La stratégie nationale intégrée de la jeunesse et le projet pour la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative ont été présentés, lundi soir, aux membres de la communauté marocaine des Pays-Bas, dont des jeunes, pour les associer à la conception et la mise en place de ces deux initiatives.
Au cours d'une rencontre, tenue dans le cadre du dialogue national sur les jeunes, des représentants des ministères de la Jeunesse et des Sports et des Marocains résidant à l'étranger ont souligné que cette rencontre s'inscrit dans le sillage des efforts visant à s'ouvrir sur l'ensemble de la jeunesse marocaine, là où elle se trouve, pour l'écouter et tenir en compte ses attentes quant à la Stratégie et du Conseil, mais aussi à l'associer à leur création.
Cette rencontre, faisant partie d'une série de réunions prévues dans d'autres pays en Europe et ailleurs dans le monde, se veut une opportunité pour définir les objectifs de la stratégie nationale, participer activement à son élaboration et réaffirmer l'engagement collectif pour la promotion de la situation des jeunes, en conformité avec le discours royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ont-ils indiqué.
Les intervenants ont exposé les finalités de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse et les orientations du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative, soulignant que ladite stratégie constituera une plate-forme pour la valorisation de la jeunesse marocaine et son intégration en tant qu'acteur principal dans tous les domaines vitaux.
La création du Conseil et l'élaboration d'une stratégie pour la jeunesse donneront plus de visibilité et capitaliseront sur les efforts déployés par les autorités publiques et le tissu associatif au profit de cette catégorie, dont le rôle dans l'accompagnement des changements démocratiques que connaît le Maroc demeure, à plus d'un titre, primordial.
De leur côté, les participants à cette rencontre se sont félicités de cette initiative susceptible d'accorder aux jeunes un cadre pour s'exprimer et contribuer à la mise en place et l'élaboration des politiques visant la promotion de la situation de cette catégorie, que ce soit au Maroc ou à travers le monde.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité que toutes les initiatives relatives à la jeunesse soient engagées en concertation avec les jeunes dans le cadre d'une approche participative tel que stipulé dans la nouvelle Constitution, qui accorde au développement des capacités des jeunes une place de choix et ouvre la voie à une implication effective et agissante des jeunes comme locomotive de la vie politique, économique et sociale.
Parmi les propositions présentées par les jeunes des Pays-Bas, figurent l'octroi au conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative des prérogatives lui permettant de promouvoir et défendre les droits des jeunes émigrés, que ce soit au niveau politique ou économique, à travers le renforcement des acquis en matière de liberté d'expression et la simplification des procédures administratives à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne l'investissement.
Selon les dispositions de la nouvelle constitution, le Conseil devra constituer pour les jeunes et les associations un cadre institutionnel de travail approprié sur toutes les questions les concernant dans le domaine culturel. Le Conseil est appelé, également, à élargir et faciliter la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du Royaume et à apporter aux jeunes en difficulté scolaire, sociale et professionnelle le soutien nécessaire, tout en aidant les jeunes à accéder à la science, la technologie, le sport et les activités de loisir.
11 déc. 2012
Source : MAP
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 10 décembre 2012, son troisième appel à proposition du Fonds migration et développement (FMD), dont le montant des subventions sera compris entre 350 000 et 500 000 euros par projet.
Le groupe de la BAD vient de lancer son 3e appel à proposition du Fonds migration et développement à l’endroit des organisations à but non lucratif, notamment les associations de migrants et les ONG travaillant sur des activités en rapport avec la migration et le développement, ainsi que les entités telles que les institutions financières, les opérateurs de transfert d’argent et les sociétés de développement commercial situées en Afrique de l’Ouest.
Selon le communiqué de l’institution bancaire, «en vertu du présent appel à propositions, le Fonds migration et développement les propositions, nouvelles et novatrices visant à réduire les coûts de transferts dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) seront considérés au cas par cas».
«Cet appel à propositions vise donc à renforcer et à soutenir le développement de nouveaux produits et services financiers innovants qui réduisent le coût élevé de transfert d’argent par les migrants et diversifie l’offre de solutions financières existantes pour répondre aux attentes des migrants et de leurs familles dans les pays d’origine», poursuit le communiqué.
Les projets ciblés sont ceux qui ont pour but de fournir un soutien pour le lancement d’opérations pilotes novatrices de transfert utilisant les technologies innovantes de l’information et de la communication telles que les téléphones portables, les services bancaires électroniques et les cartes de paiement et de fournir un soutien financier et/ou institutionnel pour:le lancement d’opérations pilotes de transfert d’argent impliquant des IMF,des incitations pour le regroupement d’autres opérateurs complémentaires (téléphonie, banques, IMF et agents locaux) ;l’utilisation accrue du système bancaire à travers l’introduction de l’assurance (santé, rapatriement de la dépouille, allocations de chômage), l’immobilier et les produits d’accroissement d’épargne.
Il entend aussi permettre la mise en œuvre des projets de partage des coûts de santé tels que les mutuelles, soutenir de nouvelles approches pour améliorer l’accès aux services bancaires pour les migrants, tant dans le pays d’origine que de destination (par exemple les comptes bancaires non résidents) et fournir des produits et services financiers non bancaires et des organismes de placement collectifs par les associations de migrants.
Les candidats sont invités à soumettre leurs propositions en ligne ici au plus tard le 28 février 2013.
Le FMD est une initiative conjointe de la BAD, du ministère français de l’intérieur, d’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Il vise à promouvoir et soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora visant à améliorer la connaissance des flux, réduire les coûts des transferts, optimiser l’utilisation des ressources transférées et soutenir le développement local dans les pays d’origine des migrants. Un travail de fond destiné, à long terme, à limiter les flux migratoires pour motifs économiques.
12 décembre 2012, Loic Ntoutoume
Source : gabonreview
Article+document Le projet d'appel d'offres de l'Intérieur visant à organiser le travail associatif dans les centres de rétention administrative prévoit de sanctionner «le non-respect du devoir de réserve».
Nouveau bras de fer en vue entre les associations spécialisées sur l’immigration et le ministère de l’Intérieur ? Pas impossible au vu de l’appel d’offres organisant le travail des associations de défense des étrangers placés dans les centres de rétention administrative (CRA) – où 51 000 étrangers sont placés chaque année avant une éventuelle expulsion – révélé hier par Mediapart.
Les associations devront-elles se taire? C’est le point qui les a fait bondir. Le projet d’appel d’offres, qui doit encore être négocié entre la place Beauvau et les intervenants en CRA, prévoit une amende de 500 euros en cas de «non-respect du principe de devoir de réserve et de l’obligation de discrétion» (page 10 du premier document ci-dessous). En clair, des propos critiques ou des informations dérangeantes livrées à la presse seraient passibles de 500 euros d’amende. «C’est totalement ridicule, inacceptable, fulmine Pierre Henry, le directeur de France Terre d’Asile. Je ne peux pas imaginer que cette disposition restera dans l’appel d’offres.» Sous l’ancienne majorité, une clause de confidentialité existait mais le principe de l’amende n’était même pas formalisé. Dans le même ordre, une amende de 200 euros est prévue en cas «d’affichage et de diffusion au sein du CRA de documents mettant en cause l’administration». Issu des services techniques du ministère, «ce document a dû échapper à la vigilance du cabinet», espère Pierre Henry.
L'organisation du travail des associations dans les CRA donne régulièrement matière à polémique. Entre 2008 et 2010 Brice Hortefeux puis Eric Besson, alors ministres de l'Immigration, avaient limité l'influence de la Cimade, jusqu'à alors la seule structure présente dans les CRA, en divisant la mission d'assistance en une série de lots attribués à cinq associations. Les deux documents du ministère
11 décembre 2012, FABRICE TASSEL
Source : Libération
Après vous avoir fait découvrir les quartiers de Belleville et de la Goutte d'Or, la rédaction d'Afriscope, le magazine d'Africultures, a choisi de vous emmener dans les foyers de travailleurs migrants d'Ile-de-France, à la rencontre de ses habitants. Des histoires d'hommes singulières qui racontent la "grande" histoire de l'immigration française.
La Commanderie. Drôle de nom qui donne une résonnance militaire à ce foyer devenu résidence sociale. Plus tout à fait à Paris, pas encore à Aubervilliers, quatre cents travailleurs migrants vivent dans ce bâtiment imposant qui se dresse au-delà du périphérique. Nous y avons rencontré un directeur de résidence passionné, Hamid Abdelhouab. La quarantaine et le sourire chaleureux, il dessine à la lueur de sa vie et celle de son père l'histoire des foyers.
Une enfance en foyer
Hamid et son père rassemblent soixante ans de carrière dans la même société. Baptisée tour à tour Sonacotral , Sonacotra, puis Adoma, elle gère des foyers de migrants depuis 1956. De sa voix basse, Hamid évoque cette carrière qui a quelque chose de profondément personnel. "Je suis entré à Adoma en 1988. Au départ c'était simplement pour remplacer mon père, qui travaillait dans la boîte depuis 1951. Il était parti subitement au pays. J'étais encore étudiant". Il enchaîne ensuite les petits contrats de remplacement, abattant le travail pesant de sa fraîche énergie, avant d'être titularisé en 1992.
Gérer des foyers, pourrait-on se dire, c'est une histoire de logistique. Dans le récit d'Hamid pourtant, l'humanité ne cesse de transparaître. Il connaît ces hommes qui passent une partie de leur vie en foyer. Il les a côtoyés depuis son enfance. Leurs sacrifices sont aussi ceux de son père. Lui, qui, à 16 ans seulement, est arrivé clandestinement de petite Kabylie. "Mon père était un autodidacte. Quand il est arrivé, il ne parlait pas un mot de français. Il a fait en sorte de s'instruire et a pu monter les échelons. Il a été embauché comme barman dans le foyer où il habitait puis le directeur lui a proposé d'être son assistant.". En 1966, la mère d'Hamid rejoint son mari et Hamid naît deux ans plus tard, dans le logement HLM où ils habitent en famille, en Seine et Marne (77). Il grandit ensuite dans le foyer où son père est muté, à Bobigny (93), en logement de fonction. "J'ai de très bons souvenirs de cette époque. Dans le foyer vivaient surtout des résidents maghrébins. Pour beaucoup, je leur rappelais le fils resté au pays. J'étais toujours très gâté. Et puis je faisais toute sorte de petits travaux pour aider mon père et les ouvriers."
Souvenirs de foyers, de la "caserne" à la résidence sociale
Avec pour plume sa mémoire et celle de son père, Hamid peut écrire plusieurs pages de l'histoire de la politique de logement des travailleurs immigrés depuis les années cinquante. Lorsque son père était jeune résident, les foyers de la Sonacotral étaient gérés par des anciens militaires qui considéraient les foyers "comme leurs casernes", se souvenait-il. En 1975, les résidents se rebellent et organisent de grandes grèves inter-foyers.
Lorsqu'Hamid est titularisé dans les années quatre-vingt-dix, l'État français fait appel à la Sonacotra pour reprendre de nombreux foyers dits "africains", auparavant gérés par des bailleurs associatifs. Commanderie en est un bon exemple. Hamid a accompagné la réhabilitation de ce foyer de 2001 à 2007. Une expérience marquante : "Lorsque je suis arrivé, ce foyer était en autogestion depuis six ans. Les résidents s'étaient mis en grève contre le propriétaire de l'époque, qui augmentait les loyers quand il voulait. Les résidents ont été au tribunal. L'État a joué le rôle de médiateur et leur a donné gain de cause". Tant bien que mal, le comité de résident parvient à maintenir à flot une barque débordante de trois cents personnes et leurs familles, avec ses dizaines de commerces et d'artisans, pendant six ans. Le foyer est "repris" en 2001 par l'ancienne Sonacotra.
Si les quatre cents résidents vivent aujourd'hui dans un logement avec tout le confort individuel nécessaire, certaines rancœurs persistent et s'adressent au gestionnaire : "Beaucoup de résidents sont contents d'avoir une chambre individuelle mais ils sont amers car leur mode de vie a changé. Si vous proposez une chambre ici à un étudiant, il est aux anges. Mais pas un résident qui va y passer sa vie, qui a l'habitude de recevoir la famille. Dans certaines chambres vous voyez sur le mur une tracée noire c'est amusant. C'est parce que des gens sont appuyés toute la journée sur le lit, à discuter. Ça montre bien que les habitudes n'ont pas changé".
L'espace pourtant a bien changé. Du temps du foyer autogéré, les résidents priaient dans une vaste salle qui accueillait au-delà de ses limites tous les pratiquants du quartier. Aujourd'hui, une salle polyvalente de 35 m², seul espace commun de la résidence, fait office de mosquée. Mais cet usage se heurte à la législation d'une résidence sociale. La réduction des espaces communs est une question très sensible, au cœur de nombre de tensions entre résidents et gestionnaire. Une ébauche de réhabilitation idéale pourrait être celle du foyer Fort de Vaux (Paris 17e), réfléchit Hamid. Le comité de résident a pu négocier avec le gestionnaire pour conserver une salle commune, une cuisine collective légalisée et une salle de prière.
Un travail d'équilibriste
Tel un équilibriste, Hamid a construit une certaine aura auprès des habitants, entre le respect, l'écoute fine de leurs besoins, et les impératifs que suppose sa casquette de gestionnaire : "Il faut savoir montrer qu'on est sincère dans chaque démarche, qu'on n'est pas simplement le représentant du bailleur qui vient encaisser les loyers. Si je m'investis autant, c'est justement parce que je ne veux pas renvoyer cette image, ce serait terrible. Je bouge toujours d'un foyer à un autre parce que j'aime ce contact à l'intérieur, au fond du foyer."
Le soir, Hamid retrouve son chez-soi dans un autre foyer du 14e arrondissement, en logement de fonction avec sa femme et ses enfants, et se plonge dans des romans de science-fiction. Mais inévitablement on le sollicite aussi le week-end, comme lorsqu'à Hamid était petit et voyait son père dérangé pour des clefs perdues les week-ends. À 44 ans, il ne semble pourtant pas fatigué de cet univers, "Les foyers font tellement partie de ma vie. J'y ai grandi, c'est un travail que j'aime faire mais qui est très fatigant aussi parce que la société évolue et que je suis constamment obligé de m'adapter".
1. Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés algériens. Devient en 1963, la Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés (Sonacotra), puis en 2007, Adoma.
11/12/2012, Caroline Trouillet
Source : Africultures
Une énième polémique liée à l'islam a éclaté aux Pays -Bas, portant cette fois sur des HLM «halai». Non pas des appartements transformés en abattoirs, mais des logements spéciaux pour musulmans, construits par une société publique avec l'argent des contribuables...Suite
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que son gouvernement voulait conduire une action envers les plus pauvres, les sans abri, et en finir avec la «politique du thermomètre» afin que les places hivernales restent ouvertes toute l'année…Suite
La Belgique est le seul pays européen où la moitié des résidents hors de l’Union européenne ne travaille pas. La discrimination à l’emploi est pointée du doigt : les employeurs préfèrent engager des autochtones.
Le taux d’emploi des résidents de Belgique nés hors de l’Union européenne s’élevait l’année dernière à 45,8 %. Ces chiffres proviennent d’un article publié dans la revue économique de la Banque nationale.
Aucun autre pays européen ne compte si peu d’immigrés au travail, peut-on lire dans De Standaard.
Par ailleurs, une différence notable de 20 points de pour cent sépare le taux d’emploi des immigrés de celui des autochtones. La part de femmes immigrées sur le marché du travail en Belgique atteint en outre à peine 37 %.
La discrimination à l’emploi joue vraisemblablement un rôle dans ces problématiques. Une étude démontre en effet que les employeurs des pays européens ont tendance à avoir recours à du personnel autochtone.
Par ailleurs, les immigrants sont systématiquement sous-représentés dans les fonctions publiques et l’enseignement. Les travailleurs immigrés sont également souvent moins formés et sont donc plutôt actifs dans des secteurs plus vulnérables, notamment l’horeca. (Consulter le rappor).
11/12/2012
Source : Le Soir
Outre-Atlantique, les clandestins ne se cachent plus. Alors qu'Obama a fait de la réforme de l'immigration une priorité de son second mandat, ils s'affichent de plus en plus et n'ont plus peur de clamer leur rêve haut et fort : la régularisation pour tous.
Aux Etats-Unis, les jeunes immigrés sans-papiers qui se baptisent les Dreamers [en référence au DREAM act, projet de loi prévoyant d'élargir l'accès à la citoyenneté pour les jeunes entrés clandestinement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants] ne sont pas seulement unis par leur volonté d'obtenir un accès à la citoyenneté.
Plus de 600 représentants de United We Dream, la plus grosse organisation de jeunes clandestins au niveau national, se sont réunis à Kansas City début décembre pour célébrer et renforcer une culture commune fondée sur leurs expériences de vie sous de fausses identités et dans la crainte constante de l'expulsion. Leur objectif, disent-ils, est de lever une armée de Dream warriors [soldats du rêve]. Ils ont déjà des tee-shirt estampillés Dream warriors, des hymnes guerriers et la prière des "quatre Tezcatlipocas" [divinités aztèques], bon nombre de ces militants étant d'origine mexicaine.
Ce rassemblement de trois jours à l'effet cathartique a été ponctué par divers rituels rappelant ce que sont ces "Dream warriors". "Si vous n'avez pas pu aller à l'enterrement de votre grand-mère, levez-vous !", s'est ainsi exclamé Daniel Rodriguez, 26 ans, un militant d'Arizona, en s'adressant au public du grand centre de conventions de Kansas City. "Je suis un Dream warrior!", se sont alors exclamés en choeur de nombreux jeunes en se rappelant qu'ils n'avaient pas pu faire leurs adieux à leur défunte grand-mère dans leur pays natal. Sans papiers, ils risquaient de ne pas pouvoir repasser la frontière au retour. Nombre d'entre eux ont également dû renoncer à des bourses d'études pour lesquelles il leur fallait fournir une preuve de résidence légale ainsi qu'un numéro de sécurité sociale.
Le DREAM act, le projet de loi dont ils tirent leur nom, a été présenté pour la première fois au Congrès en 2001. Depuis, les militants ont essuyé revers sur revers, notamment lors d'un vote au Sénat fin 2010. Cette année leur a néanmoins apporté quelques succès. Le président Obama a temporairement suspendu les expulsions et leur a accordé des permis de travail, sans toutefois leur octroyer de statut légal. L'Etat de Californie a adopté de nouvelles lois pour favoriser leur accès aux études supérieures. Et en novembre, à l'occasion d'un référendum d'initiative populaire, l'Etat du Maryland a approuvé une nouvelle loi permettant aux immigrés de payer les mêmes frais d'inscription à l'université que les résidents officiels de l'Etat.
Priorité à la réforme de l'immigration
Barack Obama s'est engagé à lancer un débat au début de l'année prochaine en vue d'une révision complète des lois sur l'immigration, y compris le DREAM Act. Nul doute que les jeunes sans papiers participeront aux débats avec détermination et esprit de corps. A Kansas City, les jeunes militants n'ont toutefois pas seulement partagé leurs malheurs. Daniel Rodriguez a également fait la liste des menus plaisirs que peuvent redécouvrir les jeunes sans papiers après avoir reçu leur report d'expulsion. Comme "accrocher son rosaire au rétroviseur " et écouter de la musique latino à plein tube toute fenêtres baissées. Issus de familles catholiques, bon nombre de ces jeunes conduisent en effet sans permis et évitent donc habituellement d'attirer l'attention de la police.
Tous les intervenants ont commencé par raconter leur histoire personnelle. Ces témoignages montrent que le mouvement attire désormais des immigrants au-delà des étudiants méritants qui servaient jusqu'à présent de vitrine au mouvement. Parmi eux se trouvait un groupe de jeunes homosexuels latino et asiatiques baptisés les "undocu-queers". Bon nombre ont révélé leur véritable identité en deux temps. "Cela a été moins dur de dire que j'étais sans papier que de dire que j'étais gay", a ainsi expliqué Hafid Dumet, qui a dû prendre son courage à deux mains pour parler de sa sexualité en public.
Plusieurs jeunes ont témoigné s'être engagés dans le mouvement pour fuir la violence de la rue ou d'un foyer. Giovanna Hurtado, 22 ans, immigrée d'origine mexicaine aujourd'hui installée en Caroline du Nord, est tombée amoureuse d'un homme violent. Quatre mois après leur mariage, dit-elle, "il me jetait par terre et m'assommait". Son mari la méprisait, disant qu'elle était "une misérable sans papier", a souligné la jeune femme. Devenue militante au sein du mouvement, elle a réussi à quitter son mari.
Plusieurs associations de soutien en Californie et dans d'autres Etats ont offert aux militants une formation aux procédures législatives mais ces derniers arriveront surtout à Washington armés de toute leur énergie. "Ce que je préfère chez nous, c'est que nous croyons passionnément en ce que nous faisons", déclare Renata Teodoro, immigrante née au Brésil. "La question dépasse le clivage entre démocrates et républicains. Il s'agit de nos vies et nous n'allons pas rester les bras croisés".
10 Décembre 2012, Julia Preston
Le 14 décembre, les étrangers, en majorité originaires de Birmanie et du Cambodge, n’ayant pas effectué la procédure de vérification de nationalité, seront susceptibles d’être arrêtés.
Depuis vingt ans, à intervalles réguliers, les travailleurs immigrés, pour la plupart des ressortissants des pays voisins de la Thaïlande (Birmanie, Cambodge, Laos), ont pu s’enregistrer auprès des autorités. Mais, explique Andy Hall de l’université Mahidol dans les colonnes du Bangkok Post, une fois enregistrés, ils conservaient un statut d’«illégaux» et encouraient une expulsion car venus clandestinement sur le sol thaïlandais. En 2011, quelque deux millions d’immigrés s’étaient ainsi enregistrés.
La moitié d’entre eux n’ont toutefois pas répondu au programme de «vérification de nationalité» mis en place par le gouvernement et qui prend fin le 14 décembre. Selon cette procédure, lancée en 2009, tous les travailleurs immigrés enregistrés devaient ensuite faire vérifier leur nationalité par les autorités de leur propre pays et obtenir un passeport provisoire, qui donne alors droit à un permis de travail en Thaïlande de deux ans.
Selon l’Irrawaddy, près d’un million de Birmans – sur les deux vivant en Thaïlande – pourraient ainsi être prochainement expulsés. Le Phnom Penh Post évoque quant à lui le chiffre de 160.000 travailleurs cambodgiens. Le programme a déjà été étendu à deux reprises. Mais pour Andy Hall, les obstacles que doivent surmonter ces étrangers sont multiples. «Ce n’est pas si compliqué, mais c’est juste corrompu», relève-t-il, citant la nécessité de verser des pots-de-vin de 200 à 300 dollars.
Les échéances fixées par les autorités thaïlandaises donnent en outre toujours lieu à des cohortes d’abus, déplore Phil Roberston, du bureau Asie de Human Rights Watch, interrogé par le Phnom Penh Post. «La répression des immigrés en Thaïlande revient invariablement à des violations des droits de l’homme de la part des autorités thaïlandaises – des passages à tabac, des cas de torture, de harcèlement sexuel et d’extorsion systématique.» Et, ensuite, les personnes expulsées cherchent à revenir, en faisant généralement appel à des passeurs, et se retrouvent dans une plus grande vulnérabilité et criblées de dettes.
10 décembre 2012, Pierre Selger
Source : Asie info
10 à 12 millions de Roms vivraient aujourd'hui en Europe, dont environ 8 millions sur le territoire de l'Union européenne. Ils sont présents, bien qu'à des degrés divers, dans la grande majorité des États membres, sous l'effet des migrations qui sont intervenues au cours des derniers siècles, souvent dictées par les persécutions dont ils étaient victimes, et par des motifs économiques. Ces populations rencontrent aujourd'hui de graves difficultés d'intégration. Elles souffrent de discriminations multiples, qui procèdent bien souvent de l'anti-tsiganisme, lié à une profonde méconnaissance…Consulter le rapport
Honorés pour avoir dénoncé au jour le jour la traite des êtres humains dont le football belge continue de se faire le porte-drapeau désolant et désolé.
C’était il y a quelques jours à peine. Comme une parenthèse habilement ouverte lors de la remise des "Mérites Sportifs", Aloys Nong et la fondation Samilia se retrouvaient honorés.
Voilà un peu plus d’un an, "Paris-Match" décidait ainsi de frapper un grand coup et de secouer le plancher à la lueur d’une enquête sobrement intitulée "Les Damnées du foot".
Avec une lumière crue, pratiquement aveuglante sur les trois cents à quatre cents joueurs africains venus en Belgique chaque année avec l’espoir d’une carrière dorée. Des joueurs presque aussitôt réduits à la vie de sans-papiers et de naufragés.
Douze mois après ce reportage et ses premiers ricochets, les chiffres de vies défaites continuent pourtant de se conduire avec une étonnante stabilité.
Rien n’a changé
Autour d’Anderlecht et du terrain de "La Roue" aux lignages gommés par les traces récentes du froid, un microcosme est d’ailleurs là pour en attester.
Tous les matins, une trentaine de footballeurs africains dont nul ne connaît l’adresse, l’âge réel ou les papiers continuent de s’exercer pour entretenir leur condition mais aussi (et surtout) pour oublier. En octobre dernier, à l’occasion d’une action de sensibilisation, l’attaquant montois, Aloys Nong y passa près d’une journée. Davantage pour y distribuer une trentaine d’équipements et d’encouragements que pour ressasser son histoire. Celle d’un homme passé par tous les chemins de traverse avant de connaître les sentiers de la gloire. "Je crois que beaucoup de gens connaissent désormais ma vie. Tout a commencé en 2001. A l’époque, j’étais encore mineur. Je suis arrivé à Paris en provenance du Cameroun. Nous étions sept joueurs et avons été accueillis chez une dame. Nous dormions tous dans une chambre et disposions de deux matelas. J’avais débarqué avec un visa touristique. Quelques semaines plus tard, on s’est fait virer de là. Mes papiers avaient expiré. J’étais tombé dans l’illégalité."
Visa touristique
Un visa touristique ou bien scolaire. Tel est donc le subterfuge régulièrement employé par certains agents pour faire monter en Europe des jeunes talents africains, en sachant pertinemment que dans un cas sur cent seulement, le jackpot finira par tomber. Nong parvint, suite à un essai concluant du côté de Liège, à se ranger du côté de cette inquiétante minorité. Ishiaku, passé entre autres par le Club de Bruges, appartient lui aussi à ces exceptions de joueurs partis de rien pour décrocher un contrat. Des exceptions vendues comme du rêve pour faire oublier le sort de centaines d’écorchés. "De notre côté, on s’en est finalement tous tiré. J’ai encore des nouvelles de mes six compagnons. Je suis le seul à avoir réalisé mon rêve en devenant joueur pro. Mais, heureusement, ils ont tous trouvé une situation stable", confiait il y a peu Aloys Nong sans s’aveugler.
Belgique, la plaque tournante
Car en dépit de toutes les actions (et dieu sait si la fondation Samilia ne cesse de se secouer) et de toutes les intentions, la Belgique continue de briller par la noirceur de son état. Avec dépit, les responsables politiques sont aujourd’hui forcés d’avouer que son statut de plaque tournante dans le trafic d’êtres humains continue de se justifier. Parce que le salaire minimum y est largement inférieur à celui fixé dans d’autres pays étrangers. Parce que le championnat belge continue de porter l’image d’une vitrine pour ceux qui voudraient ensuite filer vers des compétitions étrangères plus relevées. Parce qu’en Belgique, le statut d’agent de joueurs reste très mal encadré. "Il existe pourtant le décret du 13 mars 2003", répondait il y a peu le Ministre des Sports, André Antoine à une interpellation du député Jean-Luc Crucke. "Un manager reconnu en Wallonie pourrait se voir interdire son activité s’il enfreignait ce décret. Encore faudrait-il qu’une plainte soit déposée et que le service d’inspection sociale puisse le surprendre "
Des plaintes que des joueurs africains rapidement réduits à l’illégalité ne peuvent naturellement pas déposer. "Il faut se rendre compte de ce que c’est", précise Aloys Nong. "Nous étions tout simplement livrés à nous-mêmes. Nous faisions des tests dans divers clubs. Après les entraînements, nous nous retrouvions souvent dans des centres commerciaux où certains nous permettaient de manger. Nous prenions souvent les transports en commun sans avoir payé. Et puis, nous vivions la peur au ventre. Car, si nous nous étions fait prendre, nous aurions dû rentrer au pays." Alors même que le grand saut vers l’Europe leur avait déjà coûté la bagatelle de 5000 euros (une partie passant quasi naturellement dans la poche des agents concernés)
Un espoir
Du coup, au milieu de toutes les tables rondes et des vraies ou des fausses bonnes idées, un seul espoir véritable espoir semble se dessiner. Celui de voir le Traité de Lisbonne, qui inscrit pour la première fois le sport comme une compétence européenne, pousser les pays de l’Union et la Commission à se lancer dans une réglementation et un effort communs.
10/12/2012, Thibaut Roland
Source : la Libre Belgique
Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé lundi qu'un nouveau Programme fédéral des métiers spécialisés sera lancé le 2 janvier prochain afin de faire face à la demande croissante de gens de métier qualifiés au Canada.
Le nouveau programme des métiers spécialisés permettra d'accueillir un maximum de 3.000 travailleurs étrangers au cours de l'année 2013 et "aidera à pallier de graves pénuries de main-d'Âœuvre dans certaines régions du pays et à stimuler la croissance économique", a déclaré le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.
"Le système d'immigration du Canada ne permet pas d'accueillir, depuis trop longtemps, ces travailleurs spécialisés en demande. Ces changements auraient dû être mis en Âœuvre il y a bien longtemps, ils aideront à effectuer la transition à un système d'immigration rapide et souple qui correspond aux besoins de l'économie canadienne", a ajouté le ministre.
Citoyenneté et Immigration Canada publiera au cours des prochaines semaines la liste des métiers spécialisés qui seront admissibles au programme.
Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, le nouveau programme d'immigration fédéral permettra de répondre aux besoins des petits employeurs à la recherche de gens de métier qualifiés.
Les candidats devront être en possession d'une offre d'emploi au Canada ou d'un certificat de qualification d'une province ou d'un territoire canadien. Ils devront répondre à des exigences linguistiques de base et posséder au moins deux ans d'expérience professionnelle en tant que gens de métier qualifiés.
"Comme promis dans le Plan d'action économique de 2012, nous créons un nouveau volet d'immigration afin de faciliter l'admission des travailleurs qualifiés", a dit M. Kenney.
10 déc. 2012
Source : MAP
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé lundi avoir mobilisé 4 millions d'euros afin de soutenir les ONG en Grèce qui gèrent des centres de réception pour les migrants vulnérables et les demandeurs d'asile.
Ces fonds ont été alloués le mécanisme européen de financement soutenu par les membres de l'Espace économique européen (EEE) l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein, a-t-on précisé.
"La Grèce, qui a du mal à faire face à la crise économique, aux mesures d'austérité et aux 25% de taux de chômage, accueille actuellement environ 810.000 migrants irréguliers, notamment quelque 44.000 demandeurs d'asile, dont bon nombre sont restés bloqués en route vers d'autres pays de la Communauté européenne", a rappelé l'agence onusienne.
"Le nouveau programme de 3 ans, qui sera géré par l'OIM en Grèce, aidera les ONG participantes à établir des projets et travailler en collaboration avec les autorités locales afin d'améliorer ou d'intensifier les services qu'ils proposent aux plus vulnérables, en particulier aux mineurs non accompagnés", selon la même source.
L'OIM a expliqué que la Grèce dispose actuellement de peu de centres de réception pour les migrants vulnérables, ce qui expose bon nombre d'entre eux à des risques et qui les obligent à dormir dans des parcs et d'autres espaces publics.
Les centres de réception existants, qui fournissent, aux migrants, des abris, de la nourriture, des soins et d'autres services de base, sont principalement dirigés par des ONG, dont beaucoup dépendent de dons incertains et à court-terme, a ajouté l'Organisation.
"En janvier 2013, l'OIM en Grèce lancera un appel de propositions permettant aux ONG qui gèrent déjà des centres de réception et qui souhaitent améliorer leurs services, et aux ONG qui construisent de nouveaux centres, à demander un financement dans le cadre du nouveau projet", selon la même source.
Ce nouveau financement fait partie d'un don de 20,9 millions d'euros de l'Islande, du Liechtenstein et de la Norvège, par le biais du mécanisme des subventions EEE visant à améliorer les domaines de l'asile et de la migration en Grèce, a-t-on précisé.
10 déc. 2012
Source : APS
Le gouvernement néerlandais envisage de permettre aux adolescents migrants qui sont en collège mais ne possédant pas un permis de séjour d'avoir accès à des stages pour développer une expérience professionnelle, a indiqué le ministre néerlandais des affaires sociales et de l'emploi, Lodewijk Asscher.
Les jeunes en situation irrégulière aux Pays-Bas sont autorisés d'aller à l'école mais la loi néerlandaise leur interdit de bénéficier des stages pour développer une expérience dans leurs domaines de formation parce qu'ils ne disposent pas de permis de séjour. Ce handicap pousse les jeunes émigrés à renoncer à aller à l'école.
Dans une déclaration à la télévision Nieuwsuur, Lodewijk Asscher a souligné qu'il est anormal que des jeunes soient autorisés à poursuivre des études aux Pays-Bas sans pouvoir avoir le droit à un stage, qui demeure nécessaire pour accrocher un diplôme.
Si dans certains pays de l'OCDE, l'efficacité des mesures mises en Âœuvre pour aider les immigrés à s'intégrer dans la société s'est fortement améliorée au cours des dix dernières années, il reste cependant beaucoup à faire, notamment en faveur des enfants d'immigrés pour qu'ils réussissent mieux à l'école et sur le marché du travail, indique un nouveau rapport de l'OCDE, publié récemment.
Les gouvernements de nombreux pays misent aujourd'hui sur des politiques d'immigration visant à attirer des travailleurs hautement qualifiés. Les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Australie, le Canada, le Danemark et le Royaume-Uni ont constaté une forte progression du nombre de diplômés du supérieur chez les immigrés récents.
Le rapport révèle en outre des disparités importantes, à la fois dans les pays et entre eux, quant aux performances scolaires des enfants d'immigrés. De nombreux enfants d'immigrés se trouvent marginalisés sur le marché du travail, et sont surreprésentés dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation.
10 déc. 2012
Source : MAP
Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi (17 ans) a remporté une médaille de bronze et occupé la 6è place suite à sa participation aux deux compétitions de slalom qui se sont déroulées les 8 et 9 décembre à la station de ski de Banff Norquay, en Alberta (Ouest du Canada).
Quelque 54 skieurs du Canada, des Etats-Unis, de l'Australie, de la Grande Bretagne, de l'Erythrée et du Maroc se sont présentés pour participer aux deux manches de slalom par compétition assujetties aux règles de la Fédération Internationale de Ski (FIS).
A cette occasion, l'entraîneur du jeune athlète, M. Martin Cote, s'est dit "très satisfait" de la progression d'Adam, des efforts et des habiletés techniques démontrés par le jeune skieur marocain lors de ces deux compétitions de slalom.
"Je suis extrêmement content de la récupération d'Adam suite à sa blessure au genou qu'il a eu cet été au Chili", s'est félicité l'entraineur, ajoutant qu'après une période intense de préparation physique et de camp de ski sur neige (mai-novembre 2012), ces deux courses constituent pour Adam un bon point de départ en matière de préparation aux compétitions de la saison 2013.
"Notre principal objectif est d'être prêt afin de représenter honorablement le Maroc aux Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014", a-t-il dit.
Depuis 2011, Adam Lamhamedi bénéficie du programme de suivi des sportifs de haut niveau, initié par le Comité national olympique marocain et le Ministère de la Jeunesse et des Sports avec l'apport technique et sportif de son entraîneur canadien, Martin Cote.
Le programme technique de préparation aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014 est également revu de façon concertée avec la Fédération royale marocaine de Ski et montagne, explique la même source.
Le jeune skieur Adam Lamhamedi, champion olympique et médaillé d'or des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (Innsbruck, Autriche 2012), a été décoré par SM le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône, du Ouissam de la récompense nationale (Al-Moukafaâ al-wataniya) de l'ordre d'officier.
Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études, athlète de l'année 2012 de la région du Québec. Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012.
Au Canada, Adam Lamhamedi continue à être rattaché à son club de ski de Stoneham (Québec).
10 déc. 2012
Source : MAP
La police catalane a annoncé, lundi, l'arrestation de deux Arméniens soupçonnés d'avoir agressé à l'arme blanche un jeune ressortissant marocain à Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier de la ville lorsque les deux mis en cause s'en sont pris, sans raison apparente, à la victime en lui assenant trois coups de couteux dans différentes parties du corps, a indiqué la police dans un communiqué.
Légèrement touché, le ressortissant marocain, dont l'identité n'a pas été précisée, a été évacué vers un hôpital, a indiqué la même source, selon laquelle les suspects seront traduits devant la justice pour répondre des charges qui seront retenues contre eux.
10 déc. 2012
Source : MAP
Soixante-dix immigrants clandestins, dont cinq enfants, ont été secourus dimanche dans le détroit de Gibraltar, au large du Maroc, alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes sud de l'Espagne dans sept bateaux gonflables, a annoncé le porte-parole du service espagnol du sauvetage en mer.
Un navire espagnol a intercepté, dans le détroit de Gibraltar, une embarcation sur laquelle dix hommes d'Afrique subsaharienne, en état d'hypothermie, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles.
De son côté, “le Maroc a secouru un total de 60 personnes dans sept embarcations”, a ajouté le porte-parole, précisant que “parmi les 60, figuraient 50 hommes, cinq femmes et cinq enfants”.
Jeudi, 29 immigrants à bord de bateaux gonflables avaient déjà été secourus après une trentaine d'autres immigrants clandestins les jours précédents, alors qu'ils tentaient d'atteindre les côtes espagnoles dans le même type d'embarcations de fortune.
Pendant le seul mois d'octobre, l'antenne de Tarifa de la Croix-Rouge espagnole, qui prend en charge les immigrants à leur arrivée sur la côte, est venue en aide à 325 d'entre eux, contre environ 500 au total sur les neuf premiers mois de l'année.
Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les côtes espagnoles depuis le Royaume.
09/12/2012
Source : aufait avec agence
Le déchirement de l’immigrant face à sa terre natale est le sujet du film du réalisateur québécois d’origine syrienne Samer Najri, dont le tournage se termine actuellement dans l’arrondissement d’Outremont, à Montréal.
Arwad raconte la quête d’Ali, un Montréalais qui, à la mort de sa mère, décide de retourner dans le village de son enfance, à Arwad, une île au large de la côte syrienne.
Marié à Gabrielle et père de deux filles, il quitte tout pour tenter de retrouver les souvenirs de son enfance fantasmée.
Samer Najri admet qu’il y a un peu de lui dans ce scénario. «Quand on parle d’immigration, des changements de culture, de mœurs, c’est un peu mon histoire, mais il y a aussi beaucoup d’éléments de fiction.»
Toutefois, il n’a jamais personnellement connu cette nostalgie du retour. «Le retour à la terre d’enfance est une illusion puisque ce n’est pas un lieu géographique, a-t-il expliqué. Moi, quand j’y retourne, je me sens bien pendant trois ou quatre jours. Ensuite, je commence à m’ennuyer de ma femme, de mes enfants, de l’ordre et du respect qui existent ici, de tout ce qui fait ma vie au Québec. Mon quotidien, c’est ici.»
Le réalisateur a cherché un comédien canado-syrien capable de jouer le rôle pendant près d’un an. Il est finalement allé chercher Ramzi Choukair, un comédien syrien qui habite en France. Le rôle lui colle étonnamment bien à la peau, car sa vie et celle du personnage ont une similarité assez incroyable.
«Le personnage est proche de moi. Je vis en France, dans un pays où je ne suis pas né. Dans la vraie vie, j’ai deux filles et une jolie femme, comme le personnage dans le film. Et puis, il y a des croisements, comme l’importance de la langue, une certaine nostalgie, et une fierté d’être.»
La langue
Pour Samer Najri, la culture et la langue représentent aussi un enjeu majeur dans le film. «Personnellement, je commence à perdre ma langue d’origine. J’ai parlé en arabe à ma fille pendant longtemps, mais j’ai laissé tomber.»
Les mêmes questionnements habitent Ramzi Choukair. «J’avais peur que ma fille ne me comprenne pas si je lui parlais en arabe, j’avais peur de la perdre, a-t-il avoué. Elle n’a que cinq ans et demi, j’ai encore du temps, mais il faut que je le rattrape vite. Cette peur m’a bloqué alors que j’aurais pu lui apprendre. C’est une erreur. Avec ma seconde, qui n’a pas encore un an, je lui parle arabe tout le temps. Et la plus grande est jalouse, alors elle commence à retenir des mots et elle les répète tout le temps.»
La révolution
À défaut de pouvoir tourner en Syrie en raison des problèmes politiques actuels, l’équipe a choisi les paysages tunisiens pour illustrer le retour aux sources du personnage, même si le réalisateur conserve un certain regret.
«Il y a une amertume de ma part de ne pas avoir pu tourner en Syrie, a-t-il dit. On avait envisagé de tourner à Liban, mais c’était aussi instable. Finalement, on a choisi d’aller en Tunisie et je suis très heureux que l’équipe canadienne ait accepté d’aller tourner là-bas. Sur place, on a pu rencontrer les vraies gens, les vrais enjeux, et voir la lutte des artistes et des intellectuels pour faire de l’art. On a pu voir un autre côté de ce que les médias ne montrent pas.»
Les deux comédiennes québécoises, Julie McClemens et Fanny Malette, étaient très heureuses de pouvoir aller tourner dans un pays d’Afrique du Nord.
«Je ne suis jamais allée au Moyen-Orient, et c’est la première fois que j’allais dans un pays musulman, a raconté Julie McClemens. C’est une culture que je ne connaissais pas, mais que j’apprivoise. C’était vraiment intéressant de parler avec les gens de l’équipe tunisienne par rapport au printemps arabe, afin de savoir quels sont leurs rêves aujourd’hui, est-ce mieux ou pire…»
De son côté, Ramzi Choukair n’aurait de toute façon pas pu aller tourner en Syrie, où il est en délicatesse avec le régime actuel. «Je suis en contact avec les révolutionnaires sur place. À un certain moment, je me suis senti un peu lâche d’être en Europe alors qu’ils font une révolution importante. J’essaie de voir comment je peux les aider.»
Arwad devrait sortir sur les écrans à l’automne 2013.
Les personnages vus par les comédiens
Ramzi Choukair (Ali, le personnage principal)
«Le personnage est proche de moi. Je vis en France, dans un pays où je ne suis pas né. Il y a des croisements entre nos deux préoccupations comme par exemple, la langue. Pour moi, ce sont les paroles, les idées, la discussion, les pensées… Tout passe par la langue.»
Julie McClemens (Gabrielle, la femme d’Ali)
«Gabrielle est une femme simple, intelligente, qui aime la vie et pour qui l’amour n’est pas compliqué, même si elle sait que tout n’est pas rose. C’est une femme assez forte avec une certaine simplicité dans ses rapports avec les autres. Pour elle, Ali est son homme, un gars ténébreux, qu’elle accepte tel qu’il est. C’est aussi une femme très ouverte, qui a accueilli sa belle-mère chez elle et accepté son mari avec toutes ses différences, en pensant faire quelque chose de bien avec lui. Gabrielle est une belle Québécoise ouverte sur le monde et très moderne.»
Fanny Malette (la maîtresse d’Ali)
«C’est une femme amoureuse. Elle accepte de partir en Syrie avec cet homme, qui est à la recherche de ses racines. Elle le suit et elle est témoin de sa désillusion. Il y a beaucoup de compassion et d’amour chez elle, même si ce n’est pas le voyage qu’elle s’était fait dans sa tête. C’est aussi la rencontre entre ces deux personnes. Alors qu’elle ne le connaît pas depuis longtemps, qu’elle est mariée et qu’elle a deux enfants, elle part avec lui sans trop savoir ni comprendre pourquoi.»
09-12-2012
Source : Canoë
L’association Génériques, depuis 25 ans, met à jour et promeut l’histoire de l’immigration. Les 10 et 11 décembre prochains, à la Maison de l’Europe à Paris, elle revient sur ce patrimoine national, avec l’excellence qui caractérise ses travaux et débats...Suite
Les étrangers de deuxième génération ou plus ont la plus petite proportion avec un niveau de formation tertiaire (16,9%) par rapport aux Suisses nés en Suisse (26,6%), nés à l'étranger (28,8%) et aux étrangers nés à l'étranger (31,3%). Les jeunes étrangers nés à l'étranger quittent prématurément l'école (22,8%) significativement plus souvent que les Suisses nés en Suisse (4,0%) et que les étrangers nés en Suisse (11,9%). Du point de vue de la transition entre le secondaire I et le secondaire II, les écoliers étrangers passent deux fois plus souvent par des formations transitoires que les écoliers nationaux (26,6% contre 12,1%)…En Savoir plus
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