lundi 8 juillet 2024 08:19

Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun…

Ils sont 116 cette année à avoir demandé et obtenu la nationalité française par la procédure de naturalisation. Cela représente un tiers des demandes déposées.

«La patrie, ce n’est pas seulement une carte d’identité et des droits. Ce sont aussi des devoirs et une adhésion du cœur et de l’esprit. » Hier, le préfet de l’Oise, Nicolas Desforges, a remis leur décret de naturalisation à 45 nouveaux Français. Appareils photo en main et sourire aux lèvres, ils laissent éclater leur joie et quelques-uns entonnent même « la Marseillaise ».

 « Je suis heureux, c’est un grand jour pour moi », lâche l’un de ces nouveaux citoyens français.

Au 31 octobre, 116 personnes (les 45 nouveaux Français compris) ont vu leur demande acceptée par la préfecture de l’Oise alors que 333 sollicitaient la nationalité française. C’est un dossier sur trois en moyenne. « Il faut résider dans le pays depuis au moins cinq ans, sauf pour les réfugiés, pour lesquels cela peut être plus rapide, rappelle Sophie Deloison, chef du service immigration. Il faut prouver que l’on est bien intégré en France et qu’on y travaille. Ainsi un étudiant ne peut pas faire de demande. »

Une majorité d’origine africaine

Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun… « On reçoit beaucoup de demandes de personnes d’Afrique, d’Europe de l’Est ou d’Asie. Mais quasiment jamais des continents américains », analyse Sophie Deloison.

Selon la responsable, il existe deux profils types : d’un côté, des jeunes « qui sont arrivés en France après les années 1970 dans le cadre du regroupement familial » et qui font la demande de naturalisation une fois acquis la majorité et un travail. De l’autre, des personnes plus âgées qui ont fait le choix de venir travailler en France, « qui sont là depuis très longtemps et se décident un jour à devenir françaises ». Dans tous les cas, il se passe plus de six mois entre le dépôt de la demande et la décision de la préfecture.

22/11/2011, Adeline DABOVAL

Source : Le Parisien

La soprano marocaine Samira Kadiri et le poète, chercheur et traducteur palestinien Mohamed Hilmi Erricha ont été nommés personnalités de l'année 2011 dans le domaine culturel par le journal australien "The migrant".

L'artiste marocaine a été notamment récompensée pour ses actions au sein de la société civile marocaine et pour son parcours artistique qui est un message de dialogue et de cohabitation entre les peuples ainsi que pour sa gestion de la culture dans plusieurs pays.

Le poète palestinien a été primé en reconnaissance de son parcours de créatif foisonnant puisqu'il a publié 14 recueils de poèmes.
Il a été distingué aussi pour avoir traduit trois ouvrages de la poésie internationale.

"The migrant" a également désigné la militante yéménite Tawakkol Karman "personnalité de l'année" dans le domaine de la paix car elle est la première femme arabe à avoir remporté le prix Nobel de la paix.

21/11/2011

Source : MAP

Après avoir assaini ses comptes, le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) du Maroc veut accélérer sa transformation en banque universelle. Première étape : se rapprocher de la diaspora en ouvrant des bureaux à l’étranger.

Vendredi 21 octobre, Ahmed Rahhou a fran­chi une nouvelle étape. Patron du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) depuis 2009, il a inauguré à Marseille (France) le premier bureau de représentation de la banque à l’étranger. Avec l’espoir de grappiller quelques points de part de marché à ses grands concurrents : Attijariwafa Bank, Banque populaire et BMCE Bank. « La cible des Marocains résidant à l’étranger est stratégique : 20 % des dépôts au Maroc proviennent de cette clientèle. Notre objectif est de faire grimper notre part de marché à 2 % ou 3 % », explique Ahmed Rahhou.

À l’image de son patron, le CIH reste modeste. Fort de son partenariat avec le français BPCE, deuxième actionnaire de référence avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), il entend simplement déployer quelques bureaux en France afin d’établir des liens directs avec la clientèle marocaine. En réduisant au minimum le coût et les risques, la stratégie paraît gagnante, d’autant que la banque s’appuie sur des offres de transfert d’argent gratuit, d’aide à l’acquisition de biens immobiliers et, bientôt, de garantie de caution pour les étudiants marocains.

Après avoir assaini ses comptes, le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) du Maroc veut accélérer sa transformation en banque universelle. Première étape : se rapprocher de la diaspora en ouvrant des bureaux à l’étranger.

Vendredi 21 octobre, Ahmed Rahhou a fran­chi une nouvelle étape. Patron du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) depuis 2009, il a inauguré à Marseille (France) le premier bureau de représentation de la banque à l’étranger. Avec l’espoir de grappiller quelques points de part de marché à ses grands concurrents : Attijariwafa Bank, Banque populaire et BMCE Bank. « La cible des Marocains résidant à l’étranger est stratégique : 20 % des dépôts au Maroc proviennent de cette clientèle. Notre objectif est de faire grimper notre part de marché à 2 % ou 3 % », explique Ahmed Rahhou.

À l’image de son patron, le CIH reste modeste. Fort de son partenariat avec le français BPCE, deuxième actionnaire de référence avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), il entend simplement déployer quelques bureaux en France afin d’établir des liens directs avec la clientèle marocaine. En réduisant au minimum le coût et les risques, la stratégie paraît gagnante, d’autant que la banque s’appuie sur des offres de transfert d’argent gratuit, d’aide à l’acquisition de biens immobiliers et, bientôt, de garantie de caution pour les étudiants marocains.

21/11/2011, Frédéric Maury

Source : Jeune Afrique

 

Le Marocain Abdelilah Es Sabbar et son école des champions olympiques de Taekwondo ont marqué encore une fois l'histoire du Taekwondo québécois en s'adjugeant récemment le trophée de finaliste dans la catégorie Evénement sportif par excellence, lors de la 7ème édition du Grand Montréal Métropolitain (GMM) de Taekwondo.

Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur, rend hommage à ceux et celles qui se sont distingués par leurs accomplissements sportifs entre le 1er septembre 2010 et le 31 août 2011.

Organisée par l'Ecole des Champions Olympiques de Taekwondo en collaboration avec l'Association Canado-Marocaine de la Promotion du Taekwondo, cette septième édition a accueilli des athlètes de différents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise.

C'est grâce à la qualité de son entraînement auprès des jeunes athlètes et à l'excellence de son leadership dans le domaine du Taekwondo que l'école des Champions olympiques a su, au cours des années, laisser sa marque sur la scène sportive aux niveaux régional et provincial.

L'école est affiliée à la Fédération québécoise de Taekwondo, à la Fédération canadienne de Taekwondo, la Fédération panaméricaine de Taekwondo ainsi qu'à la Fédération mondiale de Taekwondo.

Es Sabbar, ceinture noire gradée sixième dan, a fait ses débuts au Maroc avant de fonder en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de Taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar, ancien membre de l'équipe nationale olympique marocaine de Taekwondo WTF et médaillé d'or national en 1982.

En 2002, il remporte la médaille d'or à la Coupe Chong Lee. De l'est à l'ouest du Canada, sa réputation ne tardera pas à se faire. Maître Es Sabbar fait actuellement partie de la troisième génération de Taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee (9ème Dan), fondateur de Taekwondo au Canada, et la deuxième par Maître Guy Labatt (7ème Dan).

Fondateur de l'Association canado-marocaine de promotion du Taekwondo, Maître Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au Taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

21/11/2011

Source : MAP

Vanessa Paloma est une soliste américaine d'origine marocaine qui a choisi de s'installer au Maroc depuis 2007. Pour cette artiste, c'est un retour aux sources. Ses arrière-grands-parents maternels, sont partis de Tétouan vers la Colombie à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, elle a entrepris le chemin inverse...Suite

Les Marocains devront avoir un visa pour pouvoir entrer en territoire libyen. C'est ce qu'a annoncé le Conseil National de Transition libyen (CNT)…Suite

La Commission européenne a présenté, vendredi, un portail internet sur l'immigration pour aider les étrangers dans les formalités à remplir pour pouvoir travailler ou étudier dans les Etats de I'UE...Suite

Le Metropolitan Museum (Met) a réhabilité son département des Arts islamiques. Pour l'inauguration, un concert spécial a réuni les qawwali du Pakistan et les gnaoua du Maroc...Suite

Ils sont officiellement 2 600 inscrits au consulat de France. Le nombre de Français présents en ville est estimé à plus du double, mais les profils sont très différents et ne se  croisent pas toujours: beaucoup sont de passage, d'autres ne sont là que pour Le business et tous n'auront pas d'impact conséquent sur La ville…Suite

Près de 400.000 migrants ont été empêchés en 2010 de rejoindre l'Union européenne qui continue de renforcer l'externalisation, voire la privatisation des contrôles aux frontières, selon le dernier rapport du réseau Migreurop consulté lundi par l'AFP.

 

Cette troisième enquête de Migreurop, intitulée "Aux bords de l'Europe, l'externalisation des contrôles migratoires", s'intéresse au sort des migrants à la frontière orientale de la Turquie avec l'Iran et aux "passagers clandestins" à bord des bateaux de la marine marchande.

 

"En 2010, plus de 393.000 ressortissants extracommunautaires ont essuyé un refus d'entrée aux frontières extérieures de l'Union européenne: 336.789 aux frontières terrestres, 50.087 dans les aéroports et 6.704 aux frontières maritimes", détaille le rapport.

 

Migreurop regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour le droit d'émigrer.

 

Le réseau a fait le choix de s'intéresser aux "passagers clandestins" des navires de la marine marchande "parce que ces situations révèlent un transfert de responsabilité de l'autorité publique vers les acteurs privés sur les plans des contrôles frontaliers et de la prise en charge des migrants interceptés", explique-t-il.

 

Il a mené son enquête dans 23 ports de six pays de l'UE (Allemagne, Bulgarie, Chypre, Espagne, France, Italie, Pays-Bas) et au Maroc.

 

Depuis la mise en place en 2004 du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, conséquences des attentats du 11 septembre 2001, le nombre de ces "passagers clandestins" a diminué du fait des contrôles plus sévères dans les ports où les conteneurs doivent être plombés.

 

Résultat: les passagers voyagent dans des conditions qui mettent leur vie en péril. Mais comme la plupart des pays refusent de les laisser débarquer, ils poursuivent parfois leur périple, "trimballés de port en port, enfermés dans une cabine, sans possibilité d'en sortir.

 

Quand les "clandestins" peuvent être expulsés, "des agents privés (sociétés de sécurité et de gardiennage) sont fréquemment mobilisés" au mépris des législations nationales qui confient à la police et à la gendarmerie les missions de "recherche, arrestation et consignation de migrants en situation irrégulière", dénonce Migreurop.

 

En Turquie, à la frontière avec l'Iran, une zone militarisée à 2.500/3.000 mètres d'altitude, les migrants "sont exposés à des traitements inhumains aussi bien de la part des passeurs que des autorités turques qui les arrêtent et les placent dans les geôles".   POUR CONSLTER LE RAPPORT

 

21/11/2011

 

Source : AFP

 

 

Près de 400.000 migrants empêchés de rejoindre l'UE en 2010 (rapport)

Les migrants en situation irrégulière en Europe sont davantage exploités sur leur lieu de travail et sont confrontés au manque d'accès aux services de base, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation, selon un rapport publié lundi par une agence de l'UE.

"Nous employons les migrants en situation irrégulière comme travailleurs domestiques bon marché. Nous mangeons les fruits et les légumes qu'ils récoltent. Mais malgré leur contribution à nos sociétés, lorsqu'ils veulent accéder aux soins de santé ou aux services d'éducation, ou encore réclamer justice en cas d'abus, ils se retrouvent bien souvent face à une porte close ou, pire, sont expulsés", a affirmé Morten Kjaerum, directeur de l'Agence européenne pour les droits fondamentaux.

"Les droits de l'homme s'appliquent à tous les humains. Et nous restons des êtres humains même si nous n'avons pas de passeport, de visa ou de permis de séjour", a insisté M. Kjaerum en présentant le "rapport sur les droits fondamentaux des migrants en situation irrégulière dans l'Union européenne".

Le rapport souligne notamment que l'accès aux soins de santé nécessaires pour les enfants et les femmes enceintes ainsi que les soins médicaux d'urgence ne sont généralement pas accessibles gratuitement aux migrants en situation irrégulière, comme c'est le cas pour les ressortissants du pays concerné.

L'obligation de produire des documents officiels, tels qu'un permis de séjour ou un certificat médical, empêchent souvent les enfants de migrants en situation irrégulière de s'inscrire dans les écoles publiques, déplore également le document qui dénonce les opérations de police à proximité des écoles ou des hôpitaux.

"Bien souvent dans l'incapacité de faire valoir leurs droits devant la justice", les migrants en situation irrégulière devraient pourtant bénéficier des mêmes droits que les nationaux, demande le rapport remis à la Commission européenne.

Bien qu'il n'existe aucune estimation du nombre de migrants en situation irrégulière présents dans l'UE, un récent projet financé par l'UE ("Clandestino") a estimé qu'il pourrait osciller entre 1,9 million et 3,8 millions de personnes.

21/11/2011

Source : L’Express.fr/AFP

Arno Klarsfeld se prononce contre le droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales, sujet que la gauche entend porter pendant la campagne présidentielle.

Dans une déclaration à Reuters, le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) explique que l'intégration est loin d'être une réussite et qu'existe le risque de voir apparaÂŒtre des listes fondamentalistes aux scrutins locaux.
Le droit de vote des étrangers aux élections locales sous certaines conditions figure dans le programme socialiste et les sénateurs socialistes s'apprêtent à adopter une proposition de loi dans ce sens.

En réaction, la Droite populaire, l'aile la plus radicale de l'UMP, a déclenché un tir de barrage contre le projet du PS.

Arno Klarsfeld, récemment nommé par Nicolas Sarkozy à la tête de l'Ofii, estime qu'il serait "tentant de dire oui au droit de vote des étrangers" si "l'intégration était une réussite". "Mais elle ne l'est pas encore", assure-t-il.

Pour le président de l'Ofii, "une vague fondamentaliste traverse le monde musulman comme les violences ont pu traverser la France après la chute de la Monarchie."

"Cette vague touche aussi par endroits le territoire français. Voulons-nous des listes fondamentalistes aux élections dans certaines municipalités ?", demande-t-il.

Arno Klarsfeld souligne en outre que 100.000 étrangers sont naturalisés chaque année et acquièrent donc le droit de vote.

"Il suffit d'avoir été présent depuis plus de cinq ans sur le territoire national, d'avoir témoigné de son intégration et de s'être engagé sur certaines valeurs qui nous sont chères comme la laïcité et l'égalité homme-femme qui ne sont respectées malheureusement que dans trop peu de pays dans le monde", explique-t-il.

"Les étrangers désireux de participer électoralement à la vie française ont le choix de la naturalisation. Voilà pourquoi je suis hostile au droit de vote des étrangers", ajoute-t-il.

21/11/2011

Source : Reuters

L'expression "identité nationale" n'est pas lâchée, il est question cette fois-ci de "modes de vie" et "coutumes" des Français. Une rhétorique clivante et éloignée de la réalité explique le chercheur Jean-Louis Pan Ké Shon, qui a mené de nombreuses enquêtes de terrain.

Les déclarations de Claude Guéant sur LCI puis à Montfermeil vendredi dernier visent à nouveau "les immigrés que nous accueillons chez nous" et qui "devraient adopter les modes de vie des Français". Il répète jusqu’à l’écœurement cette antienne et l’agite comme un chiffon rouge afin d’exciter les réactions indignées du "peuple de gauche" et occuper ainsi le champ médiatique dans une stratégie préélectorale maintenant habituelle.

Flatter les tendances xénophobes a aussi l’avantage de capter un électorat disputé avec l’extrême-droite. La conscience de cette manipulation inciterait au mutisme affligé d’autant qu’elle met à mal la fonction de ministre de l’Intérieur, dont sa fonction demanderait au contraire le respect des cultes et de garantir la paix publique. N’y aurait-il pas plutôt avantage à travailler plus sérieusement sur les profonds dysfonctionnements d’une partie de la police de banlieue encouragés par une gouvernance politique cultivant les stéréotypes envers l’immigration africaine (voir Didier Fassin, 2011) ?

M. Guéant s’est bien vite engouffré dans les constats, supposés effrayants, d’une intensification de l’identité musulmane à Clichy-sous-Bois (une des banlieues de France les plus défavorisées). Il tente au passage de justifier une "Charte des droits et des devoirs du citoyen français" qui instaure deux catégories de citoyens, (les immigrés peuvent être déchus de la nationalité française dans certaines conditions) et aboutit de fait à marquer implicitement la domination symbolique de la culture chrétienne sur cette part des immigrés assignés à une culture musulmane devenue non miscible dans la société française.

Violence symbolique

Il y a une violence symbolique terrible envers les immigrés dans l’affirmation du ministre de l’Intérieur lorsqu’il assène : "…mais les personnes immigrées doivent aussi se plier à cette volonté qui est la nôtre. Quand on vient en France on adopte les modes de vie français et on n’importe pas les modes de vie d’ailleurs". Les lois françaises doivent être respectées évidemment par tous (pas seulement les immigrés), mais ce n’est pas au ministère de l’Intérieur de répertorier "nos modes de vie" (quels sont-ils ?) afin de vérifier ensuite s’ils sont respectés, sinon à quoi bon cette diatribe ?

Cet imaginaire d’une religion musulmane envahissante et anxiogène qui viendrait éroder le pacte républicain français est développé par des édiles coupés de la réalité. Hors de la fiction lancinante d’une immigration peuplant des quartiers en sécession identitaire, il est nécessaire de rappeler que parmi les quartiers les plus défavorisés (les 100 zones franches urbaines de la politique de la ville), les immigrés maghrébins, les Africains subsahariens et les Turcs ne représentent que 25 % de leur population, 43 % avec leurs descendants (dont 97 % sont Français) et sont mélangés à plus d’une trentaine d’autres origines dont les Français de naissance, qui représentent à eux seuls 36 % des habitants de ces quartiers.

Idées reçues vs recensement

En réalité, les diverses vagues d’immigration, belge, suisse, polonaise, italienne, espagnole, portugaise et maintenant africaine ont toutes été considérées comme inassimilables et leur présence problématique en leur temps.

Ce que nous révèle aujourd’hui les recensements, c’est que les immigrés africains et maghrébins se diffusent progressivement dans l’ensemble des types sociaux de quartiers. Au fil du temps, leurs comportements démographiques convergent avec ceux de la population majoritaire et au fil des générations les disparités sont progressivement gommées, pourvu qu’on tienne compte des parcours souvent initiés à partir d’un échelon très modeste de l’échelle sociale.

Il reste que le phénomène minoritaire de la progression de l’islam en banlieues défavorisées n’est pas inquiétant en soi (dirait-on que la progression du christianisme est inquiétante ?), mais révèle un besoin d’affirmation pour des personnes infériorisées continuellement dans la société française, comme a pu l’être le mouvement des Black Muslims aux Etats-Unis pour la population Afro-américaine aux traditions pourtant chrétiennes. La déclaration de M. Guéant en est une illustration.

21/11/2011, Jean-Louis Pan Ké Shon

Source : Le Nouvel Observateur

Au-delà de quelques concessions sur la préférence nationale, rebaptisée "priorité nationale", le projet présidentiel de Marine Le Pen adopte toujours une ligne dure en matière d'immigration.

Samedi, lors de son discours à Paris, la présidente du Front national s'est offert une ovation quand elle a promis la "priorité aux Français" dans l'emploi, les logements et les aides sociales.

Depuis plusieurs mois, Marine Le Pen privilégiait volontiers ce terme de "priorité nationale" à celui de "préférence nationale", y voyant une connotation moins négative pour ce marqueur historique du FN. Son projet présidentiel entérine ce changement, avec une ouverture vers les Européens.

En effet, alors que le projet de 2007 réservait les aides sociales "aux seuls Français", celui de 2012 attribue les "allocations familiales (...) aux familles dont un parent au moins est Français ou européen".

En 1998, lorsque la mairie FN de Vitrolles avait mis en place une allocation réservée aux parents français ou de l'Union européenne, celle-ci avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Marseille, et l'édile, Catherine Mégret, avait été condamnée au pénal dans ce dossier.

En matière d'emplois ou de logement social, le nouveau projet du FN précise que les Français passeront en premier, mais "à compétences égales" pour l'emploi et "à situation égale" pour le logement. En 2007, le programme de Jean-Marie Le Pen se proposait d'"affirmer la priorité pour les Français dans l'attribution des logements sociaux", une formulation quasi identique.

Autre concession, "les étrangers qui travaillent et qui cotisent bénéficieront du fruit normal de leurs cotisations", dit le projet 2012. En 2007, les cotisations sociales devaient être "augmentées pour les étrangers" par rapport aux Français, "à prestations équivalentes".

Pour Jean-Yves Camus, chercheur à l'Iris et spécialiste de l'extrême droite, le passage de la "préférence nationale" à la "priorité nationale" est un "changement sémantique important", mais "ça reste juridiquement infaisable, parce que discriminatoire".

Selon lui, en disant que le logement social sera d'abord proposé aux Français, le FN laisse entendre que le "surplus, ce sera pour les étrangers. Or, toute la rhétorique de Marine Le Pen consiste à dire qu'il n'y a plus de surplus".

Pour le reste, les fondamentaux demeurent. Suppression du droit du sol, fin des accords de Schengen, carte de séjour portée de 10 à 3 ans, fin du regroupement familial, retour de la double peine, tous ces points figuraient déjà dans le programme de 2007. En cinq ans, l'immigration légale doit être ramenée à 10.000 par an (contre 200.000 aujourd'hui).

Parmi les nouveautés, Marine Le Pen propose une "renégociation de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH), et notamment de son article 8 sur le "droit au respect de sa vie privée et familiale", qui protège le regroupement familial.

En matière judiciaire, le "racisme anti-français" serait considéré comme "circonstance particulièrement aggravante" d'un crime ou d'un délit.

"C'est une remise en cause des fondamentaux universalistes, parce qu'on dit qu'il y a des racismes qui sont plus graves que les autres", explique à l'AFP Sylvain Crépon, chercheur à l'université Paris-X de Nanterre et spécialiste de l'extrême droite.

Le code pénal punit déjà plus sévèrement les crimes et délits commis "à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

21/11/2011

Source : 20 minutes.fr/AFP

Un réseau des sociétés civiles euro africaines organise, lundi à Dakar, un "sommet citoyen des sociétés civiles du Nord et du Sud sur la migration", qui se veut une réplique à la 3ème "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" dont les travaux démarreront mardi dans la capitale sénégalaise.

Par ce contre sommet, le réseau des sociétés civiles du Nord et du Sud veulent ériger une tribune pour interpeller les officiels qui feront le déplacement à Dakar sur la question de la migration, des droits des migrants et personnes déplacées et déposer un mémorandum à la Conférence des Ministres.

La 3eme "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" se tiendra, mardi et mercredi prochain à Dakar, avec la participation des ministres compétents en matière de migration des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe.

Le contre sommet citoyen sur la migration qui arbore le slogan "Des ponts, pas des murs", entend aussi dénoncer "les conséquences de la politique européenne d'immigration et proposer des alternatives à une Europe qui se transforme en forteresse, une Europe source de déséquilibre entre le Nord et le Sud", indiquent les organisateurs de la manifestation dans une conférence de presse tenue dimanche à Dakar.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre des recommandations issues du Forum Social Mondial (FSM-2011) de Dakar.

Lors de ce rassemblement mondial des associations de la société civile, tenue dans la capitale sénégalaise en février dernier, les acteurs sociaux avaient adopté une "Charte mondiale des migrants".

Le document recommande la mobilisation des acteurs de la société civile en tant que force de proposition pour les politiques migratoires, le renforcement de la coopération Nord-Sud pour la protection des droits des migrants et des personnes déplacées et humaniser le traitement de la question de la migration.

Il s'agit de promouvoir une approche "Migration et développement " fondée sur les intérêts mutuels des migrants, des sociétés et des populations laborieuses du Nord et du Sud, indiquent les organisateurs, précisant que le contre-sommet de Dakar vise aussi à témoigner de "la mobilisation constante et sans faille des sociétés civiles face aux politiques migratoires des pays de l'Union Européenne".

Selon le comité d'organisation, la manifestation comprend une conférence, une marche et une série d'activités culturelles avec la participation d'artistes militants et engagés d'Afrique et d'Europe.

20/11/2011

Source : MAP

Une délégation interministérielle marocaine est attendue, mercredi à Dakar, où elle prendra part à la 3ème "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" avec la participation des ministres compétents en matière de migration des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe.

Des représentants des ministères des Affaires Etrangères, de l'Intérieur et celui chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'étranger prendront part à cette importante manifestation qui a pour objectif d'instaurer une coopération efficiente et équitable entre le nord et le sud en matière de migration.

Baptisée aussi "Processus de Rabat", la première conférence ayant été tenue dans la capitale du Royaume en juillet 2006, cette manifestation euro-africaine procédera à l'évaluation du "Programme de Coopération Triennal de Paris" (2008-2011), ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie qui fixera les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014.
Dans un contexte marqué par les drames humanitaires causés par les flux croissants de migrants en situation irrégulière depuis l'Afrique sub-saharienne vers l'Europe, les ministres de plus d'une cinquantaine de pays d'origine, de transit et de destination se sont réunis pour la première fois en 2006 à Rabat afin de répondre aux questions soulevées par les enjeux migratoires.

Les vues convergentes exprimées lors de ces assises ont révélé la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.

La déclaration et le Plan d'action adoptés lors de la Première Conférence de Rabat, témoignent de ce partenariat novateur caractérisé par une vision commune qui a jeté les bases d'un partenariat étroit entre les pays concernés par la "route migratoire africaine" comprenant les flux migratoires vers l'Europe en provenance du nord, du centre et de l'ouest du continent noir.
Deux ans plus tard, la deuxième Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement, organisée cette fois ci à Paris en 2008, confirmait la vitalité du "processus de Rabat" et opte pour l'adoption d'un ambitieux programme de coopération triennal (2008-2011) financé par l'Union Européenne et l'Agence Espagnole de la Coopération International et du Développement.
La troisième conférence ministérielle Euro-Africaine sur la migration et le développement de Dakar intervient dans la continuité des deux premières afin d'évaluer la mise en oeuvre du programme de coopération et paver la route de la coopération future en matière de migration.

Les membres du Comité de Pilotage du "Processus de Rabat" (un groupe composé de représentants d'Etats africains, européens et de la CEDEAO-15 pays d'Afrique de l'Ouest-) ont entamé, depuis début 2010, une série de réunions d'experts dont les résultats des travaux contribueront directement à la tenue de cette 3ème conférence ministérielle euro-africaine.

20/11/2011

Source : MAP

 

L e ministre de l'intérieur, Claude Guéant, durcit le ton sur la thématique de l'intégration des immigrés. " Les étrangers qui sont admis à vivre en France doivent adopter nos règles de vie», a·t·il déclaré, jeudi 17 novembre, lors d'un déplacement à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), après la publication d'une étude polémique du chercheur Gilles Kepel sur la montée de l'islam dans cette banlieue défavorisée…Suite

Les étrangers qui souhaitent être naturalisé:; français devront dès Je 1er janvier 2012 signer une charte des droits et des devoirs avec de nouvelles dispositions.  Pour le ministère chargé des MRE, il s'agit d'une mesure «ségrégative» à l'égard des étrangers…Suite

Elles seraient près de 80 femmes marocaines résidant aux Pays-Bas, à être victimes d’abandons forcés au Maroc chaque année. C’est ce que révèlent des associations d’immigrées marocaines aux Pays comme la Moroccan Women’s Association Netherlands (MVVN), et le Support Re-emigrants Foundation (SSR).

Ces abandons forcés sont le plus souvent liés à des problèmes conjugaux. Ainsi, les époux attendent une fois au Maroc pour repartir sans leurs partenaires, tout en confisquant leurs titres de séjour dans leur pays d’accueil. Ces abandons concernent également les enfants, estimés à plus d’une centaine par an. Certains parents préfèrent les laisser au Maroc pour qu’ils ne perdent pas leur culture. Quant aux épouses abandonnées, elles se retrouvent sans aucun recours possible au Maroc. Leurs maris sont des Néerlandais d’origine marocaine.

20/11/2011

Source : Yabiladi

Régulièrement, la presse belge se fait le relai d’informations portant sur les musulmans du pays : leur nombre, le nombre de lieux de culte, leur façon de pratiquer la religion... Ce mois-ci Felice Dasseto, professeur et chercheur à l’Université catholique de Louvain, publie une nouvelle étude sur les musulmans de Bruxelles « l’Iris et le croissant ». La presse s’en empare.

Les musulmans de Belgique préoccupent. Une nouvelle étude, « L'Iris et le Croissant », a été publiée en novembre. Réalisée par le sociologue Felice Dassetto, professeur et chercheur à l’Université catholique de Louvain, elle indique que le quart de la population bruxelloise, soit 250 000 personnes, est musulmane quand la moitié de celle-ci est pratiquante. La presse Belge, délivrant régulièrement des informations sur la croissance de la population musulmane, la part des musulmans dans la population bruxelloise, ou encore le nombre, toujours croissant, des lieux de culte reconnus, se concentre sur deux aspects du livre : le néosalafisme et l’absence d’encadrement civique de la jeunesse musulmane de la capitale.

Selon la RTBF, reprenant l’étude, « il y a de multiples façons de pratiquer. Même si un courant se démarque depuis la fin des années 90 : le néosalafisme. [...] « C’est un retour à la lettre des textes fondateurs de l’islam. Avec aussi une grande insistance sur les aspects d’obligations rituelles, sur la tradition – par exemple – des relations interpersonnelles (notamment hommes/femmes), sur le fait de créer une communauté de gens très orthodoxes, pieux qui seraient une communauté de purs (à la limite contre les musulmans tièdes et séparés du monde non-musulman). »

L’hebdomadaire Le Vif, citant l’étude, souligne que « Si l’auteur révèle « une abondance de socialisation (politico-)religieuse identitaire dans l'associatif (écoles coraniques, cours de religion islamique, DVD, livres, etc.), il y a une forte carence de la socialisation civique (scoutisme, maison de jeunes, etc.) des jeunes musulmans. Dans ce cas, il y a un enjeu important car c'est la socialisation de la rue qui prévaut. »

Mi-septembre, la thèse de Leïla El Bachiri, chercheuse au centre de sociologie de l'Université libre de Bruxelles, était longuement commentée dans la presse. « Une partie des jeunes musulmans se ré-islamisent « au contact de nouveaux prédicateurs très actifs, liés principalement à la mouvance contestataire des Frères musulmans ou aux néosalafistes inspirés par le wahhabisme saoudien ». [...] ces prédicateurs qui sont à l'origine de la « réislamisation » d'une partie de la jeunesse musulmane dans la capitale, « remplissent une fonction de revalorisation sociale » et touchent une population précarisée qui retrouve une certaine « dignité à travers la religion » », expliquait l’agence de presse Belga, en reprenant les mots de la chercheuse.

Interviewée par le quotidien de référence Le Soir, Leïla El Bachiri, s’indigne bientôt de l’interprétation faite de sa thèse. « Je dénonce une manipulation frauduleuse de mes propos par le journal « Le Soir » lors de leur encart en première page mentionnant une « radicalisation d’une partie de la jeunesse bruxelloise » prétendant être la conclusion de ma thèse. Les termes de « radicalisation » et d’« extrémisme » n’ont jamais été évoqués de ma part », explique la jeune chercheuse dans sa réponse.

Cet incident pourrait être perçu comme un révélateur de l’atmosphère de suspicion qui entoure l’islam en Belgique. « L'islam a un effet structurant de l'espace urbain, il faut y faire face. [...] Je crois que les communes travaillent dans ce sens, mais les autres niveaux (régional, fédéral) comprennent moins les enjeux ; il y a un travail à faire à cet égard », remarque Felice Dassetto. La presse devrait-elle également faire un travail sur elle-même ?

18/11/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

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