"Resserrer nos liens sera accompagné par un enrichissement mutuel", tel est le message adressé par le nouveau président du Mexique, Enrique Peña Nieto, au gouvernement d’Ottawa. Pour ce faire, il a demandé à ce dernier dans, une tribune publiée par la presse, la veille de sa visite mercredi 28 novembre 2012 au Canada, de réviser sa politique d’immigration et de visas envers les ressortissants mexicains.
Le gouvernement de M. Harper avait décidé en 2009 d’imposer des demandes de visas aux ressortissants mexicains souhaitant se rendre au Canada. Un pays peu prisé par les Mexicains, où ils étaient 17 000 à travailler temporairement en 2011, notamment dans des exploitations maraîchères et 13 000 à s’y rendre en tant que touristes ou étudiants la même année.
28/11/2012
Source : CCME
Un centre de consultation juridique pour les aides familiales résidantes venues de l'étranger verra le jour dès le mois de janvier, grâce à Juripop, à l'Association des aides familiales du Québec (AAFQ) et à l'Union des employés de service (UES-FTQ), a-t-on appris mardi.
Plusieurs centaines de femmes d'origines diverses sont admises chaque année au Québec dans le cadre du Programme des aides familiales résidantes (PAFR). Mais le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) leur impose plusieurs conditions de séjour. Elles doivent notamment avoir un permis de travail qui les lie exclusivement à un employeur, chez qui elles sont en outre obligées de vivre.
Peu de ressources
«La possibilité réelle de dénoncer un abus est encore faible», croit Marc-Antoine Cloutier, fondateur et directeur de la l'organisme Juripop. Les aides familiales n'ont en effet pas accès à l'aide sociale ni à l'aide juridique en raison de leur statut, et elles n'ont souvent pas non plus les moyens de payer un avocat au plein tarif. De plus, parce qu'elles vivent chez leur employeur, les organismes d'aide ont du mal à les rejoindre.
Deux samedis par mois, Juripop mettra donc ses avocats à la disposition des aides familiales. Ils pourront ensuite représenter les aides familiales résidantes de façon bénévole, ou à coût modique, pour les questions de droit du travail. «Ils vont ouvrir les dossiers pour elles, en bonne et due forme», dit M. Cloutier. Les consultations débuteront le premier samedi du mois de janvier.
Juripop et l'AAFQ demandent aussi à Québec de modifier les contraintes liées au statut d'immigration de ces travailleuses temporaires et envisagent, en cas de refus, de se tourner vers les tribunaux au cours de l'année prochaine. «On forme un comité pour évaluer toutes les possibilités, poursuit M. Cloutier. On veut aussi proposer un projet de loi à la ministre de l'Immigration. On présume de la bonne foi du gouvernement et de son ouverture.»
Discrimination
Ce n'est pas la première fois que le programme d'immigration des aides familiales résidantes est critiqué. Dans un avis rendu en février dernier, la Commission des droits de la personne a ainsi estimé que ces femmes sont victimes d'une discrimination systémique en raison de leur origine ethnique, de leur profession et de leur sexe. Parce qu'il limite les droits des travailleurs temporaires étrangers, qui sont près de 20 000 chaque année dans la province, le système d'immigration québécois viole les principes de la Charte québécoise, selon la Commission.
«Il y a urgence d'agir, estime M. Cloutier. Les cas que j'ai pu voir jusqu'à présent sont assez incroyables. Ce n'est peut-être pas le cas de tous les employeurs, mais il y a des histoires d'agressions sexuelles, physiques, verbales... C'est pratiquement de l'esclavage moderne.»
28 novembre 2012, Anabelle Nicoud
Source : Radio Canada
Les étrangers issus de l’Union Européenne résidant en Belgique, ont le droit depuis 2000 de voter aux élections communales, alors que ceux hors UE peuvent y voter depuis 2006. Cette participation citoyenne est conditionnée à l’inscription sur les listes électorale après un certain temps de résidence sur le territoire de l’une des 599 communes belges. Dès que l’inscription est effective, le vote devient obligatoire pour les étrangers inscrits sur les listes électorales.
D’après une enquête publiée par le quotidien Le Soir, mercredi 28 novembre 2012, les élections communales du 14 octobre 2012, étaient l’occasion de mesurer, une fois encore, la faiblesse de la participation des étrangers aux communales.
En guise d’exemple, à Bruxelles, première région à abriter des populations étrangères en Belgique, 13,6 % des Européens se sont inscrits, contre 15,5 % des étrangers hors UE. 34.172 électeurs étrangers (13,97%) se sont inscrits et ont constitué 5,5% de l'électorat bruxellois seulement, alors qu’ils constituent potentiellement plus de 30 % de l’électorat de cette région.
28/11/2012
Source : CCME
Avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas au Maroc, les fondations Atlasbridges (Amsterdam) et Kosmopolis (Rotterdam) ont le plaisir de vous convier au lancement officiel de la première étape marocaine de l’exposition photo "Rue du Maroc", ce samedi 1er décembre à 11h00 à la gare ferroviaire de Marrakech.
Après avoir été inaugurée le 15 septembre dernier aux Pays-Bas par M. Ahmed Aboutaleb, Maire de Rotterdam d’origine marocaine ainsi que M. Hafid Benchemsi, Consul-général du Maroc, l’exposition itinérante "Rue du Maroc" ouvrira ses portes au public marocain ce samedi à la gare de Marrakech.
À cette occasion, le designer marocain Aziz Bekkaoui illuminera les lieux de l’exposition de 8 lanternes géantes afin que les visiteurs puissent venir en nombre, de jour comme de nuit, à cette exposition itinérante du photographe néerlandais Otto Snoek, qui nous emmènera à la rencontre de 14 Marocains des Pays-Bas, de Belgique et du Maroc.
Il s’agit notamment de chefs d’entreprise, de créateurs de mode, de sportifs, d’artistes ou encore de scientifiques, nés de parents marocains et avant tout citoyens du monde.
Après Rotterdam et avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas , "Rue du Maroc" s’installe donc à Marrakech, pour prendre par la suite le chemin des villes de Casablanca, Fès, Rabat, Tanger, Al Hoceïma et Oujda, pour s’achever en septembre 2013 au MAS, à Anvers.
Contact presse et programme complet de la journée : M. Said Elamraoui (212 611373637 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le département d 'Abdelouahed Souhail s'apprête à mettre dans le circuit de vote une nouvelle législation relative aux travailleurs africains.La nouvelle législation imposera le visa du ministère de tutelle sur tous les contrats qui seront conclus entre les employeurs et les immigrés. Le durcissement de la procédure a été aussi dictée par…Suite
Les Etats-Unis vont exprimer leur inquiétude à la Chine au sujet du nouveau passeport agrémenté d'une carte du territoire national qui englobe les prétentions territoriales de Pékin.
"Nous avons effectivement des inquiétudes concernant cette carte qui suscite tensions et anxiété dans les pays du Sud-est asiatique", a déclaré mardi Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, lors d'un point de presse.
"Nous avons bien l'intention de l'évoquer avec les Chinois pour dire que cela ne contribue pas au climat que nous souhaitons tous pour résoudre ces problèmes", a-t-elle ajouté.
Les Philippines et le Vietnam ont dénoncé une violation de leur souveraineté. L'Inde, qui revendique deux régions portées sur la carte des nouveaux passeports chinois, a en outre décidé de faire figurer sa propre version du tracé des frontières sur ses visas.
27 novembre 2012, Andrew Quinn, Jean-Philippe Lefief pour le service français
Source : Reuters
L'actrice française d'origine marocaine Sanâa Alaoui sera l'invitée d'honneur des journées du cinéma espagnol à Agadir, prévues du 13 au 16 décembre prochain au siège de la CCIS (chambre de commerce, d'industrie et de services).
Quatre longs métrages seront à l'affiche de cette manifestation, initiée par le Consulat général d'Espagne à Agadir en partenariat avec l'ambassade espagnole, l'Institut Cervantès de Casablanca et l'Université Ibn Zohr, indique un communiqué des organisateurs.
Il s'agit de "Un novio para Yasmina"(Un mari pour Yasmina) d'Irene Cardona (2008, 93 min) dans lequel Sanâa Alaoui campe un rôle central.
Le deuxième film est intitulé "Retorno a Hansla" (Retour à Hansala) de Chus Gutiérrez (2008, 90 min), une fiction qui revient sur le phénomène de l'immigration illégale.
Les cinéphiles auront à apprécier aussi les péripéties de "Mataharis", une comédie de 95 min, signée Iciar Bolla?n (2007).
Le dernier film est intitulé "Planes para ma?ana" (Des projets pour demain) de Juana Macias, une pellicule de 90 min, produite en 2010.
Tous les films seront projetés en version originale (VO), sous-titrés en français, sauf Mataharis qui est sous-titré en espagnol.
27 nov. 2012
Source : MAP
La 101ème session du Conseil de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est ouverte mardi pour quatre jours à Genève, pour se pencher sur le Dialogue de haut-niveau des Nations Unies sur les migrations et le développement de 2013, selon un communiqué de l'agence reçu mardi.
Lors de la session, les Etats-membres devront également voter des résolutions sur "le cadre opérationnel" de l'OIM pour les situations de crise migratoire, "un modèle d'approche globale et durable qui vise à subvenir aux besoins des migrants avant, pendant et après les situations d'urgence", selon la même source.
Des déclarations du président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour les migrations et le développement, Peter Sutherland, feront partie des contributions de haut niveau de cette session, a-t-on ajouté.
En outre, Nikolaos Dendias, ministre grec de l'ordre public et de la protection des citoyens, ainsi que des représentants d'une quarantaine d'Etats membres et plusieurs hauts responsables des Nations-Unies contribueront aux débats, selon le communiqué.
Le Conseil est l'organe directeur suprême de l'OIM et détermine les politiques de l'Organisation. Il est composé d'un représentant de chacun des 146 Etats membres, qui ont chacun une voix.
L'OIM a été fondée en décembre 1951 et a démarré ses opérations au début de l'année 1952 sous le nom de Comité intergouvernemental pour les mouvements migratoires d'Europe. Sa constitution a été modifiée en 1989 pour devenir l'Organisation internationale pour les migrations, a-t-on rappelé.
27 nov. 2012
Source : APS
Le système européen de surveillance des frontières "Eurosur", proposé par la Commission européenne en décembre 2011, doit aider à sauver des vies, respecter les droits de l'homme et garantir la protection des données personnelles des migrants, ont affirmé mardi les députés de la Commission des libertés civiles du Parlement européen.
Le système Eurosur a été conçu afin de mieux "surveiller, détecter, identifier, localiser et appréhender les personnes qui franchissent illégalement les frontières et les en empêcher". Toutefois, le système doit également servir à protéger la vie des migrants et des réfugiés, en particulier ceux qui sont en détresse en mer, insistent les députés.
"Sauver la vie de migrants dans la mer Méditerranée est indispensable. Eurosur renforcera la coopération entre les Etats membres et l'agence de contrôle aux frontières, Frontex", a déclaré le rapporteur Jan Mulder. Il a ajouté qu"'Eurosur aidera également à détecter et à prévenir la migration irrégulière et la criminalité transfrontière".
Eurosur devrait améliorer la gestion des frontières extérieures de l'UE en multipliant les échanges d'informations entre Etats membres et avec Frontex. Ces informations devraient être partagées par le biais d'un réseau de communication protégé, souligne le rapport, qui insiste sur le respect total des normes relatives aux droits fondamentaux de l'UE, notamment la protection des données personnelles.
Lorsque les Etats membres commenceront à utiliser Eurosur, ils devront respecter les droits de l'homme et le principe de "non-refoulement", qui interdit de renvoyer toute personne vers un endroit où sa vie ou ses libertés pourraient être menacées, ajoute le rapport, qui a été adopté à une large majorité.
Le vote positif de la commission des libertés civiles donne au rapporteur du Parlement européen un mandat pour débuter les négociations sur le projet de loi avec le Conseil de l'UE. Dès que les deux institutions auront conclu un accord et adopté le règlement, Eurosur pourra entrer en vigueur le 1er octobre 2013.
27 nov. 2012
Source : MAP
Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls publie mercredi une circulaire très attendue sur les critères de régularisation des sans-papiers, dont le volet "famille" est en deçà des attentes des associations qui notent toutefois des "avancées" ponctuelles.
La circulaire, qui sera présentée en Conseil des ministres, répond à une promesse de campagne du président français François Hollande: définir des critères de régularisation "objectifs" et "clairs" pour mettre un terme à l'arbitraire des préfectures.
Elle n'a pas pour but de permettre des régularisations en masse comme en 1981 (131.000 étrangers régularisés) ou 1997 (80.000), a précisé Manuel Valls à plusieurs reprises. Elle entraînera "peut-être, dans un premier temps, une augmentation ponctuelle des régularisations", a-t-il toutefois reconnu.
Sur la durée, l'objectif est de rester sur la moyenne des dernières années, à savoir environ 30.000 régularisations par an, selon l'entourage du ministre, qui estime à environ 350.000 le nombre de sans-papiers présents en France.
Annoncée pour septembre, la circulaire a traîné à mesure que les réunions avec les associations et les partenaires sociaux se multipliaient. Le texte a ensuite fait l'objet de consultations avec le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault et la présidence, très attentive à son contenu.
La version finale, communiquée à l'AFP, prévoit notamment de donner un titre de séjour aux parents présents depuis au moins cinq ans en France ayant un enfant scolarisé depuis au moins trois ans.
Or, en 2006, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait ouvert la régularisation aux parents présents depuis deux ans avec un enfant scolarisé pendant un an. Face à l'afflux des demandes (33.000), il avait fermé le dispositif après 7.000 régularisations. Mais les associations militaient pour en revenir à ces règles.
Les nouveaux critères reviennent "à considérablement limiter le champ de la régularisation" et risquent "d'entraîner une critique particulièrement vive, sans nul doute au sein même du Parti socialiste", estimait dès mardi le directeur général de France Terre d'Asile (FTA), Pierre Henry.
"Mais si on demande seulement deux ans de scolarisation, on arrive sur des stocks extrêmement importants et on ne veut pas envoyer ce signal", rétorque le cabinet de Manuel Valls.
Le sort des jeunes de 18 ans pourrait également faire débat.
La nouvelle circulaire prévoit de leur donner un titre de séjour s'ils peuvent prouver deux ans de scolarisation "assidue et sérieuse" en France. Une première mouture du texte avait fait état d'un critère de trois ans.
Le Réseau Education sans Frontière (RESF) militait pour une régularisation de tous les lycéens sans-papiers.
Là encore, le ministère réplique vouloir éviter un "détournement" du système avec des familles qui enverrait des jeunes dans leur 17e année pour qu'ils obtiennent un statut.
En revanche, un dossier semble plus consensuel: celui des salariés, même s'il laisse en friche la question du travail au noir.
La circulaire prévoit de régulariser les sans-papiers présents depuis cinq ans en France et ayant travaillé au moins 8 mois au cours des 24 derniers mois ou 30 mois sur cinq ans.
Ceux qui n'auront que trois ans de présence pourront être régularisés s'ils ont travaillé 24 mois sur cette période, dont huit mois au cours de la dernière année.
Les règles actuelles - appliquées de manière très inégales selon les préfectures - imposent 5 ans de présence et au moins douze mois chez le même employeur.
"La nouvelle circulaire comporte des avancées", a estimé Francine Blanche du syndicat CGT. "Elle permet notamment de changer d'employeur".
Au final, "c'est moins confus que ce qu'on avait avant, mais c'est encore trop compliqué", a ajouté Mme Blanche. "On se méfie terriblement de l'effectivité de la circulaire. Comment sera-t-elle appliquée en préfecture?"
28 nov 2012 , Charlotte PLANTIVE
Source : AFP
La visite au Maroc du premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, pour co-présider avec le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, la rencontre de haut niveau (12-13 décembre), s'inscrit dans une logique de pérennisation des partenariats entre les deux pays aux plans politique, économique et diplomatique, a indiqué une source officielle française.
La même source a mis en avant la charge symbolique de ce déplacement au Maroc du premier ministre français, le premier dans un pays du sud de la Méditerranée, ce qui témoigne du caractère stratégique, singulier et prioritaire de la relation avec le Royaume.
Le premier message qui sous-tend cette charge symbolique est de dire au monde que le Maroc est un exemple à suivre en matière de réformes, a insisté la source officielle française.
Le deuxième message non moins important porte sur une ferme volonté française d'explorer avec la partie marocaine les moyens d'établir un partenariat de confiance basé sur des chaînes de production de valeurs partagées, selon une approche gagnant-gagnant.
La rencontre de haut niveau sera aussi l'occasion de décliner la nouvelle approche en matière de migration de l'exécutif français qui veut donner un nouveau visage à la politique migratoire en rupture avec les expériences antérieures, a ajouté la même source.
Il s'agira principalement de rationaliser les demandes de visa dans le sens d'une facilitation des procédures au profit de certaines catégories ciblées de demandeurs (fonctionnaires, hommes d'affaires, journalistes).
Dans le domaine de la formation, les deux parties explorent la possibilité de mettre en place un partenariat universitaire qui soit à même de fournir des formations diplomantes françaises, délivrées directement au Maroc, dans les filières de l'architecture et du commerce notamment.
Pour ce qui est de l'administration territoriale, le gouvernement français se montre disposé à accompagner le Maroc dans le chantier de la régionalisation et faire bénéficier le Royaume de son expérience trentenaire de décentralisation, afin de ne pas ''reproduire les mêmes erreurs'', selon cette source qui n'a pas manqué de saluer la coopération des autorités marocaines en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic des drogues, deux domaines dans lesquels les deux pays observent une parfaite convergence de vues.
28 nov 2012, Rachid Mamouni
Source : MAP
La commune de Talouine s'apprête à abriter, du 29 novembre au 1er décembre, la sixième édition du festival du safran, une nouvelle occasion pour redonner un lifting à "l'or rouge", qui fait la renommée et la fierté de cette paisible localité sise au pied du massif volcanique de Jbel Siroua, reliant le Haut et l'Anti-Atlas.
Initiée par l'Association Migration et développement (M&D) et la province de Taroudant avec d'autres partenaires, cette sixième édition semble avoir résolument fait le choix du large, comme en témoigne le thème choisi cette année: "Vers une dimension internationale du safran".
Auprès des organisateurs, on assure que le prochain festival de Taliouine promet, tout en capitalisant sur les précédentes éditions, de rompre avec les sentiers battus, avec à la clé une kyrielle d'activités touchant à divers centres d'intérêt aussi riches que variés.
Outre une rencontre-échange informelle avec les différents acteurs concernés par le développement du secteur, le programme prévoit une première table-ronde sur "le festival en tant qu'outil de promotion territoriale", qui sera ponctuée par trois exposés suivis d'un débat avec l'assistance.
Lesdits exposés traiteront des thématiques du "festival du safran: des origines à l'horizon international", un exposé animé par Abderrazak El Hajri de M&D), de "la culture du safran et le façonnage de l'identité territoriale de Taliouine" (par Pr. Hassan Benhalima, enseignant chercheur) et "le pays de Taliouine, à l'expérimentation du marketing territorial" (par Slimane Aziki, enseignant-chercheur et expert en développement durable).
Les participants auront à suivre les travaux d'une deuxième table-ronde sur la thématique "Recherche-action, levier nécessaire pour la filière safran", avec des interventions de Hrou Abrou (Directeur de l'ORMVA d'Ouarzazate), Mohamed Amine Serghini (de la Faculté des sciences d'Agadir) ou encore d'Abderrahmane Ait Lhaj (Directeur régional de l'INRA, Agadir).
Une troisième table-ronde sur "la filière safran entre pratique traditionnelle et conquête d'un marché exigeant" est prévue avec une pléiade d'intervenants représentant notamment la Fédération interprofessionnelle marocaine du safran, l'Office national de la sécurité des produits alimentaires, Fair-Trade au Maroc ou l'ECOCERT français.
Outre un exposé présenté par une responsable du ministère de la Justice et des libertés publiques sur "la lutte contre la fraude des produits alimentaires: exemple du safran", le programme prévoit une quatrième table-ronde encadrée par le Forum des initiatives des jeunes (FIJ) de Taliouine sous le signe "le rôle des jeunes: Quelles opportunités et quels enjeux pour le territoire ?".
Selon l'ORMVAO, la production du Maroc est estimée à 3. 000 kg par an, dont 95 PC est destiné à l'export, un volume qui place le Maroc en 4ème position sur le plan international après l'Iran, l'Inde et la Grèce. La superficie globale dédiée à cette culture traditionnelle est de 640 ha pour 1.285 producteurs.
Le Conseil régional Souss Massa Drâa a été l'initiateur de l'appellation d'Origine Protégée AOP Safran de Taliouine, un signe distinctif protégé pour organiser et valoriser la filière du Safran.
L'objectif de l'AOP est de maintenir au niveau local une partie des profits réalisés par les intermédiaires du safran aussi bien sur le plan national qu'international et de contribuer, ce faisant, à créer de nouveaux postes d'emploi pour les jeunes au niveau de toute la filière: production, séchage et commercialisation.
Afin de renforcer l'ancrage culturel du safran comme produit de terroir dans la région, l'AOP encourage l'organisation des producteurs en groupements de villageois représentés au sein d'une coopérative de villageois et d'une union des coopératives de producteurs de safran.
27 nov. 2012
Source : MAP
Le lancement de ce rapport s'est déroulé simultanément à New York et Genève et dans un certain nombre de pays.
Axé sur le thème :"Mettre à profit les envois de fonds et les compétences des diasporas pour renforcer les capacités productives", ce rapport concerne 48 PMA dont 33 en Afrique.
Après avoir montré sa fermeté sur les flux migratoires, Manuel Valls semble désormais se concentrer sur l'immigration économique, en rupture avec les dix années précédentes.
Que veut le gouvernement en matière d’immigration ? Quelle pourrait être la vraie rupture avec dix ans de sarkozysme ? Six mois après l’arrivée de Manuel Valls place Beauvau les premières lignes de son projet s’esquissent. Sans vraiment de surprise, il cherche une articulation entre approche sécuritaire de l’immigration et volonté d’intégration des étrangers vivant en France. Le premier axe domine encore comme l’ont montré plusieurs dossiers: fermeté à l’égard des Roms, poursuite des expulsions des étrangers en situation irrégulière (elles seront en 2012 supérieures à 2011), pratique toujours stricte concernant les contrôles d’identité des sans-papiers, et mise en place prochaine de critères de régularisation qui se veulent moins arbitraires mais en aucun cas ne signifient une large ouverture des portes de la France.
«Trop facile à exploiter pour la droite»
On voit au moins ce dont Manuel Valls ne veut pas: un coup de barre idéologique qui ouvrirait nos frontières aux quatre vents. A l’image des socialistes depuis de nombreux mois, le ministre de l’Intérieur est guidé par l’obsession d’un embrasement sur le sujet de l’immigration. C’est l’impression partagée par de nombreux visiteurs de la place Beauvau. «Dès décembre 2011 un actuel ministre m’a expliqué que l’immigration ne devait pas apparaître pendant la campagne, car c’était trop dangereux et trop facile à exploiter pour la droite. Le gouvernement reste sur cette ligne hyper frileuse, très défensive», confie un responsable d’association. Pendant la -campagne un rapport, pourtant réalisé par Terra Nova, think tank proche du Parti socialiste, a été gardé au placard car jugé trop innovant sur les questions migratoires par l’équipe de Hollande.
Mais que veut vraiment le ministre de l'Intérieur ? Finalement — et c’est une forme de paradoxe — la réelle avancée pour la politique migratoire française serait de mener à terme ce que Nicolas Sarkozy a laissé comme une sorte de brouillon: développer et surtout rationaliser l’immigration économique. Conceptualisée en 2007 comme «immigration choisie», elle a été rebaptisée «immigration intelligente» par François Hollande pendant la campagne. Or, de nombreux spécialistes des migrations, comme El Mouhoub Mouhoud sont formels: l’immigration est surtout un sujet exploité politiquement (encore plus lorsqu’il est attisé par l’extrême droite) mais absolument pas pensé par rapport aux besoins réels du pays. La meilleure preuve, récente, est la stupéfiante volte-face effectué par le précédent gouvernement sur le sujet: en mars 2011, Claude Guéant déclarait: «Nous nous étions engagés à promouvir l’immigration professionnelle, nous l’avons fait. Alors que moins de douze mille étrangers bénéficiaient en 2006 d’une carte de séjour attribuée pour des motifs de travail, ils ont été 21 000 en 2008 et 20 000 en 2009.» Un mois plus tard, il assénait: «J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail.» Puis, en mai, Nicolas Sarkozy renchérissait: «Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences issues de l’immigration.» La raison de ce changement de cap: l’échec de l’UMP et la montée du FN aux cantonales. Traduction dans les faits: 12 400 titres de travail délivrés en 2010, et 9100 en 2011.
Idées reçues tenaces
L’absurdité de cette politique est facilitée par les idées reçues, donc fausses, sur l’état de l’immigration en France. Il y de plus en plus d’étrangers en France? Non: depuis 1995 la France et le Japon sont les deux pays riches qui ont le moins accepté de nouveaux entrants. Nous sommes un des pays d’Europe les plus fermés, mais l’opinion inclut souvent les enfants d’immigrés, en réalité français, dans sa confusion. Les immigrés «voleraient» le travail des Français? Non: ils occupent le plus souvent des emplois complémentaires dans des secteurs en pénurie, et une étude de 2010 qui fait autorité a même établi qu’une hausse de 10% de l’immigration en France entre 1962 et 1999 avait augmenté les revenus des nationaux de 10%. On pourrait multiplier les exemples, mais les idées reçues ont le propre d’être tenaces, et la crise a encore accentué le rejet des immigrés, comme l’a démontré la spécialiste Catherine Witol de Wenden, alors qu’au sein de l’OCDE après la crise de 2009 les migrations du travail ont baissé de 6% et les flux de travail temporaires (saisonniers) de 16%.
Tout semble donc fonctionner à l’envers: nous avons de plus en plus besoin des immigrés et le constat semble de moins en moins pris en compte par les politiques. D'autant qu'un autre constat, établi par les Nations Unies, fait froid dans le dos: pour la première fois en 2011 la population en âge de travailler a baissé en Europe. Et les spécialistes le répètent à satiété: seuls les flux dits «discrétionnaires» - ceux liés au travail - sont plus ou moins maîtrisables.
«Ils vont ajuster le tir selon le climat politique»
Le gouvernement Ayrault va-t-il oser inverser la tendance? C’est encore difficile à dire car les signaux sont contradictoires. Parmi les plus positifs l’organisation, début 2013, d’un débat au Parlement sur l’immigration économique. Interrogé récemment par Libération sur sa vision d’une politique d’immigration économique, Manuel Valls a indiqué «que c’était trop tôt, je veux d’abord consulter les partenaires sociaux». En juin, cette fois au Monde, il avait indiqué que concernant la régularisation des sans-papiers célibataires «outre leur durée de présence, le critère peut être le travail. Mais leur sort touche au sujet plus large des besoins en terme de migration économique de la France. Or, cette question doit être débattue au Parlement et avec les partenaires sociaux, comme l’a promis François Hollande.» Sauf qu'en avril, lors du débat télévisé qui l’avait opposé à Nicolas Sarkozy, Hollande avait indiqué que «l’immigration économique dans un contexte de croissance ralentie doit être limitée. Une phrase particulièrement ambiguë il semble difficile pour la France de faire encore moins en la matière. «En réalité, ils vont ajuster le tir selon le climat politique. Si le débat sur le projet de loi sur l’immigration en octobre se passe mal, ils freineront sur l’immigration du travail», prédit un responsable associatif.
Il existe pourtant des signes positifs. Ainsi la première décision prise par Manuel Valls en matière d’immigration a été, dès le 31 mai, l'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers. Fin septembre une circulaire visant à redresser le nombre de naturalisations a gommé l’obligation de présenter un CDI, qu’avait introduite le précédent gouvernement, afin de faciliter l’intégration de personnes travaillant depuis plusieurs années en France. La proposition, contenue dans le projet de loi bientôt examiné au Parlement, de créer un titre de séjour de trois ans (au lieu de celui de un an trois fois renouvelable) va aussi dans le sens d’une intégration et d’une stabilité plus grande pour les immigrés légaux qui travaillent en France.
Mais après ces premiers pas surtout symboliques, le gouvernement va maintenant rentrer dans le dur, en justifiant à la fois une maîtrise des flux migratoires assez proche de celle de la droite depuis dix ans et une meilleure intégration des immigrés qui pourront rester en France.
27 novembre 2012 , FABRICE TASSEL
Source : Libération
Originaires d'Afrique de l'Ouest, des étudiants témoignent de la violence et du racisme quotidien dont ils sont victimes au royaume chérifien.
Quand Fatim est arrivée au Maroc pour entamer ses études de droit à la faculté de Souissi à Rabat, elle s'attendait à une belle aventure. Mais, pour la Guinéenne de 20 ans, toujours installée dans la ville marocaine, sa vie d'étudiante s'est muée en un traumatisme qui la pousse, aujourd'hui, à quitter le pays.
La raison: le racisme. En quatre ans, Fatim ne s'est pas faite un seul ami local et a connu plusieurs agressions. «Vous êtes Africains, vous êtes des Noirs», lui a-t-on souvent lancé tandis qu'elle arpentait les rues du quartier Océane avec ses amis africains.
En octobre 2009, alors qu'elle se rend à la banque en milieu d'après-midi, elle se retrouve encerclée par six jeunes hommes qui la dépouillent, la battent, couteaux à la main. Dès lors, son père, inquiet, lui interdit de sortir seule. Une autre fois, elle quitte le supermarché aux environs de 21h30. Nouvelle agression. On la traite de «azia» (noire ou négresse en français) en lui mettant les pieds sur le visage et le ventre.
Finies les virées nocturnes et les soirées en boîte, Fatim reste calfeutrée chez elle. Elle ne met le nez dehors que pour aller en cours ou accompagnée de ses amis.
«Les Marocains se considèrent comme des Blancs. Ils n'aiment pas la peau noire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça», confie l'étudiante, toujours sous le choc. «À la fac, c'est très difficile. Certains profs donnent les cours en arabe et refusent de parler français. Quand on leur dit qu'on ne comprend pas la langue, ils nous disent méchamment de nous adresser à nos voisins ».
Son amie, Awa, elle aussi guinéenne, est arrivée au Maroc pour des études d'ingénieur à l'Institut Supérieur du Génie Appliqué (IGA) à Casablanca. Elle dit subir un racisme, qui, désormais, lui passe au dessus de la tête. Quotidiennement, elle se fait insulter, en pleine rue, par des enfants, des adolescents et même des personnes âgés: «singe», «négresse», «sale Africaine» ou encore «esclave».
«Je me suis faite agressée deux fois. La première fois, c'était à Casablanca, alors que j'attendais le bus 900 pour me rendre à Rabat. Un jeune homme est venu m'arracher mon sac en me traitant de négresse et de singe. Personne n'a levé le petit doigt», raconte l'étudiante de 21 ans.
Des autorités laxistes
La deuxième fois, dans le quartier de Mohammedia, un homme d'une trentaine d'années, armé d'un couteau lui a dérobé son téléphone portable alors qu'elle était accompagnée d'une amie:
«Nous attendions un taxi devant sa porte, un samedi soir. Il y avait beaucoup de monde. Du monde qui s'en foutait royalement. À la longue, on s'y fait. Il me reste deux ans d'études, alors je prends des précautions».
Mais pourquoi ces jeunes étudiants ne vont-ils pas porter plainte? «Quand les policiers nous insultent eux-mêmes, je ne vois pas trop ce qu'ils peuvent faire pour nous. C'est peine perdue», répond un autre étudiant, âgé de 28 ans, un Béninois installé depuis cinq ans au Maroc et qui préfère garder l'anonymat.
«Quand les Africains arrivent au Maroc, ils s'investissent beaucoup plus dans les études. Certains professeurs ne veulent pas que les étudiants marocains soient dominés par des Noirs, alors ils ne nous notent pas plus de 11 sur 20 quelque soit la qualité de notre travail», dénonce-t-il.
Selon un rapport de l'Unesco datant d'octobre 2011, le nombre d'étudiants d'Afrique Subsaharienne présents au Maroc est passé de 4024, en 2005, à 6038, en 2009. En 2010, selon l'Institut Statistique de l'Unesco, ils étaient près de 5000 dont une grosse proportion de Guinéens (518) et de Sénégalais (504) – compte tenu des relations diplomatiques qu'entretient le Maroc avec ces deux pays.
Awa dit avoir choisi le royaume chérifien pour sa proximité avec son pays d'origine: «C'est plus facile de retourner voir les parents. Et au Maroc, il y a de très bonnes écoles». Sans compter que la plupart des Africains subsahariens n'ont pas besoin de visa pour se rendre au Maroc.
«Si le pays a évolué, les mentalités restent archaïques. Les Marocains considèrent toujours les Noirs comme des esclaves», reprend Awa.
Cette dernière raconte d'ailleurs avoir eu affaire à un bailleur qui refusait de louer ses appartements à des Noirs, tout comme Bintou, une Sénégalaise de 24 ans, qui a vu circuler une pétition pour lui faire quitter sa résidence sans motif apparent. «Nous ne sommes certainement pas au 21ème siècle ici», déclare Awa un brin déconcertée.
« Tous les Marocains ne sont pas racistes»
Pour son ami béninois, il faut temporiser les choses. «Tous les Marocains ne sont pas racistes. Il ne faut pas exagérer. Et moi je n'en veux pas aux journalistes de Maroc Hebdo qui parlent du "péril noir". Beaucoup d'immigrés africains foutent la merde ici, en attendant de pouvoir partir pour l'Europe», analyse-t-il.
«Les Africains subsahariens présents au Maroc sont soient des clandestins, des "débrouillards" qui travaillent au noir dans les centres d'appel ou des étudiants», explique Iriébi, un étudiant Ivoirien en gestion, vice-président de la Confédération des élèves, étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc (CESAM), créée en 1981.
Cette association, basée à Rabat, comporte plusieurs subdivisions consacrées à chaque communauté étudiante d'Afrique occidentale. Pour ce qui est du racisme, Iriébi parle de «petit couacs»:
«Cela fait six ans que je suis ici. Maintenant je ferme les yeux, quand on m'insulte dans la rue. Quand les choses s'aggravent, nous nous adressons à l'ambassade du pays de l'étudiant concerné. L'ambassade s'adresse ensuite au ministère des Affaires étrangères marocain. Et puis ça s'arrête là. Quand on va voir la police, elle fait un constat, organise deux ou trois convocations, puis l'affaire est étouffée».
Du choc à l'indifférence
En d'autres termes, il n'y a rien à faire. Pour Souleymane, qui a quitté le pays il y a tout juste un an pour retrouver son Sénégal natal, la négrophobie se fait plus sentir à Fès ou Agadir qu'à Casablanca.
«Oui, je me suis fait traiter de cafard, j'ai essuyé des regards méprisants dans la rue, on m'a jeté des sachets d'eau sur la tête, mais en tant que sénégalais, je me suis toujours senti mieux loti. Les Sénégalais sont des musulmans très pratiquants, et ça aide à se faire accepter», raconte le jeune homme de 23 ans. «Un jour, pour nous désigner, un professeur nous a appelé "les Africains". Je lui ai rétorqué que lui aussi était Africain. Il s'est excusé en disant qu'il aurait dû nous appeler les Subsahariens».
Iriébi, lui, préfère jouer l'indifférence. «Si ça les amuse que ma peau soit noire, je rigole désormais avec eux». Binta aussi aurait voulu rire le jour où, juste après la prière du matin, elle est sortie faire quelques pas, son chapelet à la main, et a croisé sur son chemin un vieillard visiblement mal en point. Ce dernier a refusé son aide et quelques minutes après, s'est soudainement mis à rire à gorge déployée en la traitant de «négresse».
28/11/2012, Katia Touré
Source : Slatafrique
Pendant que le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada ne cesse d'augmenter, leur salaire ne cesse de chuter comparativement à celui des Canadiens d'origine, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS).
L'étude démontre qu'en 2006, 51 % des immigrants « très récents » de 25 à 64 ans - c'est-à-dire des gens établis au Canada depuis moins de 5 ans - détenaient un diplôme universitaire dans 51 % des cas, comparativement à 19 % des Canadiens d'origine.
Malgré cet écart de scolarisation favorable aux immigrants, le salaire moyen de ces derniers est passé de 85 % de celui des Canadiens en 1980 à 63 % en 2005.
La situation des immigrants est pire au Québec, selon les chercheurs de l'IRIS. « Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des natifs du Québec, les immigrants affichent des taux de chômage 2 à 3 fois plus élevés et d'importantes différences salariales », affirme le chercheur de l'IRIS, Mathieu Forcier. « Ces différences sont d'ailleurs plus marquées au Québec qu'au Canada. »
L'étude démontre que c'est au Québec que l'expérience de travail à l'étranger est le moins considérée (32 %) alors que la proportion de reconnaissance des acquis est de 47 % en Ontario, soit la plus élevée au Canada. L'IRIS estime qu'une augmentation des programmes de stages et de mentorats, comme c'est le cas à Toronto, aiderait à corriger ces lacunes.
L'IRIS souligne également que le Québec accueille moins d'immigrants que les autres provinces canadiennes. En 2006, la population immigrante représentait 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique, une proportion qui est de 28,3 % en Ontario. Au Québec, à pareille date, la population immigrante représentait seulement 11,5 % de la population.
« L'immigration n'est pas qu'une affaire économique, nos sociétés font aussi le choix de l'immigration pour des raisons culturelles et politiques, poursuit M. Forcier. Toutefois, sur le strict plan économique, si les compétences des personnes immigrantes étaient pleinement reconnues, l'économie canadienne gagnerait l'équivalent de 370 000 travailleurs et travailleuses et les revenus des immigrants augmenteraient de 30,7 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB [Produit intérieur brut] », lance Mathieu Forcier.
Les chercheurs de l'IRIS estiment que le Canada, et a fortiori le Québec, aurait intérêt à mieux intégrer ses immigrants.
Pendant que le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada ne cesse d'augmenter, leur salaire ne cesse de chuter comparativement à celui des Canadiens d'origine, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS).
L'étude démontre qu'en 2006, 51 % des immigrants « très récents » de 25 à 64 ans - c'est-à-dire des gens établis au Canada depuis moins de 5 ans - détenaient un diplôme universitaire dans 51 % des cas, comparativement à 19 % des Canadiens d'origine.
Malgré cet écart de scolarisation favorable aux immigrants, le salaire moyen de ces derniers est passé de 85 % de celui des Canadiens en 1980 à 63 % en 2005.
La situation des immigrants est pire au Québec, selon les chercheurs de l'IRIS. « Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des natifs du Québec, les immigrants affichent des taux de chômage 2 à 3 fois plus élevés et d'importantes différences salariales », affirme le chercheur de l'IRIS, Mathieu Forcier. « Ces différences sont d'ailleurs plus marquées au Québec qu'au Canada. »
L'étude démontre que c'est au Québec que l'expérience de travail à l'étranger est le moins considérée (32 %) alors que la proportion de reconnaissance des acquis est de 47 % en Ontario, soit la plus élevée au Canada. L'IRIS estime qu'une augmentation des programmes de stages et de mentorats, comme c'est le cas à Toronto, aiderait à corriger ces lacunes.
L'IRIS souligne également que le Québec accueille moins d'immigrants que les autres provinces canadiennes. En 2006, la population immigrante représentait 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique, une proportion qui est de 28,3 % en Ontario. Au Québec, à pareille date, la population immigrante représentait seulement 11,5 % de la population.
« L'immigration n'est pas qu'une affaire économique, nos sociétés font aussi le choix de l'immigration pour des raisons culturelles et politiques, poursuit M. Forcier. Toutefois, sur le strict plan économique, si les compétences des personnes immigrantes étaient pleinement reconnues, l'économie canadienne gagnerait l'équivalent de 370 000 travailleurs et travailleuses et les revenus des immigrants augmenteraient de 30,7 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB [Produit intérieur brut] », lance Mathieu Forcier.
Les chercheurs de l'IRIS estiment que le Canada, et a fortiori le Québec, aurait intérêt à mieux intégrer ses immigrants.
27 novembre 2012
Source : Radio Canada
Un immigré sur cinq seulement travaille légalement sur le territoire de la Communauté des Etats indépendants, a annoncé mardi le chef-adjoint du département pour la coopération dans le domaine de la sécurité du Comité exécutif de la CEI, Nourlan Kourmanov, lors d'un point de presse à Minsk.
"Nous accueillons de huit à dix millions de travailleurs immigrés, dont seulement deux millions travaillent légalement", a déclaré le responsable.
Selon lui, les travailleurs immigrés proviennent principalement des ex-républiques soviétiques de l'Asie centrale, ainsi que de la Moldavie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan.
"Ces données sont indirectement confirmées par les transferts monétaires que les travailleurs immigrés réalisent vers leurs pays d'origine. La part de transferts de travailleurs immigrés dans le PIB de l'Ouzbékistan est de 9,6%. Pour le Tadjikistan, ce chiffre est de près de 50% et pour la Moldavie de plus de 14%", selon le responsable.
Il a ajouté que le nombre des travailleurs immigrés ne provenant pas de la CEI était en diminution. Près de 2,5 millions de ces travailleurs ont été enregistrés en 2008, tandis qu'en 2011, leur nombre a reculé à un peu plus d'un million.
27/11/2012
Source : Ria Novosti
Les sans-nom et les sans-visage ont donc vieilli. Les immigrés ont atteint l’âge des paysages blancs, comme disent les poètes. C’est l’heure pour les institutions de prendre en charge la question de cette partie de la population négligée jusque-là. Les associations se sont organisées pour venir en aide aux chibanis et bousculer les structures qui leur rendent la vie impossible. Le président de l’Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, a décidé d’ouvrir un chantier prometteur, en créant une mission d’information sur les immigrés âgés.
Le bref communiqué indique que «cette mission sera chargée d’informer la représentation nationale sur la situation des personnes immigrées âgées de plus de 65 ans, qui sont, pour la plupart d’entre elles, venues travailler en France dans les années cinquante et soixante, contribuant ainsi à la reconstruction de notre pays. Elle analysera les difficultés auxquelles ces personnes âgées sont aujourd’hui confrontées: conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d’autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d’accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité».
Pour l’heure, on ne connaît pas la composition de cette mission parlementaire qui sera présidée par un membre de l’opposition. Tout au plus sait-on qu’elle «formulera des propositions visant à améliorer la situation de ces personnes âgées, qui sont pour beaucoup d’entre elles parents et grands-parents de citoyens français». Quel est donc l’état des lieux ? La mission ne partira pas du néant. Les rapports se sont accumulés sous la précédente mandature. Ainsi, le Haut conseil à l’intégration (HCI), du temps où il était présidé par Blandine Kriegel, avait rendu un avis transmis au Premier ministre. En conclusion d’une cinquantaine de pages, le HCI formulait des propositions.
Un catalogue impressionnant. D’abord, le Haut conseil demandait plus de souplesse à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) qui «doit développer les services spécialisés d’information et d’aide pour la population des travailleurs migrants âgés». La durée de résidence obligatoire devait être annulée, permettant aux vieux de rester dans leur pays s’ils ont choisi de s’y replier, avec même la possibilité de toucher les prestations de la sécurité sociale chez eux. Et, pour les vieux restant en France, la possibilité d’y être enterrés grâce à la multiplication souhaitée de carrés musulmans dans les cimetières, ce qu’avait d’ailleurs encouragé le ministère de l’Intérieur, en 2007, par une circulaire aux maires.
Plus important peut-être, le HCI touchait au cœur de la cible la perception des Français des vieux immigrés : «La recherche historique devrait s’intéresser à la contribution des vieux travailleurs émigrés à l’histoire de France et, en particulier à l’édification économique et sociale française dans les années 1950 et 1960». Pour imposer l’image de l’apport de l’immigration à la construction nationale, le HCI allait jusqu’à envisager que «les maires et les chefs d’entreprise concernés puissent apposer des plaques commémoratives ou autres ‘‘monuments’’ dans les lieux où l’apport de la main-d’œuvre immigrée a été le plus important».
Enfin, «l’école devrait enseigner la contribution des travailleurs migrants à l’édification économique de notre pays. En outre, les grandes entreprises françaises qui ont bénéficié de l’apport de la main- d’œuvre immigrée devraient se concerter sur les moyens par lesquels elles pourraient faire valoir leur reconnaissance à cette population». Autant dire que la mission parlementaire a déjà des billes pour commencer à travailler, afin que des décisions interviennent rapidement, ainsi que des propositions de loi.
27.11.12, Walid Mebarek
Source : El Watan.com
Début septembre 2012, la Banque d’Angleterre avait défrayé l’actualité du monde financier en publiant une petite annonce pour trouver son prochain gouverneur dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist. Elle vient de signer une première mondiale en nommant à sa tête Mark Carney, actuel gouverneur de la banque centrale canadienne (depuis 2008) et, président du Conseil de stabilité financière, une organisation composée de banques centrales, ministères et régulateurs de 24 pays, chargée de développer et de mettre en place des règles pour assurer la stabilité du système bancaire international.
Le futur gouverneur, âgé de 47 ans, censé occuper le poste de gouverneur du Canada jusqu’à 2015 va devoir le quitter pour occuper ses fonctions à partir du 1er juillet 2013, il va devoir surtout demander la nationalité britannique pour remplir sa nouvelle fonction de gouverneur durant cinq ans. Une démarche administrative classique, mais qui devrait être accélérée sous l’impulsion du gouvernement britannique pour une issue avant la date butoir du 1er juillet.
27/11/2012
Source : CCME
Le réseau Transferts & Compétences organise un forum sur le thème « Compétences des MRE et compétitivité », le samedi 15 décembre 2012 à Paris.