Un haut responsable haïtien a annoncé jeudi que le gouvernement allait déplacer 400.000 personnes hors de la capitale Port-au-Prince, vers des campements temporaires situés à proximité, dans les jours qui viennent.
Le chef de cabinet du président René Préval a précisé à l'Associated Press que le gouvernement s'inquiète de la situation sanitaire de centaines de cités de toiles qui se sont installées partout dans Port-au-Prince, depuis le séisme du 12 janvier. Il a cité notamment les tentes de la place du Champs de Mars, "qui n'est pas un lieu qui peut accueillir 1.000 ou 10.000 personnes", selon Fritz Longchamp. Les médecins ont mis en garde contre le risque d'épidémies qui pourraient se propager à partir de ces regroupements de milliers de personnes. Il y aura donc des lieux disposant au moins d'installations sanitaires adéquates.
Fritz Longchamp a affirmé jeudi que des bus allaient commencer à emmener des personnes en dehors de la capitale d'ici une semaine à dix jours, une fois que les nouveaux villages de tentes auront été montés. Des Casques bleus brésiliens préparent un site d'accueil à Croix des Bouquets, d'après l'Organisation internationale des migrations basée à Genève.
Des centaines de milliers de victimes du séisme dont les maisons ont été détruites se sont installés sur plus de 200 lieux en plein air où elles campent, sous la tente pour celles qui ont la chance d'en avoir obtenu une. Les plus nombreux dorment au soleil sur des couvertures, des feuilles de plastique ou sous des bâches tendues entre des branchages.
L'annonce du déplacement des réfugiés coïncide avec la nouvelles que les équipes de recherche quittent le pays avec leurs chiens et leur matériel, alors que les espoirs de retrouver des vivants dans les ruines sont infimes. La priorité est désormais de maintenir en vie les rescapés, d'enrayer les épidémies et de soutenir les personnes qui n'ont plus de maison.
"Nous avons tellement faim", déplore Félicie Colin, âgée de 77 ans, qui dort près des décombres de sa maison de retraite avec des dizaines d'autres pensionnaires qui n'ont plus mangé qu'occasionnellement depuis le séisme. Une distribution de vivres a tourné à l'émeute quand des individus ont pénétré dans un entrepot et se sont battus pour les sacs de nourriture.
La Croix-Rouge affirme pourtant qu'elle déploit les moyens les plus considérables sur une catastrophe de ce type depuis 91 ans, en eau, alimentation, médicaments, sanitaires, vêtements, camions, équipements de construction, téléphones, et des tonnes d'autres biens. Néanmoins, l'aide ne parvient pas à des dizaines de milliers de personnes parmi les plus pauvres, parce que les infrastructures ne sont pas adaptées.
"Ils ne voient pas d'eau ni de vivres venir à eux et ils sont frustrés" selon le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
L'armée américaine rapporte que 1.400 vols humanitaires sont en liste d'attente pour se poser sur la piste d'atterissage de Port-au-Prince, qui ne peut pas accueillir plus de 120 à 140 appareils chaque jour. Quatre bateaux sont parvenus à quai au port de la capitale, mais un seul camion à la fois peut s'en approcher, en raison des dommages aux installations.
Malgré les 800 médecins, infirmières et techniciens de santé à bord du porte-avions américain en rade de Port-au-Prince, les personnels à terre ne sont pas suffisants dans les centres médicaux d'urgence.
Le gouvernement haïtien estime à 200.000 le nombre des morts de la catastrophe, plus 250.000 blessés et deux millions de sans abris sur une population de 9 millions d'habitants en Haïti.
Source : The Canadian Press
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger fait le point après sa visite en Espagne.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger fait le point après sa visite en Espagne.
LE MATIN: La crise économique a des effets redoutables sur certains pays d'Europe dont l'Espagne où vous vous êtes rendu récemment. Une visite qui vous a permis de couvrir cinq villes dans trois régions d'Espagne. Dans quel objectif avez-vous fait ce périple ?
MOHAMED AMEUR : L'objectif a été double. D'un côté, renouer le contact avec nos concitoyens résidant dans un pays voisin et ami et prendre connaissance des problèmes qu'ils rencontrent par ce temps de crise économique. D'un autre côté, voir avec les autorités espagnoles, aux niveaux local et régional, comment préserver les droits et les acquis de cette communauté et dans quelle mesure fructifier ce patrimoine que nous avons en commun. Avant tout cela, cette visite intervient, vous l'avez dit, à un moment de crise économique mais aussi à un moment où s'active en Espagne une forte propagande hostile à notre cause nationale et a donc pour but d'informer et de mobiliser notre communauté pour y faire face.
Nous avons assisté avec l'expulsion d'Aminata Haidar à une levée de boucliers de groupes et partis politiques espagnols contre le Maroc. Vous avez rappelé les propositions marocaines pour aboutir à une solution dans le conflit du Sahara. Quelle a été la teneur de votre discours concernant ce dernier sujet ?
J'ai rappelé le contenu de la proposition marocaine de mettre fin à ce conflit dans le cadre de l'autonomie et d'une régionalisation étendue, solution digne et juste qui préserve aux peuples de la région les chances de bâtir un Maghreb fort et uni. En fait et il faut le savoir, le but de nos adversaires n'était pas tant de revendiquer un territoire que de déstabiliser le Maroc, dérangés qu'ils sont par son schéma démocratique et respectueux des droits de l'Homme. Ce qui explique l'appui des grandes puissances et des organismes internationaux à notre position qui est non seulement une reconnaissance de son bien-fondé mais de l'ensemble des efforts de démocratisation et de modernisation menés sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le développement accéléré des provinces du Sud à tous les niveaux et dans tous les domaines est d'ailleurs le témoignage vivant de cette volonté constructive. J'ai enfin invité nos ressortissants en Espagne, qui se trouvent aux premières lignes face à une offensive acharnée de la machine propagandiste des séparatistes, à se montrer vigilants et de ne pas se laisser démonter par les manifestations de sympathie qu'elle suscite dans certains milieux espagnols. Le rôle de nos associations, de nos concitoyens élus ou nommés aux postes de décision, de nos intellectuels et de toutes nos compétences individuelles ou collectives en Espagne est d'éclairer l'opinion publique en lui démontrant, preuves à l'appui, l'inanité des allégations adverses.
La communauté marocaine résidant en Espagne a eu de tout temps un rôle important dans la défense de la cause nationale. Comment comptez-vous agir pour renforcer ce rôle?
Les 800.000 Marocains vivant en Espagne sont autant de diplomates disposés à expliquer, à argumenter, à convaincre leurs vis-à-vis espagnols de la justesse de notre cause. Leur atout principal est un tissu associatif jeune, plein d'allant, qui couvre presque la totalité du territoire et qui est prêt à assumer son devoir patriotique. Cependant, ils sont souvent à court de munition, si je puis dire, face aux stratégies adoptées par nos adversaires qui, chaque fois qu'ils sont acculés, changent de terrain et trouvent moyen de s'attirer la sympathie d'une opinion publique insuffisamment prévenue contre leurs procédés déloyaux. Hier c'était la question ses droits de l'Homme, aujourd'hui c'est l'affaire Haidar, demain Dieu seul sait quelle autre affaire sera exhibée pour mobiliser contre nous la rue espagnole. Bien préparer nos concitoyens, faire face à cette offensive nécessitent la mise en place d'un programme de formation, d'une instance de coordination et surtout d'un appui logistique conséquent, sous forme de supports de communication et de sensibilisation percutants. Je pense qu'il est en notre pouvoir de leur fournir l'outillage nécessaire. Partout où j'ai eu à rencontrer ces concitoyens, j'ai insisté sur la nécessité pour eux de s'impliquer massivement dans l'action politique et sociale, du niveau local jusqu'au national et même européen, s'ils veulent faire entendre leur voix en tant que communauté défendant ses droits et les intérêts de son pays d'origine.
L'Espagne est actuellement en pleine tourmente économique avec plus de quatre millions de sans-emploi, ce qui ne s'était jamais vu depuis 30 ans. Un chômage qui touche les secteurs de services et du bâtiment où travaillent les émigrés marocains. Ceux-ci craignent la remise en cause de leurs droits. Ne craignez-vous pas des abus de la part des employeurs espagnols?
Vous savez, en Espagne plus de 4.000.000 de personnes sont actuellement demandeurs d'emploi, dont environ 120.000 Marocains ayant travaillé surtout dans le bâtiment, secteur en difficulté bien avant la crise mondiale. Comme leurs homologues espagnols, peut-être même à des degrés moindres si on se réfère aux statistiques, les travailleurs marocains ont dû subir les conséquences de cette conjoncture difficile. A ma connaissance, s'il y a eu des abus, ils doivent être à une échelle réduite. Un dispositif réglementaire et un syndicalisme vigilant veillent au respect des droits des travailleurs, je suppose. La crise a certes eu des répercussions sur la stabilité de l'emploi, sur le niveau et le mode de vie des gens, sur la perception même de leur avenir en Espagne, mais il faut néanmoins reconnaître qu'aucun travailleur résidant légalement dans ce pays n'est menacé d'expulsion suite à la perte de son emploi, même si le renouvellement du titre de séjour exige la justification d'un contrat de travail.
Ceci a été possible grâce au dynamisme de notre diplomatie et à la compréhension des autorités espagnoles qui, il faut leur rendre cette justice, se sont montrées particulièrement sensibles aux retombées humaines de cette crise. Car il faut reconnaître que derrière les chiffres du chômage, froids et anonymes, se nouent en silence des drames sociaux: des salariés qui travaillent au rabais – et parfois se passent complètement de salaire – pour garder l'emploi et les chances de renouveler leur séjour, des ménages qui se défont, des enfants déscolarisés… Dans ce sens, j'ai attiré l'attention des autorités que j'ai rencontrées sur la nécessité de prendre en considération le fait que les enfants dont les parents sont obligés de quitter l'Espagne ont peu de chances de s'insérer dans le système scolaire marocain. Que ce soit avec le président du Gouvernement andalou, les maires et les représentants des gouvernements central et régionaux ou encore les acteurs sociaux dans les villes et régions visitées, j'ai tenu à mettre en avant cette donnée à laquelle personne ne peut être insensible. J'espère que mon message a porté…
La question culturelle était au centre de vos entretiens en Espagne, au point de lui consacrer trois conventions de partenariat. Pour quelles raisons avez-vous privilégié la culture ?
Ma conviction est que les relations entre le Maroc et les nouvelles générations issues de l'émigration vont se relâcher assez rapidement et même peut-être se rompre si on ne fait rien pour les raffermir. Cette rupture serait dommageable pour le Maroc qui ne pourra plus compter sur l'apport intellectuel, et encore moins matériel, de ces générations. Elle le serait encore davantage pour les intéressés eux-mêmes, qui se sentiraient perdus entre deux cultures différentes, sans réelle attache identitaire ni à l'une ni à l'autre. D'où l'idée d'inviter nos jeunes concitoyens expatriés à faire, ou à refaire, connaissance avec leur culture d'origine, aux valeurs ancestrales d'ouverture et de tolérance. Cette redécouverte leur permettra de se sentir fiers de leur origine, élément très important pour la construction de leur personnalité propre et pour leur confirmation dans leur identité à double ou à multiple dimension. Au-delà du fait de rasséréner ce concitoyen et de l'aider à mieux s'intégrer dans sa culture d'adoption, ce qui est en soi un acquis des plus précieux, ceci le mettra à l'abri des extrémismes, quelles que soient leurs dénominations.
Cette idée a tout de suite obtenu l'adhésion de mes interlocuteurs espagnols. Il faut dire que le terrain a été préparé grâce à l'action assidue des associations et des institutions œuvrant dans le même sens. Je citerai notamment la Fondation des Trois Cultures, qui fait du prestigieux Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de 1992 à Séville son siège permanent, et d'autres centres dédiés au rapprochement culturel des deux rives de la Méditerranée. A cette offre s'ajoutera, dans un avenir proche, la Maison du Maroc que l'Etat construira à Barcelone, au même titre d'ailleurs que quatre autres centres culturels marocains déjà programmés à Bruxelles, Montréal, Paris et Tripoli. Sans oublier les séjours culturels au Maroc que nous allons organiser en collaboration avec nos partenaires espagnols qui font l'objet, avec d'autres manifestations culturelles dédiées aux femmes et aux jeunes en Espagne, des accords de coopération culturelle que nous signerons et mettrons en œuvre au cours du premier semestre 2010.
Les dossiers en suspens concernant la communauté sont nombreux et urgents compte tenu des attentes. Qu'avez-vous répondu à ces doléances ?
Je dois reconnaître que ces attentes sont énormes et de diverses natures. Il y en a qui ont trait au social – qui sont les plus nombreuses, ce qui est évident par ce temps de crise – devant les questions d'ordre administratif. L'emploi, le logement, le transport, la sécurité sociale, la couverture médicale, les taxes consulaires, mais également les détenus, les mineurs, la femme, etc. sont les thèmes récurrents dans les rencontres que j'ai eues avec la communauté. J'ai présenté en détail les mesures que le Gouvernement a prises pour soutenir les membres les plus démunis ou les plus affectés par la crise. Elles sont désormais bien connues, tant nous avons communiqué dessus, et touchent à peu près tous les sujets qui préoccupent nos concitoyens expatriés. En complément des mesures conjoncturelles que l'Etat décrète pour soulager les difficultés de la communauté – mesures qui ne suffiraient jamais à elles seules, quelle que soit l'importance des moyens consacrés à leur mise en œuvre – j'ai appelé celle-ci à faire preuve de beaucoup de solidarité et d'un peu de prévoyance. Concernant les autres doléances, j'ai pris note de quelques revendications, somme toute légitimes, en promettant d'en faire part à mes collègues au Gouvernement. Il s'agit notamment des problèmes liés à l'éloignement et à l'insuffisance des services consulaires pour une population devenue beaucoup plus nombreuse, le montant élevé des droits consulaires, la suppression de la gratuité des transferts bancaires, les tarifs exorbitants des traversées, la non-reconnaissance par l'Espagne du permis de conduire marocain et quelques autres doléances relatives à la représentativité des MRE dans les instances parlementaires et consultatives marocaines. En résolvant quelques-uns des problèmes dont ils se plaignent et en améliorant les prestations que nous leur fournissons, nous aurons aidé nos concitoyens en Espagne à traverser sereinement cette période difficile pour se concentrer sur ce que nous attendons d'eux, la pleine mobilisation pour notre cause nationale.
Source : Le Matin
Leur combat dure depuis la création de l’Association des mineurs et anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) en 1989. Il semble encore loin d’être terminé. Le conseil des Prud’hommes a une nouvelle fois examiné cette semaine, le cas d’anciens mineurs marocains, rapporte France 3. Le verdict sera rendu le 19 mars prochain.
Les mineurs marocains ont servi dans les années 70 dans les houillères de France en même temps que d’autres mineurs français ou européens. Mais ils n’ont jamais obtenu les mêmes droits que ces derniers. Depuis plusieurs années, ils se battent pour la même raison, la conversion de leurs avantages en nature, logement ou chauffage en capital.
L’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, notamment en termes d'avantages sociaux est pourtant un principe reconnu par une directive du conseil de l’Europe depuis juin 2000. La Haute autorité de lutte contre les discriminations pour l'égalité (HALDE) a reconnu également en 2008, leur droit aux mêmes avantages que leurs homologues Européens.
Mais la discrimination n’est pas encore réparée. Et Abdellah Samate, président fondateur de l’AMMN, ne cesse de clamer que justice soit rendue. L’affaire concernerait un total de 2000 à 3000 personnes, selon France 3 citant une avocate. Les Prud’hommes ont été saisis une nouvelle fois. Leur décision en faveur des mineurs ferait jurisprudence, et sanctionnera les ex-charbonnages de France à des indemnités très lourdes. En attendant le 19 mars 2010, l’espoir est toujours de mise chez les ex-mineurs.
Espérons que les Prud’hommes n’enverront pas l’affaire devant un juge départiteur (chargé de trancher en cas de désaccord entre les 4 juges des Prud’hommes), comme c’était le cas en décembre dernier.
Source : Yabiladi
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mercredi 20 janvier l'inscription de croix gammées sur les murs de la mosquée de Béziers (Hérault), au cours du week-end.
"Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Béziers".
Des croix gammées ont été peintes dans la nuit du samedi à dimanche sur le mur de l'enceinte de la mosquée ainsi que des inscriptions injurieuses pour l'islam, a précisé le CFCM dans un communiqué.
Constatant que "depuis quelques mois les profanations de mosquées se sont multipliées", le CFCM a renouvelé "sa demande de la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France".
Les responsables de la mosquée Errahma, la principale mosquée de la ville, ont indiqué mardi qu'ils portaient plainte après la découverte d'une croix gammée de deux mètres sur deux peinte sur le mur d'enceinte du bâtiment.
Source : La Croix/AFP
La Roumanie, qui connaît un début d'immigration depuis son adhésion à l'Union européenne en 2007, vient d'offrir aux nouveaux arrivés sur le marché du travail local un guide de bonne conduite. Ce pavé, que l'on peut trouver sur le site du ministère du travail, a été concocté par quatre associations préoccupées par l'intégration des immigrés dans ce nouveau pays membre de l'Union.
Les immigrants sont ainsi informés des conventions sociales qui devraient leur faciliter la vie dans leur nouveau pays d'adoption. "La communication avec les autres doit se faire sur un ton civilisé et non agressif, précise le guide. Il faut laisser chaque interlocuteur finir de parler sans l'interrompre." Une habitude que les Roumains, en bon latins, relativisent eux-mêmes. Une attention particulière est réservée à la communication avec les fonctionnaires, qui "doit se faire sur un ton réciproquement poli en évitant toute provocation".
Ces conseils destinés aux étrangers ont suscité l'ironie des médias roumains. "Il s'agit d'une liste de conventions sociales à respecter par les étrangers alors qu'elles sont régulièrement contournées par les Roumains eux-mêmes", écrit le quotidien Evenimentul zilei ("L'Evénement du jour") en citant la ponctualité, qualité que le guide dit "très appréciée en Roumanie". "Le chapitre sur l'alcool est hilarant", constate l'éditorialiste du quotidien Gandul ("La Pensée"). "Si la consommation d'alcool est interdite dans certaines cultures, elle est un moyen de socialisation dans la culture roumaine", dit le guide.
L'immigration est un phénomène récent en Roumanie, pays devenu plus attractif depuis qu'il est membre de l'Union. Officiellement, la Roumanie compte environ 59 000 immigrés de pays extracommunautaires dont le but est d'intégrer le marché du travail. En fait, leur nombre est beaucoup plus élevé, surtout celui des Chinois, qui travaillent souvent au noir.
Validé par le ministère du travail, le guide sera bientôt traduit en chinois pour faciliter l'intégration de cette communauté en constante augmentation. Ils apprendront ainsi qu'en Roumanie il vaut mieux offrir des fleurs en nombre impair, car le nombre pair est réservé aux enterrements. L'aspect culinaire trouve place lui aussi dans le guide : "Avant chaque repas, il faut se souhaiter bon appétit."
Source : Le Monde
La mission parlementaire présidée par André Gerin va rendre son rapport le 26 janvier. Elle va demander, dans une proposition de résolution, que le port du voile intégral soit «prohibé sur le territoire de la République».
LE FIGARO. À titre personnel, êtes-vous favorable à une loi pour interdire le port de la burqa en France ?
André GERIN. Sur le principe, bien sûr. D'ailleurs, au sein de la mission parlementaire, personne n'est opposé à cette idée. Le problème, c'est le contenu de la loi, qui doit être élaborée de façon pluraliste, en prenant le temps nécessaire. J'espère que nous obtiendrons un point de vue partagé par toutes les sensibilités de l'Assemblée nationale.
Que pensez-vous de la proposition de loi portée par Jean-François Copé, qui préconise l'interdiction du voile intégral dans tout l'espace public ?
Sur la méthode, je considère que Jean-François Copé confond vitesse et précipitation et qu'il se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je note que le président du groupe UMP ne faisait pas partie des 58 députés signataires, en majorité UMP, d'une demande de création, en juin 2009, d'une commission d'enquête sur le sujet. Sur le fond, s'il s'agit vraiment d'une contribution, je la mettrai dans le dossier des travaux de la mission parlementaire. Mais le problème de l'espace public, c'est-à-dire la rue, est très délicat. Cela dépasse complètement la question du voile intégral en tant que tel.
Quel pourrait être le cadre d'une loi susceptible de recueillir un consensus ?
Il faut prendre en compte les notions d'ordre public, de dignité de la femme, de relations avec autrui. Pour être efficace, cette loi doit aller dans le sens de la libération des femmes contraintes. Car se couvrir le visage, ce n'est pas un vêtement, c'est un linceul, ce qui signifie la négation de l'identité, de la personnalité. Je suis tout à fait d'accord avec Martine Aubry quand elle dit que cela ne doit pas être une loi de circonstance. Il faut traiter aussi le problème des talibans français, qui obligent ces femmes mineures ou majeures à être voilées. Je désigne par le terme de taliban le mari, le grand frère, la famille, voire le quartier, car il y a une sorte de charia dans certains quartiers. Et le voile intégral, c'est la partie visible de cette marée noire de l'intégrisme fondamentalisme.
Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF, est totalement opposée à une loi qui risquerait de « stigmatiser l'islam ». Comment réagissez-vous ?
Je pense qu'au sein du Parti communiste, on n'est pas sorti de l'angélisme. Il n'y a eu aucun débat sérieux sur le sujet, y compris au plus haut niveau. Et je ne suis pas sûr que la majorité des communistes partage l'avis de la direction. Ce qui est gravissime, c'est la complaisance d'une partie de la gauche.
Avez-vous, comme président de cette mission, découvert des réalités que vous ne soupçonniez pas ?
En six mois, j'ai découvert que le problème est encore plus grave que je ne pensais. Dans certaines entreprises du CAC 40 se constituent des syndicats religieux ou communautaristes qui remettent en cause la mixité au travail, ou la tenue vestimentaire des femmes. Dans certains établissements scolaires, 50 % des jeunes filles mineures sont exonérées de gymnastique ou de piscine, et des gamins contestent les cours d'histoire ou de sciences naturelles. Les enseignants nous supplient de les aider. En milieu hospitalier, des médecins hommes sont menacés individuellement par des gourous qui accompagnent des femmes voilées et qui exigent que leurs médecins soient des femmes. Une chose est sûre : dans les lieux ouverts au public, ce sera comme une lame de couteau. L'interdiction du voile intégral sera absolue.
Quel rôle peut jouer le Conseil français du culte musulman ?
Je demande à ses dirigeants d'avoir une voix plus forte pour combattre l'intégrisme à leur manière. Il faut que l'islam soit « républiquement compatible».
Source : Le Figaro
En partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), la salle du 7ème Art à Rabat accueillera une programmation cinéma, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde. Elle permettra au public marocain d’apprécier l’énorme talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.
Cette programmation se déroulera du 17 au 21 février, en présence des réalisateurs et des acteurs pressentis. Les projections seront suivies de rencontres-débats avec ces invités.
En collaboration avec le ministère de la Culture, 8 soirées artistiques sont programmées.
Ces soirées aborderont des genres différents : Fusion, Théâtre, Humour, Voix de femmes, Nayda, World music, Conte et danse.
La scène du Salon accueillera à cet effet des concerts et des spectacles donnés par des artistes marocains du Maroc et de l’étranger.
Les artistes dont la présence est confirmée sont : Bekkas (Maroc), Jbara (Espagne), Casa Crew (Maroc), Hassan Zahi (France), Naziha Meftah (France), Samira Kadiri (Maroc), Kasba (Pays-Bas), Halima Hamdane (France) et Camélia Montassere (France)
- 11h-12h : Animation Jeunesse : ateliers théâtre et conte, etc.
- 15h30-17h00 : Hommages et rencontres
- 17h30-18h30 : « Un jour, un auteur » : rencontre-dédicaces de livres par les auteurs présents
- 18h30-19h30 : « A voix haute » : Lecture par des comédiens et/ou auteurs
Nous avons conçu 4 formats de tables rondes différents, avec des contenus variés, dédiées à des concepts de rencontres d’auteurs et d’intellectuels et d’échanges avec le public. Ce programme est en cours de finalisation.
a- FORUM : un animateur reçoit 2 invités (format 1 heure, salle A. Khatibi)
Nous avons sollicité trois critiques littéraires et/ou animateurs pour animer ces forums ; sorte d’entretiens à bâtons rompus avec leurs invités autour de leur écriture ou de thèmes liés à la problématique migratoire. Il s’agit de Salim Jay, Maâti Kabbal et Kébir Mustapha Ammi.
b- SALON LITTERAIRE : questions autour de la littérature et de l'édition (Format 1h30, salle Abdelkebir Khatibi)
Ces tables rondes réuniront des personnalités du monde du livre et de l’édition, Marocains et étrangers, autour de thématiques liées à l’écriture et à l’édition :
- Ecrire au féminin,
- Ecritures maghrébines en exil, les pionniers,
- Nouvelles générations, écritures nouvelles ?,
- L’immigration en Revues, les Revues de l’immigration
- Ecrire dans sa langue d’origine en immigration,
- Littérature et diffusion de la culture scientifique,
c- AGORA : les grands débats thématiques (Format 2h00, salle A. Khatibi)
Il s’agit dans cette section d’aborder des débats qui touchent aux réalités actuelles de l’émigration et aux problématiques qui y sont liées. Y seront abordés les sujets suivants :
- Histoire de l’immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche,
- Empreintes immigrées en Arts plastiques,
- La mosquée dans la cité : architectures d’Islam en Europe,
- Hommage à Abdelmalek Sayad : où en est la recherche sur l’immigration,
- Chanter l’immigration,
- Statut juridique de l’Islam en Europe,
d- HOMMAGES ET RENCONTRES sur le stand au quotidien
Nous organisons une série de rencontres-débats, d’hommages et d’entretiens sur notre stand. Plusieurs pistes sont en cours de finalisation. En voici quelques pistes :
- Correspondance sur l’exil,
- Rôle de la gastronomie dans la diffusion de la culture,
- Paroles ouvrières,
- Migrations vues d’Asie,
- Hommages à Driss Chraïbi, Jean Genet, Mohamed Bahi, Mohamed Khair-Eddine, …
Afin de faire connaître les œuvres des auteurs marocains du monde, le CCME a lancé depuis peu une collection en collaboration avec les Editions Le Fennec. En partenariat avec le MCCMRE, nous poursuivons cet effort de promotion des auteurs marocains de l’étranger en traduisant pour la première fois au Maroc certaines œuvres en arabe ou en français, et en publiant un certain nombre d’œuvres inédites.
Nous rendons également un hommage appuyé à Abdellatif Laâbi, prix Goncourt 2009 de la poésie, en éditant un coffret de ses œuvres à cette occasion, ainsi que son dernier ouvrage en arabe et en français.
L’édition de ces travaux constitue une première au Maroc pour de multiples raisons, notamment parce que nous avons réussi à associer trois maisons d’édition pour coéditer ensemble cette collection (La Croisée des chemins, Marsam et Le Fennec).
TRADUCTIONS :
- Mahi Binebine, Le Sommeil de l'esclave
Traducteur : Abdelhadi Drissi (français/arabe)
- Salim Jay, Tu ne traverseras pas le détroit
Traducteur : Mohammed El Mezdioui (français/arabe)
- Kébir Mustapha Ammi, Les Vertus immorales
Traducteur : Abdelkrim Jouaiti (français/arabe)
- Abderrahman Beggar, L'Amérique latine dans une perspective maghrébine
Traducteur : Mohammed El Mezdioui (français/arabe)
- Yamila Idrissi & Tessa Vermeiren, Kif Kif
Traducteur : Caroline Coppens (néerlandais/français)
PUBLICATIONS :
- Salim Jay, Anthologie des écrivains marocains de l’immigration. Inédit
- Zakia Daoud, Marocains d’ici et d’ailleurs. Inédit
- Mohamed Bahi, Chroniques parisiennes (français). Inédit
- Taha Adnan, Je hais l’amour (arabe et français). Inédit
- Rachida M’faddel, Le mirage canadien (français). Inédit
- Jamal Belahrach, Envie de Maroc (français). Inédit
- Actes du colloque international « La situation juridique de l'Islam en Europe » (français). Inédit
- Actes du colloque sur Abdelmalek Sayad (français). Inédit
EDITIONS SPECIALES SIEL :
- Abdellatif Laâbi. Coffret de 4 titres : Les rides du lion, Les chemins des ordalies, L’œil et la nuit, Le fond de la jarre
Traducteur : Rosa Makhlouf (traduit en arabe)
- Abdellatif Laâbi, Un poète passe
Traducteur : Rosa Makhlouf (traduit en arabe)
- Abdellatif Laâbi. Coffret de 4 titres en français : Les rides du lion, Les chemins des ordalies, L’œil et la nuit, Chronique de la citadelle d’exil. Réédition mise à jour
- Abdellatif Laâbi, Le livre imprévu (français)
Cet effort sera poursuivi au-delà du SIEL, avec la traduction en cours de :
- Khadija Arib, Couscous le dimanche (néerlandais/français)
- Nadia Bouras, Pionniers marocains aux Pays-Bas (néerlandais/français)
D’autres publications sont également prévues.
Pour sa seizième édition, le Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL) mettra à l’honneur les «Marocains du monde» ; une initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MCCMRE), avec le concours du Ministère de la Culture.
Quelques éléments de repère sur cette participation :
- Les Marocains du monde à l’honneur est le thème de cette édition
- 270 m², c’est la superficie du stand dédié à cette thématique et aménagé par le CCME et le MCCMRE
- Une vingtaine de traductions et de publications inédites
- 1000 livres exposés, présentant ainsi la plus grande bibliothèque sur l’immigration jamais constituée au Maroc
- Une trentaine de tables-rondes sur les problématiques migratoires, en 4 formats
- Plus de 100 invités de l’étranger : écrivains et artistes marocains du monde, personnalités internationales du monde politique, culturel et artistique
- 9 soirées artistiques, musicales et autres
- Hommages, dédicaces et lectures au quotidien
- Une programmation jeunesse : animations, théâtre, conte, lectures, une librairie
- Une programmation cinéma : en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde
S'il avait eu le droit de voter en Grèce, Elias Tzogonas aurait donné sa voix au Pasok, le parti du nouveau premier ministre socialiste, Georges Papandréou. Pour une simple raison : dans le programme qu'il s'apprête à mettre en oeuvre, le gouvernement élu en octobre 2009 a glissé un projet de réforme du code de la nationalité qui devrait changer sa vie. Et entraîner, au-delà de son propre cas, une véritable révolution culturelle.
Elias a beau n'avoir étudié, travaillé légalement qu'en Grèce, il n'a toujours pas, à 35 ans, la nationalité grecque. De son Kenya natal qu'il a quitté avec ses parents à l'âge de 3 ans, il ne connaît rien. "Je ne suis que grec, dit-il. Mes souvenirs sont grecs, j'ai joué et je me suis blessé ici, toutes les marques sur mon corps sont grecques."
D'année en année, il galère pour obtenir à Athènes un permis de séjour terriblement coûteux et au renouvellement incertain. Des "Elias", la Grèce en compte environ 130 000, les enfants des quelque 750 000 immigrés ayant réussi depuis vingt ans à légaliser peu ou prou leur situation. S'y ajoutent 250 000 "illégaux", arrivés après la dernière légalisation de 2005. Au total, les immigrés représentent un million de personnes, soit 10 % de la population, dont plus de la moitié venue de l'Albanie voisine.
Le projet de loi prévoit d'accorder la naturalisation à ces immigrés de la deuxième génération, nés ou scolarisés dans le pays, d'assouplir les règles de naturalisation pour la première génération et, pour les immigrés légaux, d'offrir le droit de vote et l'éligibilité limitée au poste de conseillers locaux.
Depuis vingt ans, les naturalisations sont exceptionnelles en Grèce et visent de préférence les personnes d'origine grecque et/ou de religion chrétienne orthodoxe, majoritaire dans le pays. La procédure est longue, incertaine, arbitraire. A leur majorité, les enfants d'immigrés sont soumis au régime du permis de séjour, comme s'ils venaient d'arriver la veille en Grèce. Le pays est, avec l'Autriche, le plus rigide en Europe en matière de naturalisation. "Nous voulons mettre fin à l'absurdité actuelle", note Andréas Takis, secrétaire général à l'immigration.
L'annonce du projet de loi anime les conversations dans les cafés, les débats dans les journaux et à la radio. Comme l'Irlande, l'Espagne, le Portugal ou l'Italie, la Grèce s'est transformée d'un coup de terre d'émigration en pays d'accueil, avec l'ouverture des frontières des anciens pays du bloc communiste après 1989. La Grèce a acquis une mauvaise réputation de racisme ordinaire. Les organisations internationales ont souvent dénoncé le pays pour le mauvais traitement de ses immigrés.
La réforme du code de la nationalité est un coup porté à la tradition. Dans un pays où la législation qui s'applique n'est pas le droit du sol mais le droit du sang, analyse Dimitris Christopoulos, président de la Ligue hellénique des droits de l'homme, "devenir grec c'est une notion taboue. D'une part, le mythe a été cultivé, jusque dans les programmes scolaires, d'une homogénéité ethnique et religieuse du peuple hellène, continue depuis l'Antiquité. D'autre part, pendant la dictature des colonels, le retrait de la nationalité était un instrument majeur de l'autorité".
Pour la première fois, la question, explosive, est donc posée sur la scène politique : une personne n'ayant pas de sang grec peut-elle être grecque ? "Albanais, Albanais, jamais tu ne deviendras grec", disait un fameux slogan skinhead, longtemps populaire dans les stades ou sur les murs d'Athènes.
Le gouvernement tente de ne pas trop dramatiser la question. La droite, elle, monte au créneau : "Vous créez l'impression qu'il suffit d'entrer en Grèce pour acquérir sous peu la nationalité, ce qui va alimenter encore plus l'immigration illégale", blâme Antonis Samaras, le chef de Nouvelle Démocratie, principal parti d'opposition de droite. Il déplore que l'on renonce à la "grécité" quand les Français, eux, "découvrent aujourd'hui l'importance et l'actualité de l'identité nationale".
L'extrême droite, représentée au Parlement par les quinze députés du parti Laos, prédit une "invasion". Sur le site du gouvernement, des internautes réclament un référendum pour préserver "l'homogénéité ethnique" du pays. Le gouvernement propose la réforme du code de la nationalité alors qu'en Grèce, aux confins orientaux ou transite un tiers de l'immigration irrégulière en Europe, la forte pression migratoire ne se relâche pas. Des quartiers d'Athènes sont devenus des ghettos misérables où s'entassent une partie de ces migrants, notamment irakiens, afghans ou somaliens.
Le recours présumé à la délinquance pour survivre affole l'opinion publique. Les opposants à la réforme tentent de l'exploiter. Avec un succès limité : selon un sondage commandé par la chaîne de télévision Méga, 64,9 % sont pour l'octroi de la nationalité à la deuxième génération, 49,6 % sont opposés au droit de vote.
Source : Le Monde
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a indiqué que la communication et le dialogue permanents avec les Marocains résidant à l'étranger (MRE) constituent l'un des axes de la stratégie de son département.
L'instauration d'un dialogue permanent avec les différentes composantes de cette communauté est de nature à aider à mieux répondre à leurs attentes et préoccupations, a ajouté M. Ameur dans un entretien accordé à la MAP au terme d'une visite de travail dans les régions espagnoles d'Andalousie, Valence et de Catalogne (du 10 au 17 janvier) pour s'enquérir des conditions des MRE et les informer des actions entreprises en leur faveur par le gouvernement.
Le ministre a souligné que son département est disposé à donner un nouvel élan à l'accompagnement des MRE à travers des partenariats dans les domaines éducatif, social et culturel pour mieux répondre aux attentes et aux préoccupations de cette catégorie, faisant savoir que le Maroc compte sur cette communauté pour assurer son développement économique, défendre ses intérêts et préserver son rayonnement culturel et civilisationnel.
"Cette visite de travail s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques avec les MRE pour s'enquérir de leurs conditions de vie et être à leur écoute", a-t-il ajouté, précisant que le déplacement en Espagne vise également à informer la communauté marocaine des progrès socio-économiques réalisés par le Royaume dans divers domaines et les derniers développement de la cause nationale.
A cet égard, M. Ameur a souligné que les rencontres avec les Marocains résidant en Andalousie, à Valence et en Catalogne ont été une occasion pour les exhorter à se remobiliser et à redoubler d'efforts pour faire face aux manoeuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, précisant que cette communauté est appelée aussi à informer la société civile espagnole des derniers développement de la question du Sahara.
Les avancées remarquables réalisées par le Royaume dans plusieurs domaines, ainsi que l'accueil favorable réservé à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, qualifiée de "sérieuse et crédible" par la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU, gênent les autres parties qui tentent de saper les efforts déployés par le Maroc pour parvenir à un règlement politique de cette question, a-t-il ajouté.
M. Ameur a indiqué par ailleurs que sa visite lui a permis également d'avoir des rencontres avec plusieurs responsables gouvernementaux dans les trois régions visitées notamment le président du gouvernement andalou, José Antonio Grignan.
Le ministre délégué a saisi cette occasion pour sensibiliser ses interlocuteurs espagnols sur la nécessité de traiter avec flexibilité le dossier du renouvellement des titres de séjour des Marocains en situation difficile à cause de la crise économique eu égard à leur contribution au développement et au progrès de l'Espagne.
Cette tournée a donné aussi un nouvel élan aux liens de partenariat et de coopération avec plusieurs institutions ibériques, notamment la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, et les départements chargés de la gestion des affaires des Marocains en Espagne, a-t-il dit, rappelant la signature d'une déclaration conjointe avec le département chargé de la Solidarité et la citoyenneté au sein du gouvernement autonome de Valence (est de l'Espagne) destinée à promouvoir l'intégration des Marocains établis dans cette région.
Cet accord prévoit, entre autres, une assistance juridique et sociale aux Marocains de cette région et une facilitation de l'accès au marché du travail, outre le respect des droits des mineurs non-accompagnés, a-t-il dit.
M. Ameur a précisé que les deux parties ont également convenu de mettre en place un partenariat dans le but d'élaborer un programme concernant les domaines éducatif, culturel et social, promouvoir la situation de la femme marocaine établie à Valence et encourager l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants des Marocains de cette région.
Source : MAP
Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders comparaissait pour la première fois mercredi devant un tribunal d'Amsterdam dans le cadre des poursuites, engagées contre lui par le parquet, pour incitation à la haine raciale et à la discrimination.
"Je sais que j'utilise parfois des mots durs", a reconnu M. Wilders, 46 ans, qui avait comparé le Coran au "Mein Kampf" d'Hitler.
"Je n'ai rien contre les musulmans. J'ai un problème avec l'islam et l'islamisation de notre pays", a-t-il ajouté au cours de cette audience de procédure préalable à son procès, placée sous haute surveillance policière.
"Les gens libres ont le devoir de s'exprimer contre toute idéologie qui menace la liberté. J'espère que la liberté d'expression gagnera dans ce procès", a-t-il conclu en demandant son acquittement.
Selon son avocat, Bram Moszkowicz, le réalisateur du film anti-islam "Fitna" "a toujours fait les déclarations (qui lui sont reprochées) dans le cadre de sa fonction de député".
Il a contesté la compétence du tribunal et estimé que son client devait être jugé par la cour de cassation, seule habilitée à poursuivre les élus politiques pour des délits commis dans l'excercice de leurs fonctions.
"Exprimer son opinion dans les médias ou par d'autres moyens ne relève pas des obligations d'un parlementaire", a rétorqué le procureur Birgit van Roessel. "Les faits qui lui sont reprochés n'ont pas été commis dans le cadre de sa fonction. Le tribunal est donc compétent".
Les parlementaires néerlandais bénéficient d'une immunité uniquement pour les propos tenus dans l'enceinte du parlement.
Le tribunal, qui a suspendu l'audience mercredi vers 15H20 GMT, se prononcera sur sa compétence le 3 février. Aucune date de procès n'a encore été fixée.
Vêtu d'un costume noir tranchant avec sa chevelure blond platine, le fondateur et chef du Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) a été acclamé à son arrivée au tribunal par quelque 200 sympathisants.
Le 21 janvier 2009, la cour d'appel d'Amsterdam, saisie par des plaignants, avait ordonné au parquet de poursuivre M. Wilders. Le parquet avait estimé en juin 2008 que le film et les déclarations du député ne justifiaient pas de poursuites car ils s'inscrivaient "dans le cadre du débat public".
M. Wilders, qui dénonce un "procès politique", est accusé d'avoir insulté les musulmans pour avoir comparé leur religion au fascisme dans son court-métrage "Fitna" ("Discorde" en arabe), mis en ligne en mars 2008, et d'avoir demandé l'interdiction du Coran, qu'il compare au "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Il est également poursuivi pour incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans et les personnes d'origine étrangère pour avoir déclaré dans la presse et sur internet que les "jeunes Marocains sont violents" et appelé à "arrêter le tsunami de l'islamisation".
Il encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, mais pas de peine d'inéligibilité. Le parquet n'a toutefois pas encore "déterminé sa position" et "pourrait très bien demander l'acquittement", selon un porte-parole.
Geert Wilders, qui fait l'objet de menaces de mort, "n'a rien dit de condamnable", a insisté Me Moszkowicz devant le tribunal. "La seule liberté qu'il pensait encore avoir était celle de pouvoir exprimer ce qu'il pense. Mais même cette liberté risque de lui être enlevée", a-t-il ajouté.
Source : Romandie. News/AFP
L'"identité nationale" est une réalité lentement façonnée au fil des ans, des siècles, au gré de l'histoire sociale et politique du pays et notamment des migrations qu'il accueille. Rien à voir avec le rythme endiablé avec lequel l'exécutif français actuel instrumentalise les ingrédients du "vivre ensemble", émet des messages contradictoires et fait se succéder des séquences incohérentes, au risque de compromettre ce fragile équilibre.
Qui s'en souvient ? Il y a quelques mois, la France était plongée, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, dans un débat sur les "statistiques ethniques" et la "discrimination positive". A l'époque, il s'agissait de faire évoluer la tradition républicaine d'indifférence aux origines et à la couleur de peau, dans l'intention affichée de mieux lutter contre les discriminations. M. Sarkozy disait alors vouloir réhabiliter les "minorités visibles". "La France doit relever le défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle", déclarait-il. Volonté de promouvoir une nouvelle idée de l'égalité ? Fascination pour le modèle américain et récupération de l'Obamania ? Clin d'oeil aux nouveaux électeurs issus de l'immigration ? L'ardeur présidentielle à défendre le respect de "la diversité" était telle qu'il souhaitait même l'inclure dans la Constitution.
En ces temps pas si anciens, Yazid Sabeg, nouveau "commissaire à la diversité et à l'égalité des chances", affirmait que la France était "sur la voie de l'apartheid", et prônait une loi destinée à autoriser le recueil de données sur les origines. Fort controversée, cette perspective fut abandonnée en mai 2009. Mais le comité chargé par M. Sabeg de proposer des outils concrets de "mesure de la diversité" a poursuivi son travail, annonçant son rapport pour juin. Sept mois plus tard, ce document rédigé sous la direction de François Héran, ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED) n'a toujours pas été publié.
C'est qu'entre-temps le vent politique a tourné. Au moment même où, cet automne, le chef de l'Etat était censé tirer les conclusions de cette vaste réflexion, il chargeait Eric Besson de regarder le pays au fond de son identité nationale. On connaît la suite : une petite musique quotidienne qui suggère à l'opinion que la France n'est plus ce qu'elle était depuis que des immigrés, parfois des musulmans, y font souche.
Cette fois, plus question de promouvoir une France métissée, mais de s'en inquiéter. Plus question de lutter contre les discriminations mais de montrer du doigt ceux qui font tache. Après avoir craqué l'allumette des "statistiques ethniques", M. Sarkozy joue les pompiers pour recoudre une identité nationale menacée.
Pourquoi, au risque de semer la confusion, le président de la République a-t-il si radicalement changé d'option ? Le rapport de Simone Veil qui, en décembre 2008, refusait la reconnaissance des différences ethniques dans la sphère publique et a fortiori dans le préambule de la Constitution ne semblait pas l'avoir ébranlé : M. Sarkozy y avait répondu par un pied de nez en nommant sur-le-champ M. Sabeg.
Les incertitudes politiques et la crise économique ont probablement eu raison des convictions du chef de l'Etat. Avec un chômage galopant et des élections régionales difficiles en perspective, il n'était plus question d'entonner un discours susceptible d'être perçu comme favorable à la promotion, y compris dans l'emploi, des personnes issues de l'immigration.
Le message subliminal de l'"identité nationale" - celui de l'hostilité envers les allogènes - est supposé plus rassurant pour l'électeur. De fait, conjugué à la polémique sur la burqa, il s'avère efficace pour reléguer au second plan les difficultés économiques. Les polémiques suscitées par Eric Besson et Jean-François Copé occupent nettement plus de place dans les médias que les 450 000 chômeurs supplémentaires enregistrés en France en 2009.
La ficelle a déjà servi. En 1932, en pleine dépression économique et vague xénophobe, une loi permit la fixation de quotas d'étrangers dans les entreprises. Dans les années suivant le choc pétrolier de 1973, le thème du remplacement des immigrés maghrébins par des Français était un refrain gouvernemental que le Front national a su ensuite exploiter.
Surprise : ce ressort-là semble aujourd'hui grippé. Le débat sur l'identité nationale intervient alors que les Français ont d'autres soucis. La "perte de l'identité nationale"e position parmi les "craintes pour la société française" exprimées dans un sondage CSA de novembre 2008 confirmé en novembre 2009 par une enquête inédite. Ce travail, réalisé depuis vingt ans pour la Commission nationale des droits de l'homme, reflète une acceptation relative mais croissante de la diversité française. Ainsi, 60 % des personnes interrogées en 2000 estimaient qu'il y avait "trop d'immigrés" en France ; ils ne sont plus "que" 39 % aujourd'hui. De même, 73 % des Français considèrent les immigrés comme "une source d'enrichissement culturel ", alors qu'ils n'étaient que 42 % en 1992. n'arrive qu'en 11
Loin des clichés exploités par le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, tout se passe comme si les Français avaient développé une certaine résistance à la manipulation de l'ethnicité et du sentiment national.
Source : Le Monde
Une demi-journée d'étude destinée à définir les modalités opérationnelles pour la mise en oeuvre des mesures relatives au développement de l'investissement des Marocains résidant à l'Etranger (MRE), aura lieu le 29 janvier à Rabat, a annoncé un communiqué du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE).
Au terme de cette rencontre, les acteurs concernés par ces mesures proposeront un cadre conceptuel global en matière d'investissement précisant les procédures, mécanismes, outils et responsabilités.
Présidée par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, cette rencontre qui connaîtra la participation de tous les partenaires concernés par ces mesures sera également destinée à la répartition des rôles et tâches des partenaires impliqués dans cette mise en oeuvre, a précisé le communiqué.
Dans un contexte de crise économique mondiale, le gouvernement a mis en place un Comité de veille stratégique, chargé de suivre l'impact de la crise mondiale sur l'économie marocaine.
Composé de représentants des secteurs public, privé et bancaire, ce comité vise la mise en place de mécanismes de concertation et de mesures concrètes pour atténuer les effets de la crise.
Ce comité comprend des Comités sectoriels spécialisés qui ont pour missions d'assurer le suivi et de proposer des solutions pragmatiques, tout en tenant compte de l'impact de la crise sur les secteurs concernés, précise la même source.
Grâce à l'importance de la communauté des MRE et sa forte contribution à l'économie marocaine, notamment en matière de transferts de fonds, les mesures proposées répondent au double souci de maintenir le taux de ces transferts tout en veillant à éviter la fragilisation sur les plans économique et social des membres de la communauté.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a indiqué que la communication et le dialogue permanents avec les Marocains résidant à l'étranger (MRE) constituent l'un des axes de la stratégie de son département.
L'instauration d'un dialogue permanent avec les différentes composantes de cette communauté est de nature à aider à mieux répondre à leurs attentes et préoccupations, a ajouté M. Ameur dans un entretien accordé à la MAP au terme d'une visite de travail dans les régions espagnoles d'Andalousie, Valence et de Catalogne (du 10 au 17 janvier) pour s'enquérir des conditions des MRE et les informer des actions entreprises en leur faveur par le gouvernement.
Le ministre a souligné que son département est disposé à donner un nouvel élan à l'accompagnement des MRE à travers des partenariats dans les domaines éducatif, social et culturel pour mieux répondre aux attentes et aux préoccupations de cette catégorie, faisant savoir que le Maroc compte sur cette communauté pour assurer son développement économique, défendre ses intérêts et préserver son rayonnement culturel et civilisationnel.
"Cette visite de travail s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques avec les MRE pour s'enquérir de leurs conditions de vie et être à leur écoute", a-t-il ajouté, précisant que le déplacement en Espagne vise également à informer la communauté marocaine des progrès socio-économiques réalisés par le Royaume dans divers domaines et les derniers développement de la cause nationale.
A cet égard, M. Ameur a souligné que les rencontres avec les Marocains résidant en Andalousie, à Valence et en Catalogne ont été une occasion pour les exhorter à se remobiliser et à redoubler d'efforts pour faire face aux manoeuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, précisant que cette communauté est appelée aussi à informer la société civile espagnole des derniers développement de la question du Sahara.
Les avancées remarquables réalisées par le Royaume dans plusieurs domaines, ainsi que l'accueil favorable réservé à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, qualifiée de "sérieuse et crédible" par la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU, gênent les autres parties qui tentent de saper les efforts déployés par le Maroc pour parvenir à un règlement politique de cette question, a-t-il ajouté.
M. Ameur a indiqué par ailleurs que sa visite lui a permis également d'avoir des rencontres avec plusieurs responsables gouvernementaux dans les trois régions visitées notamment le président du gouvernement andalou, José Antonio Grignan.
Le ministre délégué a saisi cette occasion pour sensibiliser ses interlocuteurs espagnols sur la nécessité de traiter avec flexibilité le dossier du renouvellement des titres de séjour des Marocains en situation difficile à cause de la crise économique eu égard à leur contribution au développement et au progrès de l'Espagne.
Cette tournée a donné aussi un nouvel élan aux liens de partenariat et de coopération avec plusieurs institutions ibériques, notamment la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, et les départements chargés de la gestion des affaires des Marocains en Espagne, a-t-il dit, rappelant la signature d'une déclaration conjointe avec le département chargé de la Solidarité et la citoyenneté au sein du gouvernement autonome de Valence (est de l'Espagne) destinée à promouvoir l'intégration des Marocains établis dans cette région.
Cet accord prévoit, entre autres, une assistance juridique et sociale aux Marocains de cette région et une facilitation de l'accès au marché du travail, outre le respect des droits des mineurs non-accompagnés, a-t-il dit.
M. Ameur a précisé que les deux parties ont également convenu de mettre en place un partenariat dans le but d'élaborer un programme concernant les domaines éducatif, culturel et social, promouvoir la situation de la femme marocaine établie à Valence et encourager l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants des Marocains de cette région.
Source : MAP
Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders comparaissait pour la première fois mercredi devant un tribunal d'Amsterdam dans le cadre des poursuites, engagées contre lui par le parquet, pour incitation à la haine raciale et à la discrimination.
"Je sais que j'utilise parfois des mots durs", a reconnu M. Wilders, 46 ans, qui avait comparé le Coran au "Mein Kampf" d'Hitler.
"Je n'ai rien contre les musulmans. J'ai un problème avec l'islam et l'islamisation de notre pays", a-t-il ajouté au cours de cette audience de procédure préalable à son procès, placée sous haute surveillance policière.
"Les gens libres ont le devoir de s'exprimer contre toute idéologie qui menace la liberté. J'espère que la liberté d'expression gagnera dans ce procès", a-t-il conclu en demandant son acquittement.
Selon son avocat, Bram Moszkowicz, le réalisateur du film anti-islam "Fitna" "a toujours fait les déclarations (qui lui sont reprochées) dans le cadre de sa fonction de député".
Il a contesté la compétence du tribunal et estimé que son client devait être jugé par la cour de cassation, seule habilitée à poursuivre les élus politiques pour des délits commis dans l'excercice de leurs fonctions.
"Exprimer son opinion dans les médias ou par d'autres moyens ne relève pas des obligations d'un parlementaire", a rétorqué le procureur Birgit van Roessel. "Les faits qui lui sont reprochés n'ont pas été commis dans le cadre de sa fonction. Le tribunal est donc compétent".
Les parlementaires néerlandais bénéficient d'une immunité uniquement pour les propos tenus dans l'enceinte du parlement.
Le tribunal, qui a suspendu l'audience mercredi vers 15H20 GMT, se prononcera sur sa compétence le 3 février. Aucune date de procès n'a encore été fixée.
Vêtu d'un costume noir tranchant avec sa chevelure blond platine, le fondateur et chef du Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) a été acclamé à son arrivée au tribunal par quelque 200 sympathisants.
Le 21 janvier 2009, la cour d'appel d'Amsterdam, saisie par des plaignants, avait ordonné au parquet de poursuivre M. Wilders. Le parquet avait estimé en juin 2008 que le film et les déclarations du député ne justifiaient pas de poursuites car ils s'inscrivaient "dans le cadre du débat public".
M. Wilders, qui dénonce un "procès politique", est accusé d'avoir insulté les musulmans pour avoir comparé leur religion au fascisme dans son court-métrage "Fitna" ("Discorde" en arabe), mis en ligne en mars 2008, et d'avoir demandé l'interdiction du Coran, qu'il compare au "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Il est également poursuivi pour incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans et les personnes d'origine étrangère pour avoir déclaré dans la presse et sur internet que les "jeunes Marocains sont violents" et appelé à "arrêter le tsunami de l'islamisation".
Il encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, mais pas de peine d'inéligibilité. Le parquet n'a toutefois pas encore "déterminé sa position" et "pourrait très bien demander l'acquittement", selon un porte-parole.
Geert Wilders, qui fait l'objet de menaces de mort, "n'a rien dit de condamnable", a insisté Me Moszkowicz devant le tribunal. "La seule liberté qu'il pensait encore avoir était celle de pouvoir exprimer ce qu'il pense. Mais même cette liberté risque de lui être enlevée", a-t-il ajouté.
Source : Romandie. News/AFP
L'"identité nationale" est une réalité lentement façonnée au fil des ans, des siècles, au gré de l'histoire sociale et politique du pays et notamment des migrations qu'il accueille. Rien à voir avec le rythme endiablé avec lequel l'exécutif français actuel instrumentalise les ingrédients du "vivre ensemble", émet des messages contradictoires et fait se succéder des séquences incohérentes, au risque de compromettre ce fragile équilibre.
Qui s'en souvient ? Il y a quelques mois, la France était plongée, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, dans un débat sur les "statistiques ethniques" et la "discrimination positive". A l'époque, il s'agissait de faire évoluer la tradition républicaine d'indifférence aux origines et à la couleur de peau, dans l'intention affichée de mieux lutter contre les discriminations. M. Sarkozy disait alors vouloir réhabiliter les "minorités visibles". "La France doit relever le défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle", déclarait-il. Volonté de promouvoir une nouvelle idée de l'égalité ? Fascination pour le modèle américain et récupération de l'Obamania ? Clin d'oeil aux nouveaux électeurs issus de l'immigration ? L'ardeur présidentielle à défendre le respect de "la diversité" était telle qu'il souhaitait même l'inclure dans la Constitution.
En ces temps pas si anciens, Yazid Sabeg, nouveau "commissaire à la diversité et à l'égalité des chances", affirmait que la France était "sur la voie de l'apartheid", et prônait une loi destinée à autoriser le recueil de données sur les origines. Fort controversée, cette perspective fut abandonnée en mai 2009. Mais le comité chargé par M. Sabeg de proposer des outils concrets de "mesure de la diversité" a poursuivi son travail, annonçant son rapport pour juin. Sept mois plus tard, ce document rédigé sous la direction de François Héran, ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED) n'a toujours pas été publié.
C'est qu'entre-temps le vent politique a tourné. Au moment même où, cet automne, le chef de l'Etat était censé tirer les conclusions de cette vaste réflexion, il chargeait Eric Besson de regarder le pays au fond de son identité nationale. On connaît la suite : une petite musique quotidienne qui suggère à l'opinion que la France n'est plus ce qu'elle était depuis que des immigrés, parfois des musulmans, y font souche.
Cette fois, plus question de promouvoir une France métissée, mais de s'en inquiéter. Plus question de lutter contre les discriminations mais de montrer du doigt ceux qui font tache. Après avoir craqué l'allumette des "statistiques ethniques", M. Sarkozy joue les pompiers pour recoudre une identité nationale menacée.
Pourquoi, au risque de semer la confusion, le président de la République a-t-il si radicalement changé d'option ? Le rapport de Simone Veil qui, en décembre 2008, refusait la reconnaissance des différences ethniques dans la sphère publique et a fortiori dans le préambule de la Constitution ne semblait pas l'avoir ébranlé : M. Sarkozy y avait répondu par un pied de nez en nommant sur-le-champ M. Sabeg.
Les incertitudes politiques et la crise économique ont probablement eu raison des convictions du chef de l'Etat. Avec un chômage galopant et des élections régionales difficiles en perspective, il n'était plus question d'entonner un discours susceptible d'être perçu comme favorable à la promotion, y compris dans l'emploi, des personnes issues de l'immigration.
Le message subliminal de l'"identité nationale" - celui de l'hostilité envers les allogènes - est supposé plus rassurant pour l'électeur. De fait, conjugué à la polémique sur la burqa, il s'avère efficace pour reléguer au second plan les difficultés économiques. Les polémiques suscitées par Eric Besson et Jean-François Copé occupent nettement plus de place dans les médias que les 450 000 chômeurs supplémentaires enregistrés en France en 2009.
La ficelle a déjà servi. En 1932, en pleine dépression économique et vague xénophobe, une loi permit la fixation de quotas d'étrangers dans les entreprises. Dans les années suivant le choc pétrolier de 1973, le thème du remplacement des immigrés maghrébins par des Français était un refrain gouvernemental que le Front national a su ensuite exploiter.
Surprise : ce ressort-là semble aujourd'hui grippé. Le débat sur l'identité nationale intervient alors que les Français ont d'autres soucis. La "perte de l'identité nationale"e position parmi les "craintes pour la société française" exprimées dans un sondage CSA de novembre 2008 confirmé en novembre 2009 par une enquête inédite. Ce travail, réalisé depuis vingt ans pour la Commission nationale des droits de l'homme, reflète une acceptation relative mais croissante de la diversité française. Ainsi, 60 % des personnes interrogées en 2000 estimaient qu'il y avait "trop d'immigrés" en France ; ils ne sont plus "que" 39 % aujourd'hui. De même, 73 % des Français considèrent les immigrés comme "une source d'enrichissement culturel ", alors qu'ils n'étaient que 42 % en 1992. n'arrive qu'en 11
Loin des clichés exploités par le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, tout se passe comme si les Français avaient développé une certaine résistance à la manipulation de l'ethnicité et du sentiment national.
Source : Le Monde
- Bruxelles célèbre 60 ans d’immigration marocaine
- États-Unis : plus de 270.000 migrants expulsés en un an, un record
- Immigration: 8.000 Marocains sommés de quitter l’UE en 2024
- Rachel Bendayan, première ministre d’origine marocaine au Canada
- Gel de deux programmes: l’immigration permanente inquiète au Québec