette étude.
Ont pris part aux travaux de ce séminaire, les membres du comité de pilotage, composé de M. Abdellatif MAAZOUZ Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé des Marocains résidant à l’étranger, de M. Driss EL YAZAMI, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, et de M. Mohammed Tawfik MOULINE, Directeur Général de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques, ainsi que les membres du comité de suivi de ladite étude.
Pour rappel, cette étude entre dans le cadre de la convention de coopération tripartite conclue entre le Ministère Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé des Marocains résidant à l’étranger, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger et l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES), et qui vise à doter le Maroc d’une vision globale et intégrée en matière d’émigration, à même de fédérer l’ensemble des acteurs nationaux œuvrant dans ce domaine.
Mercredi 12 Décembre 2012
Source : Site de l’IRES
les deux pays se sont engagés à favoriser la "mobilité", via un accord permettant l'exemption réciproque de visas pour les titulaires d'un passeport de service, favorisant l'octroi plus systématique de visas à entrée multiples ou allégeant les procédures pour les hommes d'affaires, les sportifs de haut niveau et les artistes.
Le Maroc et la France ont signé jeudi des accords portant sur un total de 280 millions d'euros, dont un partenariat pour financer un programme de développement des énergies solaire et éolienne, selon une déclaration prise à l'issue d'une rencontre entre les deux gouvernements.
Cette déclaration conjointe a été publiée à l'issue de la 11e "rencontre de haut niveau" --séminaire intergouvernemental qui existe entre les deux pays depuis 1997-- à laquelle ont participé Jean-Marc Ayrault et huit de ses ministres, aux côtés de leurs homologues marocains.
Les deux pays ont signé des accords pour "un total de 280 M d'euros", souligne la déclaration conjointe transmise à la presse.
Parmi eux figurent une convention de prêt de 57 M d'euros à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) "destinée à financer le programme de renforcement du réseau de transport d'électricité (haute et moyenne tension) qui permettra notamment de raccorder les nouvelles unités de production solaires (Ouarzazate) et éoliennes".
Sur le plan économique en général, les deux gouvernements veulent "favoriser la colocalisation", selon le texte, c'est-à-dire accepter le principe selon lequel les investissements français au Maroc, "s'ils sont bénéfiques pour le Maroc, ont aussi des retombées positives sur l'économie française s'il y a une stratégie de partage de la valeur ajoutée", a expliqué une source diplomatique.
L'idée est d'encourager les investissements franco-marocains en Afrique subsaharienne, dans le Golfe et au Proche-Orient.
D'autre part, dans le domaine de l'enseignement supérieur, Paris et Rabat ont confirmé vouloir développer les établissements français au Maroc délivrant des diplômes français.
Par ailleurs, les deux pays se sont engagés à favoriser la "mobilité", via un accord permettant l'exemption réciproque de visas pour les titulaires d'un passeport de service, favorisant l'octroi plus systématique de visas à entrée multiples ou allégeant les procédures pour les hommes d'affaires, les sportifs de haut niveau et les artistes.
13/12/2012
Source : AFP
Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a souligné jeudi que près de 25.000 réfugiés de plusieurs pays africains se trouvaient sur le territoire algérien en raison de la situation d'instabilité que traversent leurs pays.
"Il est impossible de les refouler à l'étape actuelle pour des raisons humanitaires et du fait des situations de conflit ou de guerre que vivent leurs pays d'origine", a indiqué M. Ould Kablia qui répondait à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures prises par les autorités algériennes face au phénomène d'immigration clandestine d'Africains vers l'Algérie.
Il a précisé à ce propos, que l'Etat a arrêté une batterie de mesures "pratiques" pour regrouper ces réfugiés à travers l'installation de tentes dans les régions frontalières du pays et réunir les conditions de vie idoines.
Il a rappelé en outre, la tenue d'une réunion au niveau des ministères de l'intérieur et de la défense pour prendre les dispositions nécessaires à la "sécurisation" de ces lieux.
D'autre part, M. Ould Kablia a imputé l'"augmentation notable" du nombre d'Africains en situation illégale sur le territoire algérien à la situation de leur pays d'origine notamment ceux du Sahel comme le Mali et le Niger.
Les autorités algériennes ont pris toutes les mesures pour la prise en charge de ces migrants jusqu'au retour de la stabilité et de la sécurité dans leur pays respectifs et ce, en application des engagements internationaux ratifiés par l'Algérie en matière de respect des droits de l'homme, a-t-il encore poursuivi.
Au volet lutte contre l'immigration clandestine, le ministre de l'intérieur a affirmé que les autorités algériennes avaient renvoyé 41078 personnes vers leur pays d'origine entre 2009-2011 pour séjour illégal alors que le nombre des réfugiés rapatriés de janvier à juin 2012, est de 900 personnes de huit nationalités africaines différentes.
S'exprimant sur la propagation de ce phénomène, il a affirmé que l'Algérie qui était un pays de transit pour les Africains est désormais un pays de résidence en raison de l'amélioration "remarquable" de la situation économique du pays, sans toutefois omettre de dire que ce phénomène posait plusieurs problèmes d'ordre notamment sécuritaire et sanitaire.
En vue d'en venir à bout, il a souligné la création de la commission nationale sectorielle au niveau du ministère de l'Intérieur composée de représentants d'instances et services concernés par la lutte contre ce phénomène avec pour mission principale la coordination et le suivi outre l'évaluation des efforts consentis dans ce sens.
Il a rappelé par ailleurs, les commissions sectorielles instituées au niveau des cabinets de chaque wilaya concernée par la question et dont la mission consiste à élaborer des rapports périodiques sur l'émigration clandestine à soumettre à la commission nationale, insistant sur le renforcement des moyens financiers pour les wilayas les plus touchées (Adrar, Illizi, Tamanrasset) en vue d'une prise en charge des réfugiés au plan sanitaire particulièrement.
M. Ould Kablia a évoqué enfin les accords bilatéraux signés entre l'Algérie et les pays du Sahel sur les modes de rapatriement et, ceux conclus avec les pays maghrébins en matière de lutte contre l'émigration clandestine et les cadres de coopération dans ce domaine avec l'Union européenne (UE).
13 déc. 2012
Source : APS
La Grande Bretagne va introduire des interviews pour les personnes demandant un visa d'entrée au Royaume Uni, à partir du mois d'avril 2013, dans le but d'améliorer l'efficacité de son système de contrôle de délivrance de visas.
La mesure qui concernera les étudiants dans une première étape, sera élargie aux permis de travail et aux demandes de regroupement familial au Royaume-Uni.
La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May a indiqué que 100.000 personnes par an seraient interviewées à partir de cette date, ajoutant que le nouveau système aidera à lutter contre les fraudeurs.
Un projet pilote lié a l'application de cette mesure a été réalisé au cours de cette année, à titre d'essai et 2300 étudiants ont été interviewés en personne par les agents des contrôles aux frontières, a-t-elle fait savoir. "Le résultat était clair : les abus étaient monnaie courante dans le système basé sur les déclarations, par contre les interviews réalisées par nos équipes ont permis de déceler des cas de fraude et de fausses déclarations", a-elle dit.
Dans la majorité des cas, les visas pour études sont détournés par les personnes qui veulent entrer au Royaume-Uni pour travailler et s'y établir a-t-on indiqué.
Le système des interviews a été abandonné par les Travaillistes il y a quatre ans, lorsqu'ils étaient au pouvoir.
13 déc. 2012
Source : APS
Quelque 340 personnes, dont 122 marocains résidant à l'étranger (MRE), ont bénéficié, en novembre 2012, du crédit immobilier accordé par le biais du Fonds de Garantie des prêts au logement en faveur de la classe moyenne et des MRE (FOGALOGE) ), selon le tableau de bord Fogaloge, publié jeudi sur le site électronique du ministère de l'économie et des finances.
Le montant des prêts au logement accordé suite à cette garantie s'est établi à 104,99 millions de dirham (MDH), utilisé à 99 pc pour l'acquisition d'un logement. Le taux d'intérêt moyen appliqué sur les sommes prêtées s'est élevé à 5,8 pc en novembre.
Selon la même source, 50 pc des prêts accordés ont une quotité de financement supérieure à 79 pc.
Par répartition géographique, la ville de Casablanca se place en première position avec 92 bénéficiaires, suivie de Tanger et Mohammedia ayant enregistré respectivement 45 et 15 bénéficiaires, suite à cette garantie ayant servi 44 villes.
13 déc. 2012
Source : MAP
Ce week-end connaitra désormais trois grands colloques organisés par des acteurs associatifs de la communauté marocaine de France.
Deux colloques le 15 décembre à Paris :
Le 1er organisé par l’association Maroc Entrepreneurs, qui oeuvre pour la création d’entreprises et l’investissement au Maroc, qui aura lieu à l’ESCP Europe, autour de la thématique du rôle de la diaspora marocaine dans le développement économique du Maroc.
Le 15 décembre également, à l’école des Mines à Paris, à l’initiative de l’association Transferts et compétence, un second colloque sur le thème des compétences franco-marocaines ainsi que sur le rôle du tissu associatif dans le développement économique et solidaire au Maroc.
Le 3ème colloque, auquel j’aurai le plaisir d’assister, à Aix-En-Provence, sud de la France, qui se déroulera du 13 au 15 décembre, sur le thème du vivre ensemble et des dialogues des peuples et des cultures dans l’espace méditerranéen, à l’initiative du conseil régional des marocains de PACA, avec un accent particulier sur la cohabitation exemplaire des juifs marocains au Maroc.
Ces trois rencontres seront animées par des interventions de personnalités connues et reconnues, ministres, anciens ministres, économistes, chefs d’entreprises, écrivains, intellectuelles..
Personnellement, je me réjouis de l’organisation de ces trois évènements, qui démontrent la bonne santé et le dynamisme du tissu associatif des MRE, d’autant plus que les organisateurs de deux colloques sont membres de notre grande famille du groupe de Casablanca et de notre forum de la rencontre de Paris du 20 octobre..
Je me permets d’en tirer deux enseignements:
1) Au sein de notre forum, il existe des acteurs associatifs capables de joindre l’acte à la parole, par la réflexion et l’action sur des thèmes stratégiques et d’actualité, ce qui donne à notre forum et à l’ensemble du tissu associatif MRE un gage de crédibilité.
2) Nous avons eu raison d’amorcer le dialogue avec le CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger). Il a été, à mon avis, porteur d’une nouvelle dynamique qui commence à porter ses fruits, et que nous devons continuer, malgré que par moment le chemin nous parait difficile et truffé d’embuches.
13/12/2012, Hamid SOUSSANY
Source : Maglor
A l’occasion de la Journée Internationale des Migrants (18 décembre), l’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés au Maroc (ODT Immigrés), syndicat affilié à l’Organisation Démocratique du Travail (ODT) organise la 1ere édition de la Semaine des Migrants au Maroc du 11 au 18 décembre 2012 sous le thème : «Pour une politique de régularisation des sans papiers dans le contexte de la réforme constitutionnelle au Maroc».
Les 14 et 15 décembre verront la tenue, au siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), de deux journées d’études le thème : « pour une politique de régularisation des sans papiers dans le contexte de la reforme constitutionnelle du Maroc »…Suite
La chute du prix de l'immobilier en Espagne fait le bonheur des Algériens, fortunés ou non, qui s'imaginent déjà pouvoir reconquérir des terres ibériques perdues au XVe siècle.
C’est la harga (émigration) 2.0. Version soft pour élites économiques, pour hommes d’affaires, agents intermédiaires.
Elle ne s’opère pas avec une chaloupe, mais avec un contrat de propriété: les annonces sur des appartements en «solde» en Espagne, dans les journaux algériens, ont provoqué un renouvellement du fantasme «Andalousie mon amour».
Et si la reconquista de l’Andalousie musulmane perdue, celle qu'al-Qaida veut investir comme imaginaire djihadiste et que les chaloupes des passeurs présentent comme une terre promise, se faisait par les agences immobilières?
Une belle formule, sans armes ni guerre ni cadavres. A Oran, les derniers mois ont vu renaître le mythe de l’Espagne comme terre d'abondance, avec quelques annonces sur des villas et maisons ou appartements à vendre dans les zones touristiques secondaires: Alicante ou Benidorm, entre autres.
Les appartements sont cédés aux bas prix: 40.000 euros par exemple, souvent beaucoup moins. Moins chers qu’un appartement F3/70 mètres carrés à Oran, où la fourchette des prix en dépasse les 80.000 euros!
De quoi faire rêver et renouveler le registre des conversations dans les cafés et chez les chômeurs assis dans tout le pays.
D’ailleurs, le Tout-Oran en parle depuis des mois: cela coute moins cher d’habiter à Alicante, qu’à Oran!
Le filon est déjà investi, depuis des années cependant, par les plus malins et les plus perspicaces.
Qui? D’abord les hommes d’affaires oranais, qui ont compris le sens de la crise chez le voisin. Ceux que la facilité d’octroi de visa (comparé aux services français), la rapidité des traitements des dossiers, les facilités bancaires ibériques, ont réorienté vers l’Espagne plutôt que vers la France ou le reste de l’Europe.
La ruée vers Alicante
La tendance est là depuis les années 2000: les premiers chantiers publics entre sociétés espagnoles (autour de 150 entreprises) et la ville d’Oran ont encouragé les contacts. A Oran, les Espagnols «fabriquent» le tramway, les réseaux d’eau, les engrais et, prochainement, les grands chantiers de logements.
Du coup, les hommes d’affaires des deux pays commercent et font de l’argent. A force, le lien a créé le patrimoine:
«J’ai acheté un hôtel là-bas. Pour y habiter? Non. Ce que je voulais c’est avoir une résidence: je me fais vieux et j’ai besoin d’avoir accès à des soins de qualité. La résidence me le permet», nous explique un promoteur immobilier oranais.
C’est le maître-mot de ce «pont» de bonne fortune: la résidence. A Oran, des Espagnols se marient, s’installent, ouvrent des restaurants, songent à des cliniques et s’assurent une visibilité culturelle et linguistique très remarquée depuis des années (le nombre des étudiants en espagnol dépasse celui des amateurs de français dans les centres culturels des deux pays, à Oran).
En échange, les vacanciers oranais vers les cotes espagnoles sont plus nombreux, à cause du prix du billet de transport (Alicante est à 20 minutes de vol), de la proximité, du visa facile et des avantages du tourisme de masse, inconnu en Algérie.
Depuis peu les Algériens de la middle-class s’enrichissent. Mais, dans le pays, le loisir et le tourisme interne sont primaires, freinés par le manque d’investissement et le bigotisme moralisant et islamisant: rien de mieux que l’Espagne pour dépenser son argent, boire, oublier les femmes voilées, les mosquées hurlantes, les taxis méchants, les serveurs grincheux et les bars sales.
«Moi, je maintiens l’équilibre dans mon cerveau par ma formule magique: trois jours en Espagne, quatre jours à Oran», nous dit le promoteur immobilier oranais que nous avons rencontré.
Crise du logement en Algérie, crise de clients en Espagne
En Espagne, l’immobilier en est aux plus bas coûts jamais imaginés. Le monde entier le sait. Et surtout les Algériens: Cela a fini par profiter aux détenteurs de capitaux oranais et tout le monde trouve son compte d’ailleurs dans le malheur du voisin européen:
«J'ai l’habitude d’envoyer mes enfants là-bas passer les vacances. Autant acheter un appart, cela me revient moins cher que les locations en haute saison.»
C’est la seconde formule: investir pour des vacances sans fin, dans un pays de tourisme de masse, sans voile, sans hijab, avec alcool, boîtes de nuit, propreté et confort, sorties nocturnes et liberté sexuelle.
Le flux entre Oran et les cotes espagnoles est l’un des plus denses, et les intermédiaires agents immobiliers s’y intéressent pour proposer discrètement des offres étudiées en fonction de la clientèle touristique oranaise.
D’autres candidats à la reconquête de l’Espagne par l’immobilier? Oui presque tous: les femmes seules, riches cadres, qui vivent mal en Algérie et qui ont les moyens de payer leur liberté, le droit de sortir et de s’amuser. Les fils de riches, les jeunes entrepreneurs ou patrons d’entreprises, les vieux hommes d’affaires de la région, les vacanciers nantis.
D’ailleurs, l’effet d’appel est presque encouragé par les services consulaires locaux et les bureaux de traitement des demandes de visas: entre une immigration sauvage et sans apports, celle des harragas (clandestins de la mer), et une immigration d’élites et d’argent, le choix est vite fait. L’Espagne est en crise et ce n’est pas al-Qaida ni la chaloupe qui semblent la reconquérir, mais simplement l’argent. Et l’Espagne le veut bien.
Comment se font les achats?
D’abord on lit l’annonce dans le journal. Ensuite on peut consulter un site spécialisé dans le business algéro-espagnol. Là, on peut s’orienter vers d’autres plates-formes qui vous offrent le choix, les sites, les prix, les villes et les modes de transactions.
Ceci pour les amateurs de simulations d’achat et d’informations directes. L’autre interface est l’agence immobilière spécialisée, en Algérie. Il en existe à Oran, mais le service est discret. On vend, assure l’intermédiation et gère le dossier et le transfert d’argent, mais on ne vous dit pas comment.
La réglementation des changes interdit d’expatrier la devise forte et l’euro et le risque y est la poursuite pénale. Comment on paye l’achat donc? Vous le saurez lorsqu’on jugera votre cas sérieux et quand la transaction deviendra concrète.
On sait cependant que le paiement se fait en dinars algériens, qui seront convertis (un euro contre 145 dinars) en euros dans les marchés clandestins et expatriés par des voies discrètes vers le vendeur en Espagne.
D’autres parlent de transactions entre banques algériennes et banques espagnoles.
«Mais c’est dangereux: le fisc va vous demander d’où vous viennent les sommes en devises que vous déposez sur votre compte en Algérie», explique un autre homme d’affaires oranais. Dans tous les cas, la méthode reste un secret.
La crise espagnole moins dangereuse que le printemps arabe
Les Oranais achètent donc en masse en Espagne, pour différentes raisons. Le tourisme, le rêve espagnol, les bas prix, le confort, la possibilité d’avoir «ses papiers» là-bas, mais aussi… le printemps arabe.
«C’est simple: je connais de jeunes chefs d’entreprises qui ont acheté en Espagne, qui ont déposé des sommes dans les banques espagnoles, par prudence: l’Algérie n’est pas un pays stable et le risque d’un printemps local impose d’avoir une issue de secours, un toit et du fric en Europe», témoigne un Oranais.
La crise en Espagne est une aubaine pour ceux qui redoutent un printemps ici: chefs de sociétés, mais aussi politiciens, anciens gradés de l’armée, apparatchiks locaux du régime… etc. Le filon sert même à blanchir de l’argent sale. Car, en Espagne, la crise lave plus blanc et l’argent n’a pas d’odeur en temps de crash.
Longtemps après la chute de Grenade (qui mit fin à la présence musulmane en Espagne), en 1492. Fait à noter: quelques grands noms de familles oranaises, riches de pères en fils, sont des descendants directs des familles arabes exilées par la Reconquista.
Ce sont eux qui ont acheté en premier. On peut s’imaginer une suite historique avec Boabdil, dernier roi arabe du coin, qui revient acheter son palais à un couple appauvri par la crise et qui unissait, pour le pire, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille. Juste pour le fun. Et le fric.
12/12/2012, Kamel Daoud
Source : Slateafrique
Les grandes de lignes de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse et du projet pour la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative ont été présentées, mercredi soir à Paris, dans le cadre d'une série de rencontres destinées à informer les jeunes Marocains du Monde sur les enjeux de ces deux initiatives et de les associer à leur conception.
Une centaine de jeunes Marocains, issus de différents horizons et représentant différents domaines de l'action associative (social, culturel, économique, sportif) à Paris et région, ont pris part à cette rencontre, animée par des responsables des ministères de la Jeunesse et des Sports et des Marocains résidant à l'étranger, venus "les écouter" et recueillir leurs propositions à cet égard.
Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Paris, fait partie du cycle de réunions prévues dans d'autres villes françaises (Marseille, Lyon) et ailleurs à travers le monde dans le cadre du dialogue national sur les jeunes, ouvert également à la jeunesse marocaine issue de l'immigration pour tenir en compte ses attentes quant à la Stratégie et au Conseil.
Elles se veulent une opportunité pour définir les objectifs de la stratégie nationale, participer activement à son élaboration et réaffirmer l'engagement collectif pour la promotion de la situation des jeunes, en conformité avec le discours royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.
"Cette initiative vient en concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution et de la volonté de SM le Roi Mohammed VI d'impliquer d'avantage les jeunes dans le développement du Royaume, réaffirmée dans le discours royal du 20 août dont une grande partie est consacrée à la jeunesse, notamment celle résidant à l'étranger", a déclaré à la MAP le Consul général du Maroc à Paris, El Ouafi Boukili Makhoukhi.
Il s'est félicité, à l'issue de la rencontre, de la qualité des échanges "très constructifs" ayant ponctué les débats, qui reflètent l'attachement de la jeunesse marocaine de l'étranger à leur pays d'origine et à contribuer à son développement, à travers notamment le transfert du savoir-faire et de compétences, voire l'investissement.
L'élargissement de la tranche d'âge dont relèvent les jeunes, la représentation politique de la jeunesse MRE, l'assouplissement des procédures administratives à tous les niveaux, notamment pour investir au Maroc, et la question de l'apprentissage de la langue arabe et de l'histoire et de la civilisation marocaines "notamment pour mieux défendre les intérêts du Royaume et la cause nationale", sont parmi les principales attentes des participants en ce qui concerne la future stratégie nationale intégrée de la jeunesse et du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative.
Présentée comme une plate-forme pour la valorisation de la jeunesse marocaine et son intégration en tant qu'acteur principal dans tous les domaines vitaux, le projet de la stratégie nationale est articulé autour de cinq axes stratégiques: "les jeunes et l'intégration sociale et économique", "les jeunes et l'intégration économique et entrepreneuriale", "les jeunes et les droits de l'Homme, la démocratie et la participation politique", "les jeunes et l'accès aux services", "les jeunes, la citoyenneté et le travail associatif".
Selon les dispositions de la nouvelle constitution, le Conseil devra constituer pour les jeunes et les associations un cadre institutionnel de travail approprié sur toutes les questions les concernant dans le domaine culturel.
Le Conseil est appelé, également, à élargir et faciliter la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du Royaume et à apporter aux jeunes en difficulté scolaire, sociale et professionnelle le soutien nécessaire, tout en aidant les jeunes à accéder à la science, la technologie, le sport et les activités de loisir.
13 déc. 2012
Source : MAP
Les réformes substantielles engagées au cours des dernières années, l'amhitlon du peuple marocain et Son aspiration au changement dans la cadre de la stabilité ont permis au Maroc de faire l'exception dans la région arabe,ont souligné de jeunes politiques marocains lors d 'une rencontre tenue mardi soir ù Madrid...Suite
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