Le festival national du film dont la treizième édition bat son plein depuis jeudi dernier à Tanger, a d'ores et déjà présenté plusieurs films. Compte rendu non exhaustif mais représentatif, avec ces deux longs métrages, “La route vers Kaboul” de Brahim Chkiri et “Andalousie, mon amour!”, de Mohamed Nadif. Tous deux suivent les destins de jeunes Marocains devenus harragas.
Après l'ouverture du festival jeudi dernier et les hommages rendus à trois noms légendaires du cinéma marocain: Salahddine Benmoussa, Mustapha Derkaoui et Abdallah Mesbahi, le treizième festival national du film est rapidement entré dans le vif du sujet avec la compétition proprement dite, et les projections à Tanger des 20 longs et 23 courts métrages programmés pour cette édition.
Andalousie, mon amour! de Mohamed Nadif et La route vers Kaboul de Brahim Chkiri, parmi les longs métrages de la compétition officielle, ont été présentés en fin de semaine. Un thème récurrent, l'immigration clandestine, et deux visions très personnelles de ce phénomène de société.
“La route vers Kaboul” de Brahim Chkiri
Ce film, inscrit dans le cadre de la compétition officielle des longs métrages, est qualifié de “comédie d'aventure” par son réalisateur: il s'agit d'une aventure loufoque, une “folie” de quatre jeunes chômeurs qui rêvent d'immigrer en Hollande pour fuir leurs problèmes familiaux. Mais l'un d'entre eux se retrouve malencontreusement en Afghanistan, et ses trois amis décident de se lancer à sa recherche...
Si les sujets traités sont audacieux et libres, ils sont dans l'air du temps et touchent des thèmes divers tels que la bohème, la solidarité dans l'amitié, les effets néfastes de l'immigration clandestine, les rêves préconçus d'un aileurs meilleur, ainsi que le charlatanisme qui va avec.
Cette comédie d'aventure où le réalisateur joue à cache-cache avec le public, est un genre nouveau, et pour le moins énergique. Elle incite au débat dans la mesure où les situations créent des paradoxes. Cependant pour le réalisateur, sa fiction est avant tout un message universel de paix, et un film qui ne dicte pas de morale.
“Andalousie, mon amour!” de Mohamed Nadif
Dans cette vision satirique de la question migratoire, le réalisateur et acteur Mohamed Nadif a expliqué à la MAP, que son film, également inscrit dans le cadre de la compétition officielle des longs métrages, se veut “une comédie à l'italienne, un film qui traite de l'immigration d'une manière humoristique”.
Ce long métrage relate l'histoire de Said et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent de l'Eldorado européen, et qui se retrouvent dans un petit village au nord du Maroc dont l'instituteur propose de les aider à traverser.
Après le naufrage de leur embarcation de fortune, Amine regagne le village et Said touche une terre, qu'il croit être l'Espagne, mais qui n'est autre qu'un endroit oublié du nord marocain! Les deux amis, confrontés chacun de son côté à toutes sortes de situations, finissent par réaliser qu'ils étaient les jouets d'un groupe de villageois profitant de l'ignorance des candidats au “hrig”.
“Une comédie intelligente et légère”, commente la MAP, mais qui pousse à réfléchir à ce fléau social, d'une manière profonde et critique.
“Il faut rassembler toutes les forces pour créer une Andalousie chez nous”, affirme Nadif à propos de son film, certes chargé en messages, mais dont la densité retrouve une légèreté grâce à la touche sarcastique qui court tout le long du film.
15/1/2012
Source : aufait avec MAP
La population allemande a augmenté de plus de 50.000 personnes en 2011, après huit années de baisse consécutives, grâce à l'immigration, selon une première estimation de l'institut fédéral des statistiques (Destatis) publiée vendredi.
La population allemande a profité d'une vague d'immigration en provenance des pays d'Europe centrale ayant rejoint l'Union européenne en 2004, notamment de Pologne, a souligné Destatis dans un communiqué.
Le solde migratoire positif a plus que compensé le solde naturel (différence entre naissances et décès) qui est négatif depuis 40 ans. Le nombre de migrants s'installant en Allemagne a dépassé de 240.000 le nombre de personnes quittant le pays, notamment grâce au dynamisme du marché de l'emploi qui a attiré de la main-d’œuvre.
Destatis souligne que depuis mai 2011 les pays faisant partie de la vague d'élargissement de l'UE à 25 membres en 2004 (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Chypre et Malte) ne subissent plus de barrière réglementaire à l'embauche en Allemagne.
De mai à décembre 2011, en moyenne, 28.000 personnes par mois en provenance de ces pays se sont installées en Allemagne, alors que de janvier à fin avril ils n'étaient que 15.000 par mois en moyenne.
La part de ces pays dans l'immigration totale vers l'Allemagne a grimpé d'environ un quart à près d'un tiers, ajoute Destatis, qui table sur une population allemande à 81,8 millions d'habitants fin 2011 contre 81,7 en 2010.
Toujours selon les premières projections de l'institut, la natalité devrait cependant rester à des niveaux historiquement bas dans le plus grand pays de l'UE.
Destatis table ainsi sur 660.000 à 680.000 naissances en 2011, contre 678.000 en 2010 et 665.126 en 2009, année marquant le plus bas niveau jamais enregistré par l'institut.
Pour l'an dernier, le nombre de décès est estimé entre 835.000 et 850.000.
13/1/2012
Source : AFP
"El tiempo entre costuras " (Entre les coutures du temps", de Maria Duenas, un phénomène éditorial en Espagne qui nous transporte dans Tanger des années 1930, du temps où elle était une ville internationale, sera adapté à la télévision et diffusé par la télévision Espagnole " Antena 3 " durant les premiers mois de 2012.
Composée de 11 épisodes, la série TV, du même nom, réalisée par la maison de production " Ida y Vuelta " pour le compte de la chaîne TV Espagnole, a été tournée au Maroc durant l'été dernier, principalement dans les villes de Tanger et Tétouan pour nous faire revivre la vie d'une couturière à succès, qui quitte l'Espagne où la guerre civile s'apprête à éclater pour suivre son grand amour et qui se retrouve entraînée dans de louches affaires d'espionnage.
" C'est le type de fiction de qualité sur laquelle mise notre chaîne ", confie Javier Bardaji, directeur général d'Antena 3, dans des déclarations à la presse lors du festival de Télévision et Radio de Vitoria, début septembre.
Les premières séquences de cette production télévisuelle ont été d'ailleurs présentées lors de ce festival.
"J'imaginais dans ma tête comment devaient être les personnages de mon roman. Mais les voir reproduits dans cette série a été une expérience incroyable ", assure Maria Duenas à l'issue de la projection en avant-première. Paru en 2009 aux éditions " Temas de Hoy ", " El Tiempo entre costuras " s'est converti en une véritable " révolution littéraire " en Espagne, selon les critiques qui mettent en valeur le " magnifique talent littéraire " de son auteur qui a réussi à refaire vivre le Nord du Maroc du temps où il était sous protectorat Espagnol.
Pour l'auteur Maria Duenas, professeur de Philologie Anglaise à l'université de Murcie, reproduire ce Maroc était tout à fait naturel. "Ce Maroc-là était la terre d'accueil de ma famille. Ma mère est née à Tétouan et y a vécu pendant 18 ans. Mon grand père maternel a passé là-bas plus de trois décennies.
Pour moi, il était totalement incompréhensible que personne ne puisse se rappeler de cette vie de laquelle je me sentais si proche. Pour cela j'ai décidé de ressusciter ce temps dans mon roman". Sur la difficulté rencontrée pour recréer dans sa fiction la vie quotidienne menée par les gens dans le Maroc sous protectorat Espagnol, surtout que la présence Espagnole au Maroc est un moment de l'Histoire quasi méconnu de la majorité des Espagnols, l'auteur confiera avoir compté en grande partie sur les souvenirs de nombreux anciens résidants Espagnols dans le Nord du Maroc, parmi eux des membres de sa propre famille, sans oublier le recours à des documents historiques qui lui été d'une grande utilité. Traduit dans plus de 20 langues " El Tiempo entre costuras", le premier roman de Maria Duenas, est considéré comme un bestseller en Espagne après avoir réussi la gageure de vendre plus d'un million d'exemplaires.
12/1/2012
Source : MAP
La deuxième édition de la "Soirée du Rire Solidaire", manifestation caritative au profit des enfants en situation de rue au Maroc, se tiendra vendredi soir à Paris, avec la participation de plusieurs humoristes dont la star marocaine Hassan El Fad, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Parrain de cette édition, Hassan El Fad assurera la direction artistique d'un spectacle "unique" qui présentera un plateau de talents du rire français et maghrébin, à l'instar de Dounia Boutazout, Badiaa Senhaji, DJAL, Samia Orosemane, Ilias Tiiw Tiiw, Nadia Roz, Tarik, Nabil Doukali et de nombreuses autres "surprises".
L'intégralité des bénéfices de cette soirée de gala sera reversée à l'association française "KeepSmiling", initiatrice de la manifestation, pour le fonctionnement de son point d'accueil et de réinsertion scolaire et sociale qui a ouvert ses portes en octobre 2010 aux enfants et à leurs familles, dans l'ancienne Médina de Marrakech.
"A travers cette deuxième édition, nous renouvelons la tradition de la solidarité avec les enfants en situation de rue au Maroc", souligne le président de "KeepSmiling", Zakaria Belamri, qui souhaite, par cette soirée de gala, "associer toute personne sensible à cette cause" aux efforts de son association.
"Ce rendez-vous annuel représente une opportunité pour préserver le centre de réinsertion scolaire et sociale que nous avons mis en place à Marrakech et qui symbolise une lueur d'espoir aux centaines d'enfants avec qui nous travaillons au quotidien. Ceci n'aurait jamais été possible sans le soutien du grand public, de nos partenaires, des humoristes solidaires et de notre parrain Hassan El Fad", précise-t-il.
Créée en 2005 à l'initiative de Marocains résidant en France, "KeepSmiling" oeuvre en faveur des enfants en situation de rue au Maroc à travers son centre d'accueil et de réinsertion sociale à Marrakech, son programme de parrainage et ses partenaires locaux.
12/1/2012
Source : MAP
Un programme de développement territorial durable des provinces du sud est lancé …Suite
Les régions du sud courtisent les Marocains résidant à l’étranger
Le 6ème Salon marocain de l'immobilier "Smabxl" à Bruxelles se tiendra, du 4 au 6 février prochain, pour présenter aux Marocains résidents tant en Belgique que dans les pays voisins l'offre immobilière diversifiée des promoteurs nationaux...Suite
En attente d’une mise à niveau Législative, des choses se font dans l’informel…Enquête
« Les Marocains ne doivent pas rester chez eux et attendre que '' les investisseurs arrivent », assène Abdellatif Essadki. C'est dans cet esprit qu'il organise le SIMME, Forum Marocain de l'Investissement en Europe. Pour sa deuxième édition qui aura lieu les 3 et 4 février 2012 à Genève, le Salon s'est donné pour but de rassurer …Suite
CINÉMA. Le réalisateur marocain Mohamed Nadif signe un premier long-métrage bien construit sur la traversée clandestine du Détroit de Gibraltar. Un film actuel, à la fois sobre et juste…Suite
Près d'un tiers des Français adhèrent aux idées du Front national. C'est le principal enseignement du baromètre d'image du Front national, réalisé par TNS Sofres entre le 6 et le 9 janvier pour France lnfo, Le Monde et Canal+. Ainsi, ils sont 31% à se déclarer «d'accord avec les idées du FN », contre 22% en janvier 2011. Dans le même temps, 62% des personnes interrogées se disent «en désaccord» avec les idées du parti de Marine Le Pen…Suite
Les immigrés doivent financer eux-mêmes le coût des cours de langue et de culture néerlandaise imposés par la loi et censés faciliter leur intégration. Mais le niveau dispensé est à peine suffisant pour acheter un billet de train et le "diplôme" délivré n'a aucune valeur sur le marché du travail.
Alors que le gouvernement néerlandais envisage de supprimer les bourses d’études, la ville d’Amsterdam vient, elle, d'en créer! Si la ville est dirigée par Eberhard van der Laan, ancien ministre travailliste de l’intégration, elle n'a pas pris cette décision par pure volonté de contredire le gouvernement. Mais bien parce que, de toutes les grandes villes, elle affiche le plus faible taux de réintégration professionnelle des demandeurs d’emploi: 5,8 % seulement des chômeurs y ont retrouvé un job en 2010. Alors qu’à Zaanstad (dans la province de Hollande-Septentrionale), ils étaient 14 % à réintégrer le marché de l’emploi.
Des bourses pour retrouver un emploi
Et ces 250 "bourses d’études" amstellodamoises - leur nombre devrait augmenter dans les prochains mois - sont destinées à trois catégories particulières de personnes: les demandeurs d’emploi, les travailleurs pauvres - ceux qui gagnent moins que le revenu minimum d’existence - et les femmes immigrées. Dans le cas de ces dernières, il s'agit d'une aide destinée à passer les examens de citoyenneté, désormais entièrement à charge des candidats.
L’objectif de ces bourses est bien de retrouver rapidement un emploi:
nous ne prêterons pas d'argent pour un cours d’histoire de l'art à un cinquantenaire",
déclare Freek Ossel, l'adjoint à la mairie pour la pauvreté.
Mais, si on peut applaudir l’initiative pour les demandeurs d’emploi, on peut se poser des questions quant à la procédure dite d'inburgering. L'inburgering ("citoyenneté" en néerlandais) instaure des cours de langue et de "culture" néerlandaise et des examens de citoyenneté pour les femmes immigrées.
Une conception idéologique de la citoyenneté
La Loi sur l'intégration (Wet inburgering) est entrée vigueur le 1er janvier 2007 mais elle avait été préparée dès 2005 par Rita Verdonk, alors ministre de l’immigration. Pour resituer le personnage, Rita Verdonk est une ex-militante radicale de gauche qui a rejoint le parti libéral (VVD) avant de fonder son propre parti populiste de droite, Trots op Nederlands ("Fier des Pays-Bas", tout un programme !). Mais sa formation politique a été laminée par la concurrence impitoyable de Geert Wilders, et Rita Verdonk a annoncé à la fin de 2011 qu’elle abandonnait définitivement la politique.
En 2007, l’inburgering prévoyait uniquement des cours pour les nouveaux arrivants, pris intégralement en charge par les autorités néerlandaises. La nouvelle mouture - due aux bons soins du gouvernement de droite actuel - en a durci singulièrement les conditions. A présent, le coût intégral de la formation et de l’inscription aux examens est entièrement supporté par les candidats eux-même.
Surtout, la procédure s’applique aussi aux personnes qui résidaient aux Pays-Bas avant 2007 et n’étaient pas considérés comme nouveaux arrivants par l’ancienne loi. Et elle enrôle désormais les "employés religieux": imams, rabbins, prêtres, etc.
"Une politique symbolique pour exorciser ses propres peurs"
C’est ainsi que des personnes résidant aux Pays-Bas depuis plus de 15 ans sont sommées de s’inscrire à un cours de langue et de culture néerlandaise...
Maarten van Rossem, historien néerlandais, affirmait récemment dans le bimestriel qui porte son nom que l’inburgering n’est qu’une "politique symbolique, faite davantage pour exorciser nos peurs qu’une aide pratique pour ceux qui viennent ici".
C’est que, sur le terrain, les cours et les examens censés intégrer les "nouveaux Néerlandais" pêchent par le plus grand amateurisme et sont teintés d’une idéologie qui a plus à voir avec les slogans de la droite conservatrice qu’avec les réalités du monde socio-économique.
Un diplôme pour commander une pizza
Tout d’abord, le niveau de langue pratiqué lors de ces cours, et exigé lors du passage des épreuves, correspond aux niveaux A1-A2 du "Cadre européen commun de Référence" (CECR). Autrement dit, les "diplômés" sont à peine capables de commander une pizza ou d’acheter un ticket de bus. Guère plus...
Ensuite, certaines questions posées sont pour le moins déconcertantes, comme celle-ci: "une de vos collègues se marie, mais vous n’êtes pas invité. Que faites-vous ?
Vous y allez quand même.
Vous offrez un cadeau à votre collègue.
Vous lui envoyez une cartes avec vos vœux de bonheur.
Réponse: "vous envoyez une carte. Vous n’offrez un cadeau que si vous êtes invité."
Les questions posées récemment lors du jeu Weg van Nederland - où des jeunes en passe d'être expulsés remportaient de l’argent ou des prix dérisoires - semblaient absurdes aux spectateurs étrangers. Elles n’étaient pourtant pas si éloignées de la réalité: que faire si deux de vos voisins se battent sur le trottoir ? Que font les Néerlandais le soir du Nouvel An ? Les clichés abondent et on se demande à la lecture de ce florilège digne d’un inventaire de Prévert qui en sont les auteurs.
Aucune valeur sur le marché de l'emploi
Les erreurs ne sont pas rares non plus: en juin 2011, la "bonne réponse" à la question "qui est le premier ministre des Pays-Bas?" était toujours "Jan Peter Balkenende", alors que Mark Rutte occupait le fauteuil de peluche depuis octobre 2010...
La formation est la même pour tout le monde: la ménagère turque analphabète en provenance d’un village d’Anatolie se retrouve aux côtés de l’ingénieur civil qui a fui le régime de Téhéran. Les témoignages abondent sur les "intellectuels" à qui des professeurs désemparés ont prêté quelques livres en les invitant à étudier par eux-mêmes. Ou qui ont passé toute la durée du cours seuls derrière un ordinateur, comme Azurah, cette Malaisienne titulaire d’un MBA de Liverpool. "Vous n’avez pas besoin de moi, vous pouvez y arriver toute seule”. La jeune femme a empoché son "diplôme" en 6 mois au lieu des 3 ans prévus...
Si environ 70 % des participants aux cours réussissent cet examen, personne n’est dupe: tous savent que ce papier n’a aucune valeur sur le marché de l’emploi.
Une gaffe de 104 millions d'euros
Et si le gouvernement fait désormais supporter les coûts de la procédure aux "étudiants" eux-mêmes, il s’est magistralement pris les pieds dans le tapis (le kilim ?) avec la communauté turque: en effet, en vertu de traités passé entre l’Union européenne et la Turquie, les ressortissants turcs résidant dans les pays-membres de l’UE ne peuvent être soumis à l’obligation d’un examen de citoyenneté. Ils peuvent y participer de manière volontaire, mais en aucun cas y être obligés par une autorité.
Conception du droit européen confirmée par la justice néerlandaise en 2011. Résultat: la communauté turque se mobilise et réclame le remboursement des cours obligatoires payés par les Turcs. Les coûts engendrés par cette obligation s’élèvent en moyenne à 3.000 euros par personne. Car aux cours et aux examens eux-mêmes, il faut ajouter des frais de voyage et d’hôtel, de téléphone ou d’achats de matériel didactique.
Le nombre de plaignants, selon une estimation des avocats de la fondation Inburgeringsleed ("Douleur de la Citoyenneté") qui les représentent, s’élève à environ 30.000. La fondation s’apprête donc à réclamer 104 millions d’euros de compensation aux autorités néerlandaises !
La droite qui ne perd pas une occasion d’attaquer l’argent jeté par les fenêtres par "l’industrie du chômage" - les actions de réinsertion professionnelles - ferait peut-être bien de se pencher sur l’argent dépensé dans une activité aussi coûteuse qu’inefficace de l’inburgering.
12.01.2012, Marco Bertolin
Source : Site Myeurope
Ils assurent que les «préoccupations» des conférences des présidents d'université, des grandes écoles et des écoles d'ingénieurs ont été prises en compte. Claude Guéant, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont revu leur copie et signé ce jeudi une circulaire complémentaire sur l'accès au marché du travail des étudiants étrangers, qui assouplit la circulaire très critiquée du 31 mai 2011. La nouvelle mouture a été envoyée ce jeudi aux préfets.
«Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau», indique le communiqué. La nouvelle circulaire (Document en pdf)
Que contient le nouveau texte ?
Cette circulaire concerne les étudiants étrangers non communautaires ayant achevé avec succès leurs études en France d'un niveau au moins équivalent au master.
Le nouveau texte se découpe en deux temps.
Juste après la fin de leurs études, les étrangers fraîchement diplômés peuvent bénéficier d'une autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois à compter de la date de décision du jury de diplôme. S'ils ont décroché une promesse d'embauche, ce titre de séjour autorise l'exercice d'une première activité professionnelle.
Pour «faciliter l'examen des dossiers», les diplômés pourront présenter «une attestation établie conjointement par le directeur ou le président de l'établissement d'enseignement supérieur et le chef d'entreprise» pour certifier que l'emploi prévu correspond bien au diplôme.
«Si les conditions qui ont présidé à la délivrance du premier titre de séjour annuel sont toujours réunies, celui-ci est renouvelé jusqu'à l'issue de la première expérience professionnelle.» «Je vous rappelle que le bénéfice de ce dispositif particulier n'est pas subordonné à l'examen préalable de la situation de l'emploi», est-il encore écrit aux préfets.
Vient ensuite la question du changement de statut (pour passer d'étudiant à salarié). Il est écrit: «vous veillerez (les préfets, NDLR) à examiner avec discernement les demandes qui vous sont adressées, de sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professsionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du systèle d'enseignement supérieur, ni des besoins de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.» Etant précisé que «la connaissance approfondie d'un pays, d'une civilisation, d'une langue ou d'une culture étrangères» peut constituer une «compétence spécifique recherchée par certaines entreprises.»
Enfin, le texte demande aux préfets de «réexaminer prioritairement, au regard de ces principes, les dossiers qui ont déjà été déposés depuis le 1er juin 2011 et qui vous auront été à nouveau présentés. Aucune obligation de quitter le territoire français notifiée à ce titre après le 1er juin 2011 ne sera exécutée pendant le réexamen».
A ce sujet, universités et grandes écoles avaient cependant demandé le réexamen «sans dépôt supplémentaire de dossier», car «certains étudiants n'oseront pas se présenter à nouveau en préfecture».
Mobilisation grandissante
Peu après la publication de la circulaire, la Conférence des présidents d'université se «réjouit de constater que toutes les demandes émises en commun par les trois conférences de présidents d’université et directeurs d’établissement ont été prises en compte.»
Face à la mobilisation grandissante dans l'enseignement supérieur et aux réserves au sein même du gouvernement et du patronat, Guéant avait annoncé fin décembre le principe d'une nouvelle circulaire, proposée la semaine dernière aux conférences des présidents d'universités, de grandes écoles et d'écoles d'ingénieurs qui ont ensuite demandé des modifications.
La circulaire du 31 mai demandait aux préfets d'instruire «avec rigueur» les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un «contrôle approfondi» des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.
Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié) et ont donc été licenciés. Des personnalités du monde universitaire et de la recherche ont organisé ce mardi une cérémonie de parrainage de certains de ces étudiants en difficulté.
12/1/2012
Source : Libération
Une présentation des collections d'art contemporain de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Les commissaires de l’exposition J’ai deux amours, ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : Départ – voyages – circulations / Entre rêve et nécessité / Frontières : passages et contrôles / Vivre ensemble / Réinventer son univers…Suite
Lieu propice s'il en est, le Chai va offrir ses cimaises pour un très agréable embarquement au coeur du Maroc. Le fil rouge de l'exposition sera noir et blanc, à l'image de leurs photos et réunissant autour d'une même passion, la photographie, Brahim Rguig, 29 ans, photographe amateur du sud marocain, et Christelle Gil, 33 ans, vivant à Barbaira. Ils sont tous les deux des passionnés de photo. Lui travaille en argentique et numérique depuis plusieurs années, et elle, est depuis plus de six ans, en laboratoire noir et blanc argentique.
La photo réfléchie
Leurs premiers échanges ont débuté sur internet à travers des forums de photographie, c'est très vite, que malgré leurs différences culturelles, ils se sont trouvé un point commun : la photographie argentique. Un art difficile et original qui, pour eux, représente le must de ce qui peut se faire au niveau de la photo. Intéressés par la singularité de chaque prise, ils privilégient tous les deux la photo réfléchie et bannissent la multiplicité des clics, chacun apportant son vécu et son savoir-faire à l'autre.
Avec le Maroc comme source commune d'inspiration, et malgré les 2 500 kilomètres les séparant, ils parviennent à créer un laboratoire à distance. Au tout début, c'est Christelle qui développait les négatifs envoyés par Brahim, une année d'échanges surréalistes, mais satisfaisants avec webcam les a incités à organiser une rencontre au Maroc. C'est en novembre 2010 que naît leur projet à quatre mains d'exposition une exposition franco-marocaine qui dévoile toute la magie du Maroc.
C'est demain vendredi à 18 h 30, dans la salle d'exposition du Chai, à Capendu, qu'aura lieu le vernissage de cette exposition, en présence des photographes. Tous les Piémontais et amateurs du genre sont invités à y assister.
12/1/2012
Source : L’Indépendant
Écrivain prolifique parvenu à s'imposer dans le sérail littéraire parisien, Fouad La roui, dont le précédent roman, Une année chez les Français, figurait sur la liste du prix Goncourt 2010, signe un nouvel opus,La vieille dame du riad…Suite
Le ministre de l’Intérieur, marchant sur les traces du FN, a annoncé hier un nouveau durcissement des objectifs gouvernementaux, notamment sur les entrées légales…Source
Le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête sur le décès d'un jeune ressortissant guinéen, survenu la semaine dernière dans un centre d'internement des étrangers à Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Les autorités espagnoles compétentes seront interpellées pour apporter les éclaircissements nécessaires sur les circonstances de la mort du jeune guinéen (21 ans), a déclaré à la presse M. Ribo, sans fournir de précision sur les démarches qui seront entreprises après la fin de l'enquête.
La décision du médiateur de la Catalogne intervient au lendemain d'une manifestation, à Barcelone, de près de 300 militants des droits de l'Homme au cours de laquelle ils ont notamment appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers où a eu lieu le décès du pensionnaire guinéen.
D'après la version de la police espagnole qui a cité les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé vendredi d'une crise cardiaque.
Le décès du jeune guinéen "ne fait que confirmer les informations faisant état de violations systématiques des droits de l'Homme" commises dans ces centres, avait déclaré le porte-parole d'une ONG baptisée "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers".
Les pensionnaires du centre vivent dans des "conditions d'hygiène lamentables et souffrent d'un manque d'assistance médicale", a dénoncé Andrés Garcia, faisant état d'indices de négligence de la part de la police nationale espagnole.
Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, le militant associatif a indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.
Le médiateur de la Catalogne avait déjà appelé en décembre dernier le gouvernement espagnol à agir d'urgence pour résoudre le problème de surpeuplement dans ce centre.
12/1/2012
Source : MAP
"Migrations critiques, repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" TUNIS, 10 Janv 2012 (TAP)- L'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis organise le vendredi 13 janvier 2012 une séance de présentation de l'ouvrage collectif "Migrations critiques: repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" en présence de Salvatore Palidda, professeur de sociologie à l'université de Gênes, auteur de nombreux ouvrages et Sylvia Finzi, professeur Es-Lettres. Publié aux éditions Karthala à Paris (spécialisées dans les questions internationales en rapport avec les pays du sud et en particulier l'Afrique), cet ouvrage de 420 pages propose une réflexion sur les imaginaires et les représentations qui sous-tendent les politiques et les discours européens en matière d'immigration, tout en se penchant sur les conditions de mobilité, d'existence ainsi que sur la culture des migrants. De la collection "Hommes et sociétés", ce livre invite en premier lieu à une réflexion critique sur les représentations et les catégories imaginaires qui organisent le discours politique et les actes administratifs dont les migrants font l'objet en Europe. Au delà d'une dénonciation un peu simpliste du sectarisme ou du racisme des politiques, il revient aujourd'hui aux sciences sociales d'engager un travail critique de fond sur la manière dont les politiques européennes traitent des dynamiques migratoires sous l'angle exclusif d'un problème social ou d'une menace. Par la description des nouvelles routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens, cet ouvrage met en évidence la complexité des formes de mobilités et de déplacement de part et d'autre des deux rives et l'écart qui sépare aujourd'hui la réalité de la condition migrante et la représentation dont elle fait l'objet en Europe. Considéré comme le premier ouvrage en français qui traite de "la culture" des migrants et leur situation dans les principaux pays européens et aux Etats unis, ce livre publié le 24 mai 2011,se veut aussi un instrument particulièrement riche aux mains des travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, étudiants, chercheurs, mais s'adresse également aux professionnels de la police, de la justice, des collectivités locales et aux journalistes. Fruit de plusieurs années de recherche dans le cadre de différents projets européens, ce livre publié aussi en italien, anglais et espagnol se veut un hommage aux victimes de la guerre des migrations.
10/01/2012
Source : Agence tunisienne (TAPL)
Huit Marocains candidats à l'immigration clandestine ont été interceptés à bord d'un zodiac, dernièrement, au large d'Al Hoceïma par une patrouille de la Marine Royale.
Selon les autorités locales, les investigations menées par la Gendarmerie royale d'Al Hoceïma ont permis l'arrestation de quatre autres individus, dont deux intermédiaires et deux autres en relation avec la vente et le transport du moteur du zodiac à bord duquel se trouvaient les huit clandestins.
Un autre individu lié à cette opération a été identifié et un mandat d'arrêt au niveau national a été lancé à son encontre, précise la même source, relevant que l'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes soupçonnées d'être impliquées.(MAP).
Diplômés étrangers en France: une administration hostile, parfois ubuesque
Aymar et Felipe sont diplômés et ont été recrutés par des entreprises françaises. Mais interdits de travailler en France en raison d'un texte gouvernemental, ils décrivent une administration hostile et parfois ubuesque quand il s'agit de leur statut.
"On a l'impression qu'on veut nous faire craquer psychologiquement", explique Aymar. Ce Camerounais de 24 ans, diplômé d'une école d'ingénieurs, a trouvé un emploi dans une société de conseil en informatique début décembre.
Mais lorsqu'il dépose sa demande de permis de travail le 13 décembre, après avoir obtenu de l'entreprise tous les documents nécessaires, l'administration ne lui remet qu'une nouvelle convocation le 14 février, un document qui ne lui donne aucun droit, et surtout pas celui de travailler.
Motif invoqué au guichet: le dossier a été déposé le 13 décembre, son titre de séjour étudiant expirait le 15 décembre.
"Il y a un côté aléatoire. Certains ont leur récépissé (attestation provisoire dans l'attente d'une décision de l'administration, qui permet de travailler), d'autres ne l'ont pas", dit-il.
Le gouvernement français s'est engagé début janvier à assouplir la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés".
Cette annonce est survenue après plusieurs mois de mobilisation d'étudiants étrangers, appuyés par des présidents d'universités et des chefs d'entreprises, qui étaient menacés d'expulsion après une circulaire fin mai restreignant la possibilité pour eux d'obtenir un statut de salarié pour travailler en France au terme de leur formation.
De nombreuses voix avaient alors dénoncé la volonté des autorités de réduire l'immigration légale en France, alors que le camp du président Nicolas Sarkozy entre en campagne électorale avec un discours très dur sur l'immigration, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.
Olivia, une Mauricienne de 26 ans qui préfère s'exprimer sous un prénom d'emprunt, a obtenu un diplôme en informatique en 2011, et a été embauchée en juillet dans son secteur de compétence.
Mais sa demande de permis de travail a été rejetée en septembre. Motif: il y aurait trop de demandes d'emploi dans son secteur.
"Mais c'est faux, je ne vole du boulot à personne, les entreprises sont clairement en difficulté de recrutement" dans l'informatique, s'insurge-t-elle. Elle a déposé un recours, n'a aucune information et s'angoisse.
Felipe, lui, est arrivé en bout de cycle, au moins aux yeux de l'administration qui lui a signifié l'obligation de quitter le pays.
Ce Chilien de 29 ans, diplômé d'une école d'agriculture fin 2009 a passé une année 2010 à faire de petits boulots, avant un premier contrat à Lyon début 2011.
Mais l'employeur n'a pas fait les formalités pour le permis de travail, et Felipe s'est trouvé en situation irrégulière en mars 2011.
Licencié, il a trouvé un nouvel emploi à l'été 2011, dans une entreprise agro-alimentaire de l'ouest de la France intéressée par sa connaissance du Chili.
L'administration bloque toute régularisation, au motif que son poste d'embauche (responsable d'un atelier d'élevage) ne serait pas à la hauteur de ses qualifications. Ce qui est "complètement faux", fulmine-t-il.
Au total, résume Saadeldine, un étudiant libanais de 23 ans, "si l'administration trouve un motif pour refuser un dossier, elle s'en saisit. Et si elle n'en trouve pas, elle met des obstacles devant les gens pour les dissuader" de rester en France.
11/01/2012
Source : AFP
L'Office fédéral des migrations (ODM) suisse a violé la loi en ne traitant pas les demandes d'asile, déposées par des Irakiens entre 2006 et 2008, dans les ambassades de Suisse en Syrie et en Egypte. Ce sont près de 10.000 demandes qui ont été ignorées, selon un rapport rendu public mercredi.
La ministre de la Justice et de la police Simonetta Sommaruga avait annoncé l'ouverture d'une enquête externe à fin août dernier, alors que le directeur de l'ODM, Alard du Bois-Reymond, quittait ses fonctions. Elle s'était refusée à dire si les deux décisions étaient liées.
Le rapport final rédigé par l'ancien juge fédéral Michel Féraud arrive à la conclusion que les demandes d'asile déposées alors étaient juridiquement valables, relève le Département fédéral de justice et police (DFJP).
L'ODM pouvait partir du principe que les ressortissants irakiens en question bénéficieraient d'une protection effective en Syrie et en Egypte et qu'ils ne risquaient pas de se voir renvoyer dans leur pays de provenance. Mais, en décidant, le 20 novembre 2006, de ne pas traiter ces demandes, l'ODM a toutefois violé des règles de procédure définies dans la législation en matière d'asile, ainsi que des garanties de procédure consacrées par la Constitution fédérale.
Le rapport pointe comme cause principale de ce la rigidité de la réglementation, qui oblige toutes les représentations suisses à l'étranger à enregistrer et traiter toutes les demandes d'asile déposées dans leurs locaux.
11/01/2012
Source : AP
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