mercredi 20 novembre 2024 00:22

Si tout relevait de la propriété privée, l’acceptation et l’invitation ou le rejet de personnes ne poseraient aucun problème, mais sur ces questions la situation ne change pas même si l’utilisation de la voie publique ne relève pas du privé. Le respect de toutes les personnes et le châtiment des délinquants est essentiel, en totale indépendance du lieu de naissance des personnes.

On annonce une prochaine décision de la Cour suprême de justice des États-Unis à propos de la loi Arizona SD 1070 selon laquelle une personne pourrait être appréhendée et éventuellement détenue si la police ou son équivalent avait un « soupçon raisonnable » [sic] que son statut migratoire ne cadrait pas avec les autorisations qu’exigent les normes en vigueur. Sarkozy, qui vient d’être battu, a déclaré sans complexes lors de sa campagne électorale qu’ « il y avait trop d’étrangers en France », en Autriche l’hystérie progresse contre les étrangers et Chávez insiste avec son antisémitisme (mon cher ami Carlos Alberto Montaner prédit que le gouvernement chaviste ne sera pas étudié dans les cours de science politique mais dans ceux de criminologie). Il ne s’agit là que de quelques exemples, mais sur base de ces bordées de haine, nous allons analyser le sujet d’une manière plus générale et applicable à tous les pays et circonstances.

D’entrée, nous disons que l’expression « immigration illégale » constitue une offense aux principes élémentaires de la société ouverte (pour recourir à un terme popperien). Ils sont loin ces temps où la xénophobie et les étatismes n’étaient pas présents de manière incommode et écrasante. A. J. P. Taylor nous rappelle dans son History of England 1914-1945 qu’ « à partir d’août 1914, un Anglais éduqué et respectueux des lois pouvait passer sa vie sans pratiquement noter l’existence de l’État, au-delà du courrier et de la police. Il pouvait vivre sa vie où il le voulait et de la manière qu’il désirait. Il n’avait aucun numéro officiel de carte d’identité. Il pouvait voyager à l’extérieur sans passeport ni aucun permis officiel. Il pouvait changer sa monnaie pour n’importe laquelle sans restrictions ou limites. Il pouvait acheter des biens de n’importe quel pays dans le monde de la même manière qu’il pouvait le faire dans son pays. Par ailleurs, un étranger pouvait passer sa vie dans ce pays [Angleterre] sans permis et sans informer la police [...] L’Anglais payait des impôts à une modeste échelle, moins de 8% du revenu national. »

Dans le contexte migratoire – afin de dissiper l’argument fallacieux selon lequel le travailleur étranger pourrait déplacer le local –, il convient d’abord de clarifier le fait que si les arrangements contractuels sont libres, il n’existe pas de chose comme le chômage involontaire. Comme on le sait, les ressources sont limitées et les besoins illimités. Le facteur travail est la ressource par excellence, puisqu’il n’est pas possible de prester un service ou de produire un bien sans le concours du travail intellectuel et manuel. Peu importe la quantité de travail disponible, jamais elle ne pourra satisfaire la croissante demande de biens et de services (s’il n’en était pas ainsi, nous vivrions dans un pays de Cocagne et il n’y aurait besoin d’aucun travail puisqu’il y aurait tout pour tous tout le temps). Le chômage que nous observons est toujours dû au blocage des contrats volontaires au travers des fameuses « conquêtes sociales » qui prétendent fixer les salaires au-dessus de ce que permettent actuellement les taux de capitalisation qui sont l’unique cause de l’amélioration des revenus (c’est là la différence sur ce point entre le niveau de vie de l’Ouganda et de celui du Canada). Dans cette situation, la seule façon de trouver du travail, c’est de travailler au noir pour éviter l’imposition légale qui expulse les gens du marché du travail. Le peintre en bâtiment de La Paz qui déménage à Houston gagne cinq fois plus, non pas grâce à la générosité de l’entrepreneur texan mais parce qu’il n’y a pas d’autre voie que de payer des salaires élevés à cause des taux de capitalisation existants. C’est là la raison pour laquelle dans certains pays on ne peut engager personne comme domestique, non pas parce que la maîtresse de maison n’aimerait pas pouvoir compter sur un tel appui logistique, mais parce que c’est trop cher. D’un autre côté, le moyen de compter sur des salaires élevés consiste à disposer de cadres institutionnels civilisés.

Bien entendu, de même manière que dans le libre échange de biens, il se peut que certains salaires diminuent selon les circonstances à cause de la concurrence, mais la meilleure utilisation du capital et la plus grande productivité élèvent conjointement les taux de capitalisation, ce qui poussent à la hausse tous les salaires et revenus.

On a dit que les immigrants représentent un coût additionnel au fisc (c’est-à-dire au contribuable) dû au fait qu’ils recourent aux services du dénommé « État providence » (santé, éducation, etc.) En réalité, il s’agit là d’un problème de l’ « État providence » (une contradiction dans les termes, puisque que faire le bien se réalise avec ses ressources propres et volontairement) et non pas un problème que causerait l’immigration. De toutes manières, pour que cela ne serve pas de prétexte pour éliminer ou limiter l’immigration, on doit insister sur le fait que les immigrants devraient être écartés de l’usage de ce type de services mais, naturellement, ces derniers ne devrait pas être obligés d’apporter leurs contributions pour les maintenir, devenant ainsi des personnes libres comme beaucoup de citoyens aimeraient l’être et non se voir obligés de financer des services chers, déficitaires et de mauvaise qualité.

On a également soutenu que l’immigration « contaminerait » la culture locale et affecterait l’« identité » du pays d’accueil, comme si la culture était quelque chose de statique et incrustée dans la personne et non pas quelque chose de dynamique et changeante tous les jours par l’incorporation de nouvelles connaissances et de perspectives variées. Personne n’est obligé d’incorporer les pensées et les habitudes qui ne nous apparaissent pas attirantes, ce dont il s’agit, c’est d’ouvrir les horizons de part en part et rejeter les cultures barbelées propres des troglodytes. En définitive, toutes les cultures sont un permanent échange de prêts et de dons. À ce niveau de la discussion, on a insisté sur la « préservation de la langue native » comme s’il s’agissait d’un trophée inamovible et non pas inséré dans un processus de changement permanent (qui fait qu’il est impossible de comprendre l’anglais ou le castillan anciens).

Il ne s’agit pas de soutenir que tous les immigrants seraient d’excellentes personnes, il y a les mauvais, les passables et les bons comme dans n’importe quel groupe humain (en fin de compte, excepté quelques Africains, nous sommes tous des descendants d’émigrants ou d’immigrants de première génération puisque l’origine de l’Homme se situe en Afrique), mais dans ses études Julian Simon vise les moyennes en ce qui concerne les motivations des immigrants pour abandonner leurs terres et l’observation de leurs comportements dans leurs nouvelles destinations. Dans ce sens, il a présenté plusieurs travaux de fond sur l’immigration, mais se détachent, pour leurs très illustratives séries statistiques et leur solide argumentation, son livre The Economic Consequences of Immigration et son essai « Are there Grounds for Limiting Immigration? » Dans un article de journal, il n’est pas possible de reproduire la documentation substantielle et les tableaux respectifs mais nous pouvons mentionner rapidement ses conclusions, qui balaient la propagande nationaliste et qui sont successivement : a) les immigrants sont plus disposés à réaliser des tâches que les natifs n’acceptent pas ; b) ils sont plus flexibles dans le déplacement vers d’autres lieux ; c) ils ont moins d’enfants à cause de l’insécurité et des situations pressantes qu’ils ont connues dans leur pays d’origine ; d) ils ont une plus grande tendance à épargner ; e) ils fournissent de bonnes performances non seulement dans leur travail, mais aussi dans leurs études : f) dû à leur âge, ils ont un état de santé très satisfaisant ; et g) ils manifestent leurs aptitudes pour affronter de nouvelles entreprises.

Évidemment, il faut interdire d’entrer dans le pays d’accueil ceux qui ont des antécédents criminels ou qui représentent un danger pour les droits des tiers, mais cela n’est pas dirigé contre l’immigration mais contre toute personne native ou non qui se comporte d’une manière délictueuse. Par ailleurs, on a prétendu argumenter en disant que la liberté migratoire pouvait changer les idées qui prévalaient dans le pays hôte sans percevoir que, de nouveau, le problème n’est pas les étrangers ou les natifs mais de soutenir les principes de la société ouverte avec la rigueur nécessaire, ce qui, de nombreuses fois, ne s’accorde pas avec les absurdes systèmes socialistes dans des pays qui prétendent faire partie du monde libre, systèmes qui représentent un risque manifeste pour le futur (comme le révèle, par exemple, aux États-Unis, Thomas Sowell dans Inside American Education).

C’est pourquoi c’est un spectacle honteux que ce mur de 1.500 kilomètres à la frontière américaine avec le Mexique (dont, d’un autre côté, les immigrants se déplacent également via la frontière canadienne et les aéroports) et ces restrictions imposées en Europe et sous d’autres latitudes. Si tout relevait de la propriété privée, l’acceptation et l’invitation ou le rejet de personnes ne poseraient aucun problème, mais sur ces questions la situation ne change pas même si l’utilisation de la voie publique ne relève pas du privé. En résumé, le respect de toutes les personnes et le châtiment des délinquants est essentiel, en totale indépendance du lieu de naissance des personnes.

17/5/2012, Alberto Benegas Lynch (Professeur associé au Cato Institute et président de la sections de Sciences économiques de l’Académie nationale des sciences d’Argentine)

Source : Contrepoints

Le Mouvement Desjardins (www.desjardins.com) présentera la toute première édition du Salon de l'immigration et de l'intégration au Québec qui aura lieu au Palais des congrès de Montréal, les 18 et 19 mai prochains. Ce Salon, qui s'adresse aux nouveaux arrivants, réunira pour la première fois les principaux acteurs de l'immigration au Québec, en emploi et formation, en services commerciaux et en services d'aide aux immigrants, et proposera aussi une zone dédiée aux opportunités en région.

Au cœur du Salon, le kiosque Desjardins regroupera, entre autres, des professionnels du secteur Ressources humaines, de Desjardins Sécurité financière, de la Fondation Desjardins, de Développement international Desjardins, ainsi que des experts en finances personnelles du Carrefour Desjardins, tous disponibles pour répondre aux questions des visiteurs et leur donner de précieux conseils. Deux représentants du Carrefour donneront une conférence sur l'accès à l'immobilier pour les nouveaux arrivants, le vendredi 18 mai à 16 h 30.

« Desjardins, qui se classe parmi les dix meilleures entreprises au Canada pour lesquelles travailler, souhaite faciliter l'arrivée des nouveaux arrivants. Que ce soit au chapitre des finances personnelles, de l'accès à l'immobilier, ou des possibilités d'emploi, les experts de Desjardins coopèrent pour offrir un service sur mesure aux nouveaux arrivants », de déclarer M. Sylvain Trottier, directeur du Carrefour Desjardins.

À propos du Mouvement Desjardins

Avec un actif de 196,4 milliards de dollars, le Mouvement Desjardins www.desjardins.com est le premier groupe financier coopératif du Canada. S'appuyant sur la force de son réseau de caisses au Québec et en Ontario, ainsi que sur l'apport de ses filiales dont plusieurs sont actives à l'échelle canadienne, il offre toute la gamme des produits et services financiers à ses 5,6 millions de membres et clients. Le Mouvement Desjardins, c'est aussi le regroupement d'expertises en Gestion du patrimoine et Assurance de personnes, en Assurance de dommages, en Services aux particuliers ainsi qu'en Services aux entreprises. L'un des plus importants employeurs au pays et classé parmi les 100 meilleurs employeurs au Canada en 2012MC, il mise sur la compétence de ses 44 645 employés et l'engagement de près de 5 400 dirigeants élus. Desjardins offre un programme en éducation et coopération à l'intention de ses membres et du grand public. Pour en savoir plus, visitez le site www.desjardins.com/coopmoi.

16 mai 2012

Source : CNW Telbec

L'Allemagne a accueilli 958 000 personnes l'an dernier, 20% d'arrivées de plus qu'en 2010, a annoncé l'Office fédéral des statistiques et le chiffre le plus élevé depuis 1996. | AFP/DANIEL ROLAND

Depuis 1996, le nombre d'immigrés en Allemagne n'avait pas été si élevé. La raison : l'afflux de personnes en provenance d'Europe du Sud, selon des statistiques, publiées mercredi 16 mai.

Le pays a accueilli 958 000 personnes l'an dernier, 20 % d'arrivées de plus qu'en 2010, a annoncé l'Office fédéral des statistiques (Destatis). En 2011, 679 000 personnes ont elles quitté l'Allemagne, soit un solde migratoire positif de 279 000 personnes, là aussi un record depuis quinze ans.

"C'est en particulier l'immigration en provenance de l'Union européenne qui a augmenté", et "surtout en provenance de pays durement touchés par la crise financière et économique", selon Destatis. Le nombre d'immigrés en provenance de Grèce l'an dernier a ainsi progressé de 90 % par rapport à 2010, tandis que le nombre des nouveaux arrivants venus d'Espagne grimpait de 52 % en un an.

EUROPE DE L'EST

Mais l'Europe du Sud n'a pas été la seule à grossir les rangs des candidats à l'immigration vers l'Allemagne l'an dernier, les pays de l'Europe de l'Est ont également été particulièrement bien représentés, surtout ceux ayant rejoint l'Union européenne en 2004. Le nombre d'immigrés en provenance de ces derniers a ainsi augmenté de 43 % l'an dernier par rapport à 2010, en particulier en provenance de Hongrie et de Pologne.

La cause en est, selon Destatis, l'ouverture du marché du travail allemand aux personnes venues de ces pays en mai 2011. L'Allemagne, craignant pour ses emplois, avait obtenu de l'UE de repousser plusieurs fois cette échéance.

16.05.2012

Source : Le Monde.fr

Depuis novembre 2011, un groupe de cinq étudiants de l'Ecole Hassania des travaux publics a planifié une aide à l'endroit des migrants, vivant dans des conditions difficiles à Oujda, Pour ce faire, plusieurs démarches ont été entreprises…Suite

Des représentants de la communauté marocaine de confession juive établis au Royaume-Uni ont réitéré, mardi, leur attachement immuable au Maroc et à ses valeurs d'ouverture, de diversité et de tolérance.

Lors d'une rencontre avec le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, les membres de la communauté juive ont souligné que les liens affectifs et de loyauté envers le Royaume du Maroc "dépassent de loin l'attachement de toute autre communauté étrangère à son pays d'origine".

"Notre communauté entretient des liens très forts avec le Maroc, et nous nous employons à renforcer davantage ces liens", a indiqué M. Mordechai Nissim, Rabbin de la communauté juive marocaine au Royaume-Uni.

Le Rabbin a salué l'initiative du ministre de tenir des rencontres avec les Marocains de confession juive, estimant que ces rencontres servent à renouveler et à renforcer "nos liens avec le Maroc, et à conserver notre identité et notamment celle de nos enfants".
M. Nissim a, par ailleurs, souligné qu'en ces temps de tensions dans le monde, le Maroc, de par son ouverture et sa tolérance, sert de modèle en matière de coexistence entre les communautés juive et musulmane.

Pour sa part, M. Sydney Assor, membre éminent de la communauté juive marocaine du Royaume-Uni, a souligné qu'il a été essentiel "de développer et de suivre le modèle marocain dans son ensemble", notamment en matière de coexistence entre les religions.
M. Assor a indiqué que l'intégration de l'élément judaïque dans la nouvelle constitution constitue une consécration de plusieurs centenaires de cohabitation entre les juifs et les musulmans au Maroc, se félicitant que le Royaume soit le premier pays arabe à introduire cet élément dans sa Loi fondamentale.

De son côté, M. Maazouz, qui effectue une visite de trois jours au Royaume-Uni, a mis en exergue l'importance de cette rencontre dans le renouvellement et la consolidation des liens entre le Royaume et l'ensemble des citoyens Marocains des quatre coins du monde.

Le ministre a rappelé dans ce contexte que le Royaume demeure le seul pays arabe et musulman ayant introduit dans sa constitution des dispositions spécifiques à ses ressortissants établi à l'étranger.

16 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouza, a appelé mardi soir les cadres marocains basés au Royaume-Uni à contribuer au développement économique du Maroc.

"Les compétences marocaines sont appelées aujourd'hui plus que jamais à contribuer au développement économique du Maroc", a indiqué le ministre lors d'une rencontre avec les cadres marocaines du Royaume-Uni.

Le ministre à exhorté ces cadres à développer des projets et des investissements et à contribuer aux chantiers de développement lancés au Maroc dans tous les domaines, rappelant dans ce cadre qu'un programme de mobilisation globale des Marocains résidant à l'étranger a été conçu dans le but d'impliquer davantage les compétences marocaines dans le développement de leur pays d'origine.

Le programme consiste à encourager les compétences marocaines à lancer des projets d'investissement au Maroc, ou à mettre à profit leurs expériences et expertises pour le développement des programmes déjà lancés aux niveaux national ou local.

Il vise également à créer des réseaux de compétences marocaines à travers les pays du monde, a expliqué le ministre, rappelant dans ce contexte que deux réseaux ont déjà été mis en place au Canada et en Allemagne. D'autres réseaux devant être mis en place également en France, en Belgique et aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Afin de réussir l'opération de mobilisation, une plateforme virtuelle sera créée avant la fin de l'année en cours, permettant aux cadres marocains hautement qualifiés "de faire connaître leurs atouts et de se connaître entre elles", et de créer des synergies, a dit le ministre.

Le ministre a souligné que la mobilisation souhaitée ne se limite pas à l'aspect économique et professionnel, mais englobe également le côté social et politique.

"Nous souhaitons voir les citoyens marocains résidant à l'étranger jouir pleinement de leur citoyenneté", a dit le ministre, qui a appelé les compétences marocaines à faire aussi preuve de nationalisme en agissant en faveur de leur pays. "Le Maroc a besoin de ces femmes et hommes là où ils se trouvent", a encore dit le ministre.

M. Maazouz a, par ailleurs, souligné que le Maroc, fort de sa stabilité politique et de sa position géographique stratégique entre l'Afrique, l'Europe et l'Amérique du nord, offre une opportunité unique d'investissement.

Le Royaume compte plusieurs partenariats de libre échange avec l'Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs pays arabes et musulmans, ouvrant ainsi d'importantes possibilités d'investissement et de développement dans des secteurs aussi variés que l'automobile, l'aéronautique, l'offshoring, la finance, l'agroalimentaire et les technologies de pointe, a souligné le ministre.
La rencontre a vu la participation de plusieurs cadres marocains notamment dans le domaine financier.

16 mai 2012

Source : MAP

 

La capitale chinoise a lancé, mardi, une campagne visant les étrangers résidant ou travaillant illégalement dans la ville, ont annoncé les autorités municipales.

La campagne de 100 jours, qui devrait s'achever à la fin du mois d'août, a pour objectif d'améliorer la sécurité sociale, a souligné un porte-parole du Bureau municipal de la sécurité publique de Pékin.

Les autorités passeront au peigne fin les communautés considérées comme comportant un grand nombre d'irréguliers, a ajouté le porte-parole,

Selon les données officielles, la capitale chinoise accueille 200.000 étrangers chaque jour, dont 120.000 résidents.

L'annonce de cette campagne intervient après le viol la semaine dernière d'une femme chinoise par un Britannique en plein centre-ville de Pékin.

15 mai 2012

Source : MAP

Le procureur de Tarragone (nord-est de l'Espagne) a ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire contre le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne), soupçonné d'"avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés".

La décision du procureur intervient en réponse à une plainte présentée par l'Association Watani des immigrés marocains à Reus (près de Tarragone) accusant le candidat de cette formation politique à la mairie de la ville catalane d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai 2011, de tracts "incitant à la xénophobie et à la haine raciale", indique-t-on lundi auprès de cette ONG marocaine.

Selon le président de l'Association Watani, Hilal Tarkou Lahlimi, "Plataforma per Catalunya" a notamment incité, dans ses tracts, la municipalité de Reus à ne pas inscrire les étrangers en situation illégale sur les registres des habitants de la ville, tout en accusant le gouvernement catalan d'"accorder des aides aux immigrés au détriment de la population catalane".

Le procureur a estimé que les faits reprochés au mis en cause pourraient constituer un délit en vertu de l'article 510 du Code pénal qui punit toute personne rendue coupable d'incitation à la discrimination et à la haine raciale d'une peine de prison de 1 à 3 ans assortie d'une amende.

"Plataforma per Catalunya" défraye souvent la chronique en Catalogne en raison de ses positions "hostiles" aux immigrés en général et particulièrement à la Communauté marocaine.

Un élu municipal de cette formation a déjà été condamné, en novembre dernier, par un tribunal de Barcelone à 18 mois de prison et à une amende de 4.860 euros pour incitation à la haine à l'égard des membres de la communauté marocaine. Le leader du parti, Josep Anglada, poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation, avait été acquitté.

14 mai 2012

Source : MAP

L'Espagne a remplacé la France dans les rêves des immigrés africains, même si la crise rend les choses encore plus difficiles...

Barça ou Barsakh: Barcelone ou la mort en wolof. Tel est le slogan choisi par les Sénégalais, candidats à l'immigration clandestine qui montent sur les pirogues. «Si nous mourrons en mer. Au moins, nous allons rejoindre le paradis des musulmans», me confiait l'un de ces jeunes sans emploi qui avait emprunté 3000 euros à sa famille afin d'effectuer le grand voyage. L'un de ses amis parlait de «djihad économique» pour justifier ces départs périlleux. Selon lui il fallait faire payer à l'Occident des siècles d'humiliation.

Quoi qu'il en soit, Barcelone fascine les Sénégalais. Pas simplement parce que ce peut-être le terme du voyage. Les pirogues échouent bien plus au sud de l'Espagne. Mais parce que la capitale catalane apparaît comme une ville de rêve, une terre de cocagne. D'une certaine façon, elle a remplacé Paris dans l'imaginaire collectif. Du moins dans celui des plus pauvres. Plus de 20 000 Sénégalais vivent d'ailleurs en Catalogne. «En France, il y a des contrôles policiers partout, alors qu'en Espagne c'est beaucoup plus détendu», ont l'habitude de dire les Sénégalais, bien mieux informés qu'on ne le dit souvent sur les conditions de vie des immigrés. Ceux qui ont réussi à franchir la Méditerranée appellent fréquemment leurs parents et leurs amis. Même s'ils ne racontent pas tout, il n'en reste pas moins qu'ils font un compte rendu détaillé de leurs aventures européennes.

Lorsque les lois sur l'immigration ont commencé à se durcir en France, l'Italie, à la fin des années quatre vingt dix, est apparue comme un nouvel eldorado. «Toutes les filles rêvaient alors d'épouser un Italien (un Sénégalais émigré dans la Péninsule)» se rappelle Rama, une commerçante de Dakar. Mais depuis, la législation italienne n'a cessé de se durcir. Ce mois-ci encore, le gouvernement de Berlusconi a renforcé l'arsenal répressif à l'égard des immigrés. Alors l'Espagne est apparue comme un nouvel Eden. D'autant que le discours du gouvernement Zapatero qui insistait sur le caractère positif de l'immigration, jusqu'à récemment, sur son rôle en matière de croissance économique, est à l'opposé de celui d'autres dirigeants européens. Il est vrai que le tourisme et le bâtiment, deux piliers de la rapide croissance économique espagnole de ces dernières années, utilisent beaucoup la main-d'œuvre immigrée.

À Barcelone, les immigrés, qu'ils aient leurs papiers ou non, sont bien plus détendus qu'à Paris. Ainsi au petit matin dans le port, à deux pas de la statue de Christophe Colomb qui montre du doigt la direction de l'Amérique, des vendeurs à la sauvette, Sénégalais et Gambiens, épuisés par une nuit de travail, sommeillent sur les mêmes bancs que les fêtards qui cuvent leurs vins.

Ces vendeurs sont presque tous des sans papiers, mais ils n'ont pas vraiment peur de la police. Ils proposent des sacs —des contrefaçons de grandes marques-—, des DVD pirates et des bijoux au vu et au su de tous, même dans les beaux quartiers, dès la nuit tombée. Pour accomplir leur «business», juste besoin d'un sac à dos, d'une ou deux vigies et d'une bonne condition physique. Si la police arrive, ils prennent leurs jambes à leur cou. Près de la Plaza de Catalunya ce sont des commerçants légaux qui les rassurent: «Ne vous inquiétez pas! A cette heure-là, tous les policiers dorment», entend-on dans les rues. Parfois ils sont arrêtés malgré tout, mais cette perspective ne les inquiète pas outre mesure: «Le principal problème c'est que les policiers saisissent parfois la marchandise. La plupart du temps, ils nous libèrent tout de suite ou au bout de trois jours» affirme l'un des Sénégalais sans-papiers. Il existe bien des centres de rétention, mais la plupart du temps, la place y fait défaut.

Liberté et tolérance

Sur les ramblas de Barcelone, les michetons négocient les tarifs avec les prostituées parmi les milliers de passants. Ils sortent leurs billets et marchent bras dessus bras dessous. Les prostituées nigérianes font une chasse assez agressive aux clients. Elles attrapent des hommes par le bras afin de leur faire des propositions, dans l'indifférence générale. La presse locale tire des revenus non négligeables de pleines pages de publicité où des prostituées proposent leurs services de manière assez explicite.

«Dans la ville, règne un climat de grande tolérance. Certains se baladent même nus. La police les laisse faire parce qu'il paraît qu'il n'existe pas de loi pour l'interdire. L'Espagne et la Catalogne ont trop longtemps souffert d'un conservatisme étouffant, maintenant la société veut vivre autrement» souligne un natif de Barcelone.

Les Sénégalais apprécient d'autant plus Barça qu'ils ne s'y sentent pas stigmatisés. «Les Catalans ont une bonne image des Sénégalais. Ce ne sont pas des immigrés qui font peur. Ici, on se méfie des Chinois, des latino-américains réputés violents. Et puis, il y a un contentieux historique avec les Marocains. Mais personne n'a rien contre les Africains», constate Antonio Baquero, spécialiste des questions d'immigration au Periodico de Catalunya.

Même si elle est la plus riche des régions d'Espagne, la Catalogne n'est pas épargnée par la crise qui touche ce pays plus durement que la plupart des nations européennes. En Catalogne, plus de 30% des immigrés seraient désormais au chômage, d'après les autorités locales. Dès lors, comme l'a révélé récemment El Periodico, un grand nombre d'étrangers ont décidé de plier bagage, sans même attendre d'incitations au retour du gouvernement espagnol. «C'est difficile à chiffrer, mais lorsque nous avons enquêté à l'aéroport, bien des Marocains nous ont dit qu'ils rentraient vivre dans leur pays d'origine. Ils ont ramené leurs familles au pays et ne reviendront en Catalogne que lorsque la situation économique se sera vraiment améliorée» explique Antonio Baquero.

D'après El Pais, beaucoup d'immigrés qui sont désormais au chômage continuent en réalité à travailler pour les entreprises qui les employaient auparavant légalement. Désormais ils effectuent le même travail pour les mêmes entreprises mais au noir. Le problème est beaucoup moins d'actualité pour les Sénégalais. Car un grand nombre d'entre eux n'ont jamais été régularisés. Dès lors, la récession n'a pas vraiment changé leur statut.

La crise fait perdre des opportunités, mais en offre aussi de nouvelles. Ainsi depuis quelques mois, des centaines d'Espagnols font des propositions étonnantes sur internet: «Vous voulez obtenir vos papiers, vous installer en Espagne. Je vous propose de m'épouser contre la modique somme de 6000 euros. Prix à débattre.» Selon El Periodico qui vient de consacrer une enquête à ce phénomène, les tarifs de ces étranges transactions sont bien moins élevés qu'il y a quelques mois. Du «cyber commerce» qui peut «rapporter» la nationalité aux immigrants à moindre coût. Et qui est surtout beaucoup moins périlleux que les voyages en pateras.

14/5/2012, Pierre Cherruau

Source : SlateAfrique

Aujourd’hui les héritières des pionnières de l’immigration, ces « oubliées » de l’histoire, lancent un appel initié par Yamina Benguigui et signé par des personnalités du monde du cinéma, de la culture et de la politique.

L’appel: Françaises, les grandes oubliées.

Le statut des femmes est un baromètre implacable de l’état d’avancement d’une société. En France, les femmes ont conquis par un siècle de luttes et d’engagement politique un statut d’égalité qui leur permet aujourd’hui d’être des citoyennes à part entière.

Pourtant, depuis des décennies, des Françaises, oubliées dans des territoires en souffrance, devenus aujourd’hui les sismographes de toutes les tensions sociales du pays, ont été les « laissées pour compte », dans leur rôle de femmes et de mères.

Qui sont ces grandes « oubliées de l’histoire pourtant venues pour servir l’intérêt de la France ?…

Les premières sont arrivées au moment du rapatriement des harkis, qui avaient combattu pour la France, à la fin de la guerre d’Algérie en 1962. Débarquées sur le territoire national, avec leurs maris, elles seront parquées dans des camps, organisés de manière à rendre impossible toute intégration à la société française : aucun contact avec la population environnante, l’éducation des enfants, à l’intérieur du camp, loin des écoles de la République.

Les deuxièmes sont arrivées en 1974, lorsque suite au premier choc pétrolier, le gouvernement Chirac à la demande du patronat, décide de fixer sur place les travailleurs maghrébins, recrutés seuls dans les années 50, en les obligeant à faire venir massivement leur famille sur le sol français : ce sera le regroupement familial organisé pour des raisons strictement économiques. Une idée expérimentale avait germé au sein du patronat : créer à demeure une fabrique d’OS (ouvriers spécialisés dans un geste).

Commence alors une immigration de femmes, qui vont s’arracher à leur environnement et à leur famille pour faire le voyage forcé de l’immigration.

A leur arrivée, leur premier geste sera de ranger dans la valise le « foulard » qui leur couvrait la tête. En cela, elles avaient assimilé la République et la laïcité, et garderont leur foi à l’intérieur de leurs foyers.

Elles seront dirigées dans des terres industrielles, où leurs maris font corps avec leurs machines, d’abord dans des bidonvilles, puis dans les cités de transit et finiront par s’arrimer dans des « grands ensembles » désertés par la population européenne, déjà programmés pour la démolition, ou le béton s’effrite, le fer rouille, les ascenseurs ne fonctionnent plus, les petits commerces ferment les uns après les autres.

Dans ces territoires de « sous-France », marqués du sceau de la relégation, les mères vont s’enraciner là où leurs enfants vont naître et grandir. Malgré leur isolement, leurs conditions de vie et leur analphabétisme, elles auront à coeur de pousser leurs enfants vers l’école républicaine et la réussite scolaire.

C’est à ce moment-là que s’abat sur ces territoires et sur leurs maris le choc de la désindustrialisation qui va fossiliser sur place des milliers d’OS maghrébins. Le chômage et la précarité s’abattent inexorablement sur les familles.

L’instauration d’une république islamique en Iran, en 1979, jette alors sur le monde et la composante française issue de l’immigration, un voile de méfiance et de suspicion de la société à l’égard de ces Maghrébins de France en se demandant : « Comment ce musulman est-il rentré chez nous ? », en oubliant que sa présence fait partie intégrante de l’histoire de la France.

Dans les années 80, une série d’actes racistes et l’apparition d’un apartheid insidieux s’abattent sur la génération de Français issus de l’immigration…Des jeunes gens, des jeunes filles, sortent de leur invisibilité et décident de marcher pacifiquement à travers toute la France, pour crier haut et fort « J’appartiens à ce pays ! J’appartiens à cette société ! Nous voulons plus de justice et d’égalité !» Leurs cris iront mourir sous les frontons des mairies de la République.

Les mères vont prendre en main la survie de leur famille, elles désertent leurs foyers, au détriment de l’éducation des plus jeunes, pour aller à des dizaines de kilomètres, parfois avec de longues heures de transport, travailler comme techniciennes de surface dans les entreprises, les hôpitaux, les écoles, les aéroports. Peu à peu, elles deviennent chefs de famille et s’exposent à la violence des maris qui vivent très mal leur exclusion du monde du travail et perdent leurs repères.

Certaines mamans auront la fierté de voir leurs enfants devenir diplômés. Mais, à compétences égales, leur taux de chômage est trois fois supérieur à la moyenne nationale.

A la relégation sociale des familles va lentement se substituer la relégation raciale des enfants.

De modèles, les aînés deviennent contre modèles pour les plus jeunes.Beaucoup sombrent dans la délinquance et vont se retrouver dans des prisons surpeuplées…Ces jeunes Français en quête d’identité seront souvent la proie d’un islam radical importé qui va choquer les mères qui s’inquiètent et qui crient, « Ce n’est pas notre islam »

Durant ces dernières décennies, des associations féminines vont se créer et soutenir ces mères et ces femmes, mais le politique restera sourd à leurs cris et à leurs inquiétudes.

Aujourd’hui, sur d’autres bouts de France, d’autres mères crient leur souffrance et leur détresse, face à tous les maux de la nouvelle désindustrialisation liée aux délocalisations, chômage, précarité, délinquance, et redoutent de voir leurs enfants s’engager sur la voie des extrémismes, qu’elles soient du Pas-de-Calais, de la Seine Saint-Denis, du Gard, du Var ou de Toulouse.

Nous sommes aujourd’hui les héritières des pionnières de l’immigration devenues grand mères, de ces « oubliées » de l’histoire…

Qu’elles aient été femmes de harkis, mères du regroupement familial, orphelines des acquis issus des luttes féministes, elles ont accompli seules, le chemin de leur émancipation et elles ont su nous inculquer, à nous leurs filles, les valeurs de la république et de la laïcité, elles ont fait de nous des Françaises à part entière.

Ces mères et ces femmes sont le pivot essentiel de l’équilibre républicain de la société.

C’est pour cela que leur parole doit être écoutée et valorisée.

C’est pour cela, qu’au nom de toutes ces femmes, nous souhaitons « Mahaba Bikoum » Bienvenue au Président du changement.

15/5/2012, Yamina Benguigui

Source : Respect Mag

Depuis 2010, le nombre de dossiers acceptés est en chute libre. Les demandes sont désormais soumises à la discrétion des préfectures et le niveau exigé aux tests de langue a été rehaussé.

Il étale son dossier sur la table, en soufflant. Desserre sa cravate, fatigué. A 50 ans, Mahmoud a passé presque la moitié de sa vie en France. Ses racines et son passeport restent égyptiens. Il aimerait devenir français, être considéré comme un citoyen à part entière, voter. Mais toutes ses demandes de naturalisation ont été rejetées jusqu’ici. «Il y a de quoi craquer, vraiment. Je suis intégré pourtant, je ne comprends pas. Je vis en France depuis 1990, je ne suis jamais parti. Si j’étais américain ou européen, ce ne serait pas pareil, j’en suis certain.»

Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, acquérir la nationalité est devenu extrêmement compliqué. Les étrangers se heurtent à une série de barrières administratives et à l’arbitraire des préfectures. Quatre candidats

à la naturalisation - Mahmoud, Adama, Amila et Alain - racontent cette course d’obstacles interminable.

Première étape, retirer le dossier en préfecture : un formulaire administratif de sept pages, estampillé «République française». Rien de bien impressionnant au premier abord. Mais l’obtenir est déjà une épreuve en soi. Conséquence du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, de plus en plus de préfectures se retrouvent embouteillées, avec des horaires d’ouverture en pointillé. Les files d’attente aux guichets s’allongent, prenant par endroits des proportions ahurissantes. Il faut parfois passer la nuit devant les grilles pour espérer être reçu le lendemain. Dans certains départements, le formulaire se télécharge directement sur le site internet, mais pas partout.

Mahmoud connaît bien ce document, il en est à sa quatrième demande. «A chaque refus, il faut tout recommencer, repartir de zéro. La préfecture garde les documents originaux. C’est très long de rassembler toutes les pièces, ça prend la tête, vraiment.»

Pour prouver son identité, le passeport du pays d’origine ne suffit pas. Il faut un extrait de naissance «et même celui des deux parents !» souligne Mahmoud. «Vous imaginez la galère ! Je dois demander à un ami qu’il fasse les démarches à ma place au Caire. Les documents doivent ensuite être traduits par un interprète avec un tampon officiel mis d’une certaine façon, et patati, patata…»

Une certaine «moralité»

Nés au Maroc, Amila et son mari ont été confrontés aux mêmes problèmes. «Toute notre famille vit ici. Mon mari est arrivé à l’âge de 5 ans et n’est jamais retourné au Maroc depuis. C’est comme ça. On a dû payer le voyage à sa mère pour qu’elle se rende auprès de l’administration avec son livret de famille. C’était le seul moyen de récupérer son extrait de naissance. Elle a 96 ans, un tel voyage, ce n’est pas rien, nous étions très inquiets.»

Lui est technicien hygiène sécurité, elle, gérante d’une maison de repos pour personnes âgées. Ils paient des impôts, leurs quatre enfants sont nés en France. Longtemps, ils ont vécu avec leur passeport marocain sans se poser trop de questions. Mais dans le climat ambiant de stigmatisation de l’étranger et des conditions toujours plus drastiques pour faire renouveler ses papiers, ils ont déposé une demande conjointe de naturalisation. «Pour rendre la vie plus simple», disent-ils. Ils croisent les doigts, leur requête est sur le point d’aboutir.

Les conditions exigées par la loi n’ont cessé de se durcir ces dernières années. Il faut désormais prouver que l’on vit dans l’Hexagone depuis au moins cinq ans, sauf exception. La moindre période d’irrégularité, même de quelques mois, suffit pour motiver un refus. Il faut aussi une certaine «moralité», autrement dit ne pas avoir eu affaire à la police et à la justice. «Le demandeur doit avoir en France le centre de ses intérêts matériels (notamment professionnels) et de ses liens familiaux», dit encore la loi.

Or, l’interprétation des textes varie d’une préfecture à l’autre. «Dans le département où j’ai fait la demande, cela veut dire avoir un travail stable et un logement à son nom», explique Adama, réfugié politique. Il a fui la Côte-d’Ivoire en 2005, où toute sa famille a été décimée durant les années de guerre civile. Obtenir la carte d’identité française serait pour lui «une nouvelle naissance», une chance de se reconstruire. Il a les yeux brillants de ceux qui mènent un lourd combat. La voix posée, il s’interroge : «Est-ce un crime de vouloir appartenir à une nation ? Pourquoi la France rend-elle l’intégration si difficile ?»

Mahmoud, lui, s’emporte, furieux. Il nous tend la dernière lettre de refus. «Lisez. On me refuse la naturalisation parce que je suis en CDD. Or, je suis employé municipal. Le maire est d’accord pour me titulariser comme fonctionnaire à condition que je sois français ! Vous voyez le problème ? Je tourne en rond, je suis coincé. C’est à péter les plombs, cette histoire.»

Des aberrations de ce genre, Laurence, bénévole dans une association d’aide aux immigrés, en a plusieurs à l’esprit. Comme Alain, 21 ans, étudiant en économie à la Sorbonne, à qui on refuse la nationalité parce qu’il ne remplit pas le critère de l’autonomie matérielle. «A ce compte-là, autant interdire à tous les étudiants de déposer une demande de naturalisation ! Mais j’en connais qui l’ont obtenue quand même. Pourquoi pas moi ?

L’argument de la préfecture ne tient pas, c’est ce qui me vexe le plus. Au début, j’ai cru qu’ils n’avaient pas compris que j’avais grandi en France.»

Originaire du Bénin, Alain a quitté son pays à l’âge de 6 ans pour rejoindre sa mère installée en France. «Elle aussi a eu beaucoup de difficultés. On lui a refusé trois fois la naturalisation avant de la lui accorder. Je sais qu’il ne faut pas lâcher, elle me l’a souvent répété. Mais je pensais que pour moi, ce serait plus facile, j’ai ma vie ici, mes souvenirs. J’ai écrit un courrier courtois à la préfecture pour leur expliquer. Ils n’ont rien voulu savoir. On m’a conseillé de ne pas engager d’avocat pour ne pas braquer l’administration. J’en suis là.»

Au-delà de la sévérité de la loi, c’est «l’arbitraire du guichet dans un système totalement discrétionnaire» qui hérisse Catherine de Wenden, directrice de recherches au CNRS et spécialiste des migrations. «Avant, l’examen des procédures était centralisé à la sous-direction des naturalisations, près de Nantes. Cela prenait plus de temps mais au moins il y avait une égalité de traitement. Aujourd’hui, certes les délais sont réduits mais en termes de libertés publiques, c’est une attaque grave.»

Thermomètre politique

Longtemps, la naturalisation, symbole par excellence de l’intégration, a été préservée des aléas politiques. La procédure était purement administrative. Le virage s’est opéré sous l’ère Sarkozy. Depuis 2010, les

naturalisations sont gérées par les préfectures. En fonction du thermomètre politique. Ainsi, en janvier, l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, se réjouissait d’une baisse de 30% des naturalisations par décret entre 2010 et 2011 : de 94 573 à 66 273. S’y ajoutent les acquisitions de nationalité par mariage : environ 20 000 par an.

La conception même de la naturalisation a changé, poursuit Catherine de Wenden. «Jadis, c’était une porte d’entrée pour permettre l’intégration. Aujourd’hui, la logique est complètement inversée. La naturalisation est devenue un certificat de bonne conduite. On examine le passé. Pour être naturalisé, il faut apporter la preuve

qu’on est déjà intégré.» Le pompon, c’est que depuis le 1er janvier, les candidats doivent ajouter à leur dossier une attestation de maîtrise de la langue française. Jusqu’alors, l’agent de la préfecture vérifiait lui-même le

niveau du candidat lors d’un entretien. Désormais, l’examen se déroule en amont, dans un centre agréé. Le niveau d’oral exigé est élevé, il correspond à celui d’un élève de troisième.

Adama a dû débourser 110 euros pour passer les épreuves. Chaque organisme est libre de fixer ses prix. «Il y a des mois d’attente, c’est très difficile de trouver une place, rapporte-t-il. On passe l’examen sur ordinateur, donc il faut un minimum de maîtrise informatique. Les questions ne sont vraiment pas simples, et on dispose de peu de temps pour répondre. Sachant qu’à chaque mauvaise réponse, c’est des points foutus en l’air. J’attends toujours les résultats. Sans cette attestation, je ne peux avoir de rendez-vous à la préfecture pour l’entretien.»

Des entretiens blancs

L’entretien, dernière étape. La barrière ultime à franchir. La naturalisation n’est pas un droit. Même si les conditions sont réunies, l’administration est libre de la refuser. La loi est très claire sur ce point. Pendant trente minutes, l’agent pose un tas de questions, parfois intrusives. Chabane, 34 ans, français depuis peu, raconte : «On m’a demandé quelles étaient mes fréquentations, la couleur de peau de mes amis, leur nationalité. Pour voir si j’étais bien intégré.» Autre question qui revient souvent : «Pourquoi souhaitez-vous devenir français ?»

«On les prépare, on fait des entretiens blancs. Il ne suffit pas d’être prêt sur le plan administratif, il faut qu’il le soit émotionnellement. Cela fait remonter beaucoup de choses du passé», explique Viviane Schiavi, de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti) d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Ces derniers temps, elle constate une hausse des demandes d’aide. «On épaule entre dix et quinze personnes en ce moment contre deux ou trois les années précédentes. C’est devenu tellement dur.» Bientôt, il faudra aussi les entraîner à répondre à des QCM de culture générale. Avec des questions du type : «A qui associez-vous l’Arc de triomphe : Napoléon ? Le général de Gaulle ? Jules César ?» Le décret entre en vigueur au 1er juillet. Que va faire le

nouveau président ? Nul ne le sait : pendant la campagne présidentielle, François Hollande ne s’est pas prononcé sur la question des naturalisations.

Les gagnants de cette course d’obstacles et de nerfs auront droit à une cérémonie à la préfecture, avec buste de Marianne pour les photos, Marseillaise et petit film sur l’histoire de France. Mahmoud espère en passer par là, un jour. Mais sans illusion. «Lors de ma première demande de nationalité, j’avais coché la case pour franciser mon prénom. J’ai abandonné l’idée depuis. J’ai compris que même si j’obtiens le passeport français, je ne serai jamais considéré comme un citoyen à part entière, au mieux comme un Français de deuxième classe.»

15/5/2012, MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

Bien souvent dans le discours du public comme dans celui des médias, voire dans celui de certains professionnels de l'éducation ou de la santé, on a l'étrange sentiment qu'adultes, jeunes, adolescents et enfants seraient tombés de planètes différentes. En particulier, on semble souvent oublier que jeunes et adultes ont été de petits enfants et que ceux-ci sont l'avenir d'une société. Or, ce que les humains ont vécu dans l'enfance les marque à jamais.

La catégorie des "jeunes" fait l'objet, en France, d'un intérêt particulier depuis une vingtaine d'années et cet intérêt a revêtu une forme inquiétante et négative depuis 10 ans. "Crapules, voyous, racailles", voilà des mots pour qualifier les jeunes qu'on a pu entendre dans la bouche du chef de l'État lui-même. On imagine bien que ce mépris affiché et ces humiliations répétées peuvent difficilement rester sans séquelles. Ce vocabulaire exécrable a été dirigé principalement vers les jeunes "issus de l'immigration", et n'a pas épargné leurs familles qui ont été à diverses reprises traitées de tribus. Il s'est étendu à des enfants de plus en plus jeunes, les notions mêmes d'enfance et de minorité semblant se déliter au fil des réformes de la justice des mineurs. De fait, depuis quelques années et plus particulièrement depuis le tristement célèbre "Rapport préliminaire Bénisti" sur la prévention de la délinquance, daté d'octobre 2004, émanant d'un groupe d'études parlementaire et destiné au ministre de l'Intérieur, l'association systématique entre immigration et délinquance est devenue, dans le discours de nos gouvernants, un "fait". Il n'est donc pas surprenant que cette association, qu'aucun travail scientifique sérieux ne vient étayer, soit devenue l'un des pivots de la campagne électorale de l'ex-président de la République même si l'argumentation a bien souvent reposé sur des contrevérités concernant les familles immigrées.

Les crimes odieux commis par Mohamed Merah ont exalté cette dénonciation de l'immigration et aggravé la confusion dans les médias et chez le public, le spectre du terrorisme venant rejoindre le fantasme d'une délinquance strictement limitée à un groupe. Dans le traitement expéditif de cette affaire, jamais n'a été évoquée la nécessité d'une réflexion sur les racines profondes de l'embrigadement religieux. Beaucoup de jeunes hommes "issus de l'immigration" sont, comme Mohamed Merah, Français, nés en France de parents qui, les démographes le savent bien, n'ont pas pris à la légère la décision de quitter leur pays, avaient de sérieuses raisons économiques de le faire, généralement une bonne formation et une indéniable capacité de se projeter dans l'avenir.

Ce n'est jamais la lie d'une société qui fait le choix de l'émigration. Durant les 20 ans où j'ai été pédiatre dans des centres médico-sociaux et médecin de PMI, j'ai reçu, par centaines, les enfants ou petits enfants de ces immigrants maghrébins ; ils venaient souvent me voir pour des troubles du sommeil ou de l'appétit, signature d'une vive anxiété. En effet, une attente considérable pesait sur eux, principalement sur les garçons et surtout les aînés. Vécus par leurs pères comme outils d'ascension sociale pour la famille, ils faisaient l'objet de pressions psychologiques extrêmes quant à leur réussite scolaire, symbole d'une émigration réussie. Bien souvent et de façon contre-productive, ces pressions étaient responsables de leur échec. Ces enfants, qui ont maintenant entre 20 et 30 ans, ont pour beaucoup vécu l'inexorable développement du chômage de leurs pères, source de disqualification du travail à leurs yeux, comme l'explique si bien Christophe Dejours dans " Conjurer la violence. Travail, violence et santé ", ainsi que la désertification des banlieues, réduites à de tristes immeubles et de gigantesques panneaux publicitaires ventant des objets inaccessibles (comme le montre le beau film de Yamina Benguigui " 9/3. Mémoire d'un territoire "), pour finalement devenir la cible des insultes du gouvernement de leur propre pays, et assis’ter à l'orchestration de la haine dans les familles.

En effet cette loi inique sur la pénalisation financière des familles d'enfants déscolarisés est effectivement appliquée. L'humiliation dans l'enfance, source de dévalorisation de soi, ne peut pas rester sans conséquences ; il suffit de penser aux Intifadas pour s'en convaincre. Il est probable que certains réagissent par le besoin compulsif d'acquérir, si nécessaire par le vol, ces biens de luxe qui leur sont interdits ; d'autres, habités à la fois par un besoin de spiritualité et une rage vengeresse, sont devenus la proie des recruteurs du terrorisme. Une chose est sûre, il s'agit là d'un échec grave de la politique d'intégration et la France est responsable de ces failles.

Mais ces jeunes "musulmans", "étrangers", "immigrés" qu'on a diabolisés ces dernières semaines sont l'arbre mensonger qui cache la forêt. Toutes les enquêtes récentes sur les consommations de drogues montrent que les jeunes les plus aisés sont les plus concernés ; la maltraitance et la souffrance des enfants sont présentes dans toutes les classes sociales (comme je l'ai montré dans "Les oubliés", ouvrage sur l'enfance maltraitée). Il faut accepter ces deux vérités pénibles : la délinquance a des racines profondes dans la souffrance, et cette dernière se retrouve aussi bien dans les " cités " que dans le huis clos des maisons bourgeoises qui ne font pas l'objet de la même suspicion.

C'est dire que la prévention de toutes les déviances chez les jeunes, qu'il s'agisse de la délinquance ou de la tentation terroriste, mais aussi du suicide, de l'addiction aux drogues doit être très précoce et que la stratégie préconisée par François Hollande est la bonne : donner des moyens à l'école maternelle et à l'école élémentaire. Certes il va être difficile de reconstruire le tissu protecteur qui entourait, il y a encore quelques années, les enfants. Que sont devenus les principaux outils : les RASED supprimés, le système de santé scolaire soigneusement détricoté et maintenant exsangue ! Oui il faut créer des postes et pas seulement des postes d'enseignants mais aussi de psychologues, infirmières, médecins...

Il va aussi falloir éviter l'écueil de la condamnation excessive, voire la diabolisation, de toute forme de repérage ou de dépistage scientifiques précoces des troubles du comportement (signes de souffrance chez le très jeune enfant), d'autant que la littérature internationale montre bien la gravité potentielle à long terme des conséquences de ces troubles lorsqu'ils ne sont pas repérés, diagnostiqués et pris en charge dans la petite enfance. En fait, loin de la stigmatisation des familles, brandie par certains professionnels (de façon compréhensible ces dernières années mais qui ne devrait plus être de mise avec le nouveau gouvernement), il est possible d'envisager des stratégies de dépistage qui reposent sur le strict respect du secret professionnel et concernent tous les enfants sans "ciblage" social ou culturel. Créer un nombre important de postes à l'éducation nationale (60 000 si nécessaire) peut aider les enseignants à être plus proches de leurs élèves, dans des classes moins surchargées, et les équipes pédagogiques et celles de santé à travailler ensemble et avec les autres professionnels présents dans les écoles ainsi qu'avec les parents. Ce n'est pas si cher payer l'avenir de notre société !

Il est vrai qu'il faut beaucoup de courage politique pour mettre en place des mesures dont on ne connaîtra pas les résultats au terme d'un mandat, voire de deux. C'est probablement l'une des grandes raisons du délaissement des enfants en tant que priorité politique, outre bien sûr le fait qu'ils ne votent pas. Si l'espoir de la croissance l'emporte sur la fatalité de l'austérité, on peut imaginer, dans le cadre d'une sorte de New deal à la française, des chantiers pour la petite enfance, et notamment des programmes d'accès à la culture. Ces petits enfants de toutes les couleurs, se tenant par la main dans les musées et faisant preuve d'une insatiable curiosité, sont, espérons le, les garants d'une société future d'égalité et d'ouverture à autrui.

15/5/2012, Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste, directeur de recherche émérite Inserm

Source : Le Monde

Le projet d'école secondaire musulmane d'Anderlecht avance. Les statuts du pouvoir organisateur, l'Institut Al Amal, viennent d'être publiés au Moniteur belge. Le dossier sera évoqué, ce mardi, à la commission de l'éducation de la Communauté française.

Plus de 41 % des élèves du secondaire, dans l’enseignement officiel bruxellois, sont musulmans La demande justifie la création du futur collège musulman d’Anderlecht © Belga

Si d'autres établissements d'enseignement confessionnel musulman sont déjà reconnus et subsidiés, c'est la première fois qu'un projet d'école complète, intégrant le maternel, le primaire et le secondaire est introduit, à l'administration.

Ce projet entend répondre à la saturation de nombreuses écoles bruxelloises mais aussi à l'interdiction quasi généralisée du port du foulard islamique dans les établissements du réseau officiel de la région bruxelloise, majoritairement fréquenté par des élèves musulmans (43% des effectifs dans le primaire et 41% dans le secondaire).

RICARDO GUTIERREZ

15 mai 2012

Source : Belga

Du 16 au 18 mai 2012, à Cagliari (Sardaigne), se tient la troisième rencontre de MigraMed, l’association qui réunit une vingtaine de Caritas des régions de la Méditerranée, pour mieux coordonner les efforts en direction des migrants. « Nous devons accroître le souci des catholiques envers l’immigration et les immigrants, c’est désormais un élément constitutif de notre Église », a affirmé le nouvel archevêque de Cagliari, Mgr Arrigo Miglio, en prélude à ce rendez-vous.

Un an après les révoltes dans le monde arabe, et avec la crise économique que traverse l’Europe, il a appelé les autorités gouvernementales de son pays à faciliter l’acquisition de la citoyenneté italienne pour tous les enfants d’immigrés nés en Italie.

L’Église, a-t-il dit encore « repousse l’équation trop facile entre immigration et criminalité », et espère que cette session de MigraMed pourra aider à « cheminer vers une plus grande sensibilité à l’égard des droits de la personne immigrée ».

Les Caritas des pays comme la Libye, le Liban, la Turquie, la Tunisie, le Maroc ou l’Algérie, vont notamment pouvoir confronter leurs préoccupations avec celles de leurs collègues des pays du nord, comme la France l’Allemagne, Malte, la Grèce ou l’Espagne.

15/5/2012

Source. La Croix

La situation des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en fonction à l'étranger est mise à mal. Que ce 'soit en Italie, en Espagne ou en Frarice, des voix s’élèvent à l'unisson pour dénoncer leur marginalisation. La régularisation de leur situation s'impose…Suite

 

P lus que quelques semaines avant le démarrage de l'opération Transit. Cette dernière devrait être lancée dès les premiers jours du mois de juin mais le flou continue de l'entourer. En effet, côté marocain, c'est un silence radio gênant qui règne, les informations sur les actions et sur le dispositif d'accompagnement habituellement mis en place n'ont pas encore été annoncées….Suite

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'opération Transit a tenu, lundi à Marrakech, une réunion de travail, avec à l'ordre du jour deux points essentiels liés à l'évaluation de la dernière opération de Transit et à la coordination au sujet du dispositif d'accueil des Marocains résidant à l'étranger (MRE), mis en place pour l'opération en cours.

Co-présidée par le wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et le sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, Luis Aguilera Ruiz, cette réunion permettra aux deux parties d'examiner les mesures à prendre en matière de fluidité du trafic et de la sureté et la sécurité, outre les actions de proximité notamment, de suivi, d'accompagnement et de communication.

Les participants à cette rencontre se sont félicités du rôle central joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, ainsi que des efforts consentis en vue d'assurer le déroulement de l'opération Transit dans de meilleures conditions, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.

Dans une déclaration à la MAP, M. Zerouali a souligné que lors de cette réunion, l'accent a été mis sur la nécessité de parvenir aux meilleurs niveaux de fluidité, de sureté et de sécurité, outre le travail de proximité.

L'ensemble des participants ont salué le rôle fondamental de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui déploie des efforts colossaux dans le but d'apporter assistance aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) lors de l'opération retour, a indiqué M. Zerouali. "Nous avons également discuté des questions d'ordre technique, notamment le plan de flotte pour s'assurer de la disponibilité des bateaux dans la perspective de garantir une offre suffisante de nature à permettre une plus grande fluidité", a-t-il précisé.

Les deux parties ont, de même, examiné la coopération sécuritaire au niveau des frontières en vue de protéger cette opération contre tout acte lié à la criminalité transfrontalière, notamment le trafic des stupéfiants et des êtres humains, a-t-il relevé, ajoutant que les discussions ont porté aussi sur les actions de proximité, dont la couverture médicale et l'assistance sanitaire, ainsi que les autres dispositions à prendre tout au long des itinéraires empruntés par les MRE.

Même si le mois sacré de Ramadan interviendra au milieu de la saison estivale et se répercutera sur les périodes de pic, "nous avons décidé de rester en contact. Nous allons identifier les points focaux et convenu de maintenir un contact permanent afin de surmonter toute difficulté qui surviendrait lors de l'opération", a signalé M. Zerouali.

Sur l'évaluation de l'opération précédente, il a rappelé les bonnes performances réalisées en matière de réduction du temps d'attente et des incidents techniques au niveau des bateaux et des autocars ou de lutte contre la criminalité transfrontalière.

"Nous sommes en train de suivre avec grande attention les mutations au niveau des habitudes de voyage, étant donné que l'aérien commence à prendre aujourd'hui de l'importance. Nous restons vigilants afin de pouvoir être à la hauteur des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI", a-t-il souligné.

M. Aguilera Ruiz s'est félicité, quant-à-lui, de cette réunion préparatoire de l'opération Transit 2012, faisant observer que le gouvernement espagnol accorde une grande importance à la collaboration avec le Maroc dans ce domaine, à l'instar des opérations précédentes.

Il a réitéré l'engagement de son pays à mobiliser tous les moyens et les ressources nécessaires afin de garantir à cette opération toutes les conditions de réussite. "Nous œuvrons aussi pour raffermir et promouvoir le contact direct avec les services compétents afin d'être en mesure de transcender toute difficulté dans l'avenir", a-t-il noté.

14 mai 2012

Source : MAP

L'amélioration des conditions d'intégration de la communauté marocaine en Grande-Bretagne a été au centre d'entretiens tenus, lundi à Londres, par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, avec le ministre britannique de l'immigration, Damien Green.

Lors d'une rencontre tenue au siège du Home Office (ministère de l'Intérieur), en présence de l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, les deux responsables ont mis en exergue l'importante contribution de la communauté marocaine à la société britannique et son rôle dans le renforcement des liens entre les deux pays amis.

La rencontre a porté sur plusieurs questions relatives au renforcement de l'intégration de la communauté marocaine au sein de la société britannique, a indiqué M. Green à la MAP, ajoutant que l'accent a été mis sur l'importance de l'enseignement et sur les efforts à déployer pour permettre à cette communauté de préserver sa propre culture tout en réussissant son intégration dans le pays d'accueil.

La contribution de la communauté marocaine à tous les aspects de la vie au sein de la société britannique devra se renforcer davantage au regard du nombre de plus en plus grandissant des compétences marocaines présentes notamment dans des domaines aussi sophistiqués que celui la finance, a noté M. Green.

Le responsable britannique s'est, par ailleurs, félicité des progrès enregistrés par le Maroc sur la voie de la perfection de son édifice démocratique, notant au passage que les relations de coopération déjà excellentes entre les deux pays sont appelées à se renforcer davantage.

M. Maazouz, qui effectue une visite de travail de trois jours à Londres, s'était entretenu, dans la matinée, avec le Secrétaire d'Etat britannique pour les communautés et le Gouvernement Local, M. Eric Pickles.

Ce dernier a saisi l'occasion pour exprimer la volonté du gouvernement britannique de renforcer davantage les relations de coopération avec son homologue marocain, tout en réitérant l'appréciation positive faite par le Royaume-Uni au sujet du processus de réformes initié par le Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Le gouvernement britannique soutient avec force le processus de changement amorcé au Maroc en particulier depuis l'adoption de la nouvelle Constitution", a dit M. Pickles, ajoutant que ce programme de réforme renforce la position du Maroc en tant que "modèle de stabilité dans son environnement régional marqué par des changements rapides".

Par ailleurs, M. Maazouz a indiqué que les parties marocaine et britannique se sont mises d'accord pour la mise en place d'une feuille de route pour améliorer les conditions d'intégration de la communauté marocaine en Grande-Bretagne.

Des questions restent à régler notamment celles relatives à la couverture sociale et à l'exportabilité des pensions de retraite, a dit le ministre, mettant l'accent sur la nécessité de répondre aux attentes de cette communauté, en particulier les jeunes, en termes de préservation de leur identité culturelle notamment à travers l'enseignement de la langue arabe, de la religion musulmane et de la culture marocaine.

La coopération avec le gouvernement britannique devra permettre de répondre à ces attentes dans les meilleures conditions, a dit M. Maazouz.

Le ministre a, d'autre part, souligné que ses interlocuteurs britanniques notent avec beaucoup de satisfaction les progrès réalisés par le Maroc en matière de démocratie et de mise en place d'un mode de gouvernance s'inscrivant dans le cadre des modèles des grandes démocraties du monde.

Ces responsables considèrent le Maroc comme "un modèle pour la région", a poursuivi M. Maazouz, notant que la communauté marocaine établie en Grande-Bretagne a un rôle important à jouer pour accompagner le renforcement des relations entre les deux pays.

14 mai 2012

Source :MAP

Le Maroc est en train de mettre en Âœuvre une stratégie nouvelle en faveur de ses ressortissants résidant à l'étranger, fondée sur la communication et l'écoute, a indiqué le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (RME), M. Abdellatif Maazouz.

+Nous sommes en train de mettre en Âœuvre une nouvelle stratégie fondée sur la communication et l'écoute pour répondre aux attentes des Marocains du monde+, a dit M. Maazouz lors d'une rencontre lundi soir avec les présidents d'associations marocaines en Grande-Bretagne.

Seule une interaction efficace est à même de faciliter une meilleure réponse aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a dit le ministre lors de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs représentants de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.

Les profonds changements que la communauté marocaine à l'étranger a connus sur les plans démographique, économique et social requièrent une nouvelle approche, prenant en compte les spécificités, les préoccupations et les problèmes de cette communauté, a expliqué M. Maazouz.

Revenant en détail sur la stratégie de son département, M. Maazouz a expliqué que celle-ci se décline en plusieurs axes dont le développement des relations de coopération avec les gouvernements des pays d'accueil dans le but de défendre au mieux les droits et intérêts des RME, le renforcement et la diversification des programmes éducationnel et culturel et l'implication des MRE dans divers projets de développement économique, politique et social au Maroc.

Le ministre a, d'autre part, souligné l'important rôle que les associations peuvent jouer, en tant que partenaires clefs dans la mise en œuvre de cette stratégie. Il a noté, dans ce contexte, que ces associations doivent être capables de mobiliser des partenaires pour leurs projets et de défendre les droits de leurs adhérents.

Le responsable a souligné que son département se tient prêt pour accompagner ces associations, en les mobilisant pour mettre en œuvre des projets en faveur de la diaspora marocaine notamment à travers le renforcement de leurs capacités de monitoring, de management et de financement de projets.

Par ailleurs, le ministre a tenu une réunion avec les imams marocains en Grande-Bretagne axée sur le rôle qu'ils peuvent jouer pour le renforcement de l'attachement des membres de la communauté marocaine, en particulier les jeunes, à leur identité marocaine.
M. Maazouz a saisi l'occasion pour souligner la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, entoure la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le responsable, qui effectue une visite de trois jours en Grande-Bretagne, s'est entretenu, lundi, avec le Secrétaire d'Etat britannique pour les communautés et le Gouvernement Local, Eric Pickles, et le ministre de l'immigration, Damien Green.

Il devra assister, mardi, à des rencontres avec les membres de la communauté juive marocaine et les cadres marocains à la City (quartier financier de Londres).

15 mai 2012

Source :MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont transféré au Maroc, à fin avril, l'équivalent de 17,77 milliards de dirhams (MMDH) contre 17,13 MMDH durant le même mois de l'année 2011, affichant ainsi une hausse de 3,7 pc, indique mardi l'Office des changes.

Par rapport au mois de mars, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 31,6 pc, à plus de 17,77 MMDH, contre 13,50 MMDH en mars 2012, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin avril quelque 16,68 MMDH contre 16,51 MMDH une année auparavant (+1 pc), alors que les dépenses de cette catégorie de services ont atteint 3,06 MMDH, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 8,56 MMDH contre 8,89 MMDH (-3,7 pc), alors que les dépenses ont augmenté de 25,5 pc (3,17 MMDH contre 2,52 MMDH).

15 mai 2012

Source : MAP

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