samedi 3 août 2024 17:17

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Persuadés, comme l'est une grande partie des Néerlandais, que l'Europe est la source de tous "les maux économiques" des Pays-Bas, les formations politiques hollandaises, modérées comme populistes, s'en sont prises à Bruxelles, en nourrissant davantage "une europhobie" qui commence à se faire sentir depuis le début de la crise de la zone euro.

L'Europe qui a dominé largement les débats tout au long de la campagne pour les législatives du 12 septembre, s'est substituée à des sujets, jusqu'alors prioritaires dans les programmes électoraux des partis néerlandais, tel l'Islam et l'immigration, pourtant toujours présents dans le discours des leaders de l'ensemble des partis engagés dans la course législative.

Le premier ministre sortant Mark Rutte, chef de file du parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), qui ne prône pas "plus d'Europe" mais "une meilleure Europe" promet de travailler "pour tous les Néerlandais", tout en se montrant ferme vis-à-vis de Bruxelles à laquelle il ne veut pas envoyer plus de fonds s'il est réélu.

"Je me bats en Europe pour un véritable marché européen et une monnaie européenne forte, pour les emplois néerlandais et dans l'intérêt du pays", a-t-il déclaré.

Seul à s'engager à réduire le déficit budgétaire national d'ici 2013, le parti libéral propose de faire de nouvelles économies, notamment dans les secteurs de la protection sociale, de la santé et de la fonction publique. Il prévoit aussi des investissements dans l'éducation, les infrastructures, la sécurité et des allègements de charges à hauteur de 5 milliards d'euros.

Confronté à une hausse du sentiment d'hostilité aux réformes réclamées par l'Union européenne, le parti libéral s'élève contre la lenteur de la mise en Âœuvre des réformes en Grèce alors que les Pays-Bas sont contraints à un sévère plan d'austérité.

"Nous avons aidé les Grecs deux fois, c'est maintenant à eux de montrer qu'ils veulent conserver l'euro. Les Pays-Bas ont été très affectés par la crise de la dette et les seules solutions sont de baisser les impôts, de mettre les finances publiques en ordre et d'encourager les investissements", a affirmé Mark Rutte, soulignant qu'une sortie de la Grèce de la Zone euro pourrait s'avérer inévitable.

Le leader du Parti socialiste (PS), Emile Roemer, donné favori par les sondages au début de la campagne avant sa chute en raison de sa mauvaise prestation dans les débats télévisés, s'est employé à engranger des voix en faisant campagne contre l'austérité insensée imposée par Bruxelles et Berlin.

Là où les libéraux du premier ministre sortant prônent la rigueur, avec un déficit public ramené sous la barre des 3 pc dès 2013, les socialistes veulent investir 3 milliards d'euros supplémentaires en 2013 pour stimuler l'économie et attendre 2015 pour redescendre sous les 3 pc.

Roemer assure également que, s'il est au pouvoir, les Pays-Bas ne payeront pas de pénalité à Bruxelles en cas de non-respect de la règle des 3 pc. "Les gens sont plus importants que les petites règles", soutient-il. Et en cas d'amendes infligées par l'UE, Roemer dit qu'il "ira gentiment expliquer à Bruxelles que nous avons affaire à des circonstances qui imposent des investissements".

Eurosceptique, mais sans aller aussi loin que l'extrême droite de Geert Wilders, qui souhaite abandonner l'euro, Roemer se dit favorable à la "coopération" mais pas à "l'intégration" européenne et prévoit de conditionner à l'approbation par référendum tout transfert de compétences "vers les technocrates de Bruxelles".

Connu pour ses positions hostiles à l'Islam et aux émigrés, entre autres , le Parti de la Liberté (PVV), dont le programme est intitulé "leur Bruxelles, nos Pays-Bas", est un opposant farouche à l'Union européenne qu'il considère comme une menace pour l'Etat-providence et, au-delà, pour la société et l'identité néerlandaises.

Pour son leader Geert Wilders, les élections législatives constituent un véritable référendum sur l'Europe. "Bruxelles est un monstre antidémocratique, un vampire qui va nous sucer jusqu'à ce que nous devenions une province insignifiante de la grande Europe" a-t-il déclaré. "Nous avons besoin de nos propres frontières, de notre propre monnaie et de notre propre avenir. D'être le patron chez nous, d'être les patrons dans notre propre pays",

Le PVV défend deux mesures principales : l'abandon de l'euro au profit du florin, l'ancienne monnaie, et le rapprochement des Pays-Bas avec la Suisse et la Norvège, deux pays liés par un accord de libre-échange.

Les sorties controversées de ce leader populiste sur plusieurs sujets notamment l'immigration, l'Islam et actuellement l'Europe ont discrédité le parti qui n'est pas désormais considéré comme un "partenaire crédible". Quel que soit le nombre des sièges qu'il obtiendra, le PVV n'aura aucun rôle à jouer dans le future gouvernement, selon des analystes.
Wilders avait d'ailleurs provoqué la chute du gouvernement minoritaire de Mark Rutte, qu'il soutenait avec son parti à la chambre basse du parlement, en claquant la porte de négociations en vue de ramener le déficit public en 2013 sous la barre des 3 pc, la limite en vigueur dans la zone euro.

Connu pour sa position favorable à "une grande intégration européenne", le parti travailliste (PvdA), longtemps moribonds dans les sondages, est revenu au premier plan d'une campagne pourtant dominée par l'euroscepticisme. Les travaillistes sont désormais au coude à coude avec le parti socialiste dans les sondages, derrière les libéraux.

Portés par d'excellentes performances de la part de leur chef de file Diederik Samsom lors de récents débats télévisés, les travaillistes ne cachent pas leur penchant pour une grande intégration européenne, mais, restent attentifs à une opinion publique de plus en plus hostile à l'Europe en crise.

"Pour résoudre cette crise de l'euro, nous devrons partager plus de compétences, au-delà de ce que nous estimons confortable", a déclaré Diederik Samsom lors d'un débat télévisé.

Pour les travaillistes, les Pays-Bas ont besoin de davantage de temps pour retrouver l'équilibre budgétaire. Leur leader Diederik Samson a indiqué qu'il souhaitait renégocier avec le Pacte budgétaire européen auquel il veut ajouter des mesures de croissance.

"Je suis passé de l'euro-optimisme à l'euro-réalisme (...).Un certain nombre de mesures doivent être prises d'urgence pour stabiliser l'ensemble, afin que la prochaine génération puisse poursuivre l'unification (....) Nous devons nous diriger vers une union bancaire, la surveillance européenne, un fonds de résolution pour les banques en faillite et, enfin, vers un système européen de garantie des dépôts", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il estime que ses adversaires seront contraints de revenir sur leur promesse de ne plus aider la Grèce.

Les enquêtes d'opinion de ces dernières semaines plaçaient toutes en tête les libéraux du VVD et les socialistes (SP). Mais les travaillistes (PvdA) ont récemment enregistré une poussée dans les sondages, grâce notamment aux performances de son leader, Diederik Samson, lors des débats télévisés qui l'ont opposé aux autres têtes de liste. Les sondages diffèrent toutefois sur le parti qui arriverait en tête le 12 septembre.

Dans son enquête d'opinion publiée le 3 septembre, l'institut Synovate crédite le VVD de 35 sièges, le PvdA de 30, le SP de 24, le PVV de 18, l'appel Chrétien Démocrate (CDA) et les Démocrate 66 de 14 chacun. Le Parti des animaux (PvdD) de Marianne Thieme et l'Union chrétienne (CU) dirigée par Arie Slob obtiendraient 4 sièges chacun, la Gauche verte (GL), de Jolande Sap, 3 sièges et enfin le Parti politique réformé (SGP), conduit par Kees van der Staaij, et 50 Plus, de 2 députés chacun.

Amsterdam, 11 sept. 2012

Source : MAP

Au cours des dix dernières années, des immigrés asiatiques se sont installés un peu partout en Afrique australe, ouvrant des magasins dans de petites villes et des villages isolés. Alors que les consommateurs des pays à difficultés économiques croissantes dépendent de plus en plus des petits prix pratiqués par ces commerçants, leurs concurrents locaux se plaignent d’être poussés vers la faillite et font pression sur les gouvernements pour qu’ils instaurent des restrictions à l’encontre des commerçants étrangers.

Au Malawi, les magasins et restaurants tenus par des Chinois se sont multipliés depuis que le pays a noué des liens diplomatiques avec la Chine en 2007. Mais le gouvernement a récemment dû céder aux plaintes des entrepreneurs locaux et adopter des mesures législatives pour empêcher les commerçants étrangers d’exercer leur activité en dehors des grandes villes.

La nouvelle loi vise principalement les commerçants chinois. Nombre d’entre eux ont dû fermer leurs boutiques en milieu rural et demander au ministère de l’Industrie et du Commerce un permis d’exploitation pour exercer leur activité à Lilongwe, Blantyre, Mzuzu ou Zomba — les quatre plus grandes villes du pays.

« Ils peuvent exercer en milieu rural lorsqu’il s’agit d’activités de production ou de grandes entreprises, pas pour le petit commerce », a dit à IRIN le ministre de l’Industrie et du Commerce du Malawi, John Bande. Il a ajouté que le gouvernement allait continuer à adopter des lois encourageant les investissements étrangers sérieux « au bénéfice des Malawites ».

Mais les groupes de défense des droits de l’homme ont qualifié cette législation de xénophobe et certains consommateurs, comme Arnold Mwenefumbo, du district de Karonga, dans le nord du Malawi, estiment que si les commerçants chinois devaient fermer boutique, les habitants allaient devoir payer bien plus cher des produits vendus par des Malawites ou importés d’autres pays africains.

« [Les Chinois] employaient aussi nos fils et nos filles », a dit M. Mwenefumbo.

Lesotho

Au Lesotho, un petit pays sans accès à la mer où les taux de pauvreté et de chômage sont très élevés, l’apparition relativement récente de milliers de commerces tenus par des étrangers, principalement des Chinois, a suscité un ressentiment semblable de la part des entrepreneurs locaux, mais peu de réactions du gouvernement.

Avant le milieu des années 1990, Makhabane Theko dirigeait un commerce de vente au détail florissant dans la capitale, Maseru. Aujourd’hui, il loue son local aux mêmes commerçants chinois qui, selon lui, l’ont poussé vers la faillite. « Il est difficile d’être en concurrence avec des investisseurs étrangers, surtout des Chinois. Si vous vendez du sucre à huit maloti (1,4 dollar) les 500 g, ils le vendront presque moitié moins cher », a-t-il dit à IRIN.

Des histoires comme celle de M. Theko sont courantes au Lesotho. Si le nombre exact de Chinois dans le pays est inconnu, un rapport publié récemment par la Fondation Brenthurst estime qu’ils sont entre 10 000 et 20 000, soit près d’un pour cent de la population, qui s’élève à 1,9 million. « Les affaires sont bonnes ici », a dit un commerçant chinois.

Contrairement au voisin sud-africain, qui accueille depuis longtemps des immigrés chinois et leurs entreprises, le Lesotho est plus accoutumé à l’émigration de ses ressortissants qu’à l’immigration d’étrangers. La législation nationale réserve la possession de petites entreprises aux citoyens lesothans, mais le gouvernement ferme généralement les yeux sur les pratiques de corruption qui permettent aux immigrés chinois d’acheter une autorisation pour exercer une activité commerciale ou même de se procurer une carte nationale d’identité.
« Les Chinois vendent maintenant des makoenya [gâteaux gras], des cigarettes à l’unité, et même de la bière au prix de détail. Pourtant, leur catégorie d’entreprise leur interdit de le faire », a dit un commerçant ambulant qui vend des cigarettes dans les rues de Maseru.

Yoon Jung Park, coordinatrice du groupe de recherche international Chinois en Afrique/Africains en Chine (CA/AC), a mené une étude sur l’idée que la population d’Afrique australe se fait des Chinois. Elle a remarqué que les petits pays à économie fragile comme le Lesotho voyaient les financements de la part des bailleurs de fonds occidentaux diminuer. Nombre d’entre eux considèrent peut-être les investissements chinois comme leur meilleur espoir. Cela se traduit par l’inaction du gouvernement pour réglementer la prolifération de petites entreprises dirigées par des Chinois.

« Je pense qu’il y a un lien entre les relations officielles [avec la Chine] et les messages transmis à la population – notamment dans ces petits pays qui attendent désespérément de l’aide de l’étranger – selon lesquels les Chinois représentent un grand espoir et qui nous incitant à bien les accueillir », a-t-elle dit à IRIN.

De nombreuses personnes critiquent les Chinois en disant qu’ils apportent peu à l’économie locale, car ils envoient tout leur argent chez eux. Pourtant, selon Mme Park, peu d’immigrés chinois au Lesotho le font. Ils passent plutôt leurs deux ou trois premières années dans le pays à rembourser des emprunts, puis ils ont tendance à réinvestir dans leurs entreprises. La plupart emploient en outre au moins un Lesothan pour s’occuper des relations avec les clients.
Ils maintiennent des prix aussi bas que possible en achetant à d’autres Chinois (souvent à un prix légèrement inférieur), en formant des coopératives pour faire des achats groupés et en privilégiant une rotation rapide plutôt que des marges bénéficiaires élevées. Les rumeurs selon lesquelles les moins scrupuleux d’entre eux s’adonnent à des pratiques frauduleuses, comme réemballer des aliments périmés et enlever quelques grammes des sacs de farine et de sucre avant de les refermer sont peut-être également fondées, a dit Mme Park.

« Les marges bénéficiaires sont si étroites qu’ils ont probablement recours à ce genre de pratiques. Et le gouvernement du Lesotho n’intervient pas assez pour les en empêcher », a-t-elle commenté.

À l’approche des élections législatives de juin au Lesotho, plusieurs partis politiques avaient fait part de leur intention d’expulser les commerçants étrangers du pays. Hormis quelques attaques de supermarchés chinois soupçonnés de vendre de la viande périmée, aucune initiative n’a cependant été prise pour empêcher leurs activités.

Zambie
La politique d’ouverture à l’investissement étranger menée par la Zambie a conduit des milliers d’immigrés chinois à monter des entreprises dans le pays au cours des dernières années, mais leurs employés locaux se plaignent de leur faible niveau de rémunération.

« Oui, ils nous donnent du travail, mais ce ne sont pas des emplois pour nous aider [à améliorer nos vies]. Ce sont des emplois pour les aider à se faire plus d’argent. Je suis payé 350 000 kwachas [70 dollars] par mois. Que peut-on faire avec cette somme ? Mon salaire ne me permet que de payer le transport pour venir ici et rentrer chez moi », a dit Melinda Daka, une femme travaillant dans un magasin dirigé par un Chinois à Kamwala, une zone de commerces haut de gamme de Lusaka.

« Les employeurs zambiens payent beaucoup plus, mais ils sont peu nombreux, et ils ont peu d’employés... On ne peut donc rien faire d’autre que travailler pour ces [étrangers]. »

En juillet, le gouvernement zambien a augmenté le salaire mensuel minimum pour les employés de magasins et d’autres travailleurs non qualifiés de 80 à 220 dollars. Les employeurs rechignent toutefois à verser ces nouveaux salaires, car ils disent que cela pourrait induire une hausse des coûts insoutenable pour les entreprises.

Des relations positives

Tous les habitants de la région n’ont cependant pas une telle attitude négative à l’égard des commerçants chinois. Dans des pays comme l’Afrique du Sud et le Swaziland, où les immigrés chinois sont arrivés il y a plusieurs générations et dirigent maintenant des entreprises qui occupent des niches sans faire concurrence aux entrepreneurs locaux, les relations restent plutôt bonnes.

Les études de Mme Park au Zimbabwe ont révélé que lors de la crise économique qui a sévèrement touché ce pays, les consommateurs étaient reconnaissants envers les commerçants chinois qui réussissaient à importer des produits alors que personne d’autre ne pouvait le faire. « Ils disaient que, sans eux, ils n’auraient pas pu envoyer leurs enfants à l’école avec le matériel nécessaire. Ils leur ont permis de survivre à la crise », a-t-elle dit à IRIN.
Toutefois, dans les pays en proie à des difficultés économiques, l’arrivée de nombreux entrepreneurs chinois et l’absence d’application des lois et des règlements ont alimenté les tensions avec la population locale.

« Souvent, ils savent que ce n’est pas la faute des Chinois. Ils les respectent pour leur éthique professionnelle, mais ils reprochent au gouvernement de les laisser mener certaines de leurs activités », a dit Mme Park.

9 septembre 2012

Source : IRIN

C'est la face sombre du football moderne. Chaque année en Belgique, 300 à 400 jeunes footballeurs africains se retrouvent pris au piège dans un véritable trafic d'êtres humains.

Arrivés du Cameroun, de Côte d'Ivoire ou encore du Sénégal, ils ont cru aux mensonges d'agents peu scrupuleux qui leur promettaient une grande carrière. Mais le rêve a rapidement viré au cauchemar.

Lâchés de toute part, ces joueurs venus de loin se retrouvent sans club mais aussi sans papiers.

Au Cameroun, Stéphane avait arrêté l'école pour se consacrer à sa seule passion: le foot. L'heure enfin venue, sa mère n'a pas hésiter à hypothéquer sa maison pour lui permettre de jouer dans un club européen. Coût du voyage 5000€ exigé par un agent des plus malhonnête.

"J'ai été approché par un manager dont je ne vais pas citer le nom. Et depuis c'est le calvaire total. Cela fait deux ans que cela dure", témoigne Stéphane.

Âgés de 16 à 23 ans, ils se voyaient tous à Manchester ou encore au Real de Madrid. Ils se retrouvent aujourd'hui sans papier et sans club. Alors chaque matin, ils s'entraînent sur ce terrain défraîchi d'Anderlecht. 

"Je ne suis pas un club mais je fais le maximum d'efforts pour leur donner les sessions d'entraînements dont ils ont besoin pour intégrer un club", explique Séraphin Fodjo entraineur bénévole.

Et ce dont ils ont aussi besoin c'est d'un bon équipement distribué ce matin par Aloys Nong. Un parrain de choix. Attaquant en division 1 à Mons et victime il y a 10 ans d'un marchand de rêve.  

"Je suis peut-être une exception. J'ai cette chance. Quand je suis arrivé en Belgique, j'étais comme eux. Aujourd'hui, j'ai la chance de faire le métier que je voulais", dit Aloys Nong, footballeur professionnel à Mons.

Un message d'espoir et un cadeau symbolique, de quoi aider Willy à ne pas désespérer. "Je voudrais vraiment jouer en Belgique. Je ne vais pas viser très très haut, parce que pour le moment, je ne suis pas très bien entrainé. Une D3, ça me suffirait."

Chaque année et rien qu'en Belgique ils seraient 300 à 400 jeunes africains à rester sur le carreau. Un chiffre que dénonce la Fondation Samilia qui se bat quotidiennement contre le trafic des êtres humains.    

"En 2001 et 2002, une sous-commission sénatoriale s'était penchée sur la problématique du trafic et de la traite des êtres humains dans le football ici en Belgique. Depuis plus personne, ne semble s'intéresser au sujet. Et pourquoi, un business fructueux au niveau criminel s'arrêterait du jour au lendemain" Jean-Yves Tistaert, expert en trafic et traite des êtres humains, fondation Samillia.

Un appel clair à l'action urgente face à une lourde réalité venue d'Afrique. Un continent, réservoir de talents mais aussi des proies faciles.

N. Khaleefeh

10/9/2012, N. Khaleefeh

Source : rtbf Sport

Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi lors de l'inauguration du Mémorial du camp des Milles à Aix-en-Provence qu'un "plan d'action" contre l'antisémitisme et le racisme serait présenté "dans les prochaines semaines".

"La lutte contre le racisme et l'antisémitisme est une priorité de mon gouvernement", a assuré le Premier ministre dans son discours d'inauguration du Mémorial du camp des Milles, seul grand camp d'internement et de déportation sous commandement français encore intact.

"Je réunirai un comité interministériel sur ce sujet dans les prochaines semaines, pour adopter un plan d'action", a-t-il annoncé.

Ce plan sera "d'abord fondé sur l'éducation, la volonté de combattre les préjugés sur l'étranger, sur l'autre, qui restent ancrés dans bien des mentalités et que des vents mauvais ont à nouveau attisés au cours des années passées", a précisé le chef du gouvernement.

"Qui peut nier la résurgence de ce type de comportements" antisémites ou racistes?, a ensuite lancé M. Ayrault au cours d'une conférence de presse.

"Il est important sur ces sujets que l'Etat s'affirme (...) La France est une République laïque: ça fonctionne quand on rappelle sans cesse nos valeurs, pour qu'elles soient au coeur même de la vie collective", a-t-il souligné. Il a indiqué que son gouvernement travaillait "depuis plusieurs semaines" sur ce comité interministériel.

Il s'est aussi dit "stupéfait" après la publication du pamphlet de l'écrivain et éditeur Richard Millet sur le tueur norvégien Anders Breivik. "Vous allez me dire la liberté de la presse, de création... mais je renvoie l'auteur à ses responsabilités", a enchaîné M. Ayrault. "Je suis très choqué par cela, le risque est tout banaliser", a-t-il mis en garde.

"J'ai toujours peur de la banalisation et d'une sorte d'esthétisme de la violence", a expliqué M. Ayrault.

Dans un texte de 18 pages, publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux dans le recueil "Langue fantôme", qui a provoqué la stupéfaction et l'indignation de nombreux intellectuels, Richard Millet voit notamment en Breivik "un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe".

Le 24 août, Anders Breivik a été condamné à 21 ans de prison, peine qui peut être prolongée tant que le coupable du massacre de 77 personnes le 22 juillet 2011 est considéré comme dangereux.

10/9/2012

Source : Le Nouvel Observateur

S'agissait-il de souligner l'intérêt de l'Etat pour ces questions, alors même que ce type de projets peinent à se développer ? Toujours est-il qu'après des mois de gestation, c'est le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco,  qui l'a annoncé, vendredi 7 septembre : deux formations destinées, d'une part, aux responsables associatifs musulmans, imams et aumôniers et, d'autre part, aux fonctionnaires territoriaux, journalistes, élus, responsables associatifs ou religieux, ouvriront en octobre à Lyon, dans le cadre d'une collaboration entre l'Université Lyon-III, l'Institut catholique de Lyon et l'Institut de civilisation musulmane dépendant de la grande mosquée de Lyon.

Le premier cursus, "un certificat" ouvert aux détenteurs d'un bac+2 ou équivalent, est axé sur la laïcité et la République, et vise, selon la plaquette de présentation, à donner "aux responsables musulmans exerçant en France une meilleure connaissance du contexte législatif et sociétal et à parfaire leur réflexion sur la présence de l'islam en France et en Europe dans des sociétés modernes et sécularisées". Les responsables d'associations musulmanes gestionnaires des mosquées ou les imams sont encore en partie étrangers, sans formation spécifique.

 De l'histoire de la laïcité aux dangers du créationnisme, en passant par le droit et la gestion des associations ou la place des religions dans le monde du travail, elle prévoit aussi pour certains étudiants des cours de français langue étrangère. Cette formation s'inspire en partie de cursus, créés notamment à Paris, en 2008 et à Strasbourg, en 2011, pour favoriser l'émergence de responsables inscrits dans "l'islam de France",  et qui accueillent chacune une douzaine de personnes.

Des formations subventionnées

La seconde, plus inédite, est un diplôme d'université (DU) portant sur la religion, la liberté religieuse et l'islam et s'adresse à des acteurs non musulmans, de niveau bac+2 également. Outre des connaissances théoriques sur la laïcité, l'islam et ses pratiques, elle devrait donner aux inscrits des clés pour répondre aux situations concrètes, notamment dans le cas de revendications religieuses ou de possibles atteintes à la laïcité, auxquelles ils peuvent être confrontés.

Les deux cursus devraient proposer quelques modules en commun et parient à terme sur l'inscription d'une cinquantaine de personnes. "L'objectif est de faire se rencontrer des gens d'origines et de cultures différentes pour qu'ils se comprennent mieux", selon la préfecture.

Ces formations, d'un coût prévisionnel de 120 000 euros, devraient bénéficier d'aides gouvernementales à hauteur de 83 000 euros. Dans le même temps, des incertitudes pèsent sur les subventions publiques accordées notamment  à la formation de l'Institut catholique de Paris, redimensionnée faute de candidats musulmans en nombre suffisant, et qui recevait jusqu'à l'an dernier 120 000 euros, prévus pour une quarantaine d'inscrits.

10 septembre 2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

Un racisme made in Morocco. Un sujet qu'on aimerait décortiquer, ensemble. Du « nègre» qui habite le quartier et qu'on aime de moins en moins croiser chez l'épicier et même cet épicier. .. Ce « Garbouz» sur qui on raconte des blagues. En passant par « Moul Zerri3a » ou ce « rat de fassi » ! Marocains, Marocaines, ouvrez les yeux: Nous sommes de grands racistes…Suite

Le gouvernement tunisien a déploré lundi la perte de dizaines de Tunisiens qui ont péri dans le naufrage vendredi d'une embarcation de fortune transportant vers l'Italie plus de 100 migrants clandestins tunisiens dont 56 ont pu être sauvés.

"Une cellule de crise a été mise en place et une enquête sera ouverte sur les circonstances du naufrage", a annoncé la présidence du gouvernement dans un communiqué.

Elle a souligné les "efforts gigantesques de la Tunisie pour endiguer le phénomène de l'immigration illégale et promouvoir le développement", appelant à une "conjugaison des efforts de toutes les parties concernées".

Le chef du gouvernement Hamadi Jebali a de son côté regretté la perte des Tunisiens naufragés en adressant ses condoléances à leurs familles, alors que l'opposition a vu dans le drame un "échec de la politique du gouvernement" dirigé par les islamistes.

Des familles de personnes disparues ont protesté devant le siège du ministère des affaires étrangères en demandant le rapatriement de leurs proches morts ou rescapés.

Le ministre des affaires étrangères Rafik Abdesslem a assuré lundi soir que les rescapés recevraient "toute l'aide sociale, sanitaire et psychologique dont ils ont besoin".

A Paris, des ONG issues de l'immigration ont appelé à un rassemblement mercredi devant le siège de l'Ambassade de Tunisie pour protester contre la politique du gouvernement en matière d'emploi et la pauvreté qui constituent, selon eux, les motifs majeurs de l'émigration.

La garde maritime a par ailleurs annoncé avoir déjoué lundi deux nouvelles tentatives d'émigration de plus de 200 personnes qui s'apprêtaient à se rendre en Italie.

La première embarcation interceptée trasportait 60 personnes au départ des îles Kerkennah (sud-est) et la deuxième en provenance de Libye comptait à bord 156 personnes de différentes nationalités.

Le secrétaire italien à l'Immigration Saverio Ruperto a souligné qu'avec "environ 5.000 arrivées jusqu'à présent contre près de 50.000 en 2011" suite au Printemps arabe, le phénomène migratoire est "presque redevenu normal".

Il a toutefois souhaité une réunion entre "pays du pourtour méditerranéen et l'Europe car la côte italienne est une côte européenne".

Lampedusa, île de 20 km2 située à moins de 100 km des côtes nord-africaines, est la principale porte d'entrée dans l'UE pour les immigrants en provenance de Tunisie, Libye ou même d'Egypte.

10 sept 2012

Source : AFP

Les députés d'Aube dorée, la formation grecque d'extrême-droite, ne disposent plus de protection policière depuis lundi en réaction à l'agression de vendeurs de rue dont plusieurs d'entre eux se sont rendus coupables.

Trois députés d'Aube dorée étaient à la tête d'un groupe de militants qui s'en sont pris samedi à des vendeurs de rue immigrés dans les villes de Missolonghi et Rafina. Des étals ont été saccagés et des tables brisées.

Devant les critiques suscitées par cette descente contre des migrants, le ministère de l'Ordre public a annoncé lundi que les élus d'Aube dorée ne seraient plus protégés par des agents de sécurité désignés par l'Etat.

"La police a décidé de retirer la protection policière dont bénéficiaient les élus d'Aube dorée au Parlement après que ce parti a annoncé qu'il poursuivrait ses actions violentes et ses abus d'autorité", explique-t-il dans un communiqué.

"Cette décision vise à protéger les agents de police de possibles manquements à leur devoir, puisqu'ils doivent à la fois protéger des élus et poursuivre et interpeller les contrevenants", ajoute le ministère.

Le chef de la police de Rafina a par ailleurs été suspendu de ses fonctions. Il lui est reproché de ne pas être intervenu pour mettre fin au saccage.

Jusqu'à récemment groupuscule flirtant avec le néo-nazisme - plusieurs de ses membres ont été vus effectuant le salut nazi et son emblème rappelle la croix gammée -, Aube dorée a réalisé une percée aux élections législatives de juin, faisant son entrée au Parlement après une campagne axée sur la dénonciation de l'immigration.

A en croire les sondages, sa cote continue de progresser. La semaine dernière, Aube dorée était crédité de 10,5% des intentions de vote, contre 6,9% aux élections de juin.

Dans un communiqué publié après les violences de samedi, le parti affirme avoir contrôlé les permis de séjour des vendeurs immigrés et poursuivi ceux qui n'en avaient pas. "Les membres d'Aube dorée ont fait ce que l'Etat absent aurait dû faire il y a longtemps déjà", dit-il.

L'Association des petits vendeurs grecs, qui se dit de longue date victime de la concurrence déloyale des vendeurs de rue sans papier, a salué son action et souhaité qu'elle soit "étendue à tout le territoire", selon l'agence de presse ANA.

10-09-2012, Harry Papachristou; Henri-Pierre André

Source : Nouvel Observateur/ Reuters

Le film marocain 'Mort à vendre' du réalisateur belgo-marocain Faouzi Bensaidi a été sélectionné pour représenter le Maroc aux Oscars 2013. Ce film, selon la commission de sélection, est «conforme aux critères établis par l'Academy of Motion Picture Arts and Science...Suite

Toute la journée, les gardescôtes turcs ont sorti de la mer des corps sans vie de femmes et d'enfants. Un navire qui transportait clandestinement vers la Grèce plus d'une centaine de migrants a coulé à pic, jeudi 6 septembre, après avoir heurté un récif aux abords des côtes égéennes, au sud d'Izmir, causant l'un des accidents les plus meurtriers de ces dernières années sur la frontière orientale de l'Union européenne...Suite

Makaila Nguebla est blogueur et militant de défense des droits de l'homme au Tchad et de la condition de l'immigré clandestin en Afrique de l'Ouest. Il vit en exil au Sénégal après avoir été obligé de quitter son pays pour des raisons politiques. Sans passeport, il tente de refaire sa vie en tentant d'accéder au statut de réfugié politique au Sénégal. AI Bayane l'a rencontré dans les couloirs de l'Institut Panos dans le cadre d'un séminaire international sur le journalisme d'investigation...Suite

La police grecque s'est officiellement émue samedi que des activistes néonazis d'Aube Dorée prétendent se substituer à elle, après une opération commando contre des vendeurs ambulants immigrés.

La police a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "usurpation d'autorité" et "atteintes à la propriété" contre les participants à cette action, dont deux des 18 députés d'Aube Dorée, menée vendredi soir dans la localité balnéaire de Rafina, près d'Athènes, lors d'une kermesse paroissale.

Selon une vidéo "de promotion" postée sur le site d'Aube Dorée (Chryssi Avghi), une trentaine de militants, en uniforme et brandissant les couleurs grecques, ont contrôlé les papiers de vendeurs d'aspect étranger, puis détruit des étals et marchandises à coup de drapeaux et de pieds, sans réaction policière ni des passants.

Les activistes ont ensuite paradé dans la foule, "pour rendre hommage à la Vierge", comme l'explique le député néonazi Panayotis Iliopoulos.

Le ministère de l'Ordre public a tenu à faire part aux médias de l'intérêt porté par le ministre, Nikos Dentias, à l'affaire, et de sa volonté que les responsables soient punis.

Après des années de complaisance sinon de collusion, dénoncée jusque au sein des gouvernements, entre forces de l'ordres et extrémistes de droite, M. Dentias avait déjà lancé récemment au parlement qu'il ne tolérerait pas "des sections d'assaut", en référence à la formation paramilitaire hitlérienne SA.

"Nous mènerons l'assaut" quand jugé nécessaire, lui a rétorqué vendredi au parlement un des élus néonazis.

Nombre d'organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU ou Amnesty international ont récemment appelé Athènes à mesurer la menace sécuritaire représentée par l'extrémisme de droite, et stopper la généralisation des agressions xénophobes.

Suspectée de les orchestrer, même si les retards policiers et de justice lui ont jusque là épargné les condamnations, Aube Dorée a fait irruption au parlement lors des élections du printemps dernier, dans un contexte de grave crise sociale et économique, avec 7% des voix.

08 sept 2012

Source : AFP

Une dizaine d'organisations d'aide aux travailleurs migrants de la métropole de Shenzhen (sud), frontalière de Hong Kong, ont été expulsées de leurs bureaux, ont dénoncé des universitaires et des journalistes chinois dans une lettre ouverte adressée aux autorités.

Ces groupes viennent en aide aux millions d'ouvriers venus des campagnes de l'intérieur du pays, qui, outre le fait d'être plus pauvres et souvent moins bien formés, ne bénéficient pas des mêmes droits en ville que les Chinois ayant un statut de citadin.
"La police n'a pas prévenu les organisations de défense des travailleurs qu'elles allaient, pour des raisons inconnues, être expulsées, parfois même violemment", selon la lettre envoyée à la municipalité de Shenzhen et au gouvernement de la province du Guangdong.

L'une des premières organisations victime de cette vague de répression a été le centre de travailleurs migrants Dagongzhe, dont les salariés ont été expulsés en juillet après avoir eu l'eau et l'électricité coupées dans leurs bureaux.

Un autre groupe, intitulé Hand in Hand Workers'Home, a été expulsé dimanche tandis que les locaux appartenant à une troisième organisation, The Little Grass Workers'Home, ont été confisqués par le gouvernement local le mois dernier, ont déclaré ses collaborateurs à l'AFP.

Ces deux derniers groupes offraient aux migrants des formations en matière de sécurité au travail, ainsi qu'une assistance juridique et psychologique.

"Nous assistons à une longue campagne de harcèlement contre les ONG à Shenzhen", a réagi Geoffrey Crowthall, porte-parole de l'organisation basée à Hong Kong, la China Labour Bulletin.

Selon lui, cette campagne est "une tentative malencontreuse du gouvernement pour réorganiser et restructurer les ONG de la ville".

Aucun des groupes contactés par l'AFP n'a pu donner la raison de cette vague de répression, mais certains indiquaient que les ONG étaient perçues comme des concurrents par la Fédération pan-chinoise des syndicats (ACFTU), la confédération officielle soutenue par le pouvoir.

Une porte-parole de la municipalité de Shenzhen a déclaré à l'AFP ne pas être au courant de la lettre ouverte, tandis que le gouvernement du Guangdong n'a pas pu être joint lundi.

10 sept 2012

Source : AFP

L'annonce par le milliardaire Bernard Arnault de son intention de demander la nationalité belge au moment où le gouvernement français envisage de taxer à 75% les plus hauts revenus remet en lumière le caractère fiscalement attractif de la Belgique, "paradis des rentiers".

Si l'on ignore la proportion d'exilés fiscaux parmi les quelque 200.000 Français expatriés en Belgique, ils ne seraient pas plus de quelques milliers, pour la plupart installés dans des quartiers cossus de Bruxelles, et ne tiennent pas à faire parler d'eux.

Alors que les sportifs affectionnent la Suisse, ce sont surtout des membres de familles à l'origine de grands groupes de la distribution, comme Auchan, Carrefour ou Darty, qui ont choisi de résider en Belgique.

Une chose est sûre, nul besoin de changer de nationalité pour bénéficier du régime fiscal belge, car "ce n'est qu'un critère tout à fait secondaire pour déterminer si l'on est taxable en Belgique", souligne Jean-Pierre Magremanne, avocat fiscaliste au cabinet Xirius à Bruxelles.

Ce qui compte avant tout, "c'est la résidence, c'est-à-dire l'endroit à partir duquel on gère sa fortune, là où l'on a ses pantoufles et son compte en banque", résume ce spécialiste interrogé par l'AFP.

D'ailleurs, parmi les exilés fiscaux français, "il n'y en a pratiquement aucun qui a pris la nationalité belge", selon lui.

On se souvient pourtant de la demande de naturalisation de Johnny Hallyday, qui avait fait grand bruit en 2006 et 2007. Il avait alors été soupçonné de vouloir s'installer à Monaco: la nationalité belge lui aurait en effet permis d'échapper aux accords entre Monaco et la France, qui stipulent que les Français résidant dans la Principauté restent soumis aux impôts français. Mais les autorités belges avaient traîné des pieds, et avant même qu'elles se prononcent, le chanteur avait finalement renoncé.

Si la Belgique, où les revenus du travail sont plus lourdement taxés qu'en France, attire les Français fortunés, c'est parce que "c'est un paradis pour les rentiers", explique M. Magremanne, qui souligne qu'avant tout, "il n'y a pas d'impôt sur la fortune".
Autre avantage non négligeable: "la taxation des plus-values, qui est très élevée en France, c'est zéro ici", résume Alain Lefebvre, interrogé samedi par la RTBF. M. Lefebvre, ancien patron de presse français qui a lancé le magazine "Juliette et Victor" consacré à "l'art de vivre franco-belge", est l'un des rares à reconnaître s'être installé en Belgique pour des raisons fiscales.
En réalité, il existe des cas où les plus-values sont taxées en Belgique, mais "si on réalise une plus-value en vendant des parts de sa société après y avoir consacré des années, c'est considéré comme de la gestion de bon père de famille et il n'y a pas de taxation", précise M. Magremanne.

C'est la raison pour laquelle la France a introduit une "exit tax" afin de dissuader les Français d'aller s'installer en Belgique au moment de transmettre leur entreprise.

Enfin, les droits de succession sont aussi plus avantageux en Belgique pour les biens transmis par "don manuel".

Tous ces avantages font que la proposition de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, en mars dernier, de taxer les exilés fiscaux, a créé quelques remous.

L'idée a peut-être fait son chemin chez Bernard Arnault, suppute le fiscaliste Thierry Afschrift, interrogé sur RTL-TVI samedi: "C'était une idée de Sarkozy, mais pourquoi ne serait-elle pas reprise par la gauche française? Et à ce moment-là, il essaie d'anticiper et demande la nationalité belge".

Mais pour que la France puisse taxer les exilés fiscaux, elle devra d'abord renégocier la convention préventive de double imposition signée avec la Belgique, et il est peu probable que celle-ci accepte.

En tout cas le système fiscal belge ne semble pas faire que des heureux: le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a ainsi affirmé jeudi qu'une "trentaine de milliards d'euros" échapperaient au fisc du royaume, bien à l'abri dans des comptes en Suisse.

08 sept 2012

Source : AFP

 Les liens entre le monde arabe et la France – et plus particulièrement, sa capitale –, pour être très anciens, se sont surtout instaurés à partir du début du XIXe siècle et concernent, plus précisément, la rive gauche de la Seine où se trouvent sis tant la Mosquée de Paris, que l’Institut du monde arabe, que d’autres institutions, bâtiments et lieux qui rappellent aux promeneurs les étapes et les grands moments de ces différents échanges.

Il a paru intéressant, dès lors, de proposer au public de l’IMA, une visite-conférence – entièrement circonscrite au cinquième arrondissement de Paris –, qui permette à celui-ci de prendre la mesure de cette présence arabe et d’évoquer les destins de ceux qui ont joué un rôle important dans cette relation privilégiée.

Ce parcours comporte quatre étapes principales qui jalonnent une promenade d’environ deux heures, riche en découvertes :

La première partie, entre le Collège de France et la Sorbonne, évoque les premiers enseignements de l’arabe sous François 1er, la curiosité française pour l’Orient au XVIIIe siècle et sous l’Empire ;

La deuxième partie se rapporte aux lieux de cultes des chrétiens arabes de France avec la visite d’une des plus anciennes églises de Paris, Saint-Julien-le-Pauvre ;

La troisième partie rappelle l’attraction que Paris a exercée sur le monde arabe, ainsi que les débats d’idées qui ont agité les réformateurs et érudits arabes au XIXe siècle. Le quartier a alors abrité les premières imprimeries et les premiers journaux en langue arabe en France. Les nombreuses librairies arabes sont l’héritage de cette période ;

La quatrième partie est consacrée à la visite de la Mosquée de Paris….Suite

Les centres de rétentions administratives (CRA) sont ces lieux hyper-sécurisés où la police aux frontières (PAF) enferme les étrangers qu'elle est chargée d'expulser. Les violences y sont constantes et les tentatives d'autodestruction monnaie courante. En guise de refus ultime d'être renvoyé dans un pays qu'on a fuit, loin de la vie qu'on a construite si difficilement ici, on se taillade, on s'empoisonne. Les révoltes et les incendies volontaires ne sont pas rares.

Le CRA du Canet à Marseille est l'un des plus agités, où les méthodes de maintien de l'ordre semblent particulièrement inventives (merci à Louise Fessard pour le lien). En mars 2011, un important incendie avait contraint à l'évacuation vers le CRA de Nîmes des 45 occupants retenus. Par la suite, quelques uns d'entre eux avaient été libérés par le juge des libertés et de la détention (JLD): dans l'urgence, difficile pour les convoyeurs de respecter l'ensemble de la procédure juridique!...

En ce début septembre 2012, un communiqué de l'organisation Non Fides relate les faits suivants. "Suite à l’incendie du samedi 1er septembre au centre de rétention du Canet, un retenu est embarqué en garde à vue. Il est jugé en comparution immédiate, le mardi 4 septembre dans l’après-midi. Il prend huit mois ferme et 1600 euros d’amende. Lors du verdict, le juge précise que le détenu effectuera la totalité de sa peine avant de se faire expulser. Un autre retenu avait été mis à l’isolement dans le centre au moment des faits. Il est libéré le lendemain. Il porte des traces de coups sur tout le corps, sauf le visage.

L’enquête et la procédure auront été menés rapidement. 48 heures seulement après les faits, le détenu se retrouve derrière les barreaux des Baumettes, sans qu’aucune information n’ait circulé à l’extérieur. Une avocate, qui tentait de se renseigner sur cet incendie, s’est vue répondre (...) que cela n’avait jamais eu lieu. Quand elle a tenté de s’informer auprès du Tribunal sur la personne déférée par rapport à cet incendie, on lui a certifié qu’il n’y avait aucun dossier sur une affaire d’incendie au centre de rétention".

Le 31 juillet 2012, toujours au CRA du Canet, Fatima, une Marocaine de 39 ans qui avait fait sa vie en France, après avoir résisté à deux tentatives d'expulsion le 10 et le 12 juillet 2012, a fini par avaler des médicaments pour éviter la tentative suivante, où elle savait qu'on ne lui laisserait pas le choix. Car la PAF a des méthodes de dissuasion éprouvées. "Le Consulat du Maroc avait demandé au préfet du Vaucluse le réexamen de sa situation. Elle fut placée en cellule d’isolement le 30 juillet à 15h, pour une expulsion le lendemain. A 19 heures, Fatima appelle sa famille depuis son téléphone portable pour se plaindre de violentes douleurs au ventre et de violences policières. Selon ses proches et son avocat, elle a désespérément essayé d’alerter sur son état de santé qui se dégradait suite à l’absorption de médicaments. Laissée à l’abandon et sans soins, elle aurait tenté de se faire entendre en donnant des coups contre les murs." Elle sera finalement dirigée sur un hôpital où, pour lui sauver la vie, on a dû réaliser sur elle une greffe de foie! Elle est vivante, elle est toujours en France près de sa famille, mais avec un foie greffé et les suites que l'on peut imaginer.

09 septembre 2012, Martine et Jean-Claude Vernier

Source : Médiapart

Plusieurs centaines de manifestants en majorité juifs mais aussi musulmans et chrétiens se sont rassemblés dimanche à Berlin pour protester contre une décision judiciaire rendant le rite religieux de la circoncision passible de poursuites pénales.

Parmi les quelque 500 manifestants, certains étaient drapés dans des drapeaux israéliens, d'autres portaient les habits traditionnels des juifs orthodoxes pour ce rassemblement sur la place Bebel, connue à l'époque nazie pour les autodafés de livres, qui y avaient été organisés.

Une banderole brandie par les protestataires accusait l'Allemagne de redevenir un "pouvoir colonial", a constaté un correspondant de l'AFP.

En juin, le tribunal de grande instance de Cologne a rendu publique une décision selon laquelle l'ablation du prépuce pour motif religieux relevait de coups et blessures volontaires, et était donc passible de poursuites pénales.

L'incertitude juridique provoquée par cette décision a créé une vaste polémique dans un pays qui compte quelque 4 millions de musulmans et plus de 200.000 juifs, deux communautés pratiquant la circoncision.

A l'appel des députés allemands, le gouvernement fédéral doit prochainement légiférer à ce sujet.

Des diplomates allemands ont admis que le jugement de la cour de Cologne s'était avéré "désastreux" pour l'image internationale de l'Allemagne, étant donné son passé nazi et l'indignation qu'il avait provoquée en Israël et dans les pays musulmans.

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle s'est dit "très préoccupé" par cette affaire qui est "absolument incompréhensible pour l'étranger", dans des déclarations au magazine Focus.

"C'est complètement incompréhensible que des familles juives en Allemagne ne puissent pas faire circoncire leurs jeunes garçons", a-t-il souligné.

Le président du Conseil central des juifs en Allemagne, Dieter Graumann, a déclaré au même magazine qu'il était "insupportable" que des juifs soient décrits comme des "tortionnaires d'enfants" pour pratiquer la circoncision.

Mercredi, la Ville-Etat de Berlin a fixé de nouvelles conditions pour cette pratique afin d'en garantir l'exercice.

"Les circoncisions religieuses sont par principe exclues de poursuites pénales si certaines conditions sont remplies", a déclaré le sénateur Thomas Heilmann, chargé de la justice, dans un communiqué.

Il faut que "les deux parents ou tuteurs légaux donnent leur autorisation par écrit après avoir été informés en détail sur les risques pour la santé" de l'enfant, a-t-il expliqué.

En outre, il faut "un environnement et des instruments stériles" ainsi qu'"une prise en charge de la douleur aussi importante que possible", a-t-il précisé.

9/9/2012

Source : Le Nouvel Observateur

Christian Levrat a été réélu président du Parti socialiste suisse (PS) dimanche lors du congrès du parti à Lugano. Les délégués ont en outre porté à la vice-présidence Géraldine Savary et Barbara Gysi. Ils ont également accepté à une large majorité le texte sur la politique migratoire.

Président sortant, le conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat est âgé de 42 ans. Sa réélection a été saluée par une "standing ovation" des participants. Il sera épaulé par les vice-présidents sortants et par les deux nouvelles vice-présidentes.
Elues à bulletin secret, la conseillère aux Etats vaudoise a obtenu 300 voix alors que la conseillère nationale zurichoise en a glané 240. Ces deux femmes ont ainsi été préférées au conseiller national Carlo Sommaruga (GE) qui a décroché 133 votes et au conseiller aux états Hans Stöckli (BE) qui en a obtenu 187.

Débat nourri

Dans l'après-midi, au terme d'un débat nourri, les quelque 600 délégués du PS Suisse ont approuvé à une large majorité le texte sur la politique migratoire du parti. Des voix discordantes se sont faites entendre du côté de la Jeunesse socialiste (JUSO), dont les amendements ont été rejetés.

L'examen laborieux du document s'est conclu par la question de la régularisation des sans-papiers. Le PS s'est prononcé en faveur de la légalisation plutôt que de la sanction des sans-papiers actifs. Environ 70'000 à 80'000 personnes vivent en Suisse sans statut de séjour régulier, estime le parti.

Selon lui, ils contribuent à l'essor de l'économie par leur travail dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du bâtiment.

Mots d'ordre

Les délégués ont ensuite voté les mots d'ordre du parti pour les objets soumis en votation fédérale le 25 novembre: oui au Référendum contre la modification de la loi sur les épizooties (LFE).

Quatre fois non en revanche aux référendums contre les accords avec l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Autriche concernant la coopération en matière de fiscalité et de marché financier ainsi qu'à la loi fédérale sur l'imposition internationale à la source.

9/9/2012

Source : Suisse info/sda-ats

L’expulsion des immigrés subsahariens continuent de faire de sérieux remous aussi bien en Espagne qu’au Maroc. Ainsi, le Défenseur du peuple, Soledad Becerril, a ouvert une enquête auprès du secrétariat d’Etat à la Sécurité pour connaître les détails de l’expulsion de 73 Subsahariens vers le Maroc mardi dernier, selon la presse espagnole.

Selon les mêmes sources, le Défenseur du peuple a présenté une lettre au secrétaire d’Etat à la Sécurité dans laquelle il demande des explications concernant les circonstances dans lesquelles s’est produite l’expulsion des sans-papiers vers le Maroc, et ce en vue de savoir si le gouvernement espagnol a commis «des irrégularités» lors de cette opération qui a été conduite, de concert, entre les autorités espagnoles et marocaines.

Certaines organisations de la société civile en Espagne ont dénoncé l’expulsion des sans-papiers d’une manière qui ne respecte pas, selon eux, la loi sur le séjour des étrangers. Selon «El Pais», l’expulsion des étrangers s’est produite «d’une manière collective, ce qui est interdit par la loi qui oblige que l’expulsion soit individuelle et avec l’assistance d’un avocat et interprète».
Les Subsahariens expulsés vers le Maroc ont dénoncé le fait que des agents de la Gardia Civil espagnole ont utilisé des matraques électriques. Mais le ministère de l’Intérieur a rejeté cette accusation. «Il a assuré à El Pais que les plaintes de migrants concernant leur expulsion ne sont pas réelles. Il a souligné que les agents de la Gardia Civil n’ont ni utilisé des matraques électriques, ni ligoté les mains et les pieds des migrants. Mais ce journal a vu comment beaucoup d’entre eux sont arrivés sur les côtes marocaines avec leurs mains ligotées derrière».

Pour sa part, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a interpellé le gouvernement Benkirane et demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle a qualifié comme des «attaques» et du «racisme» à l’égard des Subsahariens.
L’association a condamné également “les vagues d’expulsions et de répressions à l’encontre des migrants d’origine subsaharienne”. Selon elle, ces expulsions s’accompagnent de violences entraînant des “blessures (...) en plus des injures et d’autres formes d’humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux”, rapporte l’AFP.

8 Septembre 2012, Mourad Tabet

Source : Libération

Jamais ils n’avaient été aussi nombreux en provenance des pays du Sud de l’Europe à franchir le Rhin pour trouver un emploi en Allemagne. A la différence de leurs aînés venus dans les années 1960 participer au miracle économique allemand, il s’agit aujourd’hui de jeunes diplômés qui fuient la crise de l’euro dans leur pays.

Alors que partout en Europe, les flux migratoires reculent, l’Allemagne voit depuis deux ans le nombre d’arrivants augmenter de manière significative. Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les travailleurs des pays frontaliers à l’Est de l’Europe qui répondent aux appels d’offres de l’industrie allemande mais aussi les populations originaires des pays de la Méditerranée. Les Grecs qui n’étaient encore que 12 300 à immigrer en Allemagne en 2010, étaient 23 800 un an plus tard. Même chose pour les Espagnols qui entre 2010 et 2011, ont doublé leurs effectifs à 20 700. Cette tendance de fond répond à deux réalités : la crise de l’euro dans ces pays où le chômage des jeunes atteint un niveau record et le besoin croissant des entreprises allemandes en main d’œuvre qualifiée. Au total, selon le rapport de l’OCDE paru en juin*, ce sont 222 000 personnes soit 10 % de plus qu’un an auparavant, qui ont franchi la frontière allemande en 2010 pour s’installer durablement. L’amélioration des conditions d’accueil, la simplification des barrières administratives et bien entendu les perspectives d’emploi sont les raisons principales de ce phénomène. 66,5 % des nouveaux arrivés trouvent un emploi fixe, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Force est de constater qu’après les échecs essuyés dans les années 90 et au début des années 2000 par la république fédérale pour attirer des populations qualifiées en provenance de l’Asie, l’image de l’Allemagne a aujourd’hui changé. Il est vrai que le pays a tout intérêt à favoriser l’arrivée des étrangers. Sans ces nouveaux arrivants, le nombre d’actifs baissera de 44 millions de personnes aujourd’hui à 38 millions en 2025 ! Mais cette immigration à elle seule n’endiguera pas l’hémorragie du marché du travail allemand qui a perdu 750 000 actifs au cours des cinq dernières années. Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE n’a ainsi pas manqué de rappeler « que si ce flux reste constant, il ne couvrira plus les besoins du marché du travail allemand dès 2015 ». Car ces jeunes migrants actuels occupent majoritairement des créations de postes et non des emplois libérés par des Allemands pour cause de retraite. Les entreprises allemandes sont donc aujourd’hui au pied du mur. Alors qu’elles restent confrontées sur leur sol à un autre chantier – un l’intégration des 15 millions d’étrangers vivant sur leur sol depuis de nombreuses années –, elles préfèrent majoritairement continuer à prospecter sur le marché de l’emploi européen. En témoigne l’initiative de VW. Le groupe dont le nombre de marques est passé à sept en l’espace de quelques mois multiplie les opérations séduction auprès des jeunes sud-Européens. Un programme d’une durée de deux ans, dénommé « Start-up Europe » est destiné à intégrer les jeunes diplômés espagnols et portugais dans le groupe. 



2012/09/07, Marie Luginsland

Source : Commerce international

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