Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé jeudi que la hausse du chômage ne pouvait être imputée aux étrangers, lors d'un débat télévisé avec Marine Le Pen, qu'il a accusée de "démagogie" et de véhiculer une image de la France "rabougrie".
"Par idéologie, vous voulez continuer à accueillir autant d'étrangers en période de crise, alors que nous n'avons plus rien à leur offrir", l'a attaqué d'emblée Marine Le Pen.
"Mme Le Pen, votre idéologie consiste à faire croire que l'on règle les problèmes uniquement à travers la problématique des étrangers", a-t-il riposté, lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.
"Non, il y a des solutions qui nous permettent de régler nos problèmes et de garder nos valeurs", a-t-il poursuivi en campant sur sa ligne: "Notre pays est en capacité d'accueillir les étrangers à condition que cette immigration soit maîtrisée."
"Si le chômage augmente, ce n'est pas la faute des étrangers", a-t-il encore déclaré, en reconnaissant tout de même que l'immigration économique avait "de fait" déjà diminué et pourrait le faire encore si le contexte économique se dégradait davantage.
Alors que la dirigeante frontiste l'accusait de ne pas avoir "d'élans de coeur" pour les Français en période de crise, il l'a accusée de "démagogie".
"Vous êtes dans le calembour", "vous avez l'outrance de la formule", a-t-il encore lancé lors de leurs échanges.
"Votre discours est celui d'un pays rabougri", a-t-il accusé, en se disant fervent défenseur de la laïcité: "C'est la meilleure réponse contre le communautarisme mais aussi contre le FN."
6 décembre 2012
Source : Libération
La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.
La Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU, principale formation de droite en Allemagne, a élu ses instances dirigeantes le 5 décembre 2012. Angela Merkel, réélue à la tête du parti conservateur, a voulu éviter les erreurs d’autres formations conservatrices qui ont perdu le pouvoir en négligeant les composantes femmes et immigrés de leur société.
Le congrès de Hanovre a vu l’élection de quatre personnalités d’origine immigrée au comité directeur de l’Union chrétienne-démocrate. Deux d’entre elles sont de confession musulmane. La quadragénaire, Aygül Özkan, déjà ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe, d’origine turque et Younes Ouaqasse, 24 ans seulement, dont les parents sont marocains.
En prévision des législatives de septembre 2013, la Chancelière souhaite que la CDU s’imprègne de la diversité ambiante de la société allemande pour gagner la confiance des électeurs. Une réelle diversité, « sans l’aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD, ndlr) », a déclaré Aygül Özkan.
Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."
7/12/2012
Source : CCME
''La situation des immigrés subsahariens entre réalité de la résidence et respect des droits de l'homme'' est le thème d'une table ronde organisée, mercredi à M'diq , par la commission régionale des droits de l'homme.
Lors de la rencontre, organisée à l'occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de l'Homme, les débats ont porté notamment sur les différentes questions et approches liées à la situation de résidence des immigrés africains du point de vue humanitaire, social et juridique.
Les intervenants, dont notamment des représentants des ministères de l'intérieur, de la justice, de la santé ainsi que de la société civile et des médias, ont souligné que l'organisation de la table ronde s'inscrit dans le sillage des développements de la question des immigrés subsahariens et des différentes réactions qu'elle a suscitées.
Les intervenants ont estimé que le traitement du phénomène de l'immigration au niveau de la région Tanger-Tétouan revêt un aspect particulier, compte tenu de la situation géographique de la région en tant que lieu de passage et de transit.
Outre un traitement humain prenant en compte les droits de l'homme, le phénomène de l'immigration requiert des approches juridiques prenant en compte, d'une part, les contraintes de sécurité et de développement au Maroc, ainsi que le statut juridique des immigrés concernés, de l'autre, ont indiqué les participants, ajoutant que l'approche adoptée par le Maroc dans le traitement de cette question est conforme à ses convictions en tant que pays démocratique garantissant les droits de tous, conformément aux chartes et conventions internationales en la matière.
Le plan d'action de la commission régionale des droits de l'homme de Tanger-Tétouan a été présenté à ce propos pour dresser un diagnostic de la situation des immigrés africains, définir le champ d'intervention des acteurs institutionnels et associatifs ainsi que des organisations internationales et régionales.
Les intervenants ont aussi mis l'accent sur le rôle qui incombe aux médias dans leur contribution à trouver des solutions au phénomène, à dévoiler la gravité de la situation des immigrés et à sensibiliser l'opinion publique à la nécessité de modifier les stéréotypes véhiculés à l'égard des immigrés africains.
Les débats ont été articulés autour de plusieurs axes, dont "l'immigration en provenance d'Afrique subsaharienne", ''l'administration territoriale et le phénomène de l'immigration d'Afrique subsaharienne : approches et solutions'' et ''le rôle des législations nationales et de la justice dans le traitement des questions des immigrés"
06 déc. 2012
Source : MAP
Le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a accordé une subvention annuelle de 700.000 euros à la Grande Mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne (centre-est de la France), inaugurée en juin dernier, pour lui permettre de jouer pleinement sa mission cultuelle, culturelle et sociale.
Aux termes de la convention cadre de coopération ratifiée jeudi au siège de la mosquée par le recteur de cette institution, M. Larbi Machiche et le représentant du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Mohammed Rifki, le Maroc accorde un soutien financier pour le fonctionnement de l'institution et la réalisation de son programme cultuel annuel ainsi que la mise à disposition d'imams, de prédicateurs (ices) et de conférenciers.
Dans le cadre de cette coopération établie sur une durée de quatre ans renouvelable, le ministère apporte son expérience "en matière cultuelle" et l'aide nécessaire pour la réussite des activités de la Mosquée, notamment pendant les dates clefs du Ramadan, des fêtes religieuses et autres événements spécifiques.
Dans l'immédiat, la mosquée dispose d'un imam chargé de la conduite des prières et d'une prédicatrice venus directement du Maroc, deux jeunes qui, outre leur compétence en matière religieuse, ont une bonne connaissance de l'Islam et des cultures française et musulmane.
Leur bonne maîtrise de la langue arabe et du français (oral et écrit) leur permettra de dispenser des prêches bilingues à tous les fidèles de différentes nationalités établis dans la région Rhône-Alpes.
Le recteur de la Grande Mosquée Mohammed VI, M. Marchiche s'est réjoui de la conclusion de cette convention carde qui permettra "un soutien à la fois financier et des échanges inter-cultuels" grâce à la venue sur place de "théologiens de renommée internationale pour assurer des colloques et des conférences pour les musulmans de la Région toute l'année".
La Grande Moquée Mohammed VI deviendra dès lors "une des plus grandes Mosquées de France dotée de moyens financiers et humains pour jouer un très grand rôle à la fois spirituel et social", notamment en direction des jeunes afin qu'ils soient éduqués dans les valeurs de "l'islam juste et tolérant qui a su s'ouvrir au monde".
Forte de ce soutien, la Grande Moquée Mohammed VI se prépare aussi à jouer "un rôle culturel et social important dans la région" à travers des programmes de formation, de soutien scolaire, d'aide à l'orientation et à l'emploi et de soutien envers les personnes sans ressources ou les immigrés âgés et isolés pour leur épargner la solitude et le manque de lien social.
La Grande Mosquée Mohammed VI a aussi pris l'engagement de réaliser un ensemble de colloques interreligieux pour favoriser le dialogue et la solidarité entre les différentes religions monothéistes, fidèle en cela à l'esprit qui a présidé à sa fondation.
Lors de son inauguration, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq avait souligné qu'à travers le don pour la construction de cette Grande mosquée, SM le roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, "adresse au monde entier le message que nous pouvons nous entraider pour préserver les valeurs de paix, de sécurité, d'entente et de la dignité humaine".
La Grande Mosquée Mohammed VI est un fleuron de l'architecture marocaine. Véritable exposition du savoir-faire artisanal marocain dans le domaine de la sculpture et la décoration typique des lieux de culte, elle est aujourd'hui un monument des arts et de la culture à Saint-Etienne.
Sur le plan strictement cultuel, elle offre un lieu de prière et de recueillement digne qui fait la fierté des 50.000 musulmans vivant dans l'agglomération de Saint-Etienne.
Ce grand complexe religieux et culturel, aménagé sur plus de 10.000 m2, dont 1.400 m2 couverts, est composée d'une salle de prière, d'une salle d'ablutions, de bains, avec un projet d'école pour l'enseignement de l'arabe et du coran ainsi qu'une bibliothèque et un musée.
Haut de 14 mètres, le minaret est en parfaite harmonie avec l'architecture du reste de la mosquée. Des artisans recrutés au Maroc ont sculpté 2.400 m2 de bois de cèdre et de surfaces en plâtre et plus de 1.800 m2 de Zellige.
La mosquée a une capacité d'accueil de mille cinq cents fidèles à l'intérieur et peut accueillir jusqu'à cinq mille personnes sur l'esplanade les jours de prières des grandes fêtes du calendrier musulman.
06 déc. 2012
Source : MAP
La Russie, régulièrement critiquée en Europe sur les entorses aux droits de l'homme, a riposté en publiant jeudi un rapport sur la situation dans l'UE, dénonçant racisme, abus policiers et jusqu'à la "persécution des homophobes".
"Malgré les déclarations habituelles de l'Union européenne et de ses membres sur l'attention qu'ils portent à la protection et à la promotion des droits de l'homme au niveau national et international, la situation dans ce domaine au sein de l'espace européen est toujours loin d'être favorable", lit-on au début de ce rapport de plus de 70 pages.
Le texte, publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, dresse un bilan individuel de chacun des 27 pays membres.
Moscou relève parmi les problèmes les plus criants "la montée constante de la xénophobie, du racisme, d'un nationalisme agressif, du néo-nazisme, d'entraves aux droits des minorités, des détenus, des réfugiés et des migrants".
Sont également cités les inégalités entre hommes et femmes, les abus des forces de l'ordre, et les entraves à la liberté de la presse.
"Tout cela est tout à fait contraire au rôle de modèle et souvent +d'arbitre suprême+ dans le domaine des droits de l'homme et des libertés démocratiques auxquels l'UE prétend,", est-il souligné.
En Allemagne, la Russie dénonce notamment un manque de neutralité des chaînes de télévision, qui offrent selon elle davantage la parole aux représentants du parti au pouvoir.
Moscou cite également un rapport de l'ONG Amnesty International, datant de mai 2012, selon lequel "l'Allemagne continue à exporter de manière active des armes dans des pays où il y a des atteintes systématiques aux droits de l'homme".
Ce même rapport avait également pointé du doigt la vente d'armes russes au gouvernement syrien.
En Grande-Bretagne, la Russie dénonce des discriminations et un racisme en hausse, y compris dans les discours de représentants du pouvoir.
Le rapport décèle également, selon elle sous couvert de défense des droits des minorités sexuelles, une campagne de "persécution des homophobes".
"En avril 2012, à Londres une publicité appelant à guérir les gens ayant une orientation sexuelle non traditionnelle a été interdite", est-il écrit dans le rapport, qui précise que c'est le maire de Londres qui l'a interdite.
L'homophobie est largement répandue en Russie, où l'homosexualité était considérée comme un crime jusqu'en 1993 et comme une maladie mentale jusqu'en 1999.
La France est, elle, épinglée sur la question des Roms, ainsi que sur le comportement de la police envers les immigrés et la situation dans les prisons.
"En raison de la surpopulation et de l'insalubrité, les prisons locales sont considérées comme les pires parmi les principaux pays de l'UE", est-il écrit.
Quelques pays sont néanmoins salués, comme l'Irlande où "en général, la situation des droits de l'homme peut être considérée comme satisfaisante", et le Luxembourg.
Moscou affiche son intention "d'attirer l'attention des pays membres de l'UE (...) sur les sérieux problèmes des droits de l'homme sur leur territoire".
Mais la Russie "est prête à un dialogue d'égal à égal et constructif avec l'UE" sur ces questions, souligne le rapport.
La situation des droits de l'homme en Russie a été critiquée à plusieurs reprises par l'Union européenne, comme par nombre d'ONG russes et internationales.
Récemment, l'UE s'est déclarée préoccupée par l'adoption de lois jugées répressives par l'opposition russe, par exemple celle élargissant la définition de la haute trahison ou celles qualifiant d'"agents de l'étranger" des groupes bénéficiant de financements étrangers.
En octobre, le Parlement européen a de son côté adopté une résolution réclamant des sanctions à l'encontre des fonctionnaires russes impliqués dans la mort en détention en 2009 du juriste Sergueï Magnitski.
06 déc 2012, Laetitia PERON
Source : AFP
Un procureur d'Istanbul a réclamé jusqu'à deux ans de prison pour le footballeur international turc évoluant à l'Atletico de Madrid, Emre Belozoglu, pour avoir proféré des "insultes racistes" lors d'un match en Turquie, rapporte jeudi la presse.
Un acte d'accusation a été élaboré par une cour criminelle de la métropole turque à l'encontre du milieu de terrain, 32 ans, qui demande qu'il soit puni de 6 mois à deux ans d'emprisonnement pour des faits qui remontent à avril dernier, précise le journal Star.
Le joueur sera jugé aux termes d'une disposition du code pénal qui réprime la violence dans le sport et notamment les insultes à caractère raciste, précise le quotidien.
Emre Belozoglu, ex-milieu de terrain de Fenerbahce (1re div. turque), est accusé d'insultes racistes envers l'Ivoirien Didier Zokora (Trabzonspor).
Il avait été suspendu deux matchs mais les autorités turques n'avaient pas reconnu le caractère raciste de ses propos.
Le joueur, connu pour ses coups de colère, aurait notamment dit "sale nègre" à Zokora, selon la presse sportive turque.
Belozoglu qui évalue actuellement en Espagne, s'était alors excusé: "Dans le feu de l'action, on dit parfois de mauvaises choses. J'ai utilisé un mot stupide (...) Je voudrais m'excuser".
Ce n'est pas la première fois qu'Emre fait parler de lui pour ses insultes racistes. Alors qu'il évoluait en Angleterre à Newcastle, en 2007, il avait insulté trois joueurs de couleur d'Everton. Un événement qui l'avait poussé à quitter l'Angleterre.
6 décembre 2012
Source : AFP
Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.
La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.
Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.
Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.
Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".
Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).
Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".
Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".
"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.
"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.
La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".
Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.
06/12/2012
Source : MAP
Un nouvel ouvrage collectif intitulé "Migration et Hybridité: Le Paradigme Maghreb-Europe", vient d'être publié sous la direction du chercheur Moha Ennaji aux éditions "Image Pub", avec le concours de \'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM)…Suite
Depuis lundi dernier, la caravane des anciens mineurs marocains en France a atterri à Agadir, après avoir entamé un long périple à Ouarzazate, Guelmim Taroudant, Tiznit. .. Cette action initiée par J'a ssociation des mineurs marocains du Nord-Pas-deCalais…Suite
Chafika El Habti, consule générale du Maroc à Orléans en France pour la région Centre, en place depuis 2011 est une diplomate dynamique qui se fait un devoir de se mettre au service de ses concitoyens mais aussi qui s’active à présenter le Maroc sous son meilleur visage. Après un mois de novembre particulièrement chargé avec notamment la Semaine du Maroc (5 au 10 novembre) et un colloque samedi dernier organisé, au succès plus que probant, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et du Consulat du Maroc à Orléans sous le thème « Vivre ensemble avec nos différences », elle livre à travers un entretien accordé à Libé ses impressions.
Elle revient sur la Semaine du Maroc, un événement riche en débats qui a mis en avant les progrès enregistrés en matière de Constitution, de régionalisation et des Droits de l’Homme et sur le colloque qui s’est déroulé dans une salle archicomble en présence d’un parterre de participants dont l’historien Gérard Leray, Khalid Hajj, président des oulémas marocains à l'étranger ainsi que, entre autres notoriétés présentes, le chercheur du CNRS, Olivier Roy.
Prêchant la main tendue vers l’autre, elle avoue cependant : « la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. »
Libé : «Immigration 150 ans de crispation», «La place de la femme issue de l’immigration dans la société française», «Le lien psychologique de soi à autrui», «La laïcité, socle commun du vivre ensemble», «Ensembles : face au défi du vivre ensemble» et «Différence et inter culturalité», tels sont les thèmes du colloque qui a eu lieu, samedi dernier, à la ville d’Orléans. Pourquoi de tels thèmes?
Chafika El Habti : D’abord, l’organisation de ce colloque s’inscrit dans le cadre d’un agenda que ce consulat compte officialiser pour l’année 2013, et qui se déclinera notamment en des actions culturelles et économiques. Il émane de la volonté de la représentation d’élargir davantage son champ d’action au profit de nos MRE, selon une stratégie nationale tracée suite aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi, visant à la fois une intégration optimale dans les pays d’accueil et un resserrement des liens affectifs avec le pays d’origine.
Pour revenir à votre question, les thématiques retenues par le présent colloque sont autant de pistes de réflexion qui convergent toutes vers un objectif ultime qui n’est pas seulement celui du «vivre ensemble», de partager un espace, encore faut-il y installer une qualité de vie. C’est pour cela que je parlerai volontiers de l’objectif de vivre bien ensemble, à défaut du mieux ensemble ! Mettre en débat les causes nourrissant les préjugés, voire les exacerbations, les peurs à l’encontre de l’immigration et des immigrés, combien même des études, notamment celle commanditée dernièrement par le ministère français des Affaires sociales sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale, a révélé que le solde est positif pour l’Etat avec quelque 13 milliards d’euros par an. Tout autre apport immatériel (immigration des cerveaux, compétences en sciences, en sport, en culture, en art, …) donne également à réfléchir et montre qu’il faut aller chercher les raisons de cette crispation ailleurs que dans l’économique. La première intervention d’un point de vue historique balise, en quelque sorte, la réflexion autour des sujets qui suivent, peut-être qui fâchent, mais qui passionnent sûrement. La femme, dont la condition est emblématique de tout développement, et partant de toute intégration, est un vecteur d’impulsion dans n’importe quelle relation interculturelle. La laïcité est également souvent mise en exergue comme un cadre obligé pour une cohabitation harmonieuse entre les différentes religions et autres courants de pensée. Aussi la question de savoir si l’islam peut s’épanouir dans un environnement où il est assez minoritaire, sans repli ni envahissement ...
Bref, ce colloque insiste sur le fait que réfléchir autour du vivre ensemble est une exigence de notre monde mondialisé, mélangé à l’envi. Aujourd’hui, on y est condamné si l’on veut assécher les sources de conflits, de confrontations voire de menaces plus importantes. Ce vivre ensemble est aussi une œuvre collective qu’on ne peut mener qu’en s’inscrivant dans une dynamique d’ouverture, d’être attentif aux passerelles, à la recherche d’une interface productrice de sens qui permettrait à des pensées différentes de se rejoindre, dans le respect de tous et pour le bien de tous. C’est là l’essence même de l’engagement du Maroc dans ce domaine sur la scène internationale (dialogue des civilisations, dialogue interculturel, dialogue interreligieux,…)
Cette journée intervient quelques jours seulement après la Semaine du Maroc à Orléans et qui était riche en débats, notamment les chantiers entamés par le Maroc en matière de Constitution, de régionalisation et des droits de l’Homme. Quel est l’objectif de cette initiative, sachant que la Semaine du Maroc à Orléans avait pour but de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans?
Cette première édition de la Semaine du Maroc avait un premier objectif : remobiliser le tissu associatif, lui redonner confiance dans une action conjointe et goût de s’engager de nouveau et davantage. Maintenant, c’est vrai que cette manifestation affichait l’ambition de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans, d’ouvrir des espaces de débat, d’échange, de réflexion autour de thématiques intéressantes ici et là-bas (au Maroc).
Le colloque d’aujourd’hui s’organise dans le même esprit. Il traite d’une thématique hautement débattue au sein de la société française avec plus ou moins de mesure ou de démesure selon les contextes et selon les humeurs. Le 30 novembre et le 1er décembre, au sein du Sénat a eu lieu un séminaire sur le vivre ensemble, pour vous dire l’acuité de cette question. Aujourd’hui, au sein des MRE (surtout 2ème, 3ème et 4ème générations), des associations les représentant, c’est une préoccupation de tous les jours. Au-delà des difficultés économiques et sociales, transparaît un mal-être dû essentiellement à deux états de fait. D’un côté, la persistance d’une certaine représentation au sein de la société française qui entretient l’illusion de personnes éternellement associées à l’«immigration» et occulte donc le fait qu’elles sont d’abord françaises, et d’un autre côté, l’existence au sein de ces générations d’un comportement paradoxal : le modèle français fait l’objet d’admiration, mais on se refuse à y adhérer totalement. On écarte toute forme de résignation aux valeurs ancestrales, mais on ne rejette pas entièrement la tradition. Ce dilemme aboutit parfois à un repli sur soi et sur la culture d’origine vécue, à tort ou à raison, comme un refuge, la seule solution face au rejet réel ou supposé de la société française. Et c’est là tout l’intérêt de ce colloque : réfléchir sur comment, en mettant à profit des passerelles culturelles, tenter de ressouder le lien social partout où il a tendance à se distendre, à se briser…
Cette action intervient dans un contexte un peu particulier, marqué par le Printemps arabe, la crise politique en France, mais aussi et surtout par le lourd héritage légué par l’ex-président de la République française Nicolas Sarkozy. En tant que consule du Royaume du Maroc à Orléans, pensez-vous que la culture pourra réussir là où la politique a échoué?
Dire que la politique a échoué, c’est vite aller en besogne. En tout cas, aujourd’hui chez tous les acteurs institutionnels, de la société civile ou autre se dégage la conviction que la culture ou plutôt l’interculturalité se situe plus que jamais au centre de tout projet de société. Comme je l’ai souligné, la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. D’autant plus que dans un contexte où les interactions sont de plus en plus fortes et complexes, le dialogue interculturel est une exigence absolue pour peu que l’on appréhende la construction du monde de demain comme une entreprise commune. Force est de reconnaître que parfois la voie semble étroite. Le «choc des civilisations» n’est plus, heureusement, une échéance fatidique, mais il demeure un danger permanent, tout comme la menace du repli identitaire qui puise ses racines au gré des crises que nous traversons.
Le Dr Khalid Hajji (secrétaire général du Conseil européen des oulémas marocains) a proposé dans son intervention de réfléchir autour d’un concept que je trouve riche en sens : au lieu de parler des identités meurtrières, il a avancé celui des «identités enceintes» : cette part d’altérité qui est dans chacun de nous: porter l’Autre, se forger une intelligence de l’Autre… c’est ce qui permettrait une interaction ouverte, respectueuse et basée sur la compréhension mutuelle.
Femme de communication, après votre parcours au ministère des Affaires étrangères, vous jouez la carte de la proximité, notamment auprès du tissu associatif. Comment peut-on véhiculer un certain nombre de valeurs comme la laïcité et le vivre ensemble auprès d’une communauté déjà victime de la stigmatisation ?
S’enfermer dans cette stigmatisation, réelle ou supposée, la vivre comme un blocage ou un frein à l’intégration et partant à l’adhésion à la Nation est, à mon avis, préjudiciable pour soi et pour autrui. Il ne faut pas oublier également que, dans certains cas, cette stigmatisation est parfois nourrie par des comportements et des manquements à la citoyenneté, au civisme et aux valeurs. Vous savez qu’acquérir la nationalité française est basé sur une approche contractuelle, prolongement naturel d’un certain attachement aux principes des Lumières, ce qui veut dire que l’individu adhère de son plein gré à une vie partagée et à des normes et valeurs auxquelles il a donné son consentement. Maintenant toute la question est de trouver le juste milieu, l’équilibre, entre ce que l’on est, ce que l’on véhicule et les valeurs de la société dans laquelle on vit sans assimilation mais aussi sans rejet.
Toutes ces activités, qui se tiennent pour la première fois au niveau d’Orléans, sont-elles l’expression d’une nouvelle approche visant à se réconcilier avec les associations ou plutôt une action qui s’inscrit dans la continuité?
Ma nomination à la tête du consulat général d’Orléans est venue presque au lendemain de l’adoption de la nouvelle Constitution, puisqu’elle s’est effectuée en septembre 2011. Les consuls nommés en cette époque sont arrivés, en quelque sorte, avec une feuille de route par rapport à leur action vis-à-vis des MRE, vu que cette Constitution comportait des dispositions nouvelles concernant cette catégorie de Marocains. De plus, de mes différentes rencontres ici tant avec les autorités locales, les élus qu’avec les associations s’est dégagée la même volonté de travailler sur des thématiques qui s’imposaient de plus en plus de part et d’autre : intégration, vivre ensemble, mixité mais également identité, culte, enseignement de la langue arabe, etc. Donc pour répondre à votre question, c’est une nouvelle approche déterminée du côté du Maroc par les discours de Sa Majesté le Roi et par les dispositions de la Constitution qui reconnaît, entre autres, la notion de la double appartenance et ici, par les défis liés à l’immigration et qui dernièrement monopolisent très souvent le débat national. Toutefois , cette approche ne donnera pleinement ses fruits que si elle s’inscrit dans la continuité grâce à l’instauration de coopérations pérennes entre les différents acteurs, suivant des mécanismes bien définis à même de forger une intelligence collective qui ne peut que mieux servir toutes les parties : la communauté, le pays d’accueil et le pays d’origine.
6 Décembre 2012, Youssef Hannani
Source : Libération
Rapporté par le journal flamand «De Standard» et reprise par le quotidien belge «Le Soir», l'information n'est pas de nature à apaiser le sentiment de stigmatisation ressenti par certains jeunes de la communauté marocaine de Belgique. D'ailleurs, les chercheurs de cette étude...Suite
Face aux conditions de vie difficiles des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays pour diverses raisons (conflits, violence, catastrophes etc), l'Afrique réagit. Le continent vient en effet d'adopter le premier traité régional au monde visant la protection de ces personnes…Suite
La situation de milliers de personnes déplacées par les violences communautaires des derniers mois dans l'ouest birman est "terrible", a dénoncé l'ONU, soulignant la "peur" dans laquelle vivent musulmans et bouddhistes.
"Je suis très inquiète de certaines choses que j'ai vues aujourd'hui", a déclaré Valerie Amos, secrétaire général adjointe des Nations unies responsable des questions humanitaires, qui était mercredi dans l'Etat Rakhine.
A Myebon, une des communes affectées par les récents affrontements d'octobre, "j'ai vu des milliers de personnes dans des abris surpeuplés, médiocres, et aux conditions sanitaires déplorables", a-t-elle précisé dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Ils n'ont pas de travail, les enfants ne vont pas à l'école et ils ne peuvent pas quitter le camp parce que leurs mouvements sont restreints. La situation est terrible".
Quelque 115.000 personnes, en grande majorité des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas, ont été déplacées par deux vagues de violences en juin et en octobre entre bouddhiste de l'ethnie rakhine et musulmans.
Parmi eux, plus de 70.000 musulmans vivent toujours dans des camps surpeuplés autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.
L'ONU estime que 68 millions de dollars sont nécessaires pour subvenir aux besoins de ces déplacés sur les neuf prochains mois, mais n'a pour l'instant récolté que 27 millions.
"Les tensions entre les deux communautés sont toujours très élevées", a d'autre part mis en garde Valerie Amos, appelant à la "réconciliation".
"Les membres des deux communautés m'ont donné le même message. Ils vivent dans la peur et veulent retrouver une vie normale", a-t-elle ajouté.
Les 800.000 Rohingyas qui vivent confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité et persécutés pendant des décennies sous l'ancienne junte, sont souvent considérés par les Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh et suscitent toujours au sein de la population birmane un ostracisme qui confine au racisme.
La responsable de l'ONU a d'autre part une nouvelle fois souligné les "menaces" qui pèsent sur les humanitaires dans la région, appelant les responsables birmans à expliquer que ces travailleurs étaient là pour "aider tous ceux qui en ont besoin".
De nombreux responsables de la communauté rakhine ont ouvertement fait campagne ces derniers mois contre des ONG internationales et l'ONU dont ils considèrent l'action uniquement en faveur des Rohingyas.
06 déc. 2012
Source : AFP
Plusieurs jeunes domestiques philippines ont témoigné de manière inédite devant la presse mercredi à Rabat sur des cas "d'exploitation" et de "mauvais traitements" qu'elles disent avoir subis de la part de leurs employeurs au Maroc.
"Lorsque je suis arrivée au Maroc, j'ai travaillé pour une femme qui me frappait régulièrement", a déclaré, en pleurs, l'une de ces jeunes femmes, lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation démocratique du Travail (ODT), un des syndicats du pays.
"J'ai été séquestrée chez une dame qui avait confisqué mon passeport. Pour le récupérer, elle m'a dit que je devais lui donner 4.000 dollars", a affirmé une autre jeune philippine Analissa Dalambines.
"Je suis prête à abandonner mon salaire de deux ans et demi et retourner dans mon pays", a-t-elle ajouté avant de lancer: "Mon employeur m'a violée".
Présent pour l'occasion, le Consul honoraire des Philippines, Porto Joselito, a affirmé que le Maroc comptait "près de 3.000 jeunes domestiques philippines". "La majorité d'entre elles sont victimes de mauvais traitements et d'exploitation, y compris sexuelle", a-t-il accusé.
"Certaines ont subi des violences, d'autres ont été privées de leur salaire pendant plus d'un an", a renchéri Marcel Amiyeto, secrétaire général de la section "Travailleurs immigrés au Maroc" à l'ODT.
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Emploi n'a pu être joint à ce stade.
Au Maroc, les jeunes philippines sont employées comme domestiques principalement à Casablanca et à Rabat, les deux plus grandes villes, souvent sans contrat de travail et en contrepartie de salaires ne dépassant pas le smic local (environ 210 euros par mois).
L'Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué en septembre qu'une convention sur les travailleurs domestiques, adoptée en 2011 pour protéger les 53 à 100 millions de domestiques, devait entrer en vigueur sous un an. Ils représentent environ 3,6% de l'emploi salarié dans le monde, selon l'OIT. Quelque 83% de ces travailleurs sont des femmes ou des filles, et nombre d'entre eux sont des travailleurs migrants.
05 déc. 2012
Source : AFP
Un total de 33 clandestins d'origine subsaharienne ont été secourus au cours des dernières heures dans le Détroit de Gibraltar, alors qu'ils tentaient de gagner les côtes espagnoles à bord de trois bateaux gonflables, ont indiqué mercredi les autorités régionales de Cadix (Sud de l'Espagne).
Selon les mêmes sources, les services de secours ont été alertés par des appels téléphoniques des occupants de ces embarcations qui demandaient de l'aide, affirmant qu'ils se "trouvaient à la dérive".
La première embarcation a été localisée, vers 07h00, à six miles au sud de la ville espagnole de Tarifa avec huit clandestins à bord, tous des hommes d'origine subsaharienne .
Quelques instants après, une deuxième barque, avec six immigrants subsahariens à bord, a été secourue par les services de la Croix rouge, alors qu'elle se trouvait à sept miles nautiques au sud de Tarifa.
Dans la même zone, les services de secours espagnol ont localisé un zodiac transportant 19 personnes, dont six femmes et deux bébés, toutes d'origine subsaharienne, ajoute la même source.
Les clandestins, qui se trouvent en "bon état de santé" ont été transférés vers le port de Tarifa.
Après enquête et procédures d'usage, ils seront placés dans un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement à leurs pays d'origine.
05 déc. 2012
Source : MAP
Les représentants des institutions et de la société civile mauritanienne ont réitéré, mardi à Nouadhibou lors de la clôture des travaux de l'atelier régional sur la gestion des flux migratoires mixtes, leur décision de "ne plus jamais ouvrir" de centres de rétention de migrants étrangers en Mauritanie.
Les membres de la délégation mauritanienne ont expliqué leur conception du traitement de la problématique de l'émigration, à cette occasion, affirmant à ce sujet qu'ils préfèrent "une approche plus conforme au respect des droits de l'homme et des textes législatifs" régissant cette question.
Les participants à l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants en Mauritanie se sont penchés, dans le même contexte, sur l'expérience du centre de rétention de migrants de Nouadhibou, ouvert en 2008, suite à des accords bilatéraux entre l'Espagne et la Mauritanie. Ce centre était destiné à accueillir en Mauritanie des contingents de migrants clandestins, toutes nationalités confondues, renvoyés du territoire espagnol.
Cette expérience a été présentée mardi comme l'exemple type d'un "manquement aux droits des migrants et de non-respect aux droits de l'homme" par les représentants des institutions, de la société civile et des corps constitués mauritaniens qui participaient à l'atelier.
Les délégations italienne, libyenne et algérienne qui ont participé aux travaux de l'atelier, dans le cadre de la mission d'études sur les flux migratoires mixtes, ont constaté de visu que ce centre de rétention, surnommé "Guantanamito", actuellement vide, était à l'origine une école primaire, située à la périphérie de Nouadhibou dans une zone de lotissements appelée "Phase 10".
Plus de 300 migrants y étaient retenus, dans des conditions quasi-carcérales, avant d'être reconduits aux frontières du Sénégal.
"Certains d'entre les migrants n'avaient jamais vu le Sénégal", ont déploré des intervenants mauritaniens au cours des travaux de l'atelier.
"Autrefois un migrant était considéré comme un criminel, mais cette page est définitivement tournée en Mauritanie où une nouvelle approche plus respectueuse des droits humains s'installe", a affirmé le président de l'association SOS Immigration, M. Hamoud Nebagha, lors de sa prise de parole au terme de la visite du centre surnommé "Guantanamito" par les Mauritaniens.
Les institutions et la société civile mauritaniennes qui participaient aux travaux de l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants de Nouadhibou étaient, notamment, représentées par M. Ould Abdellahi Zeidane, conseiller du ministre de l'Intérieur, M. Haïmoudad Ould Ramadane, conseiller du ministre de la Justice, et les associations SEEPT (Santé, Education, Environnement, Pour Tous), des représentants du Réseau associatif "Synergie" et des représentants des corps constitués.
Une délégation algérienne conduite par Mme Taya Yasmina, présidente de la sous commission permanente des relations extérieures et de la coopération de la CNCPPDH et les représentants du Comité italien pour les réfugiés (CIR), le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Union des juristes italiens pour la défense des droits de l'homme (UJI) ont participé également aux travaux.
Une délégation libyenne, constituée de représentants des institutions et de la société civile, a pris part aussi à cet l'atelier organisé par le CIR et financé par l'Union européenne.
5 déc 2012
Source : APS
Le 10ème Festival "Cinéma et migrations" d'Agadir aura se déroulera du 4 au 9 mars 2013 avec pour la première fois, l'organisation d'une compétition officielle pour les longs métrages traitant de la thématique de l'émigration, ont annoncé les organisateurs.
"La dixième édition du festival connaîtra cette année une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", a précisé l'Association Al Moubadara Attakafia (initiative culturelle), organisatrice de ce rendez-vous cinématographique annuel.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une des deux conditions, à savoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré, a ajouté la même source.
Le comité d'organisation du festival a fixé la date du 15 janvier 2013 comme dernier délai pour la réception des films dont les réalisateurs ou les producteurs souhaiteraient participer à la compétition officielle.
Lors de l'édition de 2011, une trentaine de films traitant du phénomène migratoire dans toutes ses dimensions et dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples avaient été projetés.
6 déc 2012
Source : APS
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