Le conseil d'administration de l'OIM (Organisation internationale pour les Migrations) a accueilli lundi 14 nouveaux membres à l'occasion du 60e anniversaire de l'organisation, a-t-on appris auprès de l'OIM.
Il s'agit d'Antigua et Barbades, du Tchad, des Comores, de Djibouti, de l'Ethiopie, de la Guyana, des Maldives, du Nauru, du Mozambique, du Soudan du Sud, des Seychelles, de Vanuata, du Saint-Siège et de la Micronésie.
L'OMI compte désormais 146 pays membres, et son budget a quadruplé en dix ans.
Fondée en 1951 à Genève sous le nom de Comité intergouvernemental pour les migrations européennes (CIME), l'OIM a pris son nom actuel en 1989 en raison de l'élargissement de ses activités à l'Afrique et au Moyen-Orient.
L'organisation est dirigée depuis octobre 2008 par l'Américain William Lacy Swing.
Le budget de l'OIM pour financer 2.900 projets a atteint 1,5 milliard de dollars en 2010.
Selon son porte-parole Jean-Philippe Chauzy, il sera à peu près équivalent en 2011. Ce budget, alimenté par des contributions volontaires, ne dépassait pas les 242 millions de dollars en 1998.
L'OIM emploie actuellement 7.300 personnes dans plus de 100 pays, soit 7 fois plus qu'en 1998.
L'OIM a une structure décentralisée: elle compte seulement 200 personnes à Genève, son siège mondial, un chiffre stable depuis quelques années.
Jusqu'en 2010, l'OIM a porté assistance à 14 millions de migrants.
Entre 2000 à 2010, l'OIM a facilité la réinstallation de 810.000 réfugiés dans un pays tiers, et apporté à plus de 380.000 migrants une aide au retour volontaire et à la réintégration.
5/12/2011
Source : AFP
Date repère : 18 décembre 1990 : les Nations unies adoptent la Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille qui «vont exercer, exercent et ont exercé» un travail pendant «tout le processus de migration». Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en « considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leur famille». La Convention «met en place des normes légales, fournit un cadre pour les lois et politiques nationales reconnaissant les vulnérabilités spécifiques des migrants et promeut des conditions humaines et légales de travail et de vie ». L'année dernière à l'occasion du 20e anniversaire de cette convention, l'Assemblée générale des Nations unies lançait une campagne mondiale pour demander aux Etats de mettre fin aux abus et à l'exploitation des migrants en protégeant leurs droits humains. Il reste que dans le monde entier, ces droits régressent quand ils ne sont pas foulés au pied et que, deux décennies plus tard, seule une quarantaine d'Etats ont ratifié cette convention.
Pourtant, presque tous les Etats sont concernés par les migrations, en tant que pays d'origine, de destination ou de transit des migrants, et pour beaucoup, comme le Maroc, par les trois à la fois. Autre constat : malgré la montée des extrêmes droite en Europe, le nombre des migrants ne cesse d'augmenter: les Nations unies estiment à 214 millions le nombre de personnes vivant en dehors de leur pays de naissance ou de nationalité et près de la moitié d'entre elles sont des travailleurs migrants actifs économiquement. En dehors du système des NU, il y a l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), agence intergouvernementale basée à Genève issue du Comité intergouvernemental pour les migrations européennes, créée en 1951 pour aider la réinstallation des personnes exilées de la Seconde Guerre mondiale. L'OIM, qui compte 125 Etats, une centaine d'observateurs, ONG et Etats observateurs, plus de 340 représentations, plus de 5 500 membres du personnel «croit fermement que les migrations organisées, s'effectuant dans des conditions décentes, profitent à la fois aux migrants et à la société tout entière». Sa mission est d'agir avec ses partenaires pour aider à une bonne gestion des flux migratoires, favoriser la compréhension des questions de migration, promouvoir le développement économique et social à travers les migrations, et œuvrer au respect de la dignité humaine et au bien-être des migrants.
Le Maroc a signé en février 2005 un accord de siège avec l'OIM l'autorisant à instaurer une représentation dans le pays qui vise à «apporter une contribution efficace à la gestion des questions migratoires au Royaume du Maroc». Le bureau de l'OIM, en collaboration avec le ministère italien des Affaires étrangères, a organisé récemment un atelier international sur «La promotion des possibilités de partenariat entre les entreprises marocaines et italiennes». L'OIM souhaitant, selon sa représentante Anke Strauss, «promouvoir les échanges et les possibilités de partenariats en jouant un rôle de facilitateur, rôle essentiel dans un monde globalisé». L'occasion pour nous de faire un entretien avec le représentant de la Fondation Hassan II Abdessalam Ftouh qui a signé une convention entre la Fondation Hassan II et la Confédération nationale de l'artisanat et de la petite entreprise d'Italie la CNA.
LE MATIN : Vous êtes directeur à la Fondation Hassan II. Quel est le rôle de cette fondation ?
ABDESSALAM FTOUH La fondation est une institution qui a été créée en 1989 à la demande des ressortissants marocains à travers le monde et qui joue le rôle d'interface entre l'administration marocaine d'un côté et les migrants de l'autre et d'interface entre les Marocains de l'intérieur et ceux de l'extérieur. Elle est présidée par la Princesse Lalla Meryem et son président délégué est Omar Azziman récemment nommé conseiller de Sa Majesté le Roi. La fondation est organisée en 6 structures opérationnelles dont celle de l'assistance juridique, la promotion économique, le partenariat avec les ONG, le pôle communication et le pôle administration. Nous avons également un observatoire de la migration de la communauté marocaine à l'étranger qui est en fait un centre de recherche qui nous permet de suivre notre communauté et qui édite des documents. Nous avons un effectif de 660 salariés dont 540 enseignants à l'étranger. Parmi nos activités phares, il convient de noter l'organisation dans le cadre du séjour culturel de la venue chaque année d'un millier d'enfants des migrants. La fondation reçoit quelque 200 porteurs de projets par an et traite quelque 700 requêtes dans le domaine économique et près de 2 000 requêtes juridiques et autres…
Pourriez-vous faire une radioscopie rapide de la migration marocaine à travers le monde ?
La population des migrants est estimée à 11% de la population marocaine, soit 3,3 millions. Certains avancent le chiffre de 5 millions, car on pense qu'une partie de la population est déjà intégrée ou n'est pas inscrite dans les consulats. C'est une population jeune, 68% de cette population est en activité, 2,8% seulement ont plus de 60 ans et 29% ont moins de 15 ans. La migration s'est, au fil du temps, féminisée et aujourd'hui près de 46% sont des femmes migrantes. C'est une migration régionale qui a commencé vers les années 60-70 par les régions du centre pour toucher pratiquement toutes les régions. On constate aussi que 43,7% de cette population des migrants est née dans les pays d'accueil. Concernant la répartition spatiale, la France vient en tête, suivie par l'Espagne et l'Italie qui s'est ouverte à l'immigration dans les années 90. En 2007, 400 000 Marocains vivent en Italie dont les 2/3 dans le Nord.
Quelles sont les caractéristiques de cette migration ?
60% des Marocains sont des ouvriers mais nous avons de plus en plus de cadres moyens, soit 19,7% et 12% de ces cadres sont titulaires de Bac+4 au minimum. Cela veut dire que nous assistons à une migration de qualité avec des potentialités scientifiques de plus en plus avérées qui répondent aux exigences de cette politique sélective mise en place par les pays d'accueil. Près de 10% de cette population occupe des professions libérales. Dans les pays d'accueil, l'ascension sociale transgénérationnelle reste faible, ce qui nous fait penser que le taux de qualification de la migration provient davantage des nouveaux migrants et des compétences qui quittent le pays d'origine.
Comment cette migration a-t-elle évolué et quelles tendances sont en tarin de se dessiner ?
C'est une migration urbaine de compétences. Autre constat : le taux d'investissement de ces migrants dans leur pays d'origine a beaucoup évolué. Les primo migrants investissaient d'abord dans leurs pays, aujourd'hui avec la seconde et troisième génération, la priorité devient l'investissement dans les pays d'accueil. C'est une tendance qui se confirme notamment chez les jeunes. L'autre évolution que l'on peut constater, en particulier en Italie où la migration était individuelle, les salariés ont créé assez rapidement leur entreprise, contrairement aux migrants marocains en Belgique et en France. Dans ces deux pays, la migration était organisée pour envoyer les migrants dans les mines, dans les usines Renault.
Avons-nous des statistiques qui vont dans le sens de ces différences de parcours ?
En Italie, il y a eu pénétration de la société italienne. Les migrants qui se sont rapidement intégrés dans la communauté italienne ont travaillé dans les PME-PMI et ont appris le métier, créé leurs entreprises et généré des emplois. 38% des migrants en Italie sont leur propre patron ! Les entreprises dirigées par des Marocains ont pris forme notamment dans le secteur du BTP, la manufacture, les services, le transport et le commerce. Selon des publications italiennes, il existe quelque 30 000 entreprises créées et dirigées par des Marocains en Italie ! Les Marocains qui viennent en troisième position de migrant en Italie constituent les seconds investisseurs après les Chinois !
Pourquoi ne pas essayer d'organiser un flux entre les opérateurs marocains installés en Italie et les opérateurs italiens installés au Maroc en y intégrant les opérateurs marocains ?
C'est une initiative salutaire qui s'inscrit dans une logique gagnant-gagnant et que nous appelons de nos vœux pour créer des entreprises au Maroc et également un marché. Il reste que la migration d'aujourd'hui est une migration individuelle et qu'il est difficile d'orienter avec des injonctions cette migration. Nous travaillons dans une solidarité de voisinage à développer une politique de codéveloppement. Il y a des conditions pour favoriser ce que l'on appelle une migration circulaire, il faut une bonne gestion de ceux qui souhaitent retourner, notamment en termes de projets économiques et d'insertion des enfants à l'école, il faut favoriser l'investissement dans le pays d'origine, organiser l'accueil. Le retour ne peut réussir que s'il est librement choisi et nous avons constaté à travers nombre d'études réalisées notamment par l'Institut de Florence que le retour des migrants ne réussit que si le migrant est en possession de ses papiers, que s'il est bien installé dans le pays d'accueil. La migration circulaire et le codéveloppement passent par des actions associatives, par une réseautique transnationale qui véhicule les opportunités d'investissement car à la base de toute décision, il y a une logique économique. Cela passe aussi par la coordination du travail de différentes institutions pour fluidifier cette migration circulaire. Au Maroc, nous recevons des migrants subsahariens mais également des migrants des pays du Nord, de France, d'Espagne d'Italie, qui s'installent au Maroc. Il faut donc être proactif, pour mieux connaître les évolutions de ces tendances qui risquent de devenir des tendances lourdes. En fait et pour me résumer l'intégration, l'investissement et l'information sur le climat d'investissement notamment sont les anneaux d'une chaîne qui doivent aboutir à une bonne circulation du migrant favorable aux économies des pays d'origine et des pays d'accueil.
Est-ce que cette chaîne fonctionne pour ceux qui veulent retourner au pays ?
Non pas toujours. L'intégration laisse souvent à désirer, le transfert de la couverture sociale est souvent un problème pour ceux qui ont travaillé à l'étranger, la facilité de renouvellement de la carte de séjour n'est pas toujours acquise.
Si la liberté de retour dans le pays d'accueil est assurée, je suis sûr que les candidats au retour seront plus nombreux, car ils savent que l'accueil, l'accompagnement, le soutien sont assurés par la Fondation Hassan II.
Sur quels sujets portait la convention que vous avez signée avec la CNA italienne ?
Elle porte sur 4 points : une action conjointe pour la formation et l'information, le conseil assistance et défense des droits des salariés artisans ou patrons des PME-PMI, échange d'information et d'études sur les opportunités d'investissement, accueil et assistance aux porteurs de projets et échange d'informations sur ce segment de population des migrants.
La devise de notre fondation c'est « mieux connaître pour mieux servir ».
Où va l'argent des émigrés ?
Concernant le volume des transferts de fonds envoyés annuellement au Maroc, plusieurs études démontrent que les Marocains de l'extérieur représentent la cinquième communauté la plus importante au niveau mondial en termes de volume d'argent transféré au pays d'origine. De plus, il faut noter que les études ne prennent pas en compte les transferts de fonds via des canaux informels. Les migrants sont en effet souvent découragés par l'utilisation des canaux bancaires officiels compte tenu des lenteurs bureaucratiques, des coûts élevés et des taux d'échange défavorables. L'impact des transferts de fonds a une influence importante sur l'économie du Maroc. En effet, les transferts de fonds constituent la source principale de revenu, dépassant les profits générés par le secteur du tourisme ainsi que ceux découlant des investissements et prêts étrangers dans le pays. A son origine, la migration marocaine était surtout économique. Les comportements des ménages suivaient le schéma typique de la migration économique : les revenus du salaire étaient utilisés pour satisfaire les besoins fondamentaux du migrant et de sa famille vivant à l'étranger, alors que les épargnes étaient renvoyées au reste de la famille résidant au Maroc. Les transferts de fonds reçus au Maroc étaient destinés à l'investissement, à la consommation et à l'épargne.
Le secteur foncier a été et reste encore aujourd'hui le secteur principal d'investissement des transferts de fonds. Cela s'explique par le fait que bâtir une habitation dans son pays d'origine a pour le migrant une signification symbolique, à la fois la réussite de son expatriation et la perspective d'un retour. D'après une étude conduite par l'Institut national de statistique et d'économie appliquée (INSEA), bien que le secteur foncier reste largement prioritaire pour l'investissement des transferts financiers (83%), ces derniers commencent à être affectés également à de nouveaux secteurs tels que l'agriculture (7,5%), le commerce (4,9%), l'industrie (1,3%) et le tourisme (1,4 %).
De plus, les migrants marocains montrent apparemment une préférence pour investir leurs épargnes au Maroc (près de 70%) plutôt que dans le pays de résidence (23%). Selon cette même étude, ces nouvelles tendances d'investissement devraient s'accentuer dans les années à venir. En ce qui concerne les projets d'investissement des migrants marocains, ils se concentrent encore aujourd'hui dans le secteur foncier (35%), mais également et de façon croissante dans le secteur tertiaire, à savoir le commerce (27,4%), le tourisme (12,1%), ainsi que les nouvelles technologies et la communication. L'investissement dans l'agriculture apparaît un secteur d'investissement déclinant. Ces données sont le signe d'une transformation significative dans les préférences d'investissement des migrants et témoignent de l'émergence d'une culture d'entreprise parmi les membres de la diaspora.
Toutefois, les transferts de fonds pour le développement ne peuvent pas être adressés sans prendre en compte le capital humain et social de la diaspora et de ses membres.
6/12/2011, Farida Moha
Source : Le Matin, en PDF
Les discriminations à l'embauche subies par les Français d’origine étrangère sont plus sévères encore pour les cadres. Alors que certaines entreprises manifestent refuse, consciemment ou non de recruter des candidats maghrébins, d’autres affichent leur volonté de lutter contre ces ségrégations.
Un cadre d’origine maghrébine n’a que 36 chances d’être convoqué à un entretien d’embauche quand le « Français de souche » en a 100. C’est ce qui ressortait d’une étude intitulée le « baromètre de la discrimination » et réalisée en 2006 par la société d’intérim Adia. Cinq ans après, le constat est le même, analyse le Nouvel Economiste dans ses colonnes. Les entreprises sont toujours réticentes, pour la plupart, à l’embauche de dirigeants issus de la diversité.
Les résultats des enquêtes effectués à ce sujet sont meilleurs pour les employés et professions intermédiaires. En d’autres termes, un Arabe sera plus facilement embauché pour un poste de nounou ou de concierge mais pas que pour un poste de manager, à niveau d'étude adapté au poste. « Nous devons faire face parfois à des clichés, des idées très arrêtées en termes de profil », explique Philippe Vidal, dirigeant de Theodore Search, au Nouvel Economiste. « Il est souvent très dur de se battre, de faire évoluer les mentalités des entreprises », reconnaît-il. Néanmoins, les clients de ce cabinet de conseil en recrutement sont « de moins en moins regardants » quant à l’origine des candidats, « car il s’agit pour la plupart de grands groupes internationaux habitués à la diversité ».
Egalité pour tous et haro sur la discrimination
Selon Matthieu Beaurain, président de Lincoln Associates, cabinet de chasseur de têtes, au Nouvel Economiste, « la question de la diversité est devenue un sujet incontournable qui interpelle pouvoirs publics et acteurs des ressources humaines. Si bien que les entreprises n’osent plus exposer au grand jour leurs clichés discriminatoires. » En France, l'article L1132-1 du code du travail rend la discrimination à l'embauche illégale. Il est ainsi interdit à une entreprise de traiter un candidat de manière non objective à l'égard du poste à pourvoir.
Pour mettre fin à de telles pratiques, des chefs d’entreprise Français se sont emparés du problème et affichent leur volonté de lutter contre la discrimination à l’embauche. Depuis le 22 octobre 2004, plus de 1500 entreprises ont signé la charte la « Charte de la diversité » qui contribue à la lutte contre toutes les formes de discriminations notamment fondées sur le patronyme ou l’origine réelle ou supposée des personnes.
2/12/2011, Halima Djigo
Source : Yabiladi
En 20 ans, le nombre de députés bruxellois musulmans a crû de 0 à 19, apprend-on dans la dernière analyse de Brussels Studies
BRUXELLES Inédit, pointe Fatima Zibouh, chercheuse à l’ULg et auteure de la dernière contribution de la revue scientifique Brussels Studies . Quoi ? La représentation politique des musulmans à Bruxelles – comme se nomme cette dernière étude –, en comparaison aux autres grandes villes européennes. Et poursuit-elle, en introduction, “cette originalité est d’autant plus forte que l’un des sièges du Parlement bruxellois est attribué pour la première fois à une députée portant un foulard, Mahinur Ozdemir”. De 0, à la naissance de la Région en 1989, les musulmans occupent désormais, et depuis les dernières élections régionales, 21,3 % des sièges au Parlement bruxellois. Qui sont-ils ? Comment expliquer cette croissance ? Éléments de réponse.
1 QUI ? On entend ici par musulmans les élus qui se définissent eux-mêmes comme musulmans ou de culture musulmane. Ceux encore qui dans leurs discours et leur pratique électorale font référence (directement ou indirectement) à l’islam. Ces députés présentent divers profils; de la fréquentation régulière à la mosquée à l’athéisme ou à l’agnosticisme. Les parcours scolaire et professionnel sont également très diversifiés.
2 2004, LE TOURNANT . Ces élections régionales semblent avoir constitué un véritable tournant “ lié entre autres aux changements du code électoral”. Mais pas seulement : c’est aussi la première fois que deux élus socialistes de culture musulmane accèdent à des postes ministériels aux niveaux régional et communautaire (Fadila Laanan et Émir Kir).
3 POURQUOI ? Outre les facteurs institutionnels (mode de scrutin proportionnel, 200.000 naturalisations depuis 1989 à Bruxelles dues aux lois sur la nationalité, etc.), cette représentation politique s’explique aussi par la diversité et le multilinguisme de Bruxelles. Que l’on constate particulièrement dans certaines zones de la capitale présentant une forte concentration de populations musulmanes (les derniers chiffres font état d’un quart de la population bruxelloise, soit 250.000). Enfin, la mobilisation des associations (200 organisations) est aussi importante dans la Région. Preuve par l’exemple ? Il semblerait que le monde associatif turc soit mieux structuré et plus marqué. Ce qui pourrait expliquer les bons résultats des candidats d’origine turque, comme ceux d’Émir Kir, arrivé derrière Charles Picqué, ministre-président.
5/12/2011, R. Le
Source : La libre.be
La Grande-Bretagne devrait admettre des centaines de milliers de migrants sur son sol afin de ne pas compromettre la reprise économique, révèle samedi un rapport du Bureau de responsabilité budgétaire (OBR) relevant du gouvernement.
Selon les projections de l'OBR, le gouvernement ne réduira pas la moyenne annuelle d'immigration vers des dizaines de milliers au cours de cette législature, comme cela a été annoncé auparavant.
L'immigration nette en Grande-Bretagne demeure à une moyenne de 140.000 personnes par an jusqu'en 2016, souligne l'OBR.
"Si le gouvernement réduit la moyenne annuelle d'immigration pour la ramener vers la cible fixée, la croissance du Royaume-Uni serait endommagée", indique la même source.
D'après The Independent, ces prévisions sont embarrassantes pour le Premier ministre David Cameron et la ministre de l'Intérieur Theresa May qui ont affirmé à plusieurs reprises que l'engagement des Conservateurs à ce sujet sera honoré.
En 2010, la migration nette au Royaume-Uni était de 252.000 personnes, selon l'Office des statistiques nationales, soit le plus haut niveau jamais enregistré.
3/12/2011
Source : MAP
La 11ème édition du festival international du film de Marrakech (FIFM) organisée du 2 au 10 décembre courant sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, rend ce dimanche soir au Palais des congrès de la cité ocre, un hommage à l'acteur français d'origine marocaine Rochdy Zem.
Ce fils d'immigrés marocains en France, qui reflète le bel exemple d'une intégration réussie en pays d'accueil, se dit, " à la fois surpris et flatté " par cette belle consécration.
"Je suis à la fois surpris et flatté par cet hommage que je considère comme un message magnifique à un acteur d'origine marocaine " a déclaré samedi soir à la presse, Rochdy Zem 46 ans, acteur, scénariste, dialoguiste et réalisateur à la fois.
Les hommages, poursuit-il, sont rendus en principe, à la fin d'une carrière. " La mienne a commencé il y a vingt ans, c'est donc un beau message de mon pays, le Maroc ", dit-il ému aux journalistes.
Ce passionné du football qui refusait cependant de faire ce métier d'acteur, a saisi cette occasion pour jeter un regard sur l'évolution du cinéma marocain et le développement du festival international du film de Marrakech auquel il a assisté en 2001.
Louant la création du festival international du film de Marrakech, Rochdy Zem, affirme que "cette belle initiative encourage et soutient le cinéma marocain".
" Le FIFM a fait révéler au public, de grandes vocations. De vrais talents sont nés dans ce festival grâce notamment aux masters class", précise-t-il.
Soulignant l'importance de moyens financiers dans le développement du 7ème art en général, Rochdy Zem estime que les cinéastes marocains ont de grandes ambitions. Des projets ambitieux verront le jour dans les années à venir "révélant qu'il y " travaille dans ce sens avec le Maroc " sans pour autant donner davantage de précisions.
Rejetant " l'expression d'un cinéma de beurs ", Rochdy Zem fait un clin d'Œil à la réalisation de son film " Omar m'a tuer". "L'histoire de Omar le jardinier accusé de meurtre m'a beaucoup touché mais au-delà du fait qu'il soit marocain, il s'agit avant tout d'un combat universel, l'histoire d'un homme face à la justice " souligne-t-il.
Rochdy Zem qui porte très haut l'image du Maroc en France rend à son tour hommage à ses parents "extraordinaires" pour l'éducation reçue et au pays d'où il vient : le Maroc ".
"J'ai eu très vite conscience que mes choix d'acteur et de réalisateur allaient être une forme de vitrine du Maroc pour les français, et donc je dois avoir un comportement respectueux, irréprochable" fait-il remarquer.
Repéré par la comédienne française Josiane Balasko puis par l'assistant du réalisateur André Techiné, Rochdy Zem a commencé par tenir des petits rôles dans de nombreux films tout en se produisant épisodiquement au théâtre.
A 30 ans sa carrière prend véritablement son envol et le comédien ouvre ainsi la voie aux acteurs d'origine arabe en France, en s'illustrant dans des rôles et de nombreux films très variés (cinéma social, comédies grand public, films policiers, thrillers).
Ce grand acteur de composition, qui apprend l'hébreu pour " Va, vis et deviens " , a été plusieurs fois nominés et primés.
En 2006, Il obtient au festival de Cannes le Prix d'interprétation masculine, partagé avec ses partenaires, pour " Indigènes " de Rachid Bouchareb
4/12/2011, Schahrazade Alaoui
Source : Map
La deuxième édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Barcelone" s'est ouverte en grande pompe, vendredi soir, dans le prestigieux palais San Jordi de la capitale catalane.
Une trentaine d'exposants représentant les secteurs public et privé ont fait le déplacement pour cette grande messe annuelle de l'immobilier marocain, organisée par "SMAP Group", société spécialisée dans l'ingénierie événementielle du Maroc à l'étranger.
Vitrine de l'immobilier marocain, le "SMAP Expo Barcelone" est dédié aux Marocains résidant en Catalogne désireux d'acquérir un logement ou un lot de terrain dans leur pays d'origine, mais aussi aux investisseurs Catalans qui souhaitent tirer profit des atouts qu'offre le Royaume dans le domaine de l'immobilier.
Les visiteurs auront ainsi l'occasion de rencontrer des promoteurs, agents immobiliers, banquiers et notaires et pourront conclure des transactions sur place avec l'aide des représentants du Consulat général du Maroc à Barcelone.
La cérémonie d'inauguration officielle du salon a été présidée par le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, Ahmed Taoufiq Hejira, en présence notamment du consul général du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichan, et de représentants du gouvernement catalan et de la mairie de Barcelone.
Dans une déclaration à la presse, M. Hejira a salué l'initiative du "SMAP Group" d'organiser ce Salon à Barcelone en vue de permettre à la communauté marocaine établie dans cette région du nord-est de l'Espagne et de s'informer sur les opportunités d'investissement dans le domaine immobilier au Maroc, ainsi que sur les facilités accordées aux Marocains du monde pour l'acquisition d'un logement dans leur pays d'origine.
M. Hejira a notamment mis en exergue le développement que connaît le Maroc dans le domaine de l'immobilier, soulignant l'intérêt particulier qu'accorde le Royaume à ce secteur important pour permettre aux citoyens d'accéder à des logements décents à des prix accessibles.
Le ministre a, dans ce sens, souligné l'évolution positive que connaît le programme du logement social, mis en place par le gouvernement, rappelant que ce programme bénéficie d'une attention particulière de la part de SM Roi Mohammed VI.
Ce produit est ouvert à tous les Marocains du Monde sur le même pied d'égalité avec leurs concitoyens à l'intérieur du Maroc, a dit M. Héjira, précisant que les ressortissants marocains résidant à l'étranger peuvent bénéficier des logements sociaux à 250.000 DH en profitant des avantages accordés par l'Etat au même titre que les autres citoyens éligibles.
Pour sa part, le PDG de "SMAP Group", Samir El Chammah, a souligné que ce Salon, érigé sur une superficie de 4.000 M2, constitue la 5ème et dernière étape du "SMAP RoadShow 2011" après celles de Bruxelles, Milan, Paris et Marseille, précisant que 200.000 à 250.000 personnes ont visité les SMAP organisés dans les quatre villes européennes.
"Ce RoadShow nous a permis de promouvoir l'immobilier marocain auprès des Marocains du Monde et des investisseurs européens", a noté M. El Chammah dans une déclaration à la MAP, ajoutant que la diaspora marocaine "a montré tout au long de ces Salons son attachement à son pays d'origine".
Un grand nombre d'amis du Maroc ont également visité nos Salons, a-t-il ajouté, soulignant l'opportunité qu'offre "SMAP Expo Barcelone" pour promouvoir les liens d'amitié et de coopération commerciale entre le Maroc et la Catalogne.
S'agissant de l'importance accordée au logement social dans ce Salon, le PDG de "SMAP Group" a précisé que ce choix s'explique par la "nécessité d'adapter notre offre immobilière en fonction des besoins de chaque marché". "Notre objectif principal est de répondre aux demandes de notre clientèle en Catalogne", a-t-il insisté.
Le "SMAP Expo", qui sera clôturé dimanche, offre également l'occasion d'échange entre professionnels et investisseurs potentiels au Maroc. Notaires, agents immobiliers, promoteurs, constructeurs, aménageurs et banquiers y sont présents pour apporter conseils et information aux visiteurs.
Evénement pluriel, "Smap Expo Barcelone" se veut aussi un rendez-vous culturel de grande envergure. Des débats traitant de questions intéressant la communauté marocaine en Catalogne, notamment l'intégration et la coopération maroco-catalane, sont prévus lors de cette manifestation.
L'artisanat, la gastronomie et les modes de vie marocains seront aussi à l'honneur lors de ce Salon. Le public aura, par ailleurs, l'occasion de vivre des moments de joie à travers des concerts de musique, aminés par plusieurs stars de la chanson populaire marocaine.
2/12/2011
Source : MAP
La BMCE Bank vient d'ouvrir une nouvelle agence bancaire à Paris dédiée aux Marocains résidant à l'étranger, confirmant sa stratégie d'extension de son réseau en France pour capter davantage de dépôts de MRE et augmenter les transferts d'économies vers le pays.
La nouvelle agence, d'une superficie de plus de 200 m2, est située sur l'avenue de Clichy, dans le nord de Paris, un carrefour important d'implantation et de transit de la communauté marocaine de la région parisienne.
Le nouveau bureau est le 3ème en région parisienne, après ceux d'Asnières et de Mantes-la-Jolie, et le 12ème sur le territoire métropolitain français.
La cérémonie d'inauguration s'est déroulée, vendredi soir, en présence du Consul général du Maroc à Paris, M. Younès Tijani, de représentants de l'ambassade du Maroc en France et des autorités locales françaises, ainsi que de responsables de la banque et de plusieurs membres de la communauté marocaine en France.
Implantée en France depuis près d'un demi-siècle, BMCE Bank a été, en 1972 la première banque marocaine à s'installer à l'international, et s'est vite hissée au rang des banques étrangères les plus actives en France.
En 1991, conformément à la diversification de ses activités multimarchés, la banque célébrait l'ouverture de son premier bureau dédié à l'activité des Marocains établis à Paris, confirmant ses ambitions résolues sur ce marché, autour d'une stratégie de proximité et de développement.
Une gamme de produits et services, adaptés aux profils et exigences des Marocains Citoyens du Monde, est depuis lors développée dans un esprit d'innovation et de compétitivité.
La gestion binomiale, concept érigé en 2009, vient couronner cette proximité en mettant à la disposition des clients, un chargé de clientèle dédié, au niveau d'une sélection d'agences de BMCE Bank au Maroc.
Le nouveau bureau offre aux Marocains habitants en Ile de France "plus de proximité, une meilleure accessibilité et de la convivialité", assurent les responsables de la banque qui promettent "transparence et amélioration de la qualité de l'accueil".
Outre les 12 points de vente couvrant toutes les Régions de France, le Réseau de BMCE Bank dédié aux Marocains résidents en France est renforcé par un réseau d'espaces d'accueil dédié auprès de son partenaire et actionnaire bancaire français de référence, le Groupe Crédit Mutuel CIC.
A travers le produit "eco transfert", les clients communs aux deux banques bénéficient de conditions avantageuses pour les transferts d'argent, produit phare de la gamme dédiée aux Marocains Citoyens du Monde.
2/12/2011
Source : MAP
Une session de formation sera organisée, à partir de lundi, à l'université de Bologne (nord de l'Italie), au profit de 110 enseignants marocains exerçant dans le domaine de l'éducation informelle dans différentes régions de la Péninsule.
Les bénéficiaires de la session, qui se poursuivra jusqu'à vendredi prochain, œuvrent dans le cadre d'institutions associatives et pédagogiques pour l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine aux enfants de la communauté marocaine.
Cette session de formation, la première du genre, s'insère dans le cadre d'un plan d'action mis au point par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en coopération avec l'ambassade du Maroc en Italie, en vue notamment de promouvoir l'attachement de ces enfants à la langue arabe et à la culture marocaine et de renforcer les liens qui les unissent à la patrie.
Elle s'intègre également dans le processus de mise en oeuvre progressive du plan d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, qui avait reçu l'approbation de la commission interministérielle chargée de l'immigration.
La session s'inscrit aussi dans le cadre de l'activation de l'accord de partenariat conclu, en octobre dernier, entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le département de l'enseignement scolaire afin de soutenir l'enseignement informel de la langue arabe et de la culture marocaine aux enfants résidant à l'étranger et ce, à travers la qualification et le renforcement des capacités des ressources humaines au sein des structures associatives et établissements pédagogiques exerçant dans ce domaine.
Au programme de cette session, organisée en collaboration avec le secrétariat d'Etat chargé de l'enseignement scolaire et l'ambassade du Maroc en Italie, figurent des dizaines d'exposés pédagogiques et d'activités de formation répondant aux standards les plus modernes d'apprentissage en vue de promouvoir les capacités de communication chez les enfants et de favoriser leur intégration positive dans la société d'accueil.
Lors de la session, qui se déroulera également en partenariat avec l'association italo-marocaine de l'éducation et l'enseignement pour l'intégration, l'encadrement sera assuré par des experts relevant du ministère de l'éducation nationale ainsi que de l'Université télématique internationale d'enseignement à distance de Rome "Uninettuno".
3/12/2011
Source : MAP
La sensibilisation au handicap auprès des personnes "ordinaires" et la promotion de la solidarité pour la réinsertion des personnes à besoins spécifiques ont été mises en lumière lors d'un banquet bénéfice organisé, samedi soir, par l'Association Solidarité Canada-Maroc (ASCM) à Montréal.
C'est dans le cadre du neuvième anniversaire de l'ASCM, qui coïncide avec la célébration de la journée internationale des handicapés, que ce gala de levée de fonds a été organisé en présence notamment de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, Zoubair Hakam, consul général du Maroc à Montréal, Bruno Clerc, consul général de France à Montréal, de représentants du CCME, d'Associations marocaines et des personnalités du monde politique, associatif et culturel, de médias, ainsi que des hommes d'affaires marocains et canadiens.
Après avoir souligné les différentes actions et les projets aussi bien en cours que réalisé par L'ASCM, la présidente de l'Association Mme Khadija Lamrani a salué les efforts des différents bénévoles ainsi que le soutien des institutions marocaines et des partenaires veillent à la sensibilisation au handicap auprès de la population.
Cette manifestation a vu aussi la présence de personnalités de nationalités et confessions différentes venus témoigner de leur solidarité et de leur soutien "parce que chaque citoyen peut faire bouger les choses à son niveau", a dit la présidente de l'ASCM.
Dans une allocution de circonstance, l'Ambassadeur du Maroc au Canada a indiqué que l'action du Banquet bénéfice 2011 s'inscrit dans un large processus de développement dans lequel le Maroc s'est engagé au cours des dernières années, visant le bien-être de toutes et de tous les citoyens marocains.
La lutte contre la pauvreté et l'exclusion ainsi que l'amélioration des conditions de vie des personnes handicapées ont été placés au coeur de toutes les politiques publiques au Maroc, sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a souligné Mme Chekrouni, rappelant notamment le discours historique prononcé le 18 mai 2005 par le Souverain où Il a annoncé le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
Elle a aussi cité la création en 1999 de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et la mise en place d'un certain nombre de structures d'accueil pour personnes handicapées.
"Cet engagement irréversible de bâtir un Maroc moderne et démocratique a été consolidé par l'adoption d'une nouvelle constitution plébiscitée par la majorité du peuple marocain, une constitution qui permet l'intégration du Maroc dans le concert des nations démocratiques", a dit la diplomate marocaine, rappelant au public présent les élections législatives du 25 novembre dernier qualifiées de "sains et transparentes" par l'ensemble des observateurs nationaux et internationaux.
Il confirme aussi "la volonté du Maroc de poursuivre résolument sa marche pour la consolidation d'un Etat des Institutions et de droit et de continuer dans la voie du progrès et de la démocratie tracée par SM le Roi Mohammed VI", a-t-elle ajouté, soulignant que "la société civile a toute sa place dans la société marocaine, qui a fait du pluralisme l'un de ses fondements et dont la richesse est inestimable".
La diplomate a estimé que les membres de la diaspora marocaine ainsi que les Associations marocaines au Canada représentent "un potentiel extraordinaire" dont le rayonnement a traversé l'Atlantique, appelant tous les acteurs associatifs marocains et maroco-canadiens à poursuivre leurs efforts et à être "plus imaginatif" pour explorer de nouvelles pistes de partenariat et à continuer d'être une "facteur de rapprochement et de renforcement" des relations entre ces deux pays, riverains du 2è plus grand océan du monde, le Maroc et le Canada.
Et de souligner que cette manifestation "représente une occasion propice permettant la consécration et la promotion des valeurs de solidarité à travers la levée de fonds destinés à donner l'élan nécessaire à la réussite des actions humaines entreprises par cet organisme à but non lucratif" et se veut aussi "une occasion permettant de retracer les moments forts, les événements attrayants et les réalisation remarquables qui ont marqué les neuf ans de l'histoire de cette Association".
Depuis sa création le 15 mars 2002, l'ASCM a poursuivi son engagement "avec ardeur et passion" pour soutenir aussi bien les populations nécessiteuses que celles aux besoins spécifiques au Maroc, a rappelé la diplomate marocaine, soulignant que l'Association Solidarité Canada-Maroc a aussi consenti "des efforts considérables pour le renforcement des liens de solidarité et de partenariat entre le Canada, le Québec en particulier, et le Maroc".
Dans un message lu en son nom, la ministre de l'Immigration et des communautés culturelle du Québec Kathleen Weil, a loué les efforts de l'ASCM et son engagement en faveur de l'intégration des nouveaux arrivants à la société québécoise.
Elle a aussi salué le "remarquable travail" de l'Association auprès des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de celles en situation de précarité.
Cet événement a été aussi rehaussé par la participation de l'artiste comédien Hassan El Fad (animateur) et Abderrahim Souiri, l'une des voix célèbres qui sert la musique arabo-andalouse.
Venus du Maroc, chacun d'eux s'évertue à arracher le sourire au public présent avec un style propre. C'est le grand humoriste Hassan El Fad, qu'on ne présente plus, qui a emporté le public dans ses divers univers en faisant passer des messages ou raconter le quotidien ou autres choses.
Le grand artiste Abderrahim Souiri a pour sa part interprété de nombreux de ses succès, son style reconnaissable entre mille d'autres qui lui a permis de tenir toute la soirée un public admiratif de sa voix puissante et remarquable.
"En décidant de vous associer à notre cause, vous apportez un soutien aux plus défavorisés des démunis, à leur famille et proches. Vos dons sont utiles", dans un objectif permanent d'amélioration du sort des personnes en situation de handicap, ont lancé tour à tour les membres de l'Association Solidarité Canada-Maroc, exprimant leur "gratitude" aux partenaires qui soutiennent leur mission au profit des personnes qui vivent avec un handicap ou dans des conditions précaires.
04/12/2011
Source : MAP
«Schengen doit être repensé», a affirmé jeudi Nicolas Sarkozy à Toulon en ajoutant : «L'Europe qui fait appliquer à l'intérieur le principe de la libre circulation et qui ne contrôle pas ses frontières extérieures, ça ne peut plus durer.» Donnant lieu à des critiques récurrentes en France et partagées par de nombreux États européens, l'accord européen de Schengen sur la libre circulation pourrait évoluer. Un projet de réforme sera abordé au cours du prochain Conseil des affaires intérieures le 13 décembre à Bruxelles. Trois mesures clés y seront examinées en vue notamment de renforcer la protection aux frontières. Un débat relancé au lendemain de la vague d'immigration tunisienne déferlant sur l'île italienne de Lampedusa (sud de la Sicile) et qui a été à l'origine en début d'année d'une minicrise entre Rome et Paris.
• Les signes de faiblesse de Schengen
Des milliers de migrants tunisiens qui avaient afflué en Italie en début d'année avaient suscité de vives tensions entre les gouvernements italien et français. Des tensions qui avaient monté d'un cran quand Silvio Berlusconi avait décidé d'accorder des permis de séjour à une partie des clandestins. Directement exposée par ce flux migratoire, la France avait réagi. En application des textes en vigueur, des contrôles «aléatoires et limités dans le temps» avaient eu lieu sur une bande frontière de 20 kilomètres. Cet épisode avait révélé les faiblesses de cet espace de libre circulation des personnes devenant une citadelle vite assiégée. Ensemble, les deux responsables français et italien avaient alors demandé à Bruxelles de réformer les accords.
• Rétablir plus souvent des contrôles aux frontières
À ce jour, le contrôle aux frontières peut être rétabli quand il y a atteinte à l'ordre public. Ce régime dérogatoire au principe de libre circulation est particulièrement strict et ne pouvait être appliqué en France pour la gestion des récents flux migratoires tunisiens arrivés en Italie. C'est pourquoi il a été demandé de créer deux clauses de sauvegarde supplémentaires. «L'une pourrait s'appliquer en cas de crise systémique d'un État en situation de défaillance ne pouvant plus contrôler ses frontières», explique-t-on au ministère de l'Intérieur. Un État pourrait également faire jouer la clause de sauvegarde en cas d'un afflux massif d'immigrants. En septembre dernier, la Commission européenne a déposé des propositions dans ce sens, débattues le 13 décembre.
• Mieux surveiller les pays de l'espace Schengen
Un pays qui adhère au traité est évalué afin de vérifier les moyens opérationnels mis en place pour protéger ses frontières extérieures à l'espace Schengen. Or la France souhaite aujourd'hui des contrôles plus fréquents et un renforcement des instances de surveillance en recourant «à des inspecteurs professionnels et permanents travaillant selon des critères plus exigeants».
• Un pilotage politique demandé
Cette demande exprimée par Nicolas Sarkozy à Toulon vaut notamment pour ce dossier. «Les questions relatives aux réglementations sont gérées de manière technocratique et totalement décalée», assure-t-on au ministère de l'Intérieur en plaidant pour une reprise en main des politiques sur ces affaires en citant par exemple le cas de Frontex. Cette Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne agit selon les décisions de son conseil d'administration. Elle devrait, selon le ministère de l'Intérieur, être en lien directe avec les ministres des pays concernés.
2/12/2011, Angélique Négroni
Source : Le Figaro
A 06H00, trois heures avant l'ouverture et après une nuit blanche pour certains, une centaine d'étrangers patiente devant la préfecture à Evry: en Ile-de-France, matinée après matinée, la scène se répète, suscitant l'indignation d'associations qui appellent à une semaine de mobilisation.
Dans le froid, la tension est palpable, avec de violents échanges verbaux, des bousculades, vite éteints par les plus calmes de ces étrangers venus régulariser leur situation.
Cette semaine, la sénatrice EELV Esther Benbassa a interpellé le ministre de l'Intérieur Claude Guéant à la chambre haute: "Comment la France, terre des Lumières, peut-elle tolérer que des personnes, parfois accompagnées d'enfants en bas âge, soient contraintes de passer la nuit dans la rue'"
De lundi à vendredi, un collectif appelle à des rassemblements devant les préfectures d'Ile-de-France: "Assez d'atteintes aux droits et à la dignité des personnes devant les préfectures!" dénoncent des dizaines d'associations et de syndicats, parmi lesquels Réseau éducation sans frontières, Ligue des droits de l'Homme, Dom'Asile et la Cimade.
"On est traité comme des chiens, je pense même qu'ils sont mieux traités que nous", enrage Hamza, un ressortissant tunisien devant la préfecture d'Evry. Il est arrivé la veille à 18h00 pour être sûr d'être parmi les premiers à l'ouverture.
Comme lui, d'autres postulants ont bravé le froid, emmitouflés dans des manteaux épais. Des femmes et des personnes âgées ont amené un tabouret ou une chaise pour se reposer. "L'attente est insupportable", s'insurge Laura Kabani, la soixantaine, originaire du Congo.
Des mesures prises
"On demande qu'il y ait plus de moyens mis en oeuvre, qu'il y ait une humanisation des pratiques et qu'on traite dignement ces personnes. Il faut respecter la loi, fixer des délais décents pour une réponse", explique à l'AFP David Hedrich, de Dom'Asile.
"Cet été, on a connu des files d'attente de 150 à 200 personnes qui ont attendu soit tôt le matin, soit tard la nuit. Aujourd'hui, ce temps d'attente a diminué", assure Pascal Sanjuan, secrétaire général de la préfecture de l'Essonne, qui accueille en moyenne 530 étrangers chaque jour.
Face à une situation "très insatisfaisante", la préfecture a affecté "quatre agents supplémentaires", "un site internet a été mis en place", ainsi qu'"un guichet pour les prestations rapides".
Ailleurs, les services préfectoraux franciliens ont tenté d'apporter des réponses. Devant la préfecture de Seine-Saint-Denis: auvent pour protéger de la pluie et toilettes. En Seine-et-Marne: pré-accueil pour filtrer les demandes. Ou bien traitement des dossiers par voie postale, etc.
Sur internet, on précise désormais la liste des documents à fournir et parfois le délai d'attente.
Les étrangers attendent en moyenne une heure et demie à deux heures avant d'être reçus, assurent les préfectures interrogées.
"Le problème, c'est que presque la moitié vient avec un dossier incomplet ou pour vérifier l'avancement de leur dossier et certains demandent l'asile quand toutes les autres procédures ont échoué", explique Claude Girault, secrétaire général de la préfecture des Yvelines.
Pourtant, des solutions existent, explique-t-il: "Aux personnes de se renseigner sur nos sites internet ou par le biais des associations et à nous de faire en sorte que les dossiers soient traités dans les délais pour que les personnes ne reviennent pas vérifier."
4/12/2011
Source : L’Express.fr/AFP
Ainsi 61 % des Français se disent favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales. C'est une nouvelle plutôt réjouissante dans un climat où l'instrumentalisation de ces questions atteint parfois son paroxysme. On se prend à rêver des débats sereins et constructifs sur l'immigration et la nationalité, où les arguments remplaceraient les réflexes pavloviens.
Dans cette France rêvée, on pourrait se demander s'il est judicieux de déconnecter le droit de vote local de la nationalité. Sans que Claude Guéant, le ministre de l'intérieur, vienne agiter le spectre de "maires étrangers", alors qu'il s'agit - au mieux - de pouvoir devenir conseiller municipal. Sans que l'extrême droite entame son couplet sur l'invasion. Mais aussi sans qu'une certaine gauche dégaine le soupçon de racisme envers toute personne non convaincue d'avance. Car, non, la déconnexion de la nationalité du droit de vote, même aux élections locales, n'est pas une évidence.
Dans l'absolu, c'est même un renoncement à l'un des traits marquants du modèle hérité de la Révolution française : où l'exercice de la citoyenneté est conditionné par le désir d'appartenir à la nation. Il mérite donc qu'on en discute. On peut se demander, par exemple, s'il ne vaut pas mieux faciliter l'accès à la nationalité française plutôt que de fermer cette porte, tout en laissant une fenêtre ouverte : le droit de vote aux élections locales.
On peut se demander si accorder cette concession ne contribue pas à dévaluer l'un des privilèges de la nationalité. Quitte à prendre le risque d'un retour de flamme : la revendication d'une conception plus ethnique de la citoyenneté.
On peut rétorquer que, dans un monde ouvert, la fermeture de cette petite fenêtre n'a plus beaucoup de sens. Nous pouvons tous êtres amenés à vivre et à vouloir s'investir dans un autre pays que le nôtre, sans pour autant désirer devenir membre de cette nation. Si la nationalité doit absolument continuer à structurer le droit de vote aux échéances nationales, la vie locale, elle, relève plus de la démocratie participative que représentative. Vu ainsi, permettre à des résidents de longue date de s'investir dans la démocratie locale renforce plutôt l'appartenance citoyenne.
Cette mobilité citoyenne, au coeur de la mondialisation en marche, a déjà généré des aménagements. Puisque les résidents de l'Union européenne ont le droit de voter aux élections locales en France. Dès lors, comment refuser ce droit à d'autres ? Peut-on accepter qu'un Britannique ayant acheté une maison de campagne en France puisse voter, mais pas les chibanis, ces travailleurs maghrébins ayant quitté leur pays et leur famille pour travailler dans nos usines depuis plus de quarante ans ?
Voilà qui soulève des questions passionnantes. Reste à savoir s'il est urgent d'y répondre. Traversons-nous une période où la mondialisation est vécue comme heureuse au point de donner l'envie de s'ouvrir et de s'adapter ? Ou, au contraire, une période où cette adaptation peut être vécue comme une trahison supplémentaire de l'Etat-nation, et donc générer plus de mal (la xénophobie) que de bien (l'ouverture) ? Tenir compte de ce contexte permet de se faire une idée
2/12/2011, Caroline Fourest (Sans Détour)
Source : Le Monde
La gauche a éreinté le ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui a rappelé son objectif de limiter l’immigration légale et de réformer le droit d’asile
Le Sénat a rejeté vendredi les crédits consacrés à l’immigration et à l’asile dans le projet de budget 2012, la gauche éreintant le ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui a rappelé son objectif de limiter l’immigration légale et de réformer le droit d’asile
Dans le projet de budget, la mission immigration, asile et intégration voyait ses crédits augmenter de 12,1 % en autorisations d’engagement, pour atteindre 561 millions, et de 12,6 % en crédits de paiement, pour 632 millions d’euros.
Plusieurs intervenants ont parlé de «dotation insuffisante» faisant remarquer qu’au cours des dernières années les crédits réellement consommés ont dépassé les prévisions.
L’association France Terre d’Asile (FTA) a récemment rappelé que 410 millions d’euros ont été consommés au titre de l’asile en 2010 contre un budget prévu de 285,6 millions d’euros.
Après avoir observé que le budget consacre 85 millions d’euros pour la lutte contre l’immigration clandestine et 41 millions pour l’intégration, la sénatrice Esther Benbassa (EELV), a dénoncé «l’acharnement du gouvernement à faire primer les expulsions sur le "vivre ensemble"».
«Faute d’un projet crédible de lutte contre le chômage, les inégalités et la crise, vous avez opté pour la voie dangereuse d’une idéologie anti-étrangers, anti-immigrés, anti-arabe et antimusulmane distillée jour après jour», a accusé la sénatrice qui n’a pas hésité à rappeler les années 30.
«C’était aussi une époque de crise, le lendemain d’un krach dévastateur. Le bouc émissaire, alors, était le Juif. Chacun sait comment cette histoire s’est terminée. La comparaison, c’est vrai, a ses limites. Et l’histoire ne se répète pas, certes. Mais les comportements xénophobes, eux, oui. On ne joue jamais impunément avec le feu», a-t-elle mis en garde.
Se défendant de vouloir «stigmatiser» les étrangers, le ministre a rappelé son objectif de diminuer de 10 % l’immigration régulière et d’atteindre, voire de dépasser les 30.000 reconduites à la frontière cette année.
«C’est plus facile d’intégrer un peu que d’intégrer plus», a-t-il plaidé.
2/12/2011
Source : Libération/AFP
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Les transferts de fonds vers les pays en développement devraient atteindre quelque 351 milliards de dollars en 2011, et près de 406 milliards au niveau mondial, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) sur les migrations et les transferts de fonds dans le monde, rendu public jeudi.
D'après les estimations pour l'année en cours, les principaux bénéficiaires des transferts de fonds officiellement enregistrés sont l'Inde (58 milliards de dollars), la Chine (57 milliards de dollars), le Mexique (24 milliards de dollars) et les Philippines (23 milliards de dollars), précise-t-on de même source, ajoutant que les autres grands pays bénéficiaires sont le Pakistan, le Bangladesh, le Nigéria, le Vietnam, l'Egypte et le Liban.
Bien que le ralentissement économique limite les perspectives d'emploi des travailleurs migrants dans certains pays à revenu élevé, les transferts de fonds mondiaux devraient néanmoins poursuivre leur croissance pour atteindre 515 milliards de dollars en 2014, selon la BM qui prévoit que les flux à destination des pays en développement devraient atteindre, quant à eux, 441 milliards lors de cette période.
"Malgré l'impact de la crise économique mondiale sur les flux de capitaux privés, les transferts de fonds vers les pays en développement demeurent robustes, et affichent un taux de croissance estimé à 8 pc en 2011", a déclaré, à cette occasion, Hans Timmer, Directeur du Groupe d'étude des perspectives de développement à la BM.
"Les transferts de fonds ont augmenté vers toutes les régions en développement cette année, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise financière", a-t-il poursuivi dans un communiqué.
Les prix élevés du pétrole ont contribué à soutenir les transferts de fonds de l'Asie centrale vers la Russie ainsi que des pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) vers l'Asie du Sud et de l'Est. De plus, la dépréciation des monnaies de certains grands pays exportateurs de travailleurs migrants (notamment le Mexique, l'Inde et le Bangladesh) a renforcé les incitations à y envoyer des fonds à mesure que diminuait la contrevaleur en dollars du coût des biens et services dans ces pays, selon la même source.
Les transferts de fonds à destination de quatre des six régions en développement définies par la Banque mondiale ont progressé plus vite que prévu (de 11 pc vers l'Europe orientale et l'Asie centrale, de 10,1 pc vers l'Asie du Sud, de 7,6 pc vers l'Asie orientale et le Pacifique et de 7,4 pc vers l'Afrique sub-saharienne), en dépit des difficultés économiques qui prévalent en Europe et dans d'autres régions de destination des migrants africains.
En revanche la croissance des flux de transferts de fonds vers l'Amérique latine et les Caraïbes, avec 7 pc, a été inférieure aux prévisions en raison de la faiblesse persistante de l'économie des Etats-Unis, tandis que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, affectés par les conflits et les troubles civils liés au "Printemps arabe" ont enregistré la croissance la plus faible (2,6 pc) de toutes les régions en développement, relève encore la Banque mondiale dans ce rapport.
La Banque s'attend ainsi à ce que les transferts e fonds continuent de croître dans la période à venir, de 7,3 pc en 2012, de 7,9 pc en 2013 et de 8,4 pc en 2014.
Cependant, les perspectives des flux migratoires et d'envois de fonds internationaux de la BM ne sont pas à l'abri de graves risques de détérioration. Le chômage persistant en Europe et aux Etats-Unis affecte les perspectives d'emploi des migrants existants et durcit les attitudes politiques envers les nouveaux migrants, selon la même source, qui note que la volatilité des taux de change et l'incertitude qui entoure l'évolution des prix du pétrole présentent également des risques supplémentaires pour les perspectives des envois de fonds.
Certains des pays du GCC, qui dépendent de façon cruciale des travailleurs migrants, envisagent depuis peu de resserrer les quotas de travailleurs migrants afin de protéger les emplois de leurs propres citoyens.
"De telles politiques pourraient avoir un impact à long terme sur les flux d'envois de fonds vers les pays en développement", a averti Dilip Ratha, directeur du service des migrations et des envois de fonds à la Banque mondiale et co-auteur du rapport sur les Migrations et le Développement.
"Mais à moyen terme le risque de perturbation de ces flux est relativement faible", a-t-il toutefois précisé.
Si la communauté mondiale du développement parvient, conformément à l'objectif convenu, à réduire de 5 points de pourcentage en 5 ans le coût mondial moyen des envois de fonds, cela stimulerait leur croissance encore davantage, relève encore le rapport de la BM, notant que le coût des envois de fonds a progressivement chuté d'un niveau de 8,8 pc en 2008 à 7,3 pc au troisième trimestre de 2011 du fait de l'intensification de la concurrence sur les circuits de transferts de fonds à grand volume.
Les coûts d'envoi demeurent toutefois élevés, en particulier en Afrique et dans les petits pays où les envois de fonds représentent pour les pauvres une perfusion de ressources vitale.
Par ailleurs, le rapport de la BM relève que l'émission d'emprunts obligataires à l'intention de la diaspora peut être un instrument puissant de mobilisation de l'épargne de cette catégorie pour le financement de projets ciblés dans le secteur public ou privé, ainsi que pour améliorer le profil de la dette du pays destinataire.
Afin de faciliter la fourniture d'une assistance technique aux gouvernements des pays en développement, la Banque mondiale a ainsi mis en place un groupe de travail pour la mise en oeuvre d'emprunts obligataires destinés à la diaspora.
"La Banque réunit à présent une somme de compétences considérable dans ce domaine et nous avons hâte de coopérer avec nos gouvernements clients au développement de nouvelles sources de financement pour leurs projets de développement", a souligné à cet égard son directeur du service des migrations et des envois de fonds.
1/12/2011
Source : MAP
Une étude publiée jeudi par le centre de réflexion Pew Hispanic estime que près de neuf immigrés clandestins sur dix qui vivent aux Etats-Unis sont présents dans le pays depuis plus de 5 ans et presque la moitié d'entre eux ont un enfant mineur.
Selon ce rapport qui se base sur des chiffres du recensement, quelque 35% des immigrés en situation irrégulière sont arrivés aux Etats-Unis il y a plus de 15 ans, 28% il y a 10 à 14 ans, 22% il y a 5 à 9 ans, et les 15% restants sont entrés dans le pays il y a moins de 5 ans.
Le centre de réflexion estime à 10,2 millions le nombre d'immigrés clandestins présents sur le sol américain, un chiffre inférieur aux estimations officielles, qui évoquent 10,8 millions de sans-papiers.
D'après Pew Hispanic, l'augmentation du nombre d'immigrés illégaux présents depuis longtemps aux Etats-Unis illustre le fait que nombre d'entre eux sont arrivés à la fin des années 1990 et au début des années 2000, et que le flux a depuis diminué, sous l'effet d'une économie américaine moins en forme et de contrôles aux frontières plus stricts.
Par ailleurs, 46% des immigrés clandestins adultes sont parents d'un enfant mineur, selon l'étude. Ce chiffre est de 38% chez les immigrés légalement dans le pays et de 29% chez les adultes américains.
Le centre de réflexion souligne également que ces chiffres revêtent d'autant plus d'importance que l'actuel favori des sondages pour l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, Newt Gingrich, s'est dit favorable à la régularisation des sans-papiers qui vivraient depuis longtemps aux Etats-Unis.
Parmi les conditions envisagées par M. Gingrich figurent le fait d'avoir des enfants ou le fait d'avoir payé des impôts aux Etats-Unis.
2/12/2011
Source : Agence algérienne (APS)
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