L’Académie Hassan II des sciences et techniques devrait bientôt publier un rapport très attendu : «Comment relancer la recherche scientifique au Maroc ?»
Les 26 et 27 novembre dernier, à Paris, les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui ont eu lieu au Collège de France, ont rassemblé les acteurs des territoires, de nombreux ministres et le premier ministre lui-même, Jean-Marc Ayrault, qui a prononcé un discours remarqué sur l’importance de la recherche et sa corrélation avec la compétitivité d’un pays. Autre discours fondateur, celui de Serge Haroche, Prix Nobel 2012 de physique, natif de Casablanca, celui de Françoise Barré-Senoussi, Prix Nobel de médecine 2008, qui préside les Assisses, et celui de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, qui a effectué une visite de travail en octobre dernier au Maroc. Les interventions ont également mis en évidence les liens entre la société de la connaissance et la démocratie. Comme l’a souligné le rapporteur général des Assisses, Vincent Berger, président de l’Université de Paris Diderot, en rappelant dans une remarquable intervention que l’on pourra lire sur Internet : «La recherche et l’enseignement supérieur préparent la démocratie de demain et construisent la société de la connaissance. L’importance accordée à ce secteur permet à une Nation d’affirmer un cap de civilisation». Nous avons, en marge de ces Assises, à Paris, rencontré un chercheur marocain, Mohamed Najim, directeur d’un laboratoire de recherche de Bordeaux. Il est lui-même auteur d’un rapport publié en 2008 où il tirait certaines conclusions qui restent d’actualité. Entretien.
Le Matin : Vous êtes l’auteur d’un rapport sur la situation de la recherche et développement au Maroc. Quelles sont les conclusions auxquelles vous aboutissez ?
Mohamed Najim : Ce rapport a été nourri par une approche comparative, puisque j’ai eu l’opportunité de me déplacer dans le cadre de la coopération dans la recherche et le développement dans de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, l’Inde, le Mexique, le Brésil, Cuba, mais aussi dans des pays voisins comme l’Algérie, la Tunisie ou des pays de l’Union européenne. Dans cette constellation de pays, j’ai essayé de voir ce qui peut faire la force ou la faiblesse du système marocain et de faire des recommandations. Lors des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche de Paris que j’ai suivies, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est adressé aux chercheurs qui représentent, dit-il, «la pointe avancée de notre intelligence collective. Nous devons, dit-il encore, faire de l’élévation du niveau de formation et des progrès de la recherche un formidable levier de croissance et de développement au service du redressement de notre pays.»
Que représente la recherche scientifique ?
La recherche scientifique, tous domaines confondus, permet d’augmenter le patrimoine de connaissance au niveau fondamental et au niveau abstrait. C’est un instrument de développement. L’innovation et la recherche ont été identifiées parmi les axes prioritaires sur lesquels un pays doit agir pour accélérer son processus de rattrapage technologique. Mais pour que la RD soit un levier, il y a des prérequis. Il faut un système d’éducation performant, un système de formation professionnelle en adéquation avec les besoins et un environnement propice à la créativité et à l’entrepreneuriat.
Il existe au Maroc plusieurs structures de recherche scientifique, des structures rattachées à des universités, à des départements ministériels, au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et à l’Académie des sciences Hassan II… Il reste cependant difficile de faire un diagnostic global de ce secteur ?
Il y a effectivement un très grand nombre d’opérateurs dans la recherche, mais sans réelle coordination sur les thématiques prioritaires. Concernant le diagnostic, il y a des indicateurs qui permettent d’évaluer la RD. Je pense au nombre de publications, au nombre de brevets déposés, au nombre de chercheurs, à la part du PNB qui est allouée à la recherche et développement ; ces indicateurs n’ont pas de valeur dans l’absolu, mais ils nous permettent de déterminer le degré de mobilisation de la communauté scientifique.
Qu’en est-il au Maroc des indicateurs comme le nombre de publications et de brevets ?
Chaque chercheur partage ses travaux en publiant dans les revues scientifiques. C’est la contribution de chacun dans le monde qui fait avancer la recherche dans les différents domaines. Jusqu’en 2011, en Tunisie, le nombre de publications est 6 fois plus élevé qu’au Maroc où l’on a assisté à une baisse des publications. Les chercheurs marocains sont d’un bon niveau, mais ce différentiel avec la Tunisie peut s’expliquer par le fait que l’argent consacré à la recherche est mieux utilisé et qu’il y a une plus grande stimulation de la communauté scientifique tunisienne.
Vous venez d’effectuer un séjour en Algérie, à Tlemcen. Quelle est la situation de la recherche scientifique dans ce pays voisin ?
L’Algérie a mené des réformes importantes qu’il faut mettre au crédit d’Abdelhafid Aourag, directeur général de l’enseignement et de la recherche. Il a pris des mesures fortes pour mobiliser la communauté scientifique algérienne, encourager les projets, restructurer le panorama académique. Aujourd’hui, le seul opérateur, c’est la Direction de l’enseignement supérieur et de la recherche qui porte une politique volontariste, en accord avec le gouvernement, qui donnera à court terme des résultats.
Qu’en est-il de la part du PNB allouée à la R&D ?
Au Maroc, la part du PNB consacrée à la R&D est de 0,7%. En Tunisie, elle est de l’ordre de 1,1%. En Corée, et à titre de comparaison, elle est de 6%. Les pays européens se sont fixés comme objectif dans la conférence de Lisbonne en 2000 d’atteindre, en 2010, 3%. Ce taux a été atteint par l’Allemagne et en France nous sommes à 2,2%.
Compte tenu de ces indicateurs, à quelle conclusion arrivez-vous ?
Si on fait une analyse macroscopique, on peut conclure qu’il y a dispersion et non-stimulation de la communauté scientifique.
La Chine a réalisé un saut qualitatif dans la recherche. Comment est-elle parvenue à ces résultats ?
Dans tous les pays dits de l’Est, il y avait un opérateur unique de la recherche scientifique, qui est l’Académie des sciences. En Chine, où je me rends régulièrement, je me suis rendu compte du rôle majeur de l’Académie des sciences qui intervient dans tous les domaines : santé, science, transport… et dont l’assemblée générale est suivie par le Président chinois lui-même. La Chine a une progression annuelle de deux chiffres grâce à sa production scientifique dans des domaines aussi stratégiques que la défense, l’informatique, l’ingénierie et les sciences du vivant.
Vous évoquez souvent l’exigence de l’excellence. Qu’entendez-vous par là ?
Si on veut développer la recherche scientifique pour qu’elle devienne un levier de développement, il y a lieu de cultiver l’excellence.
Cela veut dire que les meilleurs, qui y dédient leurs vies et leurs activités de recherche, doivent être encouragés, d’autant que la compétition internationale est très forte.
Or il n’y a pas d’excellence sans évaluation. Cela veut dire qu’il faut gratifier ceux qui mènent des actions exceptionnelles. Aujourd’hui, c’est le corps des enseignants de l’enseignement supérieur qui fait de la recherche, mais c’est le système à l’ancienneté qui imprime les carrières. Il n’apporte pas les encouragements suffisants à ceux qui veulent valoriser le domaine de la recherche.
Quelles recommandations faites-vous dans ce sens ?
J’ai fait des recommandations sur la manière de répartir les fonds, sur la base de projets et d’appels d’offres. L’autre recommandation, c’est la création de centres d’excellence dans des domaines qui ne sont pas défrichés. Dans celui des plantes médicinales, par exemple.
Il existe déjà un institut à Taounate, dans la région de Fès...
Il faut l’inscrire dans une dynamique plus forte. L’environnement marocain apporte une corrosion particulière liée au fait qu’une partie du Maroc se trouve dans des zones désertiques.
Il y a des domaines spécifiques pour lesquelles on peut décider une réflexion, je pense à la chimie des minerais, les huiles spécifiques, la protection de l’environnement, les énergies alternatives, la pharmacologie, la mer et ses richesses, la modélisation épidémiologique pour des maladies latentes… aux mathématiques, car nous avons une communauté de mathématiciens qui ont été formés à un haut niveau et qui sont de grande qualité. Il y a également lieu de donner une place aux sciences humaines et sociales ainsi qu’aux sciences économiques, qui sont indissociables du développement économique. La localisation de ces centres d’excellence peut faire l’objet d’appels d’offres mettant en concurrence différentes régions du pays qui disposent d’un vivier de matière grise, de doctorants, de chercheurs d’université et de relations avec la diaspora marocaine qui dispose de chercheurs de qualité.
5 Décembre 2012, Farida Moha
Source : LE MATIN
Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), crée en 2002 à Bruxelles, est dédié à l'expérience historique et culturelle des juifs du Maroc, forgée durant deux mille ans dans un contexte unique de multiculturalisme.
Le Centre gère la collection Dahan-Hirsch, l'une des plus importantes collections sur le judaïsme marocain au monde. Elle compte plus de 3.000 pièces (tableaux, costumes, bijoux, objets de culte …), une bibliothèque de plus de 10.000 ouvrages manuscrits et imprimés, en français, hébreu, judéo-arabe, anglais, espagnol, etc., un fonds d'archives d'environ 30.000 documents, un autre d'environ 6.000 documents iconographiques et une collection de plus de 50 documents audio-visuels.
Les chercheurs menant ou entreprenant des recherches dans les différents domaines concernant le Maroc en général, et le judaïsme marocain en particulier peuvent consulter au siège du CCJM les documents et les archives qui constituent le fonds, mais aussi via le portail du Centre : www.judaisme-marocain.org. L’internaute a la possibilité d’y consulter les objets et les documents de la collection, mais aussi de prendre connaissance des activités du Centre et des programmes de sensibilisation des différents publics à une expérience historico-culturelle particulière, propre aux différentes facettes des communautés juives du Maroc.
6/12/2012
Source : CCME
Les personnages de la tradition néerlandaise, « Sinterklaas » et son acolyte le Père Fouettard ont longtemps souffert d’accusations de racisme et d’insensibilité culturelle. La célébration du 5 décembre reste néanmoins attachante même pour les nouvelles générations d’immigrants et permet de faciliter leur intégration dans la société néerlandaise.
Avec ses longs cheveux et sa barbe blanche, le personnage néerlandais de Sinterklaas a servi de prototype au Père Noël américain. Plus proche de l’image de Saint-Nicolas, les Sinterklaas portent une crosse, une cape rouge et la mitre de l’évêque. Après avoir abandonné sa Turquie natale, Sinterklaas ne s’installe pas au Pôle Nord, mais à Madrid. Chaque année, il quitte la capitale espagnole à bord d’un grand bateau à vapeur et à voiles pour se rendre aux Pays-Bas et y déposer des cadeaux dans les souliers des enfants sages. Pendant ce voyage, il est accompagné d’acolytes malicieux qui portent tous le nom de Zwarte Piet (le Père Fouettard).
Atteinte à l’identité nationale ?
Des semaines avant l’échange de cadeaux et de poésies qui se produit le 5 décembre, les villes néerlandaises organisent des défilés massifs pour accueillir Sinterklaas. Sur un cheval blanc nommé en référence à l’explorateur italien Amerigo Vespucci, Sinterklaas est acclamé par des foules d’enfants et de parents. Les Pères Fouettards distribuent des bonbons parmi les spectateurs et sont interprétés par des acteurs blancs portant des perruques afro et un maquillage qui ressemblent au blackface utilisé dans les minstrel show américains. Ce type de représentations les ont donc placé au centre d’un intense débat. Pour prévenir les critiques, les légendes retraçant son apparition ont oublié ses caractéristiques mauresques ou son statut historique d’esclave africain libéré par Sinterklaas et ont été remplacés par des contes dans lesquels ce visage innocent est noirci par la suie de cheminée.
Les Néerlandais se mettent rapidement sur la défensive lorsqu’ils sont interrogés sur les origines racistes de cette caricature Selon l’ethnologue John Helsloot de l’Amsterdam Meertens Institut, se faire interroger sur Zwarte Piet est largement ressenti comme une atteinte à l’identité nationale hollandaise. Il donne l’exemple de Rita Verdonk, un politicien de droite et ancien ministre de l’Intégration et de l’Immigration, qui a lancé en 2007 un mouvement politique éphémère appelé Fiers des Pays-Bas (« Trots op Nederland »). Se présentant comme un défenseur de la culture néerlandaise en voie de disparition, Verdonk a prononcé un discours dans lequel elle a rallié ses partisans en faisant référence à des certains « ils » qui cherchaient à abolir la célébration de Sinterklaas. La source de cette menace n’ayant jamais été précisé, d’aucun pourrait en déduire que « ils » étaient non-néerlandais, des étrangers - en particulier les Noirs, les musulmans et les immigrés.
Sondage des enfants
Comme de nombreux pays européens, les Pays-Bas ont récemment connu des changements démographiques dus à une immigration soutenue en provenance de pays tels que la Turquie et le Maroc. Afin d’évaluer l’attrait de Sinterklaas parmi ces nouveaux arrivants, un certain nombre de lycéen d’origine hollandaise avec un ou plusieurs parent immigré ont été invités à donner leur avis. Sur quinze sondés vivant dans la banlieue d’Amsterdam et de La Haye, dix étaient musulman, un hindou, et quatre ont grandi dans des familles non-religieuses. Peu importe la religion, tous les adolescents ont avoué croire en Sinterklaas - que les enfants ont célébré à l’école. Plus de la moitié des répondants musulmans ont également déclaré célébrer Sinterklaas avec leur famille à la maison, en dépit de l’interdiction de l’islam contre l’observance des fêtes non-musulmanes. Malgré ses apparences catholiques, tous ces étudiants, à une exception près, considèrent Sinterklaas comme une célébration culturelle non religieuse. « Les gens d’autres religions peuvent participer à la totalité de la tradition de Sinterklaas », a déclaré un participant d’origine turque.
Alors que de nombreux adultes perçoivent la disparition de la tradition de Sinterklaas à cause de la commercialisation, son omniprésence à travers le temps permet de le perpétuer comme une célébration commune de l’identité néerlandaise. « Je ne l’ai pas fêté à la maison », a déclaré un adolescent - musulman pratiquant - mais je ne me suis jamais demandé « pourquoi ne le célébrons-nous pas ? ». Un récent sondage réalisé par le groupe de recherche Q&A a constaté qu’en raison de la crise économique actuelle en Europe, seule la moitié de la population néerlandaise a prévu de participer aux festivités de Sinterklaas cette année. Cette baisse s’explique également par l’attente d’autres cadeaux pour Noël. Un dernier facteur qui réduira encore la stature de Sinterklaas est la controverse sans fin sur les Pères Fouettards. Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel. Alors que trois des quinze lycéens interrogés ont défendu Zwarte Piet, onze participants ont dit comprendre les raisons pour lesquelles certains trouvent la représentation du personnage raciste, et un étudiant pense cette représentation personnellement offensante.
Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel
Pour que Sinterklaas puisse préserver le caractère complet de cette fête, la célébration doit évoluer pour refléter les sensibilités changeantes de la population du pays. Comme la jeunesse des Pays-Bas - ethniquement et religieusement diversifiée - arrive à maturité, les jeunes préfèreront probablement une représentation plus nuancée du Père Fouettard. Un tel changement ne signifie pas la disparition de Sinterklaas. Comme un étudiant l’a souligné, la coutume est « un morceau de la Hollande et étant néerlandaise, elle doit subsister ». En effet, si la célébration de Sinterklaas continue d’amener de nouveaux immigrants dans le giron de la culture néerlandaise, ils en assureront, à leur tour la conservation. « Il serait bon pour les immigrants de se joindre à la tradition de Sinterklaas, cela leur apporterait également beaucoup de joies », déclare un adolescent musulman, « car elle peut nous unir davantage. »
05/12/12, Francisco Cantu Traduction : Emilie Fromont
Source : Cafebabel.com
Aygül Özkan, fille d'un tailleur turc, incarne le nouveau visage du camp conservateur en Allemagne.
L'arrivée de cette femme d'origine étrangère dans les instances dirigeantes de la CDU illustre la volonté d'Angela Merkel de rajeunir et de diversifier sociologiquement son parti.
Aygül Özkan est ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe. Cette jeune quadragénaire est l'une des quatre personnalités politiques issues de l'immigration à avoir été élues au comité directeur de l'Union chrétienne-démocrate lors du congrès du parti, mardi et mercredi à Hanovre.
"Il se passe quelque chose et c'est merveilleux. C'est un signe de normalité", a déclaré Aygül Özkan à Reuters.
A 58 ans, Angela Merkel, qui mènera son parti à la bataille des législatives en septembre 2013, veut faire entrer la CDU dans le XXIe siècle, même si l'adhérent type - un homme blanc de tradition chrétienne - renâcle.
La chancelière, qui promeut régulièrement des femmes à des postes clés aux niveaux fédéral et régional, veut éviter les erreurs d'autres partis conservateurs qui ont perdu le pouvoir parce qu'ils n'ont pas su parler aux femmes ni aux immigrés.
La défaite des républicains à la dernière présidentielle aux Etats-Unis a fait couler beaucoup d'encre.
Mais les nouveaux promus comme Aygül Özkan ou le jeune Younes Ouaqasse, dont les parents sont Marocains, sont musulmans dans un parti dont le congrès s'ouvre traditionnellement par un service religieux. Ce qui est susceptible de poser quelques difficultés d'adaptation aux nouveaux venus. Mais pas forcément.
DES FEMMES GÉNIALES
Aygül Özkan a suscité la controverse en suggérant que les crucifix soient retirés des salles de classe. Pour Younes Ouaquasse au contraire, les musulmans d'origine étrangère doivent respecter la religion chrétienne dans la mesure où il s'agit du culte majoritaire de leur pays d'adoption.
Angela Merkel veut aller plus loin : elle souhaite que la diversité s'installe à la CDU sans l'aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD).
"D'autres partis ont des quotas. Nous, nous avons des femmes géniales. Les autres ont des quotas d'immigrés, nous avons la diversité comme nous l'avons montré aujourd'hui", a déclaré Aygül Özkan lors du congrès.
A l'origine, le vote des immigrés s'est naturellement porté vers le SPD en raison de ses liens avec les syndicats, qui étaient souvent le premier point de contact avec la politique pour les ouvriers arrivant de Turquie et du sud de l'Europe.
En outre, les sociaux-démocrates ont beaucoup défendu la candidature de la Turquie à l'Union européenne alors qu'Angela Merkel, la CDU et son allié bavarois l'Union chrétienne-sociale (CSU), étaient contre.
Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."
"Au Maroc ou en Turquie, les musulmans ne voteraient jamais pour un parti comme le SPD", affirme ce jeune homme âgé de 24 ans. "Les valeurs du SPD ont plus idéologiques qu'humaines."
De fait, la CDU, avec sa présidente réélue avec 98% des voix au premier jour du congrès, cinq femmes ministres au niveau fédéral et dix femmes remplaçant des hommes au conseil de direction, ne craint pas la comparaison avec le SPD, dominé par une "troïka" d'hommes d'un certain âge, tous d'origine allemande.
"LA FAMILLE AVANT TOUT"
Peer Steinbrück, le rival SPD d'Angela Merkel, est même allé jusqu'à se dire "trop cérébral et pas suffisamment émotif" pour s'adresser à l'électorat féminin.
A moins d'un an des législatives, le SPD accuse dix points de retard sur les conservateurs dans les sondages d'opinion.
Les choix d'Angela Merkel de nouveaux visages et d'un ton plus consensuel ne visent pas seulement à creuser l'écart avec le SPD, mais aussi à remettre en selle la CDU dans les grandes villes allemandes. Seules deux des 20 grandes métropoles allemandes restent aux mains de la CDU après la perte de Stuttgart au profit des Verts en octobre.
Mais, pour mieux passer dans les centres urbains, la CDU, estiment certains, doit aussi attirer une autre minorité, les homosexuels. Au congrès de la CDU, la plupart des délégués ne semblaient pas prêts à franchir cette ultime étape.
Stefan Kaufmann, député au Bundestag et l'un des rares élus CDU ouvertement gay, a estimé que "ce serait un bon signal pour les villes", si la CDU soutenait des propositions visant à donner aux couples homosexuels les mêmes avantages fiscaux que les couples hétérosexuels.
"Dans bien des domaines, nous sommes en bonne voie vers la modernisation, mais nous avons besoin d'adapter certaines de nos valeurs et de nos convictions", a-t-il fait valoir.
Lors du débat le plus animé du congrès, cette proposition a été rejetée.
Walter Arnold, de l'enclave conservatrice de Fulda, près de Francfort, a rappelé les valeurs de l'adhérent de base de la CDU : "La famille, avant tout la famille avec des enfants, c'est une de nos valeurs de base. Nous devons la respecter".
05-12-2012, Danielle Rouquié
Source : REUTERS
1,5% des citoyens de la Pologne, de la République tchèque, de la Hongrie, de la Slovaquie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Slovénie et de l’Estonie vivent au Royaume-Uni. Pour être plus précis, c’est 1 national de ces pays sur 67 qui réside actuellement outre-Manche, soit 1 079 000 personnes sur quelques 73 millions. Et ce n’est que le début : les restrictions transitoires sur la circulation des Roumains et des Bulgares doivent être levées en 2013…
Le député conservateur Philip Hollobone craint que le nombre de Bulgares résidant au Royaume-Uni ne passe dans la foulée de 155 000 à 425 000. Une estimation à laquelle refuse de se risquer Mark Harper, le ministre de l’Immigration (pour ne pas effrayer l’opinion publique et parce qu’il s’agit d’« un exercice très difficile »), ce qui a le don d’énerver certains Tories.
Mais, s’il en faisait, faudrait-il croire le Home Office ? Celui-là même qui prévoyait l’entrée de 13 000 Européens de l’Est par an après 2004 et l’Union européenne étendue (et par la même occasion la liberté de circulation)… Au lieu de cela, le Royaume-Uni a vu sa population de résidents originaires de l’Est passer de 94 000 personnes à 1 079 000 en 8 ans, soit 125 000 nouveaux immigrants par an !
Un coup dur pour Hollobone et ses amis qui ne souhaitent pas « voir des pans entiers de notre campagne construits » pour « accueillir des millions de nouveaux arrivants en provenance de l’Union européenne ».
5 déc, 2012, Eric Martinle
Source : Nouvelles de France
En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, la Région Nord-Pas-de-Calais, la Région Souss-Massa-Drâa, la wilaya de la Région Souss-Massa-Drâa, et avec le soutien de la commune urbaine d’Agadir (5ème étape), l’Association des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais-AMMN (France) organise du 02 novembre au 08 décembre 2012, la Caravane des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais sous le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».
La question migratoire est depuis quelques années sur le devant de la scène médiatique maghrébine et européenne.
Elle concerne un nombre croissant de pays et de personnes et pose une problématique globale et pluridimensionnelle.
La problématique de la migration à partir du Maghreb est liée aux problèmes de l'Afrique (pauvreté, troubles et conflits) qui ont conduit à l'augmentation du nombre des migrants vers l'Europe. Plusieurs études…Suite (L'Opinion)
La circulaire du ministère de l’Intérieur censée «clarifier» les critères de régularisation desétrangers en situation irrégulière est entrée en vigueur, lundi 3décembre.La nouvelle de sa publication, le 28 novembre, en conseil des ministres, s'est répandue comme une traînée de poudre au sein des différentes diasporas qui vivent en France.Mais la rédaction du texte, très technique, a limité sa publicité. Et depuis, beaucoup de sans-papiers essaient de comprendre s'ils remplissent ou non les conditions pour l'obtention d'un titre de séjour…Suite (Le Monde.fr)
Cinquante parlementaires et intellectuels français ont adressé mardi une lettre ouverte au président François Hollande lui demandant de lancer "une campagne" en faveur du droit de vote aux élections municipales des étrangers afin de "convaincre les élus hésitants".
"Il ne serait pas raisonnable de reporter à 2014 l'éventuel octroi à nos résidents étrangers non européens d'un droit qu'ils attendent depuis longtemps", ont-ils indiqué dans cette lettre initiée par la sénatrice Esther Benbassa (Europe-Ecologie Les Verts) et parue dans le journal Libération .
Soulignant qu'il faudra obtenir l'accord des trois cinquièmes des parlementaires pour voter une révision constitutionnelles nécessaire à l'obtention de ce droit, les signataires appellent à faire la conquête de la voix parlementaire "une mission républicaine".
"Lançons une campagne pour convaincre les élus hésitants. Allons chercher au parlement des voix manquantes une par une. Montrons que la politique est aussi l'art de convaincre et que la démocratie ne peut que donner un tel combat", ont-ils ajouté.
"Montrons que nous sommes encore capables de porter haut et fort nos valeurs de gauche", exhortent les signataires proches du parti socialiste (PS).
Une loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers a déjà été adoptée au sénat en décembre 2011. Mais le président de l'Assemblée nationale française Claude Bartolone a jugé en juillet dernier un référendum nécessaire, "parce que nous n'avons pas les trois cinquièmes des voix au sénat et à l'assemblée pour inscrire ce droit dans la Constitution".
"Il faudra attendre un moment de maturité pour que le oui ait une chance sérieuse de l'emporter", selon lui.
Dans la 50ème de ses 60 propositions de candidat, François Hollande promettait d'accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Il avait affirmé aussi être prêt à aller jusqu'au référendum.
Pour l'heure, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent participer aux élections municipales en France.
4 déc 2012
Source : APS
Le salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain ''Morocco Property Expo'' (MPE 2013) fera escale entre janvier et octobre 2013 dans cinq pays arabes, européens et nord-américains à fort potentiel, ont annoncé, mardi à Casablanca, les organisateurs.
Ce road show se rendra lors de la première étape à Dubaï en janvier 2013, Jeddah en mars prochain, Montréal et New-york en avril 2013, Paris en juin et Francfort en octobre 2013, ont indiqué les organisateurs lors d'une conférence de présentation de l'édition 2013 qui cible une clientèle de choix et cherche à conquérir de nouveaux marchés.
Pour les organisateurs, ce salon est une occasion unique de rencontre entre la communauté marocaine résidant à l'étranger et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains, ajoutant que cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.
Cette événement ambitionne aussi de mettre en place une plateforme d'échange de vues et de débats fructueux dans le but d'inciter les acteurs concernés ainsi que les investisseurs potentiels à tirer profit des avantages offerts par le marché de l'immobilier national.
Fidèle à son rôle d'information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l'habitat et acquéreurs potentiels de biens immobiliers au Maroc, ce salon s'inscrit dans le sillage de la dynamique et du boom que connaît le secteur de l'immobilier et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux ressortissants marocains résidant à l'étranger l'accès à la propriété.
Lors de cet événement, des conférences et débats seront animés par des professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement, l'assistance médicale, l'assistance en cas de décès ou encore l'assistance juridique à l'étranger.
5 déc 2012
Source : MAP
Le Sénégal instaurera à compter de 2013 la réciprocité sur les visas d'entrée pour les ressortissants des pays qui exigent des visas aux Sénégalais, une mesure qui sera effective au mois de juillet, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, devant les députés.
"A partir du 1er janvier, la mesure va être appliquée théoriquement, mais pratiquement, nous allons en différer l'application jusqu'au mois de juillet, parce qu'il faut mettre en place toute une infrastructure, tout un dispositif", a déclaré lundi M. Ndiaye qui s'exprimait à l'Assemblée nationale lors du vote du budget de son ministère.
Ses propos ont été diffusés mardi par plusieurs médias locaux.
"Beaucoup d'Européens venaient au Sénégal sans visa, les Américains entraient au Sénégal sans visa. Mais s'il leur faut passer au consulat, à l'ambassade pour solliciter un visa, c'est un surcroît de travail. Et donc, il faut mettre en place toutes les infrastructures et tout le personnel nécessaires", a expliqué le chef de la diplomatie.
Actuellement, sont dispensés de visa d'entrée au Sénégal les ressortissants de plusieurs pays, dont ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l'Afrique du Sud et du Japon notamment.
Selon des médias privés sénégalais, Mankeur Ndiaye a par ailleurs annoncé aux députés que leurs épouses auront droit au passeport diplomatique.
Ce document de voyage spécial était auparavant réservé aux membres du gouvernement, des institutions dont l'Assemblée, aux diplomates, hauts magistrats et fonctionnaires sénégalais travaillant dans les organisations internationales.
04 déc 2012
Source : AFP
Des représentants de partis politiques et de la société civile italiens et marocains, réunis ce weekend à Bologne, ont décidé de relancer le débat sur la sécurité sociale en créant une commission de suivi chargée de favoriser le dialogue pour faire aboutir à des "actions concrètes" en faveur de la communauté marocaine établie en Italie, a indiqué le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) mardi dans un communiqué.
Les intervenants ont souligné la nécessité de faire avancer le débat sur la convention maroco-italienne sur la sécurité sociale, qui vise à coordonner les législations de sécurité sociale entre les Etats en cas de mobilité et la protection des acquis sociaux des travailleurs marocains et leur familles.
Cette convention n'ayant pas été ratifiée par l'Italie, les travailleurs marocains sont soumis uniquement à la législation de sécurité sociale du pays de résidence, selon la même source.
"La commission de suivi se réunira le mois de janvier 2013 au Maroc et aspire ainsi à pérenniser le débat afin d'arriver, à l'instar des accords conclus par la Maroc avec d'autres pays en la matière, à des actions concrètes en faveur de la communauté marocaine de l'Italie", lit-on dans le communiqué.
Le Maroc est lié à plusieurs Etats, notamment européens et arabes, par des conventions bilatérales de sécurité sociale.
A l'initiative du CCME, ce séminaire a été organisé par l'Organisation marocaine pour le développement, la solidarité et les droits en Italie (OMDSDI) en partenariat avec la Fondation Hassan II, le ministère italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, la Région Emilia Romagna, la commune de Bologne et la Confédération syndicale italienne.
Cette rencontre vise, entre autres, à consolider le rôle des associations marocaines dans les pays de résidence dans la défense des droits sociaux de la communauté marocaine à l'étranger.
04 déc. 2012
Source : MAP
Maria-Batoul Himmich, diplômée en ingénierie culturelle de l’université de Bordeaux, occupe depuis la mi-novembre 2012 le poste de coordinatrice de l’Alliance française de l’île de Rodrigues. Une île de l'Océan Indien, qui compte 38 000 habitants et située à 650 km au nord-est de l’île Maurice.
Après une première expérience professionnelle au Maroc, où elle a participé, en février 2010, à la programmation et la coordination du stand du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et du ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, dédié aux Marocains du monde lors du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca, Batoul a été chargée de projets dans le milieu culturel, notamment associatif, en France.
Dans une déclaration à la presse locale, la jeune marocaine de 26 ans déclare vouloir « tout mettre en œuvre pour promouvoir la culture rodriguaise ». Pour ce faire, elle peut compter sur son équipe et sur les services offerts par l’Alliance française (Ateliers, expositions, bibliothèque …). Une mission d’une durée de deux ans maximum, avant d’entamer une nouvelle aventure professionnelle, dans une autre partie du globe.
5/12/2012
Source : CCME
Entretien avec la sénatrice EELV du Val-de-Marne qui vient de cosigner dans Libération une lettre ouverte à François Hollande, dans laquelle elle l'appelle à tenir sa promesse de campagne : autoriser le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections municipales.
Le 13 novembre, lors de sa première conférence de presse, François Hollande avait semblé reculer sur la question du droit de vote des étrangers. Vous réagissez à ces propos ?
Nous sommes depuis longtemps sur la question, donc non, la lettre n'est pas une réaction directe. J'ai été le rapporteur d'une proposition de loi semblable au Sénat, il y a un an. Si ce n'est pas le moment de faire un référendum, alors faisons un projet de loi, pour que ce droit ne passe pas aux oubliettes. C'est une promesse de sa campagne, nous appelons donc François Hollande à la remplir.
A droite, la mesure est jugée électoraliste car une grande majorité des personnes d'origine immigrée ont voté pour la gauche en mai dernier.
On a voté pour cette loi avant les élections. Si c'était une mesure électoraliste, je crois que François Hollande se serait empressé de mettre à exécution sa promesse. Nous devons ce droit aux étrangers car ils ont voté pour la gauche, mais surtout pour rendre hommage à ceux qui ont contribué à construire l'économie française. Pour qu'il y ait intégration, il faut un mouvement des deux côtés. Leur donner ce droit, c'est faire un geste à l'égard de ceux à qui on demande de s'intégrer.
Hollande manque-t-il de conviction ou bien a-t-il peur ?
Je crois qu'il a peur que cela ne soit pas le bon moment, car il baisse dans les sondages. Et la droite pourrait en faire une nouvelle polémique. Mais plus on est prudent, plus il y a des couacs. Il faut sortir de la phase tango, avec des pas en avant puis en arrière, et aller de l'avant. Le peuple de gauche attend le droit de vote des étrangers, et la mesure ne coûte pas cher.
Ce droit de vote est-il une priorité pour la majorité ?
Actuellement, la gauche a économiquement peu de marge pour aller de l'avant et changer la donne. Cette loi sociétale serait un geste pour dire au peuple de gauche de ne pas se décourager.
Vous souhaitez donc accélérer le mouvement. Que comptez-vous faire pour récupérer la cinquantaine de voix parlementaires manquantes, nécessaires à la modification de la Constitution ?
Les parlementaires doivent aller, un par un, convaincre les autres, donner des arguments pour ramasser ces voix qui vont manquer. Cela équivaut à aller les chercher au centre et à droite. Il y a des indécis, mais nous devons aussi convaincre les opposants. C'est notre rôle, puisque nous sommes dans la majorité. Après avoir présenté le projet de loi, François Hollande a aussi tout un travail pédagogique à faire à la télévision, dans la presse : il faut faire campagne auprès de la population.
4/12/2012
Source : Metro
Le Maroc traite les migrants subsahariens avec "le maximum d'humanisme" et restera "toujours une terre d'accueil" pour eux, a déclaré mardi à Dakar le ministre marocain de l'Intérieur, après de récentes accusations de racisme qui ont visé la politique du royaume.
"Le Maroc a toujours été une terre d'accueil pour nos frères africains, surtout ceux d'Afrique de l'Ouest. Il restera ce pays d'accueil, dans les limites de ses possibilités, et aux racines africaines. Ce n'est pas une question de couleur, mais de conviction", a affirmé Mohamed Laenser.
"Le Maroc fait le maximum pour traiter (les migrants) avec le maximum d'humanisme. Il n'y a aucun racisme, aucun ostracisme", a-t-il indiqué, lors d'une conférence de presse organisée en marge du sommet Africités, une réunion de cinq jours des élus locaux d'Afrique ouverte mardi à Dakar.
"Le délit de faciès n'existe pas au Maroc. Les migrants subsahariens qui rentrent régulièrement au Maroc n'ont aucun problème. Ces dernières années, avec les guerres (en Afrique de l'Ouest) et les difficultés économiques, il y a eu un afflux (des Subsahariens) vers le Maroc", en direction de l'Europe, a-t-il expliqué.
Or, "nos partenaires du Nord ont décidé de fermer leurs frontières et toute personne (prise comme clandestin en Europe) est renvoyée vers le Maroc. Il ne faut pas parler (que) des communautés subsahariennes. Nous avons des gens du Pakistan, du Bangladesh et d'autres étrangers parmi eux. Nous appliquons les (mêmes règles) pour l'ensemble des irréguliers", a-t-il ajouté.
Selon lui, le Maroc "commence à avoir des problèmes liés à la criminalité" parce que "des réseaux mafieux exploitent cette situation" de détresse des clandestins africains et se livrent à "un trafic d'armes et de drogue".
Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.
Une ONG locale a récemment alerté les autorités sur des actes de racisme et de violences dans le cadre de leur expulsion.
La Une de l'hebdomadaire Maroc Hebdo, le 2 novembre, intitulée "Le péril noir" avait suscité une polémique au Maroc et avait été dénoncée comme un acte "raciste", ce dont s'était défendu le journal.
04/12/2012
Source : AFP
Même si le temps se refroidit, Zhu Yunyou un travailleur migrant doit dormir sous un pont, parce quil ne peut pas se permettre de louer un appartement dans le centre-ville.
Zhu, 61 ans, originaire dun village du comté de Yuanyang, dans la province du Henan, s’est rendu dans la capitale provinciale, Zhengzhou, pour chercher un emploi après la récolte dans sa ville natale il y a trois mois.
Zhu ne savais pas où chercher du travail et est resté le long de la route avec une carte indiquant: «Cherche un emploi à court terme».
Il ny avait pas beaucoup demployeurs comme il sy attendait, il ne gagne en moyenne que 1000 yuans (161 $) chaque mois, ce qui nest pas suffisant pour couvrir le loyer dune chambre en ville.
Impossible de louer quelque chose, il doit donc dormir sous un pont près de la route où il cherche chaque jour un petit boulot.
Il ny a pas leau courante et Zhu na pas lavé ses vêtements ou pris une douche depuis qu’il est arrivé.
C’est devenu plus difficile pour lui, surtout la la nuit, le temps est plus froid et le vent "pénètre les os".
Il ne veut pas se joindre à des équipes de construction comme le font de nombreux autres travailleurs migrants, parce quil a été trompé par un chef déquipe qui a refusé de lui verser six mois de salaire.
Cependant, Zhu nest pas le seul, au moins vingt travailleurs migrants dorment sous le pont même avec lui.
Les travailleurs migrants et les sans-abri qui vivent sous les viaducs de la ville ont attiré lattention du public après la décès d’un homme vendredi.
La cause de sa mort reste inconnue, d’après le Henan Business News qui a cité un autre travailleur migrant expliquant quil avait dormi pendant près dun mois dans ce lieu et qu’il avait sans doute été victime du froid.
Il a refusé daller à lhôpital par crainte de frais médicaux trop élevés quand une ambulance est venue par deux fois le chercher, a précisé le rapport.
Un fonctionnaire du département de linformation de Zhengzhou Bureau des affaires civiles a indiqué quelle ne savait rien à propos de la mort du travailleur migrant et a refusé de commenter cette affaire, ayant été contactée lundi par le China Daily.
De nombreux internautes se sont montrés préoccupés par la situation de ces travailleurs migrants qui vivent sous ces ponts et certains internautes ont demandé au gouvernement de faire davantage pour les aider.
Zhou Junfan, responsable de l'Association des bénévoles de Pingdingshan dans la province du Henan, est inquiet par rapport aux membres de la famille du travailleur migrant disparu.
"Sa famille doit être très pauvre, car il ne pouvait pas se permettre un traitement médical, alors comment sa femme et ses enfants vont-ils se débrouiller à l'avenir ?" a demandé Zhou lundi sur son microblog.
Huang An, un chanteur de renom qui compte plus de 700 000 sur son microblog a déclaré lundi qu'il allait ce week-end faire un don de vêtements aux personnes vivant sous les viaducs à Zhengzhou.
Shao Peng, 35 ans, un travailleur migrant qui venait du même comté que Zhu Yunyou, a expliqué qu'il devait rester à Zhengzhou pour trouver un travail, parce que les inondations du fleuve Jaune ont détruit toutes les terres agricoles de sa famille.
Shao ne souhaite pas que sa famille, connaisse sa situation actuelle. «Si ma femme savait que je dors ici, son cœur serait brisé», a-t-il dit.
Il s'est même mis en colère quand un photographe a voulu le prendre en photo.
«Si ce lieu est maintenant exposé par les médias, les représentants du gouvernement pourront venir et nous forcer à partir», a-t-il indiqué.
Zhu et Shao ont refusé d'aller dans un Centre d'aide local, car ce centre ne fournit que des lieux de couchage pour 10 jours et ensuite, ils doivent être renvoyés dans leurs villes natales.
«Nous venons ici pour chercher du travail, nous ne voulons pas rentrer à la maison avant la Fête du Printemps», a déclaré Shao.
D'autres villes
En dehors de Zhengzhou, il y a également de nombreux sans-abri migrants dans de nombreuses autres villes.
Wang Shouquan, un homme de 90 ans, sans-abri dans la province du Liaoning, a dû dormir en face d'une pharmacie de Shenyang, la capitale provinciale.
Wang mendiait dans la ville pendant la journée et dormait dans les parcs, les couloirs et dans des bâtiments en construction.
"Tous mes vêtements m'ont été donnés par des personnes bienveillantes, et une jeune fille m'a offert ces cache-oreilles,» a-t-il expliqué lundi.Il avait l'habitude de demander de l'aide au centre local, mais il a été renvoyé dans sa ville natale, le compé de Lingyuan quelques jours plus tard. Ne pouvant gagner sa vie dans sa ville natale, il a dû revenir à Shenyang par la suite.
04.12.2012
Source : le Quotidien du Peuple
Le Centre Jacques Berque pour le développement des sciences humaines et sociales au Maroc , organise, le Mardi 22 Janvier 2013, 18:00 - 20:00, sous la responsabilité de Mehdi Alioua, un sémminaire sur le thème : La mobilisation de l'identité marocaine par des jeunes artistes descendants d'immigrés en Europe : un nouvel espace transnational d'expression en construction ? conduit par Farid El Asri, Anthropologue, enseignant-chercheur permanent à l'Université internationale de Rabat. Chercheur associé au CJB
Source : Site de CJB
Elles étaient retenues dans une agence de bonnes de la banlieue de Kuala Lumpur. Le dossier des bonnes étrangères en Malaisie s’alourdit. Nouvel épisode.
Les officiers de l’immigration de Malaisie les ont découvertes à Bandar Baru Klang, non loin de Kuala Lumpur, retenues captives dans trois étages du bâtiment de 4 étages de l’agence de bonnes, écrit le Star du 3 décembre. En plus d’être durement traitées, leur nourriture était rationnée, selon certaines, et on les forçait à manger du papier comme punition si elles osaient réclamer leurs salaires. C’est le service d’immigration de l’État de Selangor qui a libéré les femmes âgées de 18 à 25 ans, qui ne possédaient pas de permis de travail valides, au cours d’un raid mené le 1er décembre au matin. 95 d’entre elles sont originaires d’Indonésie, 6 des Philippines et 4 du Cambodge.
12 personnes ont été arrêtées: trois employés malaisiens et neuf ressortissantes étrangères qui supervisaient les bonnes (5 Indonésiennes, 4 Cambodgiennes et une Philippine). Le propriétaire malaisien de l’agence n’était pas présent. Certaines des femmes secourues ont affirmé ne pas avoir reçu le salaire mensuel de 700 ringgits (230 dollars) qui leur était promis. L’agence leur avait affirmé qu’une avance de sept mois de salaire était nécessaire pour qu’elles puissent travailler en Malaisie.
« Toutes les femmes étaient envoyées par minibus tous les matins dans les maisons autour de Klang pour y travailler comme bonnes, et étaient enfermées dans le bâtiment après le travail », a commenté le directeur du département d’Etat de l’immigration Amran Ahmad. « Nous pensons que ces femmes, qui ont été secourues, ont été dupées et qu’elles n’ont pas reçu leur paye d’aides domestiques même après six mois de travail ».
Les personnes arrêtées tombent sous le coup des lois de 2007 punissant le trafic d’êtres humains et d’immigrants et risquent jusqu’à 15 ans de prison ainsi qu’une amende. Les femmes secourues ont été transférées en lieu sûr et seront renvoyées dans leurs pays respectifs.
4 décembre 2012: Arnaud Roux
Source : Asie info
Les Mille et Une Nuits constitue le plus extraordinaire recueil d'histoires "étonnantes et surprenantes" – ainsi qu'on les qualifiait autrefois – de toute la littérature Accaparé un temps par l'Europe, qui en donna toute une série de traductions dans plusieurs langues, à commencer par le français, l'ouvrage a ensuite rejoint la place sans égale qui est la sienne au firmament de la culture universelle.
Quelques trois cents œuvres permettent au visiteur d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront montrés pour l'occasion. On suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines indo-persanes qui sont les siennes, en passant parles contes arabes du Ixe siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans une langue européenne. Si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient, leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source en Europe et en Occident…Suite
M. Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME a fait une intervention lors de la conférence - débat sur "l'image de l’islam dans les médias : Provocation ou liberté d’expression ?", le jeudi 6 décembre 2012 à 18h30, à la salle de conférence de HEM, campus Casablanca.
- Entretien avec avec Naima Huber-Yahi (Vidéo)
- Discours intégral de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion de la marche verte
- Rakia Laroui devient professeur émérite de k'UQAR
- Rencontre avec Lilya Ennadre à l’occasion de la rétrospective de films documentaires de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre.
- Deuxièmes rencontres de la Maison de la diaspora marocaine sous le thème: «Désir de Maroc vs désir de la diaspora»