François Hollande veut mettre en place un Observatoire de la laïcité en 2013, a indiqué hier l’Elysée dans un communiqué. Observatoire dont Jacques Chirac avait déjà annoncé la création il y a… neuf ans. Et qui n’avait jamais vu le jour, aucun membre n’ayant jamais été nommé. Entre-temps, un autre organisme a été chargé d’une mission similaire : le Haut Conseil à l’intégration (HCI), qui s’est vu officiellement confier, depuis 2006, une «mission laïcité». Présidé par le très sarkozyste Patrick Gaubert depuis 2008, le HCI a fait preuve d’un zèle particulier sur les musulmans, enchaînant les rapports alarmistes sur l’islam et l’islamisme dans les écoles, les banlieues, la fonction publique…
Cet observatoire pourrait permettre au gouvernement de bénéficier d’un outil plus en phase avec la volonté d’apaisement sur les questions religieuses revendiquée par François Hollande.
Selon l’Elysée, cette structure aura également pour mission de «formuler des propositions sur la transmission de "la morale publique" pour lui donner une place digne d’elle au sein de l’école». Référence à l’annonce qu’avait fait à la rentrée le ministre de l’Education, Vincent Peillon, sur l’introduction de «la morale laïque», appelée à devenir «une discipline à part entière».
L’Observatoire est la première annonce concrète de François Hollande sur la laïcité, sujet sur lequel il s’était engagé durant la campagne présidentielle. Dans ses 60 propositions, le candidat socialiste avait en effet promis «d’inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution» (proposition 46).
L’idée était d’insérer dans le premier article cette formule : «La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des Eglises et de l’Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace et Moselle.» La proposition avait fait l’objet de nombreuses critiques, car, en voulant réaffirmer la laïcité, elle constitutionnalisait paradoxalement l’exception Alsace-Moselle.
L’annonce de l’Observatoire a été aussitôt saluée par le Parti des radicaux de gauche (PRG), très attentif à cette question. Dans son communiqué, le PRG en profite pour rappeler à François Hollande sa proposition de modification de la Constitution.
9 décembre 2012, ALICE GÉRAUD
Source : Libération.fr
De formation en physique-chimie et en phyique de matériaux et un diplôme d'Ingénieur de l'EAHP (France), Mustapha Bousmina obtient son Ph.D à l'Université Loui Pasteur de Strasbourg France en collabration avec l'Université IIlinoi deChicago-USA. Aprè un stage pot-doctoral à l'École Polytechnique deMontréal-Canada, il rejoint l'Université Laval-Québec-Canada. Il retourne au pays en 2008.,..Suite
Anass Doukkali, député, membre (/U bureau politique du PPS, vient d'effectuer un mission de représentation du Parti aux travaux du colloque organisépar l'Organisation marocaine pour le développement, la solidarité et les droits en Italie (OMSSDI) sur le thème : «Les Marocains résidant en Italie entre la crise économique et le droit à la sécurité sociale». Nous publions ci-après le rapport sur cette mission, que le dép uté PPS a présenté à la dernière réunion du Bureau politique, tenue mercredi 5 décembre à Rabat…Suite
Emir Kusturica a annoncé, en marge de l'ouverture duFIFM, qu'il venait d'écrire le scénario d'une "histoire marocaine", Le film se penche sur l'histoire d'un couple, dont lafemme développe un besoin vital d'émigrer en France…Suite
Au lendemain des élections américaines de novembre 2012, deux nouvelles religions font leur entrée sous la coupole du Congrès. Une sénatrice bouddhiste, Mazie Hirono (en plus de deux élus à la Chambre des représentants) et une hindoue, Tulsi Gabbard, toutes les deux démocrates d’Hawaï, sont les premières représentantes de ces deux religions à pouvoir siéger sur les bancs des deux Chambres américaines.
Le Congrès américains reste majoritairement protestant à 56 % (contre 75 % il y a 50 ans), 7 élus républicains sur 10 sont protestants. Les catholiques représentent 30 % des élus, les juifs - en majorité des démocrates- représentent 6 % des élus (ils ont perdu 7 sièges par rapport aux précédentes élections), les mormons 2,8 % avec 15 élus, les élus bouddhistes sont quant à eux au nombre de trois. L’unique et première parlementaire qui se déclare sans religion est la démocrate d’Arizona, Kyrsten Sinema.
Les seuls élus de confession musulmane à la Chambre des représentants sont Keith Ellison, premier musulman à siéger, représentant le Minnesota depuis 2006 et André Carson représentant l’Indianapolis depuis 2008. Tous les deux ont pu conserver leurs sièges, avec une majorité confortable, à l’occasion des dernières élections de 2012.
10/12/2012
Source : CCME
Trois longs métrages marocains ont été sélectionnés pour participer à la compétition officielle de la 9ème édition du Festival international du film de Dubaï qui se tient du 7 au 16 décembre courant à Dubaï, a annoncé jeudi le comité d'organisation.
Il s'agit du film "Zero" de Nourredine Lkhmari, "Defining Love, a failed attempt" de Hakim Belabbes et "Mon frère" de Kamal El Mahouti, précisent les organisateurs dans un communiqué. Les films marocains vont concourir aux côtés de 13 longs métrages représentant d'autres pays arabes pour le Prix "Muhr" de création arabe, a ajouté la même source.
"Zero", le deuxième long-métrage de Noureddine Lakhmari, raconte l'histoire d'un policier, alias Zero, un looser en routine qui s'est transformé en justicier solitaire mais qui réussit à prendre conscience de ses actes et de son environnement grâce à une femme, Docteur Ghita. Cette rencontre bouleverse sa vie et lui permet de se poser d'autres questions et de se regarder au profond de lui-même.
Le nouvel opus de Hakkim Belabbes retrace l'histoire de deux comédiens "Hamza" et "Zaynab", qui sont partis en voyage dans une région reculée dans les montagnes de l'Altas, à la recherche de petits détails pour leurs rôles dans une pièce interprétant la légende de Isli et Tisselt, une histoire de deux amants dont les larmes sont à l'origine des deux lacs qui portent leurs noms. A travers cette aventure dans la nature, Zineb et Hamza ont pu rencontrer Mohamed, un jeune berger, amoureux et rêveur.
Le premier long métrage de fiction de Kamal El Mahouti, "Mon frère" raconte, quant à lui, l'histoire de Mo Bensalah, artiste-peintre de 40 ans, réservé et solitaire qui vit dans un petit appartement H.L.M. de la région parisienne. Il peint, caché dans sa cave des toiles grandeur nature. Mo n'arrive pas à se défaire de son passé. Hanté par le fantôme de son frère, il décide de retourner au Maroc pour l'affronter.
Les films arabes en compétition sont d'une "grande qualité artistique", a indiqué le directeur du Festival, Massoud Amr Allah Al Ali, estimant que ces productions "offrent au public, notamment les cinéphiles, l'occasion d'avoir un avant-goût de la créativité arabe". D'après lui, les films donnent la part belle à la réalité et au quotidien arabes, en recourant à une nouvelle approche artistique et technique allant de pair avec le récit cinématographique.
Lancé en 2004, le Festival international du cinéma de Dubaï a pour ambition"de favoriser une entente culturelle, à travers le cinéma".
8 Décembre 2012, Avec MAP
Source : Libération
La Caravane des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais est arrivée lundi dernier à Agadir, dernière étape d’une tournée, qui a débuté le 03 décembre 2012, et qui l’a menée à Ouarzazate, Tiznit, Taroudant et Guelmim.
Juste après le vernissage de l’exposition réalisée à cette fin, et qui a eu lieu lundi soir au Musée municipal du patrimoine amazigh, la cérémonie d’inauguration et la présentation du programme de cette dernière étape de la caravane ainsi que la projection du documentaire : « Les gueules noires racontent le charbon » se sont déroulés à l’amphithéâtre de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir.
Après le coup d’envoi de la semaine aussitôt, les membres de la caravane se sont mis au travail, mardi matin, suivant un programme minutieusement préparé par les organisateurs.
Dès 10h00 du matin, le musée commençait à recevoir les premiers visiteurs de l’exposition dont plusieurs groupes d’étudiants et d’élèves ainsi que des touristes en vacances dans la capitale du Souss. Les membres de l’AMMN (Association marocaine des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais) chargés des visites guidées étaient déjà là pour faire visiter l’exposition, et répondre aux questions posées par les visiteurs. Ayant vécu pendant de nombreuses années dans les Houillères du Nord Pas-de-Calais, Ihdih Bachare, Lahcen Azeroual, Nacer Alhain, et leurs camarades de l’AMMN étaient les mieux placés pour fournir toutes les explications aux jeunes assoiffés de savoir et aux moins jeunes dont certains avaient connu l’époque de Félix Mora, l’agent recruteur des Houillères qui sillonnait le Sud, et plus particulièrement le Souss, dans les années soixante, à la recherche de main-d’œuvre.
L’après-midi, le siège de la Commission régionale des droits l’Homme (le CNDH est partenaire de l’AMMN pour cette opération) a été consacrée à une table ronde sous le thème : « Mémoire et développement : quels partenariats entre associations d’ici et de là-bas et les collectivités locales » modérée par Khalid Alayoud (ACMD) et à laquelle ont participé le professeur Mohamed Charef, président de la CRDH, et Abdellah Zniber (IDD) qui est intervenu sur le thème : « Comment parvenir à créer des liens et des perspectives de collaboration entre les collectivités marocaines et celles du pays d’accueil». Cette intervention a été suivie de deux ateliers : « Apport des migrants au développement local », par Abdellah Zniber, et « Pour une histoire culturelle de l’immigration marocaine en France » par Maris Caquel.
Il est à noter que la journée du mercredi a été entièrement consacrée aux visites guidées de l’exposition par les anciens mineurs. Une rencontre a été également prévue avec le comédien Hamid Oukattou.
Mais l’un des temps forts de cette dernière étape de la caravane des mineurs, aura été la journée du jeudi réservée aux ateliers de réactualisation des droits où les membres de la caravane ont reçu les anciens mineurs d’Agadir et de la région, ont examiné avec eux leur situation, et constitué des dossiers dans lesquels ils ont noté toutes les informations nécessaires en vue des démarches que l’association entreprendra ultérieurement auprès des parties concernées aussi bien en France qu’au Maroc.
Parallèlement à ces ateliers, les anciens mineurs, qui ont fait le déplacement, ont eu l’occasion de faire un bilan santé gratuit grâce à la collaboration de la Direction régionale de la santé et de la délégation provinciale de la santé qui a mis à la disposition des organisateurs un staff médical et tous les équipements nécessaires à cette opération qui s’est déroulée dans d’excellentes conditions.
Et en fin d’après-midi, l’écrivain Ricardo Montserrat a animé un café-mémoire avec la participation d’anciens mineurs.
8 Décembre 2012, M’BARK CHBANI
Source : Libération
Le jeune marocain Younes Ouaqasse a été élu par 70 pc des voix exprimées au comité dirigeant de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), dirigé par la chancelière allemande Angela Merkel.
Natif de la ville de Mannheim en Allemagne en 1988, fils d'immigrés marocains, Younes Ouaqasse rejoint la jeunesse du CDU à l'âge de 15 ans. Il fut par la suite élu président du comité des élèves du parti, qui comptait alors 10.000 membres à travers l'Allemagne.
En 2010, il prend en charge l'organisation estudiantine du parti à Thí¼ringen. Bachelier en 2009, il rentre à l'université où il suit des études en sciences économiques.
Younes Ouaqasse considère que l'Islam modéré et le christianisme libéral sont deux faces d'une même médaille du fait qu'ils sont fondés sur les valeurs de la famille et de la solidarité sociale.
08 déc. 2012
Source : MAP
Le Fonds du développement et de la migration de la BAD vise, en fait, à promouvoir et a soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora afin de stimuler le développement en Afrique, augmenter les investissements dans les pays d'origine des migrants, réduire les coûts des transferts et optimiser l'utilisation des ressources transférées.
Près de 30 millions d'Africains ont émigré vers d'autres pays en Afrique ou vers d'autres continents, indique l'USAID.
Selon cette agence américaine, la diaspora africaine ''offre un potentiel énorme pour le développement de l'Afrique, comme d'importants envois de fonds l'indiquent''.
En effet, les envois de fonds représentent la source la plus importante du continent africain en matière d'entrées nettes de devises, après les investissements étrangers directs.
Les envois de fonds vers l'Afrique ont quadruplé entre 1990 et 2010, pour passer, en dix années, de 10 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars annuellement.
Cependant, les coûts associés aux envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne sont les plus élevés du monde en développement, observe l'USAID.
Le Fonds répondra, entre autres, à ces coûts en encourageant la concurrence entre opérateurs de transfert d'argent, en soutenant un cadre réglementaire et la mise en place de technologies innovantes.
Les envois de fonds soutiennent la croissance économique et une augmentation des dépenses sur la santé, l'éducation et la nutrition, note cette organisation américaine qui estime que ces éléments contribuent à des gains de productivité sur le long terme, diversifient les sources de revenus des ménages, et fonctionnent aussi comme une assurance contre les chocs.
Pour sa part, le coordinateur du Fonds du développement et de la migration de la BAD, Rafael Jabba, souligne que cette initiative ''permettra d'encourager les membres de la diaspora africaine à renforcer le capital social de leurs pays d'origine, dans leurs communautés locales ainsi que dans leurs sociétés d'accueil''.
Les propositions qui doivent être faites doivent montrer la preuve de la création de richesse ou de la création d'emplois en Afrique, et la réduction de pratiques financières informelles, selon la Banque africaine de développement.
Il est à rappeler que la réduction des coûts des transferts de fonds des migrants et leur mobilisation pour compléter les autres sources de financement du développement du continent africain, sont des sujets qui ont suscité depuis plusieurs années un intérêt croissant de la part de la Banque Africaine de Développement.
Par conséquent, cette banque régionale s'est engagée avec plusieurs de ses partenaires dans l'exploration des transferts des migrants, des moyens de mobiliser de telles ressources et de les utiliser dans le plus grand intérêt des receveurs et des migrants eux-mêmes, ainsi qu'au service du développement des pays africains récipiendaires.
7 déc 2012
Source : APS
L'agence américaine pour le développement international (USAID) a accepté de soutenir un fonds de la Banque africaine de développement (BAD) qui aide la diaspora africaine aux Etats-Unis à promouvoir le développement en Afrique et à améliorer le flux d'envois de fonds des travailleurs.
Le Fonds du développement et de la migration de la BAD vise, en fait, à promouvoir et a soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora afin de stimuler le développement en Afrique, augmenter les investissements dans les pays d'origine des migrants, réduire les coûts des transferts et optimiser l'utilisation des ressources transférées.
Près de 30 millions d'Africains ont émigré vers d'autres pays en Afrique ou vers d'autres continents, indique l'USAID.
Selon cette agence américaine, la diaspora africaine ''offre un potentiel énorme pour le développement de l'Afrique, comme d'importants envois de fonds l'indiquent''.
En effet, les envois de fonds représentent la source la plus importante du continent africain en matière d'entrées nettes de devises, après les investissements étrangers directs.
Les envois de fonds vers l'Afrique ont quadruplé entre 1990 et 2010, pour passer, en dix années, de 10 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars annuellement.
Cependant, les coûts associés aux envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne sont les plus élevés du monde en développement, observe l'USAID.
Le Fonds répondra, entre autres, à ces coûts en encourageant la concurrence entre opérateurs de transfert d'argent, en soutenant un cadre réglementaire et la mise en place de technologies innovantes.
Les envois de fonds soutiennent la croissance économique et une augmentation des dépenses sur la santé, l'éducation et la nutrition, note cette organisation américaine qui estime que ces éléments contribuent à des gains de productivité sur le long terme, diversifient les sources de revenus des ménages, et fonctionnent aussi comme une assurance contre les chocs.
Pour sa part, le coordinateur du Fonds du développement et de la migration de la BAD, Rafael Jabba, souligne que cette initiative ''permettra d'encourager les membres de la diaspora africaine à renforcer le capital social de leurs pays d'origine, dans leurs communautés locales ainsi que dans leurs sociétés d'accueil''.
Les propositions qui doivent être faites doivent montrer la preuve de la création de richesse ou de la création d'emplois en Afrique, et la réduction de pratiques financières informelles, selon la Banque africaine de développement.
Il est à rappeler que la réduction des coûts des transferts de fonds des migrants et leur mobilisation pour compléter les autres sources de financement du développement du continent africain, sont des sujets qui ont suscité depuis plusieurs années un intérêt croissant de la part de la Banque Africaine de Développement.
Par conséquent, cette banque régionale s'est engagée avec plusieurs de ses partenaires dans l'exploration des transferts des migrants, des moyens de mobiliser de telles ressources et de les utiliser dans le plus grand intérêt des receveurs et des migrants eux-mêmes, ainsi qu'au service du développement des pays africains récipiendaires.
7 déc 2012
Source : APS
Contrôler les migrants étrangers, les enfermer si nécessaire, surveiller les frontières par tous les moyens : on n'a rien inventé de plus profitable ni de plus efficace au cours des dernières décennies. Vous sursautez ? Vous avez tort.
En termes de profit et de marketing politique, les migrants sont une excellente affaire. C'est ce que démontre cet essai percutant, précisément documenté et qui se lit sans peine. Les sociétés privées de sécurité, tout comme l'industrie de l'armement, ont su, très vite, occuper le créneau. Ainsi, l'entreprise multinationale G4S, dont une partie de l'activité est consacrée à la "gestion" de l'immigration (celle de centres de détention du Royaume-Uni notamment), emploie aujourd'hui près de 650 000 personnes.
Quant aux fameux drones, ces avions sans pilote, ils sont utilisés, depuis le milieu des années 1990, à des fins non militaires – en particulier pour la surveillance des frontières. Celle séparant les Etats-Unis et le Mexique a été la première, en 2005, à "bénéficier" des services d'un drone, le modèle Predator B, de la société General Atomics. D'autres frontières et d'autres drones ont évidemment suivi. Le filon est loin d'être épuisé.
Le secteur privé n'est pas seul à profiter de cette manne inédite. L'agence européenne Frontex, basée à Varsovie, dotée à sa naissance d'un budget de 6,3 millions d'euros, a vu celui-ci multiplié par quinze en cinq ans.
Censée coordonner les opérations des Etats membres de l'Union européenne, l'agence a vu son rôle grandir, devenant "l'instrument emblématique de la politique de contrôle migratoire" de l'Union, voire son "bras armé", en particulier en Méditerranée, souligne l'auteure de cet essai, la juriste Claire Rodier. Membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), cofondatrice du réseau euro-africain Migreurop, elle travaille sur ces questions depuis de longues années.
Les rapports de l'agence Frontex, note-t-elle, "regorgent de chiffres, plus invérifiables les uns que les autres", concernant des migrants arrêtés à tel poste-frontière ou le démantèlement de réseaux de trafiquants opéré à tel autre. "Mais on n'y trouve nulle trace, s'étonne l'auteur, d'une analyse globale de son impact en termes de coûts / avantages." A quoi sert Frontex ? Il serait intéressant – pour le contribuable européen, entre autres – de connaître, par exemple, "le nombre de nouvelles routes migratoires qui s'ouvrent chaque fois qu'on verrouille un point de passage", suggère Claire Rodier.
Les profits qu'engendrent les contrôles migratoires – ou que permet, plutôt, la hantise de l'invasion – ne sont pas d'ordre exclusivement économique. Le Sénégal de l'ancien président Abdoulaye Wade ou la Libye avec ou sans le colonel Kadhafi ont su jouer de cette hantise, tirant des bénéfices, en partie financiers, mais également diplomatiques, de ces "petits arrangements entre voisins". En clair, des "marchandages" avec les pays de l'UE – l'Espagne et l'Italie en l'occurrence.
Le livre démontre, avec brio, comment "l'exploitation de la peur" des émigrés, désignés comme des délinquants, voire des terroristes en puissance, est utilisée par les dirigeants politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche, "dictatoriaux" ou "révolutionnaires", du Sud ou du Nord.
Du Bangladesh au désert du Néguev, de Kiev à Ceuta et Melilla, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l'or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés. Une enquête rigoureuse et décoiffante.
07.12.2012,Catherine Simon
Source : LE MONDE
Le Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, se rendra lundi et mardi prochains en France pour prendre part aux "Rencontres de Valmer" à Marseille et rencontrer la communauté marocaine de la région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, apprend-on vendredi auprès de ce département.
Co-organisées par la Banque mondiale et le Centre de Marseille pour l'Intégration en Méditerranée, les "Rencontres de Valmer" ont pour but de rassembler des décideurs et des experts des deux rives de la Méditerranée afin de réfléchir sur les implications économiques et sociales de la transformation de la région MENA, en vue de contribuer, à long terme, au développement et à l'intégration de cette région.
A l'occasion de cette visite, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger aura des rencontres avec les cadres associatifs et les compétences marocaines établies dans la région de Marseille, précise un communiqué du ministère.
Ces rencontres porteront sur la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leur contribution à son développement.
07 déc. 2012
Source : MAP
Le temps d'une caravane de cinq jours à Agadir, dernière étape d'un périple entamé le 2 novembre dans plusieurs villes du sud, des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais auront réussi le pari de dépoussiérer une partie cruciale de l'histoire de l'immigration et de maintenir vivaces les braises d'un souvenir qui se refuse à s'estomper.
"Dans les années 60/70, ils nous ont choisis parce que nous étions jeunes, pas alphabétisés et on ne parlait pas un mot de français. Pour être embauché, il fallait par contre avoir une condition physique. Alignés devant les recruteurs des Houillères, les candidats, torse nu, recevaient un coup de tampon sur la poitrine qui décidait de leur destin", se souvient encore Abdallah Samate, président de l'Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN).
Un documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", projeté à Agadir, jette justement une lumière crue sur le contexte de recrutement et les conditions de travail de ces milliers d'immigrés arrachés à leur terre, par vagues successives, durant les années 1960.
Ce fut il y a plus de 50 ans. Rares sont ceux prêts d'oublier les rassemblements organisés dans les recoins reculés du Souss où Félix Mora, un ancien militaire français devenu recruteur en chef des Houillères, tâtaient les muscles des postulants avant de les marquer par un tampon, "amm wulli" (comme des brebis), dira Lahcen, un ancien mineur.
"Le tampon vert sur la poitrine vaut acceptation, le rouge signifie refus. Cette dernière couleur élimina les deux tiers des postulants", explique le même interlocuteur, dans un ouvrage-compilation de témoignages publié par l'AMMN, sous le titre évocateur "Du bled aux corons : Un rêve trahi".
Félix Mora, cité dans l'ouvrage "Du bled aux corons: un rêve trahi", lui-même s'en souvient : "Tous passent devant moi. Depuis 1956, je parcours la vallée du Souss et j'ai dépassé les 66 mille embauchés", dira-t-il un tantinet fier. Au total, près de 70 mille jeunes, la sève nourricière du bled, ont été embarqués, après une première visite médicale à Ain Borja (Casablanca), vers l'Hexagone, comme des chairs à charbon.
Une fois sur place, ils étaient conduits directement au fond de la fosse dans une sorte d'immersion à vif, un baptême de feu, où la peur et le doute se la disputent au déracinement, à l'éloignement et surtout à la méconnaissance de la langue et de la culture d'un pays rêvé et longtemps fantasmé : La France des Lumières.
"On a fini notre visite, on est monté en haut et on a pleuré. On a commencé à poser des questions : qu'est-ce que l'on vient faire ici ?", reprend un autre ancien mineur dans un témoignage qui, tel un leitmotiv récurrent, revient en permanence chez l'ensemble de ses anciens camarades de galère : "J'ai été floué. J'ai donné ma jeunesse aux Houillères".
Et comme pour ne rien arranger, la direction des Houillères a prévu plein de surprises à ces nouvelles recrues. Embauchés par des "contrats de travail", pour pouvoir s'en débarrasser au moindre problème, ils étaient logés dans des baraquements et ultérieurement dans des cités et constamment gardés à l'Âœil contre toute velléité syndicale.
Une des femmes de mineur, faisant part de son regard sur la question du logement et des conditions dans lesquelles elle est venue vivre avec ses enfants, témoigne: "De toute façon, les logements miniers sont tous pourris. Ils ont fait venir nos maris pour travailler dans la misère et, pour finir, ils font vivre toute la famille dans la misère".
Pris en tenailles entre leur statut de provisoire qui dure et des conditions de travail où ils étaient obligés de vaquer plus que d'autres aux besognes les plus périlleuses, ces "gueules noires recrutées parmi les jeunes analphabètes, tant on voulait des muscles sans cerveau" n'allaient pas tarder à prendre conscience de leur condition humaine pour entamer une première grève en Alsace-Lorraine en 1980.
Dans un deuxième ouvrage intitulé "De la tête baissée à la conquête de la dignité" (paru en octobre 2010), l'AMMN revient avec moult détails sur ce pénible processus de maturation entre le débrayage 1980 et la grande grève de 1987 , grande de par sa durée (deux mois) et sa dureté, jusqu'à la décision des Charbonnages de France de fermer les mines en 1992.
Trente ans après, l'Association est de tous les combats et les anciens mineurs ne comptent pas désarmer : "On veut se débarrasser de nous. Nous n'avons pas oublié la façon inhumaine dont nous avons été recrutés", s'indigne Brahim, comme pour rendre écho à la grogne sourde de milliers de ses anciens camarades, dont certains sont rentrés au bercail dans le cadre d'un plan retour que d'aucuns assimilent à l'apostrophe lapidaire: "Mohamed prends ta valise !".
Et pour cause, ils revendiquent, entre autres, un alignement des pensions avec celles versées aux mineurs français, un traitement égal en terme de rachat des avantages en nature (chauffage, logement), la levée du traitement discriminatoire en terme de santé, rongés qu'ils sont par la silicose, et surtout le lancement d'un "plan social bis", au vu de l'échec du premier plan.
Dans l'entretemps, le nom de Félix Mora continuera de résonner pour longtemps encore dans les mémoires, tant il est immortalisé dans cette chanson amazighe populaire d'Aït Atta:
"Il fut un temps où les hommes furent vendus à d'autres
O Mora le négrier,
07 déc. 2012
Source : MAP
L'atelier sur la gestion et la protection des flux migratoires mixtes, a achevé ses travaux jeudi à Nouakchott par l'adoption de huit recommandations approuvées par l'ensemble des participants.
Des interventions suivies de débats ont été menées, ciblant l'objectif assigné à cet atelier, à savoir le "renforcement de la compréhension et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes".
Des représentants des institutions algériennes, libyennes et mauritaniennes, des universitaires, des représentants de la société civile, les commissions des droits de l'homme des trois pays, des membres de représentations diplomatiques, ainsi que des représentants de l'Union européenne, ont intervenu et débattu tous les points inscrits à l'ordre du jour avant d'adopter les recommandations finales.
Les participants ont appelé à la ratification des instruments juridiques internationaux se rapportant à la migration et à l'asile, notamment la Convention des Nations unies sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles.
Ils ont également insisté sur la nécessité de "transposer les dispositions pertinentes des conventions dans les législations nationales pour assurer la protection des droits de tous les migrants et demandeurs d'asile, quel que soit leur statut dans les pays récepteurs".
Les participants ont, par la même occasion, appelé à l'adoption d'une "approche humanitaire garantissant la dignité humaine dans la gestion du phénomène des flux migratoires mixtes", ainsi que le "renforcement de la coopération entre les pays concernés par le phénomène migratoire afin d'éradiquer les causes profondes de celui-ci et réduire les inégalités entre le Nord et le Sud et, éviter, de ce fait, la fuite des cerveaux".
Ils ont recommandé, en outre, la mise en place de "mécanismes bilatéraux et multilatéraux en faveur de la migration régulière et de la libre circulation des personnes" et "encourager les Etats à promouvoir une approche participative de la société civile dans la mise en place de stratégies de gestion des flux migratoires mixtes".
7 déc 2012
Source : APS
Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.
Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.
Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".
Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).
Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".
Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".
"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.
"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.
La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".
Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.
06/12/2012
Source : MAP
Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.
Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.
Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".
Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).
Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".
Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".
"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.
"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.
La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".
Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.
06/12/2012
Source : MAP
Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.
Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.
Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".
Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).
Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".
Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".
"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.
"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.
La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".
Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.
06/12/2012
Source : MAP
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