Les recettes générées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont accusé un repli de 4% au titre de l’exercice 2012. C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées récemment par l’Office des changes. Les flux de ces transferts financiers se sont chiffrés, pour l’année écoulée, à quelque 56,30 milliards de DH alors qu’ils avaient atteint en 2011 environ 58,63 milliards de DH, soit une chute de 4% d’un exercice à l’autre, ce qui représente près de 2,33 milliards de DH en manque à gagner. Selon les spécialistes, ce recul des flux de capitaux MRE n’a rien de vraiment exceptionnel puisqu’il reflète simplement et fidèlement la situation économique qui sévit aujourd’hui dans les pays d’accueil où résident les Marocains expatriés. Une conjoncture difficile qui a même des allures de crise dans certains pays d’Europe où se concentrent les communautés marocaines. De fait, l’impact sur les capacités d’épargne est d’autant plus déterminant et les transferts d’argent vers le Royaume sont amoindris dans la foulée.
Les indicateurs de l’Office des changes pour 2012 révèlent aussi que d’autres paramètres ont inégalement évolué dans le tableau de bord de l’économie. Par exemple, les recettes des investissements et prêts privés étrangers, qui ont augmenté de 2% en 2012, avec 29,81 milliards de DH et les recettes de voyages qui ont reculé de 1,6% avec 58,14 milliards de DH.
8 Février 2013
Source : LE MATIN
Les néonazis s’attaquent maintenant aux infirmières et aux patients étrangers.
Plus la Grèce s’enfonce dans la crise, moins le gouvernement de coalition a des réponses à donner et plus la misère s’étend. Les solutions "simples" commencent donc à s’imposer.
Ainsi, dans la ville de Tripoli, dans le Péloponnèse, les infirmières grecques, en butte, disent-elles, à une concurrence déloyale de la part des infirmières étrangères qui travaillent pour moitié moins cher et sans couverture sociale, ont fait appel à la branche locale d’Aube dorée pour régler le problème. C’est du moins ce qu’affirme le parti néonazi pour justifier l’inspection surprise que plusieurs de ses membres ont menée de nuit à l’hôpital de la ville, le Panarkadiko, la semaine dernière.
Selon plusieurs témoins, des hommes d’Aube dorée, vêtus des blouses noires du parti, ont fait irruption dans les chambres des malades, pour exiger de façon musclée la nationalité des infirmières qui se trouvaient au chevet des patients.
Le système médical en Grèce est tel qu’il faut toujours, en cas d’hospitalisation grave et surtout de nuit, une "apoklistiki" - littéralement, une infirmière exclusive - pour veiller sur le malade. Celles-ci sont affectées à un seul patient qui les paie directement, environ 40 à 70 € la nuit, le double le week-end. Il s’agit d’un marché lucratif que les infirmières des pays voisins ont commencé à occuper ces deux dernières décennies au grand dam de leurs collègues locales.
Ceci expliquant cela, la directrice de l’hôpital Panarkadiko, Eleni Siourouni, a fait front commun avec Aube dorée, expliquant dans une conférence de presse conjointe que, "sur la question des infirmières exclusives étrangères, la direction de l’hôpital a un but commun avec Aube dorée" . Giorgos Pastamatakis, chirurgien et membre du conseil d’administration de l’hôpital, a dénoncé, avec le soutien de l’Ordre des médecins, la directrice de l’hôpital, accusée "d’être plus sensible aux revendications des infirmières qu’à la tranquillité des patients".
"Le problème de la concurrence des infirmières étrangères est réel", reconnaît-on, tant au ministère de la Santé qu’au conseil d’administration l’hôpital, "mais ce n’est pas un parti politique qui va le régler, et surtout pas Aube dorée". Vingt-quatre heures plus tard, la directrice de l’hôpital était suspendue par le ministre de la Santé.
Médecins du monde visé également
Qu’à cela ne tienne. Le lendemain, une quarantaine de membres d’Aube dorée ont mené une opération d’intimidation contre le dispensaire de Médecins du monde (MDM) à Pérama, dans la banlieue du Pirée, où sont soignés des migrants, mais surtout des Grecs très pauvres, démunis de tout.
Vêtus de leur éternelle blouse noire au nom du parti, ces activistes de la haine ont scandé des slogans orduriers et racistes contre MDM, accusé de soigner "en priorité des étrangers et des migrants illégaux" . Selon Nikitas Kanakis, directeur du MDM en Grèce, "c’est le dispensaire qui a été visé en tant que tel, car nous soignons tout le monde et nous recensons les agressions xénophobes lorsque des gens blessés viennent chez nous".
Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, venu début février en visite officielle en Grèce, avait dénoncé "la menace spécifique que constitue Aube dorée" . Le secteur médical n’est pas le seul dans lequel les néonazis se proposent de faire le ménage. L’été dernier, des députés du parti avaient procédé à des vérifications violentes d’identité de petits revendeurs, saccageant leurs étals lorsqu’ils n’étaient pas, selon eux, en règle. Enfin, bizarrement, alors que tous les employés des pompes à essence étaient à 90 % étrangers, ils sont désormais, dans leur écrasante majorité, grecs.
Aube dorée ne fait peut-être que 10 à 14 % dans les sondages, et reste fermement le troisième parti du pays, mais, au quotidien, il se comporte en territoire conquis. Samedi dernier, ses sympathisants étaient plus de 10 000 à défiler au flambeau dans les rues d’Athènes
13/02/2013, Angélique Kourounis
Source : Lalibre.be
Avec un salaire qui n’a pas augmenté en 30 ans, les cueilleurs de tomates en Floride vivent une véritable exploitation en étant payé 50 centimes par panier de 15kg ramassés. Les Etats-Unis sont montrés du doigt.
Pour chaque panier de 15kg de tomates que Leonel Perez récolte sur les terres agricoles de Floride, il reçoit un salaire de 50 centimes par panier.
« Ce salaire n’a pas changé depuis plus de 30 ans » explique le travailleur d’origine étrangère.
Un rapport publié ce mois-ci par le Center for Progressive Reform souligne la dégradation des conditions de travail aux États-Unis. Dans ses conclusions, il indique que l’industrie agricole compte beaucoup sur les « travailleurs étrangers » (ou des contrats de courte durée) pour permettre aux employeurs de payer des salaires extrêmement bas et contourner les règlementations. Ce qui explique pourquoi les données du Bureau of Labor Statistics montrent qu’un ouvrier agricole meurt au travail chaque jour et que des centaines d’autres sont blessés.
Mr Perez fait partie de la Coalition des Travailleurs d’Immokalee, un groupe de travailleurs agricoles immigrés en Floride, qui se bat pour des salaires équitables et de meilleures conditions de travail. En échangeant en direct avec le journaliste Jacob Soboroff sur le site de HuffPost Live, Mr Perez a déclaré que lui et ses collègues sont forcés d’endurer un travail dans des conditions effroyables, pour un salaire annuel moyen de seulement 10 000$ US.
« Chacun de nous a fini pour développer un système pour que cette situation précaire fonctionne malgré tout, pour subsister ; et il n’y a vraiment personne d’autre pour faire ce travail » explique-t-il.
Plainte à l’ONU
Les avocats représentants cette coalition de travailleurs agricoles ont déposé une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies en décembre dernier, alléguant que les travailleurs immigrants se sont vu refuser l’accès à l’aide juridique, aux soins de santé et d’autres besoins de base. La plainte de 62 pages affirme que « les États-Unis sont complices de violation des droits humains sur cette population qualifiée de vulnérable. »
Plus de la moitié des travailleurs agricoles américains sont des immigrés sans papiers. Mais selon un rapport de l’Université de Californie-Davis, cette main d’œuvre diminue au fur et à mesure que s’enrichit le Mexique.
La réforme sur l’immigration empirerait la situation
Le lobby agricole espère que la refonte de la réforme de l’immigration proposée cette semaine permettra aux agriculteurs américains d’embaucher plus facilement les travailleurs dont ils ont besoin. Mais avec les nombreux droits dont les immigrants sont bafoués, cette réforme pourrait aggraver la situation.
Rena Steinzor, président du Center for Progressive Reform, explique au HuffPost Live que l’industrie n’a pas besoin d’une réforme sur l’immigration mais d’organismes, comme le ministère de l’Agriculture, pour surveiller de façon plus constante et sérieuse les conditions de travail pour donner aux travailleurs les ressources dont ils ont besoin.
« Le ministère de l’Agriculture accepte trop souvent ce que le Farm Bureau ou les entreprises fermières veulent », a déclaré Mr Steinzor. « Il interfère avec d’autres parties du gouvernement. L’administration Obama a les moyens de pouvoir surmonter ces obstacles. Je ne parle pas d’une réforme de l’immigration … Je parle de mettre ces agences sur le terrain, qu’elles accomplissent leur travail et fassent appliquer la loi ».
13.02.2013
Source : Green et Vert
Pourquoi donc la Grande-Bretagne agite-t-elle la menace d'un raz de marée d'immigrés bulgares et roumains ? Pour le quotidien en ligne Dnevnik de Sofia, toute cette affaire mérite d'être oubliée au plus vite.
Il y a un an, le populiste néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a créé un site Internet destiné à accueillir les plaintes de ses compatriotes à l'égard des immigrés d'Europe de l'Est. Cela a entraîné une série de réactions négatives, y compris aux Pays-Bas. Des diplomates ont exprimé leur mécontentement et le Premier ministre Mark Rutte a même été convoqué au Parlement européen pour s'expliquer.
Mais le site est resté ouvert, et Rutte n'a pas cru utile de présenter des excuses aux pays concernés pour cette initiative qui, après tout, n'était pas la sienne. Les Pays-Bas étaient alors en période préélectorale. Et puis, en quelques mois, le site s'est révélé un fiasco absolu et le Parti pour la liberté de Wilders a basculé dans l'opposition.
Un an plus tard, l'histoire recommence, mais dans un autre pays en campagne électorale. Depuis des mois, on fait peur aux Britanniques : leur pays serait en passe d'être de nouveau submergé par des migrants, originaires cette fois-ci de Bulgarie et de Roumanie. Certains journaux de Londres ont même évoqué le projet d'une campagne gouvernementale visant à décourager les candidats à l'immigration en les persuadant qu'ils ne pourraient qu'être malheureux en Grande-Bretagne. Le projet a suscité, en retour, des réactions indignées de Sofia et de Bucarest. Mais pourquoi cette agitation subite ?
Phobies britanniques
Il faut dire que la Grande-Bretagne se trouve aujourd'hui dans une phase clairement eurosceptique. De nombreuses échéances électorales attendent les Britanniques : scrutin local en mai et européen l'année prochaine, élections parlementaires en 2015. Selon les derniers sondages, les conservateurs de David Cameron sont donnés perdants - ce qui les a incités à prophétiser un raz de marée bulgare et roumain pour 2014, dès que les dernières restrictions sur l'accès au travail seront tombés pour les ressortissants de ces deux pays.
Là-dessus se sont greffés les appels à sortir de l'Union européenne. Le président de l'Ukip [UK Independence Party, Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni], Nigel Farage, déjà connu pour ses prises de positions provocatrices au Parlement européen, est entré dans la danse en donnant un ton encore plus radical à cette campagne antieuropéenne.
Mais ces peurs sont-elles réalistes ? Elles sont, en tout cas, bien plus motivées par des événements du passé que par la perspective du futur. En 2004, lors de la première vague d'élargissement de l'UE, 2,3 millions de personnes originaires d'Europe centrale ont élu domicile au Royaume-Uni - ils étaient, en effet, bien plus nombreux que ne l'avaient prévu les autorités britanniques.
Mais la situation aujourd'hui en ce qui concerne les Bulgares et les Roumains n'est plus du tout la même : ces derniers peuvent déjà, par exemple, travailler librement dans les deux tiers des pays de l'Union européenne. Et lorsque les dernières restrictions seront tombées au Royaume-Uni, il en ira de même dans des pays comme l'Allemagne, la France et l'Autriche, destinations beaucoup plus prisées par les Bulgares.
Sofia et Bucarest se trompent de cible
Mais, à Sofia aussi, il y a eu beaucoup de bruit pour rien autour de cette affaire. Après la publication dans la presse du projet de "campagne négative", des actions visant à ridiculiser les Britanniques ont été lancées, en Roumanie comme en Bulgarie. Parfois drôles, certaines sont tombées au même niveau que les propos du populiste Nigel Farage. Pour l'instant, il faut le reconnaître, il n'y a pas de tentatives réelles de limiter l'immigration bulgare et roumaine. S'il faut en revanche pointer un problème réel, c'est celui des étudiants originaires de ces deux pays en Grande-Bretagne qui font l'objet de mesures discriminatoires en raison de la mauvaise volonté des autorités à leur délivrer des permis de travail. Des délais trop long, des fonctionnaires trop pointilleux, voire racistes, des pièces impossibles à fournir : les témoignages qui nous avons recueillis nous amènent à penser que l'administration fait tout pour les priver de leurs droits légitimes. Alors, s'il faut monter au créneau pour se plaindre de la Grande-Bretagne, il vaut mieux le faire pour des problèmes réels comme ceux de ces étudiants et non pour s'exciter sur les gesticulations populistes d'une poignée d'hommes politiques.
13 février 2013, Jeni Koleva
Source : Le Courrier international
Ce désamour est particulièrement sensible dans les ressortissants des anciens états du Commonwealth, à savoir principalement les indiens et les pakistanais. Ces derniers ont vu le nombre de leurs futurs inscrits se réduire de 13,4 % pour les premiers et de 23,5% pour les seconds, pour 2012-2013.
Un manque à gagner de taille quand on estime que pour 15 et 30 % des étudiants anglais d’origine pakistanaise et indienne possédant une licence, les blancs britanniques ne sont pour leur part que 18 %, d’après les chiffres 2006 de l’office national statistique anglais.
Si ce sont les étudiants étrangers en provenance de ces nations et non des citoyens britanniques originaires de ces communautés qui sont l’objet de cette baisse de fréquentation, la navette de l’un à l’autre est possible.
Des trous dans la coque
Ce parallèle est d’autant plus permis que la crise d’attractivité actuelle n’est pas étrangère à l’augmentation récente des frais de scolarité dès l’année 2012-2013, dont le parlement britannique a voté le triplement à l’automne 2010, et pourrait donc facilement se généraliser. Comptez désormais dans les 4 000 £ pour vous inscrire à la London School of Economics en Master 1 et un minimum de…14 000 £ pour un étudiant hors Union Européenne !
Des questions de financement toujours plus compliquées dans un pays qui a ratifié une loi sur l’immigration stipulant que tout étudiant étranger ne pourra obtenir qu’un visa ne lui permettant pas de travailler durant ses études, et après non plus.
Ce sont pas moins de 5 comités parlementaires anglais qui ont interpellé David Cameron pour le prier de ne pas rendre la loi applicable aux étudiants étrangers, qui contribuent alors largement à l’économie nationale et à l’échange transculturel.
Pour mémoire, le nombre d’inscriptions en Master a enregistré une baisse historique de 8 % pendant l’année 2012, selon The Higher Education.
12 février 2013, T.C.
Source : MCE Ma Chaine Etudiante/Educpros
La sénatrice Dominique Gillot (PS) a déposé mardi une proposition de loi pour améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers, car selon elle l'abrogation de la circulaire Guéant n'a "pas résolu toutes les difficultés" auxquelles ils sont confrontés.
Mme Gillot propose de sécuriser et stabiliser les conditions de séjour des étudiants étrangers "en instaurant un titre de séjour pluriannuel en fonction de la durée des études".
Le texte, indique-t-elle dans un communiqué, prévoit l'amélioration des conditions d'insertion professionnelle en permettant à tout étudiant étranger, diplômé en France, "de bénéficier dorénavant de la non-opposabilité de la situation de l'emploi et d'un titre de séjour +salarié+ d'une durée de trois ans pour lui permettre une expérience professionnelle en rapport avec son diplôme".
La proposition de loi crée aussi un droit illimité au séjour pour tout titulaire d'un doctorat obtenu en France, afin "de fidéliser les talents étrangers".
Le texte autorise par ailleurs les enseignements en langues étrangères. Toutefois, "afin de préserver la promotion de la francophonie, cette dérogation est conditionnée au suivi obligatoire de cours d'initiation à la langue et à la culture françaises".
Enfin, pour faciliter la politique de coopération internationale des universités autonomes, "il est prévu que les établissements pourront conclure, sans autorisation préalable, des accords internationaux".
Selon Mme Gillot, "ce texte vise à améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers et le rayonnement international des établissements français d'enseignement supérieur et de recherche", "un enjeu majeur".
L'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, qui demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les autorisations de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut, "n'a pas résolu toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants étrangers qui choisissent de se former en France", estime Mme Gillot.
12-02-2013
Source : Le Nouvel Observateur/AFP
Après avoir atteint un pic en 2005, le nombre des enfants étrangers adoptés en France ne cesse de diminuer. Une tendance lourde, explique l'historien angevin Yves Dénèchère. Entretien.
Professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Angers, Yves Dénèchère est l'auteur de Des enfants venus de loin, histoire de l'adoption internationale en France (Armand Colin).
Depuis quand le nombre des adoptions internationales diminue-t-il ?
L'arrivée d'enfants de pays du tiers-monde a commencé dans les années 1960. Ça ne concernait que quelques dizaines d'enfants par an. Le phénomène se développe dans les années 1970 et atteint un millier d'enfants au début des années 1980. Le nombre va augmenter jusqu'en 2005, avec plus de 4 100 enfants. Depuis, il diminue. En 2011, on était à 1 995 enfants adoptés. En 2012, 1 569 visas ont été délivrés. Cette baisse touche tous les pays d'accueil.
Pourquoi ?
Les pays qui envoient des enfants améliorent aussi la prise en charge sur place : on ouvre des orphelinats, on aide les mères à garder leurs enfants, on favorise l'adoption locale... Politiquement, c'est difficile pour un État de se montrer incapable de s'occuper de ses propres enfants. L'opinion publique le vit mal. Vis-à-vis des pays étrangers, c'est apparaître en position de faiblesse. Certains pays renversent le problème et imposent des conditions de plus en plus exigeantes aux pays d'accueil.
Les règles internationales se sont aussi durcies...
La convention de La Haye (1993) rappelle que c'est l'intérêt supérieur de l'enfant qui doit primer. L'adoption, c'est donner une famille à un enfant qui n'en a pas. À partir des années 1970-1980, on s'en est éloigné : pour certains, c'était donner un enfant à un couple qui n'en avait pas. Pour la convention, toute forme d'adoption nationale ou autre prise en charge dans les pays d'origine doit être privilégiée.
L'attente risque-t-elle d'être longue pour les quelque 25 000 couples titulaires d'un agrément ?
Aujourd'hui, un jeune couple infertile qui se tourne vers l'adoption internationale a très, très peu de chance d'adopter un bébé. De plus en plus, les enfants offerts à l'adoption sont des enfants « à spécificité » : âgés, handicapés, nécessitant une prise en charge médicale lourde... La Chine réserve ses bébés en bonne santé à l'adoption nationale. Quant aux couples homosexuels mariés, ils ne pourront pas adopter à l'étranger. Beaucoup de pays sources se méfient des candidatures de célibataires, pensant qu'elles cachent des couples homosexuels. En Belgique, il n'y a eu aucune adoption internationale par des couples homosexuels depuis l'autorisation de 2006.
Il n'y a donc pas d'espoir que les adoptions repartent ?
Désormais, les pays qui ont la main sur les berceaux imposent leurs conditions. À court terme, il n'y aura pas d'augmentation de l'adoption internationale. C'est pourquoi l'accent est mis sur une réforme de l'adoption des enfants français, dont le nombre reste stable : environ 800 chaque année. Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir plus d'enfants adoptables ?
13 février 2013, Serge POIROT
Source : Ouest-France
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a indiqué mardi à Alger que les autorités algériennes prendront en charge les ressortissants algériens résidents en Belgique, y compris ceux qui sont en situation irrégulière dans ce pays.
"A partir du moment où l'identification de quelqu'un comme étant un Algérien, même si je ne dis pas qu'il sera le bienvenu chez nous, il sera pris en charge" par les autorités algériennes, a déclaré M. Ould Kablia à la presse qui l'interrogeait sur les ressortissants algériens qui sont en situation irrégulière en Belgique.
M. Ould Kablia a fait cette déclaration, en marge de son entretien avec la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Mme Maggie De Block.
"Nous considérons qu'il doit y avoir quelques centaines ou peut-être un millier d'Algériens en situation irrégulière en Belgique, alors que les chiffres donnés par les autorités belges sont 3 ou 4 fois plus importants", a-t-il ajouté, soulignant, à ce propos, que les problèmes d'immigration et d'identification des personnes en situation irrégulière ont été examinés lors de cet entretien.
M. Daho Ould Kablia a souligné, en outre, que l'Algérie a pris les dispositions nécessaires pour accueillir tout Algérien qui "se trouve de manière illégale sur un territoire" étranger, "ou même, a-t-il dit, de manière légale mais ayant commis un certain nombre de délits".
"Il y a simplement des mécanismes à mettre en place pour l'identification des personnes concernées. Nous avons un système AFIS, qui est un système international d'identification qui nous permet de reconnaître si cette personne est algérienne, dès lors qu'on nous transmette certaines données biométriques sur elle", a-t-il expliqué.
Un groupe de travail algéro-belge a été installé pour examiner les questions liées à l'immigration, à la circulation de personnes, aux visas et à l'identification des personnes.
Mme Maggie De Block, accompagne le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, M. Didier Reynders, en visite officielle en Algérie.
12 fév 2013
Source : APS