Conférence de Lionel Kesztenbaum, chercheur à l'Institut national des études démographiques, animée par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité.
Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale occupent une place singulière dans l’histoire des migrations en France. Situées entre deux séquences d’arrivées massives de migrants (les décennies 1920 et 1960), elles apparaissent comme une période de transition, qui voit notamment l’émergence de l’immigration coloniale, avec en toile de fond le climat très patriotique de la Libération. L’après-guerre marque aussi un relatif désintérêt pour le sujet qui disparaît des préoccupations courantes des Français : aujourd’hui encore, ces années restent peu étudiées par les historiens. Pourtant, elles occupent une place centrale dans la construction d’une interrogation politique et scientifique sur l’immigration.
Les enquêtes publiées par l’Institut national d’études démographiques (Ined) en 1953 et 1954 sous le titre Français et Immigrés constituent une des rares sources sur la situation des immigrés dans la France des années 1940-1950. Mais elles sont également un témoignage de ce qu’a été l’appréhension des populations immigrées, à travers leur construction comme objet scientifique. L’histoire de ces enquêtes et de leur conception permet donc de comprendre comment, concrètement, s’est opéré un discours de différenciation des immigrés selon leur origine – Européens ou Algériens.
Cette conférence s’attachera à étudier les fondements de ces enquêtes et à en explorer les origines, afin de préciser la portée de leurs résultats. Produits de leur temps, dans les questionnements comme dans les protocoles, ces enquêtes n’en restent pas moins un témoignage important pour comprendre les migrations dans une période peu connue mais décisive.
Jeudi 21 Février 2013, 18:30 à Auditorium de CNHI - Entrée libre
Source : Site de CNHI
Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d'intégration menée depuis 30 ans et suggère plusieurs réformes, dont la création d'un "titre de tolérance" pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers.
"La politique de lutte pour l'intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu'une réalité", écrit le conseiller d'Etat Thierry Tuot dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance.
Les responsables, "tous partis confondus", ont "oublié jusqu'au mot même d'intégration" et ont "détruit les outils" de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.
Le rapport de cet ancien directeur général du Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) devait être remis vendredi dernier au Premier ministre qui a annulé au dernier moment la présentation pour des raisons d'"agenda".
En lui confiant la rédaction de ce rapport, Jean-Marc Ayrault pouvait s'attendre à un constat au vitriol: en 2000, Thierry Tuot avait écrit sous un pseudonyme "Les indésirables" pour critiquer l'inaction de la France en matière d'intégration des étrangers.
Il propose cette fois d'aborder avec "franchise" les réalités de l'immigration afin de "dissiper les fantasmes".
L'Etat doit notamment avouer que la majorité des sans-papiers sont inexpulsables "soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort" soit en raison de leur "situation personnelle (enfants, santé...)".
Or, "tous les gouvernements sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers", écrit-il.
"Bout de tissu"
Il faut, selon M. Tuot, commencer à les intégrer en créant une sorte de "titre de tolérance", leur permettant avec "des droits réduits" au moment de la délivrance et un parcours étalé sur 5 ans d'aboutir à une régularisation.
Cette proposition a immédiatement déclenché les foudres de l'opposition. "Le Premier ministre fait définir, par un rapport caché, le +mode d'emploi+ d'une régularisation générale des clandestins", a estimé le député UMP Guillaume Larrivé.
Elle "risque de détourner l'attention de la question posée: celle de l'intégration", a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile (FTA), qualifiant le rapport de "bienveillant mais confus".
Il y a entre 200.000 et 400.000 sans-papiers en France. Environ 30.000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé qu'il ne prévoyait "aucune régularisation massive".
Autre sujet polémique: Thierry Tuot suggère d'en finir avec "la question musulmane" qui "pollue le débat public". "A l'islamisme (...) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur", regrette-il.
Il suggère donc de mettre un terme aux débats sur le voile. "La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu'un bout de tissu - boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret - soit porté d'une façon ou d'une autre?"
Le conseiller d'Etat dresse une liste de réformes possibles à court terme, à forte portée symbolique: ériger un "mur du souvenir" aux soldats étrangers morts pour la France, créer des "lieux de mémoire" dans les quartiers...
Il insiste sur les efforts à réaliser en direction des vieux immigrés: terminer rapidement la rénovation des foyers Adoma (ex-Sonacotra), faciliter leurs allers et retours entre la France et le pays d'origine...
Puisque l'acte ultime de l'intégration est d'être enterré en France, il préconise le développement de carrés musulmans dans les cimetières. Aujourd'hui, faute de tels carrés, trois quarts des musulmans morts en France sont inhumés dans leur pays d'origine.
6 février 2013
Source : Libération
La Suisse et l'Angola viennent de signer deux accords, dont l'un porte sur une coopération migratoire entre les deux pays. Le second supprime l'obligation de visa pour les diplomates angolais, a indiqué mercredi le Département fédéral de justice et police (DFJP).
En visite à Luanda, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a paraphé mercredi l'accord de coopération migratoire avec le ministre de l'Intérieur Angelo Veiga Tavares. La convention est similaire à celle signée lundi avec la République démocratique du Congo (RDC).
Elle vise à promouvoir et soutenir le retour volontaire de requérants d'asile angolais déboutés en Suisse. L'Angola s'est engagé, comme la RDC, à réadmettre sur son territoire ses ressortissants n'ayant pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.
Mme Sommaruga s'est également entretenue avec le ministre angolais de la Justice, Rui Jorge Carneiro Mangueira, qui lui a exposé les nombreux défis que doit relever son pays confronté à plusieurs centaines de milliers de migrants séjournant illégalement. Durant son séjour en Angola, la ministre de la justice a rencontré des représentants d'ONG et visité la mine de diamants de Cazombo.
Mme Sommaruga a ainsi mis un terme à un voyage de travail en Afrique entamé vendredi passé. La cheffe du DFJP s'est rendue au Nigeria, en RDC et en Angola. Elle rentrera en Suisse jeudi.
06.02.13
Source : L’Hebdo/ATS
En 2011, 236 jeunes migrants clandestins tunisiens disparaissent près de l'île italienne de Lampedusa. Convaincus qu'ils sont arrivés sains et saufs en Europe, leurs familles se sont lancées sur leurs traces.
Les documents portent des inscriptions en arabe, des flèches, des traits de feutre rouge entourent les visages. Nourddine Mbarki a étalé le maigre fruit de plus de 20 mois de recherches acharnées sur la table en plastique rouge d’un bar du marché de Piazza Vittorio, non loin de la gare Termini, à Rome.
C’est lui qui a choisi le lieu de rencontre. Depuis son arrivée dans la capitale italienne, il y a plus d’un an, il y retrouve régulièrement d’autres familles de Tunisiens, à la recherche comme lui d’un de leurs proches.
Nourddine Mbarki a frappé à toutes les portes, d’un côté et de l’autre de la Méditerrannée. Il a expliqué sa situation aux journalistes, aux volontaires des ONG, aux responsables des services d’immigration. Il a rejoint ses compatriotes dans des sit-in devant l’ambassade, demandé des entretiens aux représentants des autorités tunisiennes. En vain.
En ce début 2013, ce père pétri d’angoisse n’a toujours aucune preuve de vie supplémentaire de Karim, son fils de 23 ans, parti le 29 mars 2011 de Tunis. Karim a pris la mer en fin d’après-midi, ni ses parents, ni ses frères et sœurs, les petits jumeaux n’ont pu le retenir.
La quête de liberté de jeunes Tunisiens
A l’époque, juste après la révolution, un vent de liberté soufflait sur la jeunesse tunisienne. L’horizon, barricadé depuis si longtemps, s’ouvrait enfin. Comme des dizaines de milliers de Tunisiens —24.769 migrants en provenance de Tunisie ont débarqué à Lampedusa entre janvier et juillet 2011, selon le ministère italien de l’Intérieur— Karim a choisi d’embarquer pour la liberté. Il n’a plus jamais donné de nouvelles.
«On a tout de suite commencé à s’inquiéter, en voyant qu’il n’appelait pas», raconte son père, Nourddine.
«On est allés au ministère des Affaires étrangères à Tunis, avec ma femme, on a demandé, s’il s’était passé quelque chose, s’ils avaient des informations. Ils nous ont dit "non, il n’y a pas eu de naufrage ou quoi que ce soit", voilà tout ce qu’on nous a dit.»
Face au silence des institutions et à l’inquiétude grandissante, Nourddine a fini par entrer en contact avec des familles confrontées au même problème. Un groupe s’est formé, les proches des «desaparecidos» ont entamé une lutte acharnée pour la vérité.
Rebeh Kraiem, Tunisienne exilée en Italie depuis 26 ans, est devenue le point de référence en Italie pour ces familles en détresse.
«J’ai été contactée presque immédiatement par ces parents qui me demandaient de les aider à chercher leurs enfants. Ils ne savent pas que l’Italie c’est très grand, ils ont l’impression que c’est un village.»
Mais Rebeh Kraiem, n’a pas baissé les bras, elle s’est immédiatement sentie investie d’une mission. Présidente de l’association Giuseppe Verdi des Tunisiens de Parme (nord de l’Italie), elle a immédiatement activé ses réseaux, appelé des amis, fait des recherches sur Internet, lancé des messages sur Facebook. Et peu à peu, elle est parvenue à remonter le fil, à retrouver quelques maigres traces des 236 passagers des quatre barques disparues entre le 1er et le 29 mars 2011.
Des mères et des familles en détresse
Rebeh Kraiem a aussi obtenu l’autorisation d’entrer dans le centre de rétention (CIE) de Turin, où elle a pu montrer des photos et des vidéos des disparus à de jeunes Tunisiens, enfermés là en attente d’être identifiés puis expulsés.
«Les jeunes ont reconnu des visages sur les photos. Ils m’ont confirmé que tous étaient bien arrivés à Lampedusa, mais ils ne savent pas ce qu’ils sont devenus ensuite.»
Rebeh Kraiem est persuadée que les 236 jeunes disparus sont bien vivants et qu’ils sont quelque part en Italie.
«L’enquête que j’ai menée me pousse à dire qu’ils sont en prison. Quand ils sont arrivés je pense qu’ils se sont fait passer pour des Libyens, ou quelle qu’autre nationalité que l’Italie ne peut pas rapatrier, persuadés qu’à leur sortie de prison ils obtiendraient un permis de séjour.»
L’énergique Rebeh Kraiem n’en démord pas, bien que cette hypothèse semble très improbable. «Il est techniquement impossible que ces jeunes aient disparu en Italie», explique le journaliste Gabriele del Grande, fondateur du site FortressEurope.
«Les prisons secrètes n’existent pas ici et les migrants retenus dans les centres d’identification ont toujours la possibilité de communiquer avec l’extérieur, que ce soit à travers leurs avocats, les téléphones portables, les médiateurs culturels, les associations.»
«Les mères tunisiennes sont encore très marquées par les années Ben Ali», relève à son tour Serena Boeri, membre d’un collectif féministe, «le venticinqueundici», qui a tout de suite prêté main forte à ces femmes en détresse. «A l’époque, il arrivait fréquemment que des gens disparaissent et soient enfermés et torturés en prison. Elles imaginent que c’est comme ça partout».
Si les féministes italiennes du comité «venticinqueundici» se sont rangées du côté des mères tunisiennes et les appuient dans leurs recherches, elles cherchent cependant à ne pas alimenter leurs fantasmes.
«Aujourd’hui nos recherches portent plutôt sur un possible naufrage en mer, on essaie d’obtenir et de recouper des données satellite grâce aux appels de téléphone portable passés pendant la traversée, pour tenter de retrouver des traces de ces quatre embarcations.»
L'Italie frontière de l'Europe
L’hypothèse du naufrage semble également beaucoup plus plausible aux yeux de Gabriele del Grande, qui depuis 2006 suit tous les mouvements de migrants en Méditerrannée.
«En 24 ans, 18.000 personnes sont mortes aux frontières de l’Europe, cette tragédie ne serait pas la première», souligne-t-il avec aigreur.
Mais les familles des jeunes tunisiens disparus rejettent catégoriquement cette éventualité et poursuivent sans relâche leur enquête «artisanale», autofinancée, autogérée pour pallier le manque d’attention et d’intérêt des institutions.
Le collectif des mères tunisiennes en est réduit à harceler chacune des administrations qui pourraient fournir des indices. «Dès le début, on m’a conseillé de demander les registres d’empreintes digitales pour retrouver ces jeunes» explique Rebeh Kraiem. La demande a été faite, mais n’a jamais abouti.
«Les Italiens nous disent que les noms ne sont pas dans les ordinateurs. Les Tunisiens nous ont donné des fichiers d’empreintes datant de 2001», renchérit Nourrdine Mbarki.
Une voie sans issue.
«A un moment, début 2011, les empreintes digitales des arrivants n’ont plus été relevées à Lampedusa, parce que les barques arrivaient à un rythme très soutenu. L’île était devenue une salle d’attente, où l’urgence pour les migrants était de trouver un abri, sous les camions ou les barques abandonnées, admettait il y a quelques mois Laura Boldrini, alors représentante de l’UNHCR en Italie. Mais ces empreintes digitales ont été relevées après, au moment du transfert vers le continent», précisait-elle.
Peu de probabilité donc que 236 jeunes Tunisiens aient pu échapper aux contrôles au moment de quitter Lampedusa et se volatiliser ainsi. Mais les mères ne se résignent pas. Elles sont prêtes à tout pour retrouver leurs enfants. «L’été dernier nous sommes allées à Tunis, pour rencontrer les familles» raconte Serena Boeri.
«Certaines de ces mères sont tellement irritées par le silence des institutions, les portes fermées, le refus de leur accorder des permis de séjour temporaires pour se rendre en Italie… qu’elles envisagent de monter toutes sur une barque pour venir elles même chercher leurs fils en Italie.»
Rebeh Kraiem confirmait il y a quelques jours: «un nouveau groupe de mères devrait arriver sous peu, elles attendent les visas».
Frapper à toutes les portes ensemble
Pour la représentante du collectif féministe «venticinqueundici», au-delà du drame vécu par les familles, «le fait que ces femmes puissent se regrouper, s’associer, aller frapper à toutes les portes ensemble, sans jamais démordre, c’est déjà un signe de changement». «Avant la révolution, elles auraient été réduites au silence, intimidées, voire arrêtées. L’émigration était un délit et tout complice était punissable par la loi», rappelle Serena Boeri.
Autour de la table en plastique rouge du bar de Piazza Vittorio, où ils s’étaient tous réunis pour raconter leur histoire, un des pères tunisiens, la cinquantaine, a l’air absent. Sa voisine de table, glisse d’un air entendu aux autres qui sont là:
«Lui, son fils est mort au moment de la traversée, on le sait, il le sait, mais il refuse de l’accepter».
Elle parle à voix basse, comme si elle avait peur que ces mots puissent porter malchance. Les autres se hâtent de détourner le regard et de changer de sujet.
En 2011, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, plus de 1.500 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant la traversée vers l’Europe.
7/2/2013, Mathilde Auvillain
Source : Slate Afrique
La Belgique n’est plus une terre d’accueil pouir les non-européens. Eurostat constate une politique plus restrictive en matière d’immigration dans le Royaume.
La Belgique fortifie ses frontières… Les derniers chiffres publiés par l’Office statistique européen, Eurostat, témoignent d’une politique migratoire de plus en plus restrictive. Deux tendances marquantes, parmi d’autres : la population du Royaume affiche une proportion réduite d’étrangers non européens (3,8 %) ; le nombre d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge a diminué de moitié, en dix ans.
Eurostat a mis à jour, mardi, l’évolution de ses statistiques migratoires. Globalement, sur une population totale de 502 millions d’habitants, dans les 27 Etats de l’Union européenne, les derniers flux annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.
En Belgique, Eurostat dénombre, au cours du dernier exercice, l’établissement de 131.000 immigrés :
– 59.600 ressortissants des pays de l’Union,
– 54.100 étrangers non européens,
– 17.000 Belges établis précédemment à l’étrange
7 février 2013, Ricardo Gutierrez
Source : Le Soir
Les travailleurs immigrés employés par la Russie à la préparation des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi ne perçoivent parfois aucun salaire et ne bénéficient pas de repos, de nourriture ni de logement convenables, dit Human Rights Watch.
Un responsable russe a jugé que les accusations de cette organisation de défense des droits de l'homme étaient exagérées et que le gouvernement russe était attentif au respect des droits des travailleurs.
L'ONG basée à New York a rendu public mercredi son rapport alors que le président russe, Vladimir Poutine, effectuait une visite d'inspection à Sotchi. Selon ce rapport, plus de 16.000 travailleurs immigrés se sont rendus à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, dans l'espoir de trouver du travail, notamment dans la construction des infrastructures olympiques.
Reposant sur le témoignage de 66 de ces travailleurs, le rapport dit que ces derniers, provenant d'Arménie, du Kirghizistan, d'Ouzbékistan, de Serbie, du Tadjikistan et d'Ukraine, sont victimes d'abus.
"Les gens travaillent, ne sont pas payés, puis s'en vont", dit un Ukrainien cité dans le rapport. "Puis un car arrive et décharge une nouvelle fournée de travailleurs qui répètent le même cycle".
Human Rights Watch a demandé au Comité international olympique (CIO) de jouer un rôle plus actif dans le respect des droits des travailleurs.
"Il existe une Charte olympique qui parle de dignité et d'esprit olympique", a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse pour HRW. "Ce n'est pas vraiment compatible avec l'utilisation et l'abus de personnes engagées dans la construction de ces installations incroyables".
Une porte-parole du CIO a déclaré que l'institution olympique était attachée depuis longtemps au suivi des questions liées aux droits de l'homme et avait pris des mesures pour faire en sorte de régler quelques cas de salaires non versés.
De son côté, le vice-Premier ministre russe, Dmitri Kozak, a estimé "qu'il n'y avait pas assez de plaintes pour mériter un rapport international", avant de préciser aux journalistes qui l'accompagnaient lui et Vladimir Poutine à Sotchi que 96.000 travailleurs et 500 entreprises y étaient employés.
6 février 2013, (Sonia Elks, avec Alexeï Anishchuk, Corentin Dautreppe pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
Source : Reuters
Le gouvernement d'Ottawa s'est dit favorable mercredi à une proposition de loi d'un député qui veut retirer la citoyenneté canadienne aux personnes naturalisées coupables de "terrorisme", au lendemain de l'annonce de la participation d'un Canadien dans un attentat anti-israélien.
"Nous devrions envisager la possibilité de révoquer la citoyenneté aux Canadiens binationaux (coupables) d'actes de terrorisme", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de l'Immigration Jason Kenney.
Il commentait la participation d'un Canadien à l'attentat anti-israélien perpétré à Bourgas, en Bulgarie, qui avait fait six morts et une trentaine de blessés en juillet dernier.
Sofia a désigné mardi le mouvement libanais chiite Hezbollah comme en étant à l'origine, affirmant que les deux principaux auteurs "possédaient des passeports de l'Australie et du Canada".
Cette affaire est survenue quelques jours après que l'Algérie eut affirmé que deux Canadiens avaient pris part à la prise d'otage sanglante d'In Amenas.
"Je ne vois pas quelle raison serait plus évidente pour priver quelqu'un (de sa citoyenneté) que la participation à des actes de terrorisme", a fait valoir le ministre conservateur.
Rappelant que la loi canadienne ne permettait pas en l'état de destituer un Canadien de sa citoyenneté, M. Kenney a dit regarder avec beaucoup d'intérêt le projet de loi en ce sens présenté par un député -et non le gouvernement- et qui doit être étudié par la Chambre des Communes mercredi.
En outre, il a donné des détails sur le parcours de l'auteur présumé de l'attentat de Bourgas. Arrivé au Canada à l'âge de 8 ans, celui-ci avait été naturalisé "trois ou quatre plus tard" et avait quitté le pays pour retourner avec sa famille dans son pays d'origine, le Liban.
"Nous croyons que c'est probablement un Canado-Libanais qui n'a pas vécu ici de manière permanente depuis l'âge de 12 ans", a insisté M. Kenney.
06 Fév 2013
Source : AFP
L'Afrique du Sud compte plus de 5 millions de ressortissants étrangers originaires notamment d'une cinquantaine de pays africains, selon le dernier rapport de recensement que vient de publier le Centre africain de migration et des sociétés.
Le nombre des immigrés a connu ainsi une hausse importante, indique le rapport, rappelant que les statisticiens sud-africains ont compté, au cours des deux dernières années, 2,2 millions de ressortissants étrangers.
Selon les chiffres, 605.416 zimbabwéens constituent la majeure partie de la population étrangère, tandis que le Mozambique prend la deuxième place avec plus de 377.021 de citoyens vivant en Afrique du Sud.
Le Lesotho occupe la troisième place du pays étranger le plus représenté en Afrique du Sud avec 142.694 immigrants. Viennent ensuite le Malawi (74.180), le Swaziland (33.151), la Zambie (27.163), l'Ethiopie (25.578), le Congo (25.031), le Nigéria (23.757) et la République démocratique du Congo (22.538).
Les pays ayant moins de ressortissants sont Djibouti avec seulement cinq ressortissants en Afrique du Sud, la Guinée-Bissau (6), le Cap-Vert (9), la Mauritanie (14), la Gambie (22) et la République centrafricaine (24).
La province de Gauteng, la plus peuplée des neuf provinces sud-africaines, regroupe également le plus d'étrangers, soit 7.1 pc à comparer aux autres provinces, indique le rapport, notant que la province du Nord-Ouest compte 3.5 pc d'étrangers. Le Cap Occidental, (Western Cap), vient en 3ème position avec 3.2 pc d'immigrés.
La même source démontre également que 76 pc d'étrangers vivant en Afrique du Sud viennent des pays de l'Afrique australe, 12 pc viennent du reste de l'Afrique et 7 pc de l'Europe.
Par ailleurs, la législation sud-africaine en matière d'immigration comprend deux principales lois qui sont, "Refugees Act 1998" pour les réfugiés et "Immigrantion Act 2002" pour les immigrants habituels. Cette législation préconise la protection et la défense des immigrés et des réfugiés dans le pays, mais la procédure pour obtenir des documents de séjour s'avère très compliquée, et beaucoup d'immigrés ne s'en sortent pas facilement.
07 Fév 2013
Source : MAP