Le Parlement espagnol est en passe de valider un projet proposé par plusieurs commissions parlementaires qui préconisent l'édification d’un centre d’accueil pour les immigrants subsahariens dans les îles Canaries…Suite
Le 11 avril 2011, la France applique la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics. Une semaine après son entrée en vigueur, les femmes voilées font leur révolution…Suite
Selon l'INED, le nombre d'enfants d'immigrés habitant hors des quartiers défavorisés progresse…Suite
Passionnée. Le qualificatif s'impose de lui-même. La plupart de ceux qui la connaissent y ajoutent «talentueuse». Une autre de ses connaissances complète: «C'est une artiste contemporaine libre, une vraie». Yto Barrada fait l'unanimité…Suite
Notez-le sur vos agendas: en mai, New York va vivre aux rythmes des musiques gnaoua et andalouse et de tous les autres arts marocains, avec le festival World Nomads Maroc. L'occasion de promouvoir le dialogue entre les cultures et de faire connaître le Maroc d'hier et d'aujourd'hui…Suite
"Sur la Planche" de la cinéaste marocaine Leila Kilani a été sélectionné dans le cadre de la 43-ème Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du Festival international du cinéma de Cannes, prévue 12 au 22 mai, ont annoncé, mardi à Paris, les organisateurs du concours.
Le film de Leila Kilani est en lice avec 24 autres œuvres dans le cadre de cette compétition qui vise à faire découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus.
Le film, qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), relate l'histoire de quatre jeunes filles marocaines d'une vingtaine d'années, "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule".
Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui campent les rôles principaux de cette mise en scène qui s'annonce comme un "film noir sous les auspices conflictuels du rêve du mondialisme".
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.
Il s'agit d'une coproduction Maroc/France/Allemagne.
La Quinzaine des Réalisateurs, qui se veut "indépendante, libre et non compétitive", propose dans le cadre du 64-ème festival de Cannes (11-22 mai) une sélection distincte, ouverte à toutes les formes de création cinématographique, y compris les longs et courts métrages de fiction et les documentaires.
Le 7-ème art marocain est également présent dans la sélection officielle du festival de Cannes à travers le film franco-marocain "La source des femmes", du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, dont le tournage s'est déroulé au Maroc.
Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".
19/4/2011
Placé sous le thème "Journées de l'Afrique méditerranéenne", la Maison de l'Afrique-Mandingo présente un évènement culturel et artistique aussi riche que varié mettant le Maroc, l'Algérie, et la Tunisie à l'honneur.
Les cultures et les arts sont à l'avant-scène de cet événement qui se poursuivra jusqu'au 30 avril à Montréal, avec une programmation intégrant arts visuels, littératures maghrébines, musique ainsi que des projections vidéo.
Au volet littéraire figurent une exposition de la Collection CCME (trente ouvrages consacrés aux questions migratoires), ainsi que le lancement d'ouvrages des auteurs québéco-maghrébins Nadia Ghalem, Leila Benzekour et Aziz Alaoui.
Un spectacle de Couscous Comedy show et un concert de musique de l'orchestre des Amis de la Musique Andalouse de Montréal (AMAM), complète la programmation.
Plusieurs activités et rencontres sont aussi au programme, selon les organisateurs, dont une exposition permanente de peintures d'un collectif d'artistes, un concert de la musique afro de l'Afrique du Nord, un atelier au tatouage Henné, outre la présentation de la Collection CCME et le lancement d'oeuvres artistiques africains.
Les arts plastiques seront ainsi présents à travers une exposition de peintures et de photographies d'artistes maghrébins tels qu'Azzedine Mekbel, Mohammed Saci et Omar Gammaoui. Est également à l'affiche une exposition de costumes traditionnels marocains (caftans) créés par la styliste Maha Iraqi.
Selon la fondatrice de la Maison de l'Afrique, Mme Maria Sy Diawara, "Cet évènement (15-30 avril) a pour but non seulement de faire la promotion de ces cultures maghrébines riches en couleurs et en saveurs, mais aussi de créer un lien, faire de la Maison de l'Afrique un lieu de rencontre pour les amateurs et les détenteurs de ce patrimoine".
A Montréal, la Maison de l'Afrique-Mandingo (musée, galerie, boutique, et librairie-café) a pour vocation de rassembler tous les Africains sous un même toit. C'est un lieu de rencontre et de partage de savoir où sont exposées des oeuvres d'art, d'artisanat et des livres d'auteurs africains.
20/4/2011
Le Royaume-Uni vit ces derniers temps au rythme d'un débat intense au sujet de la question de l'immigration, un débat qui soulève des questions profondes sur le multiculturalisme dans un pays qui s'est toujours targué d'être un melting-pot par excellence.
Face à la sévère crise économique qui frappe le pays depuis 2008 avec son lot de pressions sans précédent sur les services sociaux et le marché de l'emploi, des voix, en particulier dans les milieux de droite, se font de plus en plus entendre, appelant à réduire le nombre d'émigrés.
Le Premier ministre conservateur, David Cameron, n'est pas resté indifférent à ces appels. La semaine dernière, Cameron, qui dirige un gouvernement de coalition avec les libéraux-démocrates, est monté au créneau pour avertir que l'immigration menace "le mode de vie" britannique et doit occuper une place centrale dans le cadre du débat politique dans le pays.
Rappelant que 2,2 millions de personnes sont venues s'installer au Royaume-Uni entre 1997 et 2009, Cameron a noté que ces flux ont exercé de réelles pressions économiques et sociales.
Face à cette situation, Cameron a préconisé de réduire le niveau des immigrés non-européens à des dizaines de milliers de personnes par an, et non des centaines de milliers comme lors de la dernière décennie.
UNE QUESTION QUI MENACE L'ALLIANCE CONSERVATRICE/LIBERALE-DEMOCRATE
Les propos du Premier ministre ont provoqué des critiques acerbes de la part des partenaires libéraux-démocrates des tories au sein du gouvernement, une situation qui en dit long, selon les analystes de la presse londonienne, sur la cohabitation difficile entre les deux partis.
Vince Cable, membre influent de la formation libérale-démocrate et ministre du commerce, est allé même jusqu'à qualifier d'"imprudente" la sortie du chef du gouvernement.
M. Cable a laissé entendre que David Cameron a violé l'accord ayant permis la formation d'un gouvernement de coalition au lendemain des élections législatives de mai 2010, la réduction des flux migratoires ne figurant pas dans l'entente entre les deux formations.
Le plan de réduire l'immigration est une politique du parti conservateur et n'engage pas le gouvernement de coalition, a dit Cable, accusant les tories de sortir la carte de l'immigration à l'approche des élections municipales de mai prochain.
"Les débats sur l'immigration risque d'enflammer l'extrémisme", a encore dit le responsable, réitérant la position de son parti selon laquelle l'immigration joue un rôle vital dans l'économie britannique.
L'opposition travailliste n'a pas laissé filer l'occasion pour épingler le manque de cohésion au sein de l'équipe dirigeante qui préside aux destinées du peuple britannique.
Les divergences du gouvernement au sujet de l'immigration montrent que le pays est dirigé par "une coalition de connivence et non pas une coalition de principe", a dit Ed Miliband, chef du parti travailliste, que les conservateurs accusent d'avoir laissé l'immigration échapper à tout contrôle durant ses années au pouvoir (1997-2010).
LE MODELE MULTICULTUREL BRITANNIQUE REMIS EN QUESTION.
Au-delà du contexte économique tendu et des calculs électoraux des formations politiques du pays, le débat sur l'immigration a repoussé au-devant de la scène des interrogations sérieuses sur le modèle multiculturel britannique et sur l'identité nationale dans un pays où les minorités sont devenues partie intégrante du tissu social (un Britannique sur huit est né en-dehors du Royaume-Uni, selon une récente étude).
Dans les milieux des think-tank indépendants, on estime que les craintes véhiculées au sujet de l'immigration sont fondées sur de simples perceptions plutôt que sur des données réelles.
D'après l'institut des études politiques et des relations internationales de l'université de Nottingham, le plan du gouvernement de fixer une limite au nombre d'émigrés non-européens au Royaume-Uni ne changera en rien les attitudes de plus en plus hostiles des Britanniques à l'égard des émigrés.
Le think-tank invite les politiciens à éviter les perceptions non-fondées et à revisiter la notion de l'identité nationale britannique tout en examinant les moyens de permettre aux émigrés de s'intégrer d'une manière fluide dans cette identité.
"Les pays européens doivent accepter le fait qu'ils sont devenus des pays d'immigration", indique le centre, avertissant que la fermeture des frontières n'apportera aucune solution à cette question.
D'autres études ont montré une escalade alarmante des actes de racisme et de xénophobie en Grande-Bretagne, une situation due à l'échec des politiques mises en Âœuvre par les gouvernements successifs pour renforcer la cohésion sociale.
Un récent sondage de l'institut Populus a indiqué que 63 pc des Britanniques "blancs" estiment que l'immigration est "mauvaise" pour le Royaume-Uni.
Une émission spéciale, diffusée récemment par une chaine britannique, a mis le doigt, à travers des reportages poignants, sur le grand malaise et la fracture sociale qui affectent ce pays.
Des émigrés de divers backgrounds ethniques et culturels ont raconté des scènes de racisme et d'abus, devenues, selon eux, communes dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui, où les émigrés rapportent annuellement à l'économie nationale plus de 6 milliards de livres Sterling par an, selon les chiffre de la Trésorerie.
Des acteurs de la société civile, comme Rob Berkeley du Runnymede, argumentent que le moment n'est plus à la rhétorique, parfois alarmiste et électoraliste, mais bel et bien à des actions concrètes à même de conférer à l'immigration la place qui lui échoit en tant que facteur de richesse et non de division et de fracture sociale.
20/4/2011, Abdelghani Aouifia
Source : Casafree/MAP
Les révolutions survenues sur la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Egypte) n’ont pas manqué de susciter des discours alarmistes sur le risque migratoire qu’elles comportaient pour l’Europe. Dans son discours télévisuel du 27 février 2011, le président Sarkozy, tout en saluant ces « révolutions arabes », a mentionné les éventuelles dérives qu’elles comportaient. Dimanche 20 avril, la préfecture française a même interrompu la circulation des trains entre Vintimille côté italien et Menton de l’autre côté de la frontière pour empêcher le passage du train de la dignité rassemblant un grand ombre de réfugiés italiens.
Une illustration rapide des mobilités liées aux révolutions arabes a été donnée par les arrivées à l’île de Lampedusa - près de 20 000 arrivées depuis le 1er janvier 2011 - dont le centre d’hébergement ne peut accueillir que 850 personnes. L’île compte maintenant un habitant pour un migrant. Il s’agit de Tunisiens ayant fui leur pays en raison des difficultés économiques. Ils ne placent pas beaucoup d’espoirs dans les retombées de la révolution sur l’emploi . Des Libyens se présentent aussi comme demandeurs d’asile. Le président Berlusconi, qui s’est rendu début avril à Tunis, a décidé de répartir, depuis la fin mars, ces nouveaux arrivants dans plusieurs régions d’Italie du sud, indiquant que seule la demande d’asile libyenne serait prise en considération.
Tunisie et Libye, un pays de départ et un pays d’accueil
Un aperçu des contextes migratoires de départ et d’accueil sur la rive sud de la Méditerranée conduit tout d’abord à identifier des situations très différentes entre les pays. La Tunisie est un pays d’émigration, avec une population dont 50% a moins de 25 ans. Elle est largement urbaine scolarisée et frappée par le chômage à hauteur de 30% environ des jeunes. Du fait de sa position géographique et de sa proximité avec l’Europe - 138 km la séparent de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile -, elle est aussi une terre de transit empruntée par des Subsahariens désireux de passer en Europe.
La Libye, autre terre de transit, abrite 780 000 étrangers, selon le rapport des Nations Unies sur la Population de 2009. Plus que de transit, elle est au surtout un pays d’immigration du fait de ses ressources pétrolières. Elle attire une migration sud-sud constituée essentiellement par les Etats voisins.
Depuis le début du conflit en Libye, a plupart de ces migrants sont repartis dans leurs pays d’origine qui ont parfois organisé eux-mêmes retour des expatriés, comme le Maroc. D’autres sont retournés chez eux par d’autres moyens.
L’Egypte est un pays de départ vers les pays du Golfe, l’Italie, la Libye et à moindre degré, quelques autres pays européens : France, Espagne.
Ces pays ont signé avec la France, l’Italie mais aussi avec l’Union européenne des accords bi et multilatéraux de réadmission par lesquels ils s’engagent à reprendre sur leur sol les sans papiers reconduits à la frontière par les pays européens, qu’il s’agisse de leurs nationaux ou des migrants en transit sur leur territoire interpellés ensuite en Europe. Bien que ces accords constituent des engagements pris d’Etat à Etat ou avec l’Union européenne, ils ont souvent été négociés d’homme à homme entre les présidents Berlusconi et Kadhafi ou Ben Ali, en échange de prestations en nature tels que des cartes de séjour pour candidats au départ très qualifiés, des mesures d’aide au développement ou des « cadeaux ». On peut notament prendre l’exemple de la construction, annoncée en 2010, d’une autoroute Est-Ouest en Libye par des entrepreneurs italiens.
La fin de ces régimes autoritaires amène-t-elle la fin de leur engagement à être les boucliers de l’Europe contre l’immigration clandestine ? Pour l’instant, la seule politique multilatérale de l’Union européenne dans ce domaine consiste en la multiplication de ces accords, plus souvent bilatéraux que multilatéraux, non sans asymétrie entre le nord et le sud et faute de véritable intégration régionale.
Un test pour l’efficacité des instruments de contrôle européens
La perte de contrôle des accords de réadmission liée à la fin des dictateurs, qui en avaient été les protagonistes au sud, pose la question de l’efficacité des autres instruments de contrôle européen des frontières : Schengen sur e contrôle des frontières externes de l’Europe, Dublin sur le droit d’asile vers l’Europe, Frontex sur la mise en commun des polices européennes au service du contrôle des frontières.
De l’avis du HCR, il ne s’agit pas d’un exode de masse, mais les chiffres ne reflètent pas toute la réalité, car beaucoup franchissent les frontières sans papiers et ne sont donc pas comptabilisés. Néanmoins, dans le cadre d’un programme d’évacuation d’urgence, le HCR et l’OIM ont organisé plus de 364 vols de rapatriement pour 58 200 personnes originaires de Tunisie, d’Egypte et du Niger qui séjournaient en Libye depuis début mars. La situation étant évolutive, les organisations internationales poussent à la flexibilité, et demandent aux pays voisins de la Libye que les frontières restent ouvertes pour permettre à la communauté internationale d’agir.
On peut alors se demander de quel poids sont les instruments de contrôle des frontières externes de l’Union européenne, fer de lance de sa politique européenne de l’immigration et de l’asile depuis le lancement du Pacte de 2008. Que fait Frontex ? Il va porter secours aux naufragés de la Méditerranée pour les amener sur les côtes européennes et déplore son manque de moyens bien que son budget ait été porté à 88 millions d’euros. L’Union européenne a récemment dépêché des experts de Frontex pour analyser la situation, mais Frontex ne peut repousser ceux qui demandent l’asile au nom du respect de la Convention de Genève. Les aventuriers de la mer risquent la condamnation chez eux.
Cette migration montre que le dispositif européen, créé essentiellement pour constituer une force de dissuasion, a peu d’effet devant la détermination des candidats au départ et les crises politiques non prévues. Elle montre aussi les limites de la solidarité des pays européens qui ne se sont pas bousculés pour « partager le fardeau » avec l’Italie. Comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte n’ont pas d’accord multilatéral de réadmission avec l’Union européenne. Ils ne peuvent donc reprendre des nationaux qu’en vertu d’accords bilatéraux signés avec des Etats européens ou voisins de la rive sud de la Méditerranée. Elle révèle également les limites des accords bilatéraux de contrôle des frontières quand ils sont signés, voire marchandés, entre chefs d’Etat et que les régimes qui succèdent aux dictateurs ne se considèrent que faiblement tenus de les respecter.
21/4/2011
Source : Yabiladi
SOS Racisme annonce mercredi avoir saisi la Cour de justice des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, relevant, selon elle, de l'incitation à la discrimination raciale et qu'elle juge contraires à la Constitution.
L'association estime que les propos réitérés du ministre sur les musulmans et l'islam "ne sont pas un simple dérapage" mais s'inscrivent dans un discours récurrent "fondé pour l'essentiel sur la xénophobie et la discrimination."
La Cour de justice de la République statue sur des infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions.
Outre SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), l'association "SOS Soutien ô sans papiers" et un élu local ont annoncé leur intention de porter plainte contre Claude Guéant.
Dans sa requête, SOS Racisme rappelle les propos de Claude Guéant le 4 avril en Loire-Atlantique, où il avait déclaré: "En 1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 6 millions. L'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème."
Le texte évoque également des propos tenus au journal Le Monde le 15 mars. Le ministre de l'Intérieur expliquait que "les Français ont le sentiment que les flux (migratoires) non maÂŒtrisés changent leur environnement." "Ils ne sont pas xénophobes. Ils veulent que la France reste la France".
SOS Racisme reproche en outre au ministre d'avoir, le 21 mars, expliqué à un journaliste du Figaro Talk pourquoi Nicolas Sarkozy avait eu raison de prendre "la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et puis la Ligue arabe et l'Union africaine" concernant la Libye.
"Ces propos sont d'un extrême gravité, en contradiction totale avec les valeurs de la République, valeurs qu'un ministre se doit de promouvoir et non de contribuer à affaiblir", estime Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Brice Hortefeux, prédécesseur de Claude Guéant, avait été condamné pour injure raciale le 4 juin dernier.
L'opposition de gauche accuse Claude Guéant de reprendre systématiquement depuis sa prise de fonctions en février dernier les thématiques du Front national. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Claude Guéant, est "devenu le ministre du FN".
La présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a de son côté ironisé sur ce proche de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il méritait d'être fait "président d'honneur" du FN.
20/4/2011
Source : Atlas info
Le gouvernement québécois envisage de réduire le nombre d'immigrants. La proportion des immigrants a été fixée à 30 % maximum. Les Marocains et les Algériens sont les premiers touchés par cette mesure…Suite
Au-delà du bras de fer diplomatique qui les oppose, la France et l'Italie sont au moins d'accord sur un point, aucun des deux pays ne veut de cette immigration tunisienne, devenue une véritable pomme de discorde…Suite
BMCE Bank et le Groupe Kenzi Hôtels ont récemment signé une convention de partenariat en faveur des Marocains Résidant à l'Etranger…Suite
Les Marocains résidant en Espagne demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin mars dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi, de source officielle espagnole…Suite
Une délégation de 47 jeunes marocains établis dans les pays Scandinaves a été reçue, mardi, au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Organiséé par le Conseil islamique marocain en Scandinavie, cette visite a pour but de maintenir fort les liens entre les membres de la communauté marocaine à l'étranger et la mère patrie, leur permettre de mieux connaître le patrimoine culturel et religieux de leur pays et les informer sur les potentialités du Maroc dans divers domaines notamment culturel, économique et social, indique un communiqué de ce département.
Au cours de son séjour (du 16 au 23 avril), la délégation visitera plusieurs établissements publics, des monuments historiques et des sites touristiques.
Une mention spéciale a été attribuée au film "Mirages" du réalisateur marocain Talal Selhami, au Festival international du film fantastique de Bruxelles (7-19 avril).
Le film était en lice, dans la catégorie de compétition "7ème parallèle", aux côtés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et des Etats-Unis.
Le réalisateur s'est réjoui de cette distinction. "C'est un grand honneur. C'est aussi un prix pour le Maroc", a-t-il confié à la MAP.
A travers ce prix, les membres du jury veulent encourager la production cinématographique marocaine et surtout le cinéma de genre, qui est nouveau dans notre pays, a souligné M. Selhami.
Une nouvelle génération de réalisateurs, scénaristes et producteurs émergent au Maroc et ils ont envie d'apporter de la diversité et de la richesse à ce cinéma, a-t-il ajouté, espérant que cette distinction encourage d'autres artistes.
"Mirages", premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.
Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule a un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.
Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.
Talal Selhami a tenu à rendre un grand hommage à l'équipe des comédiens marocains Aissam Bouali, Karim Saidi, Omar Lotfi, Mustapha El Houari et Meryem Raoui qui se sont investis dans ce film, tourné en vingt jours dans le désert de Ouarzazate, dans des conditions physiques difficiles.
"C'est une belle leçon de détermination et de persévérance. J'ai beaucoup appris avec ce film (...) c'est une expérience très enrichissante", a-t-il déclaré.
Le film a déjà été projeté dans le cadre du Festival international de Marrakech et sortira cet été dans les salles au Maroc.
"Mirages" traite de la question de la jeunesse marocaine, a estimé le réalisateur, ajoutant qu'il a aussi une portée universelle.
Talal Selhami, qui a cultivé sa passion pour le cinéma fantastique et de genre dès son jeune âge, a plusieurs projets de films notamment "Oasis", dont le tournage débutera l'année prochaine au Maroc.
"C'est un long métrage très ambitieux, à grand budget, un film d'aventure influencé par la culture populaire américaine mais qui garde ses spécificités marocaines", a-t-il expliqué.
Plus de soixante films ont été projetés dans le cadre de la 29ème édition du festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui a choisi pour thématiques cette année les pathologies de l'esprit (Schizophrénie, psychologie déviante et aliénation).
Le corbeau d'Or, grand prix du festival, est revenu au film sud-coréen "I Saw the Devil" de Jee-Woon Kim.
Le MRAX s’indigne face aux faits qui ont eu lieu durant la nuit de lundi à mardi sur l'emplacement d'une future mosquée à Lodelinsart…Communiqué
En France, Alima Boumedienne Thiery, Kamel Chibli, Mustapha El Hamdani, Bouchra Azzouz d’origine marocaine et Bariza Khiari, d’origine algérienne, sont tous arrivés à la politique par l’action citoyenne. Ils nous parlent de leur expérience et nous livrent leur regard sur la vie politique française, son conservatisme et ses discriminations…Accéder au dossier
C’est le dernier en date des triomphes d’un parti populiste. Et l’envolée électorale des Vrais Finlandais en annonce d’autres, dans une Europe où prospèrent ces mouvements eurosceptiques et xénophobes. Bruxelles s’inquiète, même si, hier, une porte-parole de la Commission assurait «être pleinement confiante dans le fait que la Finlande va continuer à honorer ses engagements». Timo Soini, le leader des nationalistes finlandais (lire ci-contre) rappelait pourtant, hier, haut et fort que «ce vote [était] un référendum sur la politique européenne». En campagne, il clamait ne plus vouloir payer pour le plan d’aide économique au Portugal après ceux pour la Grèce et l’Irlande. Qu’il soit ou non intégré à la future majorité, son pouvoir de nuisance sera bien réel sur ces dossiers européens. Un phénomène qui ne touche pas que la Finlande.
«Tout populisme est d’abord un nationalisme antieuropéen, c’est le plus petit dénominateur commun de ces formations, qu’elles soient de droite, avec leur xénophobie affichée, mais aussi de gauche, avec des accents protectionnistes»,explique Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. Dans son livre Populismes : la pente fatale (Plon, lire page 14), le directeur de la Fondation pour l’initiative politique a répertorié 27 partis populistes de droite dans 18 pays européens. Seuls deux d’entre eux - la Ligue du Nord en Italie (8,5% des suffrages) et l’Union démocratique du centre en Suisse (29%) - participent à des gouvernements.
Recettes. Souvent, ils appuient de l’extérieur des gouvernements conservateurs comme le Parti de la liberté aux Pays-Bas, fort de 15,5% des suffrages, ou encore le Parti du peuple au Danemark. Dans 14 pays européens, ils sont représentés au Parlement. Il existe aussi des formations populistes issues de la gauche, dont l’archétype reste le Smer-SD slovaque de Robert Fico, exclu du Parti socialiste européen pour avoir gouverné, en 2006, avec l’extrême droite.
Ces nouveaux populismes qui ont le vent en poupe, recourent toujours peu ou prou aux mêmes recettes. Ils prônent le peuple contre les élites corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation, la démocratie directe contre la démocratie représentative. Ils fustigent l’immigration incontrôlée, dénoncent le multiculturalisme et la menace de l’islam. «C’est un populisme patrimonial, souligne Dominique Reynié, qui articule deux formes de conservatisme et de réaction : d’un côté, la protection d’intérêts matériels comme le niveau de vie, l’emploi, la pression fiscale et de l’autre, un patrimoine immatériel, c’est-à-dire l’attachement à un certain style de vie menacé par l’immigration et la globalisation ou la défense de valeurs libérales menacées en matière d’égalité homme-femme ou d’inclination sexuelle.» Un spectre large qui permet à ces mouvements de cristalliser aussi bien les suffrages des couches populaires précarisées que ceux des classes moyennes, voire même des bobos inquiets du conservatisme moral porté par l’immigration musulmane.
Les figures de proue de ces partis sont jeunes, charismatiques et décomplexées. Elles parlent cru, pourfendent le politiquement correct mais évitent les dérapages ouvertement racistes qui les condamneraient à la marginalité politique. «Il s’agit d’une quatrième vague nationale populiste en Europe après celles de l’après-guerre, des années 60 (restée limitée) et des années 80 comme le Front national en France. Ces partis n’ont pas de racines idéologiques à l’extrême droite, ou les ont abandonnées», explique Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques. Il souligne que ces formations «revendiquent des valeurs de tolérance, liberté et laïcité, fonds commun de la civilisation européenne qui seraient directement menacées».
Ravalement. Ce fut, par exemple aux Pays-Bas, la raison du succès de Geert Wilders, venu des rangs du parti libéral, qui dénonce «l’islamisation rampante» du pays. Des partis issus de l’extrême droite fascisante, tels les Démocrates suédois, ont fait ce ravalement, ce qui leur a permis en septembre d’entrer au Parlement. Telle est aussi l’évolution d’une Marine Le Pen qui tente de récupérer le discours républicain. Dans les pays de l’Est seulement, continue de prospérer une extrême droite à l’ancienne, viscéralement antisémite dont Jobbik (16,7% des voix en Hongrie) est l’archétype.
Le plus grand danger vient de la porosité avec une droite traditionnelle partout en crise et qui n’hésite pas à reprendre des thèmes électoralement porteurs. «Quand ces partis populistes font entre 5 et 10%, il est possible de faire une stratégie de "containement", mais quand ils arrivent à 15%, les partis de droite sont tentés de composer ou de les concurrencer sur leur propre terrain, en rejetant leurs thèses mais non leurs thèmes»,explique Dominique Reynié.
En témoigne la stratégie actuelle de Nicolas Sarkozy sur l’immigration ou l’offensive lancée par l’Allemande Angela Merkel sur l’échec du multiculturalisme. Le leader de la droite hongroise, le Premier ministre Viktor Orbán, conservateur nationaliste, est celui qui a poussé le plus avant cette préemption des thèmes d’une extrême droite dont il s’est, depuis, un peu distancié. Mais depuis son arrivée au pouvoir, fort d’une majorité des deux tiers, il ne cesse de remettre en cause les garde-fous démocratiques mis en place à la fin du communisme.
19/4/2011, MARC SEMO
Source : Libération
C'est l'objectif affiché.. Mais, entre les intentions électoralistes et la réalisation, il y a bien des obstacles ... Alors tous les moyens sont bons, y compris les artifices comptables et les entorses à la loi…Suite
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