samedi 3 août 2024 15:19

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L'action commune du Maroc et de l'Espagne a "prouvé son efficacité et son efficience dans plusieurs domaines, dont celui de la migration légale et clandestine", a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

S'exprimant lors de la deuxième séance du forum parlementaire maroco-espagnol sur "la migration et le déplacement", M. Maâzouz a appelé à tirer profit des relations excellentes liant le Maroc et l'Union européenne, particulièrement avec l'Espagne, pour prendre des mesures censées alléger l'impact de la crise économique sur les deux pays et protéger les droits des immigrés, conformément à une approche "équilibrée et solidaire".

Il a rappelé, dans ce cadre, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain s'est félicité "des profondes relations historiques qui existent entre le Maroc et l'Espagne voisine, ainsi que des larges perspectives qui s'ouvrent pour les deux pays", réitérant "notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays". Dans ce discours, SM le Roi avait donné Ses "Hautes instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet".

Il a invité le législateur espagnol à "assurer aux immigrés marocains le droit de participation aux élections locales, en vue de renforcer leur sens de responsabilité, et leur intégration dans le pays d'accueil".

Cette catégorie sociale doit également bénéficier de la couverture sociale, de l'assurance-maladie et de la retraite, en vertu des conventions signées entre les deux pays, a souligné le ministre.

Il a également mis l'accent sur la nécessité de garantir aux fils des Marocains résidant en Espagne le droit à l'éducation, tout en intégrant la langue du pays d'origine dans les programmes officiels des établissements scolaires des pays de résidence, en vue de sauvegarder leur identité.

L'existence d'une communauté marocaine en Espagne "a représenté et représente toujours un élément primordial pour la prospérité économique de ce pays ibérique, participant ainsi à la construction d'un pays moderne et développé, dont nous sommes fier d'avoir comme partenaire", a-t-il dit.

"Elle représente également un facteur pour consolider davantage les relations entre les deux pays qui sont liés par une histoire commune et des intérêts stratégiques et économiques", a-t-il ajouté.

Le forum traite de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et au déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et à la sécurité.

Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.

05/9/ 2012

Source : MAP

L'Espagne est "profondément reconnaissante" pour la collaboration du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a affirmé mercredi à Rabat l'ambassadeur espagnol, Alberto Navarro.

"L'Espagne est profondément reconnaissante au Maroc pour l'excellente collaboration qu'il a manifestée" à l'égard de ce pays voisin, a déclaré le diplomate espagnol à la MAP, en marge du forum parlementaire maroco-espagnol.

"La question migratoire est un phénomène global auquel on peut faire face en facilitant l'immigration légale", a affirmé M. Navarro, qui a fait part à ce propos de l'intention de Madrid de faciliter la procédure de délivrance de visas aux Marocains. "Ce sujet sera évoqué lors du sommet prévu au mois d'octobre à Rabat, entre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy", a-t-il précisé.

"Les deux pays sont appelés à lutter ensemble contre les réseaux de traite d'êtres humains, à travers des politiques d'insertion des immigrés dans les pays d'accueil et d'appui aux pays d'origine et de transit par le biais du commerce et de l'aide au développement", a ajouté le diplomate.

Au sujet du rapport préliminaire de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK), rendu public suite à ses visites dans les provinces du sud du Royaume et dans les camps de Tindouf, M. Navarro a indiqué que "le Maroc fait de grands efforts en matière de respect des droits de l'Homme" et que l'Espagne "suit avec beaucoup d'intérêt" la situation des droits de l'Homme au Sahara, ajoutant que l'Espagne appuie les efforts de l'ONU pour un règlement juste et équitable de ce différend.

Organisé à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, le forum parlementaire maroco-espagnol, qui a débuté mercredi à Rabat, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération bilatérale.

05/9/ 2012

Source : MAP

Le Maroc souhaite que la question de l'immigration clandestine ne soit pas uniquement traitée sous l'angle "sécuritaire" mais aussi dans une perspective économique de "co-développement", a déclaré mercredi à l'AFP le président du Parlement marocain, Karim Ghellab.

Le premier forum parlementaire maroco-espagnol s'est tenu mercredi à Rabat et a été dominé par les questions migratoires, au lendemain de l'opération conjointe menée par les deux pays pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des côtes du nord du Maroc.

"Nous avons évoqué avec les députés espagnols l'engagement à travailler ensemble sur toutes les questions liées à l'immigration, notamment sur la mobilité et la circulation des personnes", a affirmé M. Ghellab en marge du forum.

Il a souligné la volonté du Maroc "d'agir avec notre partenaire espagnol pas seulement sur une approche sécuritaire mais aussi sur celle du co-développement et de la consolidation des investissements (espagnols et européens) au Maroc".

La réunion bilatérale a regroupé à Rabat, outre M. Ghellab, des ministres et responsables parlementaires marocains ainsi que les présidents espagnols du Congrès, Jesus Posada Moreno, et du Sénat, Pio Garcia Escudero.

Elle devrait être suivie en octobre d'une rencontre entre les deux chefs du gouvernement, le Marocain Abdelilah Benkirane et l'Espagnol Mariano Rajoy.

Selon des propos rapportés par l'agence marocaine MAP, M. Posada Moreno s'est félicité de la coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Le Maroc a "toujours coopéré favorablement" et les deux pays "sont appelés à fédérer leurs efforts dans le but de faire face à ce phénomène", a-t-il déclaré.

L'Espagne, dont les enclaves de Ceuta et Melilla se trouvent sur le continent africain, et le Maroc sont confrontés à l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne.

L'économie a également été un des principaux thèmes abordés mercredi, dans la mesure où le Maroc comme l'Espagne sont confrontés à la crise, ainsi que la question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.

Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Lamrani, a appelé Madrid à soutenir les "efforts" du Maroc pour trouver une solution au conflit qui l'oppose au mouvement indépendantiste Polisario.

De son côté, M. Posada Moreno a loué "l'effort" du Maroc en matière de droits de l'Homme ainsi que la série de réformes entreprises dans le cadre de la "nouvelle constitution marocaine" adoptée en 2011.

05/9/ 2012

Source : AFP

La coopération réussie entre le Maroc et l'Espagne repose sur la confiance mutuelle entre les deux royaumes, a déclaré mercredi à Rabat le président du Congrès des députés espagnol, M. Jes?s Mar?a Posada Moreno.

Intervenant dans le cadre du deuxième axe des travaux du premier forum parlementaire maroco-espagnol sur la migration et la mobilité, M. Moreno a souligné le caractère exemplaire des relations bilatérales, confortées, selon lui, par la situation géographique des deux pays et la proximité historique entre les deux peuples et adossées à une politique commune de migration.

L'excellence de ces rapports s'illustre par la présence d'une grande communauté marocaine en Espagne, la plus importante avec 830.000 personnes, mais aussi par une solide coopération entre les autorités marocaines et espagnoles dans la gestion des flux migratoires et la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-il dit.

Il a, en outre, souligné le changement profond que connaît la migration au Maroc, qui est passé d'un pays émetteur et de transit à un pays d'accueil de migrants, faisant état de la disposition de l'Espagne à faire bénéficier le Maroc de son expérience en matière de gestion des flux migratoires.

De son côté, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Mâazouz, a considéré que l'histoire commune et le positionnement géographique font du Maroc et de l'Espagne des acteurs clés de stabilité et de développement du pourtour méditerranéen.

M. Mâazouz a plaidé pour le maintien de la tendance actuelle de coopération que ce soit dans la gestion de la question migratoire que dans le domaine économique et commercial. A cet égard, il a rappelé les instructions de SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 30 juillet dans lequel le Souverain avait réitéré l'engagement du Maroc "à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays".

"A cet égard, Nous avons donné nos Hautes Instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet", avait souligné SM le Roi.

Dans le même ordre d'idée, le ministre a invité la délégation espagnole à Âœuvrer pour la protection des droits des MRE, conformément aux accords bilatéraux, y compris en matière de participation aux élections locales, de mobilité professionnelle, d'accès aux prestations de base, à la scolarité et aux divers cycles de formation avec l'insertion de leur langue maternelle dans les programmes scolaires.

La présidente de la Commission de l'Intérieur au sénat espagnol, Mme Juana Iturmendi Maguregui, a pour sa part souligné l'exemplarité de la coopération maroco-espagnole basée sur des politiques et solutions pragmatiques.

Elle a rappelé, à cet égard, l'accord bilatéral de coopération signé en 2010 dans le domaine de la police transfrontalière qui a donné lieu à l'inauguration de deux centres de coopération sécuritaire, le premier au port de Tanger Med et le second au port d'Algésiras, ainsi que le mémorandum d'entente conclu entre les ministères de l'Intérieur des deux pays portant sur la mise en place de mécanismes de communication sur les points de passage frontaliers dans les aéroports et les ports.

Abordant la question des mineurs d'âge marocains non accompagnés vivant en Espagne, dont le nombre est de 3.000, elle a proposé la création de centres d'accueil marocains pour leur rapatriement.

Le forum parlementaire maroco-espagnol, premier de son genre, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne.

05/9/ 2012

Source : MAP

Les quelques dizaines de migrants qui avaient été délogés d'un îlot espagnol proche des côtes marocaines ont été expulsés mercredi du Maroc via la frontière algérienne, a-t-on appris auprès d'un responsable d'une ONG marocaine.

Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, ces migrants de l'îlot espagnol proche de la ville d'Al-Hoceima (nord du Maroc), mettant fin à un casse-tête pour Madrid.

Sur les 83 sans papiers venus d'Afrique subsaharienne, seuls quelques mineurs et femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol.

Les autres -soit environ 70- ont été pris en charge par les autorités marocaines et ont transité mardi à Oujda, dans l'extrême est du pays, a indiqué à l'AFP Hichem Rachidi, un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem).

Puis, ce mercredi, ils ont été expulsés du Maroc par la frontière algérienne, a-t-il ajouté, jugeant cette démarche vaine: "ils vont sans doute revenir", a-t-il noté.

D'après la même source, environ 500 migrants sans papiers se trouvent actuellement à Oujda, dans un squat situé à proximité d'un campus universitaire.

Le Maroc a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers -essentiellement des subsahariens- en situation irrégulière dans le royaume.

Lundi, quelque 200 migrants, dont près de 170 dans le nord et une trentaine à Rabat, ont ainsi été expulsés.

Généralement, les sans papiers arrêtés au Maroc sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transiteraient avant d'arriver dans le royaume.

Les migrants ont souvent recours à des services de passeurs pour franchir la frontière via les transports routiers (voitures ou camions).

05 septembre 2012

Source : AFP

Le forum parlementaire maroco-espagnol se veut une opportunité de renforcer les engagements parlementaires pour promouvoir les relations de coopération et le dialogue entre les deux pays, a affirmé mercredi le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab.

S'exprimant lors d'une séance consacrée au volet économique dans le cadre de ce forum, M. Karim Ghellab a souligné que cette rencontre traduit la volonté des parlements des deux pays de soutenir les efforts et programmes communs, appelant à l'institutionnalisation de cette rencontre.

Selon lui, ce forum montre que les relations maroco-espagnoles ne se fondent pas uniquement sur des liens d'amitié, mais sont plutôt basées sur des éléments concrets, à savoir un background historique riche, la proximité géographique et une dimension civilisationnelle méditerranéenne commune, a-t-il indiqué.

Il a rappelé, à cet égard, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain a réitéré, "dans la difficile conjoncture actuelle, notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays" .

Par ailleurs, le président de la chambre des représentants a signalé que les questions de la sécurité et de la migration vers l'Europe sont des défis communs qui imposent aux deux pays davantage de coordination et de communication.
Le forum parlementaire maroco-espagnol a pour objectif d'insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne et de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays dans le cadre d'une structure institutionnalisée, à l'instar de l'expérience de l'Espagne avec la France et le Portugal, et du Maroc avec l'Union européenne.

05 septembre 2012

Source : MAP

Le comité d'histoire de l’Office français de protection. des refugies et apatrides organise une journée d’étude sur 60 ans d'archive sur les réfugiés et demandeurs d’asile en France le 21/09/2012 à Paris…Suite

Lorsque, vingt ans en arrière, l'on demandait ses origines à un Musulman dAmérique, il répondait qu'il venait d'un pays fort lointain, qu'il n'avait d'ailleurs visité qu'une fois dans sa vie. Aujourd'hui, la réponse la plus courante sera le nom d'un État américain, tels que l'Idaho, le Wisconsin, la Californie ou New York. …Suite

Du lundi au mardi, les éléments de la gendarmerie, des Forces auxiliaires et de la police ont obligé pas moins de 285 ressortissants subsahariens à se diriger vers les frontières maroco-algériennes, plus précisément au niveau de la zone d'Al Aleb, située à 14 km d'Oujda. Dans la nuit du lundi à mardi, à 2h00 du matin, le refoulement était encore de mise. Présents sur place, des acteurs des droits humains jugent l'opération inhumaine…Suite

L es craintes se sont malheureusement confinnées. Le dernier week-end a été très animé en matière de flux au niveau du port TangerMed. Ce sont un peu plus de 40.000 Marocains résidents à l'étranger qui ont pris le chemin du retour vers leurs pays d'accueil respectifs en Europe…Suite

Cinq arrondissements de Marseille, essentiellement dans les quartiers nord, figurent parmi les zones de sécurité prioritaires créées début août par le gouvernement de M. Jean-Marc Ayrault. En 1987, l'auteur de ce reportage avait consacré un livre aux habitants de ces quartiers. Vingt-cinq ans plus tard, il est retourné les voir…Suite

Un total de 580.769 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné le Maroc via le port de Tanger Med durant la période du 5 juin au 2 septembre, contre 516.891 personnes au cours de la même période de l'année précédente, soit une hausse 12 pc.

Le nombre des MRE ayant quitté ce port vers l'étranger au cours de l'opération transit 2012 a progressé, quant à lui, de 24 pc, passant de 341.283 personnes en 2011 à 424.328 personnes, d'après des statistiques des autorités portuaires de Tanger Med.

Concernant le transit des véhicules des MRE, le port a enregistré le passage à l'entrée de 156.170 véhicules durant la même période de 2012, soit une baisse de 5 pc par rapport à 2011 (163.955 véhicules).

Le mouvement des véhicules MRE vers l'étranger a connu également une baisse de 5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, se chiffrant à 108.730 véhicules en 2012 contre 114.139 en 2011.

Par ailleurs, 2.305 autocars ont transité par le port dans les deux sens entre le 5 juin et le 2 septembre 2012, soit une hausse de 17 pc par rapport à la même période de 2012.

Samedi dernier, un pic a été enregistré dans le transit des MRE vers l'étranger au niveau du port, avec l'affluence de 30.701 personnes et 7.161 véhicules.

Le flux important des MRE enregistré notamment lors de cette dernière semaine, a causé quelques retards dans le transit des voyageurs, mais a pu être traité rapidement grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité, l'administration des Douanes et les autorités portuaires.

04/9/2012

Source : MAP

Les Pays-Bas ne figurent pas désormais parmi les destinations préférées des émigrés en provenance des pays de l'Europe de l'Est, qui ne se sentent pas ces dernières années les bienvenus dans ce pays comme de par le passé, selon un sondage.

D'après l'étude, réalisée pour l'agence de recrutement néerlandaise, Otto Work Force, et dont les résultats ont été rendus publics dernièrement par le quotidien Het Finacieele Dagblad, seulement 1 pc des personnes sondées ont choisi les Pays-Bas comme étant la destination de travail privilégiée au moment où plus de 40 pc des interviewés, polonais notamment, ont affirmé que "l'image des Pays-Bas a changé" et 27 pc affirment être bien accueillis dans ce pays où cohabitent une multitude de nationalités.

Selon le quotidien néerlandais, le directeur de l'agence Otto Work Force a exhorté les politiciens néerlandais à cesser "la démonisation" des émigrés issus de l'Europe de l'est et mis en garde que les Pays-Bas auront bel et bien besoin de davantage de travailleurs étrangers à cause du vieillissement de la population néerlandaise.

Des études ont montré que les travailleurs étrangers contribuent à hauteur de 1,8 Milliard d'euro dans la croissance économique des Pays-Bas et payent 1,2 milliard de taxes, a-t-il dit.

L'image des Pays-Bas a été sérieusement altérée dans les pays de l'Europe centrale et orientale suite à la création par le Parti de la Liberté- extrême droite- (PVV) d'un site pour collecter des témoignages sur les prétendues nuisances des travailleurs en provenance d'Europe centrale et orientale.

Le lancement, en février dernier, de ce site a portée "xénophobe" par le chef de file du parti Geert Wilders, a suscité une large polémique et une forte indignation à l'intérieur des Pays-Bas, dans les pays concernés (Bulgarie-Pologne-Romanie) mais aussi dans les autres pays de l'Union Européenne.

La Commission européenne a dénoncé le site du PVV, estimant qu'il allait "totalement à l'encontre des principes" de liberté et de libre circulation en Europe.

04/9/2012

Source : MAP

Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, des dizaines de migrants installés sur un îlot espagnol désert et les ont renvoyés pour la plupart au Maroc, mettant fin à un casse-tête pour Madrid.

Des mineurs et des femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol. "Les autres ont été délogés à l'aube", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Garde civile espagnole, expliquant que l'opération avait été menée "conjointement" par l'Espagne et le Maroc, "sans aucun incident".

"Simplement, nous avons délogé (les migrants) de l'îlot car c'était un danger que ces personnes restent là", a-t-il ajouté.

Les autorités marocaines ont fait état auprès de l'AFP de deux blessés légers. Mais le ministère espagnol de l'Intérieur a nié tout incident: "la plupart des migrants ne voulaient pas aller au Maroc mais il n'a pas été nécessaire d'employer la force et il n'y a pas eu de débordement".

Mardi en milieu de journée, il ne restait plus aucune trace de l'intervention, selon un photographe de l'AFP sur place. Outre les derniers vacanciers de l'été, seuls deux gendarmes marocains étaient postés sur la plage, à proximité d'une tente.

Grand comme un terrain de football, l'îlot, sur lequel est planté un drapeau espagnol, était aisément repérable et atteignable à pied, avec la marée.

Sur les sites internet des journaux El Pais et El Mundo, des photos prises dans la nuit montraient des militaires espagnols sur un zodiac, en train de ramener les migrants vers le Maroc, et franchissant les derniers mètres pour les remettre aux forces de l'ordre marocaines sur la plage tout en s'efforçant de ne pas poser le pied sur le sol de ce pays.

"Les conditions maritimes (dans la nuit, ndlr) ont permis" l'intervention, a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur, précisant que "l'évacuation" s'était "achevée à 04H30 du matin" (02H30 GMT).

Au total, 83 migrants venus d'Afrique subsaharienne avaient débarqué ces derniers jours sur l'île de Terre (Isla de Tierra), un caillou inhabité, créant un casse-tête pour l'Espagne.

Dire "ça suffit" aux mafias

L'évacuation a eu lieu en deux temps d'après Madrid: "dix migrants, des mineurs et des mères de famille, ont été amenés en Espagne et sont à Melilla actuellement", a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur. Selon les médias, ils sont en observation médicale.

Mais "73 migrants ont été envoyés au Maroc pour être rapatriés", a-t-il ajouté, une information confirmée à Rabat.

L'opération a été critiquée par plusieurs ONG espagnoles qui ont accusé Madrid d'avoir "violé la législation espagnole en livrant les immigrants de l'île de Terre au Maroc".

"La procédure prévue par la loi sur les  étrangers n'a pas été respectée, et les  réfugiés potentiels n'ont pas été autorisés à demander l'asile. Ils ont en revanche été livrés à un pays qui viole systématiquement les droits de l'homme des immigrants", ont indiqué ces associations de défense des droits de l'homme.

Selon une source de sécurité marocaine, ils ont été "pris en charge" par les forces de l'ordre dans l'attente de leur expulsion vers la frontière algérienne, d'où les migrants pénètrent traditionnellement dans le royaume.

Le Maroc et l'Espagne ont fait en sorte de régler au plus vite cette situation: "ici, l'objectif n'était pas tant d'avoir à agir de cette manière (en évacuant les migrants, ndlr), mais d'éviter que d'autres arrivent sur les rochers espagnols", a confié le porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur.

L'Espagne doit déjà gérer l'épineuse question de ses enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.

Le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Garcia Margallo s'est dit lundi "convaincu" que l'arrivée de sans-papiers sur la Isla de Tierra était "une opération coordonnée par les mafias qui font du trafic d'êtres humains".

L'Espagne avait fourni ces derniers jours une aide en couvertures, eau et nourriture aux migrants sur l'îlot, refusant toutefois de leur laisser entrevoir le moindre espoir d'être transférés sur le continent européen.

Le pays mise désormais sur une coopération accrue avec le Maroc pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise: "La réponse conjointe des gouvernements espagnol et marocain, et de l'Union européenne, est de dire +ça suffit+ à ceux qui font du trafic d'êtres humains", a déclaré le préfet espagnol à Melilla, Abdelmalik El Barkani, à la radio nationale.

Côté marocain, une opération a été menée lundi pour expulser quelque 200 migrants en situation irrégulière, dont près de 170 dans le nord.

Prévu mercredi à Rabat, un Forum parlementaire Maroc-Espagne, en présence de nombreux hauts responsables, devrait par ailleurs être l'occasion d'aborder ces questions migratoires. 04 septembre 2012 Abdelhak SENNA

Source : AFP

La lutte contre le problème de la migration illégale, n'est "pas une chose facile", c'est "une question de coresponsabilité " entre le Maroc et l'Espagne, a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, M. Youssef Amrani. relevant la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.

Dans une déclaration à la radio espagnole "Cadena ser", diffusée mardi soir, M. Amrani a souligné que le Maroc, qui subit " une forte pression migratoire" particulièrement d'origine subsaharienne, appréhende la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic des migrants dans le respect des droits fondamentaux et la dignité des migrants.

Il a relevé que le Maroc, qui est devenu actuellement une destination pour les migrants irréguliers, a "consenti de grands efforts" en matière de lutte contre ce phénomène, et qui coûtent beaucoup pour le pays, soulignant que le Royaume est animé d'une " ferme volonté" pour résoudre ce problème, qui requiert, dit-il," une approche globale". Il s'est réjouit de voir les deux partenaires, le Maroc et l'Espagne coopérer en la matière.

Le problème de la migration illégale, qui est un " thème difficile et compliqué ", exige la coopération aussi bien du Maroc, de l'Espagne, que de l'UE et de l'Afrique, a fait observer le ministre délégué, notant que ce phénomène " ne peut pas être réglé uniquement à travers des mesures de contrôle, mais nécessite une approche globale " qui prend en compte aussi bien la surveillance des frontières, la promotion du développement et la solidarité de la part de l'Europe.

"Si on ne résout pas les causes qui sont à l'origine de ces phénomènes migratoires à travers le développement et la solidarité on ne peut pas régler la question de la migration illégale", a noté M. Amrani, mettant l'accent sur la responsabilité "partagée" et la "solidarité" de l'Europe dans ce domaine. Il faut, a ajouté M Amrani, apporter une réponse cohérente dans une perspective globale et équilibrée impliquant les pays d'origine, de transit et de destination.Le Maroc "ne peut à lui seul" faire face à tous ces phénomènes, a indiqué le Ministre Délégué. Il a rappelé à cet égard l'esprit et le plan d'action de la Conférence de Rabat sur la migration et le développement qui a initié un partenariat entre les pays d'origine, de transit et de destination de la migration et qui vise à apporter des réponses concrètes et appropriées à la question centrale de maîtrise des flux migratoires à travers une gestion concertée de la migration entre l'Afrique et l'Europe et un partenariat basé sur la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable.

05/9/2012

Source : MAP

Le forum parlementaire maroco-espagnol a débuté mercredi matin à Rabat, dans l'objectif de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays.

Le forum, qui vise aussi à insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne, traitera de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et le déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et la sécurité.

Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.

05/9/2012

Source : MAP

Les néonazis grecs d’Aube dorée passent à l’acte. À la mi-août, un jeune Irakien a été poignardé à mort dans la nuit par une horde de motards. Peu de temps avant, trois Indiens ont échappé de justesse à une agression similaire en Crète. Des attaques de plus en plus fréquentes et toujours impunies.

Selon Nikita Kanakis, président de Médecin du monde à Athènes, « des gens défigurés par les coups arrivent dans nos dispensaires et dans les services d’urgences ». Pour Nikos Dendias, ministre de l’ordre public, ces violences racistes sont un « phénomène nouveau ».Elles étaient, selon lui, « terra incognita pour la police ».

Une menace sur le marché du travail

Avec un tiers de la population sous le seuil de la pauvreté, 23 % de chômage, dont 45 % chez les jeunes, le migrant est d’abord perçu comme une menace sur le marché du travail, deux ans après l’explosion de la crise sociale. Pour le sociologue Thanos Dokos, « la société grecque a dépassé son seuil de tolérance. Le déséquilibre des populations dans certains quartiers est trop visible pour ne pas créer de problèmes ».

De plus, souligne-t-il, « il s’agit d’une population majoritairement musulmane, qui rappelle les quelque quatre cents ans d’occupation ottomane ».Issue des Balkans et de l’ancienne URSS, la première vague de migration, dans les années 1990, était composée de chrétiens proches des Grecs et décidés à s’intégrer.

La seconde vague, depuis 2005, est composée essentiellement d’Asiatiques et de Subsahariens musulmans qui n’ont qu’une seule idée : quitter la Grèce inhospitalière pour l’Europe du Nord.

Rafles policières

« Le discours ambiant criminalise les immigrés et légitime les violences »,souligne pour sa part Eva Cossé, de l’ONG Human Right Watch, pour qui « on ne peut pas dire que la Grèce est raciste. Il ne faut pas oublier que le pays reste la principale porte d’entrée des migrants »en Europe.

Pour le premier ministre conservateur Antonis Samaras, « les immigrés ont envahi les villes grecques »,tandis que son ministre de l’ordre public, Nikos Dendias, assure que « le problème de l’immigration clandestine est une question de survie nationale ».

Le flot continu de 150 à 300 migrants passant quotidiennement la frontière gréco-turque a légitimé l’opération « Zeus Xenios » menée au mois d’août : des rafles policières qui ont permis d’interpeller plus de 17 000 migrants et d’en placer 2 000 dans des camps de rétention dans l’attente de leur expulsion. Dernièrement, ils ne sont plus qu’une poignée chaque jour à franchir la frontière.

4/9/2012, THOMAS JACOBI à Athènes

Source : La Croix

La France a-t-elle gagné ou perdu du terrain contre les manifestations du racisme ? Difficile de répondre à la question tant cette hydre du rejet de l’autre renouvelle sans cesse ses visages.

Certes, le racisme scientiste du XIXe siècle qui reposait sur une hiérarchie des hommes selon leurs caractéristiques morphologiques, s’est considérablement affaibli. Mais il se nourrit désormais d’autres sources. Aujourd’hui, tandis que 8 % de la population considèrent qu’il existe des races supérieures aux autres, 27 % des personnes interrogées se reconnaissent elles-mêmes « plutôt », ou « un peu » raciste (1).

L’écart entre les deux chiffres manifeste bien que ce terme recouvre de nouveaux mécanismes de pensée. En outre, la statistique officielle fait état d’une augmentation continue des actes et menaces à caractère raciste. En 1990, la police répertoriait un total de 600 faits constatés, contre plus de 1 200 en 2011.

Une réaction aux expériences de la vie

« Plutôt que sous la forme d’une idéologie, le racisme émerge bien davantage dans les milieux fragilisés comme une réaction aux expériences de la vie quotidienne : des différences dans les habitudes alimentaires ou des coutumes, peuvent aboutir à un rejet brutal d’autres catégories de personnes jugées comme incompatibles et en particulier des musulmans », observe Alain Mergier, sociologue et directeur du cabinet d’étude Wei.

Depuis plusieurs décennies, les ressentiments communautaires progressent. Selon un sondage diffusé en avril dernier par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Roms constituent « un groupe à part » pour 77 % des personnes interrogées. Un jugement qui atteint 51 % pour les musulmans, 40 % pour les Maghrébins, 38 % pour les Asiatiques. Tandis que 55 % estiment « qu’aujourd’hui, en France, on ne se sent plus chez soi comme avant ».

Intégration

« Tout le paradoxe de la France est d’être multiculturelle sans être pour autant multiculturaliste, mais intégrationniste », analyse l’historien Pascal Blanchard, pour qui le pays n’a jamais vraiment soldé son passé de puissance coloniale.

« Les lois et les discours antiracistes ont été élaborés dans les années 1970-1980 sur des grands principes sans tenir compte du passé, qui a forgé des rapports comportementaux », poursuit-il. Le chercheur au laboratoire communication et politique du CNRS prône une mobilisation citoyenne, médiatique, institutionnelle pour rompre ce silence.

Une baisse de la tolérance

Chaque individu peut être amené à sentir son identité menacée. Il suffit parfois d’un fait divers, pour mettre le feu aux poudres. À la suite de l’affaire Mérah, la courbe des violences a fait un bond, avec 167 agressions, menaces et actes d’intimidation sur le seul mois de mars.

Le service de protection de la communauté juive (SPCJ), via un partenariat de longue date avec le ministère de l’intérieur, enregistre habituellement une quarantaine d’actes antisémites chaque mois.

L’affaire d’Aigues-Mortes (Gard), début août, où un couple avait proféré des propos racistes et ouvert le feu à huit reprises sur des jeunes, faisant un blessé léger, n’a pour l’heure rien de représentatif des faits habituellement constatés. Mais la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges, craint que ce cas ne préfigure une résurgence des violences xénophobes.

« Nous savons que les chiffres que nous récoltons ne sont que l’écume de la réalité, affirme-t-elle. Globalement, un ensemble de facteurs – la crise économique, l’insécurité sociale, ou encore la dédiabolisation du FN – conduit à une chute du seuil de la tolérance. On sent que ce racisme “banalisé”, qui se traduit le plus souvent par un regard, un ricanement, un commentaire déplacé, peut très vite déraper. »

Eduquer les enfants à la différence

Plus personne n’est à l’abri du rejet, et plus personne n’en a le monopole. Sur le moteur de recherche « Google », le mot le plus fréquemment associé au terme « racisme » est « anti-blanc ». De fait, une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée en avril dernier montrait que 18 % de la population dite « majoritaire » aurait déjà été la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes racistes.

« Il y a cette tendance, quel que soit le sentiment d’appartenance, à chercher dans son groupe la stratégie identitaire la plus favorable, de manière à ressortir gagnant de la comparaison », observe Philippe Castel, chercheur en psychologie sociale à l’université de Bourgogne.

« Par exemple, une personne de statut social modeste pourra reprendre le dessus en affichant la “supériorité” de ses valeurs cultuelles ou religieuses », poursuit-il. Pour lutter contre cette mécanique pouvant conduire à des surenchères, le chercheur prône des actions éducatives dès le plus jeune âge.

Car les discriminations n’attendent pas le nombre des années. Selon une étude de 2011 réalisée par l’éducation nationale auprès de 18 000 collégiens, les violences verbales liées à l’origine représentent la part la plus importante de l’ensemble insultes proférées par les élèves (16,8 %), devant celles liées à la religion (8,2 %).

« Dès la maternelle, l’enfant développe une compétence à distinguer les choses. C’est sans doute le moment le plus propice pour commencer à percevoir la différence sans en avoir peur, et sans la rejeter », poursuit Philippe Castel.

(1) Sondage issu du rapport 2011 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).

4/9/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Jamal Iddakia, un entrepreneur belgo-marocain, natif de France, a vu juste lorsqu’il a décidé de fonder sa propre marque de spiruline au Maroc, qu’il a baptisé Vitalina. Aujourd’hui, cela fait près de cinq ans qu’il cultive cette micro-algue aux multiples vertus, à Agadir, dans le sud du Maroc. Pour en savoir plus sur le potentiel de ce végétal dit « miraculeux », nous l’avons contacté.

Yabiladi.com : Depuis quand cultivez-vous la spiruline ?

Jamal Iddakia : Tout d'abord, une petite précision pour les lecteurs sur ce qu'est la spiruline. C’est une micro-algue d'eau douce, elle se cultive en bassins sous serres, elle est l'aliment le plus riche de la nature en protéines essentielles, 60 % de son poids, en fer, plus riche que le soja ou les épinards, et en bêta-carotène, 15 fois plus que dans la carotte !

Pour la culture ici au Maroc, nous avons commencé fin 2008, mais il aura fallu un an pour atteindre une bonne qualité. Je pense que l'on peut affirmer sans conteste que le Maroc peut maintenant se prévaloir de produire une des meilleures spirulines au monde.

Et comment vous est venue l'idée de le faire au Maroc ?

J.I : L'idée au départ était de produire au Maroc du biocarburant à base de micro-algues, donc on était assez loin de la spiruline. Comme les entraves législatives ne le permettaient pas, on est passé à la spiruline, vu que son comportement et sa culture s'apparentaient à ses cousines les diatomées, autres micro-algues. Finalement, ça a été une réussite et la marque Vitalina a vu le jour.

Quels sont ses bienfaits ?

J.I : Ils sont vraiment multiples et on continue à les découvrir avec le feedback de notre clientèle. C'est d'abord un excellent remède contre l'anémie chronique, par sa très forte teneur en fer. On a constaté d'excellents résultats au bout de quelques semaines surtout sur les femmes, notamment pendant les périodes de grossesse et d'allaitement. Puis il y a, et là ça va intéresser les lectrices, c'est l'alliée idéale contre la chute des cheveux, les ongles cassants. Elle peut même être appliquée en masque sur les cheveux un peu comme on le fait traditionnellement pour du henné. Nous avons même un cas de disparition de cheveux gris chez une femme âgée qui la consomme et l'applique également en masque de cheveux. La spiruline semble régénérer les cheveux.

Elle est aussi conseillée lors de régimes amincissants. Elle va fournir au corps une bonne partie des protéines, minéraux et vitamines indispensables sans la prise de calories. Prise une demi-heure avant les repas, elle agira comme coupe-faim. D'autre part, c'est un excellent compagnon pour les sportifs, le corps récupère beaucoup plus vite après l'effort.

Il y a beaucoup d'autres applications, cela serait trop long à énumérer, mais la spiruline est réellement un super aliment. La NASA s'y intéresse de près par exemple et l'utilise comme complément alimentaire à bord de la station spatiale en orbite. D'après eux, un gramme de spiruline équivaut à 1000 grammes de fruits et légumes.

Y a-t-il des effets secondaires dus à sa consommation ?

J.I : Très peu répertoriés, nous avons des clients qui ont constaté un peu d'acidité à l'estomac lorsqu'elle est consommée à jeun, mais globalement, la spiruline est sans danger pour le corps. De plus, notre production se fait sans additifs, ni conservateurs, elle est totalement naturelle.

A quel prix se vend-elle au Maroc ?

J.I : Elle est vendue à 120 dhs le sachet de 100 grs, ce qui est très en dessous des prix pratiqués en Europe ou aux USA. A titre de comparaison, si vous achetez un complément pour le fer, un pour la B12, un pour les protéines, un pour le magnésium et un pour le calcium, vous êtes à plus de 600 dirhams, et les produits achetés seront bien souvent importés et synthétisés donc non-naturels. Donc, la spiruline est très économique en définitive et surtout on encourage l'économie et l'initiative marocaine. Il faut arrêter de croire que ce qui vient de l'étranger est meilleur, c'est un préjugé qui a la vie dure, nous sommes capables de faire parfois mieux que la concurrence étrangère, en l'occurrence ici c'est bien le cas, nos analyses labo nous confirment, année après année, que la spiruline marocaine est d'une excellente qualité.

Et est-ce que vous avez de la concurrence ?

J.I : A ma connaissance, il n'y a que cinq producteurs au Maroc de taille respectable, ce qui est peu. Le marché des compléments alimentaires est en pleine croissance et est énorme au Maroc. Il n'y a qu'à voir la floraison des parapharmacies dans les villes marocaines, il y a encore beaucoup à faire.

Pensez-vous que la culture de la spiruline constitue un réel potentiel pour le Maroc ? Est-ce qu’on pourrait l'exporter ?

J.I : La spiruline marocaine est déjà exportée, essentiellement vers l'Europe. Je pense que c'est un potentiel énorme pour deux raisons : la première relative au marché des compléments alimentaires, notre climat permet de produire 12 mois sur 12, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents européens. Ensuite, il y a l'effet écologique, savez-vous que pour produire 10 kgs de spiruline, nous consommons 4,5 kgs de C02 ? Donc à titre environnemental, nous dépolluons en produisant, c'est de l'écologie intelligente, rentable et 100 % marocaine !

3/9/2012

Source : Yabiladi

L’esprit de la circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui restreignait le droit des étudiants étrangers, abolie par la gauche le jour même de son premier anniversaire, s’exporte Outre-Manche.

La London Metropolitan University, surnommée ‘Met’, s’est ainsi vue retirer, fin août, son autorisation de délivrer aux étudiants étrangers non européens le visa -d’en général trois ans- qui leur permet de suivre des études au Royaume-Uni. L’affaire a été révélée par la BBC le 30 août et l’université elle-même a appris par la presse les motifs de cette révocation.

Près de 2 600 étudiants de la Met ont ainsi reçu un mail les priant de trouver un autre établissement ou de partir dans les 60 jours.

Les universités anglaises jouissent d’une sorte de statut de confiance, une délégation du ministre de l’intérieur pour parrainer leurs étudiants étrangers. Or, l’agence United Kingdom Border Agency (UKBA) a suspendu cette délégation à la Met, jugeant qu’elle pratiquait une politique trop laxiste en acceptant de parrainer des étudiants dont le niveau, en anglais, était insuffisant.

La Met a annoncé, le 3 septembre, sa décision d’attaquer l’UKBA en justice. Selon le quotidien Guardian Education, deux autres universités ont aussi vu leur licence temporairement suspendue, puis rétablie au vu des efforts réalisés.

"L'industrie universitaire"

Ce durcissement dans la politique d’immigration survient après les mesures prises en mars 2011 par le gouvernement de David Cameron en vue de limiter l’immigration de 216 000 à 100 000 personnes par an, d’ici 2015, et de restreindre les possibilités de travail des étudiants. Or, les universités britanniques, dont les fonds publics sont drastiquement réduits à compter de la rentrée 2012, comptent bien sur la manne des étudiants étrangers payant le prix fort pour renflouer leurs finances et assurer près de 10% de leur budget. Ainsi, l’université de Warwick facture l’année universitaire 9 000 livres aux nationaux et aux européens mais jusqu’à 18 650 livres aux autres. Pour la Met le manque à gagner des inscriptions de ces étudiants représente 30 millions de livres.

Cette affaire tombe au plus mal pour “l’industrie universitaire” anglaise et écorne son image, comme le souligne la National union students (NUS), fédération d’associations étudiantes qui, dans un communiqué de presse publié le 30 aout, réagit vivement : « Cela a des effets catastrophiques sur une industrie exportatrice générant 12,5 milliards de livres par an », indique-t-elle dans son communiqué de presse. « Les politiques doivent réaliser que cette attitude de suspicion envers les étudiants internationaux pourrait compromettre la poursuite de leurs études et nuit à cette industrie qui exporte. Cette lourde décision n’a de sens ni pour les étudiants, ni pour les institutions, ni pour le pays », ajoute le président de NUS, Liam Burns. Selon Mark Easton, éditorialiste de la BBC, cette affaire risque, en effet, de causer à l’économie anglaise une perte annuelle de 940 millions de livres (http://www.bbc.co.uk/news/uk-19422049). En outre, le triplement, lors de cette rentrée, des frais d’inscription pour les nationaux et les européens a d’ores et déjà fait fuir 15 000 candidats.

Isabelle Rey-Lefebvre

4/9/2012

Source : Le Monde

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