mardi 19 novembre 2024 21:56

La sociologue Nonna Mayer réagit à la publication d’un rapport sur l’altérité et le racisme dans les récentes campagnes électorales.

Directrice de recherche au CNRS, spécialiste des comportements politiques, des questions de racisme et d’antisémitisme, Nonna Mayer revient sur le rapport «Altérité, racisme et xénophobie dans les campagnes présidentielles et législatives de 2012», publié aujourd’hui par le cercle de réflexion Graines de France. Selon cette sociologue, ce document, qui met en avant une lecture de plus en plus ethnicisée de la société par la classe politique, vient rappeler la nécessité de «repenser le rapport à l’altérité», dans une France marquée par une montée des préjugés racistes et xénophobes.

Le rapport de Graines de France met clairement en avant une double évolution du discours politique : une mise en exergue de la diversité ethnique et une stigmatisation croissante de certaines populations. Sur quoi, selon vous, repose cette évolution de la grille de lecture de la société française ?

Cette évolution ne date pas de la campagne électorale de 2012. Dès ses premiers succès électoraux dans les années 80, le Front national stigmatise les immigrés, opposant aux vrais Français les «autres», différents par la couleur de peau, l’origine, la religion. En 1989 déjà, après «l’affaire des foulards» au collège de Creil, la candidate du FN Marie-France Stirbois fait campagne aux législatives partielles de Dreux sur le slogan «Non au tchador à l’école, non aux mosquées». Depuis longtemps, le FN a fait entrer cette grille de lecture «ethnique» dans le débat politique. Ce qui est nouveau, c’est la polarisation autour de l’islam et de ses pratiques. On peut dater le tournant, il remonte aux attentats du 11 septembre 2001, la percée de l’islamisme radical venant colorer négativement l’image de la religion musulmane et de ses fidèles, à travers toute l’Europe. L’autre élément nouveau, est la surenchère de la droite parlementaire, de Nicolas Sarkozy parlant de «musulman d’apparence» pour qualifier un des militaires abattus par Mohammed Merah, à son conseiller Henri Guaino estimant que la burka est un «problème de civilisation» et son ministre de l’Intérieur faisant du droit de vote des étrangers la porte ouverte au communautarisme, à la nourriture halal obligatoire dans les cantines et à la fin de la mixité dans les piscines. Comme si pour des raisons électorales la frontière entre UMP et FN était en train de tomber.

Cette ethnicisation relève-t-elle d’une seule stratégie politique de course aux voix du FN ?

Très largement oui, c’est une stratégie de droitisation, une manière de cadrer le débat autour de l’identité nationale, déjà mise en œuvre lors de la campagne de 2007, censée prendre des voix au Front national. Deux mois avant le scrutin le candidat Nicolas Sarkozy, à une émission télévisée rappelait à l’ordre les musulmans de France sur le thème «Quand on habite en France, on respecte ses règles : on n’est pas polygames, on ne pratique pas l’excision sur ses filles, on n’égorge pas le mouton dans son appartement». Et elle est réaffirmée avec force dès le discours de Grenoble, en juillet 2010, où le président de la République lie explicitement immigration et délinquance, stigmatise un groupe, les Roms, propose de déchoir de la nationalité française toute personne d’origine étrangère qui aurait porté atteinte à la vie d’un dépositaire de l’autorité publique, etc.

Electoralement, cette stratégie choisie par l’UMP a échoué. Or, cette ligne est maintenue dans la campagne interne actuelle. Comment l’expliquez-vous ?

Je dirais plutôt que cette stratégie est contestée au sein même de l’UMP, en pleine recomposition après sa défaite. Il n’y a pas de «ligne» unique, plutôt désaccord entre d’un côté les partisans d’une «droite décomplexée», derrière un Jean-François Copé stigmatisant le «racisme anti-Blancs» et des enfants musulmans qui voleraient des petits pains au chocolat pendant le ramadan, de l’autre des sensibilités plus modérées et humanistes derrière un François Fillon qui a toujours affirmé clairement son opposition au FN et à ses idées. Et pour l’instant, les sondages donnent plutôt le second gagnant.

Le rapport dénonce une gauche dans la réaction critique mais incapable de proposer un contre-modèle et une autre grille de lecture. Comment analysez-vous ce silence ?

La gauche arrive au pouvoir au milieu de la pire crise économique que la France ait connue depuis les années 30, elle doit prendre des mesures impopulaires, la cote du président et du Premier ministre est au plus bas, elle ne veut prendre aucun risque supplémentaire sur des sujets sensibles comme l’immigration, où la gauche est d’emblée suspectée de laxisme et de complaisance. Non seulement, si l’on en croit le rapport annuel de la CNCDH [Commission nationale consultative des droits de l’homme, ndlr] sur le racisme et la xénophobie, on observe depuis 2010 une remontée de l’intolérance dans l’opinion mais son propre électorat est divisé sur ces questions - sur le droit de vote des étrangers aux élections locales par exemple - comme le montrait un sondage récent pour la Fondation Jean Jaurès.

La gauche a-t-elle renoncé à être porte-parole de la lutte contre le racisme comme elle l’était dans les années 80 ? Et qui porte aujourd’hui cette parole ?

Je ne pense pas. La lutte contre le racisme au nom de valeurs égalitaires et universelles fait toujours partie des chromosomes de la gauche. Mais l’antiracisme ne suffit pas, il faut des actions concrètes pour lutter contre les discriminations et les mettre en œuvre, et pour faire vivre ensemble des communautés diverses, les mobiliser autour d’objectifs communs. Là ce sont les associations, sur le terrain, qui jouent le rôle décisif.

Face à la montée d’actes racistes ou antisémites en France, vous évoquez la «responsabilité» de la classe politique. Pouvez-vous expliquer ce qu’est cette responsabilité ?

Ce sont les propos des candidats et de leurs entourages, ceux des élites, repris par les médias, qui structurent et cadrent le débat politique, et tout particulièrement les discours des partis de gouvernement, ceux qui sont au pouvoir ou qui ont vocation à y être. Ils déterminent l’agenda, fournissent les argumentaires, ils donnent le ton. Au cours des deux dernières années, l’immigration y a tenu une place disproportionnée, et sous un jour essentiellement négatif. Les auteurs du rapport 2010 de la CNCDH disaient déjà le tort causé par «la succession de débats, de prises de parole politiques, de polémiques qui ont pour point commun d’interroger la place de l’étranger, du différent dans la société française actuelle», qui légitiment le repli xénophobe, alors que face à la crise il faudrait au contraire unir et rassembler.

La France a connu cette année de très graves violences antisémites (tueries de Toulouse) et des actes racistes contre des Maghrébins (fusillade d’Aigues-Mortes). Y a-t-il un lien selon vous entre ces violences et la violence verbale d’une partie de la classe politique ?

Dans le cas du couple d’Aigues-Mortes, fortement alcoolisé, tirant au fusil sur des jeunes d’origine maghrébine, on a un défoulement raciste criminel. Le discours ambiant anti-immigrés dans cette région, le Gard, ou le FN fait de très bons scores, a pu jouer un rôle facilitateur, en banalisant le racisme anti-Arabes. Mais il ne permet pas d’expliquer le passage à l’acte. Encore moins dans le cas de la tuerie de l’école juive de Toulouse, acte terroriste, prémédité, dont l’auteur revendique son appartenance à Al-Qaeda et s’est entraîné dans un camp jihadiste, qui agit au nom d’une idéologie de haine de l’Occident, des juifs et d’Israël.

Ce discours sur «l’autre» constitue-t-il une menace pour la cohésion sociale ?

Oui, bien sûr, le risque de tout discours «ethnocentrique» au sens où il dévalorise l’autre, sa culture, sa religion, ses manières de penser et de croire, et ne voit que sa différence, peut menacer la cohésion sociale. La politique, idéalement, ce serait au contraire l’art de faire vivre ensemble, de proposer un projet mobilisateur commun. D’où l’importance des associations, qui comme le souligne le sociologue Robert Putnam, au lieu de privilégier l’entresoi (bonding) établissent des passerelles (bridging) entre les communautés.

30/10/2012, Par ALICE GÉRAUD

Source : Libération.fr

Initiées par l'association Divers-City, les Diwan Awards sont présentés comme une occasion de « créer un mouvement de reconnaissance de l’apport de la communauté belgo-marocaine envers la Belgique », son pays d’adoption.

Diver-city invite les marocains de Belgique à voter dans l’une des six catégories, pour la personnalité la plus représentative et méritante (associations, sports, femme, personnalité, entreprise, art & culture). Le vote est clôturé le mercredi 31 octobre à minuit, exclusivement via le site dédié à cet événement : www.diwanawards.be. La cérémonie de remise des Diwa Awards est prévue quant le 2 décembre au Viage, une prestigieuse salle du centre de Bruxelles.

L’occasion de connaître les 3 nominés de chaque catégorie, désignés par un jury au terme du processus de vote en ligne, avant de découvrir les 6 lauréats au bout d’une soirée artistique haute en couleur. La désignation des candidats par les internautes est libre, seule condition « être actifs en Belgique et leur action avoir un lien étroit avec la communauté belgo-marocaine».

31/10/2012

Source : CCME

Près des deux tiers des cent trente cinq mille demandes de régularisation parvenues au ministère italien de l'Intérieur ont été introduites par des familles. Selon le ministre italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, Andrea Riccardi, ces demandes ont résulté de l'opération organisée récemment à l'intention des étrangers travaillant au noir en Italie. Les MRE arrivent en deuxième position dans le classement des populations régularisées.

Selon les dernières statistiques établies par le ministère italien de l'Intérieur, le nombre des demandes de régularisation émanant de ressortissants marocains se sont élevés à plus de quinze mille. Ils arrivent ainsi en deuxième position après les Bangladeshis. Viennent ensuite les ressortissants de l'Ukraine, de l'Inde, du Pakistan et de l'Egypte.

Dans une déclaration à l’occasion d’un entretien avec un journaliste de la chaine radio Rai 1, le ministre a rendu hommage à ces familles pour leur « honnêteté et leur intégrité ».  Des familles qui ont préféré faire leurs requêtes de façon spontanée, et dont certains membres exercent des « activités sociales », notamment en tant qu’aides ménagers ou assistants à personnes âgées qui les employaient au noir.

Etalée par le gouvernement italien sur un mois, l’opération a été lancée le 15 septembre dernier, dans le cadre d’un décret de loi dédié au problème de l’immigration clandestine en Europe.

Le texte de loi en question accorde, notamment aux chefs d’entreprises qui en sentent le besoin, la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois. Mais ceci en échange d’un paiement d'une amende forfaitaire de mille euros, en plus des arriérés des cotisations patronales non versées. Ce qui évite à ces patrons d’être poursuivis pour des délits d’aide à l’immigration clandestine.

Andrea Riccardi a cependant déploré la conduite des chefs d'entreprises opérant notamment dans le monde de l'agriculture où l'on retrouve, selon lui, « les véritables grandes situations d'illégalité ». Ces derniers ont, selon lui, ignoré  cette opération de régularisation. Le ministre a fait état d'instructions visant à « sévir durement » contre les récalcitrants.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons employant illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre cent cinquante mille euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière. En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon les derniers chiffres, l’Italie compterait quelque cinq cent mille sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

31/10/2012, Mehdi Harrizi

Source : Portail des Marocains du monde

Ce rapport de synthèse résume les principaux résultats des contributions nationales à l'étude du Réseau Européen des Migrations (REM) sur la politique des visas comme canal de migration, réalisées par les Points de Contact Nationaux du REM de 21 États membres.

L'objectif général de cette étude est d'analyser le lien possible entre la politique des visas et la gestion des migrations, en examinant les effets que la politique de visas produit sur la gestion des migrations tant sur la plan de la facilitation de la migration légale que sur celui de la prévention de la migration irrégulière. L'étude couvre la période 2004 à 2011 et incorpore des statistiques courant jusque fin 2010…Suite

La chute des naturalisations entre 2010 et 2012 résulte d'un "durcissement de l'appréciation des critères", opéré "en catimini" par le précédent gouvernement via des "instructions confidentielles adressées aux préfets", dénonce le député PS Patrick Mennucci dans un rapport concluant sa mission parlementaire sur l'immigration, l'intégration et l'accès à la nationalité française.

Déposé dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2013, ce rapport, qui doit être présenté mercredi 31 octobre à la presse, dresse "le bilan des politiques engagées en la matière ces dernières années" rappelle M. Mennucci sur son blog.

Il fait état d'une hausse massive du nombre de décisions négatives observée en 2011 et au premier semestre 2012. Leur nombre est passé de 36 281 en 2010 à 52 855 en 2011, soit une hausse de 45,6 %.

LE NOMBRE DE DOSSIERS REJETÉS EN HAUSSE DE 81,2 % AU DÉBUT DE 2012

Au premier semestre 2012, on comptait déjà 22 151 décisions défavorables. Ces décisions négatives résultent notamment d'une hausse des décisions d'ajournement (passées de 24 133 en 2010 à 38 790 en 2011, soit une augmentation de 60,7 %) et de rejet (de 3 773 à 6 836, soit une augmentation de 81,2 %). A l'inverse, le nombre de décisions d'irrecevabilité, prises lorsque les conditions légales ne sont pas réunies, a diminué, passant de 7 781 à 6 452.

"L'accès à la nationalité française a été, ces dernières années, entravé. Un durcissement de l'appréciation des critères de naturalisation a été opéré par le précédent gouvernement en catimini par le biais d'instructions ministérielles confidentielles adressées aux préfets", estime le rapport.

DES "FICHES BLANCHES" DURCISSANT LES CRITÈRES

Ces instructions ont été données, selon le rapport, sous la forme de "fiches d'aides à la décision" ou de "fiches pédagogiques", des "fiches blanches" sans en-tête ni signataire, durcissant l'appréciation des critères relatifs notamment à l'insertion professionnelle et aux infractions à la législation sur le séjour régulier remontant à plus de cinq ans.

"Les effets du durcissement de la doctrine ministérielle ont vraisemblablement été amplifiés par la déconcentration des procédures de naturalisation après un décret de juin 2010", estime le rapport. Depuis ce décret, les dossiers sont instruits par les préfectures, alors qu'ils étaient avant centralisés dans un bureau spécialisé près de Nantes.

Avec ce rapport, le député de Marseille dit vouloir rendre plus "transparente" et plus juste la démarche d'obtention de la nationalité, rapporte Leprogres.fr. "Les différences d'appréciation entre les préfectures sont très importantes. Aujourd'hui, si vous êtes malin, il faut se présenter dans le Jura pour avoir le plus de chances de devenir français. Les critères d'examen sont plutôt flous. Les deux documents envoyés en avril et juin 2011 par les services de l'ancien ministre de l'intérieur, Claude Guéant, ne sont pas des exemples dont peut être fière la République", dénonce Patrick Mennucci sur le site Internet du quotidien régional, qui liste plusieurs préconisations du rapport.

Parmi elles, celles de ne plus pénaliser, lors de sa demande de naturalisation, un étranger qui a été pendant un temps en situation irrégulière ou la mise en place d'un réexamen systématique des dossiers refusés par une préfecture.

Quatre mois après l'avoir annoncé, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a publié, jeudi 18 octobre, une circulaire pour rouvrir plus largement l'accès à la nationalité française. Une seconde circulaire, attendue début 2013, pourrait prendre en compte les conclusions du rapport de M. Mennucci. 

31.10.2012

Source : Le Monde.fr

Un sondage interne du gouvernement fédéral suggère qu’il y a eu un certain durcissement des Canadiens face à l’immigration.

Le nombre de répondants qui ont dit croire que l’immigration a un effet positif sur l’économie a chuté de 10 points de pourcentage par rapport à 2010, selon une analyse du nouveau sondage réalisé en 2012 par Citoyenneté et Immigration Canada.

Ces résultats sont rendus publics alors que le ministre fédéral de l’Immigration, Jason Kenney, s’apprête à dévoiler les cibles gouvernementales en ce qui a trait au nombre d’immigrants que le Canada accueillera l’an prochain.

Les cibles ont été fixées après le sondage, mais le gouvernement effectue ce type d’étude depuis 16 ans afin de cerner les sentiments de la population canadienne face à l’immigration.

Le sondage de 2012 a été réalisé auprès de 2700 personnes au cours de deux séances s’étant tenues en février.

L’enquête a notamment permis de découvrir que pour une majorité de Canadiens, le niveau d’immigration est raisonnable. Ils étaient cependant moins nombreux à l’affirmer lorsque le nombre d’immigrants accueillis annuellement au Canada leur était dévoilé.

30/10/2012

Source : La Presse Canadienne

La tension monte au niveau des frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et l'Espagne. Lessecoursmaritimesespagnols ne savent plus où donner de la tête, tellement les tentatives de traversée à bord d'embarcations de fortune se sont multipliées durant les derniers jours.

La France et l'Allemagne ont inauguré mardi à Pékin un centre commun de visas, destiné à faciliter et à accélérer les procédures d'autorisation d'entrée dans l'espace Schengen, où la concurrence se durcit pour attirer les touristes chinois, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il y a eu 1.100.000 visiteurs chinois en France l'année dernière, nous en attendons plus cette année", a déclaré à l'AFP Sylvie Bermann, ambassadeur de France à Pékin. "On se donne les moyens pour accélérer les procédures".

L'Allemagne a de son côté délivré 207.000 visas en 2010 à des Chinois de Chine continentale, puis 234.000 en 2011 et déjà 212.000 de janvier à septembre 2012, a indiqué Margret Uebber, chef de la section consulaire de la chancellerie allemande.

Rencontrant des difficultés à faire face à l'inflation des demandes, les autorités françaises et allemandes ont donc extériorisé les procédures, en les confiant à TLScontact, une société spécialisée dans le traitement des demandes de visa.

"Le visa est devenu un marché", a expliqué sous couvert de l'anonymat un diplomate occidental. "Les Italiens font un forcing en se fixant comme objectif de passer devant les Français", tandis que les Suisses, qui ont adhéré à Schengen en 2008, "taillent des croupières" à leurs voisins, selon lui.

Le Chinois, client "chouchou" du monde du luxe, est très dépensier lorsqu'il voyage, souvent en groupe et avec plusieurs pays dans sa boucle touristique.

Le choix de la destination d'entrée dans l'espace Schengen signifie des retombées juteuses pour le pays concerné: la compagnie aérienne nationale (par exemple Air France pour la France) est souvent préférée. La capitale d'arrivée est également celle où le touriste fait ses achats au moment de repartir, pour un montant estimé en moyenne à 1.500 euros pour un Chinois.

30 oct 2012

Source : AFP

Plus de 60 pc des 135.000 demandes de régularisation parvenues au ministère italien de l'Intérieur, au terme de l'opération organisée récemment à l'intention des étrangers travaillant au noir, ont été introduites par des familles, a affirmé le ministre italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, Andrea Riccardi.

Dans une déclaration à la chaine radio "Rai 1", le ministre a rendu hommage à ces familles pour l'"honnêteté" dont elles ont fait montre en demandant la régularisation notamment des aides ménagers ou assistants à personnes âgées qu'elles employaient au noir.

Il a également salué l'implication responsable des familles dans cette opération d'un mois, lancée le 15 septembre dernier, et leur adhésion aux conditions édictées par le décret-loi en vertu duquel elle a été organisée.

Ce décret-loi accorde notamment aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros plus les arriérés des cotisations patronales non versées, sans aucune poursuite.

Riccardi a déploré, cependant, la conduite des chefs d'entreprises opérant notamment dans le monde de l'agriculture où l'on retrouve, selon lui, "les véritables grandes situations d'illégalité".

Ces derniers sont restés en dehors de cette opération de régularisation, a-t-il regretté, en faisant état d'instructions en vue de "sévir durement" contre les récalcitrants.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons employant illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Selon les dernières statistiques établies par le ministère italien de l'Intérieur, les demandes de régularisation émanant de ressortissants marocains ont été de 15.170. Ils arrivent ainsi en deuxième position après les Bangladeshis (15.219 demandes).

Viennent ensuite les ressortissants de l'Ukraine (12.914), de l'Inde (12.836), du Pakistan (10.985) et de l'Egypte (10.413).

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

29 oct. 2012

Source : MAPa

La sécurité et gestion des flux migratoires au programme du colloque.

Un colloque international sous le thème "Maroc-Union Européenne: une convergence institutionnelle pour la réussite du statut avancé", sera organisé les 12 et 13 novembre à Fès.

Initiée par l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah et le Parlement Européen, cette rencontre réunira une pléiade d'experts, chercheurs universitaires, entrepreneurs et acteurs socio-économiques des deux côtés de la Méditerranée.

Initié en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, l'Association des Economistes Marocains et l'Association Savoir et Développement, le colloque tend à offrir un cadre de réflexion et un débat pour promouvoir le statut avancé auquel le Maroc a accédé en 2008.

Le programme de ce colloque s'articulera autour de trois axes majeurs, à savoir la convergence politique et sociale, la convergence réglementaire et la convergence économique et financière.

Les thématiques du colloque porteront, entre autres, sur les droits de l'Homme, la sécurité et gestion des flux migratoires, la propriété intellectuelle, LA liberté des prix et de la concurrence, la fiscalité, les finances publiques et discipline budgétaire, la gouvernance et responsabilité sociale des entreprises et le système bancaire et financier.

29 oct. 2012

Source : MAP

Le festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm", qui vient de baisser le rideau sur sa 18ème édition, a décerné une "Mention spéciale" au film marocain "Boiling Dreams" (rêves ardents) du réalisateur marocain Hakim Belabbes.
Ce film-fiction, qui traite de la problématique de l'immigration clandestine, figurait parmi les dix productions sélectionnées pour le Prix "Amore e Psiche" (Amour et psyché) du meilleur film qui a été remporté par le long métrage "Parade" du réalisateur serbe Srdjan Dragojevic.

Le film "Boiling Dreams" avait déjà été primé cette année de la Mention spéciale pour l'image et le son au festival du cinéma d'auteur de Rabat et en 2011, du prix du meilleur scénario et de la meilleure image du Festival International du Film de Dubaï.

Le Festival, qui n'a clos ses projections que dimanche, a décerné également le Prix "Open Eyes" du film documentaire ex-aequo à deux productions : "Soldier/Citizen" de l'israélienne Silvina Landsmann et "Les invisibles" du français Sébastien Lifshitz. Onze films-documentaires concouraient pour ce Prix.

S'agissant du Prix "Methexis" récompensant le meilleur court métrage, le jury a porté son choix sur "Alto Sauce" de l'espagnol Fernando Pomares. 18 autres courts-métrages étaient en lice pour ce Prix.

L'actrice algérienne Adila Bendimerad a récolté, pour sa part, la reconnaissance du jury pour son "expression artistique" dans le film "Le repenti" de Merzak Allouache.

La 18ème édition du Medfilm, dont la Slovénie était l'invitée d'honneur, a été marquée, par ailleurs, par l'attribution du Prix pour l'ensemble de la carrière au réalisateur serbe Damjan Kozole.

Le Prix Koinè 2012, récompensant une personnalité qui a contribué à la promotion et au développement du cinéma méditerranéen, est revenu, quant à lui, au producteur italien Carlo Freccero, président de la société "Raisat" et ancien directeur de la chaine de télévision "Rai 2".

Au total 86 films, entre longs métrages, documentaires, et courts métrages étaient programmés dans le cadre du festival Medfilm ouvert, le 20 octobre dernier, sous le signe "Connaitre et apprendre à apprécier l'autre à travers le cinéma".

Des focus sur le 7ème art dans plusieurs pays méditerranéens, dont un consacré au cinéma arabe, figuraient également au programme du festival de même que des rencontres professionnelles sur le cinéma euro-méditerranéen.

Le Medfilm de Rome, présidé par l'italienne Ginella Vocca, se tient chaque année avec le soutien notamment de l'ambassade du Maroc en Italie et l'appui du Centre cinématographique marocain.

29 oct. 2012

Source : MAP

Le pape a défendu lundi "le droit de ne pas émigrer" comme un droit fondamental, dès lors que le projet d'émigration d'une personne ne répond pas à l'espérance d'une vie meilleure, invitant les gouvernements à faire en sorte que leurs populations restent dans leur pays.

"Avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre", souligne Benoît XVI dans son message en préparation de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, qui sera célébrée en janvier.

Certes, le pape rappelle que "le droit de la personne à émigrer est inscrit au nombre des droits humains fondamentaux" mais il met en avant l'importance de tenir "sous contrôle les facteurs qui poussent à l'émigration".

Au lieu d'une "pérégrination animée par la confiance, par la foi et par l'espérance", "de nombreuses migrations sont la conséquence d'une précarité économique, d'un manque de biens essentiels, de catastrophes naturelles, de guerres et de désordres sociaux".

"Migrer devient alors un calvaire pour survivre, où des hommes et des femmes apparaissent davantage comme des victimes que comme des acteurs et des responsables de leur aventure migratoire", observe le pape.

Il dénonce les conséquences de telles situations pour certains: "beaucoup vivent dans des conditions de marginalité et, parfois, d'exploitation et de privation de leurs droits humains fondamentaux, ou encore adoptent des comportements nuisibles à la société au sein de laquelle ils vivent".

Dans ses voyages, du Liban au Mexique et à l'Afrique, le pape évoque la question de l'émigration, en la déplorant parce qu'elle déstructure les familles et affaiblit le tissu social. C'est ainsi qu'il a lancé mi-septembre au Liban un appel aux chrétiens du Moyen Orient à rester en dépit des conflits et des difficultés économiques.

29 oct 2012

Source : AFP

Le Maroc sera représenté à la 4ème édition du Festival du film arabe de Berlin, prévu du 5 au 11 novembre, par deux longs métrages, à savoir "Les hommes libres" d'Ismail Ferroukhi et "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif.
"Les hommes libres" revient sur la protection qu'a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la seconde guerre mondiale, alors que "Andalousie mon amour" traite du thème de l'immigration clandestine, à travers l'histoire de deux jeunes étudiants casablancais qui rêvent de rejoindre l'autre rive pour échapper à leur condition difficile.

Cette 4ème édition, qui s'ouvrira par la projection du documentaire "Fidaï" du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri, mettra en compétition une quarantaine de longs métrages et de documentaires en provenance notamment d'Irak, d'Egypte, de Palestine, de Jordanie et du Liban, et rendra hommage à plusieurs figures du cinéma arabe.

Le Festival du film arabe de Berlin est organisé depuis 2009 par l'Association des amis du film arabe qui oeuvre à la création d'une plateforme de production cinématographique arabe en Allemagne, dans l'objectif de changer la perception de la société allemande vis-à-vis du monde arabe.

29 oct. 2012

Source : MAP

Dans un camp boueux de l'ouest birman, Rahima laisse éclater son désespoir: "Nous sommes presque déjà morts. Je veux partir dans un autre pays!". Comme elle, des milliers de Rohingyas, musulmans apatrides déplacés par les violences communautaires, ne rêvent plus que d'exil.

"Je n'ai pas assez à manger", poursuit cette femme de 55 ans, dont le mari et le fils de 25 ans ont été tués lors des violences entre musulmans et bouddhistes en juin. "Combien de temps pouvons-nous continuer à vivre ici?".

Ici, c'est le camp de déplacés de Say Thamagyi: des alignements de tentes de toile blanche, d'abris en bambou ou de simples bâches tendues, où survivent près de 10.000 Rohingyas.

Plusieurs dizaines de milliers d'autres ont fui les violences meurtrières de juin entre musulmans et bouddhistes de l'ethnie rakhine. Ils vivent dans des conditions déplorables juste à l'extérieur de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.

A seulement quelques kilomètres du centre-ville, l'accès à Say Thamagyi est difficile, à travers des rizières inondées par les dernières pluies de mousson.

L'AFP a visité ce camp juste avant que de nouveaux affrontements fin octobre ne fassent des milliers d'autres sans-abri. A l'époque déjà, les déplacés manquaient de tout, nourriture, médicaments, sanitaires.

"C'est un calvaire dans les camps. Quand nous sommes arrivés ici, nous avions dû tout abandonner", raconte Mohammed Ismail, les larmes aux yeux. Mais le jeune homme de 32 ans au petit bouc noir a surtout perdu espoir.

"Dès que la saison des pluies se termine, nous partirons", promet-il, au diapason d'une grande partie de sa communauté. Un dernier recours qui fait craindre à l'ONU et aux ONG des départs massifs de "boat people" dans les prochains mois.

"Il est probable que nous assistions à une augmentation massive du nombre de Rohingyas qui prendront la mer cette année", prédit ainsi Matthew Smith, de Human Rights Watch. Un voyage périlleux qui témoigne du "niveau de désespoir de cette population".
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, apatrides, sont considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, victimes depuis des décennies de restriction de déplacements, d'accès limité à la santé et à l'éducation, de confiscation de terre et de travail forcé.

Cette situation a poussé par le passé nombre d'entre eux à s'exiler.

Deux vagues d'environ 250.000 réfugiés chacune étaient arrivées ainsi au Bangladesh en 1978 et en 1991-92, suivies de rapatriements. Mais le pays, qui estime accueillir 300.000 Rohingyas sur son sol, ne veut plus de ces réfugiés.

Alors la Malaisie est devenue leur nouvel eldorado.

Entre l'automne 2011 et mai 2012, 7.000 à 8.000 Rohingyas ont quitté l'Etat Rakhine ou le Bangladesh en bateau pour tenter de rejoindre ce pays où vivent déjà officiellement plus de 20.000 d'entre eux, explique Chris Lewa, directrice de l'ONG The Arakan Project, précisant que ce chiffre est le plus important depuis qu'elle suit ces mouvements migratoires depuis 5 ans.

Et cette saison, signe d'un désespoir accru, la migration a commencé avant la fin de la mousson.

Nur Islam, 23 ans, a ainsi quitté Sittwe il y a quelques semaines. "J'étais sur le bateau pendant quinze jours, sans nourriture (...). J'ai cru que j'allais mourir", raconte-t-il à l'AFP à Kuala Lumpur.

"A cause du danger, je suis simplement parti (...). Je ne retournerai jamais là-bas", promet-il, espérant pouvoir faire venir ses parents dont il est sans nouvelles.

Mais les Rohingyas, qui sont des centaines de milliers éparpillés dans le monde, ne sont bienvenus nulle part.

Les nouveaux exilés, plus nombreux, risquent de se frotter à un accueil encore moins chaleureux, même dans des pays musulmans qui ont pris leur défense ces derniers mois.

"La Malaisie et l'OIC (Organisation de la Conférence islamique, ndlr) seront peut-être bienveillants pour les premiers milliers, mais les gouvernements et les habitants vont très vite se lasser et avoir peur de cet exode massif", prévient ainsi Sarnata Reynolds, de Refugee International.

Une perspective qui ne décourage pas les Rohingyas de Birmanie.

"Il n'y a rien à faire ici. Alors c'est naturel d'essayer de trouver mieux", constate Kyaw Hla Aung, un des leaders de la communauté à Sittwe.

Mais pour cet avocat à la retraite, partir est également un déchirement. "Comment pouvons-nous abandonner les mosquées en ville? Comment abandonner notre terre?".

30 oct 2012

Source : AFP

Ils étaient 200 000 en 1980. Aujourd’hui, les Etats-Unis comptent 1,5 million d’immigrés africains. Ils ne représentent certes que 4% de la population immigrée totale au pays de l’Oncle Sam, mais c’est néanmoins la population immigrée qui augmente le plus. La moitié des Africains résidant actuellement aux Etats-Unis ont en effet posé leurs valises après le passage à l’an 2000.

Les principaux pays d’origine sont le Nigeria, l’Ethiopie, l’Egypte, le Ghana et le Kenya, devant le Burundi, l’Erythrée et la Sierra Leone. Ils privilégient New York, la Californie, le Texas et le Maryland, on les retrouve aussi au New Jersey, en Géorgie, au Massachussetts, en Virginie et au Minnesota.

De nombreuses stars africaines ont élu domicile aux Etats-Unis : le chanteur camerounais Akon, la Béninoise Angélique Kidjo, (elle avait chanté pour Barack Obama lors de sa prestation de serment) et le romancier Alain Mabanckou, lauréat du Prix Renaudot en 2006.

Selon une étude du Migration Policy Institute, un think tank basé à Washington, parmi les immigrés africains qui ont acquis un statut légal en 2010, la moitié est venue aux Etats-Unis pour des raisons familiales, un cinquième est réfugié ou demandeur d’asile, 5% ont été mutés ou avaient des promesses d’embauche avant leur arrivée. Enfin un quart a bénéficié du programme Visa Diversity Program : une loterie dont les gagnants ne sont pas choisis tout à fait au hasard puisque le programme vise à accorder un statut légal, la fameuse Green Card, à des ressortissants issus de pays faiblement représentés aux Etats-Unis. Il faut aussi compter les clandestins, et ceux, ils sont nombreux, dont la situation a été régularisée grâce à un mariage blanc, également appelé « green card wedding ».

Les Africains sont les plus pauvres des immigrés aux Etats-Unis

Les Africains se distinguent aussi des autres immigrés car ils sont les plus diplômés. En 2009, 40% des Africains âgés de 25 ans et plus avaient un diplôme équivalent à Bac+2, contre 26% pour les autres groupes d’immigrés, et 28% pour les Afro-Américains. Leurs diplômes en revanche ont peu d’impact sur leurs fiches de paie, au contraire, puisque les immigrés africains sont les moins bien payés.

L’écart de salaire entre les Afro-Américains et les Blancs non hispaniques américains s’élève à 19%, il est de 40% avec les immigrés africains. Un cinquième vit en deçà du seuil de pauvreté, contre 17% pour les immigrés des autres continents et 13% pour les Afro-Américains. Les plus pauvres sont les Guinéens, les Soudanais et les Somaliens.

Des études démontrent que les disparités sont liées aux problèmes posés par la langue et l’accent américain. L’écart des salaires est également lié à la faible reconnaissance de leurs diplômes aux Etats-Unis. Enfin, selon les chercheurs, il est indéniable que les difficultés des immigrés africains sur le marché du travail américain sont liées à la couleur de leur peau.

Les Africains aux Etats-Unis en chiffres

- Les hommes sont majoritaires. 40% des Africains âgés de plus de 25 ans ont un bachelor et plus, contre 28% pour les Afro-Américains et 26% chez les immigrés

Ils sont mieux qualifiés que les Afro-Américains, mais ils ont plus de difficultés sur le marché du travail, et ils sont plus exposés à la pauvreté que les Afro-Américains et les autres immigrés.

Environ un tiers travaille dans les secteurs des services de la construction et des transports, 18% dans les services, 14% dans la santé, 13% dans l’administration, 9% dans les ventes, 9% dans le management/finance

- Raisons des difficultés : accent, diplômes non reconnus, couleur de la peau

- Un cinquième en deçà du seuil de pauvreté, contre 13,6% pour les Afro-Américains et 17,3 pour les immigrés

- 3,5 millions disent appartenir à la diaspora

- 28% des réfugiés aux US viennent d’Afrique : 40% viennent de Somalie, 16% du Liberia, 12% du Soudan, 7% d’Ethiopie, 6% du Burundi, 5% de RDC, 4% d’Erythrée et 4% de Sierra Leone

- La moitié des migrants qui ont reçu une green card à travers le dievrsity porgram sont Africains

- Les Africains gagnent 34% moins que les Blancs

- L’écart est plus faible pour les femmes africaines

29/10/2012, Nicolas Champeaux

Source : RFI

Pour clôturer ce mois intense de programmation DABA aux Halles (Bruxelles), invitation à la chorégraphe Bouchra Ouizguen et à l’écrivain Abdellah Taïa pour une création work in progress, ainsi qu’une Conversation avec auteur absent (Taïa/Choukri). Et, last but not least, une soirée musicale femmes rebelles pour finir en fête et musiques…Suite

En 2011, les marocains aux Pays-Bas ont contractés  plus de 4300 mariages dont 3640 mariages entre deux personnes d’origine marocaine et 720 mariages dont l’un des partenaires est étranger. 340 marocains ont choisis de se lier avec un néerlandais d’origine et 380 avec une personne portant une autre nationalité. Pour fonder une famille 83% des marocains aux Pays-Bas se marient avec des marocains, et 17% avec des étrangers…Suite

Ils sont jeunes, souvent hispaniques, ont grandi aux Etats-Unis mais sont sans-papiers. Ils se surnomment les «Dreamers», du nom d’un projet de loi qui les protégerait de l’expulsion.

Jorge et Francis Tume ont beau fouiller dans leur mémoire, ils ne retrouvent pas un seul souvenir du Pérou. Leur pays d’origine. «Chez nous, c’est ici», s’excusent-ils presque. Ici, Miami, où ils sont arrivés tout petits avec leurs parents et sont, depuis lors, en situation illégale. «Si on retournait au Pérou, on serait comme des migrants», disent les deux frères qui, à 21 et 19 ans, se considèrent comme de jeunes Américains.

Un samedi d’octobre tropical. Encore une journée que les frères Tume passent avec leurs amis dans la grande salle sans fenêtre de l’Immigration Clinic. La «clinique migratoire» ne désemplit pas depuis deux mois : lors de ces réunions, organisées par la faculté de droit de la Florida International University, des dizaines de jeunes, pour la plupart hispaniques, partagent leur histoire et reçoivent l’aide d’avocats pour remplir les demandes de permis de travail.

Une porte s’est ouverte pour eux : le 15 juin, ils ont pleuré de joie lorsque le président Obama a adopté un décret baptisé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals, «action différée pour les enfants immigrants»), qui suspend les expulsions de tous les sans-papiers de moins de 31 ans arrivés aux Etats-Unis avant leurs 16 ans, scolarisés ou détenteurs d’un diplôme de high school (lycée). Soit près de 1,7 million de jeunes qui ont droit à un permis de travail de deux ans. 1,7 million de vies qui peuvent changer. «Longtemps, j’ai eu peur de dire que j’étais sans-papiers, peur d’être expulsée. Je pensais que rien ne serait possible pour moi», confie Frida Ulloa. «Malgré tout, ce pays m’a offert une opportunité», estime cette étudiante péruvienne en relations internationales. Comme Frida, Vanessa Nuñez, arrivée à 14 ans du Venezuela, sait où est son avenir : «C’est ici que j’ai vécu les moments importants et que je me suis construite. Je veux rester.» En plus du spectre des expulsions - en nette augmentation sous l’administration d’Obama, elles s’élèvent à plus d’un million depuis 2009 -, le quotidien de ces jeunes est un parcours d’obstacles.

«J’ai toujours été conscient de ce handicap de départ»

A Miami, qui brasse toutes les communautés hispaniques, les enfants sans papiers ne se sentent pas différents des autres petits Latinos et découvrent parfois leur statut très tard. Quand les portes se ferment de manière récurrente. L’université, si elle les accepte, coûte trois fois plus cher. Les sans-papiers n’ont pas accès aux bourses, ni aux emplois décents et n’ont pas droit au permis de conduire.

Ces jeunes sont surnommés les Dreamers (rêveurs), parce qu’ils défendent l’approbation du Dream Act (pour Development, Relief and Education for Alien Minors, soit «développement, secours et éducation pour les étrangers mineurs»), une initiative législative bipartite débattue au Congrès depuis 2001, qui vise à offrir la résidence permanente aux sans-papiers arrivés pendant l’enfance et détenteure d’un diplôme du secondaire ou enrôlés dans l’armée.

En 2010, le texte a été adopté à la Chambre des représentants avant de trébucher au Sénat. Le Dream Act manqué, le décret présidentiel tente de rattraper le coup. D’après les détracteurs du Président, la mesure est aussi destinée à faire oublier à l’électorat hispanique la promesse non tenue par Barack Obama d’une réforme migratoire réelle pour les 12 millions de sans-papiers que compte le pays. «Pour les parents de ces jeunes, qui ont vu leur entourage décimé par les expulsions, le fait qu’on donne à leur enfant la possibilité de rester ici et de travailler, ce n’est pas une petite consolation, c’est énorme», rétorque Luis Gutiérrez, représentant de l’Illinois au Congrès. En visite à l’Immigration Clinic, l’élu démocrate est venu convaincre les Dreamers de Miami qu’il s’agit d’un premier pas vers un meilleur statut. Car beaucoup de jeunes n’osent pas déposer leur demande. «Avec l’élection, ils ont peur que si les républicains gagnent, la mesure ne soit supprimée», commente Juan Carlos Gómez, directeur de l’Immigration Clinic.

D’autres échouent à présenter les documents nécessaires. «Imaginez que vous devez apporter des preuves de ce que vous avez fait les dernières années alors que vous avez passé toute votre vie à vous cacher», remarque Carlos Roa, un étudiant en architecture. Les Dreamers, pour obtenir le précieux sésame, doivent démontrer leur présence constante sur le territoire les cinq dernières années. Les registres des écoles et universités constituent souvent les seules preuves acceptées. Des endroits qu’ils ont fréquentés avec assiduité, misant tout sur leur éducation. C’est ce qu’a vécu Carlos Roa : «Le fait de ne pas avoir de papiers a développé en moi ce zèle à me dépasser sur tous les plans, cette faim d’éducation notamment, parce que j’ai toujours été conscient de ce handicap de départ, ce petit bout de papier qui m’empêche de réussir pleinement.»

«Nous avons croisé le Ku Klux Klan»

Gaby Pacheco, arrivée il y a vingt ans d’Equateur, a mis un point d’honneur à prouver qu’elle méritait la meilleure éducation. «Quand j’ai su, à 13 ans, que je ne pourrais peut-être pas aller à l’université, j’ai décidé de passer tout mon temps à l’école : je voulais tout apprendre, comme si ça allait s’arrêter après», raconte cette brillante étudiante.

En 2010, las de voir les réformes migratoires s’embourber dans la mesquinerie politicienne, Gaby, Carlos et deux autres Dreamers ont marché pendant cinq mois de Miami à Washington, brandissant de places publiques en plateaux de télévisions leur statut de clandestins. «Les gens ont réalisé que nous étions comme eux. En chemin, nous avons vu le meilleur et le pire de ce pays. En Géorgie, nous avons croisé une manifestation du Ku Klux Klan», se souvient Carlos. Dans les cercles politiques de la capitale, avec le soutien du sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, ils ont planté la graine de ce qu’est devenu le Daca. Aux autres Dreamers, ils ont appris à se libérer de la peur et à sortir de l’ombre.

Leur marche a inspiré José Antonio Vargas, un journaliste philippin qui a révélé sa condition de clandestin et a posé récemment en couverture du magazine Time sous le titre : «We are Americans… just not legally» («Nous sommes américains… certes pas légalement»). La victoire remportée par Gaby et Carlos se matérialise lorsqu’à l’Immigration Clinic, Jorge Tume sort de sa poche un permis de travail de deux ans. Les félicitations fusent : il est l’un des premiers Dreamers de Miami à l’obtenir.

28/10/2012, Emmanuelle Steels

Source : Libération.fr

Timo Soini, président du parti des Vrais Finlandais, s'est déclaré, dimanche 28 octobre au soir, unique vainqueur des élections municipales finlandaises. Son parti est le seul à avoir progressé, gagnant sept points par rapport à 2008, à 12,3 %. Un an et demi après le raz-de-marée des élections législatives du printemps 2011 (19 % pour les Vrais Finlandais), l'ancrage de ce parti populiste anti-immigrés était la grande inconnue de ce scrutin dominé par les conversateurs.

Plus de 350 jeunes lycéens de Tunisie, de France et du Maroc, se pencheront cette année sur le parcours de migrants rencontrés dans leurs régions, en adoptant une démarche scientifique, informe l’ambassade de France sur son site.

Ces travaux de recherches qui seront menés par de groupes de lycéens sur le thème des migrations seront présentés dans le cadre d’un colloque qui se tiendra en mai 2013, à Marseille (France).

L’objectif de ce projet est d’analyser pour mieux comprendre les répercussions du phénomène des flux migratoires en Méditerranée et de « briser un certain nombre d’idées reçues ».

Ces travaux se dérouleront en trois étapes. La première est une étape d’initiation au travail de recherche scientifique. En Tunisie, en France et au Maroc, lycéens, enseignants et chercheurs vont se réunir autour de clubs scientifiques comptant une vingtaine d’élèves. Leur objectif est d’étudier la façon dont vivent les migrants dans leur région. Cette étape consiste essentiellement à collecter des données: archives, articles, entretiens avec des migrants. Début 2013 viendra la phase d’analyse des données et la création de dossiers de recherche. Les travaux seront restitués sur des supports multimédias et sur internet.

Objectif du projet: Porter un autre regard sur la migration

La deuxième phase consiste à mettre en réseau les clubs de lycées. Pour mettre en commun ces recherches, une plateforme internet de ressources pédagogiques et scientifiques permettra de favoriser les échanges et de capitaliser les savoirs. Elle présentera notamment les différentes méthodes de recherche utilisées et les avancées des clubs dans les différents pays. Elle constituera aussi une importante ressource documentaire pour les lycéens et les enseignants, mais également pour d’autres jeunes.

Ouvrir un espace de dialogue représente la troisième étape. ? Marseille, tous les acteurs du projet se réuniront pour présenter leurs analyses et participer à des ateliers de discussion avec les chercheurs. Le grand public sera invité à se joindre à la manifestation, « pour y découvrir, peut être, un autre regard sur les migrations ».

Ce projet est coordonné par les chercheurs en sciences sociales de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), organisme français de recherche qui, depuis plus de 65 ans, centre ses recherches, sur les relations entre l’homme et son environnement en Afrique, Méditerranée, Amérique latine, Asie et dans l’Outre-mer tropical français.

Ses activités de recherche, de formation et d’innovation ont pour objectif de contribuer au développement social, économique et culturel des pays du Sud.

29 oct 2012

Source : TAP

Google+ Google+