Les splendeurs des jardins enchanteurs de la ville ocre ont été revisitées lors d'une soirée gala qui a eu lieu samedi à Chicago (Etat de l'Illinois), sous le thème évocateur "Le Bal magique du Maroc".
Organisée à l'initiative du conseil des femmes de l'Alliance Française de Chicago, cet événement a permis au public, le temps d'une soirée, de faire un voyage magique à travers le Maroc.
Une salle d'un grand palace à Chicago s'est transformée, pour la circonstance, en jardins marocains magiques, inspirés du Jardin Majorelle à Marrakech. Il a fallu quarante ans au peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) pour créer, avec passion, ce lieu enchanteur, désormais l'un des endroits les plus visités du Royaume.
Une belle fontaine et un souk ont été montés à cette occasion pour compléter un décor pour le moins splendide.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, a mis en avant les relations historiques, ainsi que le partenariat privilégié unissant le Royaume et les Etats-Unis, dans le cadre du traité d'amitié datant du 1787.
Et de rappeler que le Maroc a été le premier pays à avoir reconnu la jeune république, en décembre 1777, comme l'avait d'ailleurs rappelé le Président Barack Obama dans son discours du Caire.
La soirée a été ponctuée par des partitions musicales de la formation Stu Hirsh Orchestra. Elle a été animée par les philanthropes américains Bill Kurtis et sa femme Donna LaPietra.
Les invités ont pu également déguster les saveurs de l'art culinaire marocain.
Ont notamment assisté à cette soirée, l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, le consul général français à Chicago, ainsi que le consul honoraire du Maroc dans cette ville, Marilyn Diamond.
13 mai 2012-05-13
Source : MAP
Les élections présidentielles ont accouché d'un candidat du rassemblement. Mais comment les digues ouvertes par l'ancien président peuvent-elles se reconstruire? Car qui n'a pas entendu que les discours prononcés n'étaient pas seulement de circonstance mais traduisaient une chute des tabous concernant la xénophobie, le racisme.
Ainsi ces phrases" Le FN est compatible avec la république", puis sans vergogne, le thème des tribus, de l'accusation non démontrée selon laquelle les jeunes issus de l'immigration ne sauraient prendre place dans le pays qu'en s'agrégeant à "leur" communauté d'origine (je rappelle, ce qui est cocasse, que nombre d'entre eux, dont je suis, sont nés ici, il y a...plus de cinquante ans),etc.
Le vote FN, pour l'essentiel, représente, cette pensée xénophobe : ce n'est pas un vote de circonstances, ce que plusieurs analystes ont bien repéré. N Sarkozy, après la campagne de deuxième tour que l'on sait, se vautrant dans le discours de Mme Le Pen, a quand même receuilli 48 % des suffrages. Témoin s'il le faut d'un cordon sanitaire qui s'est largement transformé en fil fragile.
C'est dire si désormais rien n'est acquis, même avec l'élection de M Hollande qui aura plus que besoin de secours pour rétablir notre pacte social et citoyen.
Car en effet c'est la conception même de la république qui est en jeu. Notre pays doit-il se rétracter, dresser des frontières étanches et méprisantes aux autres? Ou doit-il trouver sa solidité en assumant son histoire, sa diversité, seules conditions pour s'ouvrir aux autres.
On parle beaucoup d'identité mais sans peut-être en présiser la définition. Disons-le d'un mot, ainsi que nous l'enseigne notre pratique quotidienne de psychanalyste engagé auprès d'une population de tous les âges et de toutes conditions : l'identité d'une personne est un lieu psychique où s'entremêlent les diverses racines nourrissant notre vie; de ce fait c'est un processus vivant qui engage un véritable travail sur soi et avec les autres, travail parfois douloureux, sinon violent, mais toujours créatif. Etre soi_même c'est trouver tant soit peu une stabilité de sa personne, être en mesure de faire un récit sur le parcours de sa vie tout en étant capable, sans trop de peur ou de persécution, de faire face à l'inconnu. L'inconnu est aussi bien positif que négatif, ce sont tous les évènements que nous ne pouvons prévoir et qu'il nous faudra vivre et penser. Il est la source du nouveau et de la création quand nous arrivons à le rencontrer, à le penser pour établir la façon dont il convient de se situer par rapport à lui.
N'en va-t-il pas de même pour la France? J'étais à la Bastille dimanche 6 mai : il y régnait une amibiance bon enfant, chaleureuse. Passerais-je pour un indécrotable naïf si je témoigne de la détente, de l'apaisement éprouvé par beaucoup des personnes présentes, bref de ce sentiment de paix enfin possible entre les êtres après trop d'appels à l'affrontement?
J'ai été plus que surpris par la polémique au sujet des drapeaux algériens. Il y en avait comme il y avait bien d'autes drapeaux, tricolores cele va de soi, du Front de gauche, du PS etc Pourquoi ce procès fait aux personnes qui portaient ces drapeaux? Répondre à cett question c'est entrer dans le coeur du clivage de l'élection. Il me semble que deux idées de la France se combattent, l'une exaltant les racines chrétiennes ( cf les derniers meetings de Sarkozy), et laissant entendre que c'est la seule racine qui prévaut et qui est gage de pureté. L'identité renvoie alors à un passé indépassable, reconstruit en un champ clos, sacré, à défendre. L'autre idée accepte l'idée d'une identité dynamique, fruit de l'histoire, et ainsi il n'est pas choquant que sur la place de la Bastille le miroir de l'histoire de France reflète les multiples racines issues notamment de la période de l'Empire. Qui dira combien le peuple algérien aime la France, l'a largement servie dans les moments les plus difficiles, à commencer par les guerres mondiales, faisant sacrifice comme tout citoyen de sa vie( et pourtant l'on sait combien ce statut de citoyen a été refusé aux "indigènes" en dépit de maintes demandes pacifiques faites aux gouvernants de l'époque); ALger s'est trouvé capitale provisoire de la France pendant la deuxième guerre mondiale, cela n'est pas sans signification. Puis il y a eu cette guerre d'Algérie dont on commence à peine à faire le récit. Cette guerre est née de l'abîme entre les diférentes définitions de la ciotyenneté : pour s'en convaincre il faut relire les Chroniques algériennes de Camus et le Journal de Mouloud Fereaoun qui montrent bien le refus d'envisager l'"Arabe" comme un égal; et quand ce dernier vient à réussir, et donc à parler, sa réussite est regardée comme une exception qu'on salue et dont on espère tirer quelque docilité, jamais comme un processus qui devrait concerner le plus grand nombre.
Certes les époques ne sont pas réductibles les unes aux autres, mais toutes les études transgénérationnelles montrent combien le présent est infiltré par les poches d'un passé qui n'a pas été mis en récit. Mettre en récit c'est dire la douleur, la violence, les joies, les meurtres, pour que chaque génération puissent enfin trouver sa place et être alors en mesure de tourner les pages. Ainsi donc il n'est pas demandé à la France de s'autoflageller,c'est même tout le contraire. Un pays s'enlise de ne pas faire son récit, c'est une loi générale; alors oui, il accuse ou s'auto flagelle en proportion des violences qui sont en lui, des douleurs qui courent dans l'inconscient collectif et qui donnent le sentiment à chacun que quelque chose de lui-même, vital, utile à la cohésion du groupe, n'a pas été entendu.
C'est ainsi que je comprends la présence des drapeaux algériens : non pas comme un bras d'honneur fait à la France comme on feint de le croire, non; les jeunes Français issus depuis maintenant deux, trois générations d'immigration, brandissent les traces utiles à l'histoire de notre construction commune. Comment n'y voit-on pas un signe d'espoir et de réconciliation? Nous aimons les Gaulois, Astérix, nous reconnaissons l'empreinte de la Chrérienneté dans ce pays. Nous reconnaissons l'enjeu vital d'une laîcité indispensable au contrat social. Nous reconnaissons les autres racines de la France, et notamment celles venues d'Algérie. Si l'identité est un processus, alors notre pays doit les assumer, et se grandir d'elles. En dépit de bien des attaques ce proccessus est de toutes façon en cours, témoin les mariages mixtes et la production culturelle.
Dimance soir, n'en déplaise à Mme Morano, nous avons tous chanté la Marseillaise de tout coeur. Veut-elle l'ignorer?
13/5/2012, N Ben Bachir
Source : Médiapart
« Longtemps délaissés par les responsables politiques, les Français de l’étranger bénéficient aujourd’hui d’une représentation institutionnelle sans précédent et sans équivalent dans d’autres pays. » Cédric Pellen
Alors qu’ils viennent de participer à leur 6èmes élection présidentielle, les Français de l’étranger s’apprêtent à voter pour la première fois aux élections législatives. Pour bien mesurer le chemin parcouru depuis la révolution française, il faut lire ou relire la note « Aux urnes, citoyens de l’étranger « signée Cédric Pellen, chercheur à l’université de Montréal et publiée le 13 mars dernier sur un blog de Médiapart.
La lente invention de l’ « électeur français résidant à l’étranger »
« On n’emporte pas sa patrie à la semelle de ses souliers ». La phrase, célèbre est prononcée par Danton qui justifie ainsi son refus de fuir à l’étranger. Il sera arrêté quelques jours plus tard, jugé toute séance tenante puis exécuté,.. mais c’est une autre histoire. En utilisant cette citation pour fustiger à sa manière, caustique, le vote de droite des électeurs français résidents en Suisse, le blogueur frontalier « pumpernickel » savait-il qu’il mettait le doigt sur l’origine de cette tradition « française » liant la citoyenneté à la domiciliation sur le territoire national ?
Toujours est-il, comme le note Cédric Pellen dans son récit, que cette suspicion contre les expatriés aura marqué le droit électoral français pendant plus d’un siècle. De la constituante de 1791 à l’instauration du suffrage universel en 1848 en passant par le Code Civil napoléonien, aucune innovation juridique ne reviendra sur cette ancienne version du droit du sol. Ce n’est qu’en 1913 que l’inscription sur les listes électorales sera enfin ouverte à tous les ressortissants, indépendamment de leur lieu de résidence ou d’imposition. Encore fallait-il avoir les moyens de venir voter dans sa commune d’origine !
Le temps des calculs
Il faudra attendre soixante ans, pour ouvrir définitivement l’accès aux urnes pour les expatriés. Les Français de l’étranger sont presque un million. Le président Valéry Giscard d’Estaing sait compter. Deux lois (1975 et 1976) organisent le vote par procuration et l’ouverture de bureaux de vote dans les ambassades et les consulats. François Mitterrand propose lui de créer des postes de députés (48ème des « 110 propositions pour le France »). En 1981, 100 000 expatriés participent au scrutin. Ils seront près de 70 % (68,41%) à voter pour le président sortant sans influer sur le résultat final.
Depuis cette date, les droits des Français de l’étranger et leur représentation vont ainsi évoluer au gré des opportunités électorales. Sur les principe, tout le monde est d’accord. La promesse oubliée de François Mitterrand (même s’il aura doublé le nombre de sénateurs), sera reprise par François Bayrou, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy en 2007. Et c’est donc finalement, le président élu qui passera aux actes en faisant adopter le principe dans la loi constitutionnelle de modernisation des institutions votée le 23 juillet 2008. Contre une bonne partie de son camp. Le « Comité » Balladur » s’était prononcé contre et la droite de la droite aura longtemps regimbé contre ce surplus de citoyenneté ainsi accordée à nombre de binationaux.
Au final, remarque Cédric Pellen, « les Français de l’étranger disposeront, avec vingt-trois élus (onze députés et douze sénateurs), d’une représentation parlementaire conséquente lors de la prochaine législature. Elle sera sensiblement supérieure à celle d’un département comme la Seine-Saint-Denis (douze députés et six sénateurs) qui compte pourtant un nombre d’habitants équivalent à celui des résidents hors de France inscrits au registre consulaire… »
Pour autant, ces innovations ne font pas l’unanimité chez les expatriés eux-mêmes. Au delà du rapport de force droite gauche (53/47) qui a beaucoup évolué depuis 1981, c’est la forte abstention (près de 60% cette année comme en 2007) qui pose question. Désintérêt, désamour, indifférence, ignorance, difficultés matérielles d’accès au vote ? Difficile de se prononcer en l’absence d’études précises tant les motivations ou les démotivations peuvent se mêler. Le taux de participation à ce scrutin législatif inédit nous en dira un un peu plus. Cette fois il s’agit de voter pour défendre des intérêts plus spécifiques
10/5/2012, ftv-expats
Source : FR3
L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète . Insuffisant pour répondre à toute la demande
Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.
L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.
Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.
Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.
L’offre Saadé
Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.
7/5/2012, Bachir THIAM
Source : L’Economiste
avais envie de dire «merci aux travailleurs venus de loin» à ma manière, droit dans les yeux, comme j’aime photographier les gens, à la distance d’une poignée de main. Simplement. J’ai réuni ces fragments de récits de vie, témoignages de parcours chaotiques, en face des visages et des silences, pour ne rien oublier de ces moments de rencontres. Hommes venus de loin jusqu’ici et ailleurs, depuis plusieurs générations, vaille que vaille, poussés par les vents de tempête, par l’envie ou le besoin vital de franchir les frontières en vue d’une vie meilleure.
Hommes dignes, fiers de vivre parmi les hommes dans un pays d’accueil, d’avoir parcouru des chemins semés d’embûches et de se sentir plus proches les uns des autres, avec plus ou moins de fortune. Ouvriers, chefs d’équipe, cuisiniers, chauffeurs, coiffeurs, poètes... tous les métiers sont bons à exercer pourvu qu’on y trouve un salaire suffisant pour vivre ici – modestement – et pour permettre de faire vivre la famille et de donner une bonne éducation aux enfants restés au pays. Multitudes anonymes, trop souvent invisibles, je vous dis merci."
Olivier Pasquiers
Les photographies ont été prises en 2011-2012, au foyer de travailleurs de Clichy-la-Garenne, situé boulevard Victor Hugo. Comme beaucoup d’autres, il fut construit dans les années 1970 afin d’accueillir la main-d’œuvre étrangère qui participait au développement des infrastructures (transports, logements, …). Certains hommes ont vu le bâtiment sortir de terre et y habitent encore aujourd’hui.
Aujourd’hui, ce foyer vétuste, est inscrit dans un programme de réhabilitation urbaine. À ce titre, il sera prochainement démoli et les résidents seront relogés en trois résidences sociales nouvellement construites à Clichy.
Pas d’inventaire ici, de vues sur le bâtiment avant et après réhabilitation, mais des hommes à saluer et à écouter dans leur fierté d’être (ou de vouloir par dessus tout être) des travailleurs. C’est une rencontre qui vous est proposée ici, avec des résidents qui eux, vont demeurer bien présents et vivants, bien après la démolition du foyer.
Source : Générique
Les Emirats arabes unis sont le deuxième pays à disposer du plus grand solde migratoire pour la période 2007-2011, derrière les Etats-Unis et ses 5 millions d'individus. Dans ces émirats, le solde migratoire est de près de 3,1 millions de personnes. Sur ce territoire également, le nombre de personnes entrant dans le pays a donc dépassé le nombre de personnes le quittant sur 5 ans.
Solde migratoire 2007-2011 : 3 076 634 individus
12/5/2012
Source : Linternaute
Afrique du Sud, Bénin, Tunisie, Mali, Mauritanie, etc. L'étude concerne 2030 étrangers d'origine africaine vivant au Maroc. 5% parmi eux ont déjà franchi le pas de la création d'entreprise. Parmi les autres, 90% sont prêts à en faire autant s'ils bénéficiaient d'aides financières (63%) ou d'une autre nature (17%)…Suite
Cent mille Marocains résidant en Espagne et 70.000 en Italie sont retournés au Maroc. Le ministre en charge des MRE affiche son inquiétude…Suite
L'Etat a finalement fait son choix. Assurer le retour par voie maritime des Marocains du monde plutôt que de se porter garant de nouveaux crédits bancaires pour Comarit, dont les ferries sont toujours saisis à Sète, en France…Suite
Ils viennent d'Afrique, du Maghreb, d'Afghanistan ... Chaque nuit, ils tentent de franchir clandestinement les portes de l'Europe, aux confins de l'espace Schengen, entre Grèce et Turquie. Dans les eaux de la rivière Evros, des centaines de personnes ont déjà laissé leur vie. Au moment où Nicolas Sarkozy replaçait la question des frontières au centre du débat politique, Doan Bui est allée à la rencontre des naufragés du rêve européen…Suite
L’Association des Marocains des grandes écoles (AMGE-Caravane) organise, du 11 au 13 mai à la Maison du Maroc à Paris, la cinquième édition des Journées de la jeunesse marocaine (JJM), une manifestation intellectuelle et culturelle portant sur …Suite
« Parce que le Maroc est mon pays d'origine et parce que j'ai hâte de présenter mon spectacle devant le public marocain. Et puis, j'ai envie de faire plaisir à mon père, qui rêve du jour où je me produirai au Maroc. Le fait de faire, par exemple la Une du Times Magazine, ne veut rien dire pour mon père ... Le plus important pour lui est de jouer dans notre pays d'origine et de divertir le public marocain…Suite
« Parce que le Maroc est mon pays d'origine et parce que j'ai hâte de présenter mon spectacle devant le public marocain. Et puis, j'ai envie de faire plaisir à mon père, qui rêve du jour où je me produirai au Maroc. Le fait de faire, par exemple la Une du Times Magazine, ne veut rien dire pour mon père ... Le plus important pour lui est de jouer dans notre pays d'origine et de divertir le public marocain…Suite
Destiné aux professionnels, le Salon international de l'alimentation (SIAL) a ouvert ses portes mercredi à Montréal. La nouveauté est l'arrivée sur les étals d'une gramme de produits modernes et variés provenant du Maghreb.
«Le Québec est une terre francophone, qui accueille chaque année des milliers d'Africains. Cette immigration nous permet de nous ouvrir à l'international», a souligné le directeur du salon, Xavier Poncin.
En effet, selon lui, plus il y a d'immigrants, plus le marché s'agrandit. «Ces personnes veulent trouver la nourriture qu'ils ont l'habitude de manger dans leur pays», a indiqué le responsable du SIAL.
Pas moins de quarante stands tunisiens et algériens exposent. Dattes, produits en conserve, et huile d'olive extra-vierge, tout est là pour faire frémir les papilles des passants.
L'huile d'olive est d'ailleurs la vedette de ce salon. «Ce produit représente un grand marché au Canada qui ne peut se passer de l'étranger, puisqu'il n'existe aucune production d'olives au Canada», a-t-il dit, précisant que les Québécois ont découvert l'huile d'olive vierge à la fin des années 1990.
Surpris
Les visiteurs présents ont été très surpris par les différentes variétés d'huile d'olive. «C'est amusant l'huile d'olive à l'orange, je n'y avais jamais goûté auparavant. C'est original et très bon», a indiqué Marie, après y avoir goûté.
Les exposants, eux aussi, avaient l'air assez satisfaits de leur première journée au salon. «Nous sommes très contents, nous avons trouvé de potentiels clients», a souligné le directeur général de Pur Oasis Trading, Bellouti Madani. Il expose pour la première fois en Amérique du Nord et espère conquérir le marché canadien avec ses dattes venant du nord de l'Algérie.
Le SIAL constitue un carrefour de communication et d'échanges commerciaux avec des acheteurs potentiels étrangers. L'objectif est de faire connaître l'offre des différents exposants en matière de produits alimentaires destinés à l'exportation.
Cet évènement est aussi une occasion de mettre un pied dans la zone de libre-échange nord-américaine. Ce marché regroupant le Mexique, les États-Unis et le Canada, représente plus de 80 milliards de dollars d'importations de produits de l'agroalimentaire.
Le SIAL se poursuit jusqu'à vendredi au Palais des congrès de Montréal.
10/5/2012
Source : Canoë.ca
La politique d'intégration occupe une place de plus en plus significative dans les communes allemandes, qui l'envisagent comme une mission transversale de l'administration. Les villes, les communes et les circonscriptions sont désormais nombreuses à élaborer des stratégies globales pour faciliter le processus d'intégration. C'est ce qui ressort d'une étude présentée par Maria Böhmer, ministre déléguée à la migration, aux réfugiés et à l'intégration, Rainer Bomba, ministre adjoint au Développement urbain, et Stephan Articus, président de l'Association des villes allemandes (DST), mardi à Berlin.
« L'intégration se passe sur le terrain, c'est-à-dire dans les villes, les communes et les circonscriptions », a déclaré Maria Böhmer. « Des personnes d'origines très diverses cohabitent chaque jour au travail, à l'école, dans les quartiers et dans la vie associative. Il est d'autant plus important de rappeler les trois principales conclusions de l'étude :
-Les communes sont de plus en plus nombreuses à gérer elles-mêmes la politique d'intégration, conférant ainsi l'importance requise à cet enjeu d'avenir.
-L'intégration bénéficie d'un ancrage transversal croissant dans l'administration, de la garde d'enfants à l'aide aux personnes âgées. Cela renforce la coopération entre les acteurs locaux, qui peuvent ainsi proposer des programmes d'intégration plus efficaces et adaptés.
-Il faut changer de paradigme, de la conception de projet à la mise en oeuvre, afin d'assurer la promotion durable de l'intégration sur place. Grâce à leur implication, les villes, les communes et les circonscriptions apportent une contribution précieuse à la cohésion sociale. »
L'étude révèle que 71,5 % des villes, communes et circonscriptions accordent une grande, voire une très grande importance à l'intégration, cette estimation variant en fonction de la taille de la commune et de la proportion d'immigrés dans la population locale. Si 98,5 % des grandes villes jugent l'intégration importante, la proportion retombe à 66,2 % pour les villes moyennes, 63 % pour les circonscriptions et 48,8 % pour les petites villes et communes.
Cependant, de nombreuses communes ont cessé d'envisager la question sous un angle négatif, et s'efforcent de recenser systématiquement les chances offertes par l'immigration. La transition démographique et la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée contribuent à cette évolution.
Par ailleurs, les auteurs de l'étude se sont penchés sur l'application du Plan d'action national pour l'intégration dans les communes. L'Union fédérale des associations communales a émis des propositions pour faire progresser les choses à cette échelle.
« Il importe de développer une véritable culture de l'accueil dans les administrations. Pour cela, il faut faire évoluer les mentalités sur la perception des immigrés, en mettant l'accent non plus sur les problèmes, mais sur les chances », a souligné Mme Böhmer. « Nous devons aussi faire en sorte que les personnes issues de l'immigration soient plus nombreuses à travailler dans la fonction publique, par exemple en tant que professeurs, éducateurs, policiers, pompiers ou employés de bureau. »
Dans le cadre du programme d'urbanisme « La ville sociale - investir dans les quartiers », l'État fédéral a alloué 40 millions d'euros à des projets favorisant la vie de famille, l'égalité entre les générations, l'intégration et la cohésion sociale au titre de l'année 2012.
Il s'agit en outre d'associer au développement urbain de nouveaux partenaires tels que les entreprises et les fondations.
L'étude a été réalisée à la demande des services de Maria Böhmer et du ministère fédéral du Développement urbain.
10/05/2012
Source : Newpress
Claude Guéant, le ministre (UMP) de l'Intérieur, «condamne fermement» l'agression raciste dont ont été victimes deux Amiénois dans la nuit du 5 mai dernier.
L'affaire fait réagir jusqu'aux plus hautes autorités de l'état. Le ministre (UMP) de l'Intérieur, Claude Guéant, a pris sa plume. Dans une lettre adressée au président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, qui a été rendue publique hier, il «condamne fermement cette agression. » «Les pouvoirs publics sont pleinement mobilisés pour identifier les auteurs de ces faits et les présenter à la justice», écrit le premier policier de France.
Dans la nuit du 4 au 5mai, vers 4h30, deux hommes de 70 et 71ans, ont été agressés l'un après l'autre à quelques minutes d'intervalle, alors qu'elles se rendaient à la première prière à la mosquée d'Amiens-Nord. Les deux agresseurs, des jeunes d'une vingtaine d'années circulant à bord d'une Peugeot 206 bleue ou verte., ont proféré des insultes racistes, et ont affiché leur appartenance à l'extrême droite, avant de rouer de coups les deux septuagénaires.
Insultés et menacés à Villers-Bocage
Le ministre a présenté ses vœux de «prompt et complet rétablissement» à Abdelkader Oualit et Mimoun El Berkani. M.Guéant a aussi exprimé sa «détermination» et son « engagement» à «combattre ces actes qui n'ont pas leur place dans notre République».
Du côté du commissariat d'Amiens, les investigations se poursuivent. Une enquête pour violences aggravées, commises en réunion, avait été ouverte aussitôt après les faits.
Si ces deux agressions ont provoqué une vive indignation de la population picarde, elles n'ont visiblement pas calmé les ardeurs des extrémistes violents. Mardi, une famille d'origine marocaine a été victime d'insultes racistes et de menaces de violences physiques à Villers-Bocage (Somme) de la part de deux hommes et deux jeunes femmes d'une vingtaine d'années. Une plainte a été déposée auprès des services de gendarmerie.
11/5/2012, Gautier Lecardonnel
Source : Courrier Picard
Avalanche de réactions. Provoqué par Philippe Moureaux, sénateur et bourgmestre socialiste de Molenbeek-Saint-Jean, Didier Reynders a "dérapé", ce jeudi 10 mai, quelques heures après avoir officialisé son installation politique à Uccle pour les prochaines élections communales. Mais les faits qui nous occupent se sont déroulés rue de la Loi, hier après-midi, au Sénat.
Le ministre libéral des Affaires étrangères était à peine monté sur le perchoir du Sénat, pour répondre à une question de Danny Pieters (N-VA), qu’il était hélé par le sénateur Moureaux. "Voilà l’Afghanistan", lançait le polémiste socialiste. Philippe Moureaux faisait référence aux déclarations radiophoniques de Didier Reynders du matin même. En gros, le vice-Premier avait comparé les routes d’Afghanistan à celles de Wallonie. "J’aurais pu aller à Molenbeek, cela aurait été plus près. C’était plus court pour me déplacer à l’étranger", a rétorqué Didier Reynders, filmé par les caméras sénatoriales. Il n’a pas fallu deux heures pour que la vidéo fleurissent sur les sites d’info, après que les propos ont été diffusés via les réseaux sociaux.
Contacté par "La Libre", Philippe Moureaux trouve la réflexion "un peu lamentable". "Ce sont des propos d’assemblée qui ont fusé et je ne vais pas en faire un drame idéologique, ajoute-t-il. Mais c’est un réflexe inquiétant. On dirait que l’ombre de Sarkozy plane sur la Belgique. Les gens visés sont très attachés à la Belgique. J’espère que ce n’est qu’un accident et que cela ne se reproduira pas." Le toujours vice-président du PS semble faire référence aux récentes orientations droitières prises par le MR. Citons "l’assistanat" dénoncé par Charles Michel lorsqu’il parle de la sécurité sociale belge, son insistance sur les questions de sécurité ou encore les récentes prises de position du député Denis Ducarme qui veut importer en Belgique le débat sur l’immigration porté par Nicolas Sarkozy outre-Quiévrain, alors qu’il tentait de séduire l’électorat du FN. Tout cela pourrait finir par susciter un débat interne sur la ligne politique du MR.
La partenaire libérale du PS au collège échevinal de Molenbeek-Saint-Jean se refuse pour sa part à condamner les propos de Didier Reynders. "Je reconnais bien l’humour acide de Didier Reynders, confie Françoise Schepmans, échevine MR. On sait que les deux hommes ne s’aiment pas. Peut-être qu’il n’aurait pas tenu un propos aussi acerbe si ça n’avait pas été Philippe Moureaux. Il vise le bourgmestre, et je ne pense pas que les Molenbeekois doivent se sentir stigmatisés. La question est de savoir si un homme politique peut se permettre un humour comme celui-là." L’échevine souhaite relativiser la polémique et "se concentrer sur les problèmes de Molenbeek".
Sentant le vent du boulet, Didier Reynders a fini par réagir à la polémique via l’agence Belga. "Il s’agissait d’un échange vif et ironique, comme c’est souvent le cas avec Philippe Moureaux. Si j’ai heurté quelqu’un, je le regrette", explique-t-il. Le ministre confie également qu’il était resté au Sénat encore longtemps après cet échange et qu’aucun sénateur n’a réagi à ses propos. "Cela n’a provoqué aucun débat ni commentaire. Je regrette que certains préfèrent utiliser les réseaux sociaux en sortant les propos de leur contexte plutôt que de réagir au sein même de l’assemblée", ajoute-t-il.
Le MR "prend acte des excuses formulées par Didier Reynders", en parlant de "maladresse verbale", de "plaisanterie malheureuse dans un échange cynique". Hier matin, le cynisme n’était pas de mise à Uccle, commune dont 10 % de la population est de nationalité française. Ce qui semble d’ailleurs faire la fierté du bourgmestre Armand De Decker, qui tirera la liste de Didier Reynders.
11/05/2012, Mathieu Colleyn
Source : Lalibre.be
Quelque 62.692 migrants étrangers ont débarqué sur les côtes italiennes en 2011, a indiqué jeudi le sous-secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Ruperto.
Le nombre d'arrivées enregistrées du 1er janvier au 9 mai de cette année a atteint 2.025, a précisé également le responsable italien qui répondait devant la chambre des députés à une question à ce sujet du Parti démocrate (gauche-pro-gouvernemental).
Selon Ruperto, le pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE) est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012.
Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes reprennent de plus bel avec le retour du beau temps.
Plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés ces dernières semaines essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.
D'après un récent rapport de l'Ismu, une fondation qui promeut les initiatives et études sur la multiethnicité, le boom des débarquements en 2011a permis aux trafiquants de réaliser un véritable chiffre d'affaires puisqu'ils pratiquaient des prix allant jusqu'à 1000 euros pour chacun des migrants en provenance d'Afrique sub-saharienne et de 2000 euros pour ceux provenant de Tunisie, d'Egypte et de Libye.
Selon le document, ce boom aurait généré un bénéfice de 700 millions d'euros pour les trafiquants.
10 mai 2012
Source : MAP
Chaque année, des milliers d'étrangers en situation irrégulière terminent leur aventure dans un avion qui les ramènera vers leur pays d'origine ou un État européen. Leur présence n’est pas (plus) souhaitée.
La politique migratoire de la Suisse et l'expulsion des indésirables reviennent en permanence sur le tapis dans ce pays où une personne sur cinq est d’origine étrangère.
En 2010, quatre ans après avoir modifié la loi sur l’asile et les étrangers, les électeurs suisses ont accepté une initiative controversée sur le renvoi. Le texte de la droite conservatrice prévoit l'expulsion automatique des étrangers condamnés pour certains crimes, comme la violence sexuelle, le vol, le trafic de stupéfiants ou l'abus de prestations sociales.
Mais la traduction de l'initiative dans un projet de loi d’application s’avère problématique. D’une part parce que le texte pourrait violer les principes constitutionnels et les accords internationaux ratifiés par la Suisse. D’autre part parce que la liste des délits est plutôt aléatoire puisque, théoriquement, elle pourrait inclure des infractions moins graves comme le vol avec effraction.
Si les statistiques sur la criminalité donnent des arguments aux partisans de la ligne dure (voir le graphique ci-contre), des voix se sont cependant élevées pour contrer les dérives xénophobes qui tendent à criminaliser – et donc à expulser – aussi ceux qui n’ont pas commis de crime. Mais quels sont les étrangers qui sont expulsés par la Suisse?
«Il y a deux groupes. Ceux qui relèvent du domaine de l'asile et ceux à qui s’applique la Loi fédérale sur les étrangers», répond à swissinfo.ch Hendrick Krauskopf, spécialiste des mesures de renvoi à l’Office fédéral de la migration (ODM).
L'ODM, ajoute ce dernier, s'occupe des requérants d'asile. Par contre il appartient aux cantons de prononcer l'expulsion des étrangers qui ont violé les dispositions sur l'entrée et le séjour en Suisse.
Départs volontaires
En 2011, 9461 personnes ont quitté la Suisse par voie aérienne (8059 en 2010). Plus des deux tiers des départs (6669) relevaient de l'asile. «Il s'agit de requérants qui ont obtenu une décision négative ou de non-entrée en matière», précise Hendrick Krauskopf.
Il y a non-entrée en matière lorsque la demande d'asile est illégitime ou incomplète. Ou lorsque le requérant a déjà présenté une demande dans un autre pays signataire des accords de Dublin. Sur la base de la procédure en vigueur depuis décembre 2008, la Suisse peut renvoyer la personne vers l'État européen concerné. «La moitié des requérants d'asile expulsés l'année dernière entre dans le cadre des accords de Dublin», relève le collaborateur de l’ODM.
Et de préciser que 40% des requérants non admis repartent sur une base volontaire. «Cela signifie qu’ils se rendent à l'aéroport sans escorte policière. Dans les autres cas par contre, la personne a au moins été accompagnée par des agents jusqu'à l'embarquement.»
Pour encourager le départ volontaire des requérants d'asile, la Suisse met à disposition une aide au retour, en général financière. En avril, le gouvernement a proposé d'augmenter cette contribution jusqu'à 2'000 francs maximum dans le but d'accélérer les départs. Un nouveau système de subventionnement, baptisé «plan Maghreb», a été adopté par le canton de Genève vis-à-vis des requérants d'asile et des criminels originaires d’Afrique du Nord.
Mais tous les requérants déboutés ne quittent pas la Suisse. Certains (on ne dispose pas de statistique) passent dans la clandestinité. Faute de permis de séjour, ils vont grossir les rangs des sans-papiers.
Pas seulement les clandestins
Les motifs de renvoi d’étrangers qui n’entrent pas dans le domaine de l'asile sont multiples, explique Guy Burnens, responsable de la Division étrangers au Service de la population du canton Vaud.
«Cela peut être le séjour illégal, qui ne concerne pas seulement les sans-papiers, mais aussi les étudiants admis temporairement qui restent en Suisse après la fin de leurs études. Ou des étrangers qui, après avoir obtenu un permis de séjour pour regroupement familial, rompent rapidement l'union conjugale.»
La loi prévoit la révocation de l’autorisation de séjour pour certaines catégories d’étrangers qui dépendent de l'aide sociale, ajoute Guy Burnens.
A ces personnes, dont l’infraction ne constitue pas un acte criminel, s'ajoutent les vrais délinquants. C'est-à-dire les étrangers expulsés pour avoir commis un délit grave ou parce qu'ils représentent un danger pour l'ordre et la sécurité publiques.
Les chiffres manquent, souligne Guy Burnens. «Nous ne disposons pas encore des instruments informatiques nécessaires pour établir de telles statistiques. Mais je crois que, de toutes façons, parmi les étrangers qui ont reçu une décision d’expulsion, ceux qui ont commis des délits graves ne sont pas majoritaires.»
Selon l'ODM, les étrangers criminels expulsés sont en nette minorité. Entre 350 et 400 par an, avait indiqué en 2010 le directeur de l’époque de l’Office, Alard du Bois-Reymond.
Prêts à négocier
Le délai imparti pour quitter la Suisse dépend de chaque cas spécifique, souligne Guy Burnens. «Si la personne ne constitue aucune menace, elle peut avoir jusqu'à trois mois. Par contre dans un cas plus grave, comme le trafic de drogue, le renvoi peut être immédiat.»
Avec 30% d’étrangers, le canton de Vaud compte un des taux les plus élevés du pays et préfère les départs volontaires, relève Guy Burnens. La personne qui ne réagit pas est convoquée pour discuter les modalités du départ.
«Nous sommes prêts à négocier le délai, par exemple avec les familles. Parfois nous proposons une aide au retour comme pour les requérants d'asile.» Le but de cette aide, qui peut atteindre jusqu'à 6000 francs, vise à favoriser la réintégration dans le pays d'origine.
Pour ceux qui s'obstinent à ne pas quitter la Suisse, on recourt à des mesures coercitives, indique Marc Aurel Schmid, porte-parole de l’office de la migration du canton de Zurich. «Ils peuvent être mis en détention administrative ou soumis à un renvoi forcé.»
Dans les cas les plus extrêmes, l'ODM et les forces de police organisent ce qu’on appelle des «vols spéciaux» (165 personnes en 2011), une mesure controversée qui recourt à la force physique, à l’usage de menottes ou d'autres moyens de coercition.
Interdiction d’entrée
Théoriquement, un étranger expulsé pourrait revenir en Suisse après quelques jours. Il lui suffirait en effet de demander un visa auprès de l'ambassade de Suisse ou, pour les citoyens des pays de l'Union européenne, d’utiliser les facilités prévues par l'accord sur la libre circulation.
Cependant, la décision de renvoi est de plus en plus souvent accompagnée d'une interdiction d'entrée en Suisse, observe Marc Aurel Schmid. «La durée maximum est de cinq ans. Mais elle peut être prolongée pour des personnes qui constituent une menace.»
De toutes façons, une telle interdiction ne garantit pas que les étrangers indésirables se tiendront vraiment à l’écart. Comme l’a constaté la police du canton de Zurich l'an dernier, les plus rusés n'hésitent pas à demander un nouveau passeport dans leur pays et à revenir en Suisse sous une autre identité.
10/5/2012, Luigi Jorio
Source : swissinfo.ch
La sévérité des lois en matière de regroupements débouche fréquemment sur des situations difficiles et sans issue, constate le texte. Les droits des personnes concernées sont en conflit constant avec les restrictions légales.
Il est difficile de voir un juste équilibre entre les droits individuels et la politique migratoire restrictive dans le climat actuel, très agressif, notent l’Observatoire du droit d’asile et des étrangers (ODAE) et ses succursales en Suisse romande et orientale. Ceux-ci ont présenté jeudi à Berne un rapport intitulé «Le regroupement familial et les limitations au droit à la vie familiale».
Ce rapport se fonde sur onze situations documentées par l’ODAE. Elles témoignent des difficultés qu’entraîne l’application du droit d’asile en matière de regroupement familial, à la fois pour les migrants et pour les Suisses qui souhaitent faire venir au pays leurs proches étrangers.
Sujet politique
Le sujet est brûlant: le regroupement familial est le second motif d’immigration après celui de l’emploi. En 2011, 31,6% des arrivées en Suisse résultaient d’un regroupement familial, selon l’Office fédéral des migrations.
Du coup, le thème a fait son entrée dans l’arène politique. L’UDC et le PLR entendent restreindre les regroupements afin de limiter l’immigration. Pour le conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ ZH), cette tendance législative a des conséquences humaines dramatiques.
Comme la migration du travail de ressortissants d’Etats tiers - hors UE ou AELE - est soumise à une politique restrictive, on constate une tendance générale à soupçonner l’abus en cas de mariage et de regroupement familial, estime la coordinatrice de l’ODAE Claudia Dubacher.
Il est difficile pour les migrants non-européens de remplir dans les délais prescrits les conditions matérielles au regroupement familial, notamment un logement adéquat et un revenu pour prendre en charge toute la famille, explique-t-elle.
Or les autorités ne permettent que rarement des regroupements demandés hors délai, même pour des raisons majeures. Ainsi, un regroupement peut être refusé pour le bien présumé d’un enfant, alors que ce dernier reste séparé d’un parent. De plus, les enfants ne sont que très rarement entendus dans ces décisions.
Grande marge des cantons
A cela s’ajoute une utilisation excessive - voire abusive - par les cantons de leur marge d’appréciation. Les cantons tendent à restreindre encore davantage, par l’imposition de conditions supplémentaires au regroupement, les droits des migrants souhaitant réunir leur famille en Suisse.
La présidente de l’ODAE Ruth-Gaby Vermot rappelle que les migrants souhaitant un regroupement disposent en général d’un emploi légal et rémunéré. «Leur refuser un regroupement, et par conséquent une vie familiale, leur imposer des obstacles administratifs, c’est réduire la qualité de leur vie dans un pays étranger».
Cette situation ne rend heureux personne, estime l’ancienne politicienne socialiste bernoise: «L’incertitude, la nostalgie de la famille et la solitude sont absolument contraires à une bonne intégration».
Suisses discriminés
Enfin, il est frappant que les Suisses soient moins bien lotis que les ressortissants européens lorsqu’il s’agit de faire venir les membres non européens de leur famille, constate le rapport. Les Suisses ne bénéficient en effet pas des droits accordés aux citoyens des Etats de l’UE/AELE au titre de l’accord sur la libre circulation.
«Cette discrimination des nationaux ne se justifie pas et elle a été critiquée à plusieurs reprises par le Tribunal fédéral», a rappelé Mariana Duarte, coordinatrice de l’ODAE romand. Pour Balthasar Glättli, il revient au Parlement de mettre fin à cette discrimination en modifiant la disposition correspondante dans la loi sur les étrangers.
10/5/2012
Source : Le Matin.ch/(ats/Newsnet
Innondations en Espagne
Entretiens
Entretien avec avec Naima Huber-Yahi (Vidéo)
- Entretien avec Mohammed Charef: L'immigration a toujours été un thème central dans l'histoire du cinéma
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